You're my light [Miso]
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You're my light [Miso] | Lun 2 Déc - 12:40 Citer EditerSupprimer
Il jette son regard sur ses mains, poussant un soupir profond, il finit par relever la tête. D’un geste assuré, il fourre son arme sous sa veste. L’air de rien, il réajuste le tissu, le tirant un peu plus au niveau de son cou qu’il étire à nouveau. Son pas est tout aussi mesuré, comme une chorégraphie qu’il sait répéter à l’infini. Son rituel de fin de chasse se produit comme à son ordinaire. Il grimpe à bord de sa voiture, ses mains aussi blanches que la neige. Qui accuserait cet homme d’être un parfait meurtrier ? Il pose son regard sur son reflet, une légère amertume au fond de la gorge et il démarre l’air de rien. Les rues défilent sous ses yeux avertis, il n’a pas envie de jouer ce soir. Il se sent épuisé après cette soirée chargée. Il ne s’attendait pas à ce que cela soit compliqué, il avait pourtant tout calculé par avance comme il sait si bien le faire. Hwan ne laisse aucune place à la surprise dans sa vie. Les moindres de ses faits et gestes sont décidés d’avance. Il se sent lasse, assez pour pressé son allure avec cette envie folle de retrouver la chaleur d’un foyer. Son claquement de portière résonne, le pas lent, il se passe une main dans sa chevelure parfaitement coiffée. Pour balayer d’un geste le passé et se concentrer désormais sur le présent. Après cela, il fera comme toutes les autres fois, jettera sa veste sur le sol, posera son arme sur sa table. Il laissera ses doigts fins venir cueillir ce morceau de papier rouge. Il le plie comme à son habitude, comme une obsession, il en connait par cœur les étapes. Presque machinalement, il ouvre cette boîte, un curieux secret qu’il garde pour lui et y jette son origami. Un de plus, qui vient faire déborder ce réceptacle. Il soupire et fait ce qu’il sait faire le mieux. Aller voir sa sœur, son seul échappatoire en cette nuit ambitieuse. Il aime à y croire qu’elle soit là pour lui changer les idées. Pour lui accorder un geste, un regard qui suffirait à lui réchauffer le cœur. Ou le rassurer… il n’oserait y penser, mais parfois il se le dit, il aimerait qu’elle lui dise qu’il a fait le bon choix… Il dépose cette photo, lève les yeux vers elle « C’est fait ! » comme si le contraire pouvait arriver. Il n’a pas envie de parler boulot, alors il se serre un verre comme le ferait les mafieux des films qu’il a découvert. Il joue ce rôle à la perfection, se posant sur une chaise avant de laisser ses lèvres gouter au breuvage des gros durs. « Tu fais quoi ? » parce-que si lui se réjouit de la voir, sa sœur à l’air ailleurs. Trop occupée pour venir lui accorder ne serait-ce qu’un regard.
