I'm here for her - Seo Joon
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I'm here for her - Seo Joon | Jeu 9 Avr - 11:57 Citer EditerSupprimer
J’ai aperçu sa silhouette au loin, son sourire amical, ses traits parfaits. Ce qu’il dégageait me rendait presque fou de rage. Qui pourrait croire que sous ses airs d’anges se cachait en réalité un démon prêt à me voler ce qui comptait pour moi ? Rictus au coin de mes lèvres, j’enchainais les hésitations à savoir si j’allais lui parler ou non. Regard que je lui adressais, pas assez insistant pour qu’il me remarque et je soupirais encore une fois. Trop lâche surement pour aller le voir aujourd’hui. Pourquoi avait-il l’air si naturel et moi si… pathétique ? Regard que je jette à mon propre reflet, j’ai une mine affreuse, les traits tirés et je passe de mauvaises nuits. De longues et interminables soirées à tourner, trembler dans mon lit car je tente d’arrêter toutes ces merdes qui me pourrissent la vie. Drogue, alcool, qu’importe le nom que je leur donne. Elles ont fini par me détruire et devoir les stopper me rappelle que trop bien à quel point je suis faible. J’inspire doucement, cache ma gène derrière une attitude désinvolte et continue ma journée comme si de rien n’était. A faire croire que tout va bien, alors que mon existence entière repose sur un putain de mensonge. Aujourd’hui je ne serais pas d’humeur à aller voir mon meilleur ami. Bref message que j’envoyais à Sawan pour prendre de ses nouvelles. Tandis que dans mon esprit se jouait encore la même scène… ce prénom qui me torturait et qui revenait toujours sur le tapis. Seo Joon… je voulais savoir ce qu’il pensait de la situation. L’ignorer était une solution, mais comprendre son point de vu pouvait peut-être m’aider à affronter l’avenir. En réalité, je nourrissais le doux espoir qu’il se fiche de Sawan. Qu’elle ne soit qu’une vulgaire poupée entre ses mains, une de plus à une collection interminable de femmes. Mais… j’avais beau ne pas l’avoir comme un ami, sa réputation d’homme doux et parfait le précédé. Je savais que trop bien qu’il avait tout pour plaire. Tout mieux que moi, à commencer par son physique. Regardez-moi cette tête de déterrée que j’abordais… ça se voyait clairement que je tentais de rester clean et de me racheter une conduite. Trop de choses s’étaient passées dans ma vie mais je voulais assumer ce bébé coute que coute. Et pour ça, je devais devenir sain… remarque risible, qui me fait esquisse un sourire. Pitoyable je le suis, je le sais et un simple coup d’œil au bordel de ma chambre me fait repenser à tout ce qui me tourmente encore. Finalement, agacé je me décide enfin à aller lui parler. Peut-être ne voulais-je pas être le seul à me poser autant de questions ? Alors face à sa porte j’hésite encore, jette un regard aux alentours et prit pour que personne ne me voit. A croire que j’allais affronter un secret plus gros que moi. Frappant rapidement sur le bois, je grimace, tente de me redresser pour avoir une allure assurée. Mais quand il me fait face, je me braque automatiquement… un instant je pense même faire marche arrière, mais je me contente de lâcher « On peut parler ? » mon ton est sec, voir un peu froid. Quant à mon attitude, je ne suis pas là pour me faire un nouvel ami. Je regarde par-dessus son épaule et parce-que je n’ai pas envie d’attendre, je prends les devant et passe déjà pour entrer dans la pièce. Désinvolte je suis, je n’aime pas beaucoup ce garçon surement parce qu’il partage de trop bons moments avec Sawan. Je pensais être le seul à être autant privilégié… à avoir la chance d’être aussi proche d’elle. Mais je m’étais trompé… en réalité Seo Joon était bel et bien là, plus parfait que moi et plus à l’écoute. Il n’était pas du genre à se laisser berner par la drogue ou toutes autres addictions qui me rongeaient. « Je viens pour parler de Sawan… et du… bébé. » je déglutis malgré moi à ce mot. J’avais bien enregistré l’info, mais au fond en parler rendait toujours les choses plus vraies. J’avais laissé passer quelques jours entre la venue de Sawan et cette annonce. Je supposais que maintenant il était au courant, tout comme du rôle que j’avais à y jouer. « Je vais être clair avec toi. J’assumerais ce bébé. Que ça te plaise ou non. » et je m’en fichais encore de savoir qui était le père ou pas. On n’en était pas là. Nous en étions encore qu’à prendre nos responsabilités.
