pay for the night, pay for her heart

skyla & ilkwon

ootd// Peut-être s'était il trop bien engagé dans cette condition qu'elle avait émise. Il avait pourtant arrêté d'y penser au moment même où le film avait commencé. Ces vieilles habitudes avaient repris place bien plus rapidement qu'il ne l'aurait cru. Son regard inlassablement posé sur elle, ces caresses qu'il lui offrait, son odeur qui chatouillait son nez à chaque inspiration. Il se laissait avoir, sans même se défendre, jouait le jeu d'un soir ou il n'y avait qu'eux qui comptait. Et ça lui convenait. Lui qui pensait certains gestes désormais impossibles, se retrouvait à essuyer ses larmes, rire avec elle. Ils avaient beau avoir choisi le film le plus long proposé, le temps passait à une allure folle dans cette salle, à l'abri des regards. Deux heures trente qui s'étaient écoulées comme quelques minutes à peine pour le commun des mortels. Il Kwon regrettait presque de la voir quitter ses bras, mais il devait s'y faire. Il n'y avait qu'une soirée, qu'une nuit à partager, rien de plus. Des mots, puis un regard dans lequel il se perdait, un léger sourire ne quittant pas ses lèvres. Il aurait pu jurer qu'à cet instant, ses lèvres auraient pu se sceller à celles de Skyla, mais la réalité l'avait bien trop vite rattrapé. Il lui avait même fallut plusieurs secondes pour reprendre contenance, et se lever, attrapant sa main pour la guider jusqu'au parking. Une fois de plus, il l'avait laissé s'accrocher à son bras, ralentissant pour profiter un peu plus de cette proximité qui reprenait lentement place entre eux. « J'ai une petite idée, mais j'ai envie de te faire une surprise. » Il Kwon avait une certaine malice dans le regard, quelque chose de bien précis en tête. Il n'était pas sûr que cela puisse lui plaire entièrement, mais il voulait tenter le coup malgré tout. Arrivés à la voiture, il gardait son regard posé sur elle, avant de la faire tourner sur elle-même. Un autre moyen de l'entendre rire selon lui, alors qu'il la réceptionait dans ses bras pour lui offrir une nouvelle étreinte. « Tu m'fais confiance ? » avait-il demandé, s'éloignant d'elle pour lui ouvrir la porte du véhicule. Malgré l'image qu'il renvoyait, il aimait offrir ce genre de petites attentions, surtout à Skyla. Elle avait été la première à toucher son cœur, et faire ressortir ce côté galant, qu'il peinait pourtant à offrir aux autres. Mais avec elle, tout était naturel, ses gestes ne trompaient pas alors qu'il continuait de reprendre ces habitudes qu'il avait eu avec elle. La laissant s'installer, il avait repris place derrière le volant, s'était mis en route rapidement. Il s'était éloigné de la ville, sans pour autant aller très loin. Depuis le cinéma, le trajet était plutôt rapide, lui laissant malgré tout le temps de profiter de son contact, sa main retrouvant la cuisse de Skyla. Une fois arrivés, il lui avait offert un sourire, se dépêchant déjà pour aller lui ouvrir la portière, l'invitant à découvrir l'endroit où ils se trouvaient. Attrapant à nouveau ses mains, il la faisait avancer vers lui, amusé. « Je sais c'que tu vas dire, c'est clairement chelou ici mais... J'me disais que je pourrais t'apprendre quelques petits trucs pour te défendre. Comme... Tirer avec une arme ? » Il n'avait pu retenir une grimace, espérant au fond de lui ne pas s'être trompé. Il savait à quel point elle aimait tenter de nouvelles expériences, et il espérant pouvoir lui en faire vivre une de plus, avant de retourner à leurs vies respectives.

