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beom lucas ♣ couteau suisse
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beom lucas ♣ couteau suisse | Sam 4 Avr - 3:27 Citer EditerSupprimer
Beom Lucas
il faut se méfier de l'eau qui dort.
「Rien ne sert de dormir quand la fatigue vient de l'âme.」 — Anonyme 「B E O M」, un nom de famille assez rare. c'est tout ce qu'il y a à dire là-dessus. 「L U C A S」, son père trouvait que ça sonnait joli. il possède aussi un prénom coréen, 「H O N G D O」, mais personne ne l'utilise (heureusement, parce que c'est très laid et vieillot). enfin, ses grand-parents le faisaient mais maintenant, ils ne peuvent plus l'appeler. 「L U L U 」, luc, beomie, beom, il accepte un peu tout. il a「2 0 A N S 」, cette année... le 1 se fait enfin remplacer par un 2. le「2 A O Û T 2 0 0 0」à「A T L A N T A」, stylé non ? il aime bien insister sur le fait qu'il soit né dans une ville étrangère. ça le rend cool. 「C O R É E N N E S」, malheureusement. 「A M É R I C A I N E」, il n'a jamais pris le temps de faire les démarches pour devenir coréen. peut-être devrait-il. 2e année en 「P H Y S I Q U E」, les scientifiques dévoués dans leurs laboratoires ça l'a toujours fait rêver... bon ok, la vérité c'est qu'il a simplement choisi le cursus où il avait les meilleures notes. pas fou non ? vous préfériez la version où il racontait un faux rêve ? lui aussi. il travaille chez 「D O L L Y D O L L S」 et au 「N Y A M N Y A M」, tous les deux à temps partiel. 「B I S E X U E L」mais c'est très difficile pour lui de l'assumer. il a l'impression d'être normal parce qu'il aime les filles et en même temps, il ne l'est pas parce qu'il se sent attiré par les garçons. son orientation sexuelle est un véritable complexe et il n'a jamais osé faire quoi que ce soit avec un homme. personne ne sait qu'il l'est d'ailleurs, à part ses deux ex-meilleurs amis. il a d'ailleurs longtemps cru qu'il était homosexuel parce qu'il ne comprenait pas sa sexualité. 「P A U V R E」, le pauvre se bat pour finir ses fins de mois. euh... je peux rejoindre mon ancienne famille qui était les 「S A N G O」 pls ? j'aurais kiffé passer le questionnaire pour savoir où je tombe quand même | IDENTITY CARD |
Il parait que... fake angel ; you will all like me ; overworking ; Si vous lui demandez sa situation familiale, il répondra qu'il est orphelin. Il a perdu son père à quatorze ans, mais considère aussi qu'il a perdu sa mère en même temps. Enfin... S'il en avait vraiment une, avant. ★ Ça fait six ans qu'il est venu habiter en Corée du Sud et même si son coréen est pratiquement parfait, il en reste un peu complexé. Il a toujours l'impression d'avoir un accent quand il parle. ★ Il a beaucoup, beaucoup, d'amis. Vraiment. Ah, vous demandiez ses vrais amis ? Dans ce cas, il n'a plus personne. ★ Il est très populaire sur les réseaux sociaux. Il poste au moins une photo par jour et y est complètement addict. ★ C'est le café qui le maintient en vie. Ne lui parlez pas avant qu'il n'ait eu son café du jour. ★ S'il doit s'échapper d'une situation en vitesse, il utilise toujours la même excuse: "Je dois aller travailler". Personne ne sait vraiment où est-ce qu'il travaille comme il change très régulièrement de job, alors personne ne connaît ses horaires non plus et il s'en sert volontiers. ★ Il ne faut pas se fier à son apparence. Il a beau l'air adorable et petit, il ne faut pas oublier que les couteaux suisses sont aussi petits... mais qu'ils renferment beaucoup d'armes. ★ Parlant de taille, Lucas fait 1m71 et il en est très complexé. A côté de tous ces grands gaillards... Il se sent ridicule. Il se sent aussi ridicule à cause de son prénom coréen, de son orientation sexuelle, de son corps trop frêle, de ses yeux trop petits, de sa situation familiale, de son argent... Ne cherchez pas plus loin, il est complexé par absolument tout chez lui. ★ Véritable amoureux des sucreries, il est team pop corn sucrées et ça changera jamais. Ah, il