Lee Seo Joon
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Re: I'm here for her - Seo Joon | Lun 13 Avr - 23:15 Citer EditerSupprimer
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J’avançais, un pas après l’autre, à l’instar d’un zombie et pourtant. Rien ne filtrait. Je parais mon visage de ce masque que j’avais l’habitude de porter, celui de l’ami bienveillant, celui de l’étudiant assidu, celui de l’homme qui n’avait visiblement aucun problème. Et pourtant… mon cœur souffrait, l’esprit ravagé par cette nouvelle. Elle tournait en boucle dans mon subconscient, si bien que les mots ne semblaient plus avoir de sens. J’avais donné, et j’y avais cru… Je lui avais offert mon cœur et mon corps, je lui avais sacrifié bien plus que ce que je n’aurais pu l’imaginer, et je m’étais fait piétiner. Et à présent ? À ce moment, même ma colère paraissait ridicule, puérile. Je gardais cette douleur, et je la sentais faire son nid au creux de mon estomac, nouvelle amie avec qui il faudrait que je compose désormais. Mais j’avançais… comme un automate. Je souriais, je plaisantais, après tout, ils n’avaient pas besoin de savoir. Cette histoire ne concernait que moi… et lui. Attentif aux discussions qui allaient bon train, je pensais, je réfléchissais, j’analysais mais rien ne venait. Aucune solution ne semblait trouver grâce à mes yeux. « Ah… il faut que j’y aille, je dois faire un crochet par l’hôpital ce soir ! On se voit demain ? » La tête au bord de l’explosion, je prenais congé de mes amis par le biais d’un mensonge. Que m’arrivait-il ? Je ne mentais jamais, pas même par omission… Ma paume vint échauffer l’épiderme glacé de ma nuque à mesure que je mes pas me guidaient vers le dortoir. Là bas, je savais que j’y trouverais un refuge, mon refuge. Ou tout du moins, je l’espérais. Aussi je m’attelais à me faire le plus discret possible, évitant les parties communes, fuyant les éclats de rires pour rapidement m’isoler. Dans ma chambre, je ne parvenais pourtant pas à retrouver cette paix intérieure que j’avais appris à côtoyer entre ces murs… je ne voyais plus que sa silhouette étendue sur le lit, ses yeux arrondis par la douleur dont je la gratifiais… Je n’avais plus que les souvenirs de ces discussions houleuses dont mon cœur ne pouvait oublier l’affliction.
Alors je me plongeais dans les livres, dans les dossiers. J’occupais mon esprit et l’inondais de termes médicaux longs et compliqués, je le noyais d’informations pourvu que j’oublie, juste le temps d’une soirée. Mais le destin avait d’autres projets pour moi, et alors que je me laissais tomber sur le bois vernis de mon bureau, quelques coups résonnèrent à ma porte. Si je crus à une hallucination auditive, ils se répétèrent et me forcèrent à quitter ma chaise. Mais la surprise étira mes traits alors que je découvrais mon visiteur tardif. Soudainement frappé de mutisme, je restais ébahi devant lui. Comment ? Pourquoi ? Mais j’étais loin d’ignorer la raison de sa venue inopinée. Je n’eus pas même le temps de réagir qu’il s’invitait impunément dans mon antre. Si je n’avais jamais réellement eu d’avis sur Il Kyang, à cet instant je l’exécrais. La jalousie m’avait rongée, si bien que je posais sur lui un regard dédaigneux, un regard qu’il me rendait au centuple alors qu’il desserrait enfin les dents. Son prénom résonnait avec insolence dans sa bouche, comment pouvait-il balancer ce sujet avec tant de facilité ? Ma mâchoire se crispa, mes poings se serrèrent, mais je ne fis rien. Immobile, je l’écoutais m’asséner une nouvelle salve de son mépris, et je me surpris moi même alors que je pouffais à sa remarque. « Assumer quoi ? » soufflais-je. Je détestais la colère, elle était un sentiment étouffant, puissant, incontrôlable, mais à cet instant je me laissais envoûter par son chant. « Qui te dis que tu es le père ? » La phrase m’échappa, et elle ne me rappelait que trop bien avoir été utilisé. Je fis taire la douleur au profit de l’amertume, et décidais de répliquer. « Tu n’as jamais su être présent pour elle, et maintenant tu veux être père… laisses-moi rire… » Mais s’il n’était pas celui qui lui était destiné… je ne l’étais pas non plus.
