Ta tante avait pendant longtemps des problèmes au cœur alors tu t'en doutais un peu qu'elle allait clamser comme ça , t'ignorais que ce serait aussi rapide et que tu doives rentrer à la hâte à Los Angeles pour assister à son enterrement et soutenir ton oncle. Le soutenir est un bien grand mot , toi , tu ne sais pas faire ce genre de chose , soutenir les autres , t'es plutôt du genre à jouir de la souffrances des autres , de t'en délecter parce que t'as envie qu'ils ressentent ce que la vie t'a infligé.  Sans cœur , pas une larme n'a effleuré ta joue durant l’enterrement de ta tante ,  non pas que tu ne l'appréciais pas , elle était comme ta mère de substitution mais depuis qu'elle a décidé de t'envoyer en Corée du Sud avec ton oncle , tu lui en as beaucoup voulu et tu ne lui pardonnes pas. C'était assez bizarre de retourner à Los Angeles , t'as pu retrouver les membres de l'ancien gang dont tu faisais partie , ils ont pris ton départ comme un abandon alors tu lisais bien le mépris dans leur yeux lorsque tu as croisé leur regard. Ils t'ont provoqué jusqu'à ce que tu en perdes ton sang froid et puis ça a éclaté en bagarre , t'en es sorti avec une belle entaille sur la joue droite. Tu as eu de la chance , parce que la lame aurait pu finir dans ton ventre. Finalement , ce n'est pas si mal d'être revenue ici , à Séoul , tu laisses ces merdeux derrière toi , cela dit avec ce que tu as entendu , tu as toujours envie de leur arracher le cœur. Est-ce que tu as bien compris ? Est-ce qu'ils ont vraiment osé toucher les cheveux de ta poupée barbie ? T'en dors plus la nuit , t'as besoin de savoir mais t'as pas envie que Yuna pense que tu te soucies d'elle. Lâche que tu es , tu n'assumes même pas le baiser que vous aviez échanger alors que l'alcool coulait dans ton sang. C'était une erreur , voilà tout. Tu t'en convaincs comme tu le peux même si t'y penses encore à ses douces lippes sucrées. Tu veux croquer dedans comme dans une pomme . Cette fille , c'est ton fruit interdit , si tu croques dedans , tu perds la partie. Ce jeu malsain que tu t'imposes quand tu es avec elle.

Malgré la pluie battante , tu as décidé d'aller la voir ce soir. Non pas parce qu'elle t'a manqué , ça tu ne te l'avouerais jamais. Avant de mourir ta tante lui a laissé un présent. Yuna a toujours fait partie de la famille , toujours à squatter dans la maison familiale , tu te souviens encore des dessins qu'elle t'offrait , tu les as gardés , ils doivent être quelque part , enfouis dans un endroit de ta chambre à Los Angeles. Tu toques à la porte de son dortoir , tu t'impatientes un peu. Qu'est-ce qu'elle fout dehors à cette heure – ci ? Tu la  connaissais pas aussi fêtarde. T'as envie de laisser le petit sac devant la porte de sa chambre mais t'as pas vraiment confiance alors tu décides de t'en aller et d'attendre en bas , tu quittes le hall d'entrée et t'attends devant le bâtiment sous le préau , adossé à un poteau. Tu t'allumes une clope et tu prends une première bouffée. T'es posté là comme un fantôme à attendre que la princesse ne daigne se montrer. T'es pas vraiment sûr qu'elle se ramène alors tu lui donnes vingt -minutes avant de songer à te tirer.

( Pando )

Encore une soirée à travailler et finir bien tard surtout depuis que j'ai cumulé les services de soir. J'avais besoin de me changer les idées et au lieu de travailler 2 fois par semaine ou encore 3 fois, je bossais presque tous les soirs. Oui, ce n'était sûrement pas la bonne solution car je mettais de côté mes études. Mais j'avais besoin de me changer les idées, ne plus penser à lui. J'étais épuisé et ça ce lisait dans mon regard, les cernes qui commençait à apparaître. Je passais une partis de la soirée à travailler et ensuit, j'étudiais jusqu'à tard dans la nuit. Ce soir, le dernier client était partis assez tard, après avoir tout ranger, j'étais rentré direct à l'université. Le regard dans le vide, capuche relevé sur la tête car il pleuvait. Oui, il faisait froid, mais je ne le ressentais même plus. Amaigris depuis qu'il était parti, ne mangeant pas beaucoup et surtout, je n'arrivais plus à sourire. Ayant supprimé son numéro, cela avait été tellement dur pour moi. J'avais fait un gros effort et pourtant, je sentais toujours mon cœur souffrir, les larmes avaient tout de même fini par arrêter de couleur.

