fall from grace

skyla & ilkwon

ootd// (fb1) Un autre matin, une nouvelle journée qui commençait. Les premiers rayons de soleil cognaient déjà sur la fenêtre, réchauffant un peu plus la pièce. Une lumière diffuse qui l’avait lentement sorti de son sommeil, le faisant s’étirer dans son lit. Bien rapidement, il avait remarqué qu’il était seul, alors que quelques bruits résonnaient depuis la cuisine. Quelques sons qui l’avaient bien rapidement sorti du lit, enfilant un bas de jogging pour se rendre compte de ce qu’il se passait. Su Nah était là, lui offrant un sourire, préparant le café. Voilà une journée qui commençait mieux que d’habitude selon lui, alors qu’il lui offrait un baiser. Quelques habitudes qu’ils commençaient à prendre, depuis qu’ils avaient décidé de se donner une chance. Des nuits qu’ils arrivaient parfois difficilement à partager, qui se faisaient parfois rares. Mais il appréciait ce contact, cette proximité. Dans ces moments, Il Kwon tentait d’occulter de son esprit celle qui capturait toutes ses pensées, Skyla. Il avait du mal à en parler, à exprimer à qui que ce soit ce qu’il se passait entre eux. Et c’était d’autant plus difficile avec Su Nah, même si chacun d’eux savait que leur relation cachait autre chose, des sentiments qu’ils ne savaient refouler pour d’autres. Il tentait de se convaincre que cette histoire leur permettrait de tourner la page, que tout ça ne serait pas vain. Il voulait y croire, aussi fort que possible. Alors ce petit rituel reprenait place. Ils buvaient leur café ensemble, discutaient de tout et de rien, de la journée qui les attendait. Il laissait à Su Nah le temps de se préparer, puis il faisait de même, lui offrant quelques minutes de répit, avant qu’elle ne reprenne le cours de sa vie bien remplie. C’était agréable, d’une certaine manière. Ca laissait penser qu’un avenir à deux était possible. Une fois prêt, il insistait toujours pour la déposer à l’université. C’était une façon de l’accompagner comme il le pouvait, de veiller sur elle jusqu’à ce qu’il ne doive la quitter. Il la laissait même choisir la musique dans la voiture, tentait de lui offrir quelques apartés dans ce quotidien parfois rude. Et ce matin encore, il l’avait déposée devant son bâtiment, un léger sourire sur les lèvres. Il était sorti du véhicule pour pouvoir l’enlacer une dernière fois, sans savoir quand il pourrait la revoir. Quelques derniers mots échangés, avant qu’il ne lui offre un nouveau baiser, et la laisse s’éloigner, rejoindre ses cours. Et comme à chaque fois, il l’avait observée disparaître dans la foule d’étudiants, avant de reprendre place dans sa voiture, quittant le campus pour retrouver sa vie de mafieux. Une vie qu’il cachait si bien, surtout à Su Nah, mais un quotidien qu’il se devait d’affronter au risque de tout perdre, et de tomber bien plus bas qu’il ne l’était quelques mois plus tôt.

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http://www.shaketheworld.net/t21493-fall-from-grace-skyla#920081" width="145px" style="opacity: 0.9; border: #dfdfe11 px solid;padding:3px; margin-right:7px; border: 1px solid #A18372;" align="left" /> Quand bien même son argent qu’elle gagnait en offrant son corps lui suffisait elle ne pouvait pas quitter son job et arrêter de faire semblant. Elle avait dit à son frère qu’elle avait plusieurs petits boulots afin de boucler les fins de mois et rembourser ses frais de scolarité complètement. Elle se devait de garder ce poste de femme de ménage pour l’université. Et au moins ça lui permettait de passer du temps avec son petit frère. Elle se faisait toujours discrète pour s’éviter des ennuis ou de se faire remarquer. Ça la changeait … elle appréciait n’être qu’un visage inconnu qui longeait les murs de cette école. Elle connaissait bien la mentalité de ces gosses de riches, et leur désobligeance, pourtant jamais Sawyer n’avait eu honte d’elle. Elle était soulagée de voir que malgré tout elle avait réussi à inculquer à son frère des valeurs importantes et qu’il ne deviendrait pas comme tous ces gosses pourries gâtés sans conscience et sans morale. Elle avait fini sa mission, le ménage devait être fait avant que les cours ne commencent et elle devait disparaitre avant que trop d’étudiant ne franchissent les portes de l’école. Elle aurait reconnu cette voiture entre mille, pendant même une seconde elle se demanda s’il ne lui faisait pas la surprise de venir la chercher ? Mais comment aurait-il pu savoir ? L’idée était stupide et pourtant … elle aurait voulu y croire. Quand elle le voit descendre de la voiture, son cœur rate un battement et elle s’apprêterait même à lui faire signe quand elle aperçut la jeune femme qui quitta l’habitacle à son tour. Elle n’était même pas … belle. Elle était jolie, passable. Elle fronça les sourcils et se demanda un instant si c’était la fameuse elle. Elle serra les dents et ne put détacher ses yeux de la scène. Ce baiser. Cette façon qu’il avait de la regarder partir, disparaitre. Cet air serein sur son visage. Un dégoût et une colère sans fin lui retourna le ventre. Alors elle n’était ce que ça ? La pute qu’il payait pour l’emmener au cinéma mais elle … elle, avait droit à des regards doux et des rires complices. Dieux qu’elle détestait ça. Elle les imaginer blottit à regarder la télé, elle les imaginait à rire dans la cuisine tout en faisant à manger … et c’était pire que de les imaginer s’envoyer en l’air, parce qu’en dehors du lit, c’était là qu’on voyait les gens qui s’aimaient vraiment … Skyla crevait de jalousie et son cœur crevait au supplice …

