Beaten up + Weng Mei
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Beaten up + Weng Mei | Sam 9 Nov - 18:15 Citer EditerSupprimer
L’hôpital… C’était peut-être cliché de dire que Jia Ming n’aimait pas cet endroit. Mais franchement, qui aimait y faire un séjour, que ce soit une visite éclair ou d’une durée un peu plus longue ? Probablement personne. Donc non, Jia Ming n’aimait pas venir à l’hôpital. Il n’y venait jamais par lui-même. Il avait même déjà horrifié l’infirmière de l’université en lui demandant si elle pouvait recoudre une plaie pas super jolie. Cette fois-là, c’est elle qui l’avait envoyée à l’hôpital illico. Suite à quoi il avait rencontré la délicate demoiselle qui venait justement d’entrer dans la chambre de consultation où l’infirmière (celle de l’hôpital cette fois) l’avait forcé à s’assoir. Dieu qu’il détestait cet endroit. Mais au moins, Meng Mei était la douceur incarnée. Peut-être le seul point positif de cet endroit qui était à deux doigts d’être une morgue. Les hôpitaux n’étaient pas des temples de chaleur, d’accueil et de joie…
Le regard sombre de Jia Ming se pose sur le petit rayon de soleil qui venait néanmoins d’entrer dans la chambre. Meng Mei, donc. Ils s’étaient rencontrés ici la première fois que Jia Ming y avait mis les pieds. Sur le coup, difficile de la croire quand elle disait être interne à l’hôpital. Avec ce visage mignon et ses manières timides et douces, elle ressemblait plus à une petite réceptionniste qui s’était perdue. Pourtant, elle l’avait recousue en deux temps trois mouvements. Il n’avait jamais vu ça. Aujourd’hui, pas besoin de fil et d’aiguille néanmoins. Enfin, il ne croyant pas. Il avait une lèvre fendue qui faisait un mal de chien. Peut-être une commotion cérébrale, d’après l’infirmière, mais il ne la croyait pas. Et elle soupçonnait que le coup de couteau sur son bras était à recoudre, mais Jia Ming avait l’habitude des blessures de la rue et savait déjà que ça ne serait pas la peine. Juste quelques petites strips de suture adhésives feraient probablement l’affaire.
« Je suis pas si amoché que ça aujourd’hui, non ? », demande Jia Ming, inconscient qu’un bleu commençait à se dessiner sur une de ses pommettes. « Les gens vont finir par croire que je viens pile sur votre quart de garde et ça va jaser. »
Il taquinait, même s’il ne songe pas à sourire pour souligner son propos. Ça ne lui venait pas naturellement. Et malgré tout, Jia Ming était toujours un peu remué par la petite bataille à laquelle il avait participé malgré lui. Il était peut-être un dur à cuire, ok… Mais il n’était pas inhumain non plus. Ce n’est pas parce qu’il n’était pas expressif et qu’il ne le dirait à personne qu’il n’avait pas peur quand on l’attaquait subitement comme ça. Il se tasse un peu pour être mieux assis sur la table d’examen – il détestait s’assoir là-dessus, qui avait inventé ça ? – et a une grimace brève. Ouch. Ok peut-être qu’il avait pris quelques bons coups de poings dans l’estomac et n’en avait rien dit à l’infirmière.
« Je serai pas là longtemps. J’ai rien, vraiment… », marmonne le Chinois. Cette fois, il était un peu assommé quand on l’avait déposé à l’hôpital alors il n’était pas sûr à 100% de savoir à qui il devait son malheur actuel…! Mais après un petit moment de silence probablement un peu austère, parce que chassez le naturel qu’il reviendra au galop comme on dit, Jia Ming demande : « Ça va ? »
Pas sur le ton de celui qui demande comment la journée se passait. Elle lui semblait un peu pâlotte, ses traits un peu tirés. Est-ce qu’elle était restée trop longtemps à travailler ?