Téléphone dans ma main, écouteurs sur les oreilles avec un peu de musique, de quoi se changer les idées. Je n'allais pas étudier ce soir, j'étais fatigué et je ne pensais qu'à une seule chose, rentrer, prendre une bonne douche et m'écrouler sur le lit. Continuant d'avancer tranquillement et une fois près de l'entrée, je relevais le visage et là, c'était le choc. Il était là, adosser contre un mur. J'aurais pu le reconnaître parmi toute une foule. Je pensais qu'il était parti, du moins, il avait disparu du jour au lendemain sans dire quoi, ce soit. Je pensais qu'il était parti, du moins il avait disparu du jour au lendemain sans dire quoi, ce soit. Et maintenant il était là, je ne savais pas trop ce que je ressentais. Beaucoup trop émotions. Colère, haine, tristesse, incompréhension. Gardant mes écouteurs sur les oreilles, je baissais le regard passant à côté de lui sans m'arrêter. De toute façon, on n'avait plus rien à ce dire, il avait fait ses choix, je ne voulais plus me mêler de sa vie. Il avait assez fait couler mes larmes.

( Pando )

Encore une fois , tu ne t'es pas vraiment soucier de ce que ta poupée de porcelaine pourrait ressentir à te voir partir sans un mot , comme un voleur , t'avais l'habitude la négliger comme le salaud que tu es alors une fois de plus , une fois de moins , ce n'est pas ça qui changerait la donne n'est-ce pas ? Le seul problème c'est que depuis ce baiser , tu commences à comprendre que tu t'es attaché à  elle et pas qu'un peu. T'as pensé profiter de ton départ à Los Angeles pour t'éloigner d'elle et effacer son visage de ton esprit , ce visage poupin auquel que tu penses un peu trop ces derniers temps. La vérité , c'est que tu as peur de ce que cette fille te fait ressentir et tu veux t'en éloigner mais t'y arrives pas vraiment. Fallait toujours que tu joues les durs à cuir mais avec elle t'avais l'impression d'avoir le cœur mou. Alors que tu es adossé contre un poteau , une clope au bec , tu expires un nuage de fumée au dessus de ta tête et ton regard se dirige vers une silhouette qui se dirige vers toi. Tu la reconnais au premier coup d’œil. Ta petite princesse daigne enfin arriver et t'es plutôt satisfait parce que tu comptais bientôt te tirer. T'as pas le temps de dire quoi que ce soit qu'elle passe à côté de toi comme si tu es fantôme ,  tu n'existes pas pour elle , c'est ce qu'elle veut te faire ressentir ?  Fronçant les sourcils , tu jettes le mégot de ta clope à moitié entamée et tu le piétines rapidement avant de rattraper ta douce.

Elle a osé  passer à côté de toi sans même te regarder ça te faisait presque mal au cœur , toi qui pensais que tu lui avais manqué. Tu étais trop bien posté pour qu'elle t'ignore involontairement. « Hey , Yuna. » Tu l'interpelles mais t'es pas certain qu'elle puisse entendre avec ses écouteurs plaqués aux oreilles alors une fois à son niveau tu attrapes son avant- bras et tu la retournes face à toi.  « Je rêve ou t'es en train de m'éviter ? » Lui demandes -tu un sourire nerveux sur les lèvres. Tu passes pas par quatre chemins mais étant donné comme tu t'es comportée avec elle , à disparaître et te pointer comme une fleur tu aurais du t'y attendres.

( Pando )

