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When night comes - Part 1. ft. Jeong Caïn

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When night comes - Part 1. ft. Jeong Caïn | Sam 24 Aoû - 1:10
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When night comes...




On fait tous au moins un voeu par an, en soufflant les bougies de notre gâteau d'anniversaire. Certains d'entre nous en font plus : pour un cil sur une joue, devant une fontaine, en voyant une étoile filante... et de temps en temps, un de ces voeux se réalise. Et après ? Est-ce que c'est aussi bien qu'on l'espérait ? Est-ce qu'on se laisse aller dans le rayonnement de notre bonheur ? Est-ce qu'on se rend compte qu'on a une longue liste de voeux qui attendent d'être exaucés ?

J'étais prête à tourner la page mais c'est la page qui ne veut pas se tourner. Désormais, il envahit même mes rêves, en plus de mon esprit. Nuit et jour, je pense à lui. Qui est-il vraiment ? Cela m'obsède. Je ne peux qu'y penser. Tout le temps. Surtout depuis cette nuit-là. Depuis ce rêve que je fais sans cesse depuis des mois. Mon plus grand cauchemar. Jusqu'à maintenant, il paraissait tellement flou. Il apportait tellement de questions, d'interrogations, d'incompréhension. Mais c'est fini. Tout est plus clair, désormais. Il a éclairé les parts sombres de mon cauchemar pour me montrer le futur. Ce qu'il pourrait arriver. Il est celui que je rêvais de rencontrer. C'est lui. Personne d'autre. Un visage. C'est tout ce que je connaissais de mon éventuel sauveur. Non. Pas vraiment. Une silhouette, plutôt. Tout ceci a changé. Je connais son visage. Je l'ai reconnu. Les détails floutés se sont précisés. Je sais, dorénavant, ce qu'il risque de se passer. Comment ma vie risque de finir si je ne fais rien. S'il ne fait rien. Je possède tellement de doutes envers lui mais depuis cette nuit-là, j'ose espérer me tromper. J'ose croire en lui et en ce qu'il pourrait m'apporter de bon. Est-il vraiment cet homme que je recherche tant, ou bien me suis-je trompée ? C'est le moment de vérité. Jeong Caïn.

Trop souvent, ce qu'on désire le plus au monde, est justement ce que l'on ne peut pas avoir. Le désir, parfois, peut vous briser le coeur, vous anéantir. Le désir peut faire de votre vie un enfer. C'est dur de vouloir quelque chose qu'on ne peut pas avoir. Mais ceux qui souffrent le plus, sont ceux qui ne savent pas ce qu'ils veulent. Comme moi. Jusqu'à aujourd'hui, je pensais le savoir. Je pensais désirer les bonnes choses mais il semblerait bien que je me sois trompée de voie. Je souhaitais tellement le réduire en miettes. Le mettre plus bas que terre, n'ayant aucune confiance en lui. Mais, me voilà, désormais, prête à lui parler. Prête à converser avec un homme, comme une femme le ferait lors d'une première rencontre. Chose que je ne fais jamais d'habitude. N'importe qui serait perdu et agirait comme moi, de toutes façons. Comme réagir autrement ? Je rêve de mon suicide et celui qui vole à mon secours et qui tente de me redonner goût à la vie, c'est lui. L'homme prêt à s'en aller. Prêt à monter dans sa voiture. Je ne veux pas que vous vous en alliez. Car sinon, qui me sauvera ?

On passe notre vie entière à s'inquiéter de l'avenir, à faire des projets pour l'avenir, à essayer de prédire l'avenir... Comme si savoir à l'avance pourrait amortir le choc. Mais l'avenir change constamment. L'avenir est le lieu de nos plus grandes peurs, et de nos espoirs les plus fous. Mais une chose est sûre : quand finalement, il se dévoile... l'avenir, n'est jamais comme on l'avait imaginé. Grâce à lui, à son intervention soudaine et miraculeuse. Souvent, je me demandais une terrible question. Si je disparaissais subitement, est-ce que quelqu'un s'en rendrait compte ? Peut-être qu'il possède la réponse. Après tout, pourquoi pas. Il semble rempli de surprises. Il semble très loin de l'homme que j'imaginais. Je n'ai jamais été simple à comprendre. Je n'ai jamais souhaité de choses faciles. Toujours de grandes choses. Des choses ambitieuses, hors de portée. Je fais des voeux car j'ai besoin d'aide et parce que j'ai peur. Je sais que j'en demande un peu trop. J'en ai bien conscience. Pourtant, je continue d'en faire parce que, parfois, ils se réalisent. Peut-il être ou devenir l'homme que je souhaite rencontrer ? Celui qui changera ma vie et qui m'aidera à la prolonger ?