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Re: Beaten up + Weng Mei | Mer 13 Nov - 16:48 Citer EditerSupprimer
Aujourd’hui était vraiment, une journée, bien chargée, des patients ne faisaient que franchir les portes de l’hôpital et elle avait l’impression que peu en ressortait. Les urgences étaient pleines à craquer alors tout le personnel étaient aux aguets et couraient partout, elle la première. C’est à peine avoir fini avec une jeune fille qui s’était ouvert la jambe qu’elle devait déjà aller voir un autre patient. Elle n’avait pas vraiment eu le temps de changer de blouse, il lui rester un peu de sang sur la manche de sa patiente précédente. Malgré tout, elle gardait le sourire, car c’était ce qu’elle aimait faire, soigner et aider les autres. Elle savait que l’attente était parfois longue, voire très longue, que le sourire des médecins s'effacer peu à peu, mais jamais le siens. Elle ne pouvait pas, elle se refusait de la faire, les visites à l’hôpital ne sont pas agréables, elle ne le sait que trop bien, alors elle veut tout de même détendre l'atmosphère. Bien qu’à cause de se sourire coller à son visage elle s’est déjà prit plusieurs remarques de patient voir même de ses collègues la jugeant trop “idiote” de ne pas se rendre compte de la situation. Mais elle s’en fichait, elle faisait son travail et elle le faisait bien, c’était tout ce qui compter pour elle. Mei passe la porte pour son patient suivant, patient qu’elle avait l’habitude d’avoir. Le dossier en main qu’elle feuillette rapidement avant de lever la tête vers lui.
« Monsieur Xuan, quand aurais-je l’honneur de ne plus vous avoir comme patient ?» Dit-elle laissant un petit rire s’échapper d’entre ses lèvres tout en prenant place sur un siège en face du jeune homme. « Il est vrai que je vais commencer à me poser des questions. Avouez-le, vous aimez que je vous soigne. » Sur le ton du rire, lâchant un énième rire.
La jeune femme glisse doucement ses doigts sur son menton pour lui tourner la tête afin qu’elle voie mieux la blessure, elle grimace légèrement avant de souffler et de venir gentiment frapper l’épaule de celui-ci. Elle prit un ton plus amicale tout en étant malgré tout exaspérée. « Yaah ! Quand est-ce que tu vas faire attention à ton joli visage ? » Oui, elle s'était permise de le tutoyer et d’adopter d’ailleurs une attitude amicale à son égard. Elle se redresse afin de prendre des gants et les enfiler. Elle regarde attentivement son patient se remettre. « Tu as mal à l’estomac ? » Dit-elle tout en se rapprochant du visage du jeune homme pour mieux voir cette sale blessure, ce qui est sûr, c’est qu’il ne s’était pas loupé. Elle prend un coton et verse un peu d’alcool dessus afin de désinfecter la plaie et enlever par la même occasion le sang. « Ca va piquer. » Prévient-elle avant d’attraper la mâchoire du jeune homme pour doucement passer le coton dessus. Elle commence à gonfler les joues, il y avait tellement à faire pour une seule personne. Mei affiche un petit sourire en coin.
« C’est à moi de décider si tu es là longtemps ou non, tu es bien amoché même si tu ne veux pas l’admettre. D’ailleurs, je suis quasiment sûre que tu n’as pas tout dit à l’infirmière, je vais devoir faire une chasse aux trésors. » Elle avait l’habitude maintenant avec lui, toujours à ne dire que la moitié de ses symptômes pour partir le plus vite d’ici, à force Mei n’est plus dupe. Elle a bien compris son petit jeu. « Hm … Disons que la nuit a était plutôt longues, les démons de mon passé refont surface de plus en plus souvent. » Elle se surprit elle-même de parler aussi facilement de ça. « Et toi ? À part de te mettre dans des situations pas possibles, tu vas bien ? »
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Re: Beaten up + Weng Mei | Dim 17 Nov - 6:02 Citer EditerSupprimer
Le regard de Jia Ming glisse sur la blouse de médecin blanche. Sur une manche, quelques petites taches rouges étaient en train de devenir brunes, ne laissant aucun doute quant à leur appartenance. De toute évidence, la journée était rude et ça ne semblait pas en être encore la fin. Il a un petit signe de la tête pour la tache de sang, au cas où la demoiselle n’y aurait pas prêté attention. Il la trouvait bien bonne pour sourire encore. Son sens de l’humour était intact. Il aurait été bien morose s’il avait été obligé de travailler dans un hôpital, lui. Chacun son truc.
