If you can see the future in a dream~ [Caïn & Hye Mi]
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If you can see the future in a dream~ [Caïn & Hye Mi] | Lun 19 Aoû 2019 - 17:19 Citer EditerSupprimer
Alors Dieu apparut en songe à Abimélec pendant la nuit, et lui dit: Voici, tu vas mourir à cause de la femme que tu as enlevée.~Genèse 20:3
Du sang, c’est tout ce qu’il arrive à voir. Du sang qui coule et qui s’emmêle dans sa chevelure de soie noire. Ses mains aimeraient se précipiter, s’y placer empêcher ce massacre, il essaye, il essaye mais la ceinture de sécurité le bloque. Il ne peut pas l’atteindre, il ne sait même pas qui elle est et pourtant elle lui rappelle quelqu’un. Cette personne que l’on recroise, à qui on sourit mais impossible de mettre un nom, un contexte, un passé. De toute façon il ne voit que son dos, elle porte une robe blanche et des lacets s’entremêle pour dénudée la peau de ses épaules à ses reins. Elle est belle, il croit voir un ange mais un ange ne peut pas mourir. Il se démène, essaye de l’atteindre mais sa tête lui tourne. Ses yeux tombent sur ses mains, elles sont tâchées de sang. Est-ce le sien ? Il essaye de les essuyer mais ne fait qu’étaler le liquide vermillon. Il hurle et tout d’un coup il se retrouve au volant de sa Maybach, les phares devant lui l’aveugle et il ne comprend que trop tard que le véhicule en face de lui leur fonce dessus. Il tourne la tête et cette fois il la voit clairement, Janggok Hye Mi. Son visage est fixé dans un rire, ses yeux pétillent. Son regard descend comme dans un ralenti sur le torse de la jeune femme : elle n’est pas attachée.
Non. Il n’aime pas ça, il ne peut pas laisser cette tragédie arriver. Son souffle est chaud, il s’envole de ses poumons et soudainement sa poitrine entière est comprimée. La bouche entre-ouverte, il comprend ce qu’il se passe. Enfin. Schlafapnoesyndrom. Apnée du sommeil. Je rêve, je suis en plein cauchemar. Il ferme puis rouvre les yeux. Il est assis sur la banquette arrière, il se sent ivre et un chauffeur le raccompagne. Il est de mauvaise humeur, il ouvre la portière et sort en trombe. Ses genoux flanchent, son corps tombe, il est pris de spasmes et du liquide biliaire se déverse sur le goudron. Sa main se raccroche à la portière qu’il finit par claquer. Il grogne quelque chose en allemand mais ses mots ne semblent pas vouloir se mettre dans le bon sens, comme si on les avait placé hasardeusement dans la construction grammaticale de sa phrase. Il répète cette phrase, encore et encore, et encore. Mais il ne la comprend toujours pas.
Il prend le chauffeur par le col et l’éjecte de la voiture. Je dois conduire, je dois conduire. Mais au moment où il fait vrombir son moteur, une silhouette familière bondit dans le véhicule. Janggok Hye Mi. Il continue à répéter sa phrase mais cette fois-ci, elle lui est adressée. Elle le regarde, sourcils froncés, elle ne comprend pas. Il la répète, il la dit plus fort, son visage devient rouge et son souffle se fait court, de plus en plus vite, en criant, en hurlant, il en pleure, des larmes acides et chaudes coulent le long de ses joues mais la jeune femme reste stoïque. Il démarre.
Weil du werde nicht längst und wiedersehen ich tot bin traurig dich bist ich. continue-t-il à murmurer tout bas.
Il relève la tête, les phares de la voiture en face l’aveugle. Il se tourne vers Hye Mi et comme un adieu prononce ces mots :
Du bist längst tot. Und ich bin traurig, weil ich dich nicht wiedersehen werde.
Tu es déjà morte. Et je suis triste de ne pouvoir te revoir.
Il entend une plainte, cette fois-ci, pas la sienne. Une voix féminine. Il ferme et rouvre les yeux.
Il est au volant de sa voiture, il sent un mélange de cigarettes, vomi et alcool. Alors qu’il s’apprête à démarrer le moteur, une jeune femme surgit côté passager. Janggok Hye Mi. Il se retourne pour l’admirer, un sourire se dessine naturellement sur ses lèves comme si sa présence était plus réconfortante que celle d’une mère enlaçant pour la première fois son enfant. Il la regarde. Au ralenti, Caïn voit ses lèvres remuer. Elle lui parle.
Caïn&HyeMi
Alors Dieu apparut en songe à Abimélec pendant la nuit, et lui dit: Voici, tu vas mourir à cause de la femme que tu as enlevée.~Genèse 20:3
Du sang, c’est tout ce qu’il arrive à voir. Du sang qui coule et qui s’emmêle dans sa chevelure de soie noire. Ses mains aimeraient se précipiter, s’y placer empêcher ce massacre, il essaye, il essaye mais la ceinture de sécurité le bloque. Il ne peut pas l’atteindre, il ne sait même pas qui elle est et pourtant elle lui rappelle quelqu’un. Cette personne que l’on recroise, à qui on sourit mais impossible de mettre un nom, un contexte, un passé. De toute façon il ne voit que son dos, elle porte une robe blanche et des lacets s’entremêle pour dénudée la peau de ses épaules à ses reins. Elle est belle, il croit voir un ange mais un ange ne peut pas mourir. Il se démène, essaye de l’atteindre mais sa tête lui tourne. Ses yeux tombent sur ses mains, elles sont tâchées de sang. Est-ce le sien ? Il essaye de les essuyer mais ne fait qu’étaler le liquide vermillon. Il hurle et tout d’un coup il se retrouve au volant de sa Maybach, les phares devant lui l’aveugle et il ne comprend que trop tard que le véhicule en face de lui leur fonce dessus. Il tourne la tête et cette fois il la voit clairement, Janggok Hye Mi. Son visage est fixé dans un rire, ses yeux pétillent. Son regard descend comme dans un ralenti sur le torse de la jeune femme : elle n’est pas attachée.
