Sori aimait Su Nah. Plus que tout. Et contrairement à ses parents, elle avait cette force de pardonner aux autres. Parce qu'elle savait ce qu'un pardon pouvait faire, ce qu'un pardon pouvait donner. Sori en avait rêvé plus d'une fois, d'un pardon de ses parents, de les entendre s'excuser. Mais jamais ô grand jamais elle ne l'avait eu. Mais pour sa femme. Elle lui donnerait tous les pardons de la Terre. Parce qu'elle comprenait, les retords qui vivaient en Su Nah. Une famille ou sa famille en devenir. Le choix était difficile mais Sori le comprenait. "Pourquoi est-ce que tu te détestes?" Elle embrassa son front avec tendresse. "Tout ça nous a construit. Tout ça a fait de nous les femmes que l'on est. Et celles qu'on deviendra ensemble" Parce que Sori voyait dans le futur, leur futur. Elle pensait à leur relation à venir et c'était le plus important pour elle. Mais elles devaient avoir cette conversation. Alors elle la laissa, se coller à elle, caressant ses cheveux avec tendresse.

Elle l'écoutait sans réagir, sans bouger ni rien dire. Elle écoutait sa femme lui parlait sans jamais la couper. Parce qu'elle savait que c'était important. Important de tout entendre, de ne rien lui dire. Et juste l'écouter. Elle, elle lui caressait tendrement les cheveux, la laissant se confier avec tendresse. Et ça lui faisait mal au coeur à Sori, de l'entendre pleurer, de savoir qu'elle souffrait juste pour être avec elle. Etait-ce un crime? De vouloir être ensemble? Elle regarda sa petite amie avec tendresse. "Pleure autant que tu en as besoin mon amour" Parce que c'était mieux que de la laisser avec des émotions bloquées en elle. "Il a sûrement prit peur. Du moins je l'espère. Parce que tu es sa princesse, je vois encore l'amour à ton égard dans ses yeux. Il t'aimera toujours. Laissons leurs du temps." Elle embrassa avec tendresse les lèvres de sa petite amie avant de lui embrasser le front. "Ils t'aiment. Comme je t'aime. Tu es la prunelle des yeux de beaucoup de monde. Et je prendrais soin de toi jusqu'à ce qu'ils s'en rendent compte..." Elle caressa les joues de sa douce petite amie. "Tu vas bien? Continue de me dire comment tu te sens Su Nah"

Prit peur. Sûrement. Mais ce n’était pas son rôle de père d’agir ainsi. Il aurait dû la protéger. L’aimer quoiqu’elle devienne, quoiqu’elle soit. Il aurait dû l’aimer, sans condition. Il avait failli à son rôle et Su Nah savait qu’elle lui pardonnerait s’il revenait vers elle … Mais c’était une blessure qui la marquerait à jamais et qui resterait en elle. Elle s’inquiétait davantage pour Su Jin, parce qu’elle ne supporterait pas de perdre son frère par sa faute … mais que pouvait-elle ? Elle aimait Sori plus que tout. Elle avait essayé pour eux de vivre sans elle, mais cela avait été impossible. Elle n’avait cessé de penser à elle et quand elle l’avait enfin retrouvée à la fraternité cela avait été d’une évidence limpide : elle l’aimait et l’aimerait toujours. Elle avait beau avoir tenté de l’oublier avec Il Kwon, elle n’avait jamais, jamais pu, ne plus penser à elle. Chaque fois qu’elles se retrouvaient, qu’elles s’embrassaient, qu’elles faisaient l’amour, Su Nah savait : c’était Sori qui saurait la rendre heureuse. Elle hausse les épaules doucement et passe une main dans ses cheveux avant de se blottir un peu plus dans les bras de Sori. « Je me sens mal … et heureuse à la fois. C’est étrange mais … je suis soulagée d’être ici. » avoue-t-elle en caressant l’avant-bras de sa petite amie. « Je voulais juste … être avec toi. » elle ne voulait rien d’autre, juste être avec la femme qu’elle aimait. Etait-ce trop demander ? Elle renifle doucement et murmure en la regardant « Je peux rester quelques semaines … le temps de me trouver un appartement ? Je ne veux rien précipiter à notre histoire et … je veux dire … on peut déjà … commencer doucement et vivre ensemble quelques temps … ? »

