TU LACERES MON COEUR ft MEI
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TU LACERES MON COEUR ft MEI | Dim 20 Oct - 19:35 Citer EditerSupprimer
La nuit est ivresse. Sang Jae cherche son petit ami dans la foule. Incapable de savoir se repérer dans l’espace. Il n’a pas beaucoup bu, mais son ventre vide n’a pas aidé. L’alcool lui ai monté rapidement à la tête, embrumant son esprit. Il avait encore les idées claires pour la plupart, mais il lui manquait son repère. Où était passé son petit ami ? Sortant dans les jardins de l’université pour prendre l’air Jae s’assoit dans l’herbe et inspire. Longuement, l’air piquant de cet automne froid lui brûle les poumons mais dieu qu’il aime cette sensation. Il sourit quand il réalise que dehors ça sent l’hiver. Une ambiance à l’approche des fêtes que Sang Jae a fini par aimer grâce à Soon Young. Ce sont les petites choses simples de la vie que le jeune garçon lui a appris à apprécier. Il lui a appris à mettre de la couleur dans sa vie et se protéger de ses démons. Mais qui aurait pu apprendre à Sang Jae à se protéger du pire démon qu’il n’est jamais connu. Lei semblait même de l’histoire ancienne, un vague souvenir qui n’aurait pas détruit sa vie … Etait-ce peut-être la soudaineté de la rencontre qui lui a fait perdre ses moyens ? Parce que le gosse ne s’y attendait pas. Aucunement. Il pensait avoir tourné la page, avoir oublié, oublié que le sol s’était dérobé sous ses pieds ce soir-là … il avait grandi, il n’était plus ce gosse apeuré, il était devenu un homme, un homme fort. Pourtant quand cette silhouette passe devant lui en courant le cœur de Sang Jae cesse de battre. Une ombre vive, un parfum inconnu, une image fugace qui disparait aussi vite qu’elle n’est apparue et pourtant … Pourtant son estomac se retourne et tout lui revient. Son rire. Ses promesses. Ses pardons. Ses larmes. Le sang. Sang Jae n’aurait jamais cru penser que le premier sentiment vif qu’il ressentirait à la mention de sa mère soit cette colère sourde et cette rage qui déchire son cœur. Le garçon est maladroit, impétueux. Ses mouvements sont brusques, décousues, gâchés par l’alcool et tremblant par l’émotion soudaine et intense. Il suit cette ombre, rapide et éphémère comme un appât pour l’emmener à sa tombe. Il grimace, secoue la tête, contourne la jeune femme comme un animal intelligent, prédateur qui ne lâchera pas sa proie. Il se planque brusquement devant elle, la stoppant dans sa course. Ce visage … ses traits … un teint de porcelaine … il la revoit, bien plus jeune que dans ses souvenirs. Il lève la main, fasciné dans cette contemplation douloureuse … il n’est que l’ombre de lui-même, un homme vacillant, estomaqué de cette découverte. N’était-elle pas un fantôme ? Il déglutit et alors que ses doigts frôlent sa joue chaude et sa peau douce, son cœur lâche et semble chuter jusque dans le creux de son ventre. C’est plus fort que lui, trop fort pour que son esprit ne comprenne pleinement ce qui se passe alors qu’il plaque soudainement la jeune femme contre le mur, enfonçant ses doigts dans le creux de ses joues. Marquant la chaire de son visage de ses ongles en demi-lune. « Pourquoi tu es revenue ? » lâche-t-il en toisant ce visage sans réellement la voir … pauvre poupée qui tombe sous le joug d’un démon dépossédé de son âme, hanté par les souvenirs d’un passé corrosif … enfuis toi Mei … cours aussi loin que ce prédateur te laisse partir.
