Une soirée détente, voilà ce qu'elle allait faire ce soir. Se détendre, et draguer un peu. Trouver une personne dans son lit serait pas mal. Passer une partie de la nuit à s'amuser, c'était toujours le pied. Et aujourd'hui, elle avait jeter son dévolu sur une personne. Le jeune homme du Kurss qui était devant elle. Elle le détailla doucement du regard, un sourire en coin. Oui, il était plutôt pas mal même carrément canon. « Bonsoir, une bière »
Queen observa les alentours, jugeant la réaction des gens. Hum. Oui, il ne laissait pas vraiment les midinettes insensibles. Elle sourit de tous ses regards volés à son égard. Et ce qui était le plus amusant, était de l'observer lui. Il ne semblait pas les remarquer. Ou alors il les ignorait totalement. Purement et simplement.
Elle se pencha un peu sur le comptoir, pour capter son attention alors qu'il lui déposait sa bière. Elle le remercia. « Dis moi, une chose m'intrigue actuellement. » Elle ancra son regard dans le sien, un sourire taquin ourla ses lèvres bordeaux. Elle allait s'amuser ce soir, elle le sentait. Et le jeune homme y était pour quelque chose. C'était certain. Complètement même. « Ne vois-tu pas les regards de ces jeunes filles sur ta personne ou les ignores-tu simplement ? » La réponse changerait probablement la donne de sa façon à lui parler, à jouer avec son nouveau petit jouet. C'était surtout ça qui l'intéresser. S'amuser. Avec lui.

Sous les regards ébahis, je fis voltiger la bouteille avant d’en verser une partie dans le shaker qui trônait sur le bar. Dans des gestes précis et mesurés, je jouais avec les alcools alignés devant moi, et décrochais sans vraiment le vouloir les applaudissements de quelques consommateurs déjà éméchés. Concentré sur les mélanges, je me sentais néanmoins observé et tournais finalement le regard vers celle qui semblait obnubilée par les verres qui s’entrechoquaient. L’un de mes collègues était pourtant libre… alors pourquoi me dévisageait-elle du regard ? Discrètement, je mirais mon reflet à la recherche de ce qu’elle pouvait avoir remarqué, mais rien avant de finalement prendre sa commande. Une bière que je fis couler de la tireuse avant de la déposer juste devant elle. « Et voilà. »
Si je pensais ma mission achevée, elle m’interpella de nouveau avec une question. Une réflexion qui me força à poser le regard sur les quelques demoiselles que je venais de servir sans pour autant en comprendre le sou entendu. « Je n’ignore aucun regard dans lequel je peux lire la soif. » souriais-je naïvement. Une remarque à double tranchant involontaire, et comme si cela ne suffisait pas, je m’enfonçais un peu plus. « Est-ce que la bière suffira, ou vous souhaitez un autre cocktail ? »

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« Only Human »

But I'm only human, And I bleed when I fall down, I'm only human, And I crash and I break down, Your words in my head, knives in my heart, You build me up and then I fall apart, Cause i'm only human...

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Bière en main, elle regardait chacune de ses réactions. Elle lui posa une question dont elle était totalement intriguée de la réponse. Et cette dernière ne se fit pas attendre. Queen resta quelques secondes interloquée, analysant ses paroles avant de tout simplement explosée de rire. Soif. Il n'ignorait aucun de ces regards. « Hum évidemment, aucun de ses regards ne sont ignorés. » Il était naïf, c'était flagrant. La flic lui colla immédiatement une étiquette : puceau. Et c'était d'autant plus intéressent à ses yeux. Elle croisa ses jambes, faisant remonter un peu plus sa jupe en cuir sur ses cuisses. Elle voyait bien le voisin qui louchaient sur ces dernières mais elle s'en moquait royalement. Qu'il regarde, il ne pourrait aucunement toucher. « J'ai bien besoin de quelque chose d'autre.. » susurra-t-elle. Lui. Mais elle savait qu'il ne comprendrait aucunement le sous-entendu qu'elle faisait.
Elle pianota doucement sur le comptoir avant de reprendre. « Je veux bien un cocktail. » Elle pencha doucement sa tête sur le côté, un sourire taquin au lèvre. « Celui que vous voulez...faites moi comment on dit déjà...éblouissez-moi ? » Elle rit doucement, prenant une gorgée de sa bière. Décidément, elle allait pouvoir s'amuser ce soir grâce à barman. Si elle pouvait le dévierger, elle en serait encore plus heureuse. Bien qu'elle se doutait qu'elle ne prendrait pas son pied comme elle le voudrait. « D'ailleurs, je ne parlais pas des regards...assoifées. Du moins, pas de boisson. » Elle se pencha un peu plus vers lui, comme si elle allait lui dire le plus grand secret de tous les temps. « Je parlais de regard assoiffé...pour votre corps. »

Je souriais, naïf et professionnel à la fois face à une conversation chargée de sous entendus que je ne voyais même pas. Et je m’enfonçais, je lui offrais sans le vouloir une nouvelle raison de s’engouffrer dans la fine brèche que j’avais ouverte et ainsi taquiner l’homme à l’ignorance flagrante. « Besoin d’autre chose… plutôt sucré ou amer le cocktail ? » Une moue badine accrochée à ses lèvres, j’étais persuadé qu’elle me mettait au défi sur mon propre terrain, bien loin de me douter que ses pensées avaient pris un chemin totalement inconnu aux miennes, et d’un coup d’oeil je la sondais. « Hmmm, plutôt épicé alors. » Sûr de moi et de mes quelques connaissance, je m’attelais à préparer les ingrédients sous son regard averti. Rhum, gingembre, piment, cannelle, fruit de la passion… le liquide souffrait des différentes couleurs mélangées jusqu’à n’en arborer plus qu’une, et, toujours sous sa surveillance, je glissais le verre en sa direction. « Un White Dragon, en espérant qu’il vous éblouisse… » Mais devant mon air contrit, elle dû m’expliquer ce que sous entendait sa remarque. Sourcil arqué devant une audace dont je ne savais faire preuve, je me contentais d’un « Oh… » de circonstance. Dans ses pupilles que je pensais dilatées par l’alcool, j’essayais de trouver la raison qui provoquait la cupidité, mais même le reflet que je renvoyais sur le verre ne parvenait pas à me convaincre que je puisse être l’objet de certains fantasmes. Pas même les quelques demoiselles que je venais de servir et qui me saluaient d’un signe de tête. Interdit devant une affirmation qui sonnait particulièrement faux, je reportais mon attention sur celle qui tentait de me faire part de sa clairvoyance. « Je pense que vous avez un peu trop bu. » lâchais-je, néanmoins toujours avenant et souriant. « Sachez que si j’estime votre taux d’alcoolémie trop haut, j’ai le droit de vous faire souffler dans un test ! »

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