L'oublier, ne plus penser à lui, ne plus ouvrir ce cahier où étaient tous les souvenirs le représentant dont cette fleur qu'il m'avait offert. Cacher dans un coin de la chambre sous des vêtements, objet que je ne voulais pas voir et encore moins lire. De toute façon, je n'avais rien à lui dire, des semaines qu'il était parti et malheureusement avec ce qui m'étais arrivé. Ce baiser que j'avais l'impression de sentir encore , un goût de trop peu et de manque. Mais Il Kyang avait eu raison dans ses paroles, ne plus souffrir, me protéger et j'avais assez souffert par sa faute. Il avait encore une fois fui, c'était la dernière fois. Je ne voulais plus le voir.L'oublier, ne plus penser à lui, ne plus ouvrir ce cahier où étaient tous les souvenirs le représentant dont cette fleur qu'il m'avait offert. Mon cerveau qui se posait à nouveau beaucoup trop de questions. Qu'est-ce qu'il faisait là? Pourquoi il était là ? Pour moi ? Non, c'était impossible, pourquoi il serait là pour moi, il était parti et me haïssait. Sauf quand il avait trop bu comme la dernière fois. Baissant le regardant, fixant le sol, faisant tout pour faire croire que je ne l'avais pas vu. J'espérais vraiment qu'il n'allait pas m'interpeller, et dans un autre sens je sais que je serais déçu. De toute façon, je n'avais rien à lui dire, des semaines qu'il était parti et malheureusement avec ce qui m'étais arrivé. Non je ne voulais clairement pas lui parler. Et encore moins pour qu'il ose me juger. Se serait la meilleure tient.

Continuant de marcher doucement regardant devant moi jusqu'à entendre sa voix. Car oui, entre temps, j'avais éteins ma musique. Sentant mon cœur battre bien trop fort. Le souffle coupé, boule d'angoisse dans ma gorge. Non je ne m'arrêterais pas, au moins je savais qu'il était là pour moi. Qu'est-ce qu'il allait bien pouvoir me dire, m'envoyer balader, me rabaisser. Je ne savais pas, je continuais de marcher sans rien dire. Car oui, entre temps, j'avais éteint ma musique. Retirant mes oreilles pour les ranger, regard vide, sans émotions. Croisant les bras continuant de regarder Taemin. "Je crois que lorsqu'on s'est retrouvé, tu m'as clairement dit de te laisser tranquille, ce que je suis en train de faire. Donc t'éviter, je dirais oui." Je n'étais pas la plus tendre dans mes paroles, et pourtant lui parler ainsi me faisais beaucoup de mal. "A ce que je vois, tu es de retour. Tu étais parti en vacances ?" Mais qu'est-ce qui me prenais de lui poser cette question, il n'avait pas à me répondre, il avait sa vie, j'avais la mienne. Même la mienne, était une vraie descente au enfer. Hors de question que je lui dise ce qui m'arrivais. Je commençais à trembler alors que la pluie tombait, les gouttes d'eau coulant sur mon visage. Je restais statique devant lui sans bouger, et pourtant j'avais envie de savoir ce qu'il me voulait. Dans un sens, je m'en voulais d'être aussi froide, mais il le méritait.

( Pando )

Étouffer ton sentiment de culpabilité , tu es fort à ce jeu , t'y joues souvent , bien trop souvent d'ailleurs. Tu n'as pas pleuré le jour de l'enterrement de ta tante parce que tu sais que tu as du sang sur les mains , tu sais qu'elle est partie plus tôt que prévu parce qu'elle s'inquiète pour toi , qu'elle se fait du soucis quant à ton avenir mais comme toujours , toi , tu n'en as rien à foutre de ses états d'âme. Tu fais ce qu'il te plaît , ce qu'il te chante sans penser aux autres. Égoïste que tu es , tu ne penses jamais à tes proches , est-ce que tu as au moins penser une fois à Yuna avant de repartir à Los Angeles ? Tu pensais qu'à partir du moment où tu t'en allais d'ici , tu pouvais l'effacer de ta mémoire et revenir comme si tu avais suivi une bonne cure de désintoxication , parce que dans le fond , tu sais que tuas cette fille dans la peau mais  tu flippes en sentant comme ton cœur s'affole lorsque ta peau frôle la sienne ou que son parfum te chatouille les narines. Depuis ce baiser , les choses se sont empirées , tu ne peux pas toucher une autre femme sans t'imaginer que les lèvres que tu embrasses soit celle de Yuna , cette fille c'est une vraie sorcière , elle t'a ensorcelé , t'as beau essayer de te convaincre que tu étais bourré le jour où tu as osé l'embrasser , tu as toujours envie de recommencer même en étant complètement sobre.