Non. Il n’aime pas ça, il ne peut pas laisser cette tragédie arriver. Son souffle est chaud, il s’envole de ses poumons et soudainement sa poitrine entière est comprimée. La bouche entre-ouverte, il comprend ce qu’il se passe. Enfin. Schlafapnoesyndrom. Apnée du sommeil. Je rêve, je suis en plein cauchemar. Il ferme puis rouvre les yeux. Il est assis sur la banquette arrière, il se sent ivre et un chauffeur le raccompagne. Il est de mauvaise humeur, il ouvre la portière et sort en trombe. Ses genoux flanchent, son corps tombe, il est pris de spasmes et du liquide biliaire se déverse sur le goudron. Sa main se raccroche à la portière qu’il finit par claquer. Il grogne quelque chose en allemand mais ses mots ne semblent pas vouloir se mettre dans le bon sens, comme si on les avait placé hasardeusement dans la construction grammaticale de sa phrase. Il répète cette phrase, encore et encore, et encore. Mais il ne la comprend toujours pas.
Il prend le chauffeur par le col et l’éjecte de la voiture. Je dois conduire, je dois conduire. Mais au moment où il fait vrombir son moteur, une silhouette familière bondit dans le véhicule. Janggok Hye Mi. Il continue à répéter sa phrase mais cette fois-ci, elle lui est adressée. Elle le regarde, sourcils froncés, elle ne comprend pas. Il la répète, il la dit plus fort, son visage devient rouge et son souffle se fait court, de plus en plus vite, en criant, en hurlant, il en pleure, des larmes acides et chaudes coulent le long de ses joues mais la jeune femme reste stoïque. Il démarre.
Weil du werde nicht längst und wiedersehen ich tot bin traurig dich bist ich. continue-t-il à murmurer tout bas.
Il relève la tête, les phares de la voiture en face l’aveugle. Il se tourne vers Hye Mi et comme un adieu prononce ces mots :
Du bist längst tot. Und ich bin traurig, weil ich dich nicht wiedersehen werde.
Tu es déjà morte. Et je suis triste de ne pouvoir te revoir.
Il entend une plainte, cette fois-ci, pas la sienne. Une voix féminine. Il ferme et rouvre les yeux.
Il est au volant de sa voiture, il sent un mélange de cigarettes, vomi et alcool. Alors qu’il s’apprête à démarrer le moteur, une jeune femme surgit côté passager. Janggok Hye Mi. Il se retourne pour l’admirer, un sourire se dessine naturellement sur ses lèves comme si sa présence était plus réconfortante que celle d’une mère enlaçant pour la première fois son enfant. Il la regarde. Au ralenti, Caïn voit ses lèvres remuer. Elle lui parle.
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Re: If you can see the future in a dream~ [Caïn & Hye Mi] | Ven 23 Aoû 2019 - 23:44 Citer EditerSupprimer
On essaie de se dire que la réalité vaut mieux que le rêve. On se persuade qu'il vaut mieux ne pas rêver du tout. Les plus solides d'entre nous, les déterminés s'accrochent à leurs rêves. Il arrive aussi qu'on se retrouve en face d'un rêve tout neuf qu'on avait jamais envisagé. Un jour on se réveille, et contre toute attente, l'espoir renaît, et avec un peu de chance on se rend compte, en affrontant les événements, en affrontant la vie, que le véritable rêve, c'est d'être encore capable de rêver.
Je ne comprends pas ce qu'il m'arrive. Que se passe-t-il au juste ? Pourquoi ais-je si peur ? Je tente de regarder tout autour de moi afin de comprendre la situation. N'y voyant rien que des images floues, je ferme les yeux et travaille ma respiration pour me calmer. D'un côté, soyons réalistes. C'est une bonne chose d'avoir peur, ça prouve au moins qu'on a encore quelque chose à perdre. Un être cher. Sa réputation. La vie. Comme ici et maintenant. Tel semble être mon destin. Je m'entends dire au revoir, au loin. Comme est-ce possible puisque je n'ai même pas ouvert la bouche ? J'ai pourtant bien entendu ma voix. Lointaine, certes, mais elle était là. Non. J'ai menti. Ce n'est pas vrai. Mon histoire n'est pas finie. Notre histoire n'est pas encore terminée. Je ne veux pas. Je ne veux vraiment pas et c'est humiliant parce que je suis là à supplier. Mon choix est très simple. Tout comme le sien. Il a pris le volant, causant ainsi ma perte. De toutes façons, c'est lui ou moi. Sauve moi.
La douleur peut se manifester sous différentes formes. Ça peut être un petit pincement, une légère irritation, une douleur lancinante, une douleur que l'on supporte tous les jours. Et il y a le genre de douleur que l'on ne peut pas ignorer. Une douleur si grande, qu'elle bloque tout le reste. Et fait disparaître le reste du monde. Jusqu'à ce que la seule chose à laquelle on pense, c'est à quel point on souffre. La façon dont on gère notre douleur dépend de nous. La douleur... On l'anesthésie, on la surmonte, on l'étreint, on l'ignore... Et pour certains d'entre nous, la meilleure façon de gérer la douleur, c'est de foncer tête baissée. La douleur... Vous devez arriver à la surmonter. Espérer qu'elle disparaisse d'elle-même, espérer que la blessure qui la cause se referme. Il n'y a pas de solutions, pas de remède miracle. Vous devez respirer à fond et attendre qu'elle s'estompe.
