Le stress était de la partie aujourd’hui pour Selene. Elle savait qu’elle avait rencard et ça faisait bien deux heures qu’elle était dans la salle de bain. Elle venait de sortir de sa douche matinale, elle se brossait les dents en regardant l’état de ses cheveux, elle voulait être belle aujourd’hui, pas seulement parce qu’elle avait rencard non, mais aussi parce qu’il y a des jours comme ça ou les femmes veulent paraître au top de leur forme, c’était un de ces jours pour Selene. Elle venait de prendre la décision de boucler ses cheveux alors après avoir fait ses soins pour la peau, elle branchait le boucleur et se maquillait légèrement en attendant qu’il chauffe. La couleur pêche serait de mise aujourd’hui. Une fois le boucleur chaud elle bouclait le bout de ses cheveux pour donner un peu plus d’éclats à ses long cheveux. Ce n’est qu’une petite demie heure plus tards qu’elle sortait de la petite pièce. Son grand-père râlait depuis l’étage du dessous qu’elle mettait beaucoup trop de temps à se préparait aujourd’hui et qu’elle devait avoir beaucoup à faire pour ça. Elle pouffait un peu de rire se disant qu’il ne se doutait pas du tout de ce qu’elle se préparait à faire en effet. Elle rentrait dans sa pièce à vivre et se plantait maintenant devant son miroir pour savoir quelle tenue elle porterait aujourd’hui. Elle avait quinze ans et un premier rencard comme celui-là n’était pas anodin non. Elle aimait bien le garçon avec qui elle passerait la journée, elle voulait lui en mettre plein la vue.

Plus tard, elle descendrait et en mettrait plein la vus à son grand-père, mais pour l’instant elle devait choisir une tenue confortable, mais aussi douce pour les yeux de ce bel ami qu’elle rejoindrait. Elle choisissait enfin une robe rose pâle qu’elle associait à des collants opaque et des bottines, elle mettrait aussi un long manteau brun et un petit sac avec le strict minimum. Elle descendait enfin les escaliers en parlant rapidement avec une des nombreuses servantes de la maison qui la complimente sur sa tenue du jour et elle tombait nez à nez avec son grand-père. « C’est donc pour cette jolie tenue que tu as mis tout ce temps dans la salle d’eau, ce matin ? Eh bien, même si je me demande pourquoi tant de soin je doit avouer que tu est plutôt très jolie la-dedans, lène. » Elle frissonne quand il utilise son surnom et elle lui sourit et lui plaque un bisou sur la joue avant d’aller vers la porte de sortie, elle hurle qu’elle rentrerait tard et la voilà déjà dehors.

Elle marchait en direction de la station de métro qu’elle comptait bien prendre tout en sortant son téléphone. Elle regardait l’heure et le dernier message que le jeune homme lui avait envoyer. Ils devaient se rejoindre au centre-ville alors elle y serait d’ici peu. Elle arrivait à la station et son métro arrivait déjà, elle se dit qu’elle avait beaucoup de chance aujourd’hui et sourit tout en entrant dans le métro, elle s’installe et plonge son regard au travers des baies vitré à côté d’elle. Elle se demande s’il est aussi impatient qu’elle de la retrouver, elle se pose beaucoup de question, mais elle est dans l’ensemble très contente de le rejoindre. Une fois le métro arrivé sur place, elle sort en rangeant son portable dans sa poche et s’approche de l’endroit où ils s’étaient dit de se rejoindre. Elle semble être la première alors elle sourit et patiente tout en regardant à droite et à gauche pour voir s’il arrive. Elle s’impatiente un peu, mais reste tranquille.

in the name of love.

