C'était aujourd'hui que j'avais rendez vous avec mon psychologue. Est ce que j'allais réussir à lui parler aujourd'hui? Je ne savais pas du tout, mais ce n'était clairement pas facile. Cela faisait un an que j'essayais d'en parler, mais je n'y arrivais pas. Pas totalement en tout cas, c'était juste impossible de parler de ce qui m'était clairement arrivé. Je disais des détails, ce qui m'avait marqué, mais souvent, je finissais en crise d'angoisse. Des crises que je n'arrivais pas à contrôler, donc les séances était encore plus compliqué. Je voulais faire des efforts, réussir à combattre mes peurs. Souvent, on pense que voir un psy ça va aider et en quelques séances ça sera fini. Mais non, cela dure depuis un et maintenant, j'en voyais un nouveau ici. Cette impression de repartir à zéro même s'il avait tout mon dossier. Mais j'allais devoir reprendre confiance en lui et ça, c'était dur.
Enfin, aujourd'hui, je devais faire un pas en avant même si au fond de moi je n'allais pas si bien que cela. J'arrivais un peu en avance au rendez-vous, je n'aimais pas arriver en retard. Il y avait déjà quelqu'un, le patient qui avait sûrement rendez vous avant moi. Ce visage, j'essayais de décrire ce que j'y lisais, ce n'était pas facile. Il avait l'air de renfermer beaucoup d'émotions. J'allais prendre place dans un coin alors que je sentais la nervosité monté en moi. Il a ce sourire sur son visage, mes lèvres venaient s'étirer lui offrant un petit sourire timide. Je baissais le regard jusqu'à relever le regard en entendant ce nom de famille. Il avait le même nom de famille que moi. C'était quoi cette histoire. Sans faire attention et surtout sous le choc, je faisais tomber mon téléphone. J'avais sûrement mal compris, Yoogi ou Yoongi. Je ramassais mon téléphone.

-Pardon.

Je les regardais rentrer dans le bureau venant me rasseoir. Cela ne faisait même pas quinze minutes que d'un coup, j'entendais un gros bruit, coup de tonnerre. Et ensuite coupure de courant, le noir total dans cette salle sans fenêtre. Je faisais un cri de peur après un nouveau coup de tonnerre. Non, je devais me reprendre, ne pas avoir peur. Je respirais et pourtant, j'avais peur.

Tout en rentrant dans le cabinet  je remarque la patiente faire tomber son téléphone, je souris doucement. Puis je ramasse son portable et lui donne avec le sourire toujours. Je suis un gentleman, alors le sourire et toujours présent.

Je commence ma séance, puis j'entends au loin l'orage arriver. Il avait prévu l'orage et l'air était lourd donc aucun doute là-dessus. Avec le médecin, je parle des événements et le médecin me demande de penser à quelque chose pour essayer de diminuer cette colère. Je lui dis que c'est plus fort que moi, aussi que je ne peux pas m'empêcher d'être aussi un peu sadique avec la violence.

Puis je me lève et ouvre la porte puis je vois le noir et je prends mon portable et allume la lumière et avance et je pense à la patiente et cherche dans le noir, j'avance et je trouve personne et je cherche ailleurs et je trouve enfin et pose ma main sur son épaule et sans faire exprès, je reçois un coup de sa part.

Après le coup, je me retrouve assommer et mon portable plus loin. Sachant que je suis claustrophobe, a mon réveil, je risque de paniquer et de devenir violent ce qui peu-être mauvais.

Avant, je n'avais pas de peur, encore moins des phobies, bon à part les araignées, mais ça ce n'était pas grave et surtout, ce n'était rien par rapport aux phobies qui avait vu le jour depuis un an. Les bruits sourds qui arrivaient soudainement, la claustrophobies, se retrouver attacher , beaucoup trop de phobies qui étaient à surmonter et pourtant, j'allais devoir apprendre à vivre avec. J'essayais de me concentrer sur autre chose, comme sur le prénom de ce garçon. Il y avait tellement de ressemblance avec le mien, en plus en ce moment, je cherchais ma famille biologique. J'avais besoin d'avoir des réponses, des recherches non-concluantes à chaque fois. Mes parents devaient me donner des réponses, mais ils étaient tellement énigmatiques. Et pourtant quand ce garçon m'avait donné mon téléphone, j'avais ressentit quelque chose de différent en moi. Tellement, que je n'avais même pas réussi à lui répondre, trop occupé à me noyer dans son regard.