est team ananas sur la pizza aussi... ★ Il n'a pratiquement jamais de temps pour lui. Soit il est en train de travailler, soit en train d'étudier, soit de passer du temps avec des gens. Mais c'est un peu son choix : il déteste être confronté à lui-même. ★ Polyvalent, il sait faire beaucoup de choses : cuisiner, bricoler, jouer de la musique, chanter, dessiner, coudre... Quand on doit se débrouiller seul, on apprend vite après tout. ★ Grand fan de Pokémon quand il était petit, c'est lui qui est à l'origine du nom des STARTERS, son ancien groupe d'amis. Il aime énormément Tiplouf et c'était son symbole. Maintenant qu'il a grandi, il n'est plus aussi fan de Pokémon mais ça ne veut pas dire que dès que vous lancez le générique du dessin animé, il ne se mettra pas à chanter. D'ailleurs, c'était la chanson qu'il chantait le plus aux karaokés, jusqu'à... récemment. ★ Depuis qu'il a vu Haikyuu, il s'est mis au volley. Et franchement, il kiffe ça, même s'il ne peut jouer qu'en tant que libero parce qu'il est trop petit. Et puis c'est le libero qui a le rôle le plus cool, non ?! ★ Roi des piques, faîtes attention à ne pas trop le faire chier parce qu'il est très doué pour être passif-agressif. Vous ne pourrez que vous tordre de frustration alors qu'il vous sourira naïvement après l'une de ses répliques d'apparence très polie, mais sanglante. ★ Personne le sait, mais il a déjà eu un crush sur Hoon, son ex-meilleur ami. En même temps, il a vraiment une bouille adorable. Non... ? ★ Si Lucas fait une bonne action, ce n'est pas pour faire une bonne action. C'est pour qu'on le félicite ensuite. Ça lui arrive fréquemment d'aider les vieilles personnes à traverser la rue car il prête tellement attention à son image qu'il veut aussi bien paraître devant des inconnus. | Dis nous qui tu es ! ISFJ-T LE DÉFENSEUR 13% de la population EXTRAVERTI □□□□■■■■■■ INTROVERTI INTUITIF □□□■■■■■■■ OBSERVATEUR PENSÉE □□□□■■■■■■ SENTIMENT JUGEMENT ■■■■■■■■□□ PROSPECTION ASSURÉ □■■■■■■■■■ PRUDENT Lucas a peur. Pas de l'eau, pas des avions, pas des araignées, pas des espaces fermés, pas du feu. Non, il a peur du regard des autres. Est-ce que tu t'es bien habillé là ? Attends, y'a pas ton caleçon qui dépasse de ton pantalon ? Et ton col, tu l'as bien mis ? Et tes cheveux ? Regarde comment t'as l'air ridicule là, change de style tout de suite. Et puis pourquoi tu sortirais avec ces chaussures, elles sont immondes. Pourquoi est-ce que tu les as mêmes achetées ? Déjà que t'as pas beaucoup d'argent, t'as gaspillé ton salaire dans ça ? Des pensées qui le hantent chaque jour. Il prête toujours extrêmement attention à son apparence parce qu'il a l'impression que tout le monde, absolument tout le monde, remarque la moindre imperfection de son corps. Quand les gens posent leurs yeux sur lui, il ne peut s'empêcher de se crisper un peu, parce qu'il a l'impression qu'ils vont être dégoûtés de lui. Alors en apparence, il est absolument parfait. L'américain est travailleur, déterminé, motivé, soigné, souriant, charmant, audacieux, drôle... Il n'y a rien qui lui échappe et tout le monde tombe sous son charme. Les gens le prennent un peu en pitié au début, parce qu'il est orphelin et pauvre, mais quand ils apprennent à le connaître ils l'admirent. C'est un peu comme un couteau suisse qu'on aurait abandonné au bord de la rue, vous voyez ? Il a l'air sale et petit, mais c'est pour ça qu'il attire votre attention. Vous vous approchez, vous vous accroupissez. Vous le prenez dans vos mains. Vous ne comprenez pas à quoi il sert, ni même ce que c'est, mais vous lui trouvez un certain charme. Et puis, si on l'examine suffisamment longtemps, on peut comprendre son mécanisme. Et là, boum. Toutes ses armes apparaissent et ce couteau devient subitement terrifiant. Lucas, c'est ça. Tant qu'on ne l'a pas compris, on le trouve mignon. Mais une fois qu'on le comprend, il devient votre pire cauchemar. Il sait tout sur vous et sait exactement où