La plupart du temps, on peut gérer la douleur. Mais parfois, la douleur s'abat sur vous quand vous vous y attendez le moins. Elle vous attaque en traître et ne vous lâche pas. La douleur... Vous devez juste continuer à vous battre parce que de toute façon vous ne pouvez pas l'éviter. Et la vie en fournit toujours plus ! Adieu.
La vie est faite de choix : oui ou non. Continuer ou abandonner. Se relever ou rester à terre. Certains choix comptent plus que d'autres : aimer ou haïr. Être un héros ou un lâche. Se battre ou se rendre. Vivre ou mourir. Je vais le répéter une dernière fois, pour ceux qui en douteraient encore... La vie est faite de choix. Vivre ou mourir, le choix le plus important, mais la décision nous appartient rarement. Pour moi, cette décision lui appartient. À lui. Je tourne la tête dans sa direction. Nous sommes dans la même voiture. Les images autour de moi commencent à prendre forme. Je distingue le paysage. Les sons. D'ailleurs, j'entends une nouvelle fois ma voix. Mais cette fois, je ne parle pas. Non. Je chante. C'est assez surprenant mais agréable. M'entendre m'apaise. Comme si je devais me trouver pile à l'endroit où je suis actuellement. Le destin. Voilà comment j'appelle cet instant. Ma voix résonne ainsi dans mes oreilles mais aussi dans les siennes. Mes paroles ont-elles un réel sens ? Qu'importe. Je chante. Je laisse ces douces notes envahir notre espace et lorsque le temps fut passé, je tends ma main pour baisser le volume de la radio. Magique. Ma voix s'atténue au même moment. Tout semble concorder. Je souris alors à mon voisin.
- Est-ce que tout va bien ? Tu me parais... fébrile et angoissé !
Caïn&HyeMi
On essaie de se dire que la réalité vaut mieux que le rêve. On se persuade qu'il vaut mieux ne pas rêver du tout. Les plus solides d'entre nous, les déterminés s'accrochent à leurs rêves. Il arrive aussi qu'on se retrouve en face d'un rêve tout neuf qu'on avait jamais envisagé. Un jour on se réveille, et contre toute attente, l'espoir renaît, et avec un peu de chance on se rend compte, en affrontant les événements, en affrontant la vie, que le véritable rêve, c'est d'être encore capable de rêver.
Je ne comprends pas ce qu'il m'arrive. Que se passe-t-il au juste ? Pourquoi ais-je si peur ? Je tente de regarder tout autour de moi afin de comprendre la situation. N'y voyant rien que des images floues, je ferme les yeux et travaille ma respiration pour me calmer. D'un côté, soyons réalistes. C'est une bonne chose d'avoir peur, ça prouve au moins qu'on a encore quelque chose à perdre. Un être cher. Sa réputation. La vie. Comme ici et maintenant. Tel semble être mon destin. Je m'entends dire au revoir, au loin. Comme est-ce possible puisque je n'ai même pas ouvert la bouche ? J'ai pourtant bien entendu ma voix. Lointaine, certes, mais elle était là. Non. J'ai menti. Ce n'est pas vrai. Mon histoire n'est pas finie. Notre histoire n'est pas encore terminée. Je ne veux pas. Je ne veux vraiment pas et c'est humiliant parce que je suis là à supplier. Mon choix est très simple. Tout comme le sien. Il a pris le volant, causant ainsi ma perte. De toutes façons, c'est lui ou moi. Sauve moi.
La douleur peut se manifester sous différentes formes. Ça peut être un petit pincement, une légère irritation, une douleur lancinante, une douleur que l'on supporte tous les jours. Et il y a le genre de douleur que l'on ne peut pas ignorer. Une douleur si grande, qu'elle bloque tout le reste. Et fait disparaître le reste du monde. Jusqu'à ce que la seule chose à laquelle on pense, c'est à quel point on souffre. La façon dont on gère notre douleur dépend de nous. La douleur... On l'anesthésie, on la surmonte, on l'étreint, on l'ignore... Et pour certains d'entre nous, la meilleure façon de gérer la douleur, c'est de foncer tête baissée. La douleur... Vous devez arriver à la surmonter. Espérer qu'elle disparaisse d'elle-même, espérer que la blessure qui la cause se referme. Il n'y a pas de solutions, pas de remède miracle. Vous devez respirer à fond et attendre qu'elle s'estompe.
La plupart du temps, on peut gérer la douleur. Mais parfois, la douleur s'abat sur vous quand vous vous y attendez le moins. Elle vous attaque en traître et ne vous lâche pas. La douleur... Vous devez juste continuer à vous battre parce que de toute façon vous ne pouvez pas l'éviter. Et la vie en fournit toujours plus ! Adieu.