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Re: TU LACERES MON COEUR ft MEI | Mer 23 Oct - 0:17 Citer EditerSupprimer
ootd — La fête bat son plein, Mei n’est pas une grande fêtarde, loin de là. Elle avait rejoint ses frères qui l’ont en quelques sortes obligés à venir, mais ce n’était décidément pas son élément. La foule, l’alcool à foison, très peu pour la jeune chinoise ! Elle voulait sortir, partir de cette foule qui lui couper le souffle, sans doute une petite agoraphobie derrière ça, mais il est vrai que depuis ce qu’elle a eu par le passé elle a toujours du mal avec les gens. Même si elle n’est plus la jeune fille qu’elle était avant les démons de son passé sont souvent là pour lui redonner une claque en pleine figure. De l’air, elle avait besoin d’air, c’est donc un verre à la main qu’elle rejoint les jardins. La verdure, la nature rien de mieux pour souffler, le temps c’était rafraîchit, mais elle n’avait guère froid. Son manteau sur les épaules et bien emmitoufler dedans elle souffle pour former une petite fumée avant de sourire et d’apporter le verre à ses lippes pour y boire le contenue, cette boisson sucrée et alcoolisé. La nuit était belle, les étoiles dans le ciel la fascinent toujours autant, peut-être un peu rêveuse, mais Mei à toujours était passionnée par cet univers d’étoiles et de planètes. Après avoir posé son verre à terre elle approcha ses mains de sa bouche pour souffler dessus, bien qu’elle n’avait pas forcément froid, ses mains quant à elles étaient gelées, et même le fait de les enfouir dans les poches ne changer pas grand chose. La jeune Chinoise les secoue, mais rien à y faire peut-être fallait-elle mieux qu’elle rentre ? Dans le pire des cas elle pourra toujours utiliser les poches de l’un de ses frères ou leur prendre la main pour qu’ils la réchauffent. Elle était très proche d’eux et ne s’en cacher pas, même s’ils appartenaient à des fraternités différentes, c’était ses frères avant tout et ce sera toujours le cas. Elle reprit son gobelet avant de se diriger vers la porte, mais elle n’eut pas le temps d’atteindre celle-ci qu’une personne lui barra la route ce qui la fit sursauter. Elle souffla finalement quand elle vu un visage familier, elle n’avait pas peur de lui bien qu’apparemment il avait choisi que Mei serait sa nouvelle proie, un nouveau bourreau pour elle. Elle avait pris l’habitude, habituellement elle aurait lâcher quelques coups de poings voir des insultes si cela partaient trop loin, mais avec lui, elle n’y parvenait pas, peut-être voyait-elle cette détresse qu’il essayait tant bien que mal de cacher ? Elle n'éprouve aucune pitié pour lui, mais ce sentiment elle ne saura l’expliquer, pour elle, il ressemble à un petit garçon qui a trop souffert par elle ne sait quoi. Elle ne veut pas le savoir, elle sait qu’il peut se montrer doux alors elle encaisse, en silence, comme toujours. Mais elle ne lui en veut aucunement. Mei fut surprise qu’il la plaque sur ce mur froid et humide qu’elle en lâcha sa boisson. Ses doigts sur sa joue lui faisait mal, elle voyait bien qu’il n’avait pas toute sa tête, l’alcool en était le responsable. « Jae, tu me fais mal ..» dit-elle avant de poser sa main sur son bras pour essayer de l’enlever. Malheureusement du haut de son 1m74 et de ses 50 kilos tout mouillés elle ne faisait pas le point contre son assaillant.
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Re: TU LACERES MON COEUR ft MEI | Mer 27 Nov - 23:45 Citer EditerSupprimer
Il devrait avoir l’habitude ce gosse de croiser ce visage familier. Mais ce soir l’alcool n’aide en rien. Il n’a pas envie d’avoir l’esprit claire. Ce visage le hante chaque nuit depuis qu’il l’a vu la première fois. Depuis qu’il sait que Mei existe. Elle est une torture autant qu’un plaisir. Un mélange de contradiction qui le faisait toujours vriller. Sang Jae avait cette part d’ombre, celle qui le torturait, celle qui le faisait souffrir. Il était incapable de se débarrasser de ses démons. De ceux qui le font cauchemarder la nuit, de ceux qui le tiennent parfois éveiller. De ceux qui le poussent à devenir violent. Mais il aimait cette violence … il l’aimait parce qu’elle lui faisait du bien, comme une soupape qu’il ouvrait déjà qu’il en avait l’occasion. La plupart du temps c’était Soon Young qui subissait cette colère, le gosse avait été formé à l’image de Sang Jae, appréciant la douleur, la quémandant. Sans lui il était