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Re: You're my light [Miso] | Lun 2 Déc - 23:07 Citer EditerSupprimer
Miso rejoins la chaleur de son appartement rapidement. Elle sait que Hwan rentrera un peu plus tard ce soir, parce qu’elle est celle qui a donné cette mission. Une de plus. Une de celle qui laisse des traces. (A l’âme surtout). Pourtant la princesse au visage de glace ne semble aucunement touchée, logée dans sa tour d’ivoire elle n’a pas à se salir les mains. N’était-elle pas un monstre de laisser son jumeau, sa vie, son tour, se charger du côté sombre de leur histoire ? Ils étaient comme un équilibre, elle était la lumière quand il était l’ombre. Il était sa lumière. Il contrebalançait son équilibre et chacun trouvait en l’autre la force nécessaire pour continuer d’avancer. Ils le savaient tous les deux, s’il fallait du courage et de la force mentale pour appuyer sur la gâchette, il en fallait tout autant pour décider qui devait vivre ou mourir … elle serre contre elle ce dossier qu’elle avait précieusement caché au reste de ses hommes de mains et à toute personne dont elle avait croisé la route. Elle était rentrée escortée, comme tous les soirs. Mais comme tous les soirs, aucun d’eux n’eut le droit d’entrer chez les jumeaux Su. C’était leur domicile, leur foyer, leur maison. L’appartement n’était pas luxueux, il n’était pas bien grand non plus. On leur avait pourtant proposé des appartements beaucoup plus tape à l’œil, avec plus de pièces qu’ils ne pourraient en avoir besoin. Mais les jumeaux avaient expressément demandé un appartement de taille moyenne, comme s’ils craignaient qu’un foyer trop grand puisse mettre de la distance entre eux. Miso restait rarement seule dans une pièce plus de 5 minutes. Si ce n’était pas Hwan qui la rejoignait, c’était elle qui le cherchait. Leur chambre était mitoyenne avec une porte communicante mais il était rare que Miso dorme seule. Elle finissait toujours, indubitablement et sans exception, par le rejoindre dans son lit au milieu de la nuit. Les jumeaux avaient, et traversaient encore bien trop de choses pour que la jeune femme (bien qu’elle paraisse assurée et sans peur) puisse rester seule. Ils n’étaient pas siamois mais c‘était l’effet que ça lui faisait. Ils ne leur étaient jamais rien arrivé de bon quand ils s’étaient retrouvés séparés. Quand Hwan n’était pas en mission ou à voguer à ses occupations, on pouvait le trouver dans le bureau de Miso au QG. La jeune femme cherchait toujours à savoir où il se trouvait et Hwan connaissait l’emploi du temps de sa sœur par cœur. C’était ainsi. Rien n’aurait pu changer leur fonctionnement. Pas même eux ... Pas vrai ? Elle ne sait pas depuis combien de temps elle était plongée dans son dossier, dans ses recherches. Beaucoup trop car elle ne réalisa la présence de son frère que lorsqu’il s’assit sur la chaise en face d’elle. Pourtant lorsqu’il est entré elle n’a soufflé qu’un vague « Hum. » C’est fait. Elle n’en aurait jamais douté, le contraire aurait été étonnant. Elle sursaute alors en posant son regard vers lui et place son avant-bras sur ses papiers. « C’est fait ? » bredouille-t-elle maladroitement avant de grimacer en ajoutant, l’empêchant de répondre « Evidemment que c’est fait. » elle soupire et passe une main sur son visage. Elle grimace à cette migraine qui pointe le bout de son nez et secoue la tête en se redressant. Elle rassemble ses papiers qu’elle pousse dans un coin et s’approche de lui pour venir s’asseoir sur ses genoux. Elle se blottit même contre lui et murmure « La journée a été longue. » parce que c’était sans répit que Miso devait prouver son appartenance au clan et qu’elle cherchait le respect de ces hommes. La plupart le lui donnait, d’autres encore réticents se montraient insolent. Elle ne pouvait pas tuer tous les hommes du clan qui ne lui montrait pas le respect qu’ils lui devaient. Elle ferme les yeux éludant la question de son frère, se sentant triste ce soir, de ressasser ses souvenirs. « Maman me manque … Papa aussi. » finit-elle par murmurer la voix cassée. Seul Hwan voyait cette fragilité chez elle. C’était pour cette raison qu’il était son ombre : protectrice et attentionné. Il aurait pu buter la moindre personne blessant sa sœur. Elle ne serait rien sans lui. Rien.