Est-ce qu'elle a osé te rayer de sa vie aussi rapidement ? Le fait qu'elle puisse passer à côté de toi sans ne te porter aucune attention te touche. Tu la sens froide ta poupée de porcelaine , aussi froide que ces gouttes de pluie qui s'écrasent doucement sur ta peau. Son regard vide croise le tien , tu sens que quelque chose , tu  as merdé quelque part avec elle c'est sûr mais elle en a l'habitude , n'est-ce pas ? Tu écoutes les premières paroles qu'elle te lance et elle a raison , tu lui as toujours demander de te foutre la paix mais justement , elle ne l'a jamais fait alors pourquoi ce soir ? Peut-être que tu as trop joué et qu'elle finit par s'ennuyer. Tu te pinces nerveusement la lèvre inférieure pour t'empêcher de dire une connerie que tu pourrais vite regretter. « J'ai l'air d'avoir été en vacances ? » Un sourire narquois sur les lèvres , tu passes machinalement ton index sur la cicatrice gravée sur ta joue.  Si seulement .. . Tu n'aurais pas refuser quelques jours de vacances. Sans plus attendre , tu lui tends le sac que tu tiens dans la main : « Ma tante est morte et paraît qu'elle a tenu à ce que ce truc te revienne. » Tout le monde sait que c'est toi qui la rendait malade ta tante. Tu aurais sûrement du prévenir Yuna  le soir de ton départ mais encore une fois , tu as agi comme un abruti. Tu ne dis plus rien , attendant qu'elle prenne ce sac. Tu ne sais pas si tu essais de la provoquer ou alors si tu cherches juste à ce qu'elle te déteste. T'as pas envie qu'elle se mette à te détester , Yuna , mais t'as l'impression de vous protéger tous les deux en agissant de la sorte , sûrement.  

( Pando )

Trois longs moi sans aucunes nouvelles de sa part, ayant peur de sortir de chez moi, que les hommes avaient qui il travaillait, viennent à nouveau se venger. L'alcool et la drogue devenu un moyen pour me le faire oublier pour toujours. Et pourtant je n'y arrivais pas. La seule bonne décision que j'avais réussies à prendre était effacé son numéro. Et pourtant , ça n'avait servi à rien. Car à force d'avoir tapé son numéro, je le connaissais par cœur. Mais j'avais fini par arrêter de l'appeler et surtout je ne savais même pas combien de fois j'avais tenté de l'appeler. Sans réponse, laissé dans le doute me demandant pourquoi il était partis. Et pourtant maintenant il était bien là-devant moi et j'avais fini par comprendre que c'était moi qu'il attendait. Je ne savais pas du tout comment réagir face à lui. Bien trop émotions en moi. Il ne se rendait pas compte qu'en 3 mois j'avais changé, j'étais devenu une autre personne. Une fille que je n'aimais pas, ne voulant plus me regarder dans le miroir. J'avais pris une dose en sortant du restaurant et c'est surement pour cette raison que j'avais autant d'assurance. Est-ce qu'il verra mes pupilles dilater ? Est-ce qu'il verra un changement chez moi ? Pourquoi me poser ses questions alors qu'il se fichait totalement de moi. Oui il m'avait manqué, oui je l'aimais toujours et surtout, oui mon cœur battait toujours aussi. Encore plus alors que je le voyais.

Marchant passant à côté de lui, ne voulant pas lui parler, j'avais envie de rejoindre ma chambre. Prendre une bonne douche froide et surtout ne plus penser à lui. Mais je me retrouvé stopper sur place, sa main qui attrapait mon bras. Me libérant de celui-ci, je reculais d'un pas croisant les bras, comme un signe de protection m demandant bien ce qu'il voulait. J'étais si froide avec lui, j'avais beaucoup de mal à fixer son regard ou encore regarder son visage. Redressant le visage et seulement là je me rendais compte qu'il avait cette cicatrice au visage. "Qu'est ce qui t'es arrivé ?" Et encore une fois, comme une idiote je venais m'inquiéter pour lui. En effet, je me demandais qui avait bien pû lui faire du mal. Et quand j'y réfléchissais , je me disais qu'il avait dû se mettre dans des ennuis pour ne pas changer. "En faite je ne veux même pas savoir ce qui t'es arrivé. Tu as ta vie, tu fais ce que tu veux." Oui j'avais mal au fond de moi et Taemin ne devait surement pas s'en rendre compte. il restait froid et ça faisait mal de le voir ainsi. Par contre je ne m'attendais pas à apprendre ça. Passant une main dans mes cheveux sous le choc les larmes me remontant aux yeux. " Je.... Je suis désolé pour ta tante." Je venais prendre le sac qu'il me tendait un peu mal à l'aise d'un coup. Venant ouvrir la petite boite faisant un grand sourire découvrant cette bague que je connaissais que trop bien. Mais j'étais gêné en même temps. Refermant la boite pour la lui poser dans sa main. "Cette bague t'appartiens, elle fait partis de ta famille. Reprend là." J'avais envie de lui dire de l'offrir à sa future petite amie. Mais rien que de dire ses mots me ferait du mal. Donc je restais silencieuse. "3 mois quand même. Tu es parti 3 mois Taemin. Pas un mot , rien. En faite tu t'en fou pas mal de ce que je pourrais penser de toi hein ? Bref tu as voulu me donner ce présent de la part de ta tante. Maintenant retourne à tes occupations où je ne sais quoi. Je ne me mêlerais plus de ça .Fait les trafics que tu veux, prend ce que tu veux. Je m'en fiche. Mais à une condition, je t'interdis de me juger ou encore d'oser me faire une leçon de moral. Tu es parti et j'en ai souffert. Adieu Taemin." Voix faible douleur qui était là sentant mon cœur se briser petit à petit. Et pourtant je n'arrivais pas à lui tourner le dos, je restais là sans bouger à le regarder.


