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wake me up before you go go (( juncas ))
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wake me up before you go go (( juncas )) | Lun 4 Mai - 15:04 Citer EditerSupprimer
wake me up before you go-go
juncas
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No matter how hard I try to approach you ; I know my heart can’t reach you ; I know very well but the tears in your eyes shake me up and makes me say ; Just forget him ; Stop crying like that ; Lean on me @beom lucas
Jun Wan se dirigeait vers le gymnase avec un léger sourire sur les lèvres. Il n’y avait pas d’entraînement de volley-ball prévu aujourd’hui mais il aimait bien ce sport et il n’avait rien d’autre à faire. Faire du sport était un excellent moyen d’entretenir son corps et aussi de s’occuper. Il n’aimait pas ne rien faire, il trouvait toujours une occupation, même quand il était seul. Bon, le volley-ball n’était pas très divertissant tout seul – mais il pouvait quand même s’échauffer et c’était suffisant. Il rentra dans les vestiaires pour se changer, ouvrit son casier, quand il aperçut une jambe au sol. Il s’immobilisa quelques secondes. Un cadavre ? Il n’espérait pas être le témoin d’une aussi macabre découverte. Peut-être que c’était juste quelqu’un qui était tombé dans les pommes ? Ou qui était assis au sol, conscient mais fatigué ? Il se rapprocha doucement, appréhendant ce qu’il pouvait découvrir, lorsqu’il aperçut un visage qui lui était plus que familier. Lucas était endormi ici, dans les vestiaires, dans un état qui laissait comprendre qu’il ne s’était pas endormi ici par fantasme d’un jour trouver le sommeil dans les vestiaires. Le regard un peu inquiet, il saisit le bras de son ami. « Lucas ? » Il savait qu’il n’était pas dans une bonne phase. Depuis qu’il lui avait annoncé sa rupture, Lucas était complètement paumé. Jun Wan voulait bien l’aider mais il n’était pas le genre à se confier facilement et il ne voulait pas être intrusif, alors il se contentait d’agir comme il a toujours agi, comme un ami disponible à tout moment. Au fond de lui, il savait parfaitement bien, mieux que quiconque, que Lucas était plus qu’un ami pour lui. Cela faisait des années qu’il avait pris conscience de son attirance pour lui. Mais comment déclarer sa flamme à un homme qui aime les femmes ? Comment déclarer sa flamme à un ami ? Même pour Jun Wan, qui était un homme confiant, c’était difficile. Il prenait sur lui sans pour autant très discret. Il se demandait comment Lucas faisait pour ne pas avoir encore remarqué combien Jun Wan louchait sur ses lèvres, combien il cherchait toujours son contact, comment il le regardait. « Lucas, ce n’est pas un endroit pour dormir » dit-il finalement, quand il entre-ouvrit les yeux. « Qu’est-ce que tu fais ici ? » Il s’assit à côté de Lucas, juste à côté.
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Re: wake me up before you go go (( juncas )) | Lun 4 Mai - 15:52 Citer EditerSupprimer
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De base, si Lucas était venu aux vestiaires, ce n'était pas pour dormir. Il s'était fait entraîner par certains de ses amis au gymnase, ils avaient joué un peu ensemble au basket et au volley, et puis quand ça avait été l'heure de rentrer, Lucas s'était proposé pour ranger le matériel. Comme ça, les gens auront une bonne image de lui. Alors il avait fini par tout ranger tout seul et à être le dernier à quitter la salle, rentrant dans les vestiaires. Il n'y avait déjà plus personne, tout le monde était parti. Mais c'était que Lucas était fatigué. Trop fatigué. Son quotidien le fatiguait et aussi fort qu'il puisse être, il restait humain. Il était exténué. Le jour, assister à ses cours. Sourire tout le temps. Faire semblant d'aimer les autres. Agir comme quelqu'un qu'il n'était pas. Le soir, aller à son travail. Rentrer tard au dortoir. Faire ses devoirs et étudier jusqu'à tard dans la nuit. Dormir cinq heures s'il était chanceux, et se réveiller, et recommencer. C'était fatiguant et ça vidait entièrement son énergie. Alors comme tout être humain, il avait une limite, et il avait atteint cette limite. C'était ainsi que sans s'en rendre compte, il avait fini par s'asseoir par terre et par s'endormir. Il n'avait même pas rêvé tellement qu'il était fatigué. Ce fut la voix de quelqu'un de familier qui le tira de son sommeil. Une voix qui sonnait agréable à ses oreilles. Se réveillant comme si le soleil venait de se lever alors qu'il était déjà couché depuis quelques temps, il papillonna des yeux alors qu'il entendit vaguement cette même voix lui demander ce qu'il faisait ici. Il n'eut pas besoin de regarder de qui il s'agissait pour savoir qui s'était assis à côté de lui. Junwan, bien sûr. Et bien qu'il ne savait pas ce qu'il faisait là, il était rassuré de le voir. Content, en fait. Mais il ravala cette pensée. Frottant ses yeux, il tenta de se rappeler pourquoi est-ce qu'il s'était endormi ici. « Je... faisais du sport avec des potes... J'ai rangé pour eux... Je suis allé dans les vestiaires et j'ai... » dormi. Réalisant ce qu'il s'était passé, il partagea un rire désespéré. Donc il était tellement fatigué qu'il dormait par terre maintenant ? Une autre réalisation le secoua et il sortit rapidement son téléphone de son sac juste à côté de lui. Il avait dormi deux heures. La patronne l'avait appelé. « Fuck. » jura t-il. Il était en retard pour son travail. Penchant sa tête en arrière, il passa la main dans ses cheveux. Et puis, ses deux mains finirent par couvrir son visage alors que son front vint rencontrer ses genoux. « Je suis foutu. » dit-il à moitié en riant parce que la situation était ridicule, à moitié en pleurant parce qu'il n'en pouvait plus. Il ne pleurait peut-être pas encore mais il en avait envie. Parce que rien n'allait dans sa vie.
