control ★ (neo)
Isas, il obéit. Il fait ce qu'on attend de lui, il joue à l'héritier parfait. C'est toujours en silence qu'il accomplit sa tâche. Il n'est jamais vraiment lui. Isas ne prétend pas être quelqu'un de bien ou quelque chose du genre mais sans cette famille, jamais il n'aurait été là. C'est à cause de ce patronyme qu'il se retrouve dans un entrepôt à régler quelques affaires familiales. Heureusement, il n'est pas tout seul. Neo change la donne, rend la chose un peu moins ennuyante. Pour Isas, c'est presque routinier de faire ça mais que Neo soit là, ça ne l'est pas. Si son père apprenait qu'un intrus suivait ses affaires, Isas regretterait sérieusement sa décision. Pourtant, il sait que leurs employés se tairont, à part peut-être quelques balances. Sauf qu'Isas, ce n'est pas le genre à se laisser faire. Tous savent qu'il y a deux personnes en lui. Celui qui a frappé cet homme et celui qui est revenu à Neo tout naturellement, Isas qui rend ses actes normaux. Ils deviennent banals. Monde cruel. Il lui parle normalement, geste doux dans sa caresse. Il sourit aux mots de Neo, esquisse partagée. Et puis Isas sent qu'on attrape sa main, celle ensanglantée. Mouchoir et Neo essuie les traces. « Merci. » Murmure, c'est nécessaire. D'autres paroles se font entendre. « On continue alors. » Faible réplique, Isas est troublé mais pas déçu de cette réaction. Neo tolère, accepte. L'accepte t-il lui ? Isas se perd dans cette pensée. Une voix s'élève et ils reprennent leur chemin. Voiture, même manège. Isas garde par contre ses distances physiquement. Il ne voudrait pas envahir Neo sous les yeux des hommes en noir. S'il se fiche de ce qu'ils peuvent penser, il n'a pas envie que quiconque puisse utiliser Neo contre lui. C'est déjà assez dangereux de l'emmener. Peu de route, ils arrivent sur les docks. Isas marche toujours devant, il est le premier avec le bras-droit qu'on lui a assigné aujourd'hui. Ils échangent quelques banalités. Il a laissé Neo avec d'autres hommes, il veut tout de même lui faire garder une certaine distance. Etrangement, le sang ne coule plus au niveau de sa main. Il est sec, la douleur le lance un peu mais c'est supportable. Bien sûr, il ne serait pas contre le fait que quelqu'un le soigne, surtout si c'est Neo. Isas chasse bien vite sa faiblesse pour redevenir ce lion en cage. Sa voix est calme, posée. Ses mots sont presque mécaniques, tout s'enchaîne. Une scène similaire sauf que cette fois-ci, Isas ne frappe pas. Nul besoin puisqu'on le rembourse. Et cela bien sûr avec quelques intérêts. Mission effectuée. L'héritier s'échappe de là. Séparation, ordres donnés. « Vous pouvez ramener l'argent à mon père. » Isas, il s'en fout de tout ça. Ce n'est rien pour lui et puis il n'a pas envie de voir son géniteur. Il préfère le haïr de loin. Isas demande une voiture et un chauffeur, direction la pharmacie. Il laisse Neo dans la voiture, l'abandonne. « Je fais vite, promis. » Et Isas revient avec un sachet, tout ce qu'il faut. Il n'a qu'une envie : s'enfermer dans sa chambre. Pas de crise adolescente, juste aucune envie de tenter le diable. Monsieur Moon ne vient jamais dans leur vraie maison, il se contente de passer ses journées à son bureau. Il alterne entre le bureau et le qg. Isas connait ses horaires, c'est une opportunité à ne pas manquer. La voiture leur offre finalement une vue familière. Villa Moon. Isas congédie le chauffeur et entraîne Neo à l'intérieur. La main non-blessée tient celle du garçon. Pas pressés, poigne ferme. Et il pousse Neo à l'intérieur de sa chambre. Porte refermée, monde meilleur. « Désolé pour tout ça, j'aurais voulu une après-midi plus tranquille. » Confession. « Tu restes ce soir ? On peut commander quelque chose. » Isas déballe les bandes et tout le reste pour soigner sa main. Ses yeux se tournent immédiatement vers Neo. Il aimerait bien qu'il l'aide. Surtout que parce que ses remèdes sont les meilleurs...