La vie est faite de choix : oui ou non. Continuer ou abandonner. Se relever ou rester à terre. Certains choix comptent plus que d'autres : aimer ou haïr. Être un héros ou un lâche. Se battre ou se rendre. Vivre ou mourir. Je vais le répéter une dernière fois, pour ceux qui en douteraient encore... La vie est faite de choix. Vivre ou mourir, le choix le plus important, mais la décision nous appartient rarement. Pour moi, cette décision lui appartient. À lui. Je tourne la tête dans sa direction. Nous sommes dans la même voiture. Les images autour de moi commencent à prendre forme. Je distingue le paysage. Les sons. D'ailleurs, j'entends une nouvelle fois ma voix. Mais cette fois, je ne parle pas. Non. Je chante. C'est assez surprenant mais agréable. M'entendre m'apaise. Comme si je devais me trouver pile à l'endroit où je suis actuellement. Le destin. Voilà comment j'appelle cet instant. Ma voix résonne ainsi dans mes oreilles mais aussi dans les siennes. Mes paroles ont-elles un réel sens ? Qu'importe. Je chante. Je laisse ces douces notes envahir notre espace et lorsque le temps fut passé, je tends ma main pour baisser le volume de la radio. Magique. Ma voix s'atténue au même moment. Tout semble concorder. Je souris alors à mon voisin.
- Est-ce que tout va bien ? Tu me parais... fébrile et angoissé !
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Re: If you can see the future in a dream~ [Caïn & Hye Mi] | Sam 28 Sep 2019 - 19:34 Citer EditerSupprimer
Alors Dieu apparut en songe à Abimélec pendant la nuit, et lui dit: Voici, tu vas mourir à cause de la femme que tu as enlevée.~Genèse 20:3
Des mots se forment sur ses lèvres mais il ne peut encore les comprendre. Sourd. Comme si le son d’une vidéo était mal synchronisé, ses paroles ne l’atteignent qu’après qu’il est tenté vainement de les deviner. Son ton est particulier, lent, rapide, rythmé, il monte et il descend. Elle ne lui parle pas, elle le chante. Des phrases et des sons qui ne font aucun sens, à la Sigur Ros, elle lui réinvente son propre Hoppipolla. Du blabla, ou du yaourt comme on appelle plus communément. Alors il imite la forme de ses lèvres, se met à chanter avec elle et leurs voix se répercutent dans l’habitacle de sa voiture en canon. Et alors il comprend.
Elle chante l’amour, elle chante eux, elle chante le destin d’une tragédie grecque, elle chante la mort.
Rigide, il devient si froid. Il est paralysé, les mains trop agrippés sur le volant, ses phalanges devenant blanches – un jeu entre ses os et le métal à celui qui allait se briser en premier – et il entend ce craquement dont il ne peut comprendre la provenance. Comme dans une vidéo au son mal synchronisé, ce bruit lui vient du futur.
« Je ne suis pas angoissé. » lui répond-il mais ses yeux emplis de terreur racontent une histoire différente.
« Je vais bien. » la rassure-t-il mais sa chemise tâchée de son vomi fait sentir leur fin proche.
« Rentrons. » déclare-t-il. Eux, revenir à quelque chose qui n’a jamais existé. Il voudrait se précipiter vers le futur, à cet instant où ils auraient un « chez eux », une maison et une vie à partager. Si ses rêves éveillées ne lui avoueront jamais, son cauchemar – lui - le fait. Une pensée qu’il n’ose pas avoir, il veut un avenir en commun pour elle et lui, pour ce « eux » qu’il ne voudra jamais proposer. Il n’arrive simplement pas à imaginer le jour où il envisagera seulement les sentiments et les souhaits qu’elle incarne. « Rentrons. » Il ne peut même pas l’imaginer et pourtant il l’exprime déjà, il aimerait se dépêcher et qu’ils y soient dans ce présent et non pas dans ce futur qui paraît si loin et incertain. Il démarre la voiture et appui sur l’accélérateur. Il voudrait déjà y être, parce qu’il a peur de la perdre en route. Elle, et puis l’Amour aussi. Il n’a pas compris que c’est la vitesse qui tuera leur histoire.
Parce qu’elle est fragile.
La voiture arrive en face, cette fois : il freine. Caïn tourne sa tête pour observer celle de sa bien-aimée. Il voit sa nuque esquisser un mouvement en direction du pare-brise avant d’être violemment rejeté en arrière. Des cheveux, il ne voit plus qu’une masse de cheveux et le corps mou et sans vie de Hye Mi.
Parce qu’elle est fragile.
Il comprend enfin ce bruit insupportable d’un craquement qu’il a entendu quelques secondes – ou minutes, la temporalité d’un rêve est si particulière – plus tôt. Il hurle avant d’entre le crissement métallique de la carrosserie de la voiture qui s’écrase sous le choc et vient lui broyer les côtes et le cœur. La douleur. Quel principe bizarre. S’il n’existait pas, peut-être n’aurions-nous pas mal. Si l’on se convainc qu’elle est agréable, qu’une légère caresse à la sensation étrange, peut-on la combattre ? La douleur, elle est surtout instructive. Tu te brûles, évite le feu. Tu meurs, évite l’amour.
Il se relève, ramasse son cœur en pièces, le remet à sa place et remonte la rue. Il ouvre la portière de sa voiture.
- Est-ce que tout va bien ? Tu me parais... fébrile et angoissé !
« Je vais bien. Je te ramène. »
Il ne lui accorde même pas un regard cette fois, sa chemise est toujours tâché, ses yeux toujours emplis de terreur mais il ne serait dire si la voix féminine qui chante à ses côtés est celle de Janggok Hye Mi, il ne comprend plus les paroles.
