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we're over ♣ starters | Mer 15 Avr - 21:59
Lucas était énervé. Ce n'était pas rare qu'il soit agacé, loin de là. Mais qu'il le montre ? Alors oui, ça, c'était rare. Ces derniers temps, son cœur était un champ de bataille et il jonglait sans cesse entre la déception et la colère. Le regard froid, les bras croisés, c'était ainsi qu'on pouvait voir le garçon ces semaines. Il agissait de cette manière plus particulièrement avec ses meilleurs amis. Le reste, il se contentait de remarques sournoises mais tranchantes, le passif-agressif qu'il aimait tant utiliser. Bien sûr qu'en apparence l'américain n'avait pas changé, il restait toujours aussi souriant et poli envers tout le monde. Mais derrière sa politesse se cachait des insultes et pourtant, personne ne pouvait le lui reprocher parce qu'il ne les disait pas clairement. Il adoptait donc un comportement énervant et il faisait exprès. Ces traits étaient renforcés avec ses meilleurs amis parce qu'il était déçu d'eux. Alors comme ça, ils s'étaient moqués de lui toute sa vie. Ils se foutaient de sa gueule derrière son dos. Ils avaient toujours été différents de lui alors qu'il les pensait similaires à lui. Comment est-ce que ça avait pu lui échapper ? Bien sûr qu'ils n'avaient jamais compris les difficultés dans sa vie tout simplement parce qu'eux n'en rencontraient pas. Quand Lucas galérait à s'acheter la paire de chaussures qu'il voulait, les deux autres s'en étaient déjà achetés dix et ricanaient de sa pauvreté. Quand Lucas travaillait énormément pour obtenir ses bonnes notes alors qu'il leur suffisait de relire leur cours pour avoir la même note, ils se moquaient de lui. Lucas avait toujours eu cette jalousie en lui, la jalousie de leur vie, mais ça lui avait échappé. Ça lui avait échappé, jusqu'à ce que sa copine actuelle le lui rappelle.
Ils n'étaient pas tes meilleurs amis, mais tes pires ennemis, Lucas.
Le garçon était donc assis dans le salon des sangos, là où Athena lui avait donné rendez-vous. Il l'attendait les bras croisés, le cœur déjà rempli de rage. Il avait appris via sa copine que sa meilleure amie avait osé la frapper. La voir pleurer à cause d'elle, c'en était trop. Il ne comprenait pas pourquoi est-ce que Athena ne pouvait-elle juste pas passer au-dessus de son aversion soi-disant « justifiée ». Elle essayait de lui retourner le cerveau pour pas qu'il continue de sortir avec une fille et il ne comprenait pas pourquoi. Qu'est-ce qui lui passait par la tête ?
La voyant enfin arriver, il poussa un soupir, avant que son sentiment de déception ne s'alourdisse lorsqu'il remarqua que Hoon était aussi là. Ah bah tiens, on ramenait les alliés pour que ce soit plus facile d'argumenter et gagner la dispute. Quel coup bas. Il n'aurait jamais pensé ça d'Athena mais là, elle était ridicule. Alors qu'ils arrivaient devant lui, il fit un rictus moqueur, soutenant leurs deux regards. « Tiens, je savais pas que John venait aussi. Deux contre un, quel coup de maître Athena. Tu aurais pu me prévenir, j'aurais pu amener moi aussi ma copine pour que ce soit équitable. » Son ton était dur et cassant, un ton qu'il ne prenait jamais d'habitude, surtout pas avec eux. Mais là, il en avait assez. « Oh, mais j'oubliais un détail : si je la ramenais, tu aurais fini par la frapper. Tout ce qui t'énerve, tu ne peux pas t'empêcher de les frapper. Comme un animal. » Il rit d'un air moqueur avant de reprendre son sérieux. « Bon, bref. Je suis pas là pour passer par quatre chemins alors t'as intérêt à expliquer ce qui t'est passé par la tête pour que tu aies osé lever la main sur ma petite-amie. Et je veux des excuses. » siffla t-il, le regard noir.
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you're so disappointing. get the hell out of my life.