 

( Pando )

Ce baiser , c'est rien. Tu as beau te le répéter des centaines de fois mais tu ne t'en convaincs pas.  Qu'est-ce qui  t'a pris de vouloir fuir tes sentiments ainsi ? Toi qui joues les brutes , tu n'aurais jamais cru flipper autant au moins une fois dans ta vie. Tu n'as pas peur de retirer des vies mais tu as peur de ce qu'à provoquer ce baiser en toi , de ce que cette fille provoque en  toi. C'est plus facile de faire comme si tu ne t'en souciais pas , de te protéger contre ce que tu ressens mais arrivera un jour où tu ne pourras plus nier et ça tu le sais. Est-ce que Yuna pense à toi autant que tu ne penses à elle ? Question stupide à laquelle tu connais la réponse. Elle se soucie de toi et toi , tu ne fais que de la repousser , peut-être bien que parfois tu te sens comme un monstre avec elle ,  tu arrives à ressentir ces choses là avec elle. Tu ne veux pas la briser , tu veux juste l'éloigner de toi , tu n'as pas l'impression que le bonheur l'attend avec toi , tu ne pourrais pas lui donner ce qu'elle veut , tu en es conscient et pourtant de penser qu'elle puisse appartenir à un autre te rend fou. Au vu de ton comportement , n'importe qui pourrait croire le contraire , mais tu as pensé à elle , c'est vrai , tu as eu peur qu'elle tourne la page sur toi aussi facilement. Tu as eu peur de revenir ici et la voir avec un autre. Si c'était le cas , tu l'aurais mérité.

Le visage aminci , le teint blafard , tu pouvais reconnaître lorsque ta poupée allait mal , parce que tu la connaissais depuis bien trop longtemps et puis au moment où tu poses tes yeux sur son visage ,les paroles d' Il Kyang résonnent dans ta tête. Yuna se soucie encore de toi en te demandant ce qu'il t'es arrivée. Tu pensais qu'elle te détestait et pourtant ,elle te pose cette question. Tu aimerais pouvoir être comme elle , comme eux , pouvoir parler de ce que tu ressens facilement mais tu n'es pas comme eux , tu n'as pas eu un passé simple , tu te souviens encore que tu restais enfermé chez toi pour te protéger des autres et maintenant que tu as eu le courage de sortir ,  tu  t'enfermes dans cette carapace que personne ne peut voir mais que tu sens de plus en plus fragile à cause de Yuna. Détournant le regard , tu ne comptais pas répondre à sa question et c'est tant mieux puisqu'elle a déjà lâché l'affaire. Tu hausses les épaules  , toi aussi t'étais désolé pour ta tante.  Tu observes alors Yuna ouvrir l'écrin qui contenait la bague de ta défunte tante. Elle était si proche de la famille que ça ne t'étonnes même pas que c'est elle qui l'ait , ça ne te dérange pas plus que cela qu'elle lui appartienne. « Qu'est-ce que je vais en faire... » Souffles-tu alors qu'elle te dépose la boite dans la main. Tu serres l'écrin entre des doigts alors tu entends ses reproches. Ton poings refermé tombe le long de ton corps et tu fais un pas vers Yuna , tu plantes ton regard dans le sien.  « J'suis parti sans rien te dire … Tu me le reproches mais est-ce que toi tu me dis les choses , Yuna ? » Demandes -tu sérieusement. Tu attrapes son menton , le regard insistant dans le sien , t'aimerais pouvoir lire  à travers son âme , t'aimerais pouvoir découvrir ce qu'elle te cache même si tu te doutes de ce dont il s'agit mais t'es loin d'imaginer la vérité. Tu ne lui laisses pas le temps de répondre que tu l'attrapes par le poignet et tu l'entraines avec toi dans le hall du dortoir. Il pleut et cette conversation risquerait d'être longue. Une fois dans le hall du bâtiment , tu la relâches « Si tu veux que je m'en ailles ,dis – le moi , j'veux savoir. J'veux savoir ce qu'il s'est passé à Los Angeles. » Tu insistes et tu t'approches de nouveau d'elle. Tu n'en dors plus la nuit depuis leur remarques. Peu importe si ça te tuerait , t'as besoin de savoir.