certain que Sang Jae aurait déjà tué quelqu’un, si ce n’était pas lui. Il grogne et se rapproche de Mei, louche sur son visage de porcelaine si parfait et si identique. Dans sa folie il ne voyait pas la différence, les traits plus fins de Mei, moins marqué. Un nez plus aquilin, des lèvres un peu moins pulpeuses. Sa mère avait été une femme d’une grande beauté. Mannequin dans sa jeunesse elle avait tout abandonné pour suivre son mari et vivre avec leurs enfants. Sang Jae s’était toujours demandé si cela n’avait pas été le pire choix de sa vie et le plus grand regret de sa vie … abandonner sa vie pour un homme qui finira par la tuer ? Il grimace à nouveau, ce parfum est si différent de celui de sa mère et il en veut à Mei pour ça. Elle n’était que cette inconnue aux traits divins et tortueux pour lui. Oh oui si délicieusement douloureux. Il voyait un fantôme qu’il avait envie de détruire pour qu’elle le laisse enfin tranquille … mais elle restait là, avec sa voix douce et sa chaleur. Elle était là et lui subissait comme un gosse qui n’était pas capable de lui tenir tête. Il serre pourtant ses doigts sur son visage avant qu’elle ne le repousse. Jae tu me fais mal … sa voix est si douce, elle n’a pas peur du monstre qu’il est. Comment était-ce possible … ? Il grogne et resserre sa prise, plus encore, apprécie de la voir grimacer. Il aimait la voir avoir mal. Il inspire son parfum, comme une odeur de peur qu’il s’invente. Il se rapproche d’elle comme un prédateur qui tourne autour de sa proie pour mieux la cerner. « Pourquoi tu disparais pas ?! » et ses mots, aussi horriblement douloureux soient-ils ne sont en rien pour la jeune femme … Dans le fond il espère que Mei en a conscience, et que sa fureur n’est pas pour elle. Mais elle subit malgré tout, subit sa poigne et sa folie. Tu m’as abandonné. A-t-il envie de lui dire mais les mots restent bloqués et il se contente d’inspirer lourdement en la repoussant sans ménagement. Il écrase le gobelet qu’elle tenait un peu plus tôt dans ses mains et qui avait fini sa course à leur pied. Il a lâché mais son regard lui reste fixe, comme s’il n’attendait que le moindre de ses mouvements pour asséner le prochain coup. Finalement il était comme son père pas vrai ? Un bourreau, sans réflexion happer par les affres créées par ses démons. Quel odieux personnage. Quel gosse perdu.
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Re: TU LACERES MON COEUR ft MEI | Jeu 28 Nov - 22:45 Citer EditerSupprimer
ootd — Elle devait le savoir, de ne plus traîner seule car elle pouvait à tout moment tomber sur ce nouveau personnage qui avait décidée de faire d’elle sa proie. Un bourreau, un nouveau, comme elle en a l’habitude, cet étrange bourreau qui ne lui fait guère peur. Pour qui elle éprouve de la compassion, elle est docile pour le coup. Mais il ne fallait pas trop la pousser non plus, car elle est bien gentille la petite brune, mais quand on la pousse trop elle sait maintenant montrer les crocs. Elle n’avait pas parlé de lui à ses frères, ni même à ses meilleurs amis, car elle savait ce qu’ils allaient faire et ce n’est certainement pas ce qu’elle chercher. Protection ? Sans doute, elle avait cette image de petit garçon apeuré, en manque d’attention, c’est cette instinct presque maternelle qui l’a faisait rester, qui faisait qu’elle n’avait pas peur de ce que le garçon pouvait lui faire. Elle le sait, au fond, qu’il n’est pas mauvais, alors elle préfère encaisser si cela peut le soulager ne serait-ce que quelques instants. Si la voir souffrir était source d’apaisement alors elle pouvait bien se prendre deux-trois coups. Non, elle n’était pas ce genre de personne qui aimer souffrir à la suite de coups, mais elle était ce genre de personne humaine, trop d’ailleurs, qui voulait aider coûte que coûte son prochain quitte à se perdre elle-même. Aveuglement. Elle ne pouvait quitter son regard, sans bouger, elle n’avait pas peur, pas du tout. Mei lui montrer d’ailleurs que quoi qu’il allait bien essayer de faire, elle n'allait certainement pas bouger. Elle ne prit d’ailleurs pas la peine de répondre à cette question qui ne lui était pas destinée à son avis, la jeune Chinoise ferme un œil face à la douleur. À forcer comme ça, il a allait finir par faire couler ce liquide nacré et rouge, est-ce ça qu’il cherche à faire ? Voir cette couleur pour avoir cette satisfaction ? « Jae’ oppa ..» A force de subir tout ceci, elle le