La vingtaine… la vingtaine loin de l’insouciance et de la légèreté qu’elle impliquait. Et pourtant. C’était l’un de ces jours qui faisaient exception, un jour placé sous le signe de la témérité, et alors que j’enfilais à la va-vite un jean et un simple t-shirt noir, je me hâtais de quitter le lieu de mon enfer, non sans un dernier coup d’œil discret vers la pièce où je l’entendais, une fois encore, se déchainer sur les siens. Le cœur serré, je fis volte face pour franchir le seuil de la porte sans un bruit, pour laisser derrière moi tout ce contre ce que j’étais incapable de lutter. Autre chose m’attendait, une autre personne au sourire doux et quelque peu charmeur. Une jeune femme à la chevelure d’ébène et à la peau opaline. C’était étrange, même pour moi, surtout pour moi, de me laisser envouter par une femme de cinq ans ma cadette. C’était étrange et malgré tout, je la rejoignais pour oublier ce quotidien, le temps d’une journée. Casquette visée sur la tête, je ne pus m’empêcher de penser à cet accoutrement que j’affectionnais, à ces vêtements que lui détestait, des tenues que bientôt je devrais laisser au profit de l’apparat de l’homme important. A mesure de mes pas, je tentais de m’imaginer accoutré de cette manière, mais rien ne vint. Les mains dans les poches, je slalomais entre les piétons qui pressaient le pas vers une vie visiblement chargée alors que je marchais à un rythme bien plus lent, bien plus serein.

Puis mes yeux se posèrent sur une silhouette immobile. Ses longues mèches couleur d’ébène ondulaient sous la force invisible d’une brise timide et je m’arrêtais un instant pour observer. Apprécier tout l’effort qu’elle avait mis à se mettre en valeur. Un sourire en coin naissait sur mes lèvres, il trahissait l’habitude avec laquelle je parvenais à convaincre et séduire. Avait-elle aussi succombée trop facilement ? Étais-je suffisamment bon orateur pour faire plier la plus forte des volontés ? Les questions restèrent en suspend car à cet instant, je repris mon ascension vers  celle qui n’attendait désormais plus que mon apparition. « Salut » lançais-je d’une moue badine. La jeunesse se lisait sur son visage aux traits encore quelque peu juvéniles, mais la lueur qui se reflétait dans ses yeux tranchait avec l’âge qu’elle avait en réalité. Plus mature, plus consciente, plus… tout simplement que toutes les jeunes filles de son âge, même son sourire alors que je lui faisais face laissait entendre qu’elle ne comptait pas s’émerveiller sur ce qui faisait le quotidien de ses comparses. « J’espère que tu n’as pas trop attendu. On y va ? » Gentleman, je lui offrais mon bras pour qu’elle s’y appuie, l’entrainant vers les ruelles bondées pour rejoindre le parc. Sur notre chemin, les regards ébahies des demoiselles qui levaient le regard vers moi avant de chuter l’instant d’après sur Selene. À quoi pensaient-elles ? Je n’en avais cure, l’esprit tantôt occupé par le chaos que j’avais quitté, tantôt par la brune qui trottinait à mes côtés. « Qu’est-ce que tu veux faire aujourd’hui ? Je m’arrangerais pour satisfaire tes envies. » affirmais-je avec le sourire charmeur du Don Juan à la confiance inébranlable.

in the name of love.

Perdue dans ses pensées Selene, remets plusieurs fois une mèche de cheveux à l’arrière de son oreille. Elle se pose mille et une question. Est-ce qu’elle n’en a pas trop fait ? Est-ce qu’il viendra ? Est-ce qu’il aimera sa tenue et ses cheveux comme ça ? Ça ne fais pas très longtemps qu’ils se fréquente et elle n’a jamais vécus quelque choses d’aussi sérieux avec quelqu’un, sauf peut-être Eren, mais c’est une autre histoire alors, elle cherche à se faire bien voir de cet homme-là. Il est différent de tout ce qu’elle a déjà connu, mais plus encore, il est aussi plus vieux qu’elle. Elle n’aurait jamais dragué un homme plus vieux qu’elle en temps normal, mais il avait réussi à la charmer et elle en était petit à petit tombé en crush sur lui. Il le savait, et elle savait aussi qu’il savait qu’elle l’aimait bien, ça se voyait dans son regard. Pourtant, même si rien ne paraissait, elle n’avait pas besoin d’en dire plus et ça lui convenait.

