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When night comes - Part 2. ft. Seo Il Kyang

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When night comes - Part 2. ft. Seo Il Kyang | Sam 24 Aoû - 2:01
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When night comes...




La vie n'est pas un sport qu'on se contente de regarder . Gagner, perdre, ou faire match nul, la partie est en cours, qu'on le veuille ou non. Alors, allez-y, discutez avec l'arbitre, changez les règles, trichez un peu. Faites une pause et soignez vos plaies. Mais jouez. Jouez ! Jouez le jeu. Jouez vite. Jouez librement. Jouez comme s'il n'y avait pas de lendemain. D'accord, l'important n'est pas de gagner ou de perdre, l'important c'est la manière de jouer. Vous ne croyez pas ?

Le temps file. Le temps n'attend personne. Le temps guérit toutes les blessures. Tous autant que nous sommes, nous voulons plus de temps. Du temps pour se relever. Du temps pour grandir. Du temps pour lâcher prise. Du temps. Ce que je souhaite, moi ? Du temps pour vivre. Ne serait-ce encore qu'un peu de temps pour vivre quelques minutes supplémentaires. Pouvoir admirer une dernière fois le ciel et ses nuages. Pouvoir me regarder une dernière fois et me dire, à moi-même, que ma vie ne pouvait pas être mieux. Même si ce serait me mentir. J'aimerais juste un peu de temps pour ne pas partir aussi vite que je suis arrivée. Je ne possède aucun don magique. Je ne peux pas revenir en arrière et annuler cet accident. J'ai peur. Peur de mourir. J'ai froid et j'ai mal. Je souffre. J'ai peur car je manque cruellement de temps.

Lorsque l'on meurt ou que l'on souffre d'une horrible perte, nous traversons tous cinq étapes de la peine. Comme j'ai pu le vivre au décès de ma mère. On passe par le déni car la perte n'est pas envisageable, on ne peut imaginer que c'est réel. On s'énerve contre tout le monde, contre les survivants, contre nous-mêmes. Puis on trouve un arrangement, on supplie, on implore, on offre tout ce qu'on a, on offre nos propres âmes en échange d'un jour de plus. Quand les négociations échouent, la colère est difficile à contenir. On tombe dans la dépression. Le désespoir. Jusqu'à ce qu'on accepte finalement que l'on a tout tenté. On abandonne. On abandonne et on accepte. Le chagrin peut être une chose que l'on a en commun mais il est différent pour tout le monde. Il n'y a pas que la mort dont on fait le deuil, de la vie, d'une perte, d'un changement. Et on se demande pourquoi ça bloque autant parfois, pourquoi ça fait tant de mal. Mais la chose dont on doit se souvenir, c'est que ça peut changer.  C'est comme ça qu'on reste en vie, quand ça fait si mal, qu'on ne peut plus respirer, c'est comme ça qu'on survit. En se rappelant, qu'un jour, qu'en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal.

Le chagrin vient à chacun en son temps, de sa propre manière. Alors le mieux que l'on puisse faire, le mieux que chacun puisse faire est de recourir à l'honnêteté. La pire partie du chagrin est que vous ne pouvez pas le controôler. Le mieux que l'on puisse faire est d'essayer de laisser nos sentiments quand ils viennent. Et les laisser partir quand on peut. La pire chose c'est qu'à la minute où vous pensez l'avoir surmonté, ça recommence. Et toujours, à chaque fois, vous ne pouvez plus respirer. Le chagrin comporte cinq étapes. Elles nous semblent à tous différentes, mais il y en a toujours cinq.

Le déni. Je ne peux pas mourir. Pas ici. Pas maintenant. Pas comme ça.

La colère. J'ai été si stupide. Pourquoi suis-je montée dans ce taxi ? Pourquoi suis-je tombée sur un conducteur pareil ? Et sur ce fou, voulant tuer tout le monde sur son passage ? Tout ça est de leur faute !

Les négociations. Faites que je puisse survivre à cet accident. Faites que tout ce sang ne soit pas le mien. J'offre mon âme en échange d'une heure supplémentaire de vie. Je vous en conjure. Laissez-moi vivre une petite heure supplémentaire.

La dépression. Tout ceci ne rime à rien. C'est terminé. Je suis condamnée. Le conducteur du taxi ne réagit plus. Et, même si le responsable de ce drame se trouve être encore envie, je ne pourrais pas compter sur lui pour me porter secours.

L'acceptation. Je vais donc mourir comme ça. Ici. Seule. Bêtement.

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