appuyer pour que ça vous fasse mal, sans manquer d'ajouter une tinte de sarcasme pour que l'effet soit encore plus dévastateur. Il s'agrippe à vous en mordant votre peau avec ses dents, les enfonçant jusqu'à ce que vous saigniez parce qu'il ne peut pas se permettre de vous perdre, de perdre votre réputation, votre amour, votre attention. Il vous lance des regards noirs parce que vous avez tout ce qu'il n'a pas : la taille, la virilité, la prestance, l'honnêteté, la gentillesse, la richesse, le nez rond, le grain de beauté au coin de la bouche... Il peut vous envier n'importe quoi, il va vous envier n'importe quoi et il va vous le faire comprendre, que vous ne méritez pas tout ça et que c'est lui qui aurait dû posséder tout ce que vous possédez. Enfin. Ça, c'est à en supposer qu'on comprenne son mécanisme et qu'on relâche le couteau suisse en s'enfuyant à toute vitesse. Parce que si on est suffisamment curieux, une fois qu'on comprend son mécanisme, on peut aussi refermer le couteau suisse. Et il redevient le petit outil qu'il était. Sauf que maintenant, on comprend ce qui se cache au fond de lui. Il est complexé. Horriblement complexé. Il n'a pas du tout confiance en lui et se déteste. Alors pour cacher tout ça, il préférera se montrer responsable, cool, vaillant... Comme ça, on peut l'admirer. Et c'est ce qu'il aime, Lucas. Cette attention sur lui. Il fera tout pour qu'on parle de lui parce qu'il en a besoin, sinon il se sent trop vide. Mal aimé. Même s'il sait que cet amour, cette attention, tout est faux. Il se fiche de savoir si c'est vrai ou pas : il ne voit que vos regards. Mais il a peur, Lucas. Il a peur du regard des autres. Et il se hait pour ça. T'es qu'un con, Lucas. Vraiment qu'un con. |
CAELI c'est le confinement, je passe pas le bac..... ça fait assez de raisons pour revenir non ?
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Re: beom lucas ♣ couteau suisse | Sam 4 Avr - 3:27 Citer EditerSupprimer
「N A I S S A N C E」
2000.
「P L E U R S」
2003.
「S T A R T E R S」
2004.
「É T R O I T」
2005.
「M A N Q U E」
2006.
「S E U L」
2007.
「S I L E N C E」
2010.
「S O U R I R E」
2012.
「R E G A R D S」
2013.
「A G A C E M E N T」
29/04/2014, 00:14.
「A B S E N C E」
29/04/2014, 00:35.
「A P P E L」
29/04/2014, 1:02.
「A C C I D E N T」
29/04/2014, 1:02.
「R E P R O C H E S」
29/04/2014, 2:49.
「L A L E T T R E」
29/04/2014, 12:18.
「S É O U L」
2015.
「Y O N S E I」
2018.
「M A N I P U L É」
2019.
「S O L I T U D E」
2020.
It's my life...
tu n'aurais jamais dû venir au monde
2000.
Enfant de deux immigrés coréens, Lucas naît aux États-Unis d'Amérique dans la ville d'Atlanta. Il a les yeux de sa mère et le nez de son père, qu'ils disent déjà. Au départ, ni son père ni sa mère lui avaient donné un prénom coréen puisque son père voulait que son intégration soit plus facile, mais les deux grand-mères ont insisté pour qu'il en ait un et c'est ainsi qu'il se traîne « Hongdo ». Pas très joli mais personne ne l'utilise, pour son plus grand bonheur.
2003.
Sa famille n'est pas normale et il le sait. Déjà, ils ont tous des traits asiatiques mais la plupart des gens qu'il voit dans la rue ou à l'école ne sont pas comme eux. Ils ont les cheveux de différentes couleurs, des yeux plus beaux que les leurs et une morphologie parfaite. Quand il se compare à ses amis, il se trouve vraiment nul, avec ses petits yeux et son corps frêle. Et puis, comme ils parlent coréen à la maison, le petit ne parle pas bien anglais. Enfin, il ne parle pas spécialement bien le coréen non plus. Ils disent qu'il a un retard de langage. Son père lui dit que ce n'est pas grave mais à chaque fois qu'il croise le regard de sa mère, il voit une once de déception. Mais l'enfant qu'il est n'en tient pas compte et préfère pleurer parce qu'il se sent frustré de ne pas savoir parler. Et il est très frustré à ses trois ans : parce qu'il n'est pas américain, parce qu'il aimerait l'être, parce qu'il ne parle pas anglais, parce qu'il aimerait le parler.
