ya ain't gang - ft. seo il kyang
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ya ain't gang - ft. seo il kyang | Ven 10 Avr - 16:07 Citer EditerSupprimer
Pleine après-midi d’avril, le printemps se lève assez violemment à Seoul. La chaleur s’est installée rapidement, tout le monde s’extasie devant les arbres qui fleurissent et se rosissent de jours en jours. C’est ta saison préféré. C’est comme voir le bout du tunnel pendant deux ou trois mois par an avant que tout redevienne sombre, froid et insupportable. Au printemps, tu vis par procuration. Au printemps, les sourire des gens qui passent dans ta rue, dans ton bar, se collent aussi sur ton visage. Ce ne sont pas tes émotions ni tes ressentis, mais tu peux quand même te les approprier, tu n’as jamais vraiment compris ce mécanisme de ton cerveau, honnêtement. Tu as toujours été comme ça dès que le printemps arrivait. Des que les rayons du soleil se faisaient un peu plus chaleureux à cette période, ton humeur se stabilisait incroyablement. Et aujourd’hui, cette sensation est toujours présente voir même encore plus présente et persistante du au fait que tu vois des gens faire des va et viens dans ton bar toute la journée et toute la nuit. Le personnel est plus enjoué de travailler, tu entends les histoires naïves des étudiants qui entrent à l’université. Vraiment, quelle période pure qu’est le printemps pour toi.
Ce jour-là, tu étais arrivée au bar plutôt tôt, avec cette réjouissance qui se lève dans toute la ville, tu te disais que préparer des petits évènements dans le bar pour le début du printemps pourrait une bonne idée. Ou même juste décorer un peu plus, préparer quelque chose d’inhabituel en tout.
Tu entres, c’est vide et silencieux. Tu poses ta veste sur le bar et commence et déposer les chaises au sol en repassant un coup de chiffon sur les tables. Tu prépareras la disposition de celle-ci plus tard, tu viens de regarder l’emploi du temps d’hier soir et au vu du nom que tu venais de voir pour la fermeture du jour précédent, c’était très probable qu’il n’ait pas vidé le lave-vaisselle. Tu souffles, mais tu n’es pas agacée. Tu te dirige vers le moniteur électrique, tu enclenches la musique, toutes les lumières et tu passes derrière pour commencer à ranger la vaisselle. Tu laisses ton petit corps se balancer au rythme de la musique et tu souffles. Une pensée totalement aléatoire vient de traverser ton esprit, tu vas bientôt avoir vingt-neuf ans. Quelle vie, dis donc. Tu fermes brièvement les yeux, puis tu te retournes pour poser la pinte que tu tiens sur l’étagère qui se tient tout le long du mur derrière toi.
Le verre clingue sur l’étagère et au même moment, un cognement beaucoup plus grave se fait entendre à la porte du bar. Tu redescends du bout de tes orteils. Pieds à plat, tu fixes la porte, tu ne dis rien. Le tambourinement se fait entendre une deuxième fois. Tu t’avances vers la porte en fronçant la sourcils.
« Nous sommes fermés pour l’instant, revenez aux horaires indiquées ! »
Tes pieds se retournent vers le bar puis, avant même que tu puisses faire un pas, la porte fait un troisième fracas. Tu te retournes vers la porte une deuxième fois, et d’un geste adroit, expert mais doux, tu sors ton couteau papillon de ta poche arrière et le point directement devant toi en ouvrant brusquement la porte du bar. Surprise, il semblerait qu’on ait un message humain pour toi.
« Seo Il Kyang .. ? » tes yeux se fixent sur son visage qui a l’air d’avoir été amoché. Tu ranges ton couteau immédiatement dans ta poche, attrape sa main et le fait entrer brusquement en regardant derrière lui pour vérifier une potentielle présence, puis tu claques la porte et la ferme à double tours.
« Assieds toi. Bon dieu mais qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? T’as besoin que j’aille chercher de quoi te soigner ? » Tu scrutes son corps.