( Pando )

Ce besoin de m'éloigner de lui, ne plus lui parler, ne plus le voir et par-dessus tout, ne plus jamais souffrir comme il avait put me faire souffrir par le passer. Et pourtant, je ne comprenais pas pourquoi il était là, devant moi. J'avais envie de le repousser , comme lui il m'avait repoussé quand on c'était retrouver. Il ne voulait plus que je l'approche et pourtant j'avais cette étrange impression que c'était lui qui était en train de me suivre. Enfin, j'allais prendre quelques minutes pour savoir ce qu'il me voulait. Il m'était difficile de le repousser, car oui, je l'aimais. J'aimais cet homme depuis que j'avais croisé son regard, sa route. Un amour à sens unique et je m'en étais rendu compte quand Taemin était partis à nouveau pour m'abandonner. Il Kyang avait fini par m'ouvrir les yeux, en me faisant clairement comprendre que Taemin ne méritait pas mes larmes, qu'il m'avait fait assez souffrir et même si cela faisait mal, j'avais fini par l'accepter.

J'étais donc là face à lui, les bras croiser, cheveux qui commençaient à coller à mon visage alors que la pluie était en train de tomber. Oui j'avais mal, je souffrais et surtout, j'avais besoin de retourner dans ma chambre et m'allonger pour dormir. Je n'avais pas envie qu'il voit dans quel état j'allais, la souffrance qui me consumait petit à petit. Par contre, il ne répondais pas à ma question à propos de sa blessure à la joue. Je me posais des questions, après je me disais qu'il avait dû se battre avec je ne sais qui. Je n'avais pas envie de savoir en fin de compte même si ça trottait dans ma tête. Je finissais par lui redonner la bague ne sachant pas quoi en faire. Et pourtant j'étais heureuse intérieurement, sa tante était comme une autre mère pour moi. "Elle appartient à ta famille, offre là à ta petite amie." Paroles assez froides, oui j'étais en train de lui tenir tête. J'en avais marre d'être la petite Yuna innocente, qui ne disais jamais rien et qui pleurait dans son coin surtout. Je l'accusais et je voyais bien le changement dans son regard. Il devait m'en vouloir mais je m'en fichais pas mal. Il était parti et c'était de sa faute. "Moi je n'ai pas fui du jour au lendemain sans me donner de réponse pendant 3 mois. Je n'ai rien à te dire." Je ne comprenais pas pourquoi il était d'un coup braquer contre moi, son regard qui venait de changer alors que mon corps ne bougeait plus, comme pétrifié. Et d'un coup il devenait à nouveau violent attrapant mon poignet et on se retrouvait dans le hall, rien que tout les deux. Je sentais mon souffle devenir plus lent, paniqué par son attitude. J'avais froid et pourtant je ne partais pas, lui faisant face venant retirer mon poignet de sa main. Et cette question, venant reculer encore et encore jusqu'à atteindre le mur derrière moi. " Los Angeles? De quoi tu parle ? Je n'ai plus envie de parlé de Los Angeles, c'est du passé. Laisse moi tranquille Taemin. Pourquoi tu me cours après alors que tu ne veux rien savoir sur moi. Maintenant tu te pose des questions. Fou moi la paix, ne me parle plus jamais de cette ville de malheur. Tu ne sais rien et vaut mieux pas." Regard rempli de larme, mon souffle qui était saccadé. Encore une fois je venais me frotter le poignet, là où se trouvait cette cicatrice. Souvenir physique qui me restait de ce moment , mais le pire était bien sûr les souvenirs psychologiques.

