쌍둥이 ft ilkyang
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쌍둥이 ft ilkyang | Dim 9 Fév - 13:34 Citer EditerSupprimer
tenue ~ « non. » un non qui se voulait net et direct mais qui toutefois laissait transcender tant de doutes et de peine. « je vais le rencontrer à son dortoir à la yonsei et quoi srey ? je lui sors quoi ? et salut je suis ton jumeau, tu sais le mec qui avait l’air littéralement défoncé, en plein bad trip et à deux doigts de t’éclater la tête il y a deux semaines au festival. quoi tu me reconnais pas ? pourtant on se ressemble comme deux gouttes d'eau. » il exagérait, il s'agissait là de sa manière à lui de muer ses craintes et de ne pas avouer que malgré son désir de rencontrer celui qui n'était autre que son frère jumeau, le jeune coréen était tétanisé par les conséquences qu'aurait cette rencontre sur sa vie. mais il aurait été vain et naïf de penser pouvoir berner la jeune femme. il fallait déjà voir avec quelle détermination celle-ci s'était évertué à découvrir ce qu'il s'était passé lors du festival, avec quelle tenacité elle s'était dressé face à son conjoint lui affirmant qu'il n'était guère fou et qu'il y avait plus que certainement une raison, une explication à ce qu'il pensait avoir vu. ce serait mentir que de dire qu'il aurait lui même été capable de démêler la vérité sur ce qu'il avait vu ce jour là, mentir que de dire qu'il aurait retrouvé les traces de cet être de lui-même, mentir que de dire qu'il aurait fait preuve de courage afin de mettre un prénom sur ce visage. ilkyang. c'est ce que lui avait appris srey. une véritable enquêtrice, son petit dossier sur le comptoir de la cuisine à lui lire chacun des détails qu'elle avait trouvé sur le jeune homme et élaborant une technique d'approche qui assurerait non seulement le bien être mental de yohan mais aussi celui de ilkyang. l'une des raisons pour laquelle la jeune femme lui était indispensable. elle le complétait à merveille, lui offrant un équilibre qu'il avait mis si longtemps à trouver et lui donner le courage dont seul il n'aurait su faire preuve. Les gens pensent qu'une âme soeur est leur association parfaite, et tout le monde lui court après. En fait, l'âme soeur, la vraie, est un miroir, c'est la personne qui te montre tout ce qui t'entrave, qui t'amène à te contempler toi-même afin que tu puisses changer des choses dans ta vie.----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
main passant nerveuse dans sa chevelure, ses lunettes de soleil sur le nez comme pour essayer de cacher son stress, le jeune asiatique avait finis par pénétrer au sein du dortoir des pyo, et ce non pas sans l'aide d'un élève à qui il avait lamentablement mentis sur l'oubli de son badge. srey avait eu le dernier mot ou du moins elle avait trouvé les mots justes pour le convaincre de ne pas risquer de regretter ce futur qui l'attendait. dire qu'il avait songeait à absorber quelques médocs, boire un bon verre de whisky et fumer un joint avant de venir n'avait rien d'exagérer. il y avait songé à deux fois, persuadé que cela lui permettait plus aisément de faire face à son sosie. mais celui-ci n'avait guère besoin de connaître cet aspect gangrené et putride de sa personnalité. le festival s'était révélé être un événement suffisamment traumatisant pour lui, dévoilant un être mentalement dérangé, violent et aliéné. vision de lui qui, il n'en doutait guère, allait compromette leur seconde rencontre. n'était-il parfois pas mieux de laisser le passé à sa place et de vivre comme si celui-ci n'avait jamais été. enfant unique n'était-il pas préférable au cadeau empoisonné qu'était ce jumeau égaré?
se mordant douloureusement la lèvre inférieure, il finissait par s'arrêter devant la porte d'une chambre, celle qui portait le numéro que lui avait indiqué srey. la seule présence matérielle le séparant de la seconde moitié de son âme. yohan avait passé sa vie tourmenté, brisé, détruit par un passé dont il ne possédait guère les grand traits. il ne savait rien et cette absence de souvenirs l'avait poussé à commettre les pires immondices, persuadé que son auto destruction finirait par lui offrir les réponses que sobre il n'était capable de trouver. l'on ne pouvait pas dire que le jeune byun était fait pour faire des bons choix, choisissant de son plein grès la difficulté à la simplicité. mais il n'était pas trop tard pour changer, sa présence en ces lieux en était la preuve même. craquant ses doigts, son regard posé sur la porte, toutefois incapable de frapper à celle-ci. " tiens ilkyang, depuis quand tu te teins les cheveux en gris blond ? " un sursaut, sa respiration se bloquant au fond de sa gorge, il restait ainsi une dizaine de seconde avant de ne se tourner vers l'inconnu. " envie de changer. " se contentait-il de répondre, presque trop froidement, expirant avant de ne reporter son attention sur la porte. en tant normal il aurait saisis cette occasion pour quitter les lieux aussi vite qu'il n'était venu. mais pas cette fois, il ne ferait guère marche arrière. prendre sa vie en main. c'est ce qui avait promis à srey, à ilkwon mais avant tout ce qu'il s'était juré à lui-même.