considérait comme son ami, puis de toute façon que pouvait-il faire de plus que ce qu’il lui fait déjà subir ? Il n’existe sans doute pas grand chose à part la mort, mais Mei est loin de penser à ce genre d’acte. La jeune femme ne s’attendait pas à se faire pousser avec une telle violence qu’elle se cogne la tête contre le mur de pierre, elle ferme un œil à cause de la douleur avant de se baisser. La main sur son crâne, elle se retenait de ne pas verser quelques larmes, mais elle ne voulait pas montrer qu’elle avait eue mal, loin de là, elle avait sa fierté avant tout. Mei se redresse et repose son regard sur cet homme, elle soutient ce regard perdu, elle savait qu’il n’avait pas la tête et que l’alcool en était très certainement la cause. La jeune femme se mord intérieurement la lèvre avant de venir poser sa main sur sa joue sans baisser ses yeux et affiche un petit sourire, elle caresse doucement celle-ci de son pouce avant de poser sa main sur son épaule. Mei était comme ça, gentille, elle voulait aider, cela pouvait sembler faux, mais elle était vraie et sans arrière-pensées. Elle vient doucement prendre le jeune homme dans ses bras et tapoter doucement son dos de sa main. « Ce n’est pas grave, ce n’est rien, ce n’est pas de ta faute. » Elle essayer de trouver les mots justes afin qu’il ne se braque pas, afin qu’il sache qu’il n’est pas seul. Afin de lui montrer qu’elle était là et que même s'il venait la taper une nouvelle fois, la repousser, elle reviendrait le prendre dans ses bras, toujours. Même en sang, même le bras ou la jambe cassé, elle viendra le consoler.
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Re: TU LACERES MON COEUR ft MEI | Mar 31 Déc - 14:02 Citer EditerSupprimer
Bien sûr que c’était sa faute. Parce qu’il refusait de faire la part des choses. Il mêlait ses souvenirs à ce présent flou. Il fixait ce visage avec l’envie furieuse de le détruire pourtant il savait Sang Jae, que Mei n’avait rien à voir avec ses démons. Que sa ressemblance n’était que fortuite et que si on regardait bien, finalement elle n’avait rien à voir. Pourtant ce regard, cette bouche, cette mâchoire. C’était plus fort que lui, il voyait sa mère. Il voyait les bleus aussi et le sang. Il voyait les traces de coups et celles qui ont fini par la tuer. Il a envie de lui faire du mal. Il ne sait pas d’où lui vient cette rage, pourquoi tant d’acharnement. Il aimerait pouvoir se débarrasser de sa violence, plus encore, laisser Mei car sa douceur finira par faner un jour. Il ne peut lui avouer mais il aimer voir son ombre menaçante couvrir le soleil qu’elle est. Il aime à s’imaginer que Mei se noie sous une multitude de couleur qu’il éclabousse de noir. On a si souvent répété à Sang Jae que le noir n’est que l’absence de couleur. Pourtant lui, ce gosse déchiré, donne au noir une toute autre dimension. Plus qu’une couleur, c’est un état d’esprit qui engloutit tout sur son passage. Le noir est devenu sa vie, sa folie. Sa douceur le brûle. Il la déteste, ne pense pas la mériter. « Arrête ! » il la repousse, la plaque à nouveau contre ce mur et sent l’air lui manquer. Plus elle est douce plus il a envie de la faire abandonner. C’est pourtant lui qui est venu la chercher, la trouver, la bousculer. Son café encore chaud répandu à leur pied. Il grogne, suffoque et crispe ses doigts à nouveau sur son visage comme pour ne pas perdre pied. Le regard doux de la jeune femme le frappe à nouveau, si fort qu’elle aurait pu le mettre KO. Il grimace et semble lutter avec un véritable démon. Il laisse échapper un gémissement de douleur tant la douleur dans sa tête lui parait insupportable. Il colle le plat de sa main à sa tempe comme si ça pouvait le soulager, rien qu’un peu. Il relâche sa prise de Mei et recule en soufflant. Il secoue la tête pour chasser cette migraine qui l’assommait. Et parce qu’il voulait protéger Mei de sa folie, de sa connerie, il siffle « Casse-toi ! » Mais parce qu’il sait que si elle reste plus encore il finirait par déraper. Pourquoi cherche-t-elle toujours à le couver de sa douceur ? Il n’était qu’une cause perdue qu’elle voulait sauver et cette pitié l’humiliait. Sang Jae avait encore bien du mal à comprendre les autres et surtout à saisir la bienveillance de leur acte à son encontre … il serre sa bière qu’il avait encore en main et en boit une gorgée pour chasser ce goût amer dans sa bouche.
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