« Quelles conneries t’as encore fait, je croyais que tu t’étais calmé Ilkyang. »
Peut-être que cette fois il ne s’agissait pas de lui, et tu l’avais comme senti au moment où tu t’es sentie obligée de vérifier si il n’était pas suivi.
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Re: ya ain't gang - ft. seo il kyang | Sam 11 Avr - 9:07 Citer EditerSupprimer
Allures imposantes, l’homme devant moi posait un regard sombre tandis qu’il ornait son visage d’un sourire fou, presque sarcastique. Je fronçais les sourcils, d’abord intrigué et sans même avoir le temps de dire quoique ce soit, je sentais déjà que quelque chose n’allait pas. Il s’avançait, suivis de deux autres types plus baraqué que moi. Je déglutissais, visiblement coincé entre ce mur et eux. Si d’ordinaire, j’aimais avoir du répondant, cette fois je sentais que je ne pourrais rien faire. Alors je grimaçais déjà, serrait les dents car je savais que le premier coup aller s’abattre rapidement sur moi. Pour être franc je ne savais pas ce que j’avais fait. Je passais mon chemin, allait au bar normalement quand j’avais croisé leur regard. Peut-être n’avaient-ils pas aimé ? Je n’en savais rien. Cœur ratant un battement, son poing s’abat sur ma joue avec une force telle que ma tête vrille. Mon esprit déjà chancelant, j’ai à peine le temps de reprendre mon souffle, que le deuxième coup suit. Et la pluie commence, devient plus forte, pour un simple regard ? Non, je ne crois pas… coup qui pleuve, me donnent la nausée. L’estomac noué, sans force, je tombe au sol à mon tour, avant qu’un coup de pied ne vienne me faire cracher. Je gémis de douleur, leur demanderait presque d’arrêter, mais d’une fierté mal placée j’encaisse. Regarde cet homme qui saisit mon visage abîmé pour me parler de Nina. Et j’aimerais pouvoir comprendre ce qu’il me dit, mais je suis sonné, abasourdi par cette douleur alors que je m’écroule en les regardant s’éloigner. J’ai mal partout… mon corps ne répond plus et ma tête est si lourde. Appuyée sur le bitume, je crachote, râle sans réellement comprendre ce qui vient de se passer. Je grogne un peu plus, quand j’ose vouloir bouger. Sent la douleur me parcourir chaque membre alors que je serre les dents. Mes mains crispées, je reste quelques minutes encore à terre. Secouant la tête, je passe une main sur mon visage alors qu’une trainée de sang la souille sous mes yeux. « Putain. » lançais-je pour moi-même, avant de trouver le courage de me relever. Pas chancelant, je me maintiens le ventre, j’ai la tête qui tourne mais je ne crois pas avoir quelque chose de cassé. Alors j’en profite pour continuer ma route, aller là où je devais aller… visiblement cet homme voulait que j’aille voir Nina. Posté devant la porte de son bar je frappe plusieurs coups brusques. Impatient déjà qu’elle m’ouvre. Je fronce les sourcils, refrappe encore et me fout qu’elle m’envoie balader derrière le battant. Ouvre-moi putain ! Alors j’insiste, et cette fois je la vois apparaitre devant moi… couteau dans la main… mon esprit encore perturbé, capte à peine cette information, avant que je ne m’avance vers elle et gémisse un bruit ignoble entre mes dents serrées. Je grimace un peu plus, m’accroche au premier meuble que je croise avant de me laisser tomber sur une des chaises. « Je crois que tes potes m’ont dit bonjour. » et j’esquisse un sourire malgré mon état, et cette tentative foireuse d’humour. Je passe une main vulgairement sur mes lèvres fendues, ce gout de sang me répugne, mais je n’y prête quasiment pas attention. « Ils m’ont dit que c’était pour te laisser un message… je crois que je suis le colis qui t’envoie. » pourquoi est-ce que je m’acharne à vouloir être drôle ? Surement parce-que je suis mal à l’aise et mal au point. J’aimais bien Nina, on se connaissait depuis un moment déjà et je voulais rattraper toutes ces nuits d’ivresse où j’avais foutu la merde dans son bar. Alors je ne me voyais pas l’accuser tout