2004.
Parmi ses voisins, il y a des gens qui lui ressemblent. Du style, Athena et John. Ce sont ses deux amis depuis petit et c'est avec eux qu'il se sent le mieux. C'est avec eux qu'il peut vraiment délirer à propos de choses que seules les familles coréennes comprennent. Enfin, il ne dit pas que ses amis à l'école ne sont pas sympa, au contraire ! Mais il préfère traîner avec Athena et John. Et puis, avec eux, il peut mélanger le coréen et l'anglais et c'est donc plus facile pour lui de s'exprimer. Il commence enfin à bien parler, mais la langue qui semble dominer son cerveau, c'est l'anglais...
2005.
Lucas est un enfant qui comprend les choses qui se passent autour de lui sans qu'on ne lui dise. Il a dû développer cette compétence comme il n'a pas su parler pendant pratiquement quatre ans. Et donc, à force d'observer ses parents et sa maison, il a aussi compris que quelque chose ne va pas, comparé à ses camarades et à ses meilleurs amis. Sa maison est plus petite, plus étroite, plus ridicule. Ses parents ne sont jamais à la maison et quand ils rentrent, il est déjà très tard. Une nounou s'occupe de lui mais Lucas ne comprend pas pourquoi ses parents ne pouvaient pas rester à la maison. Si leur maison est aussi nulle, c'était bien parce qu'ils ne peuvent pas payer une maison aussi belle que celle de Athena, n'est-ce pas ? Et s'ils n'y arrivent pas, c'était parce qu'ils ne travaillent pas assez bien, non ?
2006.
Il s'attendait à finir l'année avec Athena mais sa meilleure amie a dû brusquement partir en Corée du Sud. Alors il s'est retrouvé seul, avec ses amis américains. Certes, il les aime bien, il s'amuse beaucoup avec eux d'ailleurs, mais ils n'ont rien à voir avec Athena. Heureusement que John est encore là, donc Lucas se sent moins seul. A six ans déjà, il a le besoin de se sentir aimé et il a toujours besoin d'attention. Comme ses parents ne lui en donnent pas suffisamment et que sa nounou n'est pas vraiment très affective, il essaie de trouver cet amour qui lui manque dans ses amis. Mais en fait, ça ne marche pas vraiment. Chaque soir, il se surprend à regarder par la fenêtre, espérant voir une voiture qui reviendrait. Mais il n'y a jamais personne.
2007.
C'est un dimanche midi, l'un des rares moments où ses deux parents ne travaillent pas. Ils se sont réunis autour d'une table pour déjeuner. La nounou n'est pas là et si Lucas avait su que la veille avait été la dernière fois qu'il la voyait, il l'aurait enlacée un peu plus longtemps. Parce que ça a été sur un ton solennel que son père commence à parler. Il lui explique qu'ils n'arrivent pas à gagner suffisamment d'argent pour payer la nounou (tu sais ce que c'est, l'argent ? c'est ce qui rend quelqu'un heureux parce qu'on peut s'acheter une grande maison et une belle voiture). A cause de ça, ils ont dû la licencier.« Désormais Lucas, il va falloir que tu te débrouilles seul... » Le garçon ne l'a pas bien pris du tout. Pourquoi ses parents ne s'occupent jamais de lui et pourquoi c'est lui qui doit se prendre les conséquences de leurs mauvaises actions dans la tronche ? S'ils travaillaient plus, il vivrait mieux. Alors il s'est mis en colère, s'est écrié en anglais. Son père a ouvert la bouche pour continuer en anglais, mais ça a été sa mère qui lui a coupé la parole. S'exprimant en un parfait coréen, elle a eu un ton glacial. Lucas ne comprend pas très bien le coréen et ne le parle pas vraiment non plus, mais là, sans même comprendre le sens de ses mots, il a compris qu'il n'a pas le choix. Son père a un regard peiné.« Ça ne nous arrange pas non plus, mais on n'a pas le choix... On te fera ton repas tous les matins. Je vais te montrer comment te servir du micro-ondes, d'accord ? » L'homme plus âgé prend la main de son fils pour le traîner vers la cuisine alors que l'enfant regarde sa mère. Ses traits sont encore tirés par la colère et il n'a pas le courage de dire quoi que ce soit. De toute façon, ce n'est pas comme si elle allait comprendre, puisqu'elle ne parle pas bien anglais. Il n'y a que son père qui maîtrise les deux langues.