Caïn&HyeMi
Alors Dieu apparut en songe à Abimélec pendant la nuit, et lui dit: Voici, tu vas mourir à cause de la femme que tu as enlevée.~Genèse 20:3
Des mots se forment sur ses lèvres mais il ne peut encore les comprendre. Sourd. Comme si le son d’une vidéo était mal synchronisé, ses paroles ne l’atteignent qu’après qu’il est tenté vainement de les deviner. Son ton est particulier, lent, rapide, rythmé, il monte et il descend. Elle ne lui parle pas, elle le chante. Des phrases et des sons qui ne font aucun sens, à la Sigur Ros, elle lui réinvente son propre Hoppipolla. Du blabla, ou du yaourt comme on appelle plus communément. Alors il imite la forme de ses lèvres, se met à chanter avec elle et leurs voix se répercutent dans l’habitacle de sa voiture en canon. Et alors il comprend.
Elle chante l’amour, elle chante eux, elle chante le destin d’une tragédie grecque, elle chante la mort.
Rigide, il devient si froid. Il est paralysé, les mains trop agrippés sur le volant, ses phalanges devenant blanches – un jeu entre ses os et le métal à celui qui allait se briser en premier – et il entend ce craquement dont il ne peut comprendre la provenance. Comme dans une vidéo au son mal synchronisé, ce bruit lui vient du futur.
« Je ne suis pas angoissé. » lui répond-il mais ses yeux emplis de terreur racontent une histoire différente.
« Je vais bien. » la rassure-t-il mais sa chemise tâchée de son vomi fait sentir leur fin proche.
« Rentrons. » déclare-t-il. Eux, revenir à quelque chose qui n’a jamais existé. Il voudrait se précipiter vers le futur, à cet instant où ils auraient un « chez eux », une maison et une vie à partager. Si ses rêves éveillées ne lui avoueront jamais, son cauchemar – lui - le fait. Une pensée qu’il n’ose pas avoir, il veut un avenir en commun pour elle et lui, pour ce « eux » qu’il ne voudra jamais proposer. Il n’arrive simplement pas à imaginer le jour où il envisagera seulement les sentiments et les souhaits qu’elle incarne. « Rentrons. » Il ne peut même pas l’imaginer et pourtant il l’exprime déjà, il aimerait se dépêcher et qu’ils y soient dans ce présent et non pas dans ce futur qui paraît si loin et incertain. Il démarre la voiture et appui sur l’accélérateur. Il voudrait déjà y être, parce qu’il a peur de la perdre en route. Elle, et puis l’Amour aussi. Il n’a pas compris que c’est la vitesse qui tuera leur histoire.
Parce qu’elle est fragile.
La voiture arrive en face, cette fois : il freine. Caïn tourne sa tête pour observer celle de sa bien-aimée. Il voit sa nuque esquisser un mouvement en direction du pare-brise avant d’être violemment rejeté en arrière. Des cheveux, il ne voit plus qu’une masse de cheveux et le corps mou et sans vie de Hye Mi.
Parce qu’elle est fragile.
Il comprend enfin ce bruit insupportable d’un craquement qu’il a entendu quelques secondes – ou minutes, la temporalité d’un rêve est si particulière – plus tôt. Il hurle avant d’entre le crissement métallique de la carrosserie de la voiture qui s’écrase sous le choc et vient lui broyer les côtes et le cœur. La douleur. Quel principe bizarre. S’il n’existait pas, peut-être n’aurions-nous pas mal. Si l’on se convainc qu’elle est agréable, qu’une légère caresse à la sensation étrange, peut-on la combattre ? La douleur, elle est surtout instructive. Tu te brûles, évite le feu. Tu meurs, évite l’amour.
Il se relève, ramasse son cœur en pièces, le remet à sa place et remonte la rue. Il ouvre la portière de sa voiture.
- Est-ce que tout va bien ? Tu me parais... fébrile et angoissé !
« Je vais bien. Je te ramène. »
Il ne lui accorde même pas un regard cette fois, sa chemise est toujours tâché, ses yeux toujours emplis de terreur mais il ne serait dire si la voix féminine qui chante à ses côtés est celle de Janggok Hye Mi, il ne comprend plus les paroles.
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Re: If you can see the future in a dream~ [Caïn & Hye Mi] | Lun 28 Oct 2019 - 19:24 Citer EditerSupprimer
On essaie de se dire que la réalité vaut mieux que le rêve. On se persuade qu'il vaut mieux ne pas rêver du tout. Les plus solides d'entre nous, les déterminés s'accrochent à leurs rêves. Il arrive aussi qu'on se retrouve en face d'un rêve tout neuf qu'on avait jamais envisagé. Un jour on se réveille, et contre toute attente, l'espoir renaît, et avec un peu de chance on se rend compte, en affrontant les événements, en affrontant la vie, que le véritable rêve, c'est d'être encore capable de rêver.
Il était bien minuit, et tout à coup j’eus peur. Peur de quoi ? je ne sais, mais une peur horrible. Je compris, haletant et frissonnant d’effroi qu’il allait se passer une chose terrible… Alors il me sembla sentir derrière moi quelqu’un qui se tenait debout, dont la figure riait d’un rire atroce, immobile et nerveux : Mais je n’entendais rien, cependant. Quelle torture ! Sentir qu’il se baissait à toucher mes cheveux et qu’il allait poser sa main sur mon épaule. Et que j’allais mourir au bruit de sa parole… Il se penchait toujours vers moi, toujours plus près ; Et moi, pour mon salut éternel, je n’aurais ni fait un mouvement ni détourné la tête… Ainsi que des oiseaux battus par la tempête, mes pensées tournoyaient comme affolées d’horreur. Une sueur de mort me glaçait chaque membre. Et je n’entendais pas d’autre bruit dans ma chambre que celui de mes dents qui claquaient de terreur.