de suite de ce qui était arrivé. Même si je commençais à comprendre que certaines choses n’étaient pas si claires que ça. « T’as un petit ami jaloux ou quoi ? » je relève les yeux vers elle. Bizarrement, je n’y étais pour rien. Je ne pensais pas m’être attiré les foudres de quelqu’un. A moins que je ne m’en souvienne plus… pourtant je sentais Nina un peu tendue avec ces révélations. Avais-je fait un truc qu’il ne fallait pas ? Collant mon dos contre la paroi de la chaise, je laissais échapper un soupir « Nina… est-ce que t’as un truc à me dire ? » qu’importe ce que c’était. Mais je crois qu’il y avait quelque chose qu’elle me cachait. Et loin l’idée de me mêler de ce qui ne me regardait pas mais en vue de ce qui venait de se passer…
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Re: ya ain't gang - ft. seo il kyang | Sam 11 Avr - 13:13 Citer EditerSupprimer
Tu pouvais entendre dans sa voix une teinte d’agacement. Normal, vu son état et le temps que tu as pris à lui ouvrir. Tout semble suspect, tu as la vague sensation que toute cette mascarade n’a aucun rapport avec lui et les mauvais choix qu’il avait tendance à prendre autrefois. T’as une sensation bizarre qui tord ton estomac, comme un animal en hyper-vigilence. En l’amenant vers l’intérieur, tu attrapes au passage une bouteille d’eau qui se trouve sur le bar et tu lui tends. « Mes .. quoi ? » Tes yeux se plissent et ton visage se recule sur le coup de la surprise. Surprise n’est pas vraiment le mot, en fait, c’était plutôt de l’incompréhension. Comme une énigme que tu sentais à deux doigts d’être résolue mais il manquait ce petit bout qui permettait de comprendre absolument tout. Ce bout, tu n’arrivais pas à mettre le doigt dessus. Cette situation devenait de plus en plus absurde.
Alors qu’Il Kyang s’efforce de rendre comique ce moment incompréhensible, tu te diriges vers l’arrière du bar pour aller chercher la boîte à pharmacie. Tu cries depuis cet endroit pour qu’il t’entende. « Il Kyang arrête de rire c’est pas drôle. Reprends toi et explique moi clairement ce qu’il s’est passé. Qui t’a fait ça, à quoi ils ressemblaient. » Lorsque tu reviens vers lui, ton visage est plus calme, cette fois tu commences à mettre le doigt sur ce bout manquant, tu as juste besoin de plus d’informations pour pouvoir agir proprement.
Un petit ami ? Tu ricanes alors que tu poses du coton imbibé d’une solution rouge pour désinfecter sur son visage. Tu frottes légèrement, tu essuies le reste de sang séché sur ses joues, ses arcades. Tes gestes sont presque mécaniques, tes pensées sont clairement ailleurs, tu penses à toutes les possibilités qui auraient pu amener à cette finalité. Est-ce vraiment une finalité, d’ailleurs. Yeux profondément encrés sur la peau d’Il Kyang, tu ne fais plus attention à ce qu’il te dit. Tu check mentalement qui aurait pu lui faire ça, tu commences à comprendre de toi-même ce qui est en train de se passer et cela ne te plaît pas du tout. C’était tout ce que tu avais voulu éviter, tout ce qui t’effrayait. Être incapable de protéger ton entourage était une angoisse constante de tous les jours, qui te fatiguait beaucoup et te rongeait. Constamment en hyper vigilence pour prévoir une action du camp adverse. Épuisant.
Les mots du jeunes hommes te sortent de ta rêverie. Tu t’adosses à ton tour sur ta chaise, reculant de quelques centimètres ton corps du sien. Tu plonges ton regard dans le sien, espérant trouver ta redemption. Tu souffles.
« Il Kyang… Je ne suis pas la personne que tu penses que je suis. J’ai déjà fait pas mal de merde au point où j’ai été incapable de tenir ma promesse de vous, te protéger. » Ces mots sortent difficilement, tes mains s’agitent à décortiquer le coton que tu tenais. T’es anxieuse. Tu ne sais pas quoi faire et on voit sur ton visage que pleins de décisions se bousculent dans ta petite tête, certaines veulent passer tes lèvres. Tu ne sais pas si c’est une bonne idée.