2010.
John est aussi parti des États-Unis. Maintenant, il est vraiment seul et il se sent vraiment en manque d'attention. Il y a ses amis, oui, ses amis américains... C'est vrai qu'il peut compter sur eux et qu'il peut se voiler la face pendant quelques heures en étant avec eux, mais lorsqu'il rentre chez lui, il est confronté au silence désastreux qu'il déteste. Et puis après être rentré, il fait chauffer son plat au micro-ondes, le mange tout seul devant un épisode de Pokémon, va se doucher, fait ses devoirs, jouer tout seul aux voitures, regarde par la fenêtre, puis s'endort. Très débrouillard, il a même commencé à cuisiner des plats simples. C'est en observant les parents de ses amis chez qui il va dîner parfois qu'il a appris comment cuisiner. Mais bon, ça n'a rien à voir avec les plats que ses parents lui faisaient. Un jour, s'est-il promis, il sera capable de faire des plats bien meilleurs que les leurs. Comme ça, il n'aura plus besoin d'eux. Plus besoin de leur amour non plus.
2012.
Lucas est un garçon populaire. Certes petit, il fait partie des plus petits de la classe, mais tout le monde l'apprécie comme on apprécierait un petit-frère. Il a l'habitude de crier, de parler fort, de ramener l'attention sur lui. Ça ne dérange aucun de ses camarades de classe qui l'apprécient justement pour ça. C'est un peu le mood maker de la classe. Mais aucun d'entre eux ne sait vraiment que Lucas est un garçon observateur et responsable. Cette année-là, lorsqu'un de ses amis s'est blessé en cours d'EPS, c'est lui qui s'est proposé pour l'accompagner et lui qui l'a soigné parce que l'infirmière n'était pas là. D'un air curieux, son ami lui a demandé comment est-ce que ça se faisait qu'il savait faire tout ça.« Parce que je n'ai pas le choix. » , a t-il dit. Et son ami a souri, lui a fait un compliment. Pour la première fois dans sa vie, Lucas a surpris son cœur battre un peu plus fort.
2013.
Des regards mais rien d'autre. C'est une évidence pour le garçon maintenant, il sait qu'il est attiré par les hommes. Et il ne comprend pas. Pourquoi est-ce qu'il l'est ? Est-ce qu'il est homosexuel alors ? Mais pourtant il aime quand même les filles. Enfin, les aime t-il vraiment ? Il sort actuellement avec une jolie fille, il a des sentiments, mais il n'en est pas sûr. Et s'il était homosexuel ? Confus dans son identité, il n'y a personne pour l'aider. Ses parents sont toujours aussi absents et s'ils sont là, ce sont des conversations de surface. Enfin, il est un peu proche de son père, avec qui il a des centres d'intérêt en commun. Mais sa mère... Il n'arrive pas vraiment à lui parler. Sûrement parce qu'ils ne parlent pas la même langue. Ça l'attriste un peu. Et puis, en dehors de ses parents, il y a ses meilleurs amis, mais il ne se voit pas leur dire qu'il est homosexuel, puisqu'il s'est surpris à regarder son propre meilleur ami un peu différemment. Ça le complexe énormément. Déjà qu'il complexe de sa vie pourrie face à leurs vies, à eux deux... Il ne pourrait pas supporter leurs regards condescendants sur lui.
29/04/2014, 00:14.
« Je viens te chercher. » Lucas a soufflé du nez et roulé ses yeux. Un appel de son père et voilà qu'il est obligé de rentrer à la maison. Il aurait dû ignorer l'appel et surtout dire à tous ces idiots d'éteindre la musique, parce que dès que son père a entendu les bruits parasites il a compris que son fils lui a menti et qu'il n'est pas du tout en train de simplement dormir chez un ami. C'est bon, c'était qu'une soirée, ils ont bu un petit peu d'alcool mais rien de méchant. Et puis c'est comme ça qu'on s'amuse aux États-Unis ! C'est pas grave s'il est pas encore rentré à la maison alors qu'il est minuit non ? Il est pas si tard que ça. Il y a des soirées qui durent jusqu'à 3h du matin. Pourquoi est-ce que ses parents ne peuvent pas le laisser seul, faire sa vie ? Ce n'est pas comme s'ils ont vraiment été présents pour lui. Il déteste ses parents et leur en veut pour leur absence. Typique d'un adolescent, me diriez-vous. C'est vrai. Mais il n'aura plus jamais ce comportement typique.
