( ♕ ) Ça avait été difficile ces derniers temps, très difficile même. Une grosse descente dans les dortoirs, de la crimson retrouvée dans beaucoup de chambre. Malheureusement les gumiho étaient ceux qui en avaient le plus souffert. Le dortoir des bleu avait commencer à se vider, petit à petit. On était plus beaucoup à la fin, que quelques membres encore là, dans les couloirs et les chambres quasi déserte de notre ailes. Même la présidence n’était plus là. Est-ce qu’on était vraiment encore une friterie, plutôt juste quelque étudiant regrouper dans ce dortoir rien de plus. Les derniers survivant de la première fratrie de la Yonsei, les derniers membres des restes de cette fratrie qui mourrait à petit feu ou qui était peut-être déjà morte. Tout c’était passez si vite, un simple événement et la dégringolade, l’effet boule de neige.
Mais je ne pouvais pas laisser les gumiho mourrir, c’était ma fratrie, comme une autre famille une autre maison pour moi depuis que j’étais arrivé. La première, toute première frat de l’école, on ne pouvait pas laisser tomber sans rien faire. Alors … j’avais réuni les quelques personne restante, j’avais laissé une lettre à leur porte, leur donnant rendez vous dans une de nos salle communes. Il fallait trouver des solutions, il fallait se battre et pas regarder le tout s’écrouler.

J’étais arrivé le premier, en avance pour une fois. Quand un projet me tenait à coeur je ne le faisait pas à moitié. Si c’est quelque chose que je voulais vraiment je donnais tout ce que je pouvais et cette fois-ci c’était le cas. J’avais attendu que tout le monde, si peu de monde, soit là et qu’ils s’installent. Assis autour de la table ou j’avais mis quelques truc à manger et à boire. Puis je m’étais lever, les mains posée à plat sur la table en levant la tête vers eux.

« C’est une réunion de crise! On à tout été témoin de la dégringolade des gumiho, pourtant nous on est encore là, et si on est encore là c’est qu’il y a encore de l’espoir »

Je pris une inspiration et me redressais un peu, le regard droit et sérieux. J’allais me battre pour ça quoi qu’il arrive.

« On va faire revivre cette fratrie, renaître cette fratrie, sous un autre nom, une nouvelle image s’il le faut, mais les bleu ne s’effaceront pas si facilement »

Pas après tout ce temps, pas comme ça. Il en était absolument hors de question.

« Qui est avec moi?! »

( ♕ ) Une réunion de crise, hm? Installé sur une chaise auprès de la table où trônait de la nourriture, je tendis le bras pour attraper un paquet de chips que j'ouvrai sans attendre. Encore un grand moment d'histoire qui allait tomber dans l'oubli. Le jour où les Gumiho avaient tant bien que mal essayé de sauver les meubles. À voir si ça allait fonctionner ou tomber à l'eau, comme le reste. Allez savoir pourquoi, je n'étais pas très optimiste.

Je le fus encore moins en entendant la proposition de Nam Sun. Un gars sorti de je ne savais où, avec de belles idées. Encore, toujours des belles idées. « Parce que tu penses vraiment que changer de nom et d'image va suffire à redorer notre blason? » demandai-je de but en blanc, sans chercher à édulcorer. Un défaut, je le savais, on me l'avait déjà trop souvent répété, mais j'avais des arguments à avancer. « Tu sais combien de publicitaires ont essayé de changer leur image de marque, avant de finalement se faire rattraper par leur réputation ? Les Gumiho doivent rester les Gumiho, même si je comprends l'intention. Changer de nom et d'image ne fera que retarder les problèmes. »

Pensait-il à ceux qui allaient rejoindre cette nouvelle fraternité pour ensuite apprendre son passé peu glorieux ? Je n'étais pas partisan de cette méthode qui consistait à effacer les noms pour les faire oublier. Cela avait été trop vu, trop utilisé, et souvent par de mauvaises personnes.

Mais qui étais-je, hein ? Le rabat-joie de service, celui qui n'avait pas envie de se laisser bercer par de belles idées, qui avait envie de travailler pour ce qui était vrai, ce qui était juste. Pas pour des idées dont je ne pouvais pas garantir la réussite, avec les informations et antécédents que j'avais.

( ♕ ) Il … était sérieux ? J’essayais de trouver des solutions et au lieu d’en proposer d’autres il l’ouvrait juster pour descendre mes idées … le but c’était d’avancer pas de couler la moindre proposition.

« Ce n’est pas ce que j’ai dit»

Non c’était juste une petite idée, une façon de montrer un nouveau départ, évidement que ça n’allait pas tout régler, c’était juste pour repartir sur une nouvelle base.

« Personne n’a dit qu’il fallait cacher notre ancien nom. Je pense que oui, cacher se qui c’est passé ne servira à rien. Mais un nouveau départ est une bonne chose tu ne penses pas ? Et vous vous en pensez quoi? »

Je regardais les autres personnes autour de la table. Je ne pouvais pas tout trouver moi même, si j’avais invité les autres à venir ce n’étais pas pour exploser mes idées, mais pour trouver des solutions ensembles.

« On en cachera pas notre passé, on effacera pas le nom gumiho, il sera écrit que c’était notre ancien nom. Mais il faut qu’on revienne plus fort non ? Plus combatif, pourquoi pas choisir un animal, un nom qui montrerait ça ? »

Le renard c’était bien, c’était mignon, rusé, mais je voulais qu’on montre notre force désormais, notre envie de se battre pour faire vivre cette frat. Et peut être un animal qui montrerai notre ancienneté en plus de notre combativité. Le but était de redonner envie aux gens de nous rejoindre.