Lucas était énervé. Ce n'était pas rare qu'il soit agacé, loin de là. Mais qu'il le montre ? Alors oui, ça, c'était rare. Ces derniers temps, son cœur était un champ de bataille et il jonglait sans cesse entre la déception et la colère. Le regard froid, les bras croisés, c'était ainsi qu'on pouvait voir le garçon ces semaines. Il agissait de cette manière plus particulièrement avec ses meilleurs amis. Le reste, il se contentait de remarques sournoises mais tranchantes, le passif-agressif qu'il aimait tant utiliser. Bien sûr qu'en apparence l'américain n'avait pas changé, il restait toujours aussi souriant et poli envers tout le monde. Mais derrière sa politesse se cachait des insultes et pourtant, personne ne pouvait le lui reprocher parce qu'il ne les disait pas clairement. Il adoptait donc un comportement énervant et il faisait exprès. Ces traits étaient renforcés avec ses meilleurs amis parce qu'il était déçu d'eux. Alors comme ça, ils s'étaient moqués de lui toute sa vie. Ils se foutaient de sa gueule derrière son dos. Ils avaient toujours été différents de lui alors qu'il les pensait similaires à lui. Comment est-ce que ça avait pu lui échapper ? Bien sûr qu'ils n'avaient jamais compris les difficultés dans sa vie tout simplement parce qu'eux n'en rencontraient pas. Quand Lucas galérait à s'acheter la paire de chaussures qu'il voulait, les deux autres s'en étaient déjà achetés dix et ricanaient de sa pauvreté. Quand Lucas travaillait énormément pour obtenir ses bonnes notes alors qu'il leur suffisait de relire leur cours pour avoir la même note, ils se moquaient de lui. Lucas avait toujours eu cette jalousie en lui, la jalousie de leur vie, mais ça lui avait échappé. Ça lui avait échappé, jusqu'à ce que sa copine actuelle le lui rappelle.Ils n'étaient pas tes meilleurs amis, mais tes pires ennemis, Lucas.
Le garçon était donc assis dans le salon des sangos, là où Athena lui avait donné rendez-vous. Il l'attendait les bras croisés, le cœur déjà rempli de rage. Il avait appris via sa copine que sa meilleure amie avait osé la frapper. La voir pleurer à cause d'elle, c'en était trop. Il ne comprenait pas pourquoi est-ce que Athena ne pouvait-elle juste pas passer au-dessus de son aversion soi-disant « justifiée ». Elle essayait de lui retourner le cerveau pour pas qu'il continue de sortir avec une fille et il ne comprenait pas pourquoi. Qu'est-ce qui lui passait par la tête ?
La voyant enfin arriver, il poussa un soupir, avant que son sentiment de déception ne s'alourdisse lorsqu'il remarqua que Hoon était aussi là. Ah bah tiens, on ramenait les alliés pour que ce soit plus facile d'argumenter et gagner la dispute. Quel coup bas. Il n'aurait jamais pensé ça d'Athena mais là, elle était ridicule. Alors qu'ils arrivaient devant lui, il fit un rictus moqueur, soutenant leurs deux regards. « Tiens, je savais pas que John venait aussi. Deux contre un, quel coup de maître Athena. Tu aurais pu me prévenir, j'aurais pu amener moi aussi ma copine pour que ce soit équitable. » Son ton était dur et cassant, un ton qu'il ne prenait jamais d'habitude, surtout pas avec eux. Mais là, il en avait assez. « Oh, mais j'oubliais un détail : si je la ramenais, tu aurais fini par la frapper. Tout ce qui t'énerve, tu ne peux pas t'empêcher de les frapper. Comme un animal. » Il rit d'un air moqueur avant de reprendre son sérieux. « Bon, bref. Je suis pas là pour passer par quatre chemins alors t'as intérêt à expliquer ce qui t'est passé par la tête pour que tu aies osé lever la main sur ma petite-amie. Et je veux des excuses. » siffla t-il, le regard noir.
(c) DΛNDELION
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Re: we're over ♣ starters | Mer 15 Avr - 23:15
La plus grande majorité de sa vie, Hoon l’avait passé accompagné par ses deux meilleurs amis. Le trio qu’il formait était autant envié que connu. Très peu de personnes ignoraient que les trois formaient un groupe d’amis unique et très proche. Ils partageaient un nombre de souvenirs incroyables. Ils pouvaient passer des heures à faire des private jokes tellement ils avaient de délires en commun. Ils se complétaient et se ressemblaient. Ils étaient une grande part importante de Hoon.