29/04/2014, 00:35.
Bizarre, son père n'est pas encore là alors qu'ils n'habitent pas si loin de chez Sarah, la fille chez qui il est actuellement. Bah, ça ne le dérange pas, il a un peu plus de temps pour s'amuser comme ça. Inconscient, il se ressert un verre et le boit cul sec, sous les acclamations de ses amis.
29/04/2014, 1:02.
Sous l'ivresse, il n'a plus jamais pensé à regarder l'heure. Une heure du matin se pointe déjà sous son nez et il a totalement oublié son père. C'est lorsqu'une fille lui signale qu'elle vient de voir que quelqu'un l'appelle qu'il se dit que ça fait quand même un bout de temps que son père a dû arriver. Il hausse des épaules, ne se dit rien de spécial et va voir son téléphone qui était en silencieux, posé sur la table basse. Là, il voit qu'il a dix-sept appels manqués de sa mère. Ouh là, mais qu'est-ce qu'il y a encore... Agacé, il fait glisser son pouce sur la notification et porte son téléphone à son oreille.
29/04/2014, 1:02.
Il a eu du mal à se frayer son chemin dans les rues sombres d'Atlanta, c'est vrai. Il est tard dans la nuit, il fait froid, il est ivre... Pourtant, Lucas a continué de courir, peu importe le nombre de fois où il s'est ramassé par terre et où il a failli se faire renverser par une voiture. Tout le long de son trajet, c'est comme si ses yeux ne transmettent plus l'information qu'il reçoit et qu'il ne voit plus que le visage de son père, qu'il n'entend plus que la voix de son père. Ce n'est qu'en arrivant à l'hôpital que la réalité le frappe, qu'en voyant le visage terne de sa mère que la culpabilité le ronge. S'approchant d'elle à petits pas, elle lève son regard sur lui. Un regard rempli de larmes et surtout, de haine.
Gifle.
Il se fait gifler dans le couloir de l'hôpital.
Il réveille tout le monde autour de lui, il réveille surtout lui-même.« C'est de ta faute si ton père est mort ! » lui a t-elle crié en coréen.
Et cette fois, il a compris du premier coup.
29/04/2014, 2:49.
La maison est très silencieuse. Mais les deux occupants ne dorment pas. A chaque fois que Lucas manque de s'endormir, sa mère le frappe.« Tu peux te permettre de dormir alors que c'est à cause de toi que ton père est mort ? » Et elle continue de parler en coréen, mais Lucas est encore ivre, il ne comprend pas un mot de ce qu'elle raconte. Finalement, après dix gifles, il finit par s'endormir et ne se réveille pas jusqu'au lendemain midi.
29/04/2014, 12:18.
Pas un seul mot de la part de sa mère. Lorsqu'il se réveille, il ne voit qu'une feuille de papier posée sur la table basse, à côté de là où il s'est endormi. Sa mère n'a même pas pris la même de l'installer dans son lit ou de le redresser alors qu'il est tombé au sol pendant son sommeil. Un peu perplexe, il prend la feuille entre ses mains et réalise que c'est écrit en anglais. Un anglais un peu bancal, mais un anglais qu'il comprend.
« Lucas,
Ton père et moi ne t'avons jamais raconté comment tu es venu au monde. C'est très simple : tu es un accident. J'ai fait un déni de grossesse et on a découvert trop tard que tu étais dans mon ventre. Tu n'as pas été une bonne nouvelle. J'aurais aimé t'avorter mais on n'a pas pu. Alors j'ai dû te mettre au monde malgré moi. Et dès que j'ai vu ton visage, je t'ai détesté. Ton père et moi avions déjà du mal à finir nos mois et avec toi en trop, c'est devenu pire. On a enchaîné tous les métiers du monde pour pouvoir te payer un toit, une nounou, de la nourriture. On a sacrifié notre bonheur et notre couple pour toi. On a tout sacrifié pour toi.
Et tu l'as tué.
Tu nous as tué, Lucas.