Elle attendait le dénommé San, à la sortie du métro alors qu’une brise passait doucement sur elle faisant virevolter ses mèches, elle sourit doucement avant d’entendre sa voix. Rien que ça faisait battre son cœur plus fort, elle ne s’attendait à ce qu’il arrive ainsi. Elle détaillé et regardait de haut en bas, ce bel homme avec qui elle passerait sans aucun doute toute la journée. Elle sourit et lève d’abord la main pour la saluer. « Salut San.. » Ses joues prenaient une teinte de rouge et elle écoutait San lui demander si elle n’avait pas attendu trop longtemps, ce par quoi elle répondait en secouant la tête en négative, ça ne faisait que cinq minutes qu’elle était là. Il propose d’y aller et elle sourit plus encore en prenant son bras, passant le sien à travers celui du jeune homme. Selene ne pouvait pas rater les regards des jeunes femmes qu’il croisait et malgré elle, elle sentait un pique dans la poitrine. Il était beau, et désiré par la gente féminine alors pourquoi l’avoir choisi, elle. Bien qu’elle soit du genre à être confiante, cette question subsistait en elle. Elle ne posait pas la question de peur de soulever encore tout un autre tas de question, mais elle sait qu’un jour elle le lui demanderait.

Le sourire charmeur plaqué sur le visage, il lui demande ce qu’elle souhaite faire en ajoutant qu’il satisferait toutes ses envies. Elle rougit et relève le regard vers lui. « Je ne suis pas une princesse, tu sais, choisissons ensembles les activités qu’on fera aujourd’hui, on pourrait commencer par chercher des boissons et manger un gâteau ? Puis ensuite, tu choisiras la seconde étape, qu’en penses-tu ? » Elle sourit en serrant un peu plus son bras contre elle, contente que son rendez-vous commence si bien. Se dirigeant vers le centre-ville, elle tourne parfois la tête en direction des vitrines ralentissant le pas parfois pour regarder des articles et d’autres accessoires. Elle trouvait la journée parfaite pour être avec San, et encore plus s’il est enclin à s’occuper d’elle et uniquement d’elle. Elle aimait qu’on prenne soin d’elle, mais pour lui, elle adorait s'occuper de lui du coup elle espérait que le rendez-vous soit agréable pour lui aussi. « Où alors, on choisit une activité ensemble puis en fonction, on choisit la suite des événements. Je propose qu’on fasse du shopping pour toi d’abord puis ensuite pour moi, tu aimes l’idée ? » Elle sourit et avant même qu’il ne réponde elle le tire dans une boutique pour homme. Elle regarde des chemises, des vestes, puis des pantalons et en choisit finalement trois et les lui tends. « Tu veux bien essayer ça, San ? » Elle penche la tête sur le côté en souriant doucement le regardant tendrement comme pour qu’il accepte.

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Sourire timide et léger, son regard sembla s’illuminé lorsque ses onyx se posèrent finalement sur moi. Ses joues prirent une teinte incarnate tandis que ses doigts glissèrent sur l’une de ses mèches. Un geste involontaire et qui trahissait pourtant son envie de paraître belle, élégante. Il ne me fallut pas plus de quelques minutes pour l’enjoindre à marcher, se diriger vers ce qu’elle voulait faire ou voir. Devant les yeux ronds de quelques jeunes femmes à l’allure trop sophistiquées, devant les mines surprises des visages que nous croisions sans pour autant y faire attention. Et si l’on m’avait demandé pourquoi ? Pourquoi une si jeune demoiselle, j’aurais sans doute bien été incapable de répondre. Pourquoi pas. Tout simplement.