« Est-ce que tu as entendu des noms ? Des détails qui t’ont semblé un peu … bizarres ? Dis moi ce que t’as entendu. Je ne pourrais rien faire sans des infos. » Là encore, tu te trahie sûrement toi même. Tu grimaces, putain, il va sûrement se demander quelles informations il aurait relever … Tu te flagelles mentalement. Quelle abrutie.
Encore, une fois tu le regardes. Tes lèvres se tortillent.
« Bon, tu veux une bière ? »
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Re: ya ain't gang - ft. seo il kyang | Mer 15 Avr - 12:04 Citer EditerSupprimer
Elle était partie à l’arrière pour surement chercher de quoi m’aider. Mais je gardais le sourire, l’écoutant alors que mes doigts touchaient mes lèvres endolories. Je commençais un peu à en avoir marre de me prendre des coups. J’avais finis par devenir bagarreur avec toute cette boisson. Mais cette fois-ci je n’avais rien demandé à personne. Me faisant presque réprimander, je fais la moue tente de la chercher des yeux, sans trop savoir comment je dois prendre ses paroles. Est-ce que c’était vraiment du sérieux tout ça ? Je grimace et lâche juste « C’était trois types… beaucoup plus balèze que moi. » et ce n’était pas difficile. Je détestais le sport ou la musculation alors… évidement, je ne faisais pas le poids face à eux. Et je pourrais trouver ça encore drôle si je ne croisais pas son regard aussi inquiet. Etait-elle perturbée à ce point ? Finalement, c’était peut-être beaucoup plus sérieux que je ne le pensais. Et j’osais lui demander si elle m’avait caché des choses. Nina et moi nous connaissions surtout par rapport au bar et la musique. On avait fini par se lier d’amitié, sans connaitre tout de l’autre. Je lui avais dévoilé certaines choses, quand j’avais trop bu et même après. Je lui avais même confié que j’allais devenir père… une des raisons qui me poussait à vouloir me racheter auprès de ceux envers qui j’avais fauté. Nina en faisait partie. Pour toutes ces soirées alcoolisées, où je m’effondrais sur la banquette. Où elle devait parfois appeler mon meilleur ami à l’aide ou même me laisser dormir-là. Je m’en voulais… mais je ne lui avais pas tout raconté non plus. Après tout, chacun avait ses secrets… Néanmoins celui de Nina avait l’air d’être assez conséquent… je déglutis à ses mots, fronçant les sourcils intrigués. Pas la personne que je croyais qu’elle était ? A ses paroles, j’ai un tas d’images, d’interrogations qui naissent dans mon esprit. Je reste silencieux, l’écoute sans oser parler. Je ne veux pas faire de conclusion trop hâtive. Et je me décide enfin à essayer de me rappeler les détails « Hum… L’un d’eux avait un tatouage… une espèce de cerf dans le cou. » Est-ce que ça avait son importance ? Je n’en savais rien. Me reculant sur ma chaise, je déclinais son offre pour une bière. Je ne lui avais dit que je suivais une thérapie pour arrêter alcool et drogue… alors je ne devais pas céder à la tentation, même d’une simple bière. Me redressant, je grimace encore de douleur, me rendant compte qu’ils ne m’avaient pas raté. En réalité, je tentais de prendre cette histoire à la légère, surement pour me protéger. Un défaut que j’avais. Mais je trouvais ça plus facile. J’avais tellement souffert ces derniers mois… « Le plus grand des trois, m’a dit de te prévenir… que t’étais pas chez toi ici… » Juste quelques mots. Et je ne savais pas encore ce que ça voulait dire. Je savais que Nina n’était pas de Séoul, elle était arrivée il y a quelques mois. Est-ce que c’était de simples querelles de quartier ou bien plus que ça ? « Ecoute Nina… je suis désolé… d’en rire… je crois que j’essayais juste de me dire que c’était une coïncidence. » je n’avais pas envie de croire que quelqu’un pouvait lui en vouloir. En réalité, j’appréciais Nina. Je ne lui voulais pas d’ennuis… une part de moi se sentait coupable d’avoir été là. Je pensais même que j’aurais pu être responsable de quelque chose « Mais je me trompe pas vrai ? Vu la tête que tu fais… je vois bien que ces gars tu les connais. » La simple évocation d’une marque sur leur peau suffisait à l’aiguiller ? Je pensais subitement à un gang. Ils avaient l’air dangereux, de savoir ce qu’ils faisaient ici. « C’est qui ces mecs ? Qu’est-ce qu’ils te veulent ? » Et cette fois-ci, je prenais un air sérieux. Voir même un peu agacé. Parce-que visiblement je m’étais fait agresser à cause de quelque chose qui la concernait. J’estimais avoir le droit de savoir. Ça n’avait plus rien de drôle, je voyais bien dans son regard toute l’inquiétude et la colère qui naissait en elle.