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control ★ (neo)
Isas, il n'est qu'un une simple mission. neo ne fait que suivre des directives. Il devait séduire un moon et arriver ainsi à s’introduire dans leur réseau, le premier choix a été pour la grande sœur moon, mais elle a quitté le pays à peine une semaine avant que neo ne pense à tenter quoi que ce soit. il n’a pas voulu baisser les bras pour autant. pour la première fois, son grand-frère lui accordait sa confiance, il avait de l’importance dans le clan. Ce n’était plus l’enfant à qui on ne disait rien, ne partageait rien. neo a un rôle, une raison d’exister. et il compte bien y arriver. parfois, il lui arrive d'oublier qui est réellement isas. Il a souvent l’air doux, inoffensif. Leurs nombreux moments passés à deux. neo joue au cello, Isas l’écoute, parfois le dessine. Une bulle irréelle où ils s’enferment pendant des heures sans jamais se lasser. puis, il y’a les baisers et les caresses qui ont naturellement pris part de leur quotidien. tout se fait doucement, comme si les choses devaient être ainsi. il baisse les yeux vers la main ensanglanté, jauge sa force, la manière dont elle pourrait bien lui empoigner le cou et l'enserrer si fort. les doigts qui s’enfonceraient dans sa peau fine jusqu’à ce que l’air manque, que la respiration s’arrête. asphyxie des sens. dans leur monde, on n’accepte pas ni les mensonges, ni la trahison. on ne revient pas. ,neo sent presque son cœur se serrer, comme si l’oxygène lui manquait déjà. il prend un mouchoir et s’occupe de cette main qui pourrait bien sonner sa fin un jour. neo sourit doucement et hoche de la tête. Il le suit. ils remontent dans la voiture. Cette fois, il n’y a pas de main qui serre sa cuisse. Il pense comprendre le geste. C’est plutôt positif pour lui. Si Isas commence à craindre les contacts physiques avec lui devant trop de gens c’est qu’il a peur pour lui. Quand on a peur de perdre quelque chose c’est qu’on s’y attache. nen a un sourire distrait, la tempe contre la fenêtre et les yeux rivés vers le paysage qui se dessine et qui change. Il reste en arrière quand Isas s’en va voir de nouveau gens. Il fait semblant d’être distrait sur son téléphone, un stupide jeu. Pourtant, son attention est partout. Il note l’endroit mentalement. Il connait déjà l’emplacement de deux clients des moon, peut-être même que son frère saurait comment mettre ces gens dans leur camp plutôt. Il ne comprend pas encore totalement la façon dont les choses se font chez lui mais il pense malgré tout que l’information pourrait être intéressante. Tout se termine et ils repartent à la maison, Isas un sachet en main. Ils arrivent bien vite. Main dans la main, neo sourit. On dirait des adolescents. Quand on y pense, ils sont loin d’être réellement des adultes Malgré tout ce qu’on les pousse à faire. Leur monde les rend ainsi. « T’en fais pas pour ça, on a quand même passé du temps ensemble. Et puis, je ne veux pas que tu laisses ce que tu as à faire pour moi. » Sourire complice, il se rapproche un peu plus d’Isas. « On commandera de la pizza ? » demande-t-il automatique, comme un gosse, plus important, ses mots disent oui. Il baisse les yeux sur iIsas qui le regarde, avec ses bandes et les petites fioles. « Je peux ? » Murmure doux alors qu’il attrape délicatement la main blessée et la retourne. Le sang n’était donc pas seulement celui de l’autre. Isas a dû taper bien fort. Il mouille un bout de tissu pour essuyer la main. La blessure est enfin visible, pas très profonde mais assez pour être douloureuse. Le visage d’Isas demeure impassible. Il prend du coton qu’il imbibe d’alcool avant de tapoter doucement l’entaille. Ses mouvements sont méthodiques et parfaits. Il a tellement souvent soigné son frère et d’autres hommes de la maison, c’est presque un réflexe. Il bande ensuite sa main, faisant bien attention à ce que tout soit comme il faut. Son visage sérieux et concentré jusque-là se détend enfin, et il lève les yeux vers Isas. « Essaye de ne pas trop bouger ta main, d’accord ? » Il range les affaires qu’il a utilisées et attrape son téléphone, s’occupant dans leur commander de le dîner après avoir demandé à Isas ce qu’il préférait. Il finit par s’assoier à côté de lui, très proche. Comme toujours. Leurs jambes et leurs épaules se touchent. Il prend sa main dans la sienne. « Ça fait mal ? » Regard inquiet.

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