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ootd// Ils jouaient au même jeu pas vrai ? Ils ne voulaient plus réfléchir, et se laissaient porter par l’instant présent. L’attirance entre eux n’était que plus évidente ce soir et la façon qu’il avait de l’attirer à elle la déboussolait. Elle en redevenait accroc, c’était foutu maintenant. Il l’avait captivé avec bien trop de facilité. Finalement il était évident qu’elle ne lui en avait jamais vraiment voulu, et que cette colère qu’elle avait ressentie n’était que contre elle. Parce qu’elle avait perdu l’homme qu’elle avait tant aimé et que sa vie devenait un véritable chaos car ses choix se faisaient … Mais ce soir, toutes ces années passées sans lui, lui donnait l’impression qu’ils s’étaient rencontrés trop tôt et que c’était aujourd’hui qu’ils pourraient faire les bons choix … Mais Skyla se précipitait dans une relation qui n’avait pas lieu d’être et qu’elle imaginait. Ils leur seraient impossible de s’aimer réellement, car dans leur monde l’amour était détruit, par jalousie, par leur démon. Comment pourraient-ils construire une relation hein ? Mais la jeune femme en était arrivée à un stade où elle n’était pas certaine d’être capable de contrôler ses émotions et ses sentiments pour Il Kwon, encore moins quand elle le voyait ainsi avec elle … La façon qu’il avait de le faire rire, de la faire tourner sur elle-même, qu’il avait de poser une main sur sa cuisse et de se montrer si gentleman. Elle était si sereine ce soir si calme. Elle appréciait leur proximité, leur complicité. Il aurait pu l’emmener au bout du monde qu’elle l’aurait suivi les yeux fermés. Alors quand ils arrivèrent devant un endroit qui ne semblait pas des plus … rassurant, elle ne put retenir un rire. Pourtant elle n’avait pas peur. Elle était avec lui et elle lui faisait confiance, puis son air presque désolé de l’endroit la fait craquer. Elle passe une main sur sa joue avant de se stopper de son geste, surprise de ce qu’il avait envisagé. Elle déglutit, perdant son sourire car l’émotion qui lui serrait le cœur la dévastait. Oui, c’est certain, elle l’aime. Skyla, aime, Il Kwon. Elle détourne le visage parce qu’elle n’assume pas d’être aussi touchée par lui. Elle baisse le visage et triture son sac de longues secondes car si elle ne s’occupe pas les mains et l’esprit c’est sur sa bouche qu’elle se jette. « Je trouve l’idée … parfaite. » dit-elle avec une vulnérabilité évidente. Elle relève son visage vers lui et murmure « Je pourrais t’embrasser, là, maintenant, tout de suite Il Kwon tu sais … » Elle joint les gestes à la parole en venant caresser la bouche du garçon sur laquelle elle lorgne avant de déglutir. « Allons-y … » dit-elle soudainement en prenant clairement la fuite. N’ai pas peur Skyla … Et pourtant si, la jeune femme est morte de trouille car elle n’a jamais aimé personne comme elle aime Il Kwon et elle ne survivrait pas à son absence une nouvelle fois … Si elle se montrait trop évidente sur ses sentiments, cela gâcherait tout pas vrai ? Elle sort rapidement de la voiture et se stop en regardant autour d’elle. Personne n’était là pas vrai ? Alors elle retire ses chaussures et se tourne vers Il Kwon. « T’as une seconde ? » elle retire sa robe, dans le fond pour que sa provocation masque l’émotion intense de son cœur, et parce qu’elle aime jouer avec ses nerfs, voir sa réaction. En petite tenue devant lui elle lui jeta sa robe au visage lançant d’un même temps « Tiens moi ça ! » alors qu’elle récupéra son croc top et son legging dans son sac histoire d’être à l’aise pour ce qu’ils s’apprêtaient à faire. Elle ne se voyait pas tirer dans sa robe courte. Puis comme si de rien n’était se détourna en faisant virevolté ses cheveux avant d’entrer dans le bâtiment, amusée mais surtout encore totalement troublé par cette attirance qu’elle ressent pour le garçon. 

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ootd// Il arrivait encore à douter de lui-même, dans le fond. Il Kwon avait beau connaître Skyla depuis de nombreuses années, il savait qu’ils avaient tous les deux changé. Elle n’avait certainement plus les mêmes goûts, les mêmes attentes, les mêmes envies. Pourtant, il avait trouvé le courage de l’emmener ici, dans un vieil entrepôt loin de la folie de la capitale. L’envie de lui faire vivre une nouvelle expérience, avec cette excuse qu’il lui avait donné. Celle de l’aider à se défendre seule. Parce que dans le fond, malgré sa position de patron, il se doutait, qu’il ne pourrait plus la protéger comme il aurait du le faire, bien des années en arrière. Soupire qu’il contenait, alors qu’il semblait deviner une certaine émotion dans sa voix, sans pour autant pouvoir la décrire. Mais les mots qu’elle avait le réconfortaient, lui prouvaient que pour cette soirée, il n’avait pas fait d’erreur. Il gardait son regard ancré dans le sien, l’intérieur de sa joue qu’il mordait à l’entendre. Ne dis pas ça Skyla, parce que je crève de ne pas pouvoir le faire. Il était resté silencieux à ces mots, craignant cette erreur qu’il aurait été capable de commettre, et l’avait simplement suivie du regard, alors qu’elle s’éloignait déjà pour se changer. Ses yeux pourtant, restaient figés dans sa direction, devinant ses formes dans l’ombre, récupérant cette robe qu’elle lui lançait en plein visage. Ca ne l’empêchait pas de se délecter de ce spectacle, d’apprécier ce corps caché dans la pénombre, qu’il avait tant aimé. Des courbes qui lui manquaient atrocement, des sensations qui revenaient à son esprit. Humidifiant ses lèvres de sa langue, il avait sagement attendu qu’elle revienne, se contentant de rester là, alors qu’il rêvait de pouvoir la toucher, caresser sa peau. Secouant sa tête pour effacer ces pensées, il l’attirait à l’intérieur du bâtiment, ayant au préalable récupéré un sac dans son coffre. S’éloignant d’elle un instant, il avait récupéré des canettes vides qui traînaient ci et là, en formant une pyramide sur une caisse de bois qui traînait au fond de la pièce. Récupérant sa main dans la sienne, il l’avait positionnée à bonne distance, se tournant vers elle, ce léger sourire aux lèvres. « T’es prête à essayer ? » demandait-il, presque innocemment, récupérant l’arme qu’il avait déjà sur lui, celle dont il ne se séparait jamais. Un semi-automatique, le premier qu’il avait acheté, et qui ne l’avait jamais quitté finalement. L’arme dans ses mains, il l’observait un instant, avant de lui tendre. « Y’a encore la sécurité dessus. D’abord, j’vais te montrer comment te positionner avec. » A ces mots, il glissait derrière elle, reprenant cet air sérieux qu’on lui connaissait si bien. Peut-être cachait-il aussi, tout le trouble qu’il ressentait à être aussi proche d’elle. « Déjà, écarte un peu tes jambes, il faut que tes pieds soient bien ancrés dans le sol. » Il enroulait ses bras autour d’elle, attrapant ses mains, faisant glisser l’arme convenablement dans celles-ci. « Pense au fait qu’il faut toujours la tenir à deux mains, sinon tu vas te déboiter l’épaule à vouloir faire comme dans les films. » Cette concentration, ce contrôle qu’il avait de lui-même, pouvait l’étonner, alors qu’il déglutissait, à la voir ainsi. Peut-être étaient-ils trop proches ce soir. Mais il n’y pensait plus. Avait arrêté de se torturer avec ce qu’il avait osé faire, simplement pour quelques heures à ses côtés. De là ou il était, il pouvait sentir son odeur l’enivrer, bien qu’il se devait de rester sérieux. Une épreuve difficile, à laquelle il semblait qu’il n’ai pas pensé, en l’emmenant ici.