« Grosse journée ? », demande-t-il. Il allait finir par se sentir coupable d’avoir été déposé à l’hôpital. D’autres en avaient plus besoin que lui. Mais pour le moment, il savait qu’il ne pourrait pas se sauver si facilement. Mieux valait attendre un peu qu’elle ait pu l’examiner, au moins. « Ouais. En tout cas, je préfère que ce soit toi que le Dr. Cho. La dernière fois que je l’ai vu, il m’a clairement fait comprendre qu’il avait des choses plus importantes à faire. »
Il ne se plaignait pas autant d’habitude. Mais Mei avait quand même cette façon d’être qui incitait à la confidence. Il se laisse faire pour le moment… et quand elle le tape, il a un long soupir un peu exagéré.
« Eh bien apparemment, j’ai une tête à frapper dedans. Même toi tu t’y mets. », fait remarquer le jeune homme, accompagnant néanmoins sa phrase d’un très bref sourire, ce qui était déjà un miracle le concernant. Il n’était pas vraiment insulté, loin de là. Il blaguait. Il se laisse faire, docile, fermant un moment les yeux alors qu’elle s’occupe de son visage. Ça pique effectivement un peu, mais pas plus que d’avoir reçu le coup de poing qui lui avait fait ça. Il n’était pas le genre d’homme qui aimait jouer aux durs dans la rue et pleuraient ensuite quand venait le temps de se faire soigner ! Ça le faisait chier d’être là, mais en compagnie de Mei, c’était presque une pause dans sa journée. « Mal… Pas vraiment. »
Oui. Mais disons qu’il allait survivre, donc ce n’était pas prioritaire ! De toute façon, comme elle l’ajoute, elle allait partir à la chasse aux trésors ! Elle verrait par elle-même. Le Chinois rouvre les yeux, observant le joli visage de la future médecin, qui était bien concentrée à sa tâche.
« Mais pour vrai… j’ai l’habitude. Depuis longtemps. », assure Jia Ming. Il avait vraiment l’impression de lui prendre un temps inutile dans sa journée déjà bien chargée. Néanmoins, la jeune femme s’adresse soudainement à lui sur un autre ton. Elle parle de quelque chose de personnel. Il est surpris. C’était la première fois qu’un d’entre eux se confiait vraiment. Il ne dit rien un instant, l’observant comme il peut alors qu’elle désinfecte sa plaie. Il a un petit grognement alors que ça pique bien fort une seconde, puis reprend finalement la parole. « Il n’y a personne qui t’embête, j’espère ? »
Des démons, ça pouvait être n’importe quoi. Ça pouvait surtout être des personnes… Il hésite un peu ensuite. C’était l’environnement qui était propice au dialogue ou c’était juste Mei qui opérait de sa magie sur lui ?
« Mes démons m’ont poursuivi jusqu’ici, moi aussi. », répond-t-il finalement, sur un ton plate et un peu morne. Il n’était encore sûr de rien en vrai. Mais il l’avait vu du coin de l’œil à de trop nombreuses reprises pour que ce soit juste son imagination… Et pourquoi maintenant, de toute façon, presque un an après son arrivée en Corée du Sud ? « On fait une belle paire, hein ? »
Un éclopé, une au bout du rouleau. Et ils affrontaient leurs démons côte à côte.
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Re: Beaten up + Weng Mei | Dim 17 Nov - 19:02 Citer EditerSupprimer
Il était vrai qu’elle n’avait pas arrêtée de la journée, courir partout, pour ses patients, mais aussi pour ses collègues médecins. À croire qu’elle devait jouer à la secrétaire, une fois on lui avait même demandé d’apporter le café, elle remarque de plus en plus que la misogynie est son quotidien avec des collègues parfois machiste et acerbe à son égard. Mais maintenant elle sait y faire face et ne se laisse plus marcher sur les pieds, si cela avait été la Mei d’avant elle serait sans doute partie pleurer dans un coin.