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Re: 쌍둥이 ft ilkyang | Mar 25 Fév - 6:57 Citer EditerSupprimer
« Est-ce que tu crois que c’est possible ? D’oublier qu’on a un frère ? » Cette question je la lui avais posé avec cette crainte au fond de moi. Ce tourment qui ne m’avait pas quitté depuis. De son regard bienveillant, je l’avais laissé me convaincre que tout irait mieux. De sa chaleur contre moi, j’avais cru un instant me débarrasser de ces horribles sensations qui hantaient mon esprit. La seule à pouvoir me faire croire à l’impossible… les jours étaient passés. Ce retour dans une vie meilleure où je ne cessais de penser à lui. Je n’en parlais jamais. Ni à Ye Won, ni à Kitae non plus. Cette nuit-là m’avait suffi. Ces discussions interminables où je restais toujours sans réponses me pesaient trop. Alors j’évitais le sujet, je faisais comme si de rien n’était. Kitae restait là à mes côtés, tandis que je jouais à ce jeu malsain avec celle qui faisait battre mon cœur. Impossible de détourner de ce chemin que j’avais pris. Persuadé que ma vie était finalement mieux ainsi sans mettre aucun mot sur ce que je ressentais. Peu importe que je sois amoureux n’est-ce pas ? Ce qui comptait c’est ce qu’elle m’offrait. Et ça m’allait bien comme ça. Je n’avais pas besoin de plus, pourtant j’avais toujours ce poids sur les épaules. Le même qui m’empêchait ce matin-là de répondre à Kitae. « Comment tu vas ? » une simple question, qui demandait tellement de réponses. Au final, elle m’avait découragé alors que je restais fixé sur mon propre reflet. Je revenais d’une nuit passée dans les draps de Ye Won, une de plus où je ne contentais du peu en espérant le meilleur dans un avenir. Pas réellement sûr de moi, ni de mes choix, je laisse échapper un soupir entre mes lèvres. Je ne sais pas à quoi je joue, ni même si c’est aussi exaltant que je voudrais y croire. Je devais être un peu déçu de moi je crois… de ce que je faisais, tout comme je l’étais de nous. En étions arrivé-là pour seulement se désirer ? Nouveau soupir qui m’agace tandis que je croise mon regard. Incertain, toujours préoccupé par cet autre être qui me ressemblait. Que pouvait-il faire de sa vie ? « Je vais t’aider Il Kyang t’inquiète pas. Il faut que tu saches qui il est… » facile à dire quand on était fils unique et qu’on avait jamais vécu avec une famille. Sans attache, Kitae s’en fichait. Il voulait mon propre bien. Seulement, je n’étais pas assez fort pour affronter ça. Je ne cessais de repenser à cette journée, même le Japon n’avait pas su me le faire oublier. C’était surtout dans ces moments-là que tout devenait plus flou.
Mon image… la sienne… d’un geste je tirais sur mes manches pour masquer mes tatouages. Bougeant ma tête sur le côté, je cachais celui entre ma nuque et l’arrière de mon oreille. J’avais le même profil que lui ainsi. La même allure que lui en dehors de notre couleur de cheveux. J’avais encore gardé le brun, plus naturel et trop flemmard ces derniers temps pour faire quelque chose d’autres. Nouveau soupir qui franchit mes lèvres, tandis que je pose mes paumes contre le lavabo. Comment pourrais-je oublier ce jour ? Souvent j’avais pris mon téléphone, composé le numéro de mes parents sans oser les appeler. Depuis mon exclusion nos relations étaient devenues pire qu’avant. D’un simple mail je les contactais sans oser entendre leurs voix. Pourtant j’avais un tas de questions en tête. Etaient-ils au courant ? Avaient-ils su que j’avais un… jumeau ? Frisson qui parcourt ma peau, tandis que je me redresse un peu et attrape le tissu de mon pull dans un geste réconfortant. Aucune motivation, tandis que je retourne dans ma chambre. Me saisissant du téléphone, je réponds à Kitae « ça va. On se voit pour bosser ? » Faire de la musique pourra m’aider à ne penser à rien. Je veux juste que ces idées me laissent tranquille quelques minutes. Alors sans attendre une vraie réponse, je prends déjà ma veste et range ma guitare dans son étui. Inspirant doucement, je laisse un sourire étirer mes lèvres en apercevant le prénom de Ye Won s’afficher sur mon téléphone. Aucune bonne résolution, aucune conviction ne tenaient assez la route pour que je sois contre elle et ses envies. Lui parlant comme si de rien n’était, comme si il y avait quelques heures nous n’étions pas dans les bras l’un de l’autre. M’exaspérant moi-même, je lâchais un petit rire avant de lui envoyer un message. Etuis entre mes mains, veste sur le dos, j’allais déjà à la porte de ma chambre pour venir l’ouvrir brusquement. Les yeux encore rivé sur l’écran allumé, je sursaute subitement en apercevant quelqu’un devant ma porte… mon cœur rate un battement, ma main se met déjà à trembler alors que je le vois ici. Face à moi… illusion encore, hallucination, je n’ai plus envie de rire de ces choses-là. Terrible vide qui vient s’immiscer en moi comme à chaque fois que je repense à lui et à mon passé. Mon frère… devant moi. J’en lâche mon téléphone, hébété sans savoir quoi dire. Pourtant mon esprit s’égare à un geste vers lui, une envie folle qu’il me dise que tout ira bien. Mais je me souviens que trop bien de cette main qu’il avait repoussé. Alors je reste stoïque, les yeux rivés sur lui. « Est-ce que tu vas encore me laisser ? » question spontanée, pour un cœur meurtrit et abandonné. Instinctif, c’est la seule chose qui me venait en tête.