Sori savait que la situation allait être compliqué dans les jours à venir. Même si Su Nah était heureuse de l'avoir choisi, elle sombrera un moment ou un autre en pensant à sa famille. Et la tatoueuse ne lui en voulait pas. C'était naturel même. Et sûrement impossible à éviter. Mais ce n'était pas pour autant que c'était évident à supporter. Elle caressait sa douce dans ses bras qui s'y plongeait un peu plus en l'écoutant. "Si tu es soulagée, c'est le principal. Tant que tu ne regrettes pas" Ce n'était aucunement un reproche. C'était dans le caractère de Sori de dire les vérités brutes. Elle ne voulait juste pas que sa femme vive avec des regrets sur ce sujet. Elle sourit attendrie à sa phrase. "Je veux être avec toi" Elle sourit en l'entendant balbutier ainsi sur ses mots. Qu'elle était adorable Su Nah quand elle le voulait réellement. La brune avait tellement envie de la taquiner quand elle était ainsi. Réellement. Elle voulait juste l'embêter. "Je ne sais pas si tu peux rester, je n'ai qu'une chambre. C'est pas assez pour deux personnes" dit-elle amusée, jugeant la réaction de sa douce avant de rire. "Tu peux rester autant que tu veux...même ne pas chercher un appartement, ça ne me dérange pas Su Nah." Elle plaça une mèche de cheveux derrière l'oreille de Su Nah en souriant. "On ne précipitera rien. On doit juste se retrouver. Apprendre à vivre ensemble, à redevenir un couple." Elle frôla de son pouce les lèvres de sa douce amante. "Réapprendre à être heureuse ensemble." Elle lui sourit un peu plus. "Reste autant que tu le veux Su Nah"

Elle passe une main dans ses cheveux et observe sa petite amie. Qu’avait-elle fait pour mériter autant de douceur de compréhension. Elle se redresse vers elle et vient l’embrasser, noyant la fin de sa phrase contre sa bouche. Su Nah voulait la sentir contre elle, se réchauffer de sa chaleur, elle qui avait froid loin d’elle. Elle la glisse sous elle, s’allonge sur son corps frêle couvert de tatouage et revient l’embrasser avec envie. Elle ne cherche pas à lui faire l’amour, ni même à quelques choses de plus charnelle, elle voulait surtout pouvoir se perdre dans leur étreinte, faire cesser ses larmes et surtout prouver à Sori qu’elle l’aimait. Qu’elle l’aimait comme une dingue. Elle frémit contre elle et glisse ses baisers à sa mâchoire, glisse jusque dans le creux de son cou. Elle aime son parfum, ne s’en lassera jamais. Sori s’était montrée d’une patience à toute épreuve. Elle l’aimait, sans condition. C’était ça qu’elle voulait et qu’elle lui rendrait de toute évidence. Elle presse son ventre contre le sien et sursaute au bruit soudain de voix dans le salon. Dans sa fougue elle avait écrasé la télécommande et relancé le film que sa petite amie regardait avant son arrivée. La jeune femme éclate de rire en collant son front à l’épaule de Sori et retrouve un peu de calme, restant sage en se laissant tomber contre elle. « tu bosses à quelle heure demain … ? » demande-t-elle en caressant son ventre doucement. Su Nah ne voulait pas rester seule, s’il fallait elle accompagnerait Sori au salon de tatouage. Elle dessinait des ronds sur sa peau et se perdait dans la contemplation de ce corps qu’elle désirait tant. De cette femme qu’elle aimait tant. « Je veux rester toi. » tout le temps, pour toujours.

Elle sourit en sentant les lèvres de sa femme contre les siennes, venant l'embrasser avec douceur. Ses mains viennent se perdre dans la chevelure de sa douce. Son corps cherchait naturellement le contact avec la peau de sa princesse. QU'est-ce qu'elle aimait la sentir ainsi. La sentir tout court en réalité. Sori pouvait crever pour son touché et son odeur. Elle pouvait crever pour sentir sa femme ainsi contre elle. Dieu qu'elle l'aimait la sentir, dieu qu'elle aimait la savoir pour elle. Rien que pour elle. C'était son bébé, sa douce.
Elle explosa de rire en entendant le volume à fond. C'était vraiment digne de sa femme. "Bébé, y a que toi pour faire ça" Son ventre se creusa sous les caresses de la femme avant de sourire "Je commence à 15h; Mon premier rendez-vous est à 16 heures" Elle caressa doucement ces cheveux en la regardant avant de rire "Tu venir avec moi au travail?" Il n'y avait rien d'intéressant ni de bien fun à la regarder et attendre ses clients. Bien au contraire. Elle releva doucement son visage pour l'embrasser avec tendresse. "Dis mon amour, tu veux manger quoi? Je commence à avoir un peu faim" Elle pourrait blaguer en disant qu'elle voulait la manger elle mais elle voulait profiter de ce moment de douceur entre elles deux.