( Pando )

Est-ce que tu commençais à regretter de l'avoir abandonné , elle ? Tu te fiches bien du mal que tu peux faire aux autre mais lorsqu'il s'agit d'elle , tu es forcé d'admettre que les choses te touchent , oui il te touche parce que tu commences à comprendre ce qu'il se passe , tu commences à comprendre que ton cœur ne s'emballe qu'en présence de cette fille , qu'elle a toujours été la seule à se soucier de toi depuis que ta famille a disparu. Tu ne veux pas l'aimer , tu ne veux pas tomber amoureux mais les sentiments ne se contrôlent pas comme tu le voudrais. C'est la seule chose que tu ne peux contrôler et ça , ça te fait peur. Tu le sais maintenant grâce à ton pote qui n'en est plus un désormais qu'elle a souffert de ton absence , qu'elle a pensé à toi plus que tu n'as pensé à elle. Enfin , c'est ce que tu lui fais croire. Tu ne veux pas qu'on t'aimes peut-être parce qu'au fond t'as pas l'impression de le mériter , Il Kyang a raison , tu flippes c'est pourquoi tu tournes le dos à tes sentiments envers ta jolie poupée.

Tu as toujours pris le dessus sur Yuna mais depuis que vous vous êtes revus ici , c'est vrai , elle avait quelque chose de changer , bien avant votre baiser , elle n'était plus la même , comme meurtrie , tu n'en es pas sûr , tu as peur que ce soit de ta faute alors tu as ignoré et puis de toute façon , elle ne veut rien te dire et tu ne t'attends pas à ce qu'elle le fasse. L'écrin de velours enfermé dans la paume de ta main que tu serres entre tes doigts , Yuna décline le présent que ta tante lui a laissé. Tu reste placide mais sa réaction te surprend , tu le sens , quelque chose s'est cassé en elle. Elle n'insistera plus avec toi et sa détermination te manque déjà. Tu pouffes nerveusement alors qu'elle te conseille de donner ce bijoux à ta petite amie. « Ma petite amie ... » Que tu souffles un sourire moqueur sur le visage , ce sourire de façade , ce sourire qui fait croire qu'elle ne t'a pas atteint alors qu'elle a réussi à égratigner ta chair avec ses paroles durs. Quoi que tu puisses dire tu seras toujours le fautive , l'accusé parce que tu as quitté ce pays sans ne rien dire à personne. Tu as des choses à te reprocher mais Yuna aussi alors tu refuses de la laisser s'en sortir comme ça. Dans le hall d'entrée du bâtiment , tu coinces la jeune femme contre le mur. Tu n'abandonneras pas cette fois , tu en sais déjà beaucoup trop , peu importe si l'idée qu'on ait pu lui faire te faire du mal te fait trembler , tu as besoin de savoir. Tu plaques ta mains droite contre le mur , imposant face à elle , tu ne la laisseras pas se défiler aussi facilement. Ses larmes la trahissent , tu peux être sûr qu'il s'est passé quelque chose à Los Angeles , ville de votre enfance qu'elle qualifie comme une ville de malheur. « Une ville de malheur ? » Et tu comptes détourner le regard mais son poignet qu'elle frotte nerveusement attire ton attention. Quelque chose dépasse de sa manche ? Une entaille ? Tu attrapes de nouveau son poignet et peu importe si elle se débat , tu as une poigne fer. Brusquement tu fais glisser sa manche et ton visage pâli alors que tes yeux fixe ces deux initiales gravé dans sa peau. « C'est...Putain Yuna , c'est quoi cette connerie ?! » Tu relâches son poignet , tu fais les cents pas , passes tes deux mains dans tes cheveux que tu laisses sur tête pendant un moment. Tu n'es pas bien , tu es nerveux. « Qu'est-ce qu'ils t'ont fait … » Souffles -tu « Yuna ! » Tu cries comme pour la secouer , tu veux qu'elle te raconte tout même si ça risque de te tuer . Le regard insistant , tu la fixes , tu deviens fou à l'idée t'imaginer qu'elle ait pu te cacher ça.