 

(fb2) Quelques soirs plus tard, trois environ après l’avoir vu embrassé sa petite amie Skyla avait céder à sa colère. Elle se noyait dans la haine et la rancœur car c’était plus facile d’admettre qu’elle s’était plongée à cœur perdu dans ses sentiments pour le garçon sans réfléchir aux conséquences. Comment aurait-il pu vouloir d’elle ? Franchement. Une pute. Elle s’était saisie de l’argent liquide qu’elle avait trouvé sur son compte et avant franchit les quelques étages qui la séparait du bureau d’Il Kwon. Elle avait trouvé l’argent il y a quelques jours et ne s’en était pas offusqué. Elle savait dans le fond, que si le jeune homme l’avait payé c’était pour qu’elle n’ait aucune perte et non pas parce qu’il la considérait comme une chose à avoir … Il l’avait privée de client sans lui demander son avis et quand bien même ils avaient passés une soirée merveilleuse il connaissait la valeur du temps et l’argent qui lui faisait perdre à ne pas la faire travailler. Elle aurait pourtant abandonné cette somme contre toutes les soirées du monde mais ainsi lui allait aussi. Elle ne l’avait d’ailleurs pas remercié pour l’argent et aurait voulu le faire. Celui faisait donc trois jours qu’elle s’enfermait dans sa loge ou dans les chambres à leur disposition (là où il ne pourrait pas savoir où la trouver sauf s’il fouillait toutes les chambres, choses qu’il ne ferait pas.) et le fuyait. Arrivait au club avant lui pour ne pas avoir à le croiser et partait quand il était dans les comptes et qu’il ne pourrait se détacher de ce qu’il faisait. Elle se faisait discrète et s’armait amèrement pour venir le trouver … Elle avait disparu depuis trois jours et pourtant ce soir, c’était furieuse qu’elle avait débarqué dans son bureau. Sans raison apparente si ce n’est son esprit qui ne cessait de la faire voir et revoir Il Kwon embrasser cette fille. Soulagée malgré tout qu’il soit seul dans son bureau (elle n’aurait pas aimé avoir à lui faire une scène devant quelqu’un d’autre) elle balance l’argent sur le bureau en sifflant « Je ne suis pas une pute que tu peux t’acheter Il Kwon. » et jamais sa voix n’avait été aussi blessée et ravagée. Elle gardait toute fois contenance en lui lançant un regard noir. 

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ootd// (fb2) Les jours passaient, se ressemblaient tristement dans ce bar. Il y avait toujours quelque chose à faire, des clients à satisfaire, ou à calmer. Des prostitués à gérer, des comptes à tenir. Inlassablement, c’était les mêmes scènes qui se jouaient ici tous les soirs. Il Kwon était soulagé, lorsqu’il voyait la fin de la soirée approcher. Le silence reprenait peu à peu place, certaines chambres restaient occupées pour la nuit tandis que le show dans la salle privée se terminait. C’était à ce moment là qu’il en profitait, pour s’éclipser dans son bureau, boire un verre, et faire ses comptes. Il était assidu, autant qu’il pouvait l’être depuis les années, pourtant, ce soir encore, des questions venaient perturber son esprit. Il n’avait pas croisé Skyla depuis plusieurs jours. Pourtant, il savait qu’elle était là, avait pu observer sur le registre les clients qui l’avaient réclamée. Mais il n’avait pas croisé sa silhouette depuis ce qui semblait être une éternité, tant et si bien qu’il avait du mal à se concentrer sur ce qu’il avait à faire. Son verre qu’il avait terminé, et qu’il remplissait de nouveau pour en boire une longue gorgée, il se laissait retomber sur le dossier de son fauteuil, le regard perdu. Ses lèvres s’étaient pincées dans un geste fin, avant que son regard ne se porte vers la silhouette qui venait de faire irruption dans son bureau. Ses sourcils s’étaient froncés face à cet affront, pouvant observer ces billets encore tremblants devant lui. Il ne savait pas quoi dire, quoi faire même, se retrouvait bloqué, pris à son propre piège. Quelques secondes, c’est tout ce qui lui fallut avant de reporter son attention sur elle. « T’étais censée travailler. J’ai juste voulu te donner ce qui te revient de droit. » Son air était impassible, il tentait de garder une certaine distance, même si cela semblait difficile. Il aurait pu s’énerver contre elle, balancer des horreurs qui vagabondaient déjà dans son cerveau, mais il n’en faisait rien. Parce que dans le fond, il savait qu’il avait eu tord. Qu’il était responsable et qu’il méritait sa colère à elle. Dans un signe d’agacement, il avait fait claquer sa langue contre son palet, se redressant pour récupérer les billets qui trainaient. « Mais si t’en veut pas, pas de problème. Les autres seront contentes d’avoir un petit bonus. » Jouer avec le feu, ce n’était décemment pas la meilleure des idées, mais comme à chaque fois, il avait du mal à retenir ses émotions, surtout si celles-ci se nourrissaient de colère. Pourtant, il le savait déjà, il serait incapable de donner cet argent à d’autres, le laisserait certainement de côté, si seulement elle en aurait besoin. Faire face à autant de contradictions, tout ça devenait trop compliqué pour lui, mais il se rendait compte finalement qu’il n’avait plus le choix. Qu’il devait faire face à ses erreurs alors que tout ce qu’il désirait, c’était être avec elle.

