ootd// Assise en tailleur dans ton lit, t'as encore le nez sur ton téléphone. Un air nostalgique qui marque tes traits, alors que des images défilent sur ton écran. T'observes ces vieilles photos d'Il Kyang, de vous. Ces souvenirs d'un temps ou vous étiez heureux, quelque part. Des images de lui sur scène, sa musique qui revient à ton esprit. Des sourires sur vos lèvres, qui ont disparus depuis bien longtemps. Ca te fait autant de bien que de mal, tout ça. Et t'as beau avoir eu ces explications que t'attendais depuis si longtemps, tu ne sais plus vraiment ou tu en es. Ce que ça signifie tout ça. T'essaies encore de trouver un sens à cette relation qui a réellement pris fin, sans y arriver. Un soupire, le coeur qui se serre à ressasser tout ça. C'est plus fort que toi, t'arrives pas à te le sortir de la tête. Pas après ces derniers échanges. Tu finis par te laisser tomber sur ton lit, ton regard se posant sur le plafond, jusqu'à ce que ton téléphone ne sonne. Un message de Damon, ça au moins, ça a toujours le don de laisser un léger sourire se glisser sur ton visage, empli d'une sincérité certaine. Il ne te faut pas longtemps pour enfiler un pull, et sortir de ta chambre pour descendre le rejoindre. T'essaies de pas faire trop de bruit pour ne pas déranger ceux qui peuvent déjà être en train de dormir, et finis par le voir au loin. « Tu regardes quoi comme ça honey ? » lances-tu simplement avant d'aller t'installer à ses côtés, posant ta tête sur son épaule. Un contact qui te fait du bien, en fin de compte, sans même y prêter attention. « Ca va ? »

Damon fixait le vide et n’avait pas entendu arriver sa cousine. Quand sa silhouette captiva enfin son regard et qu’il sentit sa chaleur contre lui il esquissa un petit sourire en coin. « On fait aller … » il n’avait pas envie de mentir, il n’avait pas non plus envie de l’inquiéter. Ce n’était en soit rien de grave, ils s’en sortiront tous de cette histoire mais les blessures resteraient et il préférait trouver un moyen de les soulager maintenant … de les guérir avant que leur fantôme ne les hante. Il renifle doucement et attire un peu plus sa cousine contre lui. « C’est juste compliqué avec Lilith … » murmure-t-il en s’enfonçant davantage dans le canapé. Il fixe le mur en face de lui où il pouvait voir les branches d’arbre bouger au rythme du vent. Finalement Ye Won était la seule avec qui il pourrait parler. Parce qu’elle connaissait les deux parties … et elle saurait trouver les mots pour soulager son cœur. Même si c’était maladroitement. « Elle m’en veut tellement d’être partie pour le rejoindre ici … » il secoue la tête et murmure « Elle m’accuse de l’avoir abandonné … et tu sais comment elle est … je la comprends, je comprends ce qu’elle a ressentie … » il sent sa gorge se serrer et soupire « Je n’ai jamais voulu lui faire du mal mais j’ai beau m’excuser … elle n’entends pas … je sais que j’aurais dû insister la prendre dans mes bras et lui dire que je l’aime, que ça change rien, que c’est ma sœur et … tout ça mais … » il secoue la tête «  elle m’a … elle m’a tellement blessée dans ses mots … je me suis tellement excusé yewon … tellement … je lui ai tout dit … pourquoi je suis partie, comment … je lui ai tout dit … mais elle n’a … elle reste buté sur ses propres émotions et ses peurs … et je sais comment elle fonctionne et qu’elle ne le fait pas exprès mais … putain ça fait mal. » grimace-t-il «  et j’arrive pas à me débarasser de cette colère … je lui en veux tellement de pas faire l’effort de me comprendre et de rester … de ne voir que sa version des choses parce que dans le fond je sais qu’elle me comprend … mais elle … elle essaye pas de faire un pas vers moi et je sais pas … » son discours devenait confus et il n’était plus certain de savoir où il voulait en venir. Il savait juste qu’il était blessée par la réaction de sa sœur la dernière fois qu’ils s’étaient parlé et qu’il ne pouvait mettre de côté sa colère. Elle avait fait la seule chose qu’il ne pouvait accepter et malgré tout l’amour qu’il avait pour elle, il ne pouvait ignorer cette douleur qu’elle lui avait causé.