Me voilà en train de délirer. Encore une fois. Pour ne pas changer. Tant pis. C'est loin d'être grave, ni même dramatique. Je prends mon courage à deux mains et vais jusqu'à lui, le saluant tout juste avant qu'il ne puisse entrer dans sa voiture.

- Bonjour ! dis-je, dans un ton un peu trop enthousiaste à mon goût. Pouvons-nous parler ?

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Re: When night comes - Part 1. ft. Jeong Caïn | Dim 1 Sep - 11:09
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When night comes...




Le vin rend moqueur, l’alcool rend turbulent ;
celui qui s’écarte du droit chemin à cause d’eux n’est pas sage. ~ Proverbes 20:1


Ce rêve, en continu, hante toutes ses nuits. Il en oublie la main qu’il a tenu le jour, les doigts qui couraient sur son dos à la soirée tombante. Il ne comprend pas. Il ne les voit plus, ses anciens désirs, ses vieilles envies. Ses tentatrices. Elles ne l’inspirent plus. A-t-il changé ? Ou alors ce sont  elles. Elles se sont unies pour ne plus porter qu’un seul nom : Hye Mi. La jeune coréenne qui promène sa silhouette dans ses rêves éveillées, qui fait caresser ses cheveux sur le cuir de son siège passager dans ses plus sanglants cauchemars. Et pourtant dans sa vie elle apparaît comme une ombre, fuyante, menaçante. Son visage qui rayonne dans ses ternes journées a cette expression constamment méfiante, méchante à son égard. Il a bien essayé de comprendre, il a tenté de l’accepter, il ne s’y habituera jamais tout à fait. Une émotion de haine bien trop intense qu’elle lui fait avaler contre son gré car il est bien incapable de lui rendre. Ce sentiment si fort, il aimerait le retourner contre elle. Le transformer ; en quoi ? Caïn n’oserait se l’avouer, ce besoin qu’elle l’aime – car ce serait peut-être en retour – et bien sûr, l’Amour, qu’il n’a jamais connu, est bien trop effrayant pour qu’il prononce son nom.

Il en tremble, il en a des frissons, des hauts le cœur. Alors il veut oublier, il veut retourner à sa vie passé : celle qui ne se souciait pas. Il appelle ses vieux démons (qu’il n’a pas pourtant jamais considéré ainsi, le diable, c’est plus souvent lui). Ils répondent, ils s’attablent, ils prennent un premier verre. Puis un deuxième. Puis un troisième. Il ne les compte plus. Comme les heures, qui défilent, qui partent, qui s’enfuient. Méchantes aiguilles qui tournent trop vite. Les vilaines qui font partir ses compagnons de route. A nouveau, il est seul. Mais il ne veut pas être triste alors il se met à rigoler. Il glousse en réglant la note. En récupérant sa veste au vestiaire. En voyant les clés dans sa main. Il s’écroule sur le trottoir, il rigole encore. Les passants regardent ce presque trentenaire ivre sur un trottoir, il est à peine vingt-heures. Il doive penser que je suis au chômage. Que cette ceinture Gucci est une fausse. Que je ne suis qu’un bon à rien. Que je gâche ma vie. Il fredonne un air qu’il invente.

« Oooh Abel. Maintenant que tu es parti… Laisse moi devenir ton âme insouciante. Te remplacer, Abel. Le sage Caïn se fait la belle...

Il se relève, s’assoit sur le bord, regarde les voitures qui passent. Il décuve ainsi pendant une petite demie-heure avant que ses impératifs ne l’appellent à reprendre la route. Le N°7 va l’attendre. Il sait qu’il ne devrait pas être au volant, il n’a pas fini totalement reprit ses esprits mais… Ce n’est pas comme si c’était la première fois qu’il le faisait. Il ouvre la portière de sa Maybach, son rire ne l’a pas quitté, il est si souriant que c’est à se demander si cet abruti de jeunot qu’il avait invité n’avait pas glissé une drogue de sa confection dans son verre. Peut-être avait-il espéré ainsi se faire inviter à rejoindre un coin plus intime, ses gestes avaient été particulièrement intrusifs. Mais Caïn n’avait pas la tête à ça, il n’avait la tête qu’à s’amuser, rire, être entouré. Et même s’il allait désormais se retrouver seul au volant de sa voiture luxueuse, son expression de gaieté ne le quittait pas. Il aurait pu garder ce visage jusqu’à ce qu’il s’endorme ainsi, en paix, c’était son impression.