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ootd// Tout la rendait dingue chez lui. Son regard, cette qu’il avait de la fixer, comme s’il était toujours en colère, comme si tout un monde se jouait dans son esprit. Trouvait-il parfois le repos ? Elle supposait que non. Il dégageait une assurance et une aura qui la mettait à genou. Elle succombait à sa simple présence et si pour beaucoup le physique ne comptait pas, on ne pouvait nier que l’alchimie avait beaucoup à offrir. Et celle qui existait encore entre Skyla et Il Kwon ne pouvait être ignorée … Comme si leur corps se souvenait. Comme s’ils refoulaient ce qu’ils ressentaient vraiment, pensant avoir raté leur chance. Avait-il réellement tout gâché ? Skyla espérait que non dans le fond, parce qu’elle savait, réalisait, comprenait, qu’elle tombait à nouveau amoureuse de lui. Un jour quelqu’un lui avait dit : on ne retombe pas amoureux de quelqu’un, on n’a simplement jamais cessé de l’aimer. Elle avait médité si longtemps sur ces mots. C’était vrai. Elle s’était forcé à vivre sans lui. Elle s’était forcée à croire qu’elle ne l’aimait plus, qu’elle avait tourné la page, qu’elle l’avait oublié … Mais il n’aura fallu qu’une soirée, qu’un retour, pour qu’elle sente à nouveau son cœur s’emballer. Depuis elle faisait semblant, se protégeait, se réfugier dans les chambres de ce club pour ne plus avoir à le croiser. Des mois, si longs, qu’ils feignaient l’indifférence. Mais tout la ramenait à lui. Tout. Ce soir encore … Ce baiser qu’elle veut lui voler, la tension palpable entre eux. Elle sait qu’il a quelqu’un, la déteste suffisamment de lui voler le seul homme qui comptait à ses yeux, mais ce soir elle n’a pas envie d’y penser. Elle sait que si elle l’embrasse, il saura. Plus encore, elle fera face à ses sentiments et la jeune femme n’était pas certaine de pouvoir gérer ça … Sa vie lui paraissait assez compliquée ainsi, elle ne voulait pas se rajouter une histoire d’amour impossible. Pourtant avec lui tout semblait bien plus facile … Elle entra dans le bâtiment, veillant à ne pas marcher sur un morceau de bois ou du bris de verre. Elle l’avait suivi, le laissant lui prendre la main même si cela affolait les battements de son cœur. Elle n’avait pas envie de réfléchir à ce qui se passait, elle voulait simplement profiter. Profiter de lui … de ce qu’il lui faisait ressentir. Elle aimait chaque instant de cette soirée troublante et elle ne voulait rien gâcher. Elle le regarda tout installer, ne pouvant détacher son regard de lui. Il y avait une certaine intimité qui se créait. Ils se voyaient souvent ces derniers jours, se croisaient plus que nécessaire mais toujours en présence de quelqu’un d’autres, ou dans ce bureau à l’abri des regards et pourtant au cœur de tout. Alors d’être ici ce soir, avec lui, dans un endroit sans que personne ne le sache … c’était … troublant. Comme si soudainement elle se mettait à nue devant lui, et quand bien même il l’avait déjà vu en sous vêtement avant qu’elle n’aille voir un client, ce soir elle se sentait plus vulnérable encore. Elle ne détestait pas ça, uniquement parce qu’elle avait confiance en lui … peut-être trop. Elle se laisse porter, tente de suivre ses conseils. Il enroule ses bras sur elle, se colle à son dos, attrape ses mains. Elle n’a conscience de rien si ce n’est de leur proximité. Seul le poids de l’arme lui fait prendre conscience de ce qu’ils font. L’arme est froide entre ses doigts mais les paumes chaudes d’Il Kwon la marque davantage. Elle déglutit. Tente de rester concentrée. Crispe ses doigts sur l’acier, elle frissonne. Sent son ventre se retourner, ou bien n’était-ce que le souffle de cet homme sur sa nuque qui l’affaiblissait ainsi. Concentre toi Skyla ! Il fait ça pour toi …. Mais la jeune femme peine à garder l’esprit clair. Elle inspire doucement et se redresse suffisamment pour ancrer ses pieds dans le sol. Se cramponne à cette arme, observe les gestes d’Il Kwon, la façon qu’il a de faire sauter la sécurité et cette sensation soudaine de puissance qui l’envahie. Elle ne sait si cela provient du garçon ou de cette arme entre ses doigts. Elle déglutit et fixe les canettes. Elle glisse délicatement son doigt sur la gâchette soutenue par Il Kwon et alors que son souffle se coupe elle appuie. La détonation lui fait rater un battement et le recule la fait buter contre le torse ferme d’Il Kwon qui s’attendait à le sentir le heurter (très certainement). Elle reste silencieuse quelques secondes, réalisant ce qu’elle venait de faire. « Putain… » lâche-t-elle dans une exclamation avant de se repositionner contre Il Kwon, se pressant contre lui (comme si cela pouvait la protéger malgré tout de cette arme) « Encore ! » et dans sa voix une excitation grisante se fait sentir. Elle vise le reste des canettes qui n’a pas volé et tente de viser par elle-même laissant échapper dans un soupire (de concentration) « Ne me lâche pas … » car elle ne se sentait pas encore prête pour tenir cette arme seule, encore moins tirer. Ses doigts tremblant d’excitation, et de cette adrénaline qui la submerge, elle appuie à nouveau sur la gâchette, ne touchant cette cannette que grâce à l’adresse du garçon. Le recule la surprend à nouveau mais le corps robuste du garçon la rassure. Elle laisse échapper un éclat de rire en se tournant vers lui « Tu as vu ! » s’exclame-t-elle comme une enfant fière d’elle. 