L’air taquin, l’esprit facétieux, j’osais lui lancer une phrase digne d’un coureur de jupon. Malicieux et charmeur, je pouvais déjà sentir l’effet de cette réflexion sur elle alors que ses doigts resserraient leur emprise sur mon bras. Je ne pus retenir le rictus d’effleurer mes lèvres, pas plus que le rire qui s’échappa brièvement de ma gorge à sa remarque et sa question. la seconde étape. Savait-elle seulement qu’elle se trouvait en compagnie d’un homme plus âgé qu’elle ? Que les boissons et les gâteaux n’étaient plus le cadet de leurs soucis, qu’une journée se transformait rapidement en soirée ? Mais si le fil de mes pensées fut entrainé vers des idées quelques peu voluptueuses, elle disparurent aussitôt qu’elles étaient venues, chassées par la légèreté d’un après midi sans conséquence. « Ça me va. » me contentais-je d’ajouter.
Habitué à me pavaner aux bras de femmes apprêtée et en quête d’attention, je me surprenais à simplement observer celle qui s’extasiait devant quelques vitrines, de son regard flâneur s’émerveillant presque de l’animation ordinaire des rues Séoulites. Puis sans prévenir, elle se tourna vers moi, un brin espiègle et enthousiaste de l’idée qui venait de germer dans son esprit. Je n’eus pas le temps de répondre qu’elle m’entraînait déjà et m’incita à m’engouffrer dans une boutique que je n’avais pas même remarqué. Sa main effleura la mienne en un geste qui se voulait anodin avant qu’elle ne s’éloigne pour inspecter les rayons de vêtements qui lui faisait face. De ses perles vives et inquisitrices, elle s’armait déjà de quelques pièces pour me les tendre, et je ne pus à nouveau retenir le rire de franchir l’ourlet de chair. « Tu as l’air bien sûre de toi ! Et si ça ne m’allait pas ? » plaisantais-je. « Très bien, j’essaie. Mais une fois que je serais relooké, tu devras à ton tour y passer ! » Ma paume se referma sur les tissus qui gisaient entre ses doigts avant que je ne m’avance vers les cabines, en profitant ainsi pour me pencher et lui glisser quelques mots à son oreille. « Mais je te préviens, je n’ai pas un bon sens de l’esthétique. » Je riais face à sa moue à la fois contrariée et amusée avant de ne disparaître derrière les lourds rideaux de velours. J’en ressortais quelques minutes plus tard, chemise cintrée, veste ajustée et jean retombant avec harmonie sur mes hanches. Mon reflet m’envoya l’image d’un homme actif et presque important, un homme que pour l’instant je n’étais pas. Et si je décrochais des regards ébahis de la part des vendeuses, Selene semblait quant à elle ravie de ses choix. « Je dois l’avouer, tu as bon goût ! Alors ? » De façon presque théâtrale je tournais sur moi même. « Qu’en penses-tu ? » Faussement satisfait, je me retournais vers l’employée qui se tenait prêt de nous et lui demandais discrètement de quoi changer à son tour de tenue, une pièce que je voulais volontairement très sexy et ainsi trancher avec le sage de ce qu’elle avait décidé de me montrer. « À ton tour ? »

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L’après-midi se passerait parfaitement bien, elle le savait. Elle qui avait été si stressée à l’idée de le revoir, elle qui voulait tellement faire bonne impression. Elle s’était attaché à lui, cet homme plus vieux qu’elle. Elle avait des sentiments naissant pour lui, et c’est sans penser aux conséquences que pourrait avoir cette relation sur sa vie qu’elle avait choisis sa tenue et sa coiffure pour lui plaire. On peut clairement le comparer à un mannequin tant il est beau. Aujourd’hui, pour ce rencard elle était presque prête à tout, et c’est en entrant dans un magasin qu’elle avait déjà remarqué auparavant qu’elle commençait à s'amuser. Elle lui prit une tenue complète et lui demandait d’aller les essayer. Ce qu’il fit dans un premier temps lui disant qu’elle était bien sûre d’elle pour ce coup-là. Elle souriait à ce commentaire avant de hocher la tête sans savoir à quoi s’attendre quand près de son oreille, il lui dit qu’elle devra essayer une tenue à son tour. Elle rit de l’idée un instant avant de le voir ressortir de la cabine. Whoa. On peut clairement le comparer à un mannequin tant il est beau. Elle sentait ses joues rougir un peu en le regardant de haut en bas. Il lui demande ce qu’elle en pense et elle redresse le visage vers lui en souriant. « Je dois l’avouée, tu es magnifique en temps normal, mais là, tu l’es encore plus, est-ce que je peux t’offrir cette tenue ? »Toujours aussi douce, elle voulait lui faire plaisir aujourd’hui, elle voulait qu’il veuille la revoir, et avancer ensemble dans leur relation.