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Re: wake me up before you go go (( juncas )) | Sam 16 Mai - 21:56 Citer EditerSupprimer
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Si au premier abord, la situation pouvait paraître marrante, Jun Wan ne s’en amusait pas vraiment. Au contraire, trouver ici son ami l’inquiétait plus qu’autre chose. Il savait que ça faisait un moment qu’il n’allait pas très bien. Il avait toutes les raisons pour ne pas aller bien et ce n’était pas un hasard s’il se retrouvait dans une telle situation – il avait une part de responsabilité dans tout ce qui lui arrivait. Il avait fait des choix, les mauvais choix, parce qu’il avait préféré voir son intérêt plutôt que la réalité. Jun Wan ne manquait pas de le lui dire, de temps en temps, mais il ne considérait pas pour autant que c’était bien fait pour lui. Tout le monde faisait des erreurs et si Lucas était aussi malheureux ces derniers temps, c’était précisément à cause de la culpabilité provoquée par sa part de responsabilité dans tout ce qui s’était passé. Il n’était pas dans le déni de ses erreurs, il ne savait juste pas comment les arranger. Tout ce que pouvait faire Jun Wan, c’était rester à ses côtés, être là pour lui et pour l’écouter. Il voudrait faire plus mais il ne pouvait pas. Alors il s’inquiétait, plus ou moins en silence. Il écouta la réponse de Lucas en s’asseyant à côté de lui. C’était un peu égoïste d’aimer à ce point être près de lui, même dans de telles circonstances, mais il ne pouvait pas s’en empêcher. Être près de Lucas lui provoquait un plaisir inavouable, ça l’allégeait. Son coeur battait plus vite dans sa poitrine mais ça n’était pas un sentiment désagréable – au contraire, c’était comme s’il était littéralement attiré par lui, comme si une force magnétique l’obligeait à être toujours plus près. Mais il devait se mettre ses propres limites s’il ne voulait pas mettre Lucas mal-à-l’aise. « Tu n’es pas foutu du tout. Des emplois à temps partiel, il y en a partout, tout le temps. Même si au pire, elle te vire parce que tu t’es pas présenté aujourd’hui, il te suffira d’en trouver un autre. Il vaut mieux pour toi prendre le temps de te reposer que foutre en l’air ta santé mentale et physique pour quelques wons. » dit Jun Wan, devinant la raison pour laquelle Lucas se disait être foutu car il avait vu les appels manqués de la patronne sur l’écran de son téléphone. Le silence revint. Jun Wan se disait que c’était mieux de ne pas parler, parce que ce dont avait besoin Lucas, ça n’étaient pas des paroles vides, mais une réelle présence pour l’aider. Lui dire courage ou je suis là pour toi ne l’aiderait en rien. Jun Wan posa sa main sur l’épaule de Lucas en signe de soutien, peut-être un peu comme un encouragement à se laisser aller – se laisser pleurer. « Tu sais que je peux t’écouter à tout moments, Lucas » murmure Jun Wan, parce que ce n’était pas nécessaire de parler plus fort vu leur proximité. « Ça ne sert à rien de tout garder pour toi, ça va juste t’étouffer et la dernière chose que je veux voir, c’est toi en train de te faire du mal » Même si c’était trop tard, parce que la plus grande habitude de Lucas, c’était se torturer intérieurement.
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Re: wake me up before you go go (( juncas )) | Dim 17 Mai - 17:12 Citer EditerSupprimer
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Son corps en avait eu grandement besoin mais pas sa tête. Son physique se sentait mieux que jamais après cette sieste réparatrice mais pour son cerveau, c'était un bordel immense qu'il venait de faire. Une énorme erreur. Il venait de perdre deux heures, il était en retard pour son travail et il se ferait peut-être virer parce qu'il n'avait pas répondu aux appels insistants de sa patronne. Il avait aussi perdu du temps pour réviser alors qu'il devait réviser, il n'était pas aussi doué que les autres et n'avait pas été offert d'une grande intelligence pour les études alors il devait fournir plus d'efforts que les autres, toujours plus d'efforts que les autres. Il devait travailler plus pour palier à sa pauvreté, travailler plus pour palier à ses notes pas assez bonnes, travailler plus pour palier à son caractère minable... Lucas devait toujours travailler plus, porter un masque pour que les gens l'apprécient parce que personne ne l'aimerait s'il était lui-même. Et parfois, il en avait marre. Si ce n'était pas son cerveau qui lui disait directement, c'était son corps. Son corps avait décidé de régler avec sa situation en dormant et Lucas en voulait déjà à la terre entière, prenant le problème dans l'autre sens. Il refusait de voir qu'il était trop fatigué parce que ce n'était pas possible qu'il soit trop fatigué. S'il était trop fatigué alors qu'est-ce qu'il adviendrait de lui ? Son argent, ses notes, sa réputation ? Il ne pouvait pas se permettre de perdre quoi que ce soit et pourtant, il était fatigué. Un rire ironique sortit de sa bouche sans qu'il ne le contrôle et les mots qui suivirent sortirent eux aussi tout seul. « D'en prendre un autre, c'est facile de dire ça alors que ça veut dire que je vais devoir fournir encore plus d'efforts pour me faire embaucher et trouver des horaires qui me conviennent aussi. Et si je perds cette soirée, alors je vais perdre de l'argent et c'est juste inconcevable. Je peux pas me permettre de perdre même une heure de salaire mais j'imagine que c'est pas quelque chose que tu peux comprendre. » C'était dit sur un ton si sec qu'il se surprenait lui-même et que la culpabilité vint immédiatement remplacer son sentiment de frustration. Les yeux écarquillés, il se tourna vers Junwan, comme s'il venait de se mettre une claque intérieure. « Oh pardon. Désolé. Je suis désolé. » souffla t-il alors qu'il faisait face à ses jambes de nouveau. Encore un autre signe qu'il était trop fatigué parce que ce ne seraient jamais des mots qu'il dirait à Junwan. S'il utilisait beaucoup du passif agressif avec les autres, ce n'était jamais le cas avec Junwan parce qu'il était plus honnête avec lui. C'était la seule personne qui en savait le plus sur lui. Ironiquement, même ses meilleurs amis en savaient moins sur l'accident que lui. Mais ce qu'ils savaient en plus, c'était que sa mère n'était pas réellement morte, contrairement à Junwan. La tape sur l'épaule, il la sentit comme une charge plutôt qu'un réconfort. Il avait l'impression d'étouffer dans la culpabilité, il ne comprenait pas ce que faisait Junwan à l'accompagner. Il devrait juste le laisser tomber, Lucas était insupportable et infréquentable. Alors qu'est-ce qu'il faisait encore avec lui ? La boule à la gorge, il se mordit la lèvre en se répétant ses murmures en boucle. Il passa une nouvelle fois sa main dans ses cheveux, le poids de ses secrets devenant de plus en plus lourd. Il était en train de suffoquer mais c'était une sensation qui lui était trop familière. Il était capable de contenir tous ses sentiments, de tenir encore plus longtemps... Mais jusqu'à quand ? Mentalement il n'en pouvait plus. Il voulait juste pouvoir appuyer sur un bouton stop pour se mettre en pause. Et peut-être qu'il pouvait le faire maintenant. Avec Junwan. Parce que c'était la personne qui en savait le plus sur lui. « Je suis juste... fatigué. » avoua t-il finalement dans un murmure, comme si parler le fatiguerait trop, comme si sa fatigue était un secret qu'il divulguait. « J'en peux plus... Je voudrais juste être comme tout le monde, pouvoir profiter d'une vie d'étudiant normale, avoir une maison où je serais accueilli chaleureusement, être sincèrement aimé par quelqu'un, ne pas me soucier de savoir combien d'argent est-ce qu'il me reste sur mon compte... Mais je peux pas, je suis pas assez bien pour ça et je dois tout le temps faire plus que les autres pour réussir à avoir ce qu'eux ont en un claquement de doigts... Juste... Qu'est-ce qui ne va pas avec moi ? » Il repensa aux mots de sa mère. Ce qui ne va pas avec toi, c'est que tu es une erreur. Une bêtise. Et tu ne deviendras jamais rien d'autre qu'une bêtise. « Elle avait raison... » murmura t-il sans le savoir à voix haute. Et ce fut suffisant pour qu'il arrête de retenir ses sanglots et qu'ils explosent à la surface. Haïssant pleurer en face des autres, il cacha son visage dans ses bras, ses épaules trahissant ses hoquets. Il aurait aimé ne jamais être né.