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ootd// Il Kwon faisait attention à ses gestes, sa façon de se tenir derrière elle. Mais il nul n’aurait pu dénigrer cette proximité nouvelle qui semblait déjà se recréer autour d’eux. Quelque chose de bien différent. Loin de qualifier une relation d’ex, d’amis, d’amants. C’était … autre chose. Il y avait de la douceur, contrastant avec la dangerosité de cette arme entre leurs mains. Il y avait de la confiance, de l’authenticité. Ca allait bien au delà de ce qu’ils avaient pu connaître avant. C’était une sensation nouvelle et esquisse. A l’opposé de tout ce qu’ils avaient pu être ces derniers mois. Et malgré toute la concentration dont il faisait preuve, Il Kwon ne pouvait s’empêcher d’y penser. De le ressentir au fond de ses entrailles. Quelque chose de nouveau était en train de naître. De bien plus fort, bien plus intense. Il déglutissait, à sentir les mains de Skyla se crisper sur l’arme. Lui restait là, impassible. Pourtant, une tornade faisait rage au fond de lui. Ses yeux rivés sur la pyramide de canettes, il fait sauter la sécurité de l’arme avant d’ajuster le tire. Quelques secondes ainsi, avant de faire glisser l’index de Skyla sur la queue de détente, et tirer. Un léger sourire s’était formé sur ses lèvres, alors qu’il pouvait sentir le corps de la demoiselle s’écraser contre son torse. Le recul pouvait être surprenant la première fois, il n’en doutait pas. Pour autant, il mesurait assez sa force pour rester immobile, lâchait finalement un léger rire. « C’est impressionnant ? » demandait-il, son regard restant rivé sur leurs mains entrelacées autour de cette arme. C’était étrange, pourtant si grisant. Sans attendre plus longtemps, il la faisait tirer une seconde balle, avant de lui faire baisser le canon du semi-automatique. Observant au loin, son sourire se faisait plus grand en remarquant qu’ils avait réussi à faire tomber toutes les canettes. « Tu m’impressionnes ! J’ai pas eu de tels résultats la première fois que j’ai tiré. » Il s’en souviendrait toujours, de ce moment. Il était marqué comme toutes ces cicatrices qu’il portait en son coeur. Il avait un goût particulier, parce que ce jour là, il avait compris, quelle vie l’attendait. Ca avait marqué en tournant en lui. Il était jeune, et devait déjà faire le deuil des quelques espoirs qu’il gardait en lui. Il espérait marquer cet instant différemment chez elle. Mais surtout, il voulait qu’elle soit réellement en mesure de se défendre. Qu’elle puisse se protéger quoi qu’il arrive. Parce qu’à ses yeux, qu’importe ce qu’il pourrait ressentir, il n’avait plus ce rôle-là auprès d’elle. Dans un mouvement tendre, il passait sa main dans ses cheveux. « Tu veux réessayer ? » avait-il fini par demander, peu sûr de lui. Il voulait simplement lui offrir une soirée hors du temps, et espérait y arriver.