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Re: I'm here for her - Seo Joon | Mar 14 Avr - 12:56 Citer EditerSupprimer
Etre venu ici était une mauvaise idée, je devais garder ma rancœur mes doutes pour moi. Les laisser m’assaillir et me pourrir la vie. Seulement, j’en avais assez de composer avec eux. De devoir les étouffer, faire semblant. Mon psy ne cessait de répéter que je devais affronter, dire ce que je pensais sans avoir peur. Arrêter d’être lâche. C’était ça l’idée, bien qu’il ne prononçait jamais ces mots. Nerveux et à la fois tiraillé par la haine, je restais planté devant lui. Seo Joon avait l’air différent, peut-être conscient que cette visite n’avait rien d’amicale. Je ne l’avais jamais vu avoir une telle expression sur son visage parfait. Aurais-je réussi à provoquer quelque chose chez lui ? Cette idée me réjouissait déjà tandis que je l’observais un sourire insolent sur les lèvres. Provocation qu’il me lançait, je laissais échapper à mon tour un petit rire. Sa remarque était minable, il voulait me blesser surement mais je restais impassible. Il n’aurait pas le dernier mot même si une part de moi savait qu’il avait raison. Oui j’avais laissé tomber Sawan, oui je l’avais mise de côté au profit de celle que j’aimais. Mais j’avais fait une erreur ! Et je pensais qu’être là pour elle pouvait tout rattraper. Que mes excuses suffisaient à la rassurer… mais peut-être avais-je tort ? Pourtant rien sur mon expression ne pouvait lui révéler les doutes qui m’affaiblissaient. « J’avais déjà prévu ce genre de remarques. » et observe-moi bien Seo Joon, car j’ai ce sourire sur les lèvres. Celui désinvolte, sans aucune pitié pour toi. Je me foutais de connaitre leur relation. De savoir que Sawan pouvait tenir à lui. Je me sentais privilégié, bien qu’en réalité j’aie été peiné de connaitre l’existence de leurs ébats. Mais à quoi je m’attendais ? Une part de moi rêvait secrètement que Sawan se contente de moi. Que peut- importe ce qui arrivait, je serais toujours celui vers qui elle reviendrait… et puis il y avait cette noirceur. Cette chose que je n’avouais pas. Sawan n’aurait dû être qu’à moi… et je savais la stupidité de ces pensées. Cette jalousie mal placée alors que j’en aimais une autre. Mais c’était plus fort que moi. Irraisonnable, égoïste… alors avoir en face celui qui pouvait me remplacer, me donnait la nausée. Une angoisse de la voir s’éloigner, une crainte qu’elle m’abandonne à son tour. Et si cet enfant était le sien ? Quelle place j’aurais dans sa vie après ça ? « Tu es plus présomptueux que je le pensais. Tu te sens plus important que moi. C’est drôle ! » Oui je trouvais ça amusant. Surement parce-que je n’étais pas aussi confiant que je voulais le montrer. M’accrocher à ce bébé et Sawan c’était ma sortie de secours. Cette issue à ces mois sombres, à ces horreurs que j’avais faite. Avec eux… je pourrais devenir quelqu’un de bien. « Tu te sens surement plus légitime parce-que… tu es amoureux d’elle. » Oh je savais où frapper, je connaissais ses faiblesses tout comme les miennes. Et même si je ne devais pas être aussi prétentieux, je n’avais pas d’autre choix. « Tu sais qu’elle ne t’aime pas ? Que ce bébé, qu’il soit de toi, ça ne changera rien à ses sentiments ? » Pourquoi étais-je aussi détestable ? C’était plus facile de l’attaquer que de lui confier mes doutes. En réalité, j’étais juste un gosse qui n’était pas prêt pour avoir un enfant. Un putain de toxico qui tentait de s’en sortir. Et je me détestais ! En cet instant, je maudissais ce que j’étais. Cette façon que j’avais de me protéger. « Tu sais bien que avec moi c’est plus facile. Elle peut se reposer