Selene était prise, que dire, plus que prise même. Perdues entre les dossiers que son grand-père ne pouvait pas faire et les réunions où elle devait prendre les décision à sa place la rendait folle. Elle n’avait plus une minute pour elle. Son grand-père avait fait un malaise et n’avait donc pas besoin de venir au bureau. En fait c’était surtout Selene qui avait fait en sorte qu’il ne vienne pas parce qu’il prenait tant de temps à travaillé qu’il en oubliait sa santé et elle se devait de prendre le dessus sur lui pour qu’il se repose. Alors ce matin-là, elle était passé à l’université pour posé un congé pour pouvoir passer plus de temps à l’entreprise et elle venait d'arriver à l’entreprise. De suite, la secrétaire l’intercepte pour lui donné son emplois du temps de la journée. Elle aurait qu’une pause de deux heures pour le repas de midi. Elle soupirait et entrais dans son bureau pour s’y mettre la journée serait longue et rude alors autant s’y mettre de suite ce qu’elle fit pendant des heures entière. Alternant entre réunions téléphoniques et visuelles. Passant les dossiers finis à la secretaire, finissant même par prendre au téléphone son grand-père qui lui demanda si elle n'avait pas besoin d’aide, ce qu’elle refusa. Elle ferait en sorte que son seul pilier aille mieux avant de revenir au travail. Elle sortait enfin de son bureau et signala à sa secrétaire son absence. « J’ai deux heures devant moi, je les prends avec plaisir, appelez-moi si y a quoi que ce soit d’accord ? » et sans même attendre de réponse, c’est son sac à main et son téléphone en main qu’elle sortait. Elle passait à la boutique qu’elle aimait tant pour ce chercher un bon repas, avant de sortir. Il faisait beau et bon, c’était agréable après avoir passé autant de temps enfermé dans un bureau. Alors elle pris le chemin d’un parc, rien de mieux pour aller s'aérer. Une fois arrivé, rien n'aurait pu prédire qui elle y verrais. Cette jeune femme qu’elle avait reçus dans son bureau avec une demande si particulière, était là, dans le parc elle aussi. Elle n’avait pourtant pas ces choses là dans son projets pourtant elle était bien là. Selene s’approcha d’elle et la salua. « Bonjour Tae Hee… Ça fait un moment, vous venez profité du soleil ? » Elle penchait la tête face à la jeune femme et lui tendait la main pour la saluer proprement avant de sourire un peu. Autant détendre un peu l’atmosphère depuis la dernière conversation qu’elles ont partagées.
Quand viens le moment de vérité ft Tae Hee
Go Chin. Mon fils.
On m’a dit un jour que l’amour qu’une mère porte à son enfant est un amour plus grand que nature. Avant de le tenir, mon bébé, dans mes bras, je ne le croyais pas. J’y avais rêvé, une fois. Je me suis réveillée cette nuit-là avec les larmes aux yeux tellement c’était merveilleux. J’ai ensuite demandé à une maman de mon entourage si j’allais ressentir cet amour incommensurable alors qu'il n’était même pas encore une toute petite boule de vie, dans mon ventre. Cela me faisait peur. « Oui, et même plus grand que ça. » , m’a-t-elle répondu. J'avais peur d’aimer autant. Parce que lorsqu’on aime, on a souvent mal. Pas une seule fois, je n’aurais pu m’imaginer pouvoir l’aimer autant, l’aimer d’amour, l’aimer de peur, l’aimer d’admiration, mon garçon.
Quand il est né, mon premier enfant, celui que ma regrettée soeur a décidé de me confier, j’ai compris. J’ai compris ce qu’était que vivre un amour plus grand que nature. Un amour pur, vrai, plus fort que tout. Je l’ai pris dans mes bras, alors que j’étais morte de chagrin. Je venais de perdre ma grande soeur, mais j'étais aussi tellement heureuse. Je venais de devenir maman. J’étais secouée par une foule d’émotions sur lesquelles j’étais incapable de mettre des mots. Puis, c’est arrivé. J’ai croisé son regard, son amour. Ses si petits yeux qui renfermaient les mêmes craintes que les miennes. Puis, sa si petite main a tenté d’agripper la mienne, comme pour me dire « accroches-toi maman, ça va bien aller ». C’était une nouvelle aventure pour nous deux. J’avais peur de l’inconnu. Mais je savais déjà que je l’aimerais plus que tout, et que grâce à cet amour, grâce à cette force, nous pourrions déplacer des montagnes, ensemble, lui et moi.
Les premières tétées, les premiers câlins, les premiers faux pas, les premières nuits entrecoupées, les premières berceuses fredonnées à son oreille, les premières chatouilles. Tant de premières fois qui nous ont fait grandir. Qui m’ont fait grandir en tant que mère. Qui l’ont fait grandir, simplement. Mon bébé. Du temps, cette notion aujourd’hui si abstraite, j’en avais beaucoup pendant les premiers mois de sa vie, dedans et en dehors de moi. Du temps pour me flatter la bedaine, du temps pour rêver à lui, puis du temps pour le cajoler, le bercer, le laisser téter pendant de longues minutes, au chaud, blottis l’un contre l’autre, du temps pour le laisser dormir dans mes bras, par choix. Souvent. Longtemps. Je me soudais à lui. Mon beau bébé.
Parfois, je pleurais, tellement l’amour que j’avais en moi, cet amour qu'il me faisait vivre, mon fils, ne pouvait être contenu. Il était tellement immense, ce sentiment, qu’il explosait hors de moi. Mais c’était bien. C’était bon. Parfois, j’osais penser à ces terribles personnes qui font mal aux enfants comme lui. Juste d’imaginer quiconque voulant le blesser… c’était insupportable.
