tu comptes tes respiration. un, deux, trois... tu as l'impression que ton sang cogne dans tes tempes tellement tu étais sur le point de perdre patience mais cela n'allait pas arranger ton cas, loin de là. tu l'avais senti, toi qui marchait à l’instinct le plus souvent tu l'avais senti mais tu l'avais pas vu venir. c'était le genre de sensation qui présageait que quelque chose allait merder, c'était clair. tu aurais dû te douter que c'était trop beau, le fait qu'il accepte si facilement sa défaite il y a quelques jours, non vraiment tu aurais dû voir le loup venir, la queue hérissée et la bave coulant de sa gueule en te considérant comme sa prochaine proie. il était de ces hommes qui détestait la défaite, qui ne l'acceptait pas, et encore moins quand elle était infligée par une fille. parce qu'après tout, vous étiez le sexe faible, vous ne pouviez pas battre un homme. des conneries tout ça. mais ro won était comme ça, du haut de son quart de siècle, il avait été élevé à la vieille école. les hommes sur le terrain et les nanas dans la cuisine. dommage pour lui, tu n'étais pas de celles-ci. en attendant tu te serais bien passée de le voir débarquer sur le campus de ton université - comment avait-il fait pour venir ici même sans se faire arrêter par un mec de la sécurité ? ils laissaient entrer n'importe qui ici - et qu'il était venu te prendre la tête devant tes camarades de classes, il n'en avait pas fallu beaucoup plus pour attirer l'attention d'un membre du personnel - et d'accord ce fut pire quand il manqua de te frapper et que tu ripostes en lui assénant une droite bien placée, ta main te lance atrocement depuis, tu aurais presque les larmes aux yeux. et te voilà à présent. dans l'un des couloirs du service administratif, sachant pertinemment que tu allais plonger pour quelque chose dont tu n'étais pas responsable. « je hais ma vie. » tu marmonnes à voix basse, regard noir fixant tes mains en imaginant avoir le cou de l'autre abruti entre celles-ci.

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i feel a little rush, i think i've got a little crush on you. i hope it's not too much. ☾ but baby when i'm with you, i hear my heart singing. ♡

il longeait les couloirs de sa démarche confiante, celle d'un gosse de dix-sept ans persuadé que le monde lui appartenait. l'équivalent du bac récemment en poche, il s'imaginait d'hors et déjà fréquenter l'établissement réputé qu'était la yonsei et c'était sans une once de soupçon qu'il s'était décdé à venir y faire du repérage. se renseigner, avoir une idée des personnes qu'il viendrait éventuellement à fréquenter et des cursus qui lui seraient accessibles avec son diplôme et son retard prononcé. il aurait aimé se reposer sur sa famille tel que cela était le cas lorsqu'il était encore lycéen mais une chose qu'il avait appris contre son grès c'est qu'il ne pouvait compter sur personne si ce n'est lui, son père était devenu un homme endetté que rien ni même la morale n'aurait su arrêté. aussi naïf cela pouvait-il sonner, saek espérait se voir offrir une bourse pour intégrer la yonsei et ce même si ses notes obtenus au lycée il ya de cela neuf ans étaient loin d'être décentes. foulant les couloirs du service administratif, saek laissait un sourire se dessiner sur ses lèvres rosies dévoilant ses canines blanches, une certaine prétention émanant de lui alors qu'il marchait confiant en direction des bureaux supposés l'aider dans ses démarches.

chevelure rousse et ronchonnement, il ne lui en aurait surement pas fallus plus pour reconnaître son amie de lycée nakyung. amie a qui il avait fait subir les pires coups et ce, plus particulièrement depuis son réveil. malgrè les années, son expression frustrée restait toujours aussi mignonne que lorsqu'elle avait seize ans. " bah alors mamie, depuis quand tu hais la vie ? " soufflait-il au creux de son oreille, jouissant d'hors et déjà d'avoir foutus les pétoches à la plus si jeune nakyung.