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Re: ya ain't gang - ft. seo il kyang | Jeu 16 Avr - 18:14 Citer EditerSupprimer
Au moment même où tu lui avais demandé si une bière pouvait le tenter tu t’es rappelé qu’il était en train d’essayer de se sortir de tout. Décidément cette situation te retourne le cerveau, tu sembles totalement déboussolée. Pendant que tu te déplaces vers l’arrière de bar pour te servir un verre, tu analyses tout ce qu’il te dit. Hommes, grands, baraqués. A vrai dire ça pourrait être beaucoup de gens. Ce n’était pas très utiles comme informations. Tu t’accoudes au bar et tu prends une gorgée de ta bière en fronçant les sourcils. Pas sûre si tu regardes Il Kyang, ou totalement dans le vague. Tu soupires une énième fois. Tu restes assez silencieuse alors qu’il te demande des explications, sa voix semble frustrée de se rendre compte qu’il ne sait de toi et qu’il se pourrait que ce ne soit pas de belles anecdotes à raconter. Pendant quelques minutes, tu restes concentrée sur toutes ces pensées qui traversent ton esprit, comme si Il Kyang n’existait pas. Tu ne réponds pas, tu ne le regardes pas. Avant de te reprendre, tu sors un verre d’eau, y mets du paracétamol pour calmer ses douleurs et tu lui tends le verre.
« Au point où on en est, il est plus judicieux que je t’explique ce qu’il se passe, je suppose. Au moins tu pourras anticiper. » Tu masses l’arête de ton nez avec ton pouce et ton index avant de passer ta main entière sur ton visage, puis tu te claques légèrement les joues, pour te réveiller. bon aller … par où commencer déjà... alors que ces mots résonnent dans ta tête, tu te souviens d’un détail. Un détail qui en dirait vraiment beaucoup sur toi sans que tu ais à tout raconter depuis le début. Il Kyang ne faisait peut-être pas partie de cette vie mais il était loin d’être bête et il avait quand même un certain vécu qui n’empêche en aucun cas de croiser ce genre de personnes. Le genre de personne que tu étais. Tu recules de quelques pas du bar, assez pour qu’il puisse voir le haut de ton corps. Tu te mets dos à lui et tu soulèves ton haut pour révéler sept étoiles d’une taille conséquentes qui s’alignent le long de ta colonne vertébrale, colorées d’un dégradé qui se complète d’étoile en étoiles. La plupart des gens pensent instantanément à des dragons, des représentations anciennes. Cela peut arriver, mais c’est honnêtement pas si commun que ça. Les étoiles, par contre, si on parle sincèrement tu les aurais bien échangées contre quelque chose de plus percutant. Mais bon, on ne choisit pas ce genre de choses et on ne peut surtout pas tergiverser. Lorsque tu te les ais faites faire, tu n’y a même pas pensé. De plus, à la base, ce tatouage se fait sur le torse mais comme tu étais une femme, on a préféré jouer la discrétion sur toi. Après tout, tu étais là pour ce but. Etre discrète. Tout comme ton gang, qui joue plutôt dans la furtivité. Sur le côté de ce tatouage, se baladent quelques hanja, quelques autres tatouages qui signifient que tu as fait telle ou telle action pour ton gang, ou encore des cicatrices qui signifient la punition pour celui-ci. L’honneur, la dévotion et la loyauté. Malgré cette envie de vouloir sortir de cette vie, tu es bien consciente que ce n’est pas possible, car on ne sort de la mafia que lorsqu’on est mort. Et aujourd’hui, tu es quand même consciente qu’ils représentent presque une famille pour toi. Bien sûr qu’au début c’était dur à accepter. Tu étais jeune, tu souffrais de ce système, mais à l'heure actuelle, ils te protègent et tu es quasiment intouchable au vu de ton statut dans le gang. La seule femme, la protégée. Mais on a aussi mis une pression énorme sur toi.