C’était son tour à elle, elle devait essayer une tenue qu’il avait choisi. Jouant le jeu à fond, elle acquiesce quand il lui que c’est son tour. Elle s’avance vers un rayon, mais rapidement arrêté dans son élan la vendeuse lui tends une robe des plus sexy. Pas du tout ce à quoi elle est habituée. Elle prend la robe et la regarde avant de regarder la vendeuse d’un air peu sûre maintenant. Elle entrait dans la cabine et se déshabille doucement avant d'enfiler la robe. Noire avec les manches entièrement en dentelle transparente, une jupe en paillettes noires assez brillante, elle laisse place à une cache-coeur noire sur la poitrine qui laisse aussi apercevoir un joli décolleté qu’elle n’a pas l’habitude de mettre en valeur. Elle se regarde à travers le miroir de la cabine, se trouve vraiment belle, mais n’a pas assez de confiance en elle pour assumer pleinement une tenue pareille. Elle sort la tête de la cabine ne laissant rien apparaître pour regarder San et le montré du doigt. « J’ai essayé la tenue que tu as choisie, ok, alors si tu te moques de moi, je crois que je t'étripe ! » Elle le regarde en fronçant un peu les sourcils et elle finit par afficher une mine timide avant d’ouvrir entièrement le rideau. Elle se place devant lui, n’étant que plus petite que lui, elle relève le visage vers lui et regarde sa réaction. Apparamment, ça à l’air de lui plaire, mais elle ne saurait comprendre les lueurs qui passent dans son regard. Elle replace certaines des mèches de cheveux qui la gêne et tourne le regard pour y voir les vendeuses qui chuchotent sur elle. Elle rougit de gêne et entre rapidement dans la cabine, elle se cache parce qu’elle n’a pas l’habitude encore d’être au centre des conversations, encore moins s’il s’agit d’elle et de San. Elle est si perdue, qu’elle ne se doute pas du tout de ce qu’il va se passer ensuite. Elle parle à travers le rideau en rougissant encore. « Est-ce que tu as aimé au moins, je devrais peut-être me rhabiller et on pourrait passer à un autre endroit ? Par contre, j’aimerais vraiment te payer cette tenue que tu portes. » Elle joue avec ses doigts, signe de pure timidité et stresse chez elle, elle voudrait qu’il soit contente d’être là, après tout, c’est vrai qu’il est plus vieux. Elle est si perdue, qu’elle ne se doute pas du tout de ce qu’il va se passer ensuite.

in the name of love.

Le compliment caressa ses lèvres, et contrairement à l’indifférence que je ressentais d’ordinaire pour ce genre de flatterie, je fus surpris d’éprouver une certaine fierté. Du bout des doigts, je relevais un tant soit peu les manches, je réajustais la veste et la chemise et me contemplais sans vraiment me voir. Pourtant je ne l’ignorais pas, je savais que j’attirais les regards, je savais que je dégageais un certain charisme, mais je n’y prêtais pas réellement attention, du moins pas temps que je n’avais pas besoin de m’en servir. « M’offrir cette tenue ? » lâchais-je étonné. Après tout, comme moi elle en avait largement les moyens. Voilà ce que donnait un jeune couple richissime lâché dans les rues commerçantes de Séoul, nous avions le monde à nos pieds sans même nous en rendre compte. Mais ce n’était pas tant la volonté de m’acheter des vêtements qui me chagrinait, mais l’idée de porter quelque chose qui ait une signification cachée. Sans plus chercher à converser, je m’approchais de l’unes des vendeuses pour lui souffler quelques ordres, et je vis derrière ses joues rougies par cette proximité soudaine une déception avant de ne disparaître dans les rayons. Elle revint quelques minutes plus tard en encourageant Selene à s’engouffrer derrière le rideau et passer la robe qui gisait entre ses doigts.