Alors il ne pouvait pas supporter de voir ce trio se briser comme cela se faisait depuis plusieurs jours. Il ne comprenait pas ce qui se passait chez son meilleur ami pour qu’il soit ainsi aveuglé par une simple fille. Pour qu’il tourne le dos à ses amis, pour qu’il reproche à Athena de mentir et d’exagérer. Elle avait fait un grand pas vers eux en admettant pour la première fois qu’elle avait été harcelé, tout ça pour que Lucas remette en question cette fille qui l’approchait. Mais au lieu de comprendre et de laisser tomber cette fille, l’effet inverse semblait s’être produit. C’était comme si c’était elle qui avait pris une place plus importante pour lui, comme si ses mots en valaient dix des leurs. Hoon ne comprenait pas et ne pouvait pas le supporter. Comment Lucas pouvait-il se comporter de cette manière ?
Il avait accepté de venir parce qu’il n’était pas à l’aise avec les possibles tournures de la discussion. Il ne voulait pas que Athena perde patience contre Lucas. Elle avait toutes les raisons pour le faire mais ce qu’il ne voulait surtout pas voir, c’était ce trio se briser – alors il devait jouer le rôle du médiateur. Prendre sur lui, essayer de comprendre, de calmer les tensions. Mais ce n’était pas évident lorsque son meilleur ami le prenait pour un allié de Athena et, par conséquent son ennemi.
Pris au dépourvu par les remarques sanglantes de Lucas alors qu’ils venaient à peine d’arriver, Hoon ne sut pas de suite comment réagir. « Arrête ton cinéma, Lucas. » s’exclama Hoon, froidement. Il voulait bien jouer le rôle du médiateur mais c’était hors de question d’être considéré comme un ennemi alors qu’il n’avait rien fait. « On s’est toujours rencontré à trois, on est un trio d’amis au cas où tu l’aies oublié. C’est normal que je vienne. » Optimiste, il pensait vraiment que Lucas pouvait encore facilement changer d’avis, ouvrir les yeux. « Et tu es celui qui ressemble le plus à un animal dans l’immédiat. C’est quoi ça, de ne même pas se saluer ? On a passé une dizaine d’années ensemble, on mérite quand même mieux que des accusations non-fondées dès qu’on débarque, alors calme ta joie. » Contrairement à Lucas, Hoon était persuadé que Athena n’avait frappé personne. Et que si elle l’avait fait, elle avait eu une raison plus que suffisante pour le faire. Car seul Lucas semblait ne pas voir que sa petite-copine était exécrable envers Athena.
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La plus grande majorité de sa vie, Hoon l’avait passé accompagné par ses deux meilleurs amis. Le trio qu’il formait était autant envié que connu. Très peu de personnes ignoraient que les trois formaient un groupe d’amis unique et très proche. Ils partageaient un nombre de souvenirs incroyables. Ils pouvaient passer des heures à faire des private jokes tellement ils avaient de délires en commun. Ils se complétaient et se ressemblaient. Ils étaient une grande part importante de Hoon. Alors il ne pouvait pas supporter de voir ce trio se briser comme cela se faisait depuis plusieurs jours. Il ne comprenait pas ce qui se passait chez son meilleur ami pour qu’il soit ainsi aveuglé par une simple fille. Pour qu’il tourne le dos à ses amis, pour qu’il reproche à Athena de mentir et d’exagérer. Elle avait fait un grand pas vers eux en admettant pour la première fois qu’elle avait été harcelé, tout ça pour que Lucas remette en question cette fille qui l’approchait. Mais au lieu de comprendre et de laisser tomber cette fille, l’effet inverse semblait s’être produit. C’était comme si c’était elle qui avait pris une place plus importante pour lui, comme si ses mots en valaient dix des leurs. Hoon ne comprenait pas et ne pouvait pas le supporter. Comment Lucas pouvait-il se comporter de cette manière ?
Il avait accepté de venir parce qu’il n’était pas à l’aise avec les possibles tournures de la discussion. Il ne voulait pas que Athena perde patience contre Lucas. Elle avait toutes les raisons pour le faire mais ce qu’il ne voulait surtout pas voir, c’était ce trio se briser – alors il devait jouer le rôle du médiateur. Prendre sur lui, essayer de comprendre, de calmer les tensions. Mais ce n’était pas évident lorsque son meilleur ami le prenait pour un allié de Athena et, par conséquent son ennemi.