Mais en une dizaine de secondes, son rêve éveillé se transforma en son pire cauchemar. Une après-midi ruinée, quatre cents euros partis en fumée, sa bonne humeur qui le quittait. Il resta un instant ainsi. L’alcool ralentissant son ingénuité. Il aurait aimé se pincer parce qu’il avait vraiment l’impression de ne pas être éveillé. Il articula lentement.

« Mademoiselle Janggok ? » Une question qui sonnait plus comme une affirmation.

Encore une fois, comme une apparition, comme une hallucination, elle apparaissait devant ses prunelles. Se calmer, reprendre une expression neutre et illisible, n’y ajouter qu’un petit sourire poli. Difficile quand sa beauté vous coupait ainsi le souffle, quand sa voix accélérait les battements de votre cœur. A cet instant précis, elle lui donna l’envie de la détester.

Il jeta un coup d’œil à sa Rolex. Il ne savait pas ce qu’elle lui voulait, mais elle allait devoir faire vite.

« Je vous en prie » l’invita-t-il à parler.

Une angoisse qui se forma au creux de son ventre, un geste réalisé sans s’en rendre compte : il referma la portière de sa voiture.


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Re: When night comes - Part 1. ft. Jeong Caïn | Lun 23 Sep - 20:52
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When night comes...




Nos regards se croisent et je sentis comme une pression, soudaine, en moi. Je déglutis et reste la plus impassible possible. Il vient d'accepter. Oui. Il accepte que l'on discute. Finalement, j'aurais préféré qu'il refuse. Je devrais être contente, pourtant. Soulagée même. Je vais pouvoir lui parler franchement et obtenir des réponses concrètes. Même si cela me fait peur. Je dois le faire. J'ai trouvé le courage pour venir jusqu'à lui. Maintenant, je dois trouver le courage pour lui parler. Mais voilà, il y a comme, qui dirait, un problème. Il se trouvait prêt à partir. Prêt à prendre la route. Mais je l'ai interrompu. Et le voilà, en train de refermer la portière de sa voiture. Il attend après moi et cela me met mal à l'aise. Il est clair que je viens de le déranger. S'il a accepté de m'écouter, ce n'est que par pure politesse. Ou alors, c'est dû à sa gentillesse ? Qu'importe. Je prends une grande inspiration et essaie de maintenir un petit sourire, lorsque mes premiers mots s'échappent de mes lèvres.

- Je suis désolée. Je vous retarde ! Avez-vous un rendez-vous ? demandais-je, en me pinçant la lèvre. Je pourrais vous accompagner ! Enfin, je veux dire... dans votre voiture. Je pourrais ainsi vous parler en chemin, sans vous mettre en retard. Qu'en dites-vous ?

Je ne m'attends pas vraiment à ce qu'il accepte. C'est vrai, pourquoi le ferait-il ? Nous ne nous entendons pas bien, à vrai dire. Pas bien du tout. Du moins, par ma faute. Oui. Je passe mon temps à le fuir. Il ne doit rien comprendre. Il faut bien avouer que je ne comprends plus grand chose non plus, depuis mon rêve. Je suis perdue. Et il n'y a que lui pour m'aider à retrouver mon chemin. Je souffle doucement afin de me détendre tout en attendant sa réponse. Une réponse qui tarde à venir, je trouve. Hésite-t-il ? Pourquoi ? Peut-être qu'habituellement il ne fait monter personne dans sa voiture. Ou alors, il ne réserve ce privilège qu'à ses amis. Et je n'en suis pas une. Loin de là. Je ne serais pas étonnée qu'il refuse ma demande. Mais au fond, j'espère me tromper. Je souhaite vraiment lui parler. Il est peut-être celui que j'attendais, inconsciemment, depuis cette soirée de cauchemars.

panic!attack
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Re: When night comes - Part 1. ft. Jeong Caïn | Lun 27 Jan - 22:55
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When night comes...