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Re: wake me up before you go go (( juncas )) | Dim 7 Juin - 18:44 Citer EditerSupprimer
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Les mots de Lucas, bien que blessants, n’avaient rien de faux. Jun Wan pouvait faire de son mieux pour comprendre son ami mais il ne pourrait jamais savoir ce que c’est d’avoir besoin d’argent. Si l’héritage qu’il a reçu à un très jeune âge a longtemps été un poids pour lui, comme une représentation du fantôme de ses parents qui le poursuivait partout, il ne pouvait nier que ça lui avait épargné les difficultés par lesquelles Lucas étaient passé – et vivait toujours. Celles de devoir travailler, tout le temps travailler, s’inquiéter pour les fins de mois.
Jun Wan était habitué aux pics de Lucas. Il savait que c’était son bouclier, ce qui lui permettait de résister quand il se sentait mal. Il avait la chance d’y être rarement confronté, mais ça n’était malgré tout pas la première fois qu’il y avait droit et il savait qu’il ne les pensait pas. Ou peut-être que si, au fond de lui, il les pensait – et il n’avait pas tort de les penser – mais pas en mal. En démontrent les excuses immédiates de Lucas, qui se sentait encore plus mal après avoir défoulé sa colère sur Jun Wan.
Jun Wan posa sa main sur l’épaule de Lucas en signe de soutien. « Tu n’as pas besoin de t’excuser. C’est vrai que je n’ai jamais eu à vivre ça et je me rends compte de la chance que j’ai. » soupira t-il doucement. Ça ne servait à rien de le faire culpabiliser encore plus. « Mais tu sais Lucas, je ne vais pas te laisser dans la merde financière. S’il te faut deux semaines pour retrouver un travail convenable, je peux te donner l’équivalent de deux semaines de salaire. S’il te faut trois mois pour en retrouver un, je peux te donner trois mois de salaire. En fait, ce n’est pas que je peux, c’est que je vais. Si tu veux, tu peux jouer le rôle de mon manager en attendant. » Il disait ça parce qu’il n’avait pas d’emploi du temps en ce moment, donc son manager n’avait aucun travail particulier. C’était la même chose que lui dire d’être payé sans travailler. Mais la richesse de Jun Wan était si grande, ça ne lui coûtait rien de donner autant d’argent à quelqu’un. Il ne le disait pas par prétention. Il ne pouvait réellement pas se permettre de voir Lucas galérer sans lui venir en aide, alors que son compte en banque était inutilement rempli.
Lorsque Lucas reprit la parole, Jun Wan l’écouta silencieusement se soulager. Il voulait juste l’écouter silencieusement, parce que ce dont il avait besoin, c’était d’une oreille pour l’écouter. Mais quand il vit les larmes couler sur le visage de l’homme qu’il aimait, il se rendit à l’évidence qu’il ne pouvait pas juste l’écouter se rabaisser autant, ni juste le regarder être aussi triste, sans rien dire ou rien faire. Il s’autorisa à faire ce que son coeur lui hurlait de faire depuis qu’il avait trouvé Lucas dans le dortoir : il le prit entre ses bras, lui fit une étreinte peut-être un peu trop serrée, mais il ne pouvait pas s’en empêcher, il ne voyait pas d’autre façon de lui transmettre son soutien et son amour pour lui. « Ça n’est pas vrai. » murmura t-il doucement, frottant délicatement le dos de Lucas avec sa main pour le consoler. « Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi fort que toi. Tout va très bien avec toi. Tu es juste fatigué parce que tu as beaucoup supporté. Je n’aurais jamais été capable de supporter autant de chose à ta place. » Sa voix se brisait parce qu’il sentait Lucas pleurer contre lui. « Tu mérites tout le bonheur du monde. Tu es assez bien pour être heureux. Tu es une des meilleures personnes que je n’ai jamais rencontrée. Si ta vie est si dure, ce n’est pas parce que tu n’es pas quelqu’un de bien, c’est parce qu’elle est pourrie par ceux qui sont mauvais. Et si les mauvais pourrissent ta vie, c’est justement parce que tu es quelqu’un de bien. Ils ne s’attaquent pas à leurs semblables. » C’étaient des mots qu’on lui avait dit aussi. Quand il vivait dans la culpabilité.
@made by ice and fire.Jun Wan était habitué aux pics de Lucas. Il savait que c’était son bouclier, ce qui lui permettait de résister quand il se sentait mal. Il avait la chance d’y être rarement confronté, mais ça n’était malgré tout pas la première fois qu’il y avait droit et il savait qu’il ne les pensait pas. Ou peut-être que si, au fond de lui, il les pensait – et il n’avait pas tort de les penser – mais pas en mal. En démontrent les excuses immédiates de Lucas, qui se sentait encore plus mal après avoir défoulé sa colère sur Jun Wan.
Jun Wan posa sa main sur l’épaule de Lucas en signe de soutien. « Tu n’as pas besoin de t’excuser. C’est vrai que je n’ai jamais eu à vivre ça et je me rends compte de la chance que j’ai. » soupira t-il doucement. Ça ne servait à rien de le faire culpabiliser encore plus. « Mais tu sais Lucas, je ne vais pas te laisser dans la merde financière. S’il te faut deux semaines pour retrouver un travail convenable, je peux te donner l’équivalent de deux semaines de salaire. S’il te faut trois mois pour en retrouver un, je peux te donner trois mois de salaire. En fait, ce n’est pas que je peux, c’est que je vais. Si tu veux, tu peux jouer le rôle de mon manager en attendant. » Il disait ça parce qu’il n’avait pas d’emploi du temps en ce moment, donc son manager n’avait aucun travail particulier. C’était la même chose que lui dire d’être payé sans travailler. Mais la richesse de Jun Wan était si grande, ça ne lui coûtait rien de donner autant d’argent à quelqu’un. Il ne le disait pas par prétention. Il ne pouvait réellement pas se permettre de voir Lucas galérer sans lui venir en aide, alors que son compte en banque était inutilement rempli.