Pris au dépourvu par les remarques sanglantes de Lucas alors qu’ils venaient à peine d’arriver, Hoon ne sut pas de suite comment réagir. « Arrête ton cinéma, Lucas. » s’exclama Hoon, froidement. Il voulait bien jouer le rôle du médiateur mais c’était hors de question d’être considéré comme un ennemi alors qu’il n’avait rien fait. « On s’est toujours rencontré à trois, on est un trio d’amis au cas où tu l’aies oublié. C’est normal que je vienne. » Optimiste, il pensait vraiment que Lucas pouvait encore facilement changer d’avis, ouvrir les yeux. « Et tu es celui qui ressemble le plus à un animal dans l’immédiat. C’est quoi ça, de ne même pas se saluer ? On a passé une dizaine d’années ensemble, on mérite quand même mieux que des accusations non-fondées dès qu’on débarque, alors calme ta joie. » Contrairement à Lucas, Hoon était persuadé que Athena n’avait frappé personne. Et que si elle l’avait fait, elle avait eu une raison plus que suffisante pour le faire. Car seul Lucas semblait ne pas voir que sa petite-copine était exécrable envers Athena.
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Re: we're over ♣ starters | Dim 7 Juin - 13:50
Omniprésent et pesant, ce mauvais pressentiment lui enserre la poitrine toujours un peu plus, tel un serpent prêt à stranguler sa proie à tout moment – mais plutôt que lui offrir une mort instantanée et sans peine, il l’étouffe avec une lenteur épouvantable. Elle tente de chasser ce sentiment mais rien n’y fait, son regard est toujours rivé sur sa montre. Plus le temps passe et moins elle se sent rassurée de voir l’heure fatidique se rapprocher. C’est la première fois qu’elle redoute de le retrouver et de lui faire face, car elle est incapable de le reconnaître. Lucas. Après toutes ses années passées avec lui, elle n’arrivait plus à discerner l’ombre de cet ami d’enfance qu’il a été. C’est comme s’il avait disparu, arraché et aspirée par cette vipère. C’est pourquoi elle avait décidé de faire appel à Hoon, elle espérait que lui trouverait les mots pour calmer le jeu et le faire revenir à la raison, et surtout, pour l’empêcher elle, de partir définitivement en vrille. Car elle sait, qu’elle est incapable de se contrôler, que sa patience ne tient plus que sur un fil fin. Fil sur lequel lui, et elle, semble jouer et user de jour en jour. Même si elle tente de garder en vue le plus important, leur amitié, tenir le cap lui semble pénible.
L’américaine ne poussa la porte donnant sur le salon des sangos qu’une fois que Hoon fut à ses côtés. Avant même de pouvoir prononcer un mot, Lucas donna rapidement le temps. Les premiers mots qu’il prononce lui suffisait pour qu’elle serre déjà le point, enfonce davantage ses ongles contre sa peau, la marquant encore de petits croissants de lune. Déjà blessée par la remarque, elle s’apprête à répondre mais que ce soit Hoon qui le fasse à sa place lui permet de prendre une profonde inspiration. Si elle s’énerve maintenant, discuter avec lui n’aurait plus aucun sens. Elle devait garder son esprit aussi lucide que possible. « Tu as une preuve que je l’ai frappé ? » murmure-t-elle en serrant les dents, refusant de croiser le regard du jeune homme, « qu’est-ce qu’elle t’a dit exactement, que je suis allée la voir et que je l’ai frappé sans aucune raison ? ». C’était ses mots contre les siens, elle le savait pertinemment. Elle n’aurait pas dû la rejoindre, dans cette pièce isolée, où il n’y avait personne d’autre qu’elles. Elle n’avait pas réfléchi, elle avait fait la même erreur que par le passé. Des preuves, toujours des preuves, voilà ce qu’on lui demandait pour appuyer ses propos, mais que faire quand celle qui en est à l’origine de tout ce conflit est une manipulatrice née ? « et tu la crois, sur parole... aveuglément ? Et si je te disais que celle qui a levé la main la première, ce n'est pas moi... mais elle ? »