Enfin bon. Tu baisses ton t-shirt, et te retournes vers Il Kyang. « Je pense que tu n’es pas bête, tu sais très bien ce que ça représente. » Tu reprends une gorgée de ta bière et tu t’accoudes encore une fois sur le bar, pour t’approcher de lui. « Quand je suis entrée à l’université, j’avais déjà comme plan d’ouvrir un bar, étrangement ça a toujours mon rêve. Et la patience n’est pas ma plus grande vertu. Du moins, avant ça ne l’était pas. je ne voulais pas attendre de réunir de l’argent avec des petits boulots inutiles et chiants, que ça prenne du temps, donc j’ai eu vingt ans je me suis mise en relation avec un gang, l’un des plus importants de Corée. Au début ils m’ont prêté de l’argent, mais il a vite fallu que je les rembourse et ... » ta bouche se tord légèrement en pensant à la suite. « enfin bref, ça ne t’intéresse sûrement pas, l’histoire est longue. » Une énième gorgée et tu passes ta main dans tes cheveux. « aujourd’hui les hommes qui t’ont fait ça font sûrement partie du clan du bonhomme qui a osé établir son petit commerce dégueulasse dans mon bar. Comme tu le sais, je viens de Busan. La mafia marche un peu comme un marquage de terres. Pour faire court, ici, ce n’est pas mon territoire. »
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Re: ya ain't gang - ft. seo il kyang | Lun 20 Avr - 9:58 Citer EditerSupprimer
Assit en face d’elle, je ne savais pas ce que je devais penser de cette situation. Je la trouvais étrange et à la fois intrigante. Malgré les doutes qui naissaient en moi, je ressentais aussi une forme d’excitation. Surement parce-que cette histoire pouvait changer beaucoup de choses. Du moins, me concernant… j’allais surement avoir un autre aperçu de Nina. J’étais loin d’avoir peur en réalité, j’étais juste conscient que quelque chose venait de se passer. Et ce quelque chose m’avait percuté en pleine face… alors je méritais qu’on m’explique ce qui était arrivé et pourquoi. Mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle vienne brusquement relever son haut pour me montrer son dos. D’abord surprit, j’écarquillais les yeux, avant de les plisser pour observer les différentes marques. En simple amateur de tatouage que je trouvais la réalisation plutôt bien faite, mais je n’étais pas idiot non plus. Je savais que ce genre de marque n’était pas là pour faire jolie. Rien à voir avec ces messages que j’arborais sur mon propre corps. Nina portait son appartenance à quelqu’un… et cette idée me fit frissonner. Le regard fixé sur ces dessins, je me demandais quel genre de chose elle avait faite… ce monde-là ne m’était pas indifférent… mon propre frère baignait dedans. Et même si je ne l’avais pas jugé sur ça… j’avais compris qu’en réalité, c’était un monde fait de vices et de difficultés. Moi je n’étais qu’un pion dans cet univers. Un petit consommateur qui n’avait aucune importance aux yeux de ceux qui gérait ces substances. J’avais déjà côtoyé des dealers, des têtes pensantes, sans deviner dans quoi je pourrais m’embarquait si je fautais. Mais Nina… j’avais été loin d’imaginer qu’elle en fasse parti. Me redressant, je me sentais un peu coupable de la juger. Sans avoir un avis tranché, j’étais juste surprit en réalité. Fronçant les sourcils, je me décide enfin à prendre ce médoc, surement pour boire aussi. J’avais la gorge sèche tout à coup. Encore plus en entant son histoire. En la regardant, j’étais incapable de savoir ce qu’elle ressentait. Certains était