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Il jouait avec ses nerfs, il jouait à un jeu dangereux. Elle le connaissait assez pour savoir qu’il prenait sur lui et que derrière son air impassible il bouillonnait. Oh dieu qu’elle le connaissait suffisamment pour voir qu’il n’aurait pas manqué de lui faire payer son affront si elle avait été une autre. Et pourtant elle restait là, face à lui, à lui tenir tête. A le fixer avec colère et dédain. Elle était tellement empêtrée dans sa colère qu’elle aurait pu lui balancer un « Si tu veux me virer vas-y ! » mais elle se tut. Serrant les dents à ses remarques. Elle savait dans le fond qu’il disait la vérité et qu'elle pouvait lui faire confiance. Mais Skyla lui en voulait. Elle lui en voulait parce qu’elle l’aimait. Elle lui en voulait parce qu’elle était incapable de refouler ses sentiments. Elle lui en voulait parce que chaque fois qu’un homme la touchait elle retenait ses larmes. Chaque fois qu’elle couchait avec un autre c’était son visage à lui qui la hantait et tout était devenu plus malsain depuis qu’il était revenu … ils avaient faire semblant pendant des mois et des mois. Ils avaient laissé le temps filer. Elle l’avait remercié pour sa protection, lui avait avoué quelques secrets et il avait pris soin d’elle. Jamais … jamais il n’aurait dû reporter son attention sur elle. Parce que maintenant c’était pire. Elle n’arrivait plus à travailler correctement. Se montrait moins enthousiaste avec ses clients, certains le lui reprochait, elle leur faisait des rabais si seulement il ne se plaignait pas à la direction. Elle ne craignait pas de se faire engueuler pour son manque d’investissement mais craignait que Il Kwon ne comprenne, ne fasse le lien et qu’il réalise qu’elle l’aimait tellement qu’elle n’était plus efficace. Elle finirait par leur faire perdre de l’argent et si Yohan ou Srey s’en mêlait, elle risquait de perdre son boulot … jamais elle ne trouverait un endroit plus sûre qu’ici … Elle passa une main dans ses cheveux pour s’éviter d’avoir à lui balancer des horreurs et eu un rire mauvais en secouant la tête. Un bonus pour les filles. Pathétique. Mais la jeune femme était tellement en colère qu’elle se rapprocha de lui pour planter ses deux paumes sur son bureau et siffla si bas que seul lui put entendre « Et pourquoi t’irais pas le refiler à ta pute ? Ah oui j’oubliais. Tu la baises gratos elle. » Elle aurait très certainement mérité une gifle à cet instant, elle avait de la chance qu’Il Kwon soit un homme de parole et d’honneur, car si cela avait été un autre, elle aurait la joue brûlante à cet instant. Pendant une seconde se regard se voile, car elle sait qu’elle a dépassé les limites et surtout qu’elle s’est trahie. Prise de panique elle se redresse et serre les dents, voulant fuir mais étant incapable de marcher, elle tenait à peine debout. Pars Skyla, quitte ce bureau, quitte-le-lui. Sauve toi, saute ton cœur. 

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ootd// Il avait cet air vindicatif, furieux, à voir l’attitude qu’elle pouvait avoir. Pourtant, une part de lui savait, qu’il le méritait, que rien de cela ne serait arrivé s’il n’avait pas osé payer le prix fort pour lui offrir une soirée en sa compagnie. Il méritait sa colère, sa hargne. Il était le premier à comprendre que ce qu’il avait fait n’était pas digne d’elle, et s’en était voulu à la seconde même ou il avait refusé à Jae Sung sa demande. Mais le mal était fait, et s’il n’avait pas pensé aux conséquences lors de cette soirée, il devait désormais les affronter. Seulement, il n’avait pas pensé que ça irait si loin, que les propos de Skyla puisse le blesser autant. Jamais, il n’avait voulu la considérer comme une prostituée. Même en étant ici, il ne continuait que de voir la jeune femme qu’il avait aimé, et qui se battait pour s’en sortir. Pourtant, à cet instant précis, il n’arrivait pas à mesurer la colère qui prenait place en lui. Il avait déjà du mal à penser correctement, et s’en mordait les doigts. D’un geste, il humidifiait ses lèvres avant de planter son regard dans celui de Skyla. « Dégage. » avait-il simplement réussi à siffler à son encontre. Parce qu’il savait, que si elle restait là, il n’arriverait pas à se contrôler. Et dans ses tourments, il était malgré tout encore assez lucide pour lui éviter ça, attendant qu’elle ne disparaisse pour éclater ce verre contre le mur. Il s’en voulait, et il le savait, il n’avait aucun moyen de réparer ça.

