Quand elle avait accepté d'accompagner son ami dans son pays natal, Meili avait vu cela comme une occasion de retrouver ses racines, ça lui aurait permis d'oublier son mal du pays qui ne semblait pas la quitter depuis quelques temps. Sauf qu'entre le moment où la jeune femme avait accepté de venir avec Baekho en Chine, l'étudiante avait appris sa nouvelle... condition. Et comment dire que dorénavant son moral était au trente-sixième dessous, et la réaction de Sihyun n'avait pas aidé la jeune femme à aller mieux. Elle savait pertinemment pourtant qu'il n'allait pas acceuillir à bras  ouverts la nouvelle, mais la demande qu'il avait faite, ce qu'il voulait qu'elle fasse en réponse à son annonce. C'était quelque chose qui lui restait en travers de la gorge, même encore aujourd'hui. Alors elle fuyait, Meili. Profitant d'un voyage imprévu de base pour s'éclipser et prendre du recul. Il faudra qu'elle en parle avec Risae, qu'elle attendait un bébé. Lilith avait récupéré la chinoise en larmes, mais elle ne pouvait laisser sa meilleure amie dans l'ignorance bien longtemps. Mais ce sera à son retour, pour l'instant elle voulait juste oublier, se couper de tout ce qu'il se passait en Corée, pour se concentrer uniquement sur ce qui allait l'attendre en Chine. Revoir ses parents, ses anciens amis, sa ville. Elle jette un regard par la vitre de la chambre d'hôtel, Baekho et elle étaient arrivés il y a peu, le temps de poser les valises avant de partir en expédition on ne sait où encore. Attachant ses mèches blondes en queue de cheval, elle attrapa son sac avant de sortir de sa chambre personnelle pour aller toquer à celle de son ami, un peu plus loin dans le couloir. « T'es prêt pour sortir ? Ou tu dois encore te pomponner ? » Elle lance avec amusement, même si le sourire n'éclaire pas vraiment ses pupilles, elle sait qu'elle se force mais elle ne veut pas l'inquiéter. Pas pour l'instant en tout cas.

retourner en chine après toutes ces années me rend nerveux. la raison pour laquelle je suis désormais à beijing est différente de celle qui m'avait poussé à venir dans la capitale la première fois. depuis, de l'eau a coulé sous les ponts. je suis ici pour des futurs contrats, pour des négociations qui n'intéresseraient pas la plupart des gens, y compris moi. du coup, j'avais trouvé bon d'inviter meili, elle que j'avais connu dans les rues agités. je n'avais pas envie de partir seul, me demandant si j'étais en mesure de supporter cette dose de nostalgie et ces longues soirées ennuyeuses. au fond, j'aurais eu mal à essuyer un refus de sa part. après tout, cela a marqué le début d'une amitié et les jeunes femmes sont plutôt sensibles à ce genre d'attention. et puis, il y a la véritable raison derrière ces taquineries: ses proches doivent sûrement lui manquer en corée. autant satisfaire nos deux petites personnes.

arrivés à l'hôtel, ma première volonté fut celle de me doucher. habitué à prendre l'avion, j'ai toujours détesté cette sensation désagréable qu'on ressent après avoir dû voyager. une quinzaine de minutes plus tard, je suis enfin prêt au plus grand bonheur de l'étudiante, qui commençait à s'impatienter là-derrière. " si tu t'impatientes, tu peux venir finir me frotter le dos. la porte est ouverte. " au même moment, je pose ma main sur la poignée pour ouvrir celle-ci. tout prêt, je gratifie meili d'un sourire d'un coin. " ne sois pas déçue. " je récupère ensuite une veste et ma sacoche avec tous mes papiers à l'intérieur. " allons manger quelque chose. j'ai une faim de loup. " je me dirige ensuite vers le couloir et rejoins l'entrée pour me chausser. quelques minutes plus tard, nous refermons la porte derrière nous. " l'hôtel est sympa et a l'air bien placé, on a de la chance ou .. du talent. " c'est ce que je ne devrais pas prendre l'habitude de réclamer des compliments. " t'étais pressée de sortir de la chambre. on est là pour quelques jours, ne t'inquiète pas ! tu auras le temps de tout faire ! "