Non. Je ne suis pas dans ma chambre. Personne ne me touche. Personne ne me tue. Je suis dans une voiture. Oui. Je suis aux côtés de mon Amour. Tout va pour le mieux. Il me ramène. Nous rentrons. Et j'eus envie de prendre sa main. Mais je n'ai pas eu le temps. Malheureusement. Un craquement se fit soudain ; folle d’épouvante, Ayant poussée le plus terrible hurlement qui soit jamais sorti de poitrine vivante, je tombai sur le dos, raide et sans mouvement. Contre le siège passager.Je suis morte.
- Merci !
Je lui souris. Retour en arrière. Il vient de me dire qu'il va bien, qu'il me ramène. Mais il ne me regarde pas. Moi, je le regarde. Je le contemple. Je suis si folle amoureuse de lui. De sa beauté. De son charme. Je pose finalement ma main sur la sienne.
- Je suis si heureuse avec toi...
Caïn&HyeMi
On essaie de se dire que la réalité vaut mieux que le rêve. On se persuade qu'il vaut mieux ne pas rêver du tout. Les plus solides d'entre nous, les déterminés s'accrochent à leurs rêves. Il arrive aussi qu'on se retrouve en face d'un rêve tout neuf qu'on avait jamais envisagé. Un jour on se réveille, et contre toute attente, l'espoir renaît, et avec un peu de chance on se rend compte, en affrontant les événements, en affrontant la vie, que le véritable rêve, c'est d'être encore capable de rêver.
Il était bien minuit, et tout à coup j’eus peur. Peur de quoi ? je ne sais, mais une peur horrible. Je compris, haletant et frissonnant d’effroi qu’il allait se passer une chose terrible… Alors il me sembla sentir derrière moi quelqu’un qui se tenait debout, dont la figure riait d’un rire atroce, immobile et nerveux : Mais je n’entendais rien, cependant. Quelle torture ! Sentir qu’il se baissait à toucher mes cheveux et qu’il allait poser sa main sur mon épaule. Et que j’allais mourir au bruit de sa parole… Il se penchait toujours vers moi, toujours plus près ; Et moi, pour mon salut éternel, je n’aurais ni fait un mouvement ni détourné la tête… Ainsi que des oiseaux battus par la tempête, mes pensées tournoyaient comme affolées d’horreur. Une sueur de mort me glaçait chaque membre. Et je n’entendais pas d’autre bruit dans ma chambre que celui de mes dents qui claquaient de terreur.
Non. Je ne suis pas dans ma chambre. Personne ne me touche. Personne ne me tue. Je suis dans une voiture. Oui. Je suis aux côtés de mon Amour. Tout va pour le mieux. Il me ramène. Nous rentrons. Et j'eus envie de prendre sa main. Mais je n'ai pas eu le temps. Malheureusement. Un craquement se fit soudain ; folle d’épouvante, Ayant poussée le plus terrible hurlement qui soit jamais sorti de poitrine vivante, je tombai sur le dos, raide et sans mouvement. Contre le siège passager.
- Merci !
Je lui souris. Retour en arrière. Il vient de me dire qu'il va bien, qu'il me ramène. Mais il ne me regarde pas. Moi, je le regarde. Je le contemple. Je suis si folle amoureuse de lui. De sa beauté. De son charme. Je pose finalement ma main sur la sienne.
- Je suis si heureuse avec toi...
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Re: If you can see the future in a dream~ [Caïn & Hye Mi] | Lun 27 Jan 2020 - 23:42 Citer EditerSupprimer
Alors Dieu apparut en songe à Abimélec pendant la nuit, et lui dit: Voici, tu vas mourir à cause de la femme que tu as enlevée.~Genèse 20:3
Le contact de sa main contre la sienne le fait frissonner. Douce, légèrement froid contre son épiderme moite. Sa voix doucereuse, une sirène se trouve à ses côtés. Une sirène hurle au loin. Elle lui dit qu’elle est heureuse avec lui et une ombre gigantesque assombrit l’habitacle, il lève les yeux vers le ciel. C’est un aigle noir.
Sourire, ne pas la regarder. Comme Ulysse qui se bouchait les oreilles avec de la cire, ne pas la regarder, il se transformerait en statue. Ce n’est pas Hye Mi, c’est Méduse.
« Moi aussi. » ment-il.
Les cris de l’aigle au dessus de leur tête s’harmonisent avec ceux de la sirène qui se rapproche encore et encore. La police ? Les pompiers ? Il ne la reconnaît pas. Le moteur ronfle, ils avancent. Il accélère, il ne peut plus ralentir, son pied est pris d’une crampe, il ne peut plus le bouger. Il reconnaît enfin le son de cette alarme.
Une ambulance.
Elle est dedans, lui à l’extérieur, le sang recouvre ses yeux. Le sang l’empêche de la voir correctement sur ce brancard, couverte par ses draps blancs qu’il a souillé de son rouge. Il ne peut pas aller avec elle, il ne peut pas l’accompagner. Il hurle.
« TOI AUSSI TU VAS M’ABANDONNER !!! »
Mais ils sont encore dans la voiture, il n’a pas accéléré et la radio fait raisonner son cri.