Les minutes parurent s’étirer à l’infini alors qu’elle passait la pièce choisie pour elle. Et pendant ce laps de temps, je pensais, je réfléchissais. À ce qui m’attendait à mon retour… rien sans doute si ce n’étaient les louanges d’un patriarche dénué d’émotions. Ce fut à cet instant qu’elle me tira de mes songes. Un décolleté prononcé sans pour autant être vertigineux et qui mettait sa poitrine en valeur. Une dentelle transparente qui dévoilait la ligne fine de ses épaules et de ses bras, pour terminer sur une jupe scintillant sous les néons de la boutique, ajustée, et qui révélait les courbes d’une femme en devenir. Jeune, je tendais trop souvent à l’oublier tant elle faisait preuve d’esprit et de maturité, et devant moi se dressait désormais l’image de la femme que j’étais persuadé qu’elle deviendrait. « Ça te va très bien ! » Mais aussitôt les mots quittèrent ma gorge qu’elle retournait se cachée dans la cabine. Sa voix bravait alors le tissu pour m’asséner un flot de question teintée d’une gêne non dissimulée. « Si tu souhaites m’offrir ma tenue, je vais devoir en faire de même… » annonçais-je amusé. Je savais qu’elle refuserait, je savais que d’être à ce point apprêtée ne la mettait pas à l’aise. Puis plus rien. « Selene ? » Le silence soudain et pesant rendait le regard des vendeuses bien plus intrusif. Aussi pris-je les devants sous leurs yeux éberlués, et poussais le rideau pour m’y engouffrer à mon tour. « Ça ne va pas ? » Là, contre le mur, elle semblait vouloir s’échapper, ou disparaître, mais la confiance qu’elle exhalait d’ordinaire n’était plus. Elle avait laissée place à l’incertitude et l’inconfort. « Si tu n’es pas à l’aise ce n’est pas grave tu sais. » Mon cœur se pinça devant la vision qu’elle m’offrait, et je me penchais alors vers elle en prenant soin de ne pas envahir son espace plus que ce que je venais de faire. « Tu n’as pas à changer pour plaire, cette robe, c’était juste pour te taquiner. Je te promets que je ne le referais plus, et surtout, ne fais pas ce que tu n’as pas envie de faire, d’accord ? » Je la gratifiais d’un sourire compatissant, chaleureux et sincère avant de ne la laisser regagner l’apparat de la jeune femme qu’elle avait abandonné à cause de moi. « On se retrouve dehors ! » Et sans le lui dire, je partais en quête d’un présent à lui faire. Une petite barrette sur laquelle trônait fièrement un nœud. Simple, presque enfantin, mais je m’attachais à l’acquérir rapidement, sans qu’elle ne le voit.

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Le jeu d’essai des tenues était devenu plus sérieux qu’il n’aurait dû l’être. Elle voulait se jouer un peu de lui, mais la tenue que la vendeuse avait choisi était clairement pour la mettre mal à l’aise et c’était ce qu’elle était, mal à l’aise. Par contre, elle ne se doutait pas du tout qu’il rentrerait dans la cabine avec elle. Elle ne le savait pas très timide, elle savait aussi qu’il était un rentre-dedans, mais de là à entrer dans la cabine elle ne s’y attendait pas. Elle levait les yeux sur lui alors qu’elle était prise d’un tourbillon de questions plus chiantes les unes que les autres et plongeait son regard dans celui que son copain, elle l’observait. Et lui avait de si gentils mots qu’il l'a déstabilisé encore plus, il lui dit qu’elle ne devrais changer pour personne et n’être qu’elle-même finalement et ces mots là touchaient en plein cœur vraiment, elle sentait son cœur battre fort dans sa poitrine, mais avant qu’elle n’était pu lui dire quoi que ce soit, il l’informait qu’il l’attendait dehors et elle ne pouvait que hocher la tête puisqu'il était déjà partis.