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Re: You're my light [Miso] | Mar 3 Déc - 12:08 Citer EditerSupprimer
Comme un premier amour dont on ne peut se détacher, jamais il ne pourra l’oublier. Elle est là, quoiqu’il arrive, il ne peut se séparer d’elle. C’est la première qu’il a aimé, bien plus que les autres, il serait prêt à donner sa vie pour elle. Un amour véritable, c’est ce qu’il ressent pour sa sœur. Les gens parlent à s’y méprendre, d’une relation complexe qu’eux seuls peuvent comprendre. Il ne joue pas, tout est vrai entre eux, palpable, douloureux et à la fois si doux. Rare sont les fois où il ne rentre pas la retrouver. Il l’observe, d’un regard attentif, à l’affut d’y distinguer quelque chose, une expression qui l’éclairerait. Elle n’a pas toujours besoin de parler pour qu’il la comprenne et ce soir il le voit à cette lueur dans ses yeux. Elle est triste, c’est le cœur lourd qu’il l’accueille sur ses genoux, sa main libre trouvant déjà sa taille pour la maintenir. Il boit ses paroles, pourtant si douloureuses de sens et de souvenir. Mais Hwan ne baisse pas les yeux, parce qu’il se l’ait promit. Elle n’a plus que lui désormais, il ne peut pas être faible. Jamais devant elle, il ne le sera. Jamais il n’osera lui dire des mots, faire des choses blessantes. Il en est incapable. Miso, c’est son ange, sa lumière alors qu’il vit dans l’obscurité. Il ne sait vivre sans elle, malgré ces escapades, ces voyages qu’il aime à se payer. Pour partir loin, pour oublier, pour être quelqu’un d’autre. Il ne sait rester loin longtemps. D’une main délicate, il passe ses doigts sur ses joues d’enfants. Il ne lui dira pas, à lui aussi ils lui manquent, mais Hwan se sent responsable. La mort de leur père, est arrivée par sa faute, il ne se l’ai jamais pardonné. Et les années ont beau passés, ça n’y change rien. Quelque part en Miso, il les voit. Sa mère surtout, une femme douce, un sourire rieur et des yeux magnifiques. Dans ces moments-là, la regarder le blesse. Mais il ne sera pas triste « A moi aussi… », sa voix est assurée, plus mature qu’il ne voudrait l’être. D’un geste tout aussi doux, il vient déposer un baiser sur son front. Hwan n’est pas un homme bavard, il ne sait s’éterniser sur des sujets qui le touchent. Bien que sa sœur en exprime parfois l’envie ou le besoin. Il se contente de sourire, de lui faire comprendre qu’il est là pour elle. Il déteste la savoir triste. Il est prêt à tout pour elle, même à s’oublier… à accepter cette vie qu’il ne voulait pas. S’il l’a fait c’est pour être auprès d’elle. Pour la protéger, pour lui offrir ce dont elle rêvait. Ça n’efface en rien d’où ils viennent, c’est dans ces instants là qu’il se souvient de la fille fragile qu’elle est. Il ne dira pas un mot de plus, mais il se sert de ce qu’il a de plus précieux… sa présence, sa chaleur, en l’attirant contre lui pour la serrer dans ses bras. Sa main se perd dans ses cheveux sombres, tandis qu’il hume le parfum de sa peau. Un enlacement qui le rassure lui aussi, qui lui réchauffe son cœur meurtrit et froid. Se reculant juste un peu, il plonge son regard dans le sien « Je t’aime… » et c’est la seule qui mérite ces mots selon lui. Pas de cet amour inceste, non ce véritable amour fraternel qui les lie jusqu’au plus profond d’eux. Il aime à le lui dire pour qu’elle se souvienne qu’il est là et que ce qu’il ressent pour elle, aucun homme ne sera capable de le lui offrir. Oui, Hwan est de ces garçons qui protègent trop leur sœur, surtout jumelle. Aucun ne la mérite, et de son aura dangereuse il a déjà su en dissuadé plus d’un. Il ne peut la garder pour lui, à son contraire Miso sait avoir des relations sérieuses et qui dures. Surement à la recherche d’une image paternelle, tandis que Hwan enchaîne les aventures d’une nuit. Il boit une gorgée d’alcool, désignant d’un signe de tête son bureau « Qu’est-ce que tu faisais ? » il le sent, Miso replonge dans le passé.