sur moi, sans que ça ne soit… ambigu ou qu’elle se sente coupable. Avec toi, elle doit faire attention à ne pas te bercer d’illusions mal placées… entre elle et moi, les choses ont toujours été plus simple. Et je crois que tu m’envies pour ça. » Parce-que c’est plus facile de ne pas être amoureux n’est-ce pas ? Je jouais sur la corde sensible. Je me moquais de ce qu’il pouvait ressentir et trouvait presque ça drôle qu’il s’accroche à elle. Pourtant, dans une autre histoire j’étais celui qui souffrait aussi, celui qui espérait un jour que cette femme que j’aimais me regarde, veuille me pardonner… « Je ne pense pas que tu ais les épaules pour la soutenir elle et le bébé… tu es trop fragile Seo Joon. » alors que moi, j’avais subis les épreuves de la vie. J’avais déjà traversés des obstacles, plus gros que moi… et j’avais survécu. Oh je sais, c’était aussi prétentieux, mais j’avais envie d’y croire. De me dire qu’enfin j’allais devenir responsable. « Elle n’a pas besoin d’un homme tendre et sensible. Elle a besoin de quelqu’un qui rend la situation, plus simple. » Et je suis cet homme-là. Avec moi, il n’y a aucune complication. Je suis prêt à assumer ce bébé, point final. Il n’y avait rien d’autre, que notre belle amitié sur laquelle elle pouvait se reposer. Nous avions partagés trop de choses.
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Re: I'm here for her - Seo Joon | Mer 15 Avr - 22:35 Citer EditerSupprimer
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Le venin caressait ma langue et filtrait mes pulpeuses. Il avait déjà le culot de venir dans ma chambre, je ne comptais pas le laisser fort de cette relation qu’il avait pu avoir avec Sawan. Peu importait qu’elle l’ait aimé, à cet instant il n’était rien d’autre que le géniteur potentiel de ce petit être qui avait décidé de mêler nos vies. La douleur n’avait cessée, jamais elle ne m’avait quittée depuis cette annonce à laquelle je n’avais su répondre. Là où d’habitude j’excellais, là où d’ordinaire j’étais un pilier, je ne pouvais finalement que m’effondrer. Face à lui, je ne savais retenir la grimace affligée, et je m’en voulais déjà de lui laisser entrevoir cette faiblesse. Si je n’étais plus que l’ombre de moi même, Il Kyang en revanche avait l’air de gérer la situation avec bien plus de force. Et je l’exécrais pour ça. Il se pavanait devant moi, fier. Sans doute un peu trop alors qu’il me lacérait d’une nouvelle remarque à laquelle je pouffais à nouveau. La mâchoire crispée à en devenir douloureuse, je l’observais traverser la pièce de son insolence tandis que je m’appuyais avec une nonchalance feinte contre le bois de mon bureau. Tout, absolument tout de lui m’insupportait à ce moment : ce sourire railleur, cette attitude désinvolte, cet air provocateur et supérieur… il me renvoyait une image détestable de moi même. J’aurais voulu répliquer, lui asséner une remarque qui aurait su faire mouche, mais au lieu de ça, je restais silencieux. L’impulsivité me desservait… toujours, aussi je m’attachais à réfléchir, analyser, le plus vite possible pour pouvoir répondre à ses injonctions. Mais si je pensais gagner du temps, il toucha une corde sensible. Trop sensible. Les sentiments que j’éprouvais n’avaient jamais été un secret, mais dans sa bouche ils sonnaient comme une hérésie. Mon cœur loupa un battement, et je le sentis presque tomber dans ma poitrine, mais je conservais le silence. L’air renfrogné que j’avais affiché plus tôt s’était évanoui pour laisser place à une mine défaite. Et à mesure que je le laissais parler, il enfonçait un peu plus loin le poignard. Sous mes doigts, je sentais le rebord en bois vernis, et