( ♕ ) Alors qu’elle était en train de réviser, la jeune femme s’était assoupie quelque peu, loupant presque l’heure de la réunion. Mei avait eu une semaine plutôt chargée à l’hôpital, alors entre son boulot d’interne et les cours elle ne dormait pas beaucoup, alors même si elle arrivait à plutôt bien tenir le rythme par moment elle ne pouvait plus lutter contre la fatigue. C’est en sursaut qu’elle se réveilla par un fracas venant de sa chambre, elle venait de faire tomber sa trousse et ses cahiers. La jeune Mei souffle de tout son long avant de ramasser ses affaires et poser ses yeux sur l’une des nombreuses photos de ses frères et elle avant de sourire. C’est après s’être rafraîchie qu’elle sort de sa chambre qu’elle occupe seule et avance dans les longs couloirs de la fraternité en tournant parfois la tête vers les chambres inoccupées. Dire qu’elle était sereine serait mentir, dire qu’elle n’a jamais pensé à rejoindre ses frères chez les roses serait tout aussi mentir. Il lui arrivait d’ouvrir quelques portes pour regarder ses chambres vides, la nuit, elle avait l’impression de vivre dans un film d’horreur. Étant l’une de seules survivantes du dortoir des filles, elle était toujours autant mal à l’aise quand elle devait traverser les couloirs pour rejoindre les parties communes.

Mei pousse la porte avec un grand sourire. « Désolée de mon retard, je me suis assoupie. J’ai eue une semaine assez chargée à l’hôpital ..» Dit-elle nerveusement.

La jeune femme vient prendre place à côté du président de la fraternité, après tout, c’était sa place en tant que vice-présidente. Place qu’elle avait héritée après que l’ancien ait pris la présidence après que celui-ci est quitté la fraternité. Elle écoute attentivement tout ce qui se passer avant de poser son regard sur le nouveau qu’elle n’avait pas encore croiser d’ailleurs. « On ne cherche pas à redorer notre blason, on cherche à repartir sur de nouvelles bases. Qu’on le veuille ou non, tous, à cette table, nous sommes les dommages collatéraux. Personne n’oubliera les Gumiho, ils étaient les prémices de la Yonsei, mais ça ne veut pas dire qu’une refonte totale n’est pas possible. » Finit-elle par dire avant de se servir un verre d’eau et de boire une petite gorgée. « Nous avons hérité d’un cadeau empoisonné, à nous de le faire fleurir de nouveau. »

( ♕ ) Bien sûr, j’allais encore endosser le rôle du rabat-joie de service qui ne faisait que remettre en question les bonnes idées des autres. Ce rôle me convenait bien. Je n’avais jamais prétendu que j’étais là pour être le bon copain qui cherchait à mettre tout le monde de bonne humeur. Non, ce que je voulais c’est que les choses fonctionnent correctement, que chacun ait conscience des conséquences et des risques. Je croisai les bras en tournant les yeux vers les autres Gumiho, attendant de voir ce qu’ils répondaient à la question de Sun. Il ne me ferait pas changer d’avis avec un argument comme celui-là. Ce n’était pas en modifiant tout que les choses iraient mieux, à moins de totalement effacer l’histoire des Gumiho, d’abandonner nos dortoirs, de changer nos propres personnalités. Nous ne pouvions pas changer le matériau de base, et je m’en tenais à cette idée de marque qui changeait d’image pour essayer de la redorer.

Hélas, j’étais visiblement le seul à le penser.

Sans décroiser les bras, j’écoutai les propos de Mei, notre vice-présidente. «J’entends très bien tout ce que vous dites, mais il nous faudrait quelque chose de plus concret qu’un changement de nom et de logo, vous ne pensez pas ? » J’étais sceptique, comme toujours. « Est-ce qu’on aurait toujours le soutien du sponsor ? Est-ce qu’on aurait des façons d’attirer de nouveaux étudiants à nous rejoindre, ce genre de choses. C’est bien joli, d’avoir un bel emballage, mais une fois à l’intérieur, il faut quand même fidéliser la clientèle. » L’idée de perdre le sponsor m’avait déjà traversé l’esprit, et c’était rapidement devenu une préoccupation à mes yeux. « Je continue de penser que c’est sur ça qu’il faudrait se concentrer avant toute chose. » Et si cela ne leur convenait pas, tant pis, j’irais à contre-courant, encore une fois. Cela n’était pas un défaut à mes yeux.

( ♕ )Mei avait fini par arriver. Un peu en retard certe, mais ce n’étais pas très grave, elle était là c’était le plus important. Et il était compliqué de faire entendre raison à Sawyer, j’avais espoir qu’elle m’aide un peu.
Elle soulignait bien ce que j’essayais d’expliquer, avec une certaine poésie. C’était ça, nous serrions toujours des anciens Gumiho, mais il fallait qu’on reparte sur de nouvelle base. Cette frat avait vécu beaucoup de chose, avait été détruite. Essayer de reconstruire la même chose tout en laissant les débris comme base c’était trop risqué Il fallait tout reconstruire du début, sans pour autant oublier ce que nous étions avant.

« Si tu as d’autre idée vas-y on t’écoute »

Parce que c’était bien joli de dire que nos idées ne valaient rien, mais il ne proposait rien en retour.

« Le sponsor à dit qu’il n’y voyait pas d’inconvenient tant que notre nom et logo ne ruinait pas l’image de leur entreprise. Et oui je suis d’accord, ça ne suffira pas à faire tout changer, mais c’est pour reprendre sur de bonne base. Il faudra aussi prévoir des choses en interne pour que des élèves rejoignent notre frat. »

Il y aurait beaucoup de chose à faire, mais il fallait bien commencer quelque part.