Lorsque Lucas reprit la parole, Jun Wan l’écouta silencieusement se soulager. Il voulait juste l’écouter silencieusement, parce que ce dont il avait besoin, c’était d’une oreille pour l’écouter. Mais quand il vit les larmes couler sur le visage de l’homme qu’il aimait, il se rendit à l’évidence qu’il ne pouvait pas juste l’écouter se rabaisser autant, ni juste le regarder être aussi triste, sans rien dire ou rien faire. Il s’autorisa à faire ce que son coeur lui hurlait de faire depuis qu’il avait trouvé Lucas dans le dortoir : il le prit entre ses bras, lui fit une étreinte peut-être un peu trop serrée, mais il ne pouvait pas s’en empêcher, il ne voyait pas d’autre façon de lui transmettre son soutien et son amour pour lui. « Ça n’est pas vrai. » murmura t-il doucement, frottant délicatement le dos de Lucas avec sa main pour le consoler. « Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi fort que toi. Tout va très bien avec toi. Tu es juste fatigué parce que tu as beaucoup supporté. Je n’aurais jamais été capable de supporter autant de chose à ta place. » Sa voix se brisait parce qu’il sentait Lucas pleurer contre lui. « Tu mérites tout le bonheur du monde. Tu es assez bien pour être heureux. Tu es une des meilleures personnes que je n’ai jamais rencontrée. Si ta vie est si dure, ce n’est pas parce que tu n’es pas quelqu’un de bien, c’est parce qu’elle est pourrie par ceux qui sont mauvais. Et si les mauvais pourrissent ta vie, c’est justement parce que tu es quelqu’un de bien. Ils ne s’attaquent pas à leurs semblables. » C’étaient des mots qu’on lui avait dit aussi. Quand il vivait dans la culpabilité.
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Re: wake me up before you go go (( juncas )) | Lun 8 Juin - 13:43 Citer EditerSupprimer
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Fatigué. Lucas était fatigué de tout. Tout devenait trop. Son réveil sonnait trop tôt, son café était trop amer, ses jambes étaient trop lourdes, la voix de son professeur était trop bruyante, les rires de ses camarades étaient trop joyeux, les clients à ses différents boulots étaient trop oppressants, ses devoirs étaient trop difficiles, son quotidien était trop dur. Trop dur pour un garçon de vingt ans qui peinait à cicatriser ses traumatismes, à agir comme si de rien n'était, à faire comme la société lui demandait. Être ce type fort qu'on admirait, être le visage de celui qu'il aurait aimé être. N'être que son ombre, que sa pâle copie. Au final, Lucas n'était pas ce qu'il montrait et il ne savait plus où se donner la tête. Il avait honte de lui-même, il se haïssait et aurait voulu ne jamais naître. S'il pouvait revenir en arrière et ne faire qu'une chose, ce sera sans aucun doute éviter le jour où il aurait dû naître. Provoquer un accident, une fausse couche, n'importe quoi, histoire que ses parents n'aient pas eu à vivre avec un poids en trop sur leurs épaules, que son père ne soit jamais mort et que sa mère ne soit jamais devenue malheureuse. Parce qu'il avait toujours manqué d'affection, il en cherchait trop et il se trouvait pitoyable. Si ridicule.
Et il ne comprenait pas pourquoi Junwan s'obstinait à être là pour lui. Même ses meilleurs amis avaient décidé de le quitter, parce qu'il avait commis trop d'erreurs – et il le savait, qu'il avait commis des erreurs impardonnables. Alors pourquoi Junwan restait ? Pourquoi ? Qu'est-ce qui était si bien chez lui ? Il n'y avait rien qui puisse être apprécié. Il était un idiot, un con, un connard. Il venait de lui dire des atrocités et Junwan le pardonnait encore. Il ne comprenait pas comment il pouvait être aussi patient et ça le brisait. Il ne méritait pas d'avoir un ami comme lui. Les yeux écarquillés, son visage se transforma rapidement en désapprobation alors qu'il secoua de la tête, un rire mort sortant de sa gorge. « Arrête ça, ne fais pas ça. Je pourrais jamais te rembourser et je me sentirais trop mal d'accepter ça. Fais pas ça. Je me sentirais encore plus pitoyable si tu fais ça. » La dernière phrase s'était terminée en un murmure, parce qu'il avait l'impression qu'il n'avait plus de voix. Que s'il parlait encore, sa voix craquerait. Alors, comme si le temps allait vraiment le guérir, quelques secondes se passèrent en silence sans qu'il ne reprenne la parole. Pourtant, il le fallait. Il avait besoin de retirer le poids de ses épaules. D'arrêter de tout supporter tout seul.
Le barrage céda, les larmes coulèrent. Il ne se retenait plus, laissant toute sa frustration, toute sa colère, toute sa tristesse se déchaîner sur ses joues. Et puis, il sentit des bras entourer son corps frêle, son cœur faible, son lui brisé. Junwan le serrait si fort qu'il aurait pu être capable de recoller tous les morceaux brisés de Lucas. C'était exactement comme ça, qu'il se sentait. Le cœur brûlant comme s'il reprenait vie, un autre barrage céda. Il ne déversa pas des larmes, mais autre chose, quelque chose d'autre que le garçon sentit chauffer son corps entier. Cela lui apportait un réconfort si puissant qu'il ne chercha pas plus loin et s'accrocha à Junwan comme si sa vie en dépendait. Il pleura contre lui, contre son épaule. Lui, quelqu'un de bien ? Lucas n'y croyait pas. Il se voyait comme quelqu'un de mauvais, pire que mauvais, qui devrait finir en enfer à sa mort. Mais il avait envie de croire aux mots de Junwan. Il avait envie de croire que s'il subissait tout ça, ce n'était pas parce qu'il était mauvais mais parce qu'il était bien. Il avait envie d'y croire mais... Il n'y arrivait pas. Un poids restait quand même contre son cœur, des chaînes l'empêchaient de se sentir bien. Il se sentait trop coupable. Et si son ami apprenait que Lucas lui avait même menti à lui ? Et s'il apprenait qu'il n'était pas exactement comme lui ? Alors est-ce qu'il lui dirait les mêmes mots ?
Il serra le vêtement de Junwan, les larmes redoublant parce qu'il se sentait encore plus mal. D'entendre ces mots de quelqu'un qui ne connaissait même pas toute la vérité sur lui. Il était quelqu'un d'horrible. Et il devait lui faire savoir. Lui faire comprendre. « Je suis désolé... » qu'il réussit à dire entre deux sanglots. « C'est pas vrai... Je suis... Je suis quelqu'un d'horrible... » Il sanglota une nouvelle fois, ne réussit pas à continuer immédiatement. « Tu sais... Je... Je t'ai menti... Je suis pas... Pas comme toi... J'ai... » Le cœur lourd, la culpabilité le rongeant, il ferma les yeux. Avouer la vérité sans voir Junwan était plus facile. Il ne voulait pas voir l'expression de son visage. « Ma mère... Elle... Elle est encore vivante... » Il renifla, les larmes tachant l'épaule de son ami. « Tu vois... Même après... toutes ces années... Tu savais pas tout de moi... Alors... Alors... Alors pourquoi tu dis que je suis quelqu'un de bien ? Je suis tout sauf... sauf cette personne que tu décris. Je suis horrible... Je suis un monstre... » Dire la vérité n'avait même pas enlevé un peu de poids de son cœur. Il se sentait encore plus mal. « Tu devrais pas traîner avec quelqu'un comme moi... » Il méritait d'être abandonné. D'être laissé seul. Car il ne deviendra jamais rien d'autre qu'une erreur qui n'aurait jamais dû exister.
