La jeune Chinoise avait l’habitude de l’extravagance de son amie, on la prend souvent pour ce qu’elle n’est pas, m'as-tu vu et hautaine mais elle connaît mieux que personne son amie. Elle n’a pas besoin de cela pour vivre son amitié pleinement, Mei tient énormément à son amie et peut de personne arrive à croire que cette amitié est réelle et sans arrière-pensée. Elles se comprennent mieux que quiconque, Mei ne peux pas vivre sans sa Porny et vice-versa. Mei n’écoute pas les racontars de certains, la plupart mal fondés, elle sait ce qu’elle vaut et ce que vaut son amie et c’est tout ce qui l’intéresse. Rien de plus, rien de moins. La brune se moque bien des regards dubitatifs et des messes basses de certaines, qu’ils parlent, qu’ils jugent, qu’ils alimentent les ragots si ça peut les faire exister quelques minutes auprès des autres. Mei n’était pas regardante, elle ne l’était plus depuis longtemps grâce à ses frères qui l’ont aidé à aller plus haut et plus loin de ça. Avant elle y porter attention, bien trop d’ailleurs ce qui lui a valu de souffrir énormément, et même d’être mal dans son propre corps.

C’est ce bruit de porte qui la fit sortir de ses sombres pensées, elle était toujours contente de voir son amie, surtout que ce genre de sortie n’était plus aussi récurrente qu’avant. Un bisou sur la joue, rituel dont elle avait vite pris l’habitude, elle attendit que son amie s’assoie en face pour venir poser ses mains sur ses joues et appuyer légèrement dessus. « Ma petite Porny. »  Fit-elle en souriant toujours autant avant de retirer ses mains et les poser sur ses cuisses. « Non, pas encore, je t’attendais à vrai dire. »  Elle posa ses yeux sur la carte avant de finalement faire son choix après quelques instants. « Je vais prendre un thé Earl Grey et une part de tarte aux citrons meringuée, je pense … Comme ça, je pourrai aussi piquer dans ton cheesecake. »  Avoue-t-elle avec un petit rire, c’était l’un des desserts préférée de la belle. Elle fit une petite moue, Mei ne se trouvait pas spécialement belle, elle avait encore un peu de mal avec ça. « Je suis toujours belle pour toi. » Dit-elle en passant sa main dans ses cheveux avec un petit sourire en coin avant de gonfler ses petites joues et de souffler légèrement. « Enfin, je ne suis pas belle, regarde toi chérie, tu éblouies tout le monde. Alors que moi, je suis… Maussade, fade et classique. » Lâche Mei en hochant la tête, d’accord avec ce qu’elle venait de dire. La seule chose qui maintenant ne lui faisait plus honte et la rendez un peu plus unique était sa taille mannequin. « Sinon, tu vas bien ? On ne se voit pas très souvent en ce moment, mais l’hôpital et épuisant. Attention, j’espère que tu ne m’oublies pas. » Sourie-t-elle en avant de venir attraper la main de son amie. « Unnie .. Pourquoi Séoul est si petit ? » Sa voix et ses yeux se fit un peu plus triste, elle baisse alors ceux-ci avant de souffler.

tenue x Porny. Mei était l’une des seules personnes à connaitre son vrai prénom. Pornsawan. La plupart des gens ne la connaissait que sous le nom Sawan, parce qu’elle avait beaucoup trop souffert au lycée des moqueries et des allusions pornographiques à son prénom. Mais avec Mei elle ne s’était pas sentie de droit de lui cacher quelques choses d’aussi important alors un jour elle lui a montré sa carte d’identité pour lui prouver ses dires. Rien de bien méchant, après tout Sawan avait fini par s’habituer à ce prénom court et s’appeler ainsi chaque fois qu’elle se présentait. Mei avait alors décidé de l’appeler Porny, et il fallait bien l’avouer elle ne se laisser appeler ainsi que par sa meilleure amie. Un garçon qui avait osé répéter ce surnom pour se moquer s’était retrouvé à genoux avec une clé de bras. Ridicule. Mais Mei était l’une des rares personnes qu’aimait réellement Sawan. Elle était si sauvage qu’elle ne laissait que peu de personne l’approcher. Elle était populaire, sociable, elle pouvait rire avec tout le monde, se donner une image de jeune fille sereine et douce. Mais elle n’était qu’ombre et secret. Mei était sa part de douceur, celle qui l’apaisait … Lilith aussi avec cette faculté à lui faire du bien. Elle avait de la chance Sawan parce que dans le fond, elle pouvait être une vraie garce, immature et sans cœur. Mais quiconque touchait Mei … dieu, il était certain que cette personne ne survivrait pas. Sawan avait cette force de caractère et ce besoin vital de protéger les siens. Il était alors certains qu’elle serait toujours là pour Mei. Sa poupée chinoise. Sa langue claque contre son palais quand la jeune femme réfute ses propos et qu’elle n’assume pas sa beauté. Il était certain que Mei avait une beauté exotique, une beauté coréenne, des yeux bridés mais des traits étrangers. Sans trop savoir à quelle ethnie sa beauté pouvait appartenir. Elle était divine pour Sawan et adorait lui faire quelques mises en beautés. Elle adorait coiffer ses longs cheveux bruns, tout comme un adorait la maquiller et souligner sa bouche d’un rosé divin. Elle était belle à ses yeux et aux yeux du monde à ne pas en douter les regards des hommes sur son amie. Mais elle était douce Mei, innocente un brin, et elle manquait de confiance en elle. « J’éblouie le monde parce que j’ai envie de l’éblouir chérie. » assure-t-elle avant de faire signe au serveur pour qu’il prenne leur commande rapidement. « Tout est sauf ce que tu me décris. Crois-moi. »  Elle zieute à nouveau sur son téléphone mais le reteins en voyant aucune notification. « Je sais ma chérie, ne t’en fais pas, t’as enchainé des gardes de fou cette semaine. Nos messages me suffisent amplement, prend du temps pour toi. » car il était primordial que Mei se repose pour qu’elle puisse tenir. « Puis j’ai eu quelques jours assez dingues dernièrement. » assure-t-elle-même si c’était son moral qui se faisait la malle. De toute façon Sawan avait pris la décision de faire un choix après son rendez-vous avec Mei. Leur discussion lui ferait du bien et lui donnerait le courage nécessaire pour prendre une décision concernant Il Kyang. Pourtant la phrase de sa meilleure la fait tiquer. Elle passe commande et se rapproche d’elle. « Qui n’as-tu pas envie de croiser … ? » demande-t-elle. Elle n’avait pas besoin d’en voir plus pour savoir que Mei fuyait quelqu’un et ses instincts de protection refirent surface rapidement.