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Omniprésent et pesant, ce mauvais pressentiment lui enserre la poitrine toujours un peu plus, tel un serpent prêt à stranguler sa proie à tout moment – mais plutôt que lui offrir une mort instantanée et sans peine, il l’étouffe avec une lenteur épouvantable. Elle tente de chasser ce sentiment mais rien n’y fait, son regard est toujours rivé sur sa montre. Plus le temps passe et moins elle se sent rassurée de voir l’heure fatidique se rapprocher. C’est la première fois qu’elle redoute de le retrouver et de lui faire face, car elle est incapable de le reconnaître. Lucas. Après toutes ses années passées avec lui, elle n’arrivait plus à discerner l’ombre de cet ami d’enfance qu’il a été. C’est comme s’il avait disparu, arraché et aspirée par cette vipère. C’est pourquoi elle avait décidé de faire appel à Hoon, elle espérait que lui trouverait les mots pour calmer le jeu et le faire revenir à la raison, et surtout, pour l’empêcher elle, de partir définitivement en vrille. Car elle sait, qu’elle est incapable de se contrôler, que sa patience ne tient plus que sur un fil fin. Fil sur lequel lui, et elle, semble jouer et user de jour en jour. Même si elle tente de garder en vue le plus important, leur amitié, tenir le cap lui semble pénible. L’américaine ne poussa la porte donnant sur le salon des sangos qu’une fois que Hoon fut à ses côtés. Avant même de pouvoir prononcer un mot, Lucas donna rapidement le temps. Les premiers mots qu’il prononce lui suffisait pour qu’elle serre déjà le point, enfonce davantage ses ongles contre sa peau, la marquant encore de petits croissants de lune. Déjà blessée par la remarque, elle s’apprête à répondre mais que ce soit Hoon qui le fasse à sa place lui permet de prendre une profonde inspiration. Si elle s’énerve maintenant, discuter avec lui n’aurait plus aucun sens. Elle devait garder son esprit aussi lucide que possible. « Tu as une preuve que je l’ai frappé ? » murmure-t-elle en serrant les dents, refusant de croiser le regard du jeune homme, « qu’est-ce qu’elle t’a dit exactement, que je suis allée la voir et que je l’ai frappé sans aucune raison ? ». C’était ses mots contre les siens, elle le savait pertinemment. Elle n’aurait pas dû la rejoindre, dans cette pièce isolée, où il n’y avait personne d’autre qu’elles. Elle n’avait pas réfléchi, elle avait fait la même erreur que par le passé. Des preuves, toujours des preuves, voilà ce qu’on lui demandait pour appuyer ses propos, mais que faire quand celle qui en est à l’origine de tout ce conflit est une manipulatrice née ? « et tu la crois, sur parole... aveuglément ? Et si je te disais que celle qui a levé la main la première, ce n'est pas moi... mais elle ? »
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Re: we're over ♣ starters | Mar 23 Juin - 23:32
Si un jour on avait dit à Lucas qu'il finirait par se disputer si gravement avec ses amis à cause d'une fille, il n'y aurait pas cru. Ou peut-être que si, en fait. Carrément que si. Parce que le garçon avait toujours manqué de confiance en lui alors au fond, il s'était toujours comparé à ses deux meilleurs amis. A ses yeux, ils avaient toujours été meilleurs que lui. Ils avaient toujours été les étoiles qui illuminaient le ciel sombre de sa vie, qui le guidaient, l'éclairaient, le rassuraient. Mais désormais, ils brillaient trop. Ils brûlaient et brûlaient le ciel avec eux, brûlaient Lucas tout entier et Lucas n'en pouvait plus. Il se sentait à vif, la chair exposée, le corps nu. Il avait l'impression, pour la première fois de sa vie, que ses amis lui voulaient du mal. Ils n'avaient jamais voulu le guider, en fait. Ils avaient toujours voulu l'aveugler. Se servir de lui pour qu'eux-mêmes se sentent supérieurs. Pour qu'ils se souviennent que oui, ils étaient des étoiles, et qu'à côté, Lucas n'était qu'un nuage qui couvrait la beauté du ciel. Il était un défaut du ciel tandis qu'ils en avaient toujours été des qualités. Et le garçon ne voulait plus être ce nuage. Il voulait partir. Disparaître. Leur faire comprendre qu'ils avaient enfin réussi, avec leurs rayons trop lumineux, à faire fondre le nuage qu'il était. A le tuer.