(today) Plusieurs jours s’étaient écoulés depuis. D’interminables heures à travailler, à la voir l’éviter. Il ne comprenait pas pourquoi elle avait eu ces mots à son encontre, n’était pas certain de ce que cela signifiait. Et il avait essayé, bien malgré lui, de lui parler. il avait tenté à plusieurs reprises d’aller la voir, de l’interpeller dans les couloirs. Mais rien n’y faisait, soit elle était introuvable, soit elle restait silencieuse lorsqu’il osait prononcer son prénom. Et il avait du mal à le supporter. N’arrivait pas à imaginer que tout ait pu s’effondrer de la sorte. Bien sûr qu’il avait fait une erreur, il ne pensait simplement pas avoir à payer aussi cher pour ça. A n’être devenu qu’un fantôme à ses yeux. Et il avait besoin de comprendre, de savoir pourquoi elle agissait ainsi, qu’est-ce qui l’avait poussée à être aussi virulente, à l’éviter à tout prix depuis. Et si pendant ces longues journées, il était simplement resté à sa place, ce soir, il voulait mettre les choses au clair. Il avait compris, qu’elle savait pour Su Nah, il s’en doutait à voir comment elle avait réagit, pour autant, il n’avait pas eu le temps de lui en parler, avant. C’était l’excuse qu’il se donnait. Ca et le fait qu’ils faisaient simplement partie du passé de l’autre. Mais au fil des jours, à voir l’ignorance dont elle faisait preuve à son égard, il commençait à se demander si ses propres sentiments ne lui jouaient pas des tours aussi. Parce qu’il ne supportait plus l’attitude qu’elle pouvait avoir avec lui, il ne supportait ni ses silences, ni de la voir s’échapper à chaque fois qu’elle le voyait. Et c’était ça qui l’avait poussé à se retrouver là, devant cette porte. Une certaine pointe de colère grondait encore en lui, prête à exploser à tout instant. Même s’il tentait encore de se contenir, il n’était pas sûr d’y parvenir jusqu’au bout. Une grande inspiration, et il toquait finalement à la porte. Une attente qui semblait être une éternité, avant qu’il ne découvre la silhouette de Skyla, juste en face de lui. Cette fois, elle ne pourrait pas s’échapper. Cette fois, ils allaient parler, il s’en persuadait. « Faut qu’on mette les choses au clair. » avait-il simplement lancé à la volée, avant de forcer le passage pour entrer. Il n’avait pas attendu d’arriver jusqu’au salon, qu’il s’était déjà retourné vers elle, le regard froid, distant. « Alors comme ça tu m’évite ? C’est quoi ton problème ? »

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Elle avait eu peur, pendant un instant, elle avait eu peur. Pas des coups, mais d’avoir tout brisé entre eux. Elle s’en voulait pourtant sa colère l’empêchait de la faire revenir sur ses mots, sur ses pas. Quand il lui siffla de dégager elle ne se fit pas prier et tourna les talons rapidement. Oui, il était peut-être temps qu’elle dégage d’ici, de sa vie. Elle s’était même renseignée auprès d’autres filles si un autre club ne pourrait pas l’accepter. Elle avait cherché les conditions de prostitutions d’autres clans pour voir si finalement … ne pourrait pas tout lâcher, le fuir et juste reprendre sa vie où elle était avant qu’elle ne le retrouve … Elle n’en avait pas envie dans le fond, mais ce qu’elle refusait surtout c’était de souffrir, elle ne pourrait pas supporter d’avoir le cœur brisé à nouveau et de l’aimer dans le vent. Un amour à sens unique avec le premier amour de sa vie ? Mais quelle foutaise ! Tout ça pour une fille qui n’était ni jolie ni intelligente. Qu’avait-elle de plus qu’elle ? Skyla ne comprenait et n’arrivait pas à comprendre. Elle devenait folle. Totalement folle. Elle avait demandé des infos sur cette fille, elle savait comment elle s’appelait, elle savait ce qu’elle suivait comme cursus et c’était peut-être ça qu’elle avait de plus qu’elle. Une vraie vie. Une vie loin de leur monde, une vie simple. Elle, qu’avait-elle à lui offrir ? Des clients ? Quelle ironie. Elle avait passé les jours suivants à l’ignorer. Parce qu’elle n’assumait ni sa crise, ni ses mots, ni sa présence. Parce que bon sang ses sentiments se faisaient de plus en plus virulent … elle avait d’ailleurs prit de plus en plus de clients et son nom apparaissait partout sur les registres parce qu’elle savait que c’était lui qui les enregistrait et qui faisait les comptes. Il pouvait donc voir, supposer tout du moins, tout ce qu’elle avait fait avec ses clients. Plus il payait cher plus la prestation était excentrique. Elle s’était à la fois vengé et puni … elle aurait voulu se le sortir de sa tête, se perdre dans le travail pour ne plus avoir à penser à lui. Lui qui l’appelait, lui qui la cherchait, lui qu’elle fuyait sans cesse … parfois même elle ne se retournait pas quand elle l’entendait l’appeler dans le couloir, pire encore, quand il descendait le même escalier qu’elle montait, elle faisait demi-tour et s’arrangeait pour disparaitre dans la foule de client du club. Il aurait pu la sommer de venir dans son bureau, la convoquer, mais il savait dans le fond que s’il faisait ça elle ne serait jamais venue. Jamais.

