Kô est né à Nagasaki au Japon d’une famille aisée grâce à un héritage familiale. Les premières années de la vie du petit Kô se déroulent comme n’importe quel autre enfant. Il grandit sans problèmes puis entre à l’école. Au cours de ces années, les professeurs et ses parents se rendent vite compte qu’il a des facilités, qu’il apprend vite et bien. Il n’est néanmoins pas question de lui faire sauter de classe ou quoi que ce soit. C’est à l’âge de six ans que les événements changent pour Kô et sa famille. Son père décède dans un accident de voiture en rentrant du travail, sa mère décide donc d’aller à Osaka pour se rapprocher de ses propres parents, le déménagement a lieu et Kô doit quitter tous ses repères et amis.
Il tait ses sentiments et c’est alors que surviennent ses crises d’asthme. Elles arrivent quand il fait des efforts trop intenses, d’après le médecin. Kô s’adapte, subit un peu comme sa mère et rêve d’autres choses. Il commence à griffonner des dessins sur ses cahiers, des notes, puis des visages, des vêtements. Il grandit entouré de ses artistes favoris de Visual Kei et s’imagine un jour créer des vêtements du même style. À partir de cet instant, de ses six ans jusqu’à présent, Kô n’a jamais cessé de dessiner. Tous les jours, plusieurs heures par jour, sans relâche. La vie semble reprendre un semblant de tranquillité... puis, allant sur ses treize ans, sa mère lui présente celui qui sera son beau-père. Kô l’a tout de suite repoussé, à croire qu’il avait pressenti l’intérêt que cet homme allait lui porter.
Pendant plusieurs mois, il subit des attouchements et des violences, autant physiques que verbales. Sa mère paraît aveugle à cela mais ce sont finalement ses professeurs qui tirent la sonnette d’alarme. Les confessions surviennent dans les dessins de Kô et l’homme se fait arrêter par la police. Kô se reclus dans son monde, haïssant sa mère peut-être même plus fort encore que cet homme qui a abusé de lui. Il sort de sa coquille petit à petit en jouant cette facette de lui qui l’aide à se relever. Être soi-même en se cachant derrière ses propres façades. Il est repéré à seize ans par des photographes afin de poser pour une marque japonaise connue. Ce contrat lui permet de prendre davantage confiance en lui, en l’image qu’il véhicule et renvoie de lui. Ses dessins l’accompagne toujours, pouvant désormais se calquer sur sa propre silhouette.
Kô obtient son diplôme de fin de lycée et grâce à tout l’argent de sa mère, postule pour l’excellente université en Corée. Il souhaite quitter le Japon pour se trouver, être seul avec lui-même tout en sachant tout l’argent dont il dispose. Il n’a pas peur de l’inconnu et s’adapte encore une fois, ne faisant confiance qu’à peu de monde. Il intègre donc l’université et il arrive aujourd’hui à la fin de ses quatre premières années d’études.