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Re: You're my light [Miso] | Dim 22 Mar - 20:36 Citer EditerSupprimer
Elle reste ainsi blottie contre son frère. Elle était soulagée que sa mission se soit rapidement réglée, ainsi elle pouvait l’avoir rien que pour elle. Il n’y avait que lui qui savait comment repousser ses démons. Elle ne supportait pas l’idée qu’un jour son frère puisse disparaitre, quitter sa vie. Miso savait que le jour où Hwan choisirait un autre chemin que celui qu’elle leur avait tracé, elle en mourrait. Il était certain que Miso n’était capable de vivre que parce qu’il était là. Elle était forte, pleine de ressource, mais si elle n’avait mené chacun de ses combats ce n’était que dans l’unique but de leur offrir une vie décente. Une vie où ils n’auraient plus à se cacher … Mais cette vie quémandait des sacrifices et les deux enfants s’y pliaient dans le seul espoir de pouvoir rester ensemble. Mais ils souffraient, ils souffraient beaucoup trop. Miso se gardait bien de le montrer, même à son frère pour ne pas l’inquiéter, mais leur douleur était commune. Une vie tracée, qui n’avait pourtant pas d’avenir. Elle soulage son cœur en restant ainsi blottie contre lui. Ils pourraient leur arriver n’importe quoi, tant qu’ils resteraient ensemble alors tout irait bien … elle retient un petit soupire quand il embrasse son front et lui accorde un sourire vulnérable. « Je t’aime aussi … » lui répond-t-elle avec ce même ton, cette douceur, dans leur bulle d’intimité. Ici personne ne pouvait les atteindre. Elle n’avait besoin de personne de toute façon. Elle lui essuie le coin de la lèvre luisante de cette gorgée d’alcool qu’il vient de boire. On ne sait pas vraiment qui prends soin de l’autre, c’est chacun leur tour. Elle tourne son visage vers le bureau tristement. Elle aimerait pouvoir lui en parler mais s’il le fait … il va totalement perdre le contrôle et sur cette brèche instable qu’est leur vie elle refuse d’être celle qui le pousse dans le vide. « Je fouille le passé … » dit-elle tristement, mais … « On peut en parler plus tard … ? » parce que ce soit elle n’avait pas la tête à tout lui dire. Ce passeur, maman, elle. Trop de mauvaises choses entour ce dossier. « Mais je t’en parlerais bientôt. » assure-t-elle. Elle lui promet même d’un regard tacite. Et Miso sait qu’elle n’a pas besoin de cacher ce dossier, que Hwan n’irait jamais regarder si elle ne le voulait pas. Parce que cette promesse qu’elle vient de lui faire leur suffit. Elle se redresse, ayant froid dès l’instant où elle quitte ses bras. Elle se dirige vers la bibliothèque qu’elle lui avait alors achetée et en tire un livre, le plus précieux de tous, et revient vers lui en le serrant contre elle. « On continue notre lecture ? » Un chapitre chacun. Ce livre ils le connaissaient par cœur. C’était leur histoire à eux. Deux enfants abandonnés qui devaient apprendre à rusée pour s’en sortir. Les pages du livre s’abimaient légèrement à force de les tourner. Ils avaient passés des heures à le regarder, à le lire. Le premier jour où Miso avait lu le livre, elle n’avait pas résisté à l’envie de le partager avec son frère et ils avaient passés des heures entières à lire et relire l’histoire. Deux âmes penchés sur un même destin. Les jumeaux s’étaient longuement intéressés à ce conte. Mais eux savaient que ça ne finirait pas bien. Pourtant … ils le voulaient. Elle attrape sa main pour l’entrainer vers le fauteuil où ils lisaient toujours leur histoire, comme un rituel et une fois installée contre lui, ouvre le livre avec une précaution religieuse et observe quelques instants les images avant de reprendre leur lecture là où ils l’avaient arrêté la dernière fois. « À l'aube, avant que les enfants ne se fussent éveillés, elle se leva. Elle attrapa Hansel, le conduisit dans une petite étable et l'y enferma. »
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