Caïn&HyeMi
Alors Dieu apparut en songe à Abimélec pendant la nuit, et lui dit: Voici, tu vas mourir à cause de la femme que tu as enlevée.~Genèse 20:3
Le contact de sa main contre la sienne le fait frissonner. Douce, légèrement froid contre son épiderme moite. Sa voix doucereuse, une sirène se trouve à ses côtés. Une sirène hurle au loin. Elle lui dit qu’elle est heureuse avec lui et une ombre gigantesque assombrit l’habitacle, il lève les yeux vers le ciel. C’est un aigle noir.
Sourire, ne pas la regarder. Comme Ulysse qui se bouchait les oreilles avec de la cire, ne pas la regarder, il se transformerait en statue. Ce n’est pas Hye Mi, c’est Méduse.
« Moi aussi. » ment-il.
Les cris de l’aigle au dessus de leur tête s’harmonisent avec ceux de la sirène qui se rapproche encore et encore. La police ? Les pompiers ? Il ne la reconnaît pas. Le moteur ronfle, ils avancent. Il accélère, il ne peut plus ralentir, son pied est pris d’une crampe, il ne peut plus le bouger. Il reconnaît enfin le son de cette alarme.
Une ambulance.
Elle est dedans, lui à l’extérieur, le sang recouvre ses yeux. Le sang l’empêche de la voir correctement sur ce brancard, couverte par ses draps blancs qu’il a souillé de son rouge. Il ne peut pas aller avec elle, il ne peut pas l’accompagner. Il hurle.
« TOI AUSSI TU VAS M’ABANDONNER !!! »
Mais ils sont encore dans la voiture, il n’a pas accéléré et la radio fait raisonner son cri.
panic!attack
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Re: If you can see the future in a dream~ [Caïn & Hye Mi] | Mar 4 Fév 2020 - 17:51 Citer EditerSupprimer
On essaie de se dire que la réalité vaut mieux que le rêve. On se persuade qu'il vaut mieux ne pas rêver du tout. Les plus solides d'entre nous, les déterminés s'accrochent à leurs rêves. Il arrive aussi qu'on se retrouve en face d'un rêve tout neuf qu'on avait jamais envisagé. Un jour on se réveille, et contre toute attente, l'espoir renaît, et avec un peu de chance on se rend compte, en affrontant les événements, en affrontant la vie, que le véritable rêve, c'est d'être encore capable de rêver.
- Alors pourquoi es-tu si fermé ?
Une simple question qui fut enterrée très rapidement. Je soupire et retire ma main de la sienne, déçue. Blessée. Je ferme les yeux et lorsque je les ouvre, quelques minutes plus tard, nous sommes toujours dans la voiture. On entend au loin le cri perturbé d'un homme. Qui va abandonner qui ? On se le demande.
- Je ne sais pas pourquoi je suis montée dans votre voiture.
La réalité. Enfin.
- Arrêtez-vous, je vais descendre. Je crois que nous n'avons plus rien à nous dire.
Il y a deux sortes de gens, il y a ceux qui paniquent et qui fuient et il y a ceux qui se dépassent, ceux qui se montrent à la hauteur de la situation, ceux qui dépassent leurs peurs, leurs doutes et leurs faiblesses, ceux qui font ce qu'il faut au moment où il faut le faire et qui le font bien, ceux qui trouvent la force de repousser les limites et de lutter jusqu'au bout. Je parle de cet instant là maintenant pas de ce qu'il s'est déjà passé ni de ce qui pourrait arriver plus tard, je parle de maintenant, de nous deux, de lui et moi, maintenant, tout de suite, ici, et il va falloir que je prenne une décision, c'est le moment de choisir, le moment de décider quel genre de personne je suis. C'est le moment et j'espère que j'aurais assez de force pour me dépasser.
- Je dois vous dire adieu, en réalité. Nos chemins ne se croiseront plus. Je soupire. Plus jamais.
Caïn&HyeMi
On essaie de se dire que la réalité vaut mieux que le rêve. On se persuade qu'il vaut mieux ne pas rêver du tout. Les plus solides d'entre nous, les déterminés s'accrochent à leurs rêves. Il arrive aussi qu'on se retrouve en face d'un rêve tout neuf qu'on avait jamais envisagé. Un jour on se réveille, et contre toute attente, l'espoir renaît, et avec un peu de chance on se rend compte, en affrontant les événements, en affrontant la vie, que le véritable rêve, c'est d'être encore capable de rêver.
- Alors pourquoi es-tu si fermé ?
Une simple question qui fut enterrée très rapidement. Je soupire et retire ma main de la sienne, déçue. Blessée. Je ferme les yeux et lorsque je les ouvre, quelques minutes plus tard, nous sommes toujours dans la voiture. On entend au loin le cri perturbé d'un homme. Qui va abandonner qui ? On se le demande.
- Je ne sais pas pourquoi je suis montée dans votre voiture.
La réalité. Enfin.
- Arrêtez-vous, je vais descendre. Je crois que nous n'avons plus rien à nous dire.
Il y a deux sortes de gens, il y a ceux qui paniquent et qui fuient et il y a ceux qui se dépassent, ceux qui se montrent à la hauteur de la situation, ceux qui dépassent leurs peurs, leurs doutes et leurs faiblesses, ceux qui font ce qu'il faut au moment où il faut le faire et qui le font bien, ceux qui trouvent la force de repousser les limites et de lutter jusqu'au bout. Je parle de cet instant là maintenant pas de ce qu'il s'est déjà passé ni de ce qui pourrait arriver plus tard, je parle de maintenant, de nous deux, de lui et moi, maintenant, tout de suite, ici, et il va falloir que je prenne une décision, c'est le moment de choisir, le moment de décider quel genre de personne je suis. C'est le moment et j'espère que j'aurais assez de force pour me dépasser.