fier de leur appartenance, d’autre la subissais… Clignant des yeux, je passais une main sur mon visage encore endoloris. Il fallait que j’assimile, que je comprenne ce qui venait de se passer. Poussant un soupir « Donc, t’es en train de me dire que tu fais partie d’un gang… » Et ça aurait pu être amusant si c’était comme dans les films. Mais la réalité est différente. « Je… ne m’attendais pas vraiment à ça. » mais je ne voulais pas la juger non plus. Je ne sais pas, je m’étais imaginé que Nina pourrait être n’importe quoi, sauf une gangster des temps moderne. « Est-ce que… tu es heureuse ? » merde, j’avais sorti cette question beaucoup trop vite. Je veux dire, ce n’est pas le genre d’interrogation qu’on fait à quelqu’un qui bosse dans un clan. Je secoue la tête « Enfin je veux dire… tu… aujourd’hui, ça te plait encore de bosser pour eux ? » parce-que elle était ici à Séoul. Alors je ne sais pas ce que ça représente pour elle. Avait-elle fuit ? Ou était-elle en mission ? Bon sang, c’était bizarre de parler de ça. « C’est qui cet autre clan ? Ils sont dangereux ? » Car si je me fiais à ce que je savais… Nina n’était pas chez elle, et encore moins en nombre. Alors... Je supposais que ceux en force était ce clan rival. Celui qui m’avait agressé. Fronçant les sourcils « Attends je… je voudrais comprendre quelque chose. Pourquoi tu es venue ici ? À Séoul ? » Si son clan faisait action à Busan, je supposais que c’était mieux de rester là-bas non ? Finalement je me relève, un peu nerveux avec toutes ces nouvelles infos. Je grimace, chancelle un peu, mais je n’arrive plus à rester assit. Croisant mon reflet, je sens une angoisse me monter avant de me tourner à nouveau vers elle « Pourquoi tu me l’a pas dit avant ? On se côtois depuis un moment. Je t’ai raconté des choses persos sur moi… Tu crois pas que tu aurais pu me glisser un rapide au fait je fais partie d’un clan donc tu risques d’avoir des emmerdes ! Ça aurait été sympa tu vois. Juste histoire que je me fasse pas défoncer la tronche par des types qui peuvent avoir envie de me tuer si ils trouvent ça drôle ! » Je me sens agacé subitement. C’est sorti trop vite, sans que je réfléchisse. Serrant les dents, je détourne le regard, lâche un « putain » énervé, sans pouvoir contrôler ce sentiment. Je ne lui en veux pas vraiment, mais je suis juste prit au dépourvu. Ce n’était pas une info anodine. J’aurais aimé le savoir plus tôt. « J’ai trop de choses à gérer dans ma vie Nina. J’avais vraiment pas besoin d’être au milieu de vos disputes de territoires. » Et je donnais un air ridicule à cette histoire. Mais c’était faux je le sais ! De toute évidence, ce n’est pas juste une embrouille. Je sais que ces choses-là peuvent aller loin. Je suis juste découragé ! Qu’un truc me tombe encore dessus. Mais je m’en veux aussi, de m’agacer contre elle. A croire qu’elle serait responsable de tout ce qui m’est arrivé ces derniers temps. Alors je soupire, contrarié mais aussi coupable de jouer encore au con « Désolé… je m’énerve pour rien. Et je sais que cette histoire te fout dans la merde… » Parce-que j’ai l’air de penser qu’à moi. Qu’à ce qui pourrait m’arriver. Mais Nina ? Elle doit risquer gros en restant ici. Je sais que c’est une fille de caractère, je l’imagine mal juste dire oui et partir. « Qu’est-ce que tu vas faire ? » parce-que si c’est un avertissement, il ne sera surement pas le dernier.
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