Le regard noir, sombre, comparable à un ciel d'orage, l'américain n'eut aucune réaction face à la froideur de Hoon. Pourtant, cela ferait fuir n'importe qui. Le plus vieux n'était pas quelqu'un qui s'énervait facilement alors le voir aussi sec ferait peur à tout le monde. Lucas aussi, aurait dû avoir peur. Mais sa colère était telle qu'il n'avait pas peur. Il ne sentait rien. Comme si, il se sentait tellement trahi qu'il ne sentait plus rien. Ils avaient réussi à creuser ce trou dans son cœur. Ou plutôt, c'était elle qui avait réussi. Et ses accusations à elle n'avaient pas besoin de preuves aux yeux de Lucas, parce que pour lui, elle représentait la vérité. La réalité. Et ses amis, le mensonge. Des mensonges. Toujours des mensonges. « Je vois pas l'intérêt de vous saluer quand une certaine personne ici présente a frappé ma petite-amie. » répondit-il froidement, appuyant le fait qu'il était sûr et certain que Athena l'avait frappée. Sans la moindre preuve. Se tournant vers sa meilleure amie d'un air cynique, il fut presque offusqué de constater qu'elle ne retournait pas le regard. Mais n'étaient-ce pas les menteurs, qui ne regardaient pas dans les yeux ? Il éclata de rire, d'un rire qui sonnait si faux, qui sonnait si peu comme lui. Parce que lui, quand bien même il ne rigolait pas réellement, il faisait toujours semblant. Pour que son rire ait l'air le plus naturel possible. Sauf que là, il ne fit pas l'effort. Il accentua ce rire moqueur, parce qu'il voulait le leur faire entendre : il ne croyait pas en eux. Et c'était peut-être la fin d'une amitié ça, quand on ne faisait plus confiance à l'autre. « Et elle aurait une raison de faire ça ? Toi, tu ne l'aimes pas, tu la hais alors qu'elle n'en peut plus de tout ça. Elle se plaint à moi de tout ce que tu lui as fait et c'est pas joli à entendre. Alors elle, lever la main en première sur toi ? Je n'y crois pas une seule seconde. » Il continua de la fixer d'une colère silencieuse. « Arrête de raconter des mensonges et dis-moi ce qu'il s'est passé. Je pourrais peut-être te pardonner, si tu fais ça. » Il croisa les bras, la toisa du regard, oublia la présence de Hoon. Il oubliera bientôt qu'ils étaient meilleurs amis, qu'ils se connaissaient depuis plus de dix ans, qu'ils étaient dignes de confiance. Oh. Il avait déjà oublié.
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Si un jour on avait dit à Lucas qu'il finirait par se disputer si gravement avec ses amis à cause d'une fille, il n'y aurait pas cru. Ou peut-être que si, en fait. Carrément que si. Parce que le garçon avait toujours manqué de confiance en lui alors au fond, il s'était toujours comparé à ses deux meilleurs amis. A ses yeux, ils avaient toujours été meilleurs que lui. Ils avaient toujours été les étoiles qui illuminaient le ciel sombre de sa vie, qui le guidaient, l'éclairaient, le rassuraient. Mais désormais, ils brillaient trop. Ils brûlaient et brûlaient le ciel avec eux, brûlaient Lucas tout entier et Lucas n'en pouvait plus. Il se sentait à vif, la chair exposée, le corps nu. Il avait l'impression, pour la première fois de sa vie, que ses amis lui voulaient du mal. Ils n'avaient jamais voulu le guider, en fait. Ils avaient toujours voulu l'aveugler. Se servir de lui pour qu'eux-mêmes se sentent supérieurs. Pour qu'ils se souviennent que oui, ils étaient des étoiles, et qu'à côté, Lucas n'était qu'un nuage qui couvrait la beauté du ciel. Il était un défaut du ciel tandis qu'ils en avaient toujours été des qualités. Et le garçon ne voulait plus être ce nuage. Il voulait partir. Disparaître. Leur faire comprendre qu'ils avaient enfin réussi, avec leurs rayons trop lumineux, à faire fondre le nuage qu'il était. A le tuer.Le regard noir, sombre, comparable à un ciel d'orage, l'américain n'eut aucune réaction face à la froideur de Hoon. Pourtant, cela ferait fuir n'importe qui. Le plus vieux n'était pas quelqu'un qui