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ootd// Tout dans son attitude et son allure la faisait craquer à nouveau. Elle n’essayait même plus de lutter. N’en voyait pas l’intérêt. Elle aimait toujours Il Kwon. Elle l’aimait pour le moindre de ses gestes, pour ses mots, ses soupires. Pour ses regards qu’elle sentait sur elle. Pour ses attentions, comme ce soir. Pour la tension entre leurs deux corps. Elle l’aimait pour l’attention qu’il lui donnait, ses sourires. Pour ses folies, comme ce soir. Elle l’aimait parce qu’elle n’avait jamais cessé de l’aimer. Elle s’était simplement habitué à son absence. Un jour Skyla a lu une citation qui l’a profondément marqué et qui restera jusqu’à aujourd’hui cette vision qu’elle avait de l’amour, des séparations et de l’absences de ses proches … Peut-on se séparer sans peine ? Non, tout au plus apprend-on à mettre en place des stratégies défensives pour souffrir le moins possible de la séparation qui est toujours difficile. Et c’était vrai. Si vrai que s’en était presque ironique. Des stratégies défensives pour souffrir le moins possible. Mais n’était-ce pas quand elle était avec lui qu’elle souffrait le moins ? Son rire, sa joie, la façon qu’il avait de la féliciter, de l’encourager, dieu que Skyla se faisait violence pour ne pas l’embrasser. Elle avait envie de se jeter dans ses bras. Stupide enfant qui savait pertinemment qu’il ne serait plus à elle … il avait une autre femme, mais n’était-elle pas particulière et unique elle ? Skyla n’était-elle pas … plus que les autres. N’était-elle pas la femme qu’il avait tant aimée ? Et cette alchimie qu’elle retrouvait à nouveau avec lui … n’était-il pas la preuve, l’évidence même, que finalement … leur amour n’était pas éteint. Etait-il trop tard ? Elle aimerait croire que non … mais ils devraient changer beaucoup trop de choses pour oser espérer pouvoir s’aimer à nouveau … Elle se redresse, la chaleur de son torse lui irradie dans le dos. Elle se fait violence pour ne céder à ses envies et la jeune femme est tellement perdu dans ses pensées, dans ce qu’elle désire que son cœur manque un battement à sa question. Tu veux réessayer ? Toi et moi ? Oui ! Oui, je t’en prie, laisse-nous une chance, aussi bancale que notre situation puisse être … Mais la jeune fille se fourvoie, se trompe, se trouve risible d’avoir cru pendant un instant qu’il pourrait lui proposer de sortir avec lui à nouveau. Sortir avec lui. Quelle phrase ridicule d’adolescents. Elle mordille sa lèvre et ne peut résister à l’envie de s’adosser à nouveau contre son torse. Se glisse contre lui, le galbe de ses fesses épousant son bassin comme si leur corps se souvenait du plaisir qu’ils avaient à s’aimer. Elle ferme les yeux et attrape la main de cet homme qui lui manque beaucoup trop et la pose sur son ventre. Un geste doux, trahissant ce qu’elle ressentait. Un geste qui la poussait un peu plus entre ses bras. Elle garde l’arme contre son ventre et resserre la prise du garçon autour de sa taille. Elle voulait juste rester ainsi contre lui et si c’était tout ce qu’elle pourrait espérer alors elle le prendrait en silence, reconnaissante. Elle repense à cet homme, celui qui l’a plaqué contre un mur, celui qui cherchait à abuser d’elle, celui qui ne la laissait pas respirer. Pas une seconde avant qu’elle ne vienne lui enfoncer cette bouteille de bière brisée dans le ventre. Elle s’était défendue mais n’en était pas sortie indemne. Elle déglutit, frissonne d’effroi et s’accroche aux avant-bras d’Il Kwon sur son ventre. Elle garde les yeux fermés, quand bien même les images de cette nuit l’assaille, elle veut retrouver leur souvenir doux à eux. Ceux qui la faisait si souvent sourire et parfois pleurer. Lentement elle finit par se tourner vers lui, ancrant son regard orage à celui du garçon. Elle déglutit, l’arme pèse encore lourd dans ses mains mais elle refuse de la lâcher. Elle note juste le geste rapide et assuré d’Il Kwon qui remet la sécurité pour leur éviter de se blesser bêtement. Elle glisse sa main libre sur la nuque du garçon et lui caresse la peau délicatement. « Mais si j’ai besoin de toi … tu viendras … ? » souffle-t-elle comme une supplique déguisée. Tu viendrais me sauver ? Je ne veux pas d’une arme, je te veux toi … qu’importe que ce soit j’ai pu être douée, ce n’était que grâce à toi. Je ne veux pas savoir me protéger, je veux que tu sois là pour moi … n’est-ce pas égoïste ? Je suis égoïste de toi. Son souffle se fait cours alors qu’elle se noie dans son regard, elle peut le sentir contre elle et la jeune femme ne peut supporter qu’il puisse ainsi … ne plus lui appartenir. Tu as toujours été à moi tu le sais ça ? qui cherchait-elle à convaincre … ? Elle déglutit et mordille sa lèvre. Caresse son torse du bout du canon froid et glisse lentement entre leur ventre pourtant collés. Elle se stop et souffle « Tu veux réessayer … ? » Il Kwon comprendrait-il qu’elle ne faisait pas allusion à leur stand de tires ? 