Une fois seule dans la salle d'attente j'attrapais mon téléphone pour mettre ce nom de famille dans mon logiciel de recherche. Il fallait que je découvre son prénom, que je sache qui il était. Peut-être que je faisais fausse route, comme toutes les réponses que je pensais avoir trouvé et qui était fausse. Mais là c'était différent, mon cœur battait fort, ses sensations que je n'avais pas ressentit depuis longtemps. J'étais trop concentré pour faire attention à ce qui m'entourait et surtout à cet orage. Jusqu'à entendre ce gros coup de tonnerre et surtout la coupure de courant. Petit cri de surprise et de peur surtout.Je ne voyais plus rien cherchant à m'éclairer avec mon téléphone, mais ça me faisais encore plus peur. Me redressant, je trébuchais sur un coin de chaise. Les larmes aux yeux, j'allais me recroqueviller dans un coin en tremblant , mon téléphone dans ma main. Ma tête sur mes genoux en tremblant jusqu'à sentir une main sur mon épaule. Ma main se levait tout seule pour assommer cette personne. Petit moment de violence, je m'en voulais, mais j'étais en pleine crise de peur.

-Seug Joo.

Je vois le psy sortir de son bureau et se rapprocher du jeune homme inquiet pour lui. Je m'en voulais tellement d'avoir eu ce geste envers lui. Le psy me regardait en essayant de chercher un moyen de calmer la situation.

-Yuna restée avec lui, je vais chercher mon confrère.

Je venais me placer à genoux derrière l'homme attrapant sa tête pour la poser sur mes genoux. Je continuais de trembler, les larmes aux yeux j'essayais de contenir ma frayeur. Le psy m'avait donné une lampe torche que j'avais posé sur un coin pour nous donner un peu de lumière.

-Je suis désolé, réveil toi s'il te plaît....Je suis désolé...

Après le coup direct, je fus assommé certes, mais étant un ancien militaire, j'avais encaissé bien plus que cela. En même temps, je pouvais me permettre de me fondre dans mon rêve, mais bon quand je l'entendais dire mon prénom sans lui avais dit, j'ouvre mes yeux et me redresse doucement et porte ma main sur ma tête.

«ça fais mal. Au fait, comment tu sais que je m'appelle Seung Joo. Tu es venue jusqu'ici pour un autographe ? »

Je me frotte la tête et prends la lampe torche et cherche mon portable et le retrouve et actionne la lampe du portable et mets la lampe torche dans le visage de la patiente. Mon taux est de cinq sur dix. C'est la moitie.

«Tu parles ? Je n'ai pas que ça à faire. »

Mon taux est entrain d'augmenter en flèche et j'entends des pas rapidement. La psy arrive avec un médecin et je la regarde et lui dis énerver que cette fille me harcèle. Elle connaît mon prénom alors que je la connaît pas. Puis j'informe que mon taux est de six sur dix.

Mais comment j'avais pu l'assommer de cette manière alors qu'il était sûrement là pour s'assurer que j'allais bien. En tout cas, je me sentais vraiment mal d'avoir eu un geste aussi violent. Mais j'étais ainsi, j'agissais sans me contrôler quand j'avais peur et donc c'était sans surprise que je le frappais avec ce téléphone. Je me sentais mal et c'est pour cette raison que j'acceptais de veiller sur lui le temps que le psy aille chercher un autre médecin pour comprendre ce qui se passait. Il fallait que l'électricité revienne, car c'était en train de faire monter la peur en moi. Au moins maintenant j'avais son prénom en tête et je voulais en savoir plus sur lui. Je tentais de le réveiller et d'un coup, il ouvrait les yeux. Je faisais un sursaut comprenant très clairement ce que je lisais dans ce regard. Il n'avait pas l'air d'être content que je m'occupe de lui comme ça. Je venais m'éloigner de lui me renfermant sur moi à nouveau.

-Je suis désolé...Je ne voulais pas... Pardon.

Je bégayais comme une idiote n'arrivant pas à lui répondre. Je voyais bien qu'il était en colère et je ne comprenais pas pourquoi. Je m'excusais, mais ne comprenais pas ses paroles. Il semblait si énervé contre moi.

-C'est la psy qui m'a dit ton prénom...

On se retrouvait maintenant à quatre dans cette pièce, deux médecins, Seung Joo et moi , seule fille. J'avais peur oui, totalement paniquer alors que l'orage continuait de gronder encore plus. Je tremblais alors que mon regard ne quittait pas celui de ce jeune garçon. Pourquoi tant de colère en lui, qu'est ce qui le mettait dans cet état. A chaque coup de tonnerre , je sursautais en faisant un petit cri de peur. Les médecins parlaient entre eux et pourtant, je ne les entendais pas, mes mains sur mes oreilles, une grosse crise de panique arrivait. Je tentais de la contenir, mais c'était tellement dur.