Je n'ai jamais été aussi malheureuse que ces quatorze dernières années. Tu es un enfant ingrat, un enfant qui ne connaît pas le malheur alors que tu ne devrais connaître que ça, le malheur, parce que c'est ce que tu apportes aux gens autour de toi. Tu es un accident et un accident que je voudrais ne jamais avoir eu. Tu n'aurais jamais dû venir au monde et je regrette vraiment que tu sois en vie. S'il n'y avait pas de répercussions, je t'aurais probablement déjà tué. J'ai déjà songé à mettre du poison dans tes plats, quand tu étais enfant. Je ne l'ai pas fait par simple conscience, car, vois-tu, contrairement à toi, je ne suis pas un monstre qui tue les autres, un monstre qui en veut aux gens qui l'aiment et un monstre qui ne voit que son propre reflet.
Ton père t'aimait vraiment. Moi, je t'ai toujours détesté. On a eu de nombreuses disputes à ce propos, lorsque tu étais endormi. Je suis déchirée par sa mort mais d'un côté, je suis heureuse. Je suis heureuse car je suis enfin libre de toi. Je peux arrêter de faire semblant de t'aimer comme un enfant alors que je te déteste comme un poids en trop.
Je vais retourner en Corée du Sud, refaire ma vie, revoir ma famille. Je serais capable de te laisser là, mais je ne peux pas. Légalement, je suis ta mère. Mais j'ai bien hâte de voir comment tu vas mourir dans ton pays d'origine. Comment tu vas te débrouiller dans un pays dont tu ne connais pas la langue alors que c'est là d'où tu viens ? Tu es ingrat pour cracher sur tes origines et les renier, vouloir être américain. Tu es une honte. Et ne compte pas sur moi pour t'aider à t'en sortir : c'est toi qui devrais m'aider.
Tu me dois ta vie entière. Tout ce que tu obtiendras, je le mérite. Tout ce que tu as, je le mérite. Parce que je t'ai mis au monde alors que tu es une erreur, donc tu devrais me remercier. Tu devrais me respecter, c'est la moindre des choses.
Oh, j'aimerais arracher tes yeux pour que les gens ne pensent plus que je suis ta mère. Je hais te regarder parce que je vois à quel point nous nous ressemblons.
Et ton prénom, c'est ton père qui l'a choisi. Je n'avais pas envie de te donner un nom. Je n'ai toujours pas envie de t'appeler par un nom car pour moi, tu aurais dû rester le fœtus dans mon ventre et mourir avant d'être né.
Tu vois comme ton père t'aimait ? Il est mort d'un accident de voiture pour aller te chercher à cause d'une de tes bêtises. C'est tout ce que tu sais faire de toute façon. Des bêtises. Probablement parce que tu es toi-même une bêtise. Et tu ne deviendras jamais rien d'autre qu'une bêtise.
Nous partons dans cinq jours. Prépare tes valises. Et sois silencieux.
Je ne veux même pas entendre le son de ta voix. »
2015.
Un an après cette tragédie, Lucas n'est plus le même. Il a tenté de se débarrasser de la lettre de sa mère mais elle est toujours là, cachée dans un tiroir. Comme pour lui rappeler qu'il n'est qu'une nuisance dans ce monde et qu'il est inférieur aux autres. L'arrivée en Corée du Sud n'a pas été facile. Il a un fort accent américain lorsqu'il parle alors ça le rend incompréhensible. Heureusement pour lui, ses camarades ne le rejettent pas du tout, ils l'aident et l'apprécient. Ils l'admirent pour venir d'un autre pays. Et cette admiration, Lucas l'adore. Il a l'impression de se sentir aimé. L'attention, c'est comme de la drogue pour lui. Alors il en veut plus. Il se met toujours en valeur, sourit beaucoup, montre son côté travailleur. Comme sa mère refuse de s'occuper de lui, c'est lui qui se prend en charge tout seul. Sa mère et lui habitent encore sous le même toit, mais comme sa mère passe plus de temps chez sa sœur que chez eux, alors c'est comme si l'appartement était à lui. Il n'a pas encore l'âge pour travailler, mais il donne des cours aux enfants, ou il garde des gosses. Il fait tout son possible pour économiser de l'argent et pouvoir, un jour, partir loin d'ici. Lucas n'est plus le garçon enjoué et idiot qu'il était avant. Il ne se plaint plus de rien, cherche toujours à aller plus loin. Il veut un jour devenir complètement indépendant. N'avoir plus besoin de personne. Comme ça, il sera enfin heureux.
2018.