@made by ice and fire.Et il ne comprenait pas pourquoi Junwan s'obstinait à être là pour lui. Même ses meilleurs amis avaient décidé de le quitter, parce qu'il avait commis trop d'erreurs – et il le savait, qu'il avait commis des erreurs impardonnables. Alors pourquoi Junwan restait ? Pourquoi ? Qu'est-ce qui était si bien chez lui ? Il n'y avait rien qui puisse être apprécié. Il était un idiot, un con, un connard. Il venait de lui dire des atrocités et Junwan le pardonnait encore. Il ne comprenait pas comment il pouvait être aussi patient et ça le brisait. Il ne méritait pas d'avoir un ami comme lui. Les yeux écarquillés, son visage se transforma rapidement en désapprobation alors qu'il secoua de la tête, un rire mort sortant de sa gorge. « Arrête ça, ne fais pas ça. Je pourrais jamais te rembourser et je me sentirais trop mal d'accepter ça. Fais pas ça. Je me sentirais encore plus pitoyable si tu fais ça. » La dernière phrase s'était terminée en un murmure, parce qu'il avait l'impression qu'il n'avait plus de voix. Que s'il parlait encore, sa voix craquerait. Alors, comme si le temps allait vraiment le guérir, quelques secondes se passèrent en silence sans qu'il ne reprenne la parole. Pourtant, il le fallait. Il avait besoin de retirer le poids de ses épaules. D'arrêter de tout supporter tout seul.
Le barrage céda, les larmes coulèrent. Il ne se retenait plus, laissant toute sa frustration, toute sa colère, toute sa tristesse se déchaîner sur ses joues. Et puis, il sentit des bras entourer son corps frêle, son cœur faible, son lui brisé. Junwan le serrait si fort qu'il aurait pu être capable de recoller tous les morceaux brisés de Lucas. C'était exactement comme ça, qu'il se sentait. Le cœur brûlant comme s'il reprenait vie, un autre barrage céda. Il ne déversa pas des larmes, mais autre chose, quelque chose d'autre que le garçon sentit chauffer son corps entier. Cela lui apportait un réconfort si puissant qu'il ne chercha pas plus loin et s'accrocha à Junwan comme si sa vie en dépendait. Il pleura contre lui, contre son épaule. Lui, quelqu'un de bien ? Lucas n'y croyait pas. Il se voyait comme quelqu'un de mauvais, pire que mauvais, qui devrait finir en enfer à sa mort. Mais il avait envie de croire aux mots de Junwan. Il avait envie de croire que s'il subissait tout ça, ce n'était pas parce qu'il était mauvais mais parce qu'il était bien. Il avait envie d'y croire mais... Il n'y arrivait pas. Un poids restait quand même contre son cœur, des chaînes l'empêchaient de se sentir bien. Il se sentait trop coupable. Et si son ami apprenait que Lucas lui avait même menti à lui ? Et s'il apprenait qu'il n'était pas exactement comme lui ? Alors est-ce qu'il lui dirait les mêmes mots ?
Il serra le vêtement de Junwan, les larmes redoublant parce qu'il se sentait encore plus mal. D'entendre ces mots de quelqu'un qui ne connaissait même pas toute la vérité sur lui. Il était quelqu'un d'horrible. Et il devait lui faire savoir. Lui faire comprendre. « Je suis désolé... » qu'il réussit à dire entre deux sanglots. « C'est pas vrai... Je suis... Je suis quelqu'un d'horrible... » Il sanglota une nouvelle fois, ne réussit pas à continuer immédiatement. « Tu sais... Je... Je t'ai menti... Je suis pas... Pas comme toi... J'ai... » Le cœur lourd, la culpabilité le rongeant, il ferma les yeux. Avouer la vérité sans voir Junwan était plus facile. Il ne voulait pas voir l'expression de son visage. « Ma mère... Elle... Elle est encore vivante... » Il renifla, les larmes tachant l'épaule de son ami. « Tu vois... Même après... toutes ces années... Tu savais pas tout de moi... Alors... Alors... Alors pourquoi tu dis que je suis quelqu'un de bien ? Je suis tout sauf... sauf cette personne que tu décris. Je suis horrible... Je suis un monstre... » Dire la vérité n'avait même pas enlevé un peu de poids de son cœur. Il se sentait encore plus mal. « Tu devrais pas traîner avec quelqu'un comme moi... » Il méritait d'être abandonné. D'être laissé seul. Car il ne deviendra jamais rien d'autre qu'une erreur qui n'aurait jamais dû exister.
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Re: wake me up before you go go (( juncas )) | Ven 19 Juin - 17:31 Citer EditerSupprimer
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Jun Wan ne fut pas surpris une seule seconde lorsque Lucas refusa l’offre. Il s’attendait à ce que ce soit refusé, il connaissait Lucas depuis des années maintenant – il détestait qu’on lui vienne en aide, ça le faisait se sentir inférieur, pitoyable et ce qu’il détestait avant tout, c’était se sentir comme ça. C’est pour cette raison qu’être là pour lui était particulièrement difficile, et ce malgré toute la bonne volonté de Jun Wan : Lucas s’enfermait toujours dans sa bulle d’auto-souffrance, dans son image de jeune homme parfait. Les moments où il craquait, comme actuellement, étaient rares – ceux où il se confiait tout autant. Le voir pleurer n’était en rien réjouissant, bien au contraire, son coeur se serrait comme une feuille de papier à cette vision, mais être là pour lui, pouvoir entendre ses vraies pensées et l’aider était satisfaisant. Au moins, il n’avait pas craqué un soir, seul dans sa chambre, sans personne pour l’écouter ni le conseiller. « Je ne vois pas pourquoi tu devrais me rembourser, déjà, parce que comme tu as su le souligner, je ne manque pas d’argent. J’ai trop d’argent pour une seule personne et je préfère que cet argent vienne en aide à un ami, plutôt que le voir pourrir dans mon compte en banque. Essaie de penser à comment, moi, je me sentirais mal de te laisser sans un sou alors que j’ai largement les moyens de t’aider, sans pour autant sacrifier mon rythme de vie habituel. » C’était impensable pour Jun Wan ; et si Lucas refusait jusqu’au bout sa proposition, alors l’alternative sera simple : Jun Wan allait le coller, tous les jours, pour lui acheter ses repas. Ses trois repas par jour.
La vision des larmes sur le visage de Lucas fut un coup de massue pour Jun Wan. Comme si quelque chose se déchirait douloureusement en lui, il se sentait aussi mal que si c’était lui qui pleurait. Il avait toujours su que Lucas se faisait du mal, se rabaissait et se sentait mal. Il l’avait déjà vu, aussi, rarement. Mais c’était toujours aussi déchirant d’en être le spectateur, incapable d’y changer quoi que ce soit. Car il savait que même en le prenant dans les bras comme il le faisait, même en lui disant ce qu’il pensait de lui, rien ne changerait. Lucas avait grandi déconstruit, détruit. Ce n’était pas un câlin et quelques mots doux qui allaient le réparer. C’était peut-être ça qui le brisait autant, finalement : ne pas pouvoir faire quoi que ce soit. La main sur le dos de Lucas ne s’arrêta pas de le caresser même quand il entreprit de révéler un mensonge. Il avait toujours pensé que l’entendre de la propre bouche de son ami allait le rendre heureux, que ce serait un signe qu’il s’ouvrait vraiment à lui, pour lui révéler cette chose qu’il n’a jamais dite à personne, cette chose qu’il cache autant qu’il le peut : l’existence de sa mère. Pourtant, à l’instant présent où Lucas avouait qu’il avait menti, il ne se sentit pas satisfait du tout. Si possible, il se sentit même encore plus triste ; il se demandait à quel point Lucas pouvait être brisé pour en revenir à révéler même ça.