 

Skyla avait utilisé ce prétexte de billets pour laisser éclater sa jalousie et sa colère. Maintenant … elle n’osait plus lui faire face parce qu’elle craignait par-dessus tout qu’il comprenne qu’elle l’aimait. Il n’avait pas réagi à la rose, ce qui était en soi … normal. Elle-même n’avait rien dit quand elle avait vu cette rose blanche et ce petit mot. Mais cela … cela aurait voulu tout dire non ? Elle était tellement perdue, le cœur ravagé à l’idée qu’il ait pu envoyer une rose rouge à cette fille. Qu’était-elle ? La maitresse prostituée ? Non, elle méritait mieux … vraiment mieux, surtout venant de sa part. Elle sursaute quand elle entend toquer. Pense même que son frère a encore oublié ses clés et vient ouvrir la porte avant de tenter de la refermer pour ne pas laisser entrer Il Kwon. Mais il force le passage et entre dans son appartement, elle ne l’écoute même pas et siffle « Qu’est-ce que tu crois être en train de faire Il Kwon ?! » elle ne décolère pas et s’approche de lui pour le tirer par le bras et le sortir, mais il a plus de force qu’elle, plus de maintien et se détache de sa prise répétant comme s’il voulait connaitre la vérité. Son problème ? « C’est toi mon problème ! C’est toi qui joue ! Je ne comprends rien à ce que tu fais Il Kwon mais j’en ai fini d’être ta marionnette ! Tes petits jeux ne m’intéressent pas ! » elle serre les poings et fini par lui montrer la porte d’entrée encore ouverte « Maintenant sort d’ici ! Jae Sung va venir me chercher ! » mensonge éhonté. Aucun client n’avait le droit de voir une prostituée en dehors du club et jamais Jae Sung ne s’était inscrit dans le registre pour réserver Skyla ce soir, qui plus est, elle était de repos ce soir, alors dans le fond elle savait qu’il savait qu’elle mentait. Mais c’était plus facile comme ça que de le supplier de partir avant que la vérité n’éclate et que son cœur se brise à nouveau. 

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ootd// Il s’était mis dans la merde, tout seul, comme un grand. Il avait tout fait exploser, c’était ce sentiment là qui restait omniprésent, qui le bouffait entièrement ces derniers jours. Une seule question tournait en boucle, comment tout ça avait-il pu dégénérer aussi facilement. Cependant, il ne pouvait pas en rester là, ça lui semblait impensable. Il avait besoin de comprendre le sens de ces mots qu’elle avait osé lui adresser, sans aucune explication. Mais surtout, il avait besoin de réparer ses tords, même s’il n’était pas dans le bon état d’esprit pour ça. Il ne comptait pas lâcher l’affaire aussi facilement, surpris par sa tentative vaine de le mettre à la porte. Il avait contenu sa force pour se dégager sans lui faire de mal, pourtant il bouillonnait déjà de l’intérieur. « Ma marionnette ? Quoi, tout ça parce que j’ai osé te payer une soirée ? » Il savait pourtant, que le fond du problème n’était autre que Su Nah. Il avait fini par le comprendre en ressassant pendant des heures cette scène dans son bureau. Pourtant, il n’avait jamais joué avec Skyla, jamais il n’aurait imaginé pouvoir lui faire ça. Il semblait pourtant qu’elle se soit fait d’autres idées, et qu’il aurait du mal à l’en convaincre. On pouvait lire sur son visage toute la colère qu’il ressentait, qui se faisait plus forte encore lorsqu’elle osa prononcer le nom de Jae Sung. Il avait guetté les plannings, savait qu’elle ne travaillait pas ce soir. Plus encore, il avait pu observer cette liste de noms à côté de celui de Skyla, tous ces clients l’ayant réclamé ces derniers jours. Il s’était résolu à mettre de côté ces pensées qui l’habitaient quand il la savait avec d’autres, pourtant, cette simple révélation, qu’elle soit vraie ou fausse, le blessait bien plus qu’il ne l’aurait cru. S’approchant d’elle, son regard s’était fait plus noir encore, à l’image de ces sentiments néfastes qui grondaient en lui. « Ah parce que tu te le tapes en dehors du boulot en plus ? C’est à ça que tu veux jouer ? » Il refusait pourtant de quitter l’appartement. Il était venu pour une chose, et comptait bien l’obtenir, même si cela pourrait le blesser plus encore que ce qu’elle osait lui crier sans gêne. « Tu oses me dire que c’est moi qui joue alors que tu te tapes ce pervers qui en a que pour ton cul ? T’as bien changé. » Il n’arrivait même plus à hausser le ton, à laisser sa voix grave remplir la pièce. Parce que même s’il était difficile pour lui de l’imaginer avec d’autres hommes, il essayait encore de se rassurer en se disant que cela faisait partie de son boulot. Et qu’importe, que ce qu’elle lui dise ne soit qu’un mensonge, à cet instant, il y croyait. Il pensait sérieusement qu’elle en était capable, parce que son impulsivité et sa hargne avaient déjà pris le dessus, l’empêchant de penser correctement, de deviner aisément qu’elle ne faisait ça que pour enfoncer le couteau dans la plaie. Elle avait réussi à le toucher en plein coeur, en quelques secondes à peine. D’un geste brusque, il avait fait claquer la porte, les enfermant dans cet appartement. Son attention était uniquement portée sur elle. « Maintenant tu vas me dire ce qu’il t’a pris l’autre soir de me balancer des conneries pareilles à la gueule. J’accepterais jamais qu’on parle de qui que ce soit comme ça, tu le sais très bien ! » Parce que malgré le poste qu’il tenait, il avait toujours mis un point d’honneur à respecter ceux qui travaillaient pour lui. C’était sûrement la raison pour laquelle ils avaient déjà perdu certains clients, refusant l’idée que leurs employées puissent être maltraités. Alors ces mots, il avait eu du mal à les accepter, comme il ne les aurait pas supporter s’ils avaient désigné quelqu’un d’autre.