instinctivement je resserrais mon emprise sur le meuble, faisans blanchir mes jointures sous l’effort. Si nous nous étions engagés dans un combat épique, nul doute qu’il aurait déjà remporté la victoire, mais je refusais de la lui concéder, pas au travers d’une simple joute verbale. Si je ne réagissais pas, j’en perdrais la bataille… « Et tu y arrives ? » soufflais-je entre mes dents serrées. « Tu arrives à te convaincre de ce que tu dis ? » Même s’il avait raison, même si je savais que depuis le début, j’étais le seul à vouloir cette histoire. Même si je m’étais promis de ne jamais réclamer quoique ce soit, je ne voulais pas l’entendre de lui. « Trop fragile… » riais-je. « Ne fais pas comme si tu me connaissais Il Kyang. Toi et moi nous ne sommes pas amis, et je doute que ça change. » Je tentais de gagner en assurance, mais si je n’en ressentais que les affres d’une affliction brûlante, je la feignais avec brillo. Il avait raison, et c’était sans doute le plus douloureux, mais si je lui concédais intérieurement cette vérité, je ne le lui révélais pas. « Plus facile ? Parce que c’est plus facile de se servir d’elle ? Réfléchis un peu. Si elle ne voulait pas me bercer d’illusions comme tu dis, alors pourquoi est-ce qu’elle est venue vers moi ? » La petite boule d’espoir qui avait gonflée au creux de mon estomac depuis qu’elle avait fait le premier pas ne s’était pas éteinte. Elle ronflait désormais avec paresse mais me donnait l’impulsion nécessaire pour répondre. Ou bien était-ce là encore l’illusion de ce que j’avais fantasmé ? « Moi je pense qu’elle a plutôt besoin de quelqu’un de tendre et de sensible au contraire. Quelqu’un qui sache l’écouter et la réconforter, quelqu’un qui l’aide à se sentir bien, quelqu’un qui sache la faire rire… » J’énumérais sans réfléchir ce que j’attendais d’une relation, mais avait-elle les mêmes envies… rien n’était moins sûr.
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Re: I'm here for her - Seo Joon | Lun 20 Avr - 9:14 Citer EditerSupprimer
Je déteste ce garçon, idée qui nait au creux de mon ventre et m’en persuade à mesure qu’il parle. Au départ je n’avais pas prévu d’être aussi condescendant, encore moins provocant. Mais quelque chose chez lui me poussait à être cet homme-là. Je n’allais pas contre ce sentiment, me laissant même un peu trop envahir et la joie aux remarques de sortir de mes lèvres. J’étais finalement surprit de voir Seo Joon riposter. A croire que j’avais réussi à titiller quelque chose chez lui. Sous ces airs parfaits se cachait-il en réalité un démon ? Sa réflexion me fait sourire, je l’observe presque amusé avec cette pointe de malice. L’air confiant, assuré… juste un apparat pour lui faire croire que je suis meilleur que lui. En réalité, je suis terrifié. Peu confiant sur moi et mes capacités à aider Sawan. Le fait de se soigner, ne veut pas dire que je vais vraiment devenir quelqu’un de bien. J’inspire doucement, laisse échapper un petit rire « Je m’en convaincs pas Seo Joon. Je le sais. » Assurance débordante, mensonge que je lui sers sur un plateau. J’espère être convainquant, qu’il ne voit pas à quel point j’ai peur. Je continue à observer les lieux. Admet volontiers que Seo Joon est bien plus arrangé que moi, dans sa vie ou même dans sa tête. Je le devine à la façon dont les choses sont disposées dans sa chambre. Il est tout mon contraire. Moi, tout est en bazar, un fouillis sans nom dans lequel moi-même je me perds. Je manque de temps, de rigueur pour faire ces choses-là. Et je crois qu’un bon équilibre passe aussi par ce genre de détail. Et ça m’agace soudainement. De l’imaginer aussi bien rangé, et surement