Ne montrant pas un seul signe de surprise, il ne desserra pas son étreinte, n’arrêta pas un seul geste. Il ne savait pas quoi répondre. Comment lui expliquer qu’il le savait déjà, depuis le jour où il avait vu la signature de sa mère sur un papier administratif ? « Je ne comprends pas ton raisonnement. Pourquoi dire que tu n’as pas de mère fait de toi un monstre ? Ta mère ne s’occupe pas de toi. Tu vis seul, tu as grandi seul. Tu n’as personne pour t’aider, ni financièrement, ni psychologiquement. Pour moi, ça veut dire que tu n’as pas de mère, qu’elle soit vivante ou non, ça veut dire que tu es dans la même situation que moi : seul. » explique t-il dans un murmure. Leur proximité offrait l’avantage de ne pas avoir à parler fort pour être entendu par l’autre. « D’ailleurs, tu n’as pas à te sentir désolé. Ça fait un moment que je le sais, pour être totalement honnête. J’ai menti aussi en faisant semblant de ne rien savoir, alors on est quitte. » Il ne lui en avait pas voulu, même le jour où il l’a découvert. En fait, Jun Wan s’était senti encore plus mal, jugeant qu’il était plus douloureux d’avoir une mère qui nous abandonne, qu’une mère qui nous a aimé mais qui est décédée. S’ils n’étaient pas pareil, comme l’avait dit Lucas, alors c’était sans doute Lucas qui avait le plus souffert. « Que tu le veuilles ou non, je vais continuer à traîner avec toi. Je ne vais pas te laisser seul, c’est hors de question. Tu comptes trop pour moi, Lucas. » finit-il par dire, la voix tremblante.
@made by ice and fire.La vision des larmes sur le visage de Lucas fut un coup de massue pour Jun Wan. Comme si quelque chose se déchirait douloureusement en lui, il se sentait aussi mal que si c’était lui qui pleurait. Il avait toujours su que Lucas se faisait du mal, se rabaissait et se sentait mal. Il l’avait déjà vu, aussi, rarement. Mais c’était toujours aussi déchirant d’en être le spectateur, incapable d’y changer quoi que ce soit. Car il savait que même en le prenant dans les bras comme il le faisait, même en lui disant ce qu’il pensait de lui, rien ne changerait. Lucas avait grandi déconstruit, détruit. Ce n’était pas un câlin et quelques mots doux qui allaient le réparer. C’était peut-être ça qui le brisait autant, finalement : ne pas pouvoir faire quoi que ce soit. La main sur le dos de Lucas ne s’arrêta pas de le caresser même quand il entreprit de révéler un mensonge. Il avait toujours pensé que l’entendre de la propre bouche de son ami allait le rendre heureux, que ce serait un signe qu’il s’ouvrait vraiment à lui, pour lui révéler cette chose qu’il n’a jamais dite à personne, cette chose qu’il cache autant qu’il le peut : l’existence de sa mère. Pourtant, à l’instant présent où Lucas avouait qu’il avait menti, il ne se sentit pas satisfait du tout. Si possible, il se sentit même encore plus triste ; il se demandait à quel point Lucas pouvait être brisé pour en revenir à révéler même ça.
Ne montrant pas un seul signe de surprise, il ne desserra pas son étreinte, n’arrêta pas un seul geste. Il ne savait pas quoi répondre. Comment lui expliquer qu’il le savait déjà, depuis le jour où il avait vu la signature de sa mère sur un papier administratif ? « Je ne comprends pas ton raisonnement. Pourquoi dire que tu n’as pas de mère fait de toi un monstre ? Ta mère ne s’occupe pas de toi. Tu vis seul, tu as grandi seul. Tu n’as personne pour t’aider, ni financièrement, ni psychologiquement. Pour moi, ça veut dire que tu n’as pas de mère, qu’elle soit vivante ou non, ça veut dire que tu es dans la même situation que moi : seul. » explique t-il dans un murmure. Leur proximité offrait l’avantage de ne pas avoir à parler fort pour être entendu par l’autre. « D’ailleurs, tu n’as pas à te sentir désolé. Ça fait un moment que je le sais, pour être totalement honnête. J’ai menti aussi en faisant semblant de ne rien savoir, alors on est quitte. » Il ne lui en avait pas voulu, même le jour où il l’a découvert. En fait, Jun Wan s’était senti encore plus mal, jugeant qu’il était plus douloureux d’avoir une mère qui nous abandonne, qu’une mère qui nous a aimé mais qui est décédée. S’ils n’étaient pas pareil, comme l’avait dit Lucas, alors c’était sans doute Lucas qui avait le plus souffert. « Que tu le veuilles ou non, je vais continuer à traîner avec toi. Je ne vais pas te laisser seul, c’est hors de question. Tu comptes trop pour moi, Lucas. » finit-il par dire, la voix tremblante.
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Re: wake me up before you go go (( juncas )) | Jeu 25 Juin - 22:19 Citer EditerSupprimer
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Il y avait des gens trop bons pour ce monde. Des gens qui méritaient absolument d'être heureux, qui méritaient d'être chanceux et de ne connaître aucune difficulté dans leur vie. Junwan était l'un d'entre eux. Il était juste trop gentil. Et Lucas, il avait du mal à faire avec. Il avait l'impression d'être un poids pour lui, d'être ce boulet qui l'empêchait d'être heureux. C'était à cause de lui si son ami se faisait du souci pour lui et ça le frustrait. Il aimerait être capable de ne rien montrer mais il avait échoué. Il devrait rendre sa capacité à retenir ses larmes plus grande, à agrandir son réservoir. Mais ce n'était pas ça le problème, Lucas. Le problème, c'était que peu importe à quel point il repoussera sa limite, il en aura une. Tant que ses soucis n'étaient pas réglés, sa limite sera toujours atteinte. Or, Lucas ne voyait pas le bout du tunnel. Quand est-ce que tout sera enfin fini ? Quand il sera mort ? La mort lui paraissait subitement attrayante, mais il pouvait compter toutes les personnes qui seraient tristes s'il mourrait. Quoique. Qui sera réellement triste s'il mourrait ? Junwan. Junwan serait triste. Et ça lui brisait le cœur, parce que Junwan s'inquiétait trop pour lui, parce qu'il devrait juste rester heureux avec de meilleurs amis que lui. Lui, il devrait juste être laissé seul. Pourtant, Junwan continuait à tenir fermement sa main, à ne pas le laisser tomber dans le trou noir qu'il voulait rejoindre. Alors évidemment qu'il craquait. Évidemment. « Je suis désolé, » souffla t-il dans un murmure. C'était à cause de lui que Junwan se sentirait mal s'il ne l'aidait pas. Pourtant, Lucas se sentirait encore plus pitoyable s'il acceptait son aide. Mais il ne pouvait pas se permettre de laisser Junwan se sentir mal pour lui. Déchiré entre ses sentiments, il ne rajouta rien d'autre. Il était juste si désolé que son ami en vienne à lui proposer ça.