( Pando )

Ce besoin de fuir comme je le fais tout le temps, enfin surtout en ce moment. J'avais construit cette carapace autour de moi et seulement quelques personnes avaient réussi à la traverser, dont une qui me faisait encore souffrir aujourd'hui sans. J'avais cherché pendant des jours, des nuits, ce que j'avais bien put faire pour qu'il me haïsse de cette manière. Et je n'avais trouvé aucunes réponses. A part quand je l'avais balancé auprès de son oncle, mais c'était pour le protéger. Ne voulant pas perdre l'homme qu'il était, qu'il ne sombre pas dans cette noirceur du monde de la rue. Mais il l'avait mal pris, et j'avais surement brisé le peu de lien qu'il y avait entre nous. La preuve , vu comment il m'avait accueillis en arrivant ici. Et après c'était lui qui avait fui. Cette nuit-là avec Il Kyang, j'avais pris une décision qui avait brisé mon cœur. Mais je l'avais prise, et pourtant Taemin se tenait face à moi, et j'avais l'impression d'être une poupée incapable de bouger. J'arrivais à lui tenir tête, mais pas bien longtemps. Son regard, ses paroles et encore toutes ses questions que je me posais. Cet homme me rendait faible, petite poupée de porcelaine qui se brisais de minutes en minutes devant lui.

Je venais donc lui rendre cette boite, combien de fois j'avais rêvé que Taemin me la passe au doigt, qu'on soit ensemble, qu'il me demande en mariage. Juste des rêves qui ne se réaliseront jamais. Donc pourquoi garder cette bague qui me rappelait ses rêves, cette envie d'être dans ses bras, sentir à nouveau ses lèvres sur les miennes, ressentir à nouveau cette sensation dans mon bas ventre. Ses papillons que je ressentais. Mais derrière, ça faisait du mal car je sais que je ne serais jamais une femme à sa hauteur. Soupirant ne préférant pas revenir sur le fait qu'il devait la donner à sa petite amie. Beaucoup de filles lui tournait autour, ce qui ne me surprenais même pas, il était beau, séduisant, séducteur , on avait toutes envie de l'avoir dans nos bras. Je pensais qu'après ça, il me laisserait partir, mais non, encore une fois je me retrouvais attraper pour me retrouver bloquer dans le hall. Vide à cette heure, silencieux et pourtant je suis sûr qu'on pouvait entendre mon coeur battre vite, tellement que j'étais angoissé par la réaction de Taemin. Sursaut alors que je me retrouvais à nouveau bloqué contre ce mur, sa main près de ma tête. Comme la première fois , nos retrouvailles. Pourquoi il voulait parler de Los Angeles, je ne comprenais pas sa réponse. Qu'est-ce qu'il avait bien put apprendre là-bas. Je commençais à avoir peur, mon souffle saccadé. "Je n'aime pas cette ville, laisse-moi tranquille Taemin." Je tremblais , ma main qui grattait cette cicatrice. Non je n'avais pas mal, mais à chaque fois que j'étais nerveuse, je venais gratter cet endroit. Comme pour tenter de l'effacer. Mais impossible, c'était des marques à vie, et les blessures psychologiques seraient toujours là.

Et voilà qu'il m'attrapait le poignet avec une telle violence, je faisais un petit cri de surprise. Tentant de me défaire de lui, impossible, il était bien trop fort. Il me faisait mal et je sentais les larmes me monter aux yeux. Nouveau sursaut, le regard de Taemin qui fixe tes poignets. Larmes qui coulent sur mon visage. Impossible de lui répondre, ça fait bien trop mal. La boule dans ma gorge. Impossible de lui répondre, muette. Et enfin il me relâche, mon dos contre le mur baissant le regard. Comment il pouvait savoir, pourquoi il disait il. Il n'était pas au courant, non j'en n'avait parlé à personne, à part Il Kyang. Non , il n'avait pas put lui dire. Alors qui? Eux? Panique qui venait envahir mon corps. Ma respiration venant se faire de plus en plus courte. Tirant sur mes manches pour cacher les marques. Tremblant je cherchais à fuir. "Se n'est rien....Arrête...Arrête de savoir...Je ne veux pas en parler... Arrête bordel arrête...Tu ne sais rien." Je ne voulais pas qu'il sache, qu'il n'apprenne pas qu'on m'avait fait autant de mal, que je me sentais sale à cause d'eux, que je haïssais mon corps. Me sentant si horrible quand je me regardais dans un miroir. J'avais besoin d'une dose, de cette poudre pour laisser mon esprit en pais. Ne plus y penser. Fait s'arrêter cette douleur, cette brûlure, ce feu qui me consumait.

( Pando )