était-il même en train d’étudier. Ses livres de cours sont propres, pas abîmés. Les miens sont arrachés, cornés parce-que je m’en fous. Je grimace discrètement, relève les yeux vers lui « Tu as raison sur ce point. On est pas ami. Mais tu es… prévisible. » Et c’est peut-être ça qui le rassure finalement ? Savoir où il va, ce qu’il fait, ce qu’il veut. Je l’envie en réalité… moi je ne sais rien. A part la musique et encore, je ne sais pas vraiment où je vais avec ça. Dans ma vie non plus, je ne sais pas ce que je fais ni où je vais. Ces études sont là que pour mes parents, pour leur prouver qu’ils peuvent me faire confiance et compter sur moi. Le reste… et bien le reste, je le vis au jour le jour. Et voilà pourquoi c’est plus surement plus facile pour lui. Sawan doit le trouver apaisant, rassurant… avec lui il n’y a pas de mauvaises surprises. Il ne débarque pas chez elle, bourré, ou alors inconscient… je tique à sa remarque, l’observe d’un air agacé et dédaigneux. Il est irritant… « T’es jute rassurant Seo Joon. Rien de plus. » et son discours m’arrache un nouveau rire. « C’est qu’en plus t’y crois à tes conneries. » je suis méchant. Loin d’être tendre avec lui. Mais la vie n’est pas douce non plus. Lui il croit surement sauver le monde en devenant médecin. Il se goure ! La vie est dure, il y a un tas d’épreuves qu’on doit surmonter. Il n’a juste pas assez vécu pour pouvoir le comprendre. « Tu es si… innocent. » et c’est drôle. De l’imaginer croire à ces bêtises qu’il balance. « Tu me fais rire. J’ai l’impression que tu vois encore le monde comme un enfant. C’est pas aussi facile que ça. Et si tu connais Sawan, tu devrais savoir que la vie n’est pas aussi tendre que tu l’espères. Et ça en va de même pour les relations. » Ce n’est pas qu’une question de confiance ou de volonté. C’est un tout ! Il faut faire avec l’autre. Passant une main dans mes cheveux, je laisse échapper un soupir contrarié « Tu sais, c’est pas parce-que Sawan a traversé de mauvaises passes, qu’elle cherche forcément quelque chose de rassurant. Tu crois lui apporter cette assurance, mais en vérité tu n’as pas affronté assez d’épreuves pour tenir la route face à l’adversité. » Et c’est surtout ça que je veux lui faire comprendre. Ce n’est pas mon côté instable qui la réconforte, mais le fait que j’ai su me relever de tout ce que j’ai vécu et me suis infligé moi-même. Me redressant, je viens m’approcher de lui avant « Sawan et moi on se ressemble tous les deux. Beaucoup plus que toi et elle. Mets-toi ça dans le crâne. » Doigt que je veux menaçant, en venant lui donner un coup sur son front. Je voulais rajouter de l’impact à mes paroles, lui montrer que je n’étais pas là pour rigoler. Restant proche « Je suis sûr que tu t’imagines déjà vivre ta vie avec elle et ce bébé. Mais réveille-toi… même si c’est toi le père, vous serez jamais un couple. » Et je souris d’un air insolent « Je le vois dans tes yeux. Tout cet espoir qui nait à devenir… père. » Il croit encore vivre dans l’ancien temps surement ? Il ne manquerait plus qu’il la demande en mariage. Puis soudainement je me mets à rire, surement à l’idée qu’il puisse faire ça ou y avoir pensé. De mon côté, ça ne m’avait jamais effleuré l’esprit. J’allais assumer ce bébé, à ma façon. Sans pour autant devoir jouer ou montrer une autre image de moi. Sawan et moi étions ce que nous étions. Ce bébé était arrivé par accident, par un égarement. Et je n’avais pas honte de ça ! Je n’avais pas besoin de dire que je l’aimais, ou croire qu’un jour on pourrait devenir un couple. C’est faux ! Nous le savions tous les deux.
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