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Re: 쌍둥이 ft ilkyang | Jeu 9 Avr - 11:12 Citer EditerSupprimer
tenue ~ Le doute égalise les possibles, il nous ramène à l'indéterminé, comme si de nouveaux commencements surgissaient sans cesse, dans lesquels le passé ne décide plus de l'avenir et où la Providence fait feu de tout bois. parmi tous les scénarios possibles à aucune moment n’avait-il escompté l’éventualité de posséder un frère jumeau. il n’y avait pourtant rien de surprenant à cela, tous ces rêves, ces cauchemars et ces flashs qui l’habitaient n’avait eu de cesse cette dernière décennie de lui dévoiler la silhouette de celui auquel sont âme était si étroitement rattaché. toutes ces années à présumer que cela n’était qu’une représentation de lui-même, de cet enfant dévasté, égaré et meurtri auquel l’on avait arraché enfance et souvenirs. la vérité se révélait être tout autre, offrant à ce passé un tout autre sens, concédant à ses maux et souffrances une explication. yohan ne pouvait être heureux sans cette moitié qu’on lui avait arraché, il ne pouvait vivement pleinement lorsque tout ce qu’il ressentait c’était ce vide, ce sentiment d’imperfection. il se sentait incomplet, privé d’une part de lui-même, défectueux et inachevé. il avait causé tant de souffrances autour de lui qu’il ne pouvait à présent se permettre de fuir ce pour quoi il avait prétendu toute sa vie. Sursautant à la voix qui s’élève dans son dos, il reste stoïque une poignée de secondes, peut-être même de minutes. il a peur, tout simplement, tout bonnement, aussi ridicule cela peut-il paraître, byun yohan, proxénète aux tendances violentes et impulsives avait bel et bien peur d’affronter cet homme.
et si cela n’était qu’un énième rêve, qu’une hallucination auditive? survivrait-il à une énième déception ? il expirait légèrement, de cette manière enseigné par srey, celle qui consistait à se calmer par le biais d’une respiration lente et profonde. il n’avait jamais considéré que celui puisse un jour être aussi complexe que d’affronter le regard d’un inconnu. mais était-ce réellement un inconnu? si il était bel et bien réel, si cela n’était guère une fantaisie de son esprit tourmenté alors yohan n’avait su lui offrir meilleur impression que celle d’un toxico à un festival de musique, une image horrifique et décevante de celui avec qui l’on partageait les moindres des traits physiques. « non, pas cette fois. » lâchait-il dans un souffle, un souffle profond et se voulant confiant alors qu’il se retournait affrontant celui qu’il avait pris pour un mirage, un spectre venu le hanté en pleine crise de manque. « je suis venu m’excuser. » et m’expliquer se garde t-il de prononcer. il n’était pas sur de réellement savoir comment agir, craignant que de ne trop parler il ne finisse par envenimer les choses. son regard posé sur lui, il se surprenait à cligner des yeux heurtés par leur ressemblance. il n’y avait strictement rien qui le différenciait de son reflet dans le miroir si ce n’est la couleur de ses cheveux, naturels contrairement aux siens. cela n’était pas seulement troublant, ça en était fascinant, si prenant que dans d’autres circonstances yohan ne se serait guère fait prier pour lui toucher le visage et l’observer sous tous les angles. mais il n’en avait pas l’audace, yohan n’avait à l’instant présent rien d’un homme téméraire et présomptueux, il n’était que ce gosse aux pieds enfouis dans la neige qui observait s’éloigner devant non pas son reflet mais la silhouette de son frère jumeau. « c’est ta chambre là ? » question rhétorique, il savait pertinemment qu’il s’agit de la chambre du jeune homme mais à défaut de ne savoir par où commencer, cela semblait être une question acceptable.