Elle voulait rester avec elle, rattraper le temps, ne plus jamais se décoller d’elle. Sori lui manquait, alors même qu’elle était collée contre elle, sa petite amie lui manquait. Comme une sensation cruelle qu’on ne pourrait jamais combler. Su Nah aurait voulu pouvoir la suivre partout, car maintenant sa vie prenait un tournant radicale. Sans emploie, sans maison, sans projet. La seule de stable qu’elle avait désormais c’était Sori. Elle avait tout plaqué pour elle, pour elles. Elle ne regrettait jamais son choix car c’était ce qu’elle était, assumer qui elle aimait. C’était grisant comme sensation, libérateur aussi … Elle voulait juste pouvoir l’aimer sans que personne ne vienne troubler ça … et si elle devait en payer le sacrifice de sa famille, alors soit. Si ses proches n’étaient pas capables de la soutenir pour ce qu’elle était, alors ils n’avaient rien à faire dans sa vie, mais ça … ce constat avait mis des mois à s’y faire. D’une petite voix d’enfant perdue elle souffla « Oui, je veux te suivre demain … je veux rester avec toi. » Ce n’était même pas qu’elle refusait de rester seule, c’était plus encore, elle ne voulait plus quitter Sori … Puis un sourire tendre apparu sur ses lèvres alors que Sori lui confia avoir faim. Evidemment. Elle se baisse pour venir embrasser le ventre de sa petite amie et remonte jusqu’à ses lèvres pour l’embrasser longuement, assez pour avoir le courage de s’éloigner d’elle doucement. Elle se redresse assise avec un petit rire devant le regard brillant de sa belle et souffla « Moi aussi j’ai faim. Que veux-tu manger ? Je serais ton dessert. » assure-t-elle tendrement en embrassant le dos de la main de la jeune coréenne. Elle avait entrelacé leur doigt avec ce besoin constant de la toucher. « Pizza ? » proposa-t-elle en caressant sa peau douce.

Sori ne savait pas ce que son avenir lui réservait. Dire qu'elle l'avait imaginé avec Su Nah était un mensonge. Elle ne pensait pas que la jeune femme reviendrait la voir. Loin du monde. Elle se disait qu'elle vivrait avec la jeune femme lointaine dans sa vie. Mais assez proche pour l'admirer un minimum et mourir dans ses sentiments amoureux pour elle. Mais non. La jeune femme l'avait surprise des plus belles des façons. Devenir sienne sans la prévenir. Et Sori aimait la voir si demandeuse, demandeuse d'être avec elle, de son toucher. Elle se sentait importante et voulue pour elle. Et elle aimait ça. La tatoueuse sourit, caressa la joue de sa petite amie avant de murmurer amusée "Tu veux passer sur ma table de tatouage? Que je te marque un peu" Elle mordit légèrement ses lèvres avant de reprendre posément. "Tu pourras venir, ça ne me dérange pas."
Son ventre se tendit légèrement en sentant le baiser avant de profiter de ses lèvres avec joie. Elle grogna en entendant qu'elle serait son dessert. "Pizza ça me va" Elle attrapa un téléphone. "Appelle" dit-elle avant de la renverser sur le canapé, se retrouvant au-dessus, un sourire amusé. Et quand sa petite amie fut au téléphone pour commander, elle releva son t-shirt pour venir embrasser avec douceur son ventre. Plusieurs fois. Elle leva le regard vers elle et lécha son ventre alors qu'elle devait faire une phrase un peu plus longue, s'amusant à l'embêter. Qui avait dit qu'elle ne pouvait pas avoir d'entrée? Alors doucement, sa langue remonta à sa poitrine. Elle aimait sentir la peau si douce de son amour. Et surtout, de voir ses petites réactions.