Grâce à ses bonnes notes, il a pu rejoindre la Yonsei avec une bourse. Comme ses meilleurs amis, il est parti chez les sangos et comme d'habitude, il n'a pas changé. Il travaille très dur pour finir ses mois et pour se forger une bonne image. Ce n'est pas compliqué pour lui que les gens l'aiment de nouveau et il est heureux que les gens prêtent attention à lui. Au fond, ses parents lui manquent toujours mais il sait qu'il n'en aura plus jamais. En a t-il vraiment eu ? Même l'absence de ses parents devient un complexe chez lui. Il se compare constamment aux autres et réalise à quel point les autres sont ce qu'il prétend être. Ça le détruit mais il cache tout ça, le montre uniquement avec ses remarques un peu cyniques qu'on prend à la rigolade. Mais la jalousie monte et Lucas se demande. Pourquoi est-ce qu'ils ont tout et pas moi ? Pourquoi est-ce qu'ils le méritent plus que moi ? Suis-je si inférieur à eux ? Et la réponse à cette question, c'est toujours la même : oui, tu l'es.
2019.
Il a perdu ses amis d'Atlanta, ses parents, son ancienne vie... Mais il n'a pas perdu ses meilleurs amis. Devinez quoi ? Oui, oui. Il a réussi à les perdre eux aussi. Comment ? En se faisant manipuler par une jolie fille. C'était vraiment innocent, au début. Elle avait l'air gentille en plus. Mais elle a lu en Lucas comme en un livre ouvert et elle a compris ses faiblesses, qu'elle a utilisé à son avantage. Alors Lucas a fini par la défendre elle, au lien de défendre sa propre meilleure amie lors de leur conflit. Lucas s'est aussi dit qu'en fait, ses meilleurs amis se sont toujours foutus de sa gueule. Ils sont riches, bien sûr qu'ils doivent se moquer de lui, lui et ses vêtements pourris, lui et ses jobs trop nombreux, lui et ses efforts inutiles. Peu importe tout ce qu'il fera, il ne sera jamais à leur hauteur. Ils ont dû le regarder comme une merde pendant toutes ces années. Il s'est senti pitoyable.
2020.
Manipulé par cette fille, il a coupé les ponts avec ses meilleurs amis en début d'année. Depuis, plus rien. Il est sorti avec cette fille qui a immédiatement cassé avec lui en lui disant qu'il l'a trompée. Ou une autre raison pourrie. Les gens ont préféré croire la fille et c'est comme ça qu'il a compris qu'il s'est fait piéger. Mais c'est trop tard pour reculer, maintenant. Se sentant seul comme jamais alors qu'il est entouré par beaucoup de personnes, il réalise que même l'attention des gens ne lui suffit plus. Ce qu'il lui faut, ce n'est plus de l'attention, mais de l'amour. Il ne veut pas qu'on le regarde, il veut qu'on l'aime. Mais en étant aussi nul que lui, comment est-ce qu'on pourrait l'aimer, même en ami ? Personne ne s'approcherait de lui parce qu'il est détestable. Il se hait. Mais peut-être pourriez-vous l'en convaincre du contraire, ou bien au contraire, appuyer son complexe d'infériorité...
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Re: beom lucas ♣ couteau suisse | Sam 4 Avr - 3:27 Citer EditerSupprimer
Slt traitre.
Ça, c'est Hoon quand Lucas leur a dit qu'il voulait plus jamais les voir parce qu'ils s'étaient foutus de sa gueule.
J'espère que tu culpabilises.
Monstre.
MONSTRE.
J'espère que tu culpabilises.
Monstre.
MONSTRE.
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Re: beom lucas ♣ couteau suisse | Sam 4 Avr - 3:28 Citer EditerSupprimer
je sens tellement aimée....
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Re: beom lucas ♣ couteau suisse | Sam 4 Avr - 3:48 Citer EditerSupprimer
Fiou... Jusqu'à septembre... Ça va être long
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Re: beom lucas ♣ couteau suisse | Sam 4 Avr - 3:51 Citer EditerSupprimer
ça s'en vaaaaaaaaa et ça revient
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Re: beom lucas ♣ couteau suisse | Sam 4 Avr - 3:53 Citer EditerSupprimer
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Re: beom lucas ♣ couteau suisse | Sam 4 Avr - 3:54 Citer EditerSupprimer
non mais quel accueil, je suis outrée. je vais repartir.
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