- Je dois vous dire adieu, en réalité. Nos chemins ne se croiseront plus. Je soupire. Plus jamais.
panic!attack
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Re: If you can see the future in a dream~ [Caïn & Hye Mi] | Sam 21 Mar 2020 - 14:50 Citer EditerSupprimer
Alors Dieu apparut en songe à Abimélec pendant la nuit, et lui dit: Voici, tu vas mourir à cause de la femme que tu as enlevée.~Genèse 20:3
La radio fait résonner les paroles de Hye Mi.
Alors pourquoi es-tu si fermé ?
Il en a le souffle coupé. Qui abandonne qui ? C’est la vraie question. Le visage de ses meilleurs amis apparaissent devant ses yeux. « Camé... » Il essaye d’attraper son visage souriant mais il se dilate comme de la fumée. « Kazu... » Mais son visage riant se transforme en celui déformé par la douleur, la drogue et l’alcool.
« C’est de ma faute. Tout est toujours de ma faute. » murmure-t-il en sanglotant.
Il est celui qui abandonne. Il a abandonné sa famille, n’a jamais souhaité en faire partie, trop pris dans sa rancœur et sa fierté pour essayer de voir les efforts qu’ils avaient fait pour lui (en avaient-ils même fait en réalité?). Il avait repoussé et abandonné ce jeune frère innocent qui ne cherchait qu’à avoir un grand-frère. Sans son guide, lui aussi s’était perdu. A quoi bon essayer de sauver les autres quand on ne pouvait même pas le faire avec son entourage, son sang ? Pourquoi la sauver, elle ? Il en est bien incapable. Et elle le sait, c’est pour ça qu’elle part.
La voiture s’arrête, il n’a même pas appuyer sur la pédale de frein. C’est leur destin.
- Je dois vous dire adieu, en réalité. Nos chemins ne se croiseront plus. Plus jamais.
Plus jamais ? Si elle l’abandonne, c’est pour être plus heureuse ! Pour aller bien ! Alors pourquoi cet adieu sonne comme un présage si funeste ? Il pleure, il continue à pleurer sur son volant, le siège passager ensanglanté mais désormais vide.
« Non, non, non... »
Et puis il se réveilla. Son oreiller était trempé. Avec étonnement, il toucha dans le noir les les larmes qui continuaient de rouler sur ses joues. Le cauchemar semblait encore si présent, si réel, qu’il en tremblait. Jamais il n’avait fait un si mauvais rêve, si prenant. Son cœur s’accéléra. Il avait un sale pressentiment…
Il ne se rendormit pas cette nuit-là, terrifié par l’idée de replonger dans ce rêve qui se grava parfaitement dans sa mémoire, dans les moindres détails. Il eu l’envie dévorante d’appeler Janggok Hye Mi pour s’assurer qu’elle allait bien. Il n’osa pas. Il ressassa, jusqu’au petit matin, de sombres pensées...
Caïn&HyeMi
Alors Dieu apparut en songe à Abimélec pendant la nuit, et lui dit: Voici, tu vas mourir à cause de la femme que tu as enlevée.~Genèse 20:3
La radio fait résonner les paroles de Hye Mi.
Alors pourquoi es-tu si fermé ?
Il en a le souffle coupé. Qui abandonne qui ? C’est la vraie question. Le visage de ses meilleurs amis apparaissent devant ses yeux. « Camé... » Il essaye d’attraper son visage souriant mais il se dilate comme de la fumée. « Kazu... » Mais son visage riant se transforme en celui déformé par la douleur, la drogue et l’alcool.
« C’est de ma faute. Tout est toujours de ma faute. » murmure-t-il en sanglotant.
Il est celui qui abandonne. Il a abandonné sa famille, n’a jamais souhaité en faire partie, trop pris dans sa rancœur et sa fierté pour essayer de voir les efforts qu’ils avaient fait pour lui (en avaient-ils même fait en réalité?). Il avait repoussé et abandonné ce jeune frère innocent qui ne cherchait qu’à avoir un grand-frère. Sans son guide, lui aussi s’était perdu. A quoi bon essayer de sauver les autres quand on ne pouvait même pas le faire avec son entourage, son sang ? Pourquoi la sauver, elle ? Il en est bien incapable. Et elle le sait, c’est pour ça qu’elle part.
La voiture s’arrête, il n’a même pas appuyer sur la pédale de frein. C’est leur destin.
- Je dois vous dire adieu, en réalité. Nos chemins ne se croiseront plus. Plus jamais.
Plus jamais ? Si elle l’abandonne, c’est pour être plus heureuse ! Pour aller bien ! Alors pourquoi cet adieu sonne comme un présage si funeste ? Il pleure, il continue à pleurer sur son volant, le siège passager ensanglanté mais désormais vide.
« Non, non, non... »
Et puis il se réveilla. Son oreiller était trempé. Avec étonnement, il toucha dans le noir les les larmes qui continuaient de rouler sur ses joues. Le cauchemar semblait encore si présent, si réel, qu’il en tremblait. Jamais il n’avait fait un si mauvais rêve, si prenant. Son cœur s’accéléra. Il avait un sale pressentiment…
Il ne se rendormit pas cette nuit-là, terrifié par l’idée de replonger dans ce rêve qui se grava parfaitement dans sa mémoire, dans les moindres détails. Il eu l’envie dévorante d’appeler Janggok Hye Mi pour s’assurer qu’elle allait bien. Il n’osa pas. Il ressassa, jusqu’au petit matin, de sombres pensées...
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