s'énervait facilement alors le voir aussi sec ferait peur à tout le monde. Lucas aussi, aurait dû avoir peur. Mais sa colère était telle qu'il n'avait pas peur. Il ne sentait rien. Comme si, il se sentait tellement trahi qu'il ne sentait plus rien. Ils avaient réussi à creuser ce trou dans son cœur. Ou plutôt, c'était elle qui avait réussi. Et ses accusations à elle n'avaient pas besoin de preuves aux yeux de Lucas, parce que pour lui, elle représentait la vérité. La réalité. Et ses amis, le mensonge. Des mensonges. Toujours des mensonges. « Je vois pas l'intérêt de vous saluer quand une certaine personne ici présente a frappé ma petite-amie. » répondit-il froidement, appuyant le fait qu'il était sûr et certain que Athena l'avait frappée. Sans la moindre preuve. Se tournant vers sa meilleure amie d'un air cynique, il fut presque offusqué de constater qu'elle ne retournait pas le regard. Mais n'étaient-ce pas les menteurs, qui ne regardaient pas dans les yeux ? Il éclata de rire, d'un rire qui sonnait si faux, qui sonnait si peu comme lui. Parce que lui, quand bien même il ne rigolait pas réellement, il faisait toujours semblant. Pour que son rire ait l'air le plus naturel possible. Sauf que là, il ne fit pas l'effort. Il accentua ce rire moqueur, parce qu'il voulait le leur faire entendre : il ne croyait pas en eux. Et c'était peut-être la fin d'une amitié ça, quand on ne faisait plus confiance à l'autre. « Et elle aurait une raison de faire ça ? Toi, tu ne l'aimes pas, tu la hais alors qu'elle n'en peut plus de tout ça. Elle se plaint à moi de tout ce que tu lui as fait et c'est pas joli à entendre. Alors elle, lever la main en première sur toi ? Je n'y crois pas une seule seconde. » Il continua de la fixer d'une colère silencieuse. « Arrête de raconter des mensonges et dis-moi ce qu'il s'est passé. Je pourrais peut-être te pardonner, si tu fais ça. » Il croisa les bras, la toisa du regard, oublia la présence de Hoon. Il oubliera bientôt qu'ils étaient meilleurs amis, qu'ils se connaissaient depuis plus de dix ans, qu'ils étaient dignes de confiance. Oh. Il avait déjà oublié.
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Re: we're over ♣ starters | Mer 24 Juin - 10:13
Hoon observait la scène, impuissant. Il ne pouvait pas agir directement contre la colère de Lucas, et il ne pouvait pas non plus dire à Athena de se calmer et de ne pas prendre ses mots à coeur. Il était le premier à prendre les mots de leur ami à coeur, le premier à avoir le coeur brisé en voyant leur ami de toujours dans un tel état. Il ressentait un poids sur sa poitrine qui l’étouffait mais pour une fois, ce poids ne se traduisait pas en larmes chez lui, c’était un réel venin de colère qui coulait dans ses veines. Plus il se disait de rester calme, que s’énerver ne servait à rien, plus le venin se propageait rapidement, jusqu’à remplir chacune des cellules de son corps. En fait, il ne savait pas s’il était en colère ou terriblement frustré d’être impuissant. Les deux sentiments se ressemblaient tellement que c’était difficile de savoir. Ce qui était absolument certain, c’était qu’il ne supportait pas le ton de Lucas, ce qu’il disait, et qu’il lui fallait un effort monstre pour ne pas lui dire violemment de fermer sa grande gueule.
Le Lucas qu’il avait sous les yeux n’avait plus grand-chose avoir avec celui qu’il connaissait. Celui qu’il connaissait savait, certes, faire des remarques froides, des piques vexants, mais c’était toujours avec ce sourire innocent qui le définissait, celui qui faisait penser : oh, il ne pensait pas vraiment. Or, dans l’immédiat, absolument tout du langage corporel de Lucas montrait qu’il pensait ses mots. Il en était persuadé et même l’optimisme de Hoon n’eut pas d’effet face à cela. Il était déjà obligé de se rendre à l’évidence : quoi qu’il se passe dans cette discussion, ce n’était pas aujourd’hui que Lucas allait ouvrir les yeux.