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Re: 쌍둥이 ft ilkyang | Mar 14 Avr - 11:12 Citer EditerSupprimer
« Non pas cette fois » sa voix s’élevait, comme un nouveau mirage qui m’assommait. Un coup violent derrière la nuque tandis que je resserrais ma prise sur la poignée de cuir entre mes mains moites. Inspirant doucement, j’étais partagé à l’idée de le toucher et de le fuir. Je crois qu’une part de moi avait peur. Peur que tout ça ne soit encore une fois dans ma tête. Peur que je doive me forcer à réaliser que ma vie n’était pas celle que j’avais crue. Et je le savais, quelque part que je me mentais depuis des années. Ce vide je l’avais comblé comme je le pouvais, avec mes parents, mon meilleur ami, la musique… mais ce n’était qu’un mensonge. Face à lui, je me sens démuni. Incapable d’articuler quoique ce soit alors qu’il me fait face. Mon cœur rate un battement avant de s’affoler. Je tremble tellement, que je serre les dents, les faits grincés tandis que mon regard le toise dans une inspection étrange et déroutante. Je suis désolé… désolé d’être aussi insistant, mais il faut que je réalise. Que je me rende compte que tout ça n’était pas dans ma tête. J’avais finis par l’accepter et pourtant face à lui je me sentais comme un gosse. Inspirant doucement, je restais surprit baissant le regard sur nos chaussures. Objets qui me paraissaient soudainement intéressant et qui me permettaient d’être à l’abri de ses yeux. Compliqué de voir son propre reflet m’observer, étrange sensation que de voir mon double en face de moi. Alors j’articule un pauvre « Ok… » Quand il me parle d’être venu s’excuser. Et je me maudis d’être le plus faible des deux. De ne pas être capable de soutenir ce même regard qui est le mien. Relevant les yeux sur lui sans pour autant l’affronter, je me poussais déjà sur le côté pour l’inviter à entrer. Geste machinale alors que je l’observe passer la porte et sent son odeur si particulière. Un frisson me parcours la peau, tandis que j’ai l’impression de replonger dans un souvenir qui n’est pas le mien. Récupérant mon téléphone, je devais changer mes plans, mais j’hésitais à envoyer un message à Kitae. J’avais peur de lui expliquer, peur de lui dire qu’il était là. « Ma partie de la chambre c’est celle-là. » et je déglutissais, marchais derrière lui avant de passer et déposer mes affaires. Je supposais qu’on allait devoir parler… et cette idée me rendait nerveux. Assez pour que je concentre mon esprit sur quelque chose d’autre. Ce bazar ambiant qu’il y avait. Des papiers partout avec des notes, des cahiers de chansons ouverts, des écrits rayés… je n’avais rien rangé depuis un moment. Pas par manque de temps mais surtout parce-que j’avais ce défaut. « Désolé pour le bordel… » Et sur ces mots, je m’empressais de récupérer certaines feuilles sur mon lit, arranger les choses pour lui montrer autre chose de moi. Anxieux à cette idée… je me sentais juger tout à coup. Comme si le fait d’être bordélique allait le décevoir… je ne voulais pas. Aussi idiot que cela puisse être, je voulais qu’il ait une bonne image de moi. Alors je ne le regardais pas, attrapais tout ce que je trouvais pour les ranger sur mon bureau. Mais même celui-ci était en désordre. Des photos de mes amis et moi, d’autre de Ye Won… celles que nous avions prises au Japon… je les avais imprimé plus tôt parce-que je trouvais que c’était de bon souvenirs. Et j’avais envie de m’y accrocher pour une fois. Ne pas être ce garçon détaché qui ne vivait que pour sa passion. J’étais prêt dans ma tête, à laisser une place dans ma vie pour quelqu’un d’autre… tout comme j’étais prêt à accueillir… ce frère… Finalement trop anxieux, je lui proposais « Tu veux boire un truc ? On a du thé, de la bière cachée… » Est-ce qu’il buvait ? Quelle était sa boisson préférée ? C’était bête comme réflexion, mais je ne le savais pas. Parce-que je n’avais jamais rien vécu avec lui. Puis passant une main dans mes cheveux, je détournais le regard finalement angoissé à l’idée de devoir discuter avec lui. Notre première rencontre me revenait en mémoire et je m’efforçais de rester à l’écart de lui. Assez éloigné pour ne pas avoir envie de céder.
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