Pleurant devant lui alors qu'il ne se laissait jamais pleurer devant quelqu'un d'autre, le câlin lui fit du bien. Il avait l'impression que ça faisait si longtemps qu'on ne lui avait pas fait de câlin. En manque d'affection, il continua à pleurer dans son épaule, à faire des aveux qui le brisaient en deux. Peut-être qu'en lui avouant qu'il avait toujours eu une mère, qu'elle n'était pas morte dans l'accident car elle n'y était pas, Junwan se sentira trahi et le quittera enfin. Mais Junwan était trop bon pour ce monde. Il n'y avait eu aucun changement chez lui. Lucas ne sentit pas ses caresses s'arrêter, il ne sentit pas l'étreinte se desserrer. C'était comme s'il n'avait rien annoncé du tout, qu'il ne venait pas juste de lui avouer qu'il avait menti pendant tout ce temps. Lucas en était désemparé. Pourquoi est-ce qu'il ne s'énervait pas ? Pourquoi ? Il redoubla en larmes quand Junwan le rassura. Ça le détruisait, de constater que son ami était si gentil. Que peu importe ce qu'il lui dira, il l'acceptera. Et puis, la nouvelle tomba.
Junwan savait déjà depuis un moment.
Ce fut Lucas qui marqua un changement dans son comportement. Il serra un peu moins son ami dans ses bras, un peu choqué par la nouvelle. Junwan savait déjà, avait déjà remarqué. D'un coup, il se sentit paniqué. Junwan avait déjà deviné ? Alors qu'il pensait qu'il l'avait très bien caché ? Sonné, il se remit en question, se demanda si le garçon avait aussi remarqué... ça. Il n'avait pas pu ne pas remarquer à quel point ses rires sonnaient faux quand il parlait de la communauté LGBT+, que ses blagues parfois sonnaient un peu trop vraies.
Junwan savait déjà.
Il se relâcha, sentant subitement un poids le quitter. Même en sachant ça, Junwan ne le quitterait jamais. Parce qu'il comptait trop pour lui. Le serrant contre lui, ses larmes s'étaient un peu calmées suite à cette nouvelle. Maintenant, il était juste désespéré. Pourquoi lui avoir caché ça pendant toutes ces années si son ami s'en doutait déjà depuis tant de temps ? Il aurait dû lui dire, lui demander des informations. Mais il avait préféré se taire. Il était définitivement trop bon pour cette planète. Lucas était trop chanceux de l'avoir en ami. Il s'en voulait, d'avoir cette chance. Il ne pensait pas la mériter.
« J'imagine que tu sais déjà alors, » dit-il, après un silence, la voix plus calme. « Tu savais aussi déjà que j'étais bisexuel aussi, pas vrai ? » Ne se doutant absolument pas qu'en fait Junwan ne savait pas, il lança un rire sans joie. « Je suis désolé de t'avoir caché tout ça pendant toutes ces années. Je... pensais pas que tu aurais deviné. J'imagine que je sais pas si bien mentir au final, hein ? » Il laissa traîner un silence. « Tu aurais dû m'en parler... Tu aurais dû me demander des explications, sur pourquoi je te cachais ça. Pourquoi... Pourquoi tu ne l'as pas fait ? » Il soupira, les larmes revenant sur ses joues. « Je suis désolé. Je te mérite pas... » Il continua de rire sans être heureux. « J'aurais dû savoir que tu ne me jugerais pas pour avoir une mère absente et pour être bisexuel, mais j'avais peur quand même... J'ai toujours peur. Je suis un lâche. Je sais pas quand est-ce que je t'aurais dit que je n'étais pas hétérosexuel si tu ne l'avais pas deviné... Je suis trop peureux pour faire ça. Je suis vraiment une merde. Je suis désolé... » Il se haïssait encore plus. Il avait forcément déçu Junwan, d'une certaine manière. Il s'en voulait terriblement. Et il ne voulait pas voir son visage, alors il le serra un peu plus dans ses bras. Parce qu'il était trop désolé.
@made by ice and fire.Pleurant devant lui alors qu'il ne se laissait jamais pleurer devant quelqu'un d'autre, le câlin lui fit du bien. Il avait l'impression que ça faisait si longtemps qu'on ne lui avait pas fait de câlin. En manque d'affection, il continua à pleurer dans son épaule, à faire des aveux qui le brisaient en deux. Peut-être qu'en lui avouant qu'il avait toujours eu une mère, qu'elle n'était pas morte dans l'accident car elle n'y était pas, Junwan se sentira trahi et le quittera enfin. Mais Junwan était trop bon pour ce monde. Il n'y avait eu aucun changement chez lui. Lucas ne sentit pas ses caresses s'arrêter, il ne sentit pas l'étreinte se desserrer. C'était comme s'il n'avait rien annoncé du tout, qu'il ne venait pas juste de lui avouer qu'il avait menti pendant tout ce temps. Lucas en était désemparé. Pourquoi est-ce qu'il ne s'énervait pas ? Pourquoi ? Il redoubla en larmes quand Junwan le rassura. Ça le détruisait, de constater que son ami était si gentil. Que peu importe ce qu'il lui dira, il l'acceptera. Et puis, la nouvelle tomba.
Junwan savait déjà depuis un moment.
Ce fut Lucas qui marqua un changement dans son comportement. Il serra un peu moins son ami dans ses bras, un peu choqué par la nouvelle. Junwan savait déjà, avait déjà remarqué. D'un coup, il se sentit paniqué. Junwan avait déjà deviné ? Alors qu'il pensait qu'il l'avait très bien caché ? Sonné, il se remit en question, se demanda si le garçon avait aussi remarqué... ça. Il n'avait pas pu ne pas remarquer à quel point ses rires sonnaient faux quand il parlait de la communauté LGBT+, que ses blagues parfois sonnaient un peu trop vraies.
Junwan savait déjà.
Il se relâcha, sentant subitement un poids le quitter. Même en sachant ça, Junwan ne le quitterait jamais. Parce qu'il comptait trop pour lui. Le serrant contre lui, ses larmes s'étaient un peu calmées suite à cette nouvelle. Maintenant, il était juste désespéré. Pourquoi lui avoir caché ça pendant toutes ces années si son ami s'en doutait déjà depuis tant de temps ? Il aurait dû lui dire, lui demander des informations. Mais il avait préféré se taire. Il était définitivement trop bon pour cette planète. Lucas était trop chanceux de l'avoir en ami. Il s'en voulait, d'avoir cette chance. Il ne pensait pas la mériter.