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ootd// Cet instant n’appartenait qu’à eux. Il se gravait peu à peu dans son esprit, pour en laisser une marque indélébile. Plus belle que les autres, moins douloureuse que les dernières. Dans cette soirée, il se forgeait une nouvelle image d’eux, sans être capable de mettre d’étiquettes. N’étaient-ils pas que des exs ? Ils étaient bien plus que ça. Loin d’être des amis, mais tellement plus que deux personnes au passé commun. Que voulait-il réellement ? Lui-même n’aurait su dire. Il avait voulu avancer, à sa sortir de prison. S’était décidé à trouver un équilibre dans cette vie qui ne devrait en avoir aucun. Avec Su Nah, il espérait voir que la vie n’était pas aussi sombre que ça. Qu’il y avait toujours de la lumière quelque part. Mais ce n’était pas elle qui pourrait le lui montrer, il finissait par s’en rendre compte. A cet instant, Skyla collée tout contre lui, son coeur battait à tout rompre. Et petit à petit, il assimilait. Il comprenait le fait qu’elle était la seule à pouvoir lui montrer cette autre part du monde. Moins dévastatrice, plus heureuse, certainement. Et c’était déroutant. Déstabilisant. Lui qui faisait toujours en sorte de garder le contrôle sur tout, se trouvait finalement démuni face à cette situation, cette vérité qui se dessinait devant lui. Ses bras enroulés autour d’elle, il avait le sentiment d’être véritablement à sa place. Comme si eux deux n’étaient qu’une évidence dont ils avaient tenté de s’échapper trop longtemps. C’était si perturbant et grisant à la fois. Les palpitations de son coeur ne cessaient de s’emparer de son corps, pour qu’il voit par lui-même, que c’était ici qu’il devait être. Contre elle, à la protéger. Et nulle part ailleurs. Et lorsqu’elle se tourna vers lui, cette vérité se fit plus violente encore. Plus réelle. Il déglutit, son regard posé sur elle. Ses yeux n’étaient remplis que de cet amour qu’il pouvait encore ressentir à son égard, de cette lutte qu’il menait pour ne pas craquer. Au fond de lui, Il Kwon savait. Il ne supporterait pas d’être celui qui détruirait une nouvelle fois sa vie. Et quelque part, il y avait cette voix, qui lui disait que ça serait le cas, s’il succombait. Et cette simple caresse dans son cou aurait pu être le coup de grâce, s’il ne s’efforçait pas autant à rester impassible. « T’auras qu’à m’appeler, et je viendrais. » qu’il avait réussi à souffler. Et il savait, au fond de lui, que ce n’était qu’une torture supplémentaire qu’il s’infligeait. Mais il était prêt à tout pour elle. Même s’il devrait rester dans l’ombre. Même s’il devrait se cacher, n’être que cette âme esseulée tournant autour d’elle, simplement pour la protéger. Pour éviter qu’elle ne vive à nouveau le pire. Prêt à prendre sur lui, à s’effacer, et n’être là que lorsqu’elle en aurait besoin. Quitte à souffrir en silence, une fois de plus. Il s’en foutait bien, tant qu’elle pourrait encore sourire. Mais cette autre question le butait. Son regard se faisait plus vif, plus criard. Ne me demande pas ça Skyla. Parce que je ne résisterais pas. Son souffle coupé, il avait simplement replacé une mèche de ses cheveux, déposé un baiser chaste sur son front. Il n’y avait rien de raisonnable à tout ça, il le savait. Ses pensées tourbillonnaient, sans qu’il n’arrive à s’en défaire. Las de tout combattre dans son quotidien. De se battre contre lui-même, et ces sentiments qui implosaient en lui. Dans un geste brusque, il avait enroulé son bras autour d’elle, la serrant tout contre lui. Une façon de lui dire, qu’elle était tout ce qu’il voulait. Qu’elle était tout ce qu’il avait de plus cher au monde. De plus précieux. Mais qu’il n’avait pas encore le courage de prendre ce risque là. « Je t’abandonnerais pas… » avait-il finit par murmurer, la serrant un peu plus fort contre lui. Puis, il s’était détaché, avait attrapé son menton du bout de ses doigts. D’un geste plus mesuré, il n’avait fait que déposer un baiser chaste sur ses lèvres. Comme un vieux souvenir du passé. Comme pour avoir l’honneur de goûter une dernière fois, à ces sensations qu’il n’avait jamais su oublier. Un souvenir de ce qu’ils étaient, de ce qu’il aurait voulu pour eux, sans trouver la force de le retrouver, pas encore.