Elle remettait sa tenue, se refaisait même une beauté dans la cabine avant d’en sortir et d’entendre les deux jeunes vendeuses parler entrent-elles, elle ne pouvait pas les ignorer puisqu’elles parlaient bien trop fort pour ça. l’une d’entre elles demande comment une fille comme selene pourrait avoir chopé un type aussi sexy que San et l’autre dit qu’elle trouve Selene trop moche pour lui. Selene au bout de ses forces perd ces moyens que c’est en se rapprochant d’elles qu’elle ne peut s’empêcher de leur dire. « Sachez pour votre gouverne que c’est lui qui m’as dragué en premier et en plus de ça, il m’aime telle que je suis alors si je suis trop moche pour lui vous n’êtes clairement pas mieux je vous assure. De plus, sachez que mon grand-père va racheter cette entreprise dès que je lui aurais parlé de tout ça et que vous n’aurez plus d’emplois dès demain, alors profitez de votre dernier jour ici les filles. Ravie de vous avoir vu pour la dernière fois. » Au vu de leur tête, elles s’attendaient à tous sauf a sa visiblement et la force de Selene revient au galop, elle sort du magasin fière, d’elle et de la tête qu’on fait les filles quand elle eu ,finit de leur parler. Elle cherche San, mais aucune trace de lui pour l’instant, Selene regarde à droite ? Rien. À gauche ? Elle le voit arriver rapidement. Elle le regarde faire et une fois devant lui, elle sourit grandement. « J’ai cru que tu m’avais abandonné San ! » Elle se garde bien de lui dire que les filles viennent de l'attaquer indirectement à cause de lui, elle veut passer à autre chose et plus encore elle veut continuer son rencard avec celui pour qui elle craque. Alors elle le regarde doucement dans les yeux et viens gentiment poser un baiser sur sa joue en se levant sur la pointe des pied et elle lui sourit encore une fois. « Je te remercie pour les compliments que tu m’as faits dans la cabine, j’espère quand même que je te plais, même si je ressemble physiquement à une gamine… » Elle joue doucement avec ses doigts ne sachant pas vraiment quoi dire de plus si ce n’est de continuer la journée comme si de rien n’était. « On continue ? J’ai très envie qu’on aille boire un café maintenant » elle n’ose rien dire, mais c’est vrai que les jeunes femmes ont soulevé en elle tout un tas de questions, est-ce qu’il la laissera tomber un jour parce qu’elle est plus jeune que lui ? Est-ce qu’il saura être à la hauteur de toutes ses attentes à elle ? San est toujours si gentil et doux avec elle qu’elle n’a pas su lui dire non quand il lui a demandé de sortir avec lui, mais elle se rend de plus en plus compte qu’elle tient à lui et comment le lui faire comprendre… Elle soupire un grand coup, et pose sa main sur son bras essayer tranquillement de le guider vers un café des plus proches pour pouvoir boire un café.

in the name of love.

Je poussais les portes en verre de la boutique pour enfin retrouver l’air frais de la rue, avec en ma possession, un présent bien dérisoire. Une petite pince, banale, sans fioriture, d’une simplicité affligeante et pourtant, mon regard s’était accroché sur cette barrette pour m’en saisir aussitôt. J’avais vu l’étonnement dans le regard des vendeuses qui s’étaient extasiées devant ma carrure, j’y avais lu une quelconque jalousie, une lueur à laquelle je n’avais pas prêté attention, après tout, à quoi bon ? Mon esprit n’était tourné que vers la jeune brune qui tardait à faire son apparition. Je l’ignorais, mais le couple que nous étions posait visiblement problème. La différence d’âge était souvent le sujet principal des rumeurs. Les yeux qui se posaient alors sur nous le faisaient pour de mauvaises raisons, mais qu’importait. Elle me plaisait bien cette jeune femme, impétueuse, sérieuse, intelligente, raisonnée, avec cette pointe d’extravagance qui faisait luire ses perles d’un soupçon de folie, de jeu. J’ignorais à cet instant qu’elle se faisait guerrière face aux médisances, et je patientais jusqu’à ce qu’enfin elle n’apparaisse devant mes yeux. « Moi t’abandonner ? Jamais ! » Ô combien je regretterais par la suite cette fausse promesse. Mais je n’eus pas le temps de riposter davantage qu’elle déposa un baiser sur ma joue. Se hissant et peinant à atteindre ma hauteur, elle effleura mon épiderme de ses carmines. Puis, les yeux brillants, me confessa sa gratitude. Le sourire timide, le regard fuyant, les gestes hésitant, elle transpirait la jeunesse de son âge et à la fois la maturité dans laquelle elle s’emmêlait parfois les pinceaux. Mais face à cette dualité, je restais muet. Souriant d’une incertitude que je trouvais mignonne, je la laissais attraper mon bras pour continuer à braver la foule des promeneurs. « Allons boire un café alors… ou plutôt un chocolat chaud pour toi ! » taquinais-je. C’était mesquin de m’attaquer ainsi à son âge, mais je n’en pensais pourtant pas les sous entendus.