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Oh si tu savais comme je m’en fou de ton argent. Avait-elle envie de répliquer avec véhémence. Bien sûr que non ce n’était pas cet argent le problème. C’était tout sauf ça. C’était ses sentiments. C’était sa passion ; c’était ce feu ardent qui brûlait en elle et qu’elle désirait tellement … tellement ravoir. C’était lui qu’elle voulait. C’était l’homme qui l’emmenait au cinéma, qui lui apprenait à tirer et qui la faisait rire jusqu’au petit matin. C’était l’homme qu’il l’embrassait. Qui l’embrassait comme si demain allait disparaitre. Elle voulait non seulement retrouver leur intimité et leur embrassade, mais surtout qu’il lui appartienne pour de vrai. Elle ne pouvait supporter l’idée qu’il puisse en aimer une autre, passer ses soirées avec une autre, prendre soin d’une autre … Et ce n’était même pas le sexe qui la rendait folle, c’était les gestes du quotidien. C’était la façon qu’il avait eu de la regarder partir pour s’assurer que tout allait bien pour elle. Mon dieu qu’elle voudrait le gifler pour ce qu’il lui dit, ce qu’il fait ressentir, lui faire payer la façon qu’il a de la hanter. Elle voudrait lui hurler sa peine … elle voudrait lui hurler sa colère … elle voudrait lui hurler son amour. Mais tout est compliqué soudainement entre eux. Comme s’ils étaient incapables de retrouver ce semblant de paix dans laquelle ils se réconfortaient depuis des semaines. Parce que les sentiments avaient été plus fort que la jalousie l’avait emporté. Elle avait été faible. Faible face à ce baiser. Elle avait mûri sa vengeance. Elle avait eu envie de tout lui dire, de lui faire ressentir sa douleur, mais que pouvait-elle faire d’autre ? Elle savait qu’une fille l’avait balancé à Il Kwon, qu’une fille avait fait en sorte que le boss apprenne que Skyla voulait partir et Skyla mentirait si elle disait qu’elle ne l’avait pas fait exprès. Finalement … tout ça n’était qu’un jeu malsain entre eux. Elle l’avait fui, pour qu’il réalise qu’il risquait de la perdre. Allait-il se réveiller ou se contenterait-il de la punir pour son insolence et la virer ? Elle avait espéré que cette nouvelle le tourmente, qu’il se demande comme elle pouvait oser s’en aller dans un autre clan alors qu’il était là, qu’ils venaient de se retrouver. Mais Skyla n’avait que de la gueule. Jamais elle ne partirait, elle en était incapable, pas maintenant qu’ils s’étaient retrouvé. Mais elle voulait qu’il souffre et n’était pas certaine de savoir de quelle manière l’atteindre serait le plus efficace. Pourtant … elle aurait tout fait pour le protéger. Tu as bien changé. Elle ricane et secoue la tête. « Non, je suis une pute c’est tout ! » et sa voix sifflante remplie de hargne n’avait d’égale que la colère d’Il Kwon. Elle affichait un sourire provoquant mais retenait ses larmes. Un mélange explosif où son cœur n’en sortirait pas indemne. Elle sursaute toutefois à la violence dont il fait preuve pour fermer sa porte et sait qu’elle va devoir calmer le jeu si elle n’a pas envie que ça dégénère mais il l’énerve, la rend folle. « Non ! » cri-t-elle. « Non, non, non ! » elle le repousse tente d’ouvrir cette porte mais il l’en empêche et plus il hurle plus elle refuse de l’écouter. Puis brusquement, alors qu’il la soulève pour la calmer et la jeter loin de la porte elle cri « C’était moi la rose ! » le silence qui suit la glace et elle grimace d’avoir lâché cette vérité. Elle jure, vacille et rejette ses cheveux en arrière avant de le regarder « C’était moi la rose blanche … et toi … et toi tu comprends rien ! »  Cette fois-ci les larmes roulent sans qu’elle ne puisse se contenir. « Je m’en contre fou de l’argent ! Je sais très bien que tu as fait ça pour ne pas que j’ai de perte ce mois ci … » souffle-t-elle la voix cassée. « Mais tu n’peux pas m’emmener au cinéma sur un coup de tête, me faire passer la meilleure soirée de ma vie, m’embrasser et … » elle grimace en se détournant énervée de craquer autant devant lui. Un sanglot la fait taire alors qu’elle plaque sa main sur sa bouche pour prendre le temps de reprendre ses esprits. « Je t’ai vu la déposer à l’université et l’embrasser. Je t’ai vu attendre, appuyé sur ta voiture, qu’elle rentre dans l’université. J’ai vu la façon dont tu la regardais. » dit-elle l’air dévasté avant d’attraper un coussin pour lui jeter dessus « Et t’as pas le droit de me faire croire que tu ressens quelques choses pour moi avant d’elle retrouver ta petite amie ! Je mérite pas ça ! ON mérite pas ça ! » dit-elle avec ses dernières forces en criant d’un air désespéré. Qu’il parte. Qu’il parte maintenant. Elle ne veut plus lui faire face … pas comme ça … 