Le vin rend moqueur, l’alcool rend turbulent ;
celui qui s’écarte du droit chemin à cause d’eux n’est pas sage. ~ Proverbes 20:1


Il avait peur. Il était terrifié. Il pouvait s’en mettre à trembler ou à dégueuler sur ce bout de trottoir. Mais de ça, en était-il encore plus effrayé. Parce que ce rêve commençait ainsi. Alors il serrait les dents, respira profondément. Elle avait posé des mots sur ses peurs angoisses et si facilement l’avait fait plongé. Leurs sentiments se mélangeaient et ne faisaient qu’agrandir leur détresse, ils se tenaient tous deux au bord du gouffre, ne sachant plus s’ils devaient se tenir pour ne pas tomber ou s’y pousser. Alors, il préférait encore y sauter de son plein gré. Son poing se resserra sur ses clés jusqu’à en faire blanchir ses jointures, les crans s’enfoncèrent dans sa peau y déposant de profondes marques sans parvenir à déchirer la peau.

« Je préférerais encore que vous me mettiez en retard. De quoi s’agit-il ? »

Ses mots étaient claquants, son ton froid. Il la pressa ainsi de tout déballer pour qu’il puisse s’échapper de cette situation dont tous ses sens le prévenaient qu’il fallait s’en tirer. Vite. Une impression brûlante, insoutenable. Il pouvait véritablement sentir le danger comme un vent violent, bientôt il les toucherait. Il se détesta, il se haït même. Caïn n’était pas cet homme là. Celui qu’il montrait une fois de plus à la belle Hye Mi. Bien que pressé, il n’était pas impatient. Bien que professionnel, il n’était pas froid. Bien qu’exigeant, il n’était pas un dictateur. Bien qu’il en ai tout l’air, il ne serait le connard dangereux, arrogant, menteur et manipulateur que tout le monde voyait en lui. Le mâle dans toute sa toxicité, comme elle le voyait. Il fallait qu’elle continue à le voir ainsi, qu’elle ne monta pas dans cette satanée voiture de luxe. Qu’elle s’éloigna même si cela devait déchirer ses tripes. Tourne les talons, Janggok Hye Mi. Tu avais finalement raison. Je suis un danger pour toi.

Mais ses yeux, rien ne pouvaient faire mentir un regard. Il ne la regardait pas, il ne la dévorait pas non plus. Il posa sur la jeune femme un doux regard de supplice. Un feu tout en oxymore, mélangeant ses envies contraires : celle de la protéger et celle de la garder à ses côtés. Et il savait par expérience que ces deux choses là n’étaient pas compatibles quand on s’appelait Jeong Caïn.


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Re: When night comes - Part 1. ft. Jeong Caïn | Mar 4 Fév - 18:41
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When night comes...




J'étais remplie d'espoir. Mais tout le monde sait que l'espoir tue. Même si au début, je pensais qu'au contraire l'espoir qu'il me donnait allait me sauver, il me montrait petit à petit que j'avais raison, depuis le début, sur son compte. Il se montre froid et me fait comprendre, à travers ses mots, qu'il refuse que je monte dans sa voiture. Il refuse cette situation au point de se permettre d'arriver en retard à son rendez-vous. C'est pour le moins décevant et blessant. Je le croyais différent de toutes ces rumeurs. De ce que je pensais de lui, au départ. Je le croyais bon et bienveillant, au fond. Je commençais à aimer l'homme qu'il me montrait, au fur et à mesure que nos chemins se croisaient. Mais l'homme qui me fait face, aujourd'hui, semble être le vrai. Et jamais je ne pourrais l'aimer.

- Votre voiture est si précieuse... pour me refuser d'y entrer ?

Je soupire, déçue une nouvelle fois. Je regarde tout autour de nous. La vie semble continuer. Chaque personne dans cette rue semble n'en avoir rien à faire de notre discussion ni de ma blessure profonde. Celle qu'il est en train de m'infliger en me repoussant de la sorte. On passe notre vie entière à s'inquiéter de l'avenir, à faire des projets pour l'avenir, à essayer de prédire l'avenir... Moi, la première. Comme si savoir à l'avance pouvait amortir le choc. Mais l'avenir change constamment. L'avenir est le lieu de nos plus grandes peurs, et de nos espoirs les plus fous. Mais une chose est sûre : quand finalement, il se dévoile... l'avenir, n'est jamais comme on l'avait imaginé. Une déception supplémentaire.

- Laissez tomber, je ne vous embête plus. C'était une erreur d'avoir pensé que je pouvais me confier à vous... Je le regarde, une dernière fois. Avant de m'éloigner dans le but de rejoindre ma meilleure amie qui m'attendait plus loin. Bonne journée ! dis-je, tout en partant.

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Re: When night comes - Part 1. ft. Jeong Caïn | 
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