La salle d’attente était bondée, elle n’avait même pas eue le temps de changer de blouse ni même de souffler un instant, surtout qu’elle avait dû prendre son service assez tôt le matin, ou plutôt tard la nuit ? Elle n’avait dormi qu’à peine 3 h 00, mais elle ne se plaignait pas, jamais. Elle faisait ce qu’elle aimait, elle vivait son rêve. Elle affiche un sourire. « Oui, assez dure, je dois dire… Ah oui ? Il est vrai que le Dr.Cho est assez .. Disons que c’est un excellent docteur, mais beaucoup de patient se plaint de lui. »
Elle laisse un énième rire s’échapper d’entre ses lèvres. « Oui, j’avoue, j’aime te taper. Ca me fait plus de travail. » Dit-elle ironiquement. Apparemment, son estomac ne le faisait pas souffrir, mais Mei devait inspecter les moindres coins de son corps afin d’être sûr qu’il n’y ait rien et de le laisser partir l’esprit tranquille. « Retire ton tee-shirt, je vais quand même inspecter ça histoire de voir que rien ne cloche là-dessous. » Elle finit avec sa lèvre en plaçant quelques strips afin que la plaie se referme, après tout celle-ci n’était pas assez importante pour recoudre. Mei jette un rapide coup d’œil à son bras, elle jette ses gants à la poubelle après les avoir retirés et en reprend de nouveau. La plaie n’était pas non plus très belle, elle fit les mêmes étapes qu’avec la lèvre. Fort heureusement, elle n’était pas profonde alors elle n’avait pas besoin de la recoudre, elle couvre la plaie d’un pansement. « Il va falloir que tu le changes régulièrement afin que cela ne s’infecte pas. Soit tu le fais toi-même, soit l’infirmière de l’université, soit tu reviens me voir. » Elle retire ses gants et les jeta à la poubelle avant de croiser ses jambes. « L’infirmière m’a dit qu’elle pense que tu avais une commotion cérébrale. Malgré ta tête de mauvais garçon, arrête de te faire taper. Je vais te retrouver comment la prochaine fois ? » Mei ne retire pas se sourire de ses lèvres, elle se lève de son fauteuil attendant qu’il retire son haut afin de l’ausculter.
« Est-ce qu’il m’embête vraiment ?» Mei se mit à réfléchir à ses propos, pouvait-elle vraiment dire qu’il l’embêter ? Il la suivait juste un peu partout, prenait de ses nouvelles, faisait attention à elle, lui apporter du thé… En peu comme un petit chien, mais c’était son chef, son boss, son “mentor”, celui à qui elle doit le respect, mais pour lui elle n’en a pas, elle en aura sans doute jamais. Il fut un temps où elle en a eu, énormément. Mais ce temps est révolu et est belle et bien derrière elle. Elle ne voulait plus en entendre parler durant ce temps-là, mais malheureusement, elle se retrouve à être dans son équipe et lui à la tête de celle-ci. Elle était sûre qu’elle a été maudite. « Je ne sais pas si je peux dire qu’il m’embête .. Il est gentil, attentionné, il me traite avec beaucoup de respect.» Ses mots lui arrachaient presque la bouche, ça la rendait malade de dire ce genre de chose sur un mec de ce genre. « Disons, que c’est un garçon plus âgé que moi, nous avons côtoyé les mêmes bancs durant ma scolarité. J’avais des sentiments pour lui et énormément de respect, mais j’ai appris par la suite que c’était lui qui était la cause de mon harcèlement. Le bourreau qui ne voulait pas se salir les mains. Je l’ai détesté, haïe. » Dit-elle tout en reprenant place sur cette chaise avant de souffler légèrement. « Je me suis dit qu’enfin, j’étais libre quand il est sorti de l’établissement, que je n’avais pas à subir les moqueries et insultes des autres. J’ai réussi à avoir une meilleure opinion de moi-même grâce à ma famille et mes amis. J’ai finie le lycée et je suis rentrée à l’université, à ma cinquième année, je suis devenue interne dans l’hôpital et j’ai appris que je faisais partie d’une équipe dans mon secteur et qu’il était à la tête de celle-ci. C’est lui qui a choisi les membres, qui m’a choisie. Il essaye de se faire pardonner de ce qu’il m’a fait subir, des remords ? Je ne sais pas, quelque chose comme ça. » Dit-elle en souriant ironiquement, cette histoire l’avait détruite lorsqu’elle était plus jeune. Maintenant qu’elle va mieux, elle doit voir sa tête tous les jours et le supporter. Elle relève les yeux vers Jia Ming. « C’est pour ça que tu es souvent amoché ? Ce sont tes démons ? » Elle rit légèrement, il était vrai qu’ils faisaient une belle paire tous les deux. « C’est vrai que c’est pas mal. »
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Re: Beaten up + Weng Mei | Dim 1 Déc - 4:42 Citer EditerSupprimer
Jia Ming hausse les épaules, prouvant ainsi sans mot dire tout ce qu’il pensait du docteur dont il avait parlé. Il n’était pas certain qu’un médecin puisse en être un bon s’il n’avait pas d’empathie. Envers lui, c’était un détail. Mais si une jeune fille arrivait après avoir été malmenée par son copain ? C’était une autre paire de manches, comme on dit. Alors il n’avait pas particulièrement envie de lancer même quelques fleurs au Dr. Cho. Par contre, il un de ses rares sourire en coin alors qu’elle assure aimer le taper pour se donner plus de travail. Elle semblait déjà en avoir par-dessus la tête, la pauvre ! II pousse un faux soupir alors qu’elle lui demande de retirer son t-shirt, du coup. Et sur un ton faussement dramatique, il annonce :
« Pour pouvoir me taper encore plus facilement, je suppose. »
Mais tout en feignant se plaindre, Jia Ming retire le morceau de vêtement en question, le faisant passer par-dessus sa tête. Il le jette sur une chaise, sur laquelle sa veste traînait déjà. Il dévoile un ventre qui bleuissait déjà. Mais il était fait pour prendre des coups, il était solide. Ça aussi, l’absence de son t-shirt le dévoilait. Il la laisse faire son boulot, ne se plaignant pas, observant parfois la blessure qu’elle soignait, parfois le visage sérieux et concentré qu’elle arborait en le faisant.