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fall from grace

skyla & ilkwon

ootd// Les mots de Skyla résonnaient comme des coups de poignard en plein coeur. Chacun d’eux était plus virulent, plus blessant encore. Et s’il y avait bien une chose qu’Il Kwon détestait, c’était de se sentir faible, défaillir. D’avoir l’impression que ses jambes allaient le lâcher à tout instant. Il ne supportait pas ces sentiments qui se mélangeaient en lui, ni même la hargne qu’il pouvait lire dans son visage. Jamais, il n’avait ressenti ça avant. Bien sûr, les disputes ne les avaient pas épargnés, mais pas à ce point. Pas aussi violemment. Il avait du retenir son souffle pour l’éloigner de la porte, ne pas s’emballer un peu plus encore à ce qu’elle lui crachait au visage, mais cet aveu l’avait figé sur place. L’incompréhension dans son regard se faisait plus intense alors qu’il continuait de l’observer, encore prêt à exploser à tout moment. Mais la voir craquer de cette façon devant lui était trop dur à encaisser. Il n’avait jamais été capable de trouver les mots, les gestes, pour calmer les tensions. Ca faisait partie de lui, de ce qu’il était. C’était dans ses gènes avant même qu’il n’ouvre un oeil sur le monde. Il portait les séquelles d’une mère droguée et savait que ça lui gâchait la vie, pire encore, ça détruisait tout, comme à cet instant. Parce que malgré ce qu’elle avait osé dire, la colère, la frustration continuait de l’envelopper. « Tu sais rien de ce qu’il se passe avec Su Nah. Tu sais absolument rien de ce qu’il se passe dans ma vie depuis que je suis sorti de prison ! T’as même pas été foutue de comprendre que j’essaie d’avancer, et que j’y arrive pas depuis que t’es là ! » Il savait, à quel point ses mots pourraient la blesser, mais il n’était pas en état de réfléchir correctement, de penser avant de parler. Il laissait la haine et le désespoir parler pour lui, quitte à faire les mauvais choix une fois de plus. « Tu … Tu vois même pas à quel point ça m’bouffe de te voir partir avec d’autres mecs, ni même à quel point ça m’rend fou de t’avoir si près de moi ! » A quel point j’en crève à l’intérieur de moi. Il avait fini par comprendre, que ses sentiments étaient toujours là, que s’il avait réussi à les occulter tout ce temps, c’était uniquement parce qu’il l’avait chassée de sa vie. Mais dès qu’elle se retrouvait proche de lui, tout lui revenait en tête. Toutes ces escapades, tous ces rires, toutes ces larmes aussi. Cet amour qu’il avait su lui offrir, qui n’était peut-être pas suffisant à l’époque, mais qui était bien réel, et bien plus grand encore depuis qu’il l’avait recroisée à la Fleur Blanche. Mais Il Kwon avait toujours été certain d’une chose, que le bonheur ne primait pas dans son monde, que l’amour détruisait tout et qu’il fallait s’en éloigner. Malgré tout ce qu’il avait pu vivre, ressentir pour d’autres, malgré les erreurs que cela lui en avait coûté, jamais ce sentiment ne l’avait rendu aussi fébrile qu’à cet instant. Il passait ses mains sur son visage, tentait sûrement maladroitement de calmer les palpitations de son coeur, mais la douleur était bien trop forte pour ça. « Je … J’essaie juste de me donner une putain de chance dans cette vie de merde. Une chance que j’aurais plus jamais avec toi. Alors tu peux m’en vouloir autant que tu veux, mais tu sais très bien que j’serais jamais capable de jouer avec toi ! » Parce qu’il l’aimait trop pour ça, il tenait bien trop à elle. Et s’il devait s’effacer pour qu’elle soit heureuse, il le ferait, qu’importe ce qu’il en coûte.