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skyla & ilkwon

ootd// Alors c’était aussi simple que ça ? elle appelait et il viendrait ? Pourrait-elle prétendre à quelques fausses situations dangereuses pour le faire venir ? Etre en manque de lui, de son être, de ses bras était-ce un motif suffisant pour l’appeler ? A cet instant tout lui paraissait justifié pour le faire venir. Pour passer du temps avec lui … elle trainait le soir, elle qui avait pourtant l’habitude de rentrer dès qu’elle avait fini avec son dernier client, la voilà à prendre son temps. Juste pour le croiser, lui souhaiter une bonne nuit (enfin un bon matin), juste pour pouvoir glisser sur son bureau un petit déjeuné qu’elle commandait souvent. Elle ne disait jamais que ça venait d’elle. L’avait-il compris ? ou bien pensait-il qu’il s’agissait de l’œuvre d’une autre fille ? Elle n’osait jamais réellement dévoiler ce qu’elle faisait. Elle n’osait pas de peur qu’il la repousse, car même avec douceur, elle ne pourrait supporter l’idée qu’il puisse ne pas vouloir d’elle. Alors elle se contentait … se contentait de le regarder de loin, de l’aimer de loin, en silence. Elle était la plus heureuse à la moindre attention qu’il lui donnait et le plus souvent elle devait se faire violence pour ne pas se trahir, pour rester impassible, pour ne pas sourire, pour ne pas montrer à quel point elle était ravie de pouvoir croiser son regard. Enfant idiote qui savait pertinemment qu’elle se perdait à nouveau dans une histoire qui la détruirait, qui n’aboutirait pas. Elle ne pouvait, pourtant, pas lui résister. Son charme faisait des ravages. Son air froid et détaché le rendait plus attrayant encore et nombreuses étaient les fois où Skyla avait pu surprendre des conversations entre les filles vantant la beauté et le charisme d’Il Kwon. Elle ne pouvait démentir … Mais elle l’avait vu sourire, de ce sourire qui fait disparaitre ses yeux et qui le rend si lumineux. Elle, l’avait vu, heureux, rire, il l’avait embrassé, fait l’amour. Ils étaient jeunes mais sincères. Les souvenirs de leur escapade à Busan l’avaient rendu nostalgique d’un passé qu’elle avait tant aimé. Elle avait osé, rien que ce soir, s’accorder une pause dans leur comédie. La vérité avait besoin de sortir, d’être entendue … Elle vacille quand il replace une de ses mèches de cheveux, plus encore à ce baiser tendre sur son front. Elle l’aime ainsi. Dans sa douceur et sa fougue. Fougue qu’il lui témoigne d’ailleurs en l’attirant brusquement contre lui en passant son bras autour de ses reins. Elle retient un couinement, un gémissement de surprise et de plaisir. Plus il serrait et plus elle s’accrochait. Se perdait dans son regard, aspirait ce souffle alors qu’il lui promettait de ne jamais l’abandonner. Jamais. Plus jamais ? Je n’y survivrais pas deux fois … elle frémit, presque déçue qu’il se recule légèrement, même que légèrement … elle voulait le sentir contre elle. Totalement contre elle. Mais ce qu’il fit, lui coupa le souffle. Bien mieux, bien plus intense, bien plus présent … Elle ne bouge plus en sentant les lèvres d’Il Kwon sur les siennes. Met quelques secondes à réagir. Mais ce baiser, elle ne pouvait s’en contenter. Elle se détache pour croiser son regard, rien qu’un instant et y lire combien il le voulait aussi. Elle se hisse sur la pointe des pieds et attrape sa nuque pour l’attirer à elle lentement. Elle dépose ses lèvres tendrement sur sa bouche, puis avec un peu plus d’audace, commence à se mouvoir. Lentement jusqu’à ce que sa langue vienne le taquiner. Rien qu’un peu, timidement, sans savoir s’il accepterait … Ne me laisse pas ainsi … je t’en prie … embrasse-moi, comme si c’était la dernière fois. 

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skyla & ilkwon

ootd// « T’auras qu’à m’appeler, et je viendrais. » C’était aussi simple que ça, si limpide. Il Kwon avait beau avoir connu d’autres femmes, jamais l’une d’entre elle n’était arrivé à la cheville de Skyla. Peut-être que ses sentiments, autant refoulés soient-ils, l’empêchaient de voir la beauté de ces autres femmes. Peut-être même s’était-il accroché à certaines d’entre elles dans l’espoir de croire que Skyla n’était qu’une histoire parmi tant d’autres. Mais tout sonnait terriblement faux, à chaque fois. Une illusion qu’il s’était fait, qui l’arrangeait sûrement aussi, quelque part. Mais qui disparaissait subitement ce soir. Face à elle, il en oubliait ses convictions, toutes ces idées fausses qu’il avait tenté d’intégrer dans son esprit. Même dans la pénombre, il n’y avait qu’elle, une fois de plus. Son regard ancré dans le sien, il se sentait perdre pieds. Défaillir au point de signer ce point de non retour. Il se devait d’être plus fort que ça, il le savait. Mais face à elle, c’était toute sa vulnérabilité qui se montrait au grand jour. Elle était sa faiblesse. Celle que son corps et son âme réclamaient davantage encore chaque jour. Plus encore lorsque ses yeux se perdaient sur elle, tous ces soirs ou elle dansait. Toutes ces fois ou ils se croisaient. Et si au départ il pensait pouvoir y faire face, il se rendait compte qu’il s’était trompé sur toute la ligne. S’il pensait que la voir de loin suffirait à son coeur, ce n’était finalement pas le cas. Parce que dans ces gestes, aussi simples soient-ils, dans ces étreintes, il n’arrivait plus à penser correctement. Et c’était frappant, criard d’une vérité qu’il occultait encore. Leurs regards qui se croisaient n’étaient qu’une preuve de plus de cet amour qu’ils se portaient mutuellement. Ce même amour qu’il pensait impossible, irréel. Un baiser chaste, pudique, pour en cacher un autre. Bien plus audacieux, bien plus prenant. Il était là, le coup de grâce. Une supplique du coeur à laquelle il répondait, dans laquelle il se perdait. Il envoyait valser toutes ces nuits à penser, à l’observer. Il envoyait balader toutes ces idées qu’il s’était fait d’eux. Sa main libre sur sa joue, il approfondissait ce baiser, s’y perdait, pour de bon. Il inspirait, ressentait à travers ce geste toute cette frustration qu’il avait emmagasiné, et qu’il s’envolait, d’un seul coup. Perdu dans les méandres d’un amour qu’il pensait impossible, il se berce d’une nouvelle illusion, le temps d’un baiser. Mais il peine à respirer correctement, perd son souffle. Au point qu’il finit par se détacher, croiser son regard. Une autre image d’elle se profile devant lui, sa lucidité le rattrape peu à peu. Il ne devrait pas. Il ne peut pas. Mais finalement, il est le seul à empêcher cet amour de revivre. Il n’est simplement pas capable de le voir, pas encore. De longues secondes, à rester silencieux. A simplement l’observer. Un silence qui s’installe entre eux, qu’il ne supporte pas. « On ferait peut-être mieux de rentrer… » qu’il souffle maladroitement. Il récupère son arme, la coince dans le creux de ses reins. Pourtant, son regard reste figé sur elle, inlassablement. Fait-il une erreur ce soir ? Il serait incapable de le dire. N’arrive plus à réfléchir correctement. Alors, il préfère simplement attraper sa main, la guider vers la voiture. Peut-être une fin prématurée, mais il en a besoin. Il joue l’égoïste s’il ne veut pas aller plus loin. Parce qu’il sait, que s’il reste là, il n’arrivera plus à se maîtriser. Il réclamera bien plus qu’un simple baiser, une étreinte. Mais il ne peut décemment pas prendre ce chemin-là. Pas avec elle, pas après ce qu’il lui a fait subir. Alors, peut-être que c’est plus simple de fuir, en fin de compte. De laisser cet instant gravé dans la pierre, mais loin de leur réalité, qui les rattrapera tôt ou tard. Prendre le chemin de la facilité, au lieu de laisser ses sentiments s’exprimer. C’est tout ce dont il est capable, finalement.