par moment tu haïssais ce que ta vie te faisait vivre, parce que tu aimais garder séparé ta vie privée et ta vie d'étudiante, ce n'était pas les mêmes mondes, tu savais qu'on ne comprendrait pas. tu avais toujours pris soin de garder le campus loin de ce que tu faisais réellement en dehors mais aujourd'hui le passé, ton présent était venu te trouver dans l'enceinte de l'université. te mordant les lèvres à plusieurs reprises, tes doigts jouant avec les bords de ton pull tandis que tu attends, tu patientes que la directrice te reçoive dans son bureau, il ne manquerait pus qu'elle convoque ton père et tu serais foutue. tu ne voulais pas, ici tu avais une vie normale, ton père ne dirait rien, il ne ferait rien pour perturber la paix que tu avais en venant étudier ici, mais c'était deux mondes que tu voulais tenir éloignés le plus l'un de l'autre. ta main te lance, tu devais avoir frapper plus fort que prévu, il faudra que tu ailles te faire soigner en sortant de là, à moins que la douleur soit trop insupportable et là tu ne patienteras pas jusqu'à ce qu'on te fasse entrer dans le bureau. une voix qui vient perturber ton ouragan intérieur, tu relèves tes yeux bruns vers le nouvel arrivant, la surprise qui traverse tes pupilles avant de hausser un sourcil. « tu fais quoi ici ? » elle se contente de répondre, même si un fin sourire étire le coin de ses lèvres. « si je suis une mamie saek, ça fait quoi de toi un ancêtre ? » depuis le réveil de saek, tu oubliais parfois qu'il était plus âgé que toi, même si mentalement il était resté à l'époque de l'accident.

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ses repères étaient limités, voir inexistant. un passé, une vie, des amis, une famille qu'il n'avait guère su retrouver intacte fidèle à ce qu'ils étaient neuf ans auparavant. tout était différent, loin de ce qu'il avait connu, dérangeant, troublant, inquiétant. et pourtant nakyung n'avait quasiment pas changé, elle était ce repère, cette bouille familière qui apaisait ses craintes et ses paniques lorsqu'il reprenait conscience de cette société qui avait évoluée sans lui. " du repérage. " lâchait-il, un sourire dessiné sur ses lèvres laissant entre apercevoir ses dents blanches. " j'ai réussis à obtenir mon bac, j'me demande si ya moyen que je suis puisse intégrer la yonsei, et surtout si je suis éligible pour une bourse. "il était relativement pessimiste sur ses chances d'obtenir une quelconque bourse et craignait que ses notes obtenues neuf ans auparavant ne lui portent préjudice. mais saek était dans l'optique du " qui ne tente rien n'a rien " et savait qu'il ne regretterait ainsi jamais de ne pas avoir essayé. " t'as pas l'air au top de ta forme toi " finissait-il par prononcer d'une voix moralisatrice alors que ses yeux se posés sur la main enflée de la jeune femme, son sourcil droit se arquant alors qu'il s'apprêtait déjà à sermonner l'étudiante. " t'as fait quoi encore ? tu changeras jamais toi sérieux ... toujours à te foutre dans les embrouilles alors que t'es une crevette à tout casser. " il s'emparait du poignet de la cadette, veillant à ne pas toucher directement sa main enflée, approchant son visage afin d'y jeter un coup d'oeil de plus près. " j'espère que c'était pas une bagarre de gonzesses "

