« Sometimes miracles come in pairs. »

1er décembre 1992 à Séoul, dans un hôpital isolé d’un petit quartier, les cris de deux jeunes bébés venaient de retentir. Na Rae et Nam Il venaient de respirer pour la première fois de leur vie hors du ventre de leur mère. Leurs parents étaient heureux malgré la fatigue, mais derrière ce moment de joie se cachait une inquiétude grandissante car vous voyez, ils n’étaient pas un couple des plus ordinaires et ces bébés non plus. En effet, tous deux appartenaient à une ancienne famille coréenne ayant fait fortune dans le commerce, en gros, ils appartenaient à la bourgeoisie coréenne. S’il donnait l’image d’un couple amoureux au début, cela ne dura pas longtemps. Ils avaient été forcés de se marier par leur famille et fort de leur éducation strict et traditionnelle, ils s’étaient exécutés sans broncher. Bien entendu, ils devaient fonder une famille pour coller à l’image d’une famille parfaite, mais sans relation sexuelle et en faisant chambre à part, difficile de tomber enceinte n’est-ce pas ? Ils ont donc fait une FIV. Ce qui résultat en la naissance de ces deux jolies petites têtes brunes.

L’enfance des jumeaux ? Rythmé par les leçons de bienséance, de solfège, d’anglais et autres mondanités pour correspondre parfaitement à l’image d’une famille haut placé comme la leur. Mais, c’était sans compter sur le caractère impétueux et rebelle de Nam Il. Rapidement, le frère de Na Rae refuser l’autorité et les coutumes traditionnelles de sa famille. Il ne comprenait pas pourquoi ses parents étaient toujours ensemble alors qu’ils se détestaient, qu’ils avaient chacun un amant et qu’ils ne s’occupaient clairement pas de sa sœur et lui. Sa rébellion pris un tel tournant, qu’à peine majeur, il fut chassé par ses parents de la maison familiale avec interdiction d’entrer en contact avec Na Rae, de peur qu’il n’influence sa sœur. Son frère partie, la jeune femme se retrouva seule, sans soutient avec pour simple compagnie la femme de ménage. Elle ne pouvait pas montrer d’émotion, dans ce milieu, on ne montre pas ce qu’on ressent, on reste toujours souriante et convenable. Comment n’avait-elle pas pu se rendre compte de la mascarade qu’était cette famille ? Comment ? Son frère avait passé son temps à la protéger, l’obligeant à grandir plus vite alors qu’elle, elle restait une petite fille sage.

Un soir, alors qu’elle devait normalement rester dormir chez une amie, celle-ci annula leur rendez-vous pour des raisons familiale. Au moment où elle ouvrit la porte de leur immense maison, elle tomba nez à nez avec son père, tenant par la taille une femme qui n’était résolument pas sa mère. Pris sur le fait, celui-ci ne sut quoi répondre et se retrouva face à une Na Rae colérique comme il ne l’avait jamais vu avant. La petit fille lisse et docile qu’ils avaient passé des années à dresser avait disparu. Elle supplia ses parents de divorcer plutôt que de rester marier, mais elle n’eut pour réponse que « On ne divorce pas dans notre milieu. Tu es bien comme ton frère. » A partir de cet instant, Na Rae éprouvant une peur et un dégoût de l’amour qui lui valut quelques temps plus tard, de perdre son premier vrai amour. Après cet incident, Na Rae demanda à déménager pour ses études, promettant de ne pas évoquer ce qu’elle avait vu auprès du reste de sa famille en contrepartie. Depuis, Na Rae est à la recherche de son frère et tente de reconquérir son amour perdu.

Eui Geon, c'était le bon, elle le savait et pourtant, lorsqu'elle l'a vu s'investir autant dans leur relation, elle a pris peur. Elle s'est dit que ce n'était pas possible, que les hommes n'étaient jamais sincère, que le véritable amour n'était qu'une façade, comme celui de ses parents. Il avait évoqué avec elle le futur de leur relation, une possibilité de mariage. Mariage ? C'est ce mot qui déclencha en elle une peur incommensurable et elle fit pourtant ce qu'elle s'était jurée de ne jamais faire...le tromper. Elle l'a trompé comme ça, un soir, avec un inconnu rencontré en soirée. Mon dieu qu'elle s'en est voulu en se levant, elle aurait voulu s'arracher le coeur. Trop honnête, elle lui a de suite parlé de son erreur...la décision de son premier amour fut instantané : "C'est fini entre nous". Comment lui en vouloir ? Elle méritait amplement ça. Pourtant, elle n'arrivait pas à passer à autre chose. De loin, discrètement elle l'observait, s'obstinant à se dire que c'était lui l'homme de sa vie, qu'elle devait le récupérer à tout prix. Alors maintenant qu'il est seul de nouveau, elle va tenter sa chance de nouveau. Même si, au fond d'elle, elle sait parfaitement qu'il ne changera pas d'avis. Elle a besoin de se pardonner elle-même pour son acte.