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skyla & ilkwon

ootd// Rentrer ? Elle déglutit, acquiesce, troublée, perdue, déroutée. Elle est encore subjuguée par ce baiser qu’ils venaient d’échanger. Elle sait qu’ils n’auraient pas dû s’embrasser. Pense-t-il à sa petite amie ? Regrette-t-il de l’avoir embrassé ainsi … ? Elle ne voulait pas être un regret dans sa vie. Elle ne voulait pas qu’il … déplore ce baiser alors qu’elle réalisait combien elle avait aimé. Elle avait, pendant une seconde, retrouvé l’homme que la Skyla adolescente avait aimé. Son premier amour avait été entre ses bras et l’avait embrassé comme si elle lui avait manqué … Non, à vrai dire, elle lui avait manqué, elle pouvait le sentir au goût de ses lèvres, à la façon qu’il avait eu de crisper ses doigts sur ses hanches. Il l’avait désiré, n’est-ce pas ? Qu’est-ce qui le retenait ? Sa copine ? Leur passé ? Leur situation actuelle ? Elle n’en savait rien, doutait de tout sauf de ce qu’elle ressentait. Elle savait qu’elle s’emballerait sûrement, mais … ce soir elle repenserait à la façon qu’ils avaient eu de s’embrasser, au goût de sa bouche, si familier et à la fois si étranger. C’était plaisant. Grisant. Mais c’était interdit et l’amour dans leur monde n’existait pas. Quel genre d’histoire d’amour aurait-il fait ? Rien qui n’était écrit ou filmé. Leur histoire n’était pas de celle qu’on voulait voir. La pute et le boss. La belle et la bête ? Non, elle était la bête de l’histoire, car ce qu’elle était … jamais ne serait respecté. Elle se souvient de ce livre qu’elle avait lu au lycée, l’histoire d’un groupe de voyageur dans les année 1800, devant fuir une ville où une guerre faisait rage. Chacun savait que la jeune femme qui restait en retrait vendait son corps pour quelques deniers, alors chacun s’employait à l’ignorer, à la juger, à la renier … les insultes étaient presque plus facile à supporter pour elle que l’ignorance dont il faisait preuve à son égard … Puis arrive cette auberge, affamés, épuisés de leur voyage ils cherchaient un refuge qu’on leur interdisait. Sauf … si la jeune servante qui se prostituait offrait son corps au gérant de l’établissement. Un homme répugnant dont l’allure dégoûtait. Ils se sont tous tourné vers elle, suppliant, lui prenant les mains, la sommant désespérée de faire ça pour eux … de coucher avec cet homme pour leur offrir l’abri dont ils avaient besoin … La jeune femme dont le cœur était resté pur avait fini par accepter, passant une nuit de peu de répits … pour finalement constater qu’au petit déjeuné personne ne porta attention à son encontre. Après tout n’était-ce pas son métier ? Elle avait eu un toit et de quoi manger, que voulait-elle de plus ? De la reconnaissance ? Quelle drôle d’idée. Non, ils n’avaient à lui offrir que du dédain. Les voilà le ventre plein se drapant de leur arrogance. Voilà tout ce qu’on accorderait à Skyla. De la pitié quand on avait besoin d’elle, faisant d’elle une reine le temps d’une nuit pour assouvir ses pulsions, puis elle devenait hideuse et sale. Les choses seraient-elles différentes entre eux à cause de ça ? Elle n’en savait rien, elle n’était plus la jeune femme pure qu’il avait connu. Etait-ce peut-être là tout ce qu’elle était devenue. Une femme souillée dont le cœur se réanimait à la vue de son premier amour. Elle quitta l’entrepôt à contrecœur, aurait voulu pouvoir tirer encore … Mais elle suivait, elle savait qu’elle ne pouvait pas demander plus, trop … il était beau, se dit-elle alors qu’il avait glissé son arme dans le creux de ses reins sans la lâcher du regard, et elle avait compris qu’elle était foutue. Foutue de lui. Elle monta dans la voiture et serra ses jambes contre elle. Que pouvait-elle dire ? Elle porta son attention au travers de sa vitre et repensait au baiser, malgré elle. Déjà en manque du goût de sa bouche. Mais il a une petite amie, qu’espérait-elle ?

                                                                                                                                                         

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