être fille de mafieux, c'était pesant par moment. surtout quand tu n'avais aucune envie que cette partie de ta vie vienne pointer le bout de son nez dans ta vie d'étudiante, tu aimais te sentir normale ici, sur le campus. en dehors de quelques personnes privilégiées, peu connaissaient le côté « sombre » de ta vie. tu n'avais pas honte de tes origines, de ta famille, mais cela faisait du bien de sortir de ce train de vie. sauf qu'il fallait que ça te rattrape, et te voilà ici, dans les bureaux de l’administration, à attendre qu'on te convoque pour te passer un savon sur les débordements qu'il y avait eu lieu plus tôt dans la journée. et dire que lui, il lui arriverait rien à ce connard, alors que c'était lui qui était venu te provoquer. au moins tu avais la satisfaction de lui en avoir collé une belle, malgré la douleur qui te faisait grimacer, il avait fallu que tu frappes avec le poing droit, sauf que c'était ta main principale. les prochains jours allaient être longs. mais alors que tu attendais, tu ne pensais pas voir débarquer saek sur le campus, et sa réponse vague ne t'aide pas à comprendre plus, jusqu'à ce qu'il argumente un peu plus et là tu hoches la tête, surprise. « tu veux rejoindre l'université ? » en vérité, tu ne devrais pas être si surprise, avec son accident il n'avait pas pu faire d'études, et maintenant qu'il était réveillé, il avait des années de sommeil à « rattraper », refaire sa vie... « tu penses faire quoi comme études, saek ? » tu demandes par la suite, curieuse. pinçant les lèvres quand il commence à lui faire la morale, elle hausse un sourcil avant de lâcher une grimace, un grondement bizarre qui glisse entre ses lèvres. « ce n'était pas ma faute, je n'ai fait que me défendre quand un petit con n'a pas su où était sa place. » tu ne voulais pas lui dire pourquoi, il n'avait pas besoin de s'en faire pour toi. il avait d'autres chats à fouetter. « certains garçons n'ont pas encore compris que les femmes n'ont plus à rester derrière les fourneaux, alors je n'ai fait que lui remettre les idées en place. »

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il n'était pas réellement sur de savoir ce qu'il voulait faire de sa vie. les choses avaient évoluées d'une telle manière qu'il lui était impossible de se fixer les même objectifs qu'il y avait déjà neuf ans auparavant. il n'était plus à la hauteur pour entrer dans un conservatoire, devenir pianiste et écumer les six continents. saek n'avait rien de plus spécial qu'un autre étudiant en retard de bien trop d'années. il se préparait d'hors et déjà à fréquenter des gamins de son âge mental mais d'un physique bien plus jeune, se préparait déjà à devoir répondre à de nombreuses questions sur le pourquoi du comment. mais en soit il s'y était préparé. bobae lui avait donné envie de tenter sa chance. la voir aussi déterminé, passionné et active dans son business lui avait ouvert les yeux sur ce qu'il aimerait ressentir à travers sa future profession. il ne voulait plus se contenter de travailler pour survivre mais bel et bien vivre de sa passion, même si cela restait encore que peu peu clair dans son esprit. «  et oui j’ai décidé de rejoindre les rangs de l’école surprenant n’est-ce pas ? » comment pourrait-ce ne guère l’être. après avoir perdu tant d’année dans le coma cela aurait été compréhensible que le jeune homme ne désire guère retourner sur les bancs de l’école et désire se lancer dans la vie active directement. c’est bien ce qu’il avait essayé de faire, se rendant rapidement compte que sans bagages il n’irait pas loin. tout le monde n’était pas comme bobae, disposé à offrir une chance au premier inconnu se présentant à sa pote. la réalité était bien plus dure, moins tolérante, moins généreuse. « économie, mais je n’y connais rien en cursus donc je suppose que ça va dépendre de ce qui s’offre à moi et des cursus pour lesquels je suis éligible. » jamais n’aurait-il envisagé de se lancer dans l’économie, cela semblait bien trop barbant aux premiers abords et il ne doutait pas un seul instant qu’il finirait par s’arracher les cheveux. mais si étudier l’économie lui permettait à l’avenir de gérer son propre business alors il s’agissait là d’un bon départ. « ok, mais du coup il est où cet insolent ? me dit pas que tu y es allé si fort qu’on a du le transporter à l’hôpital tout de même. » il rit légèrement, taquin et moqueur avant de reprendre. «  t’es dans quelle filière toi d’ailleurs? » il avait beau sembler à l’aise, le jeune homme ne l’était pas tant que ça. il n’y avait que très peu de chose dont il était conscient, le monde avait changé tout comme ses amis et il se rendait compte que tout ce qu’il savait jusque là avait depuis considérablement évolué.