Quand il eut fini son tissu d’accusations envers Athena, Hoon tourna la tête vers sa meilleure amie pour observer si elle était en état de répondre. Tout ce qu’il vit, c’était son amie d’enfance trembler, et que ce soit parce qu’elle était trop en colère ou parce qu’elle pleurait, il jugea que c’était plus prudent de prendre la parole en premier. « Ce qu’elle lui a fait ? » répéta Hoon, incrédule. « Tu sembles oublier un détail important : c’est TA copine qui a harcelé Nana, et pas le contraire ! » Bien qu’il essayait de la contenir un maximum, sa rage était audible dans le son de sa voix tremblante. « C’est Athena qui a été harcelée et ta si-innocente copine qui l’a fait, qui a fait de sa vie un enfer à l’époque ! Ne fais l’imbécile, Lucas, au fond de toi tu sais très bien que Athena n’aurait jamais levé la main sans raison sur quelqu’un ! Et déjà, si ta copine en avait si marre de ‘tout ça’, il lui suffirait d’éviter Athena. Au lieu d’aller ‘vers elle’, ou de la laisser aller vers elle. Comportement assez étrange pour quelqu’un qui en a ‘marre de tout ça’ ! » Il avait l’impression de se fatiguer pour rien. Comme si même les arguments les plus logiques ne suffiraient pas à lui faire voir la vérité. Et la frustration grandissait en lui, elle le rendait fou. Complètement taré.
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you're so disappointing. get the hell out of my life.
Hoon observait la scène, impuissant. Il ne pouvait pas agir directement contre la colère de Lucas, et il ne pouvait pas non plus dire à Athena de se calmer et de ne pas prendre ses mots à coeur. Il était le premier à prendre les mots de leur ami à coeur, le premier à avoir le coeur brisé en voyant leur ami de toujours dans un tel état. Il ressentait un poids sur sa poitrine qui l’étouffait mais pour une fois, ce poids ne se traduisait pas en larmes chez lui, c’était un réel venin de colère qui coulait dans ses veines. Plus il se disait de rester calme, que s’énerver ne servait à rien, plus le venin se propageait rapidement, jusqu’à remplir chacune des cellules de son corps. En fait, il ne savait pas s’il était en colère ou terriblement frustré d’être impuissant. Les deux sentiments se ressemblaient tellement que c’était difficile de savoir. Ce qui était absolument certain, c’était qu’il ne supportait pas le ton de Lucas, ce qu’il disait, et qu’il lui fallait un effort monstre pour ne pas lui dire violemment de fermer sa grande gueule.Le Lucas qu’il avait sous les yeux n’avait plus grand-chose avoir avec celui qu’il connaissait. Celui qu’il connaissait savait, certes, faire des remarques froides, des piques vexants, mais c’était toujours avec ce sourire innocent qui le définissait, celui qui faisait penser : oh, il ne pensait pas vraiment. Or, dans l’immédiat, absolument tout du langage corporel de Lucas montrait qu’il pensait ses mots. Il en était persuadé et même l’optimisme de Hoon n’eut pas d’effet face à cela. Il était déjà obligé de se rendre à l’évidence : quoi qu’il se passe dans cette discussion, ce n’était pas aujourd’hui que Lucas allait ouvrir les yeux.
Quand il eut fini son tissu d’accusations envers Athena, Hoon tourna la tête vers sa meilleure amie pour observer si elle était en état de répondre. Tout ce qu’il vit, c’était son amie d’enfance trembler, et que ce soit parce qu’elle était trop en colère ou parce qu’elle pleurait, il jugea que c’était plus prudent de prendre la parole en premier. « Ce qu’elle lui a fait ? » répéta Hoon, incrédule. « Tu sembles oublier un détail important : c’est TA copine qui a harcelé Nana, et pas le contraire ! » Bien qu’il essayait de la contenir un maximum, sa rage était audible dans le son de sa voix tremblante. « C’est Athena qui a été harcelée et ta si-innocente copine qui l’a fait, qui a fait de sa vie un enfer à l’époque ! Ne fais l’imbécile, Lucas, au fond de toi tu sais très bien que Athena n’aurait jamais levé la main sans raison sur quelqu’un ! Et déjà, si ta copine en avait si marre de ‘tout ça’, il lui suffirait d’éviter Athena. Au lieu d’aller ‘vers elle’, ou de la laisser aller vers elle. Comportement assez étrange pour quelqu’un qui en a ‘marre de tout ça’ ! » Il avait l’impression de se fatiguer pour rien. Comme si même les arguments les plus logiques ne suffiraient pas à lui faire voir la vérité. Et la frustration grandissait en lui, elle le rendait fou. Complètement taré.
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