« Je vais le faire moi-même. », assure rapidement Jia Ming alors qu’elle lui explique qu’il devra peut-être passer quotidiennement chez une infirmière ces prochains temps. Merci, mais non merci ! Ils lui donneront le nécessaire et il fera lui-même. Il était capable. Il avait fait pire. Une mauvaise cicatrice s’étirait sur un de ses pectoraux, un vestige d’une blessure qu’il avait lui-même recousue. Et bien sûr, il y avait celle de balle de glock qui s’était enfoncée dans l’épaule droite. Les gangs de rue l’avaient dure à Hong Kong. Il grimace néanmoins à propos de la commotion cérébrale. « Je suis sûr qu’elle paniquait pour rien. »
Ou pas. Mais la conversation devient plus intime. Mine de rien, Jia Ming n’était pas un grand habitué de ce genre de conversation. Surtout avec une femme. Il y avait bien son ex qui se plaignait de tout, mais il n’était pas sûr que ça comptait, puisque l’attitude de Mei était très différente. Elle semble réfléchir à sa situation. Et quand elle répond enfin, Jia Ming arque un sourcil.
« Est-ce que tu désires cette attention ? », demande-t-il, sérieux. « Parce que si la réponse est « non » et encore plus si tu le lui as dit, qu’il soit gentil et attentionné ne change pas le fait qu’il t’embête quand même. Il te prend juste en otage avec sa gentillesse. »
C’était quelque chose que plusieurs hommes faisaient avec les femmes. Ils disaient être de bons gars. Mais finalement, il n’y avait qu’eux qui le pensait ! Ils utilisaient ça pour manipuler les demoiselles qui avaient ensuite des scrupules à les envoyer mourir. Il ne savait pas si c’était le cas dans cette situation. Mais Mei était définitivement assez gentille pour se faire avoir avec cette combine de l’homme « moderne ». Par contre, la suite de l’histoire vient… et Jia Ming arque les sourcils à nouveau. Ok. Ça semblait être un beau connard, finalement…
« Eh bien… si jamais il utilise sa position pour t’influencer, ne sois pas aveugle. C’est dangereux, ce type de gars. », assure-t-il, un peu bourru peut-être. Et d’ajouter même : « Si tu as besoin que quelqu’un lui remette les idées en place un jour, n’hésite pas à me le dire. »
Ok, il savait : il devait éviter les bagarres. Mais ça, ça venait le chercher. Il détestait qu’on utilise son influence pour manipuler une femme. Ou qu’on lève la main sur elle. Ironique, vu que son ex s’était cassé la gueule de toutes les manières possibles pour faire croire qu’il lui avait tapé dessus.
« Ouais je sais, je dois arrêter de me taper. », blague-t-il pour alléger l’atmosphère. « Mais juste cette dernière fois. »
Quant à ses propres démons, il hésite… avant d’acquiescer brièvement. Oui et non, disons.
« Ça. Et parce que j’ai la gueule de l’emploi, je suppose. On me prend souvent pour un membre de gang de rue. », explique-il. Il fait une longue pause. Puis finalement, il ajoute simplement : « Ce que je ne suis plus. »
Il n’en disait pas trop. Mais juste assez. Peut-être même trop, finalement…
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