© LOYALS.

fall from grace

skyla & ilkwon

ootd // Elle arrivait pas à comprendre, elle ne voulait pas comprendre. C’était bien trop flou dans sa tête. Elle ne pouvait pas assumer qu’il puisse avoir encore de l’attirance pour elle. Pire encore, des sentiments. Ces années de prostitutions l’avait détruit. Son estime d’elle avait été martelé et la confiance qu’elle avait pu se construire avait volé en éclat. Pourtant Skyla était du genre résilient. Elle avançait toujours pour se sortir de son enfer. Mais quand il s’agissait d’Il Kwon, elle ne possédait plus aucune logique et ses mots … si criant de vérité … mais elle n’entendait pas ces sous-entendus, n’entendant que le négatif, que les négations. Elle suffoquait et ne supportait pas de le voir en colère. Elle comprenait tout de travers alors qu’il faisait l’effort de s’exprimer, de lui dire ce qu’il ressentait vraiment même si parfois cela pouvait être confus. Mais Skyla ne vois-tu pas tout ce que cet homme encore fou d’amour pour toi te dit ? Elle s’offusque, se blesse de ces incompréhensions. Elle ne pense pas mériter son amour pour être honnête, car Il Kwon est un homme merveilleux … il est d’une prévenance à toute épreuve, bienveillant, protecteur. Il pouvait bien évoluer dans un monde sombre, il n’y appartenait que parce que le destin lui avait joué des tours. Elle savait qu’il avait un bon fond, qu’il avait un cœur tendre et qu’il méritait toute la lumière de ce monde … lui qui ne côtoyait que les ténèbres …

 

Elle qui n’était que noirceur. Elle qui ne pensait mériter que noirceur. Elle a envie de lui sauter dessus. De le griffer, de faire éclater sa colère. Tout pour qu’elle puisse enfin le toucher … mais elle se contente de le fixer, de l’écouter, les larmes roulant déjà sur ses joues sans qu’elle en ait réellement conscience. T’as même pas été foutue de comprendre que j’essaie d’avancer, et que j’y arrive pas depuis que t’es là ! Parce que c’était elle le problème. Parce que Su Nah le sortait de ce monde qu’il détestait, il l’éloignait d’elle et de sa noirceur. Elle, elle le libérait … Tu vois même pas à quel point ça m’bouffe de te voir partir avec d’autres mecs, parce que quoi ? Elle le dégoûtait ? ni même à quel point ça m’rend fou de t’avoir si près de moi ! Il ne supportait plus sa présence parce qu’il la trouvait sale et répugnante ? C’est ça ? Parce qu’il ne supportait même plus sa présence, pire sa proximité. Elle prit sa remarque comme un coup de poignard en plein cœur et laissa échapper un sanglot silencieux en reculant comme s’il venait de la frapper. Tais-toi. Tais-toi ! A-t-elle envie de lui hurler … J’essaie juste de me donner une putain de chance dans cette vie de merde. Une chance que je n’aurais plus jamais avec toi. Que devait-elle comprendre … ? Qu’elle ruinait cette chance, qu’elle lui gâchait la vie. Que voulait-il ? Qu’elle parte … alors que voulait dire ce baiser ? Cette soirée ?! Qu’était-elle ? Juste une distraction de plus ? Il voulait s’assurer qu’il avait encore assez de pouvoir sur elle ? Ce n’était tellement pas lui … Skyla était dévastée, perdue, s’imaginant le pire alors que les mots de son ancien amant ne sont que douceur et amour.

 

Une chance que je n’aurais plus jamais avec toi. Elle se répétait ces mots en boucles, parce qu’elle n’en comprenait pas le sens. Il ne voulait plus de chance avec elle … ? Parce qu’il ne voulait plus d’elle ? C’était ça qu’il lui disait ? Qu’il ne voulait pas d’elle, qu’elle avait manqué sa chance. Tout était contradictoire, et plus rien n’avait de logique. Elle s’obstinait à comprendre l’inverse de ses paroles et le haïssait autant qu’elle l’aimait, parce qu’elle réalisait combien elle l’aimait encore ce soir. Un silence de plomb s’abat alors sur son petit appartement alors que les cris qui s’y étaient fait entendre avait subitement disparu. Elle le fixe, ne sachant comment réagir. Elle prend alors son courage à deux mains et de sa voix cassée, blanche, et déchirée lui gémit « Mais Il Kwon je ne suis une pute. Tu t’attendais à quoi ? » elle déglutit difficilement alors qu’un sanglot s’échappe d’entre ses lèvres alors qu’elle lui souffle « Pourquoi tu me dis ça … » son pleure devient une supplique douloureuse. « Comment tu peux me dire tout ça … si je te dégoûte à ce point que tu ne puisses même plus supporter ma présence … pourquoi tu m’as invité au cinéma ? Pourquoi tu prends soin de moi ? » Elle se sent vidée, sans force, dépassée « Si … si tu … si tu … » elle n’arrive même plus à parler et finit par lâcher dans un gémissement douloureux « Si t’voulais pas de ma rose blanche … tu pouvais juste le dire Il Kwon … Si je te rends malheureux et que je t’empêche d’avancer dis-moi de partir … » dis-moi de partir … parce qu’elle avait besoin de l’entendre de sa bouche … dis-moi de partir si tu ne veux plus de moi …

 

Enfant idiote qui ne réalise pas toute la symbolique de cette rose blanche qu’elle avait pourtant mise fièrement en avant sur la table de son petit salon … 

© LOYALS.