Nous avancions, un pas après l’autre, tranquillement dans les rues pavées, sous le soleil d’été. La douce chaleur d’une journée dont je profitais pleinement de chaque minute. Mais alors que nous arrivions devant la façade d’un autre bâtiment, je retins Selene d’y entrer de justesse, et provoqua l’interrogation dans ses prunelles qu’elle posait sur moi. « Avant de rentrer… j’ai quelque chose… » Comme un gamin, je ne savais comment lui offrir cette barrette ridicule. Là, dans mon poing fermé, l’objet gisait et attendait que sa future propriétaire ne puisse enfin y accéder. Mais soudainement, impulsivement, j’attrapais sa taille de ma main libre et l’attirait vers moi pour venir goûter à la moue boudeuse qui faisait plisser ses lèvres. Je n’avais en aucun cas prévu de nous exposer ainsi, d’offrir aux passants le plaisir d’assister à un baiser improvisé en pleine rue, mais je m’étais laissé guidé par l’impulsion du moment. Je goûtais résolument ce sourire timide tandis que je glissais maladroitement la pince dans sa chevelure avant de ne finalement la relâcher. « Hmmm… ça te va bien ! » furent les seuls mots que je parvenais à lâcher.

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Une fois dehors, Selene se reprenait un bon coup, elle ne voulait pas qu’il la voit dans cet état après s’est bagarré avec ses vendeuses qui n’en seront bientôt plus. Elle rejoignait San et lui pris le bras avant de claquer une bise sur sa joue. Elle lui dit qu’elle ne veux pas qu’il l’abandonne et il affirme qu’il ne le fera pas. Menteur, quand on connaît leurs futur ses mots feraient presque mal. Elle sourit et lui donne une tape gentille quand il dit qu’il boira un chocolat pendant qu’il boira un café. « Idiot, je boit déjà du café, et puis c’est pas être grand que d’en boire ou non, il s’agit simplement d’une question de goût. » Et elle pouvait en parler pendant des heures. Le chocolat, c’est une question d’enfance, quand maman préparait le chocolat à bébé mais Selene, elle n’a pas eu ce traitement de faveur et s’est vite mise à boire du café. Jamais à outrance mais parfois ça lui arrive et elle bien ça. Elle sourit et marché aux côté de San qui avance vers le dit café où ils s'installèrent sans doute en terrasse.

Ils en étaient proche maintenant et Selene avait hâte de prendre une petite gourmandise à partager avec San. C’était pas tant souvent les sorties tout les deux alors autant en profiter à fond. Elle allait pour entrer dans le café quand elle fût arrêté net, par San qui pris la parole. « Avant de rentrer… j’ai quelque chose… »  Elle pencha la tête sur le côté pour pouvoir plonger son regard dans celui de son amoureux mais elle fut rapidement prise de court. Il venait de l'attirer encore plus prêt de lui par la taille et la tenait contre lui. Elle eu à peine le temps d’en rougir qu’il venais posé ses lèvres sur celle légèrement humide de Selene. Elle fût agréablement surprise et pris même le goût d’y répondre. Elle bougeait légèrement ses lèvres sur celle de son amant et sentait ses geste comme si plus rien ne tournait autour d’eux. Elle ne voyait que lui, et sans doute que c’était aussi le cas de San, qui sait. Il touchait ses cheveux et semblait y avoir mis quelque chose. Il recula enfin et Selene reprenait doucement son souffle, elle était sous l'entièreté du charme de San. Elle souris quand elle entendait ses mots et en comprenais qu’il lui avait offert une barrettes, elle monta ses doigts fin vers elle et la toucher pour en deviner la forme comme elle pouvait. « Aurais-je reçus un cadeau du grand séducteur San ? » Elle sourit plus grandement maintenant et viens une nouvelle fois poser ses lèvres ses ça joue. « C’est parfait, merci beaucoup monsieur ~» Contente elle ouvrait la porte pour enfin entré dans la café.

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