Mon aîné, mon premier enfant, je t’aime profondément. Plus que tout. J’ai souvent voulu le nier, mais plusieurs choses, je crois, ont contribué à faire en sorte qu'il s’est taillé une place toute spéciale dans mon cœur, bien en haut de quiconque, de quoi que ce soit. Ses câlins se font de plus en plus rares, aujourd’hui, mais je profite de chacun d’eux pour raviver notre amour. Car avant de le tenir, mon premier bébé, dans mes bras, je ne me croyais pas capable d’aimer autant. Mon fils, mon premier grand amour. Ce lien qui nous unit l’un à l’autre est très spécial. Et je regrette de ne pas passer tout mon temps avec lui. De faire passer cette histoire de vengeance avant notre amour.
Et franchement, j’espère qu’il ne me le reprochera jamais.
- Bonjour... Dis-je, à une femme qui me regardait en souriant tout en passant devant moi, Chin dormant contre moi.
J'ignore pourquoi l'idée de venir dans ce parc m'est venue. J'avais pourtant beaucoup à faire. J'avais des pistes. D'autres recherches qui m'attendaient. Mais je voulais simplement me poser et respirer un peu. Je souhaitais simplement être normale pour une fois. Et je ne m'attendais pas vraiment à ce que cette normalité m'amène un visage familier. Je relève doucement la tête et croise donc son regard.
- Bonjour, Selene ! dis-je, en guise de réponse. Nous venons profiter du beau temps, oui ! Vous faites de même, on dirait ?
La réunion du matin n’avait pas du tout était une partie de plaisir, alors prendre deux bonnes heures de pause avant d’y retourner pour se confronter à ce dossier qui demandait beaucoup trop de temps, n’était pas une si mauvaise idée. Selene était passé à son bar à Salade préféré et après avoir reçus sa commande s’était dirigée vers ce parc où elle aimait se perdre parfois. Rien n’aurait pu prévoir qu’elle tomberait sur elle. Cette femme était venu à son bureau plus tôt dans le mois pour lui demander de l’aider à tuer l’homme qui avait lui-même fait en sorte que sa soeur ne meurt. Selene voyait en elle, toute la tristesse que ça pouvait lui apporter mais aussi tout le bonheur que le bonheur que l’enfant de sa soeur pouvait lui apporter. Il suffisait de poser un regard sur le petit bout qu’elle tenait dans les bras. « J’ai eu une réunion très difficile ce matin et je cherche un moyen de me distraire parce que je devrais surement m’occuper du dossier cet après midi aussi alors… » Puis avec le beau temps autant en profiter.
Selene s'approche de la jeune femme et du bébé encore dans ces bras en souriant. « Je peux me joindre à vous, je pense que ce serait bien qu’on discute un peu. » Sortant la boisson du sac en papier qu’elle avait entre les mains, Selene l’ouvre et en prends une bonne gorgés. « Il est vraiment adorable le bébé de votre soeur. »S’approchant un peu plus Sélène cherche à le regarder de plus prêt craquant pour son petit nez rose, et ses grand yeux qui la regarde comme s’il voyait toutes ses fails. « Les bébés sont vraiment magnifique, je trouve ça fabuleux que vous connaissiez ce sentiment, même si ce n’est pas vous la véritable mère. » Selene ne se voulait pas méchante ou accusatrice en usant de ces mots mais essayait juste de casser un peu plus la glace avec cette femme si forte. Elle l’avait bien vus quand elle était entré dans son bureau pour demander de l’aide pour tuer un homme. « J’ai beaucoup réfléchie à votre demande et je pense qu’il faut qu’on apprenne à se connaître plus avant de vous donner un reponses, vous voulez bien ? » Selene ne pouvait pas se lancer là dedans sans tout connaître de la femme pour qui elle prenait le risque de plonger.
Elle me parle brièvement de son travail et je ne fais qu'acquiescer. Je ne sais que dire. Il faut bien l'admettre. Je ne connais pas e milieu professionnel. Les bureaux. La paperasse. Les réunions. Les dossiers urgents à rendre avant tel jour. Tout ça m'est inconnu. Ce n'est pas pour moi, il faut dire. Avant d'être la mannequin que je suis actuellement, je n'étais qu'une simple cavalière acrobate au sein d'une compagnie de cirque parisienne. Autant dire que nos milieux sociaux sont très à l'opposé.
- Faites donc.
Je lui souris doucement et la laisse, ainsi, se joindre à nous. Mes yeux ne se posent, ensuite, que sur une seule et même personne. Mon fils. Je ne le quitte pas des yeux tandis que Selene continue de me parler. Ses mots sont, d'ailleurs, assez durs à entendre pour moi. Très douloureux, même. J'essaie de ne pas réagir et de ne me concentrer que sur le visage angélique de mon petit bout de chou. Mais lorsquelle prononce les mots véritable mère, mon sang ne fit qu'un tour. Je ferme les yeux un oourt instant et soupire légèrement.
- Je suis sa véritable mère. C'est moi qui l'élève.
Je tourne doucement la tête afin de la regarder. Mes yeux trahissent ma tristesse et ma peine. Alors, à travers cet échange de regard et le silence qui s'en suivit, j'espérais lui faire comprendre qu'elle devait un peu plus faire attention à ce qu'elle disait. Elle venait de me blesser. Véritablement. Chin est tout ce qu'il me reste. Je m'accroche à lui comme à une bouée de sauvetage. Et si je suis encore saine d'esprit c'est uniquement parce que je suis sa mère. Alors, je ne veux pas que quelqu'un remette ce lien si fort et si unique, qui existe entre nous, en question.
- Que voulez-vous savoir ?
Je finis par capituler. D'habitude, je ne me confie pas ni ne réponds aux questions que l'on veut me poser. Mais si cela peut l'aider à s'allier à moi, alors soit.