« J'imagine que tu sais déjà alors, » dit-il, après un silence, la voix plus calme. « Tu savais aussi déjà que j'étais bisexuel aussi, pas vrai ? » Ne se doutant absolument pas qu'en fait Junwan ne savait pas, il lança un rire sans joie. « Je suis désolé de t'avoir caché tout ça pendant toutes ces années. Je... pensais pas que tu aurais deviné. J'imagine que je sais pas si bien mentir au final, hein ? » Il laissa traîner un silence. « Tu aurais dû m'en parler... Tu aurais dû me demander des explications, sur pourquoi je te cachais ça. Pourquoi... Pourquoi tu ne l'as pas fait ? » Il soupira, les larmes revenant sur ses joues. « Je suis désolé. Je te mérite pas... » Il continua de rire sans être heureux. « J'aurais dû savoir que tu ne me jugerais pas pour avoir une mère absente et pour être bisexuel, mais j'avais peur quand même... J'ai toujours peur. Je suis un lâche. Je sais pas quand est-ce que je t'aurais dit que je n'étais pas hétérosexuel si tu ne l'avais pas deviné... Je suis trop peureux pour faire ça. Je suis vraiment une merde. Je suis désolé... » Il se haïssait encore plus. Il avait forcément déçu Junwan, d'une certaine manière. Il s'en voulait terriblement. Et il ne voulait pas voir son visage, alors il le serra un peu plus dans ses bras. Parce qu'il était trop désolé.
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Re: wake me up before you go go (( juncas )) | Lun 6 Juil - 18:36 Citer EditerSupprimer
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Il ne saisissait pas de quoi Lucas s’excusait précisément. Il n’avait rien fait de mal et c’est ce que Junwan s’épuisait à lui faire comprendre mais toujours il finissait par s’excuser. Il se sentait toujours coupable, comme s’il était la cause de tous les malheurs du monde.
« De quoi tu t’excuses exactement ? Est-ce que tu sais même pourquoi tu t’excuses, Lucas ? » demanda t-il, d’un ton un peu accusateur.
« Je n’ai pas dit ça pour recevoir des excuses. Arrête de t’excuser. Personne ne peut te reprocher de faire de ton mieux pour vivre, je te l’ai déjà dit. »
Il ne le grondait pas. Sa voix n’était pas plus forte, elle restait posée et discrète. Il avait simplement pris un timbre de voix un peu autoritaire, celui qu’on utilise quand on dit à un enfant d’arrêter de faire des bêtises s’il ne veut pas qu’on se mette en colère.
Sa réaction était peut-être incorrecte. Peut-être aurait-il dû ignorer les excuses et ne pas lui répondre de cette façon mais Lucas ne sait pas à quel point c’est douloureux d’entendre l’homme qu’on aime s’excuser à chaque fois. Si quelqu’un devait s’excuser, ce serait moi, songea Junwan, car c’est moi qui t’impose mon amour pour toi.
Puis Lucas fondit en larmes devant lui. Le coeur brisé, il obéit à la pulsion de le prendre dans ses bras. C’était peut-être indécent de faire ça. Il avait l’impression de sauter sur l’occasion, de profiter de la faiblesse de Lucas. Pourtant, il avait vraiment le coeur brisé rien que de le voir pleurer.
Face à l’annonce de Lucas, il resta impassible. La nouvelle ne le surprit pas puisque ça n’était rien de nouveau pour lui. Il l’avait déjà découvert lui-même et avait choisi de ne rien dire.
Pendant un court instant, il sentit le jeune homme dessérer son étreinte. Sans doute un signe de surprise en apprenant que Junwan est au courant depuis longtemps. Puis, l’instant d’après, Lucas le serra contre lui encore plus fort qu’avant. Junwan espérait que les battements de son coeur n’étaient pas entendu par quelqu’un d’autre que lui, mais il abandonna tout espoir quand Lucas lui annonça, comme s’il le savait déjà, qu’il était bisexuel.
La surprise faillit lui faire arrêter ses caresses contre le dos de Lucas, mais il se ressaisit rapidement, terrorisé à l’idée que Lucas se méprenne s’il montrait un trop grand signe de surprise. Que devait-il faire ?
S’il disait qu’il l’avait compris, il mentirait, et il n’a pas envie de mentir à l’homme qu’il aime.
Mais s’il dit qu’il ne savait pas, alors Lucas se sentirait peut-être stupide et se mettrait à redouter sa réaction ?
Durant de longues secondes, il resta silencieux. Il laissa Lucas parler. Ca lui permettait de prendre plus de temps pour trouver la position qu’il fallait adopter. Et plus Lucas se blottissait contre lui, plus Junwan avait peur que ses battement de coeur ne soient entendus. Il n’était pas de nature à rougir facilement mais il ne pouvait pas étouffer les bruits de son coeur qui avaient encore plus accéléré à l’entendre de la nouvelle.
Il avait toujours cru que Lucas n’aimait que les filles, après tout.
Toujours cru qu’il n’avait aucune chance.
Alors il s’était retenu. Il ne voulait pas le mettre mal à l’aise en montant qu’il l’aimait alors que Lucas n’était attiré que pour les filles. Mais tout changeait maintenant.
« Je ne t’ai pas demandé parce que je me suis dit que tu avais de bonnes raisons de le garder pour toi. Tu as le droit de vouloir garder des secrets, tu n’as pas à te justifier ni à t’excuser pour ça. »
Il marqua une courte pause.
« Je ne savais pas pour ton attirance pour les garçons. » annonça t-il finalement, la voix un peu tremblante. « Mais tu n’as pas à t’en vouloir pour ça. Je ne t’ai jamais dit non plus que j’étais homosexuel, alors on est quitte. »
Il déglutit. Il ne pensait pas l’annoncer un jour à Lucas. Encore moins de cette façon. En le tenant dans ses bras.
@made by ice and fire.« De quoi tu t’excuses exactement ? Est-ce que tu sais même pourquoi tu t’excuses, Lucas ? » demanda t-il, d’un ton un peu accusateur.
« Je n’ai pas dit ça pour recevoir des excuses. Arrête de t’excuser. Personne ne peut te reprocher de faire de ton mieux pour vivre, je te l’ai déjà dit. »
Il ne le grondait pas. Sa voix n’était pas plus forte, elle restait posée et discrète. Il avait simplement pris un timbre de voix un peu autoritaire, celui qu’on utilise quand on dit à un enfant d’arrêter de faire des bêtises s’il ne veut pas qu’on se mette en colère.
Sa réaction était peut-être incorrecte. Peut-être aurait-il dû ignorer les excuses et ne pas lui répondre de cette façon mais Lucas ne sait pas à quel point c’est douloureux d’entendre l’homme qu’on aime s’excuser à chaque fois. Si quelqu’un devait s’excuser, ce serait moi, songea Junwan, car c’est moi qui t’impose mon amour pour toi.
Puis Lucas fondit en larmes devant lui. Le coeur brisé, il obéit à la pulsion de le prendre dans ses bras. C’était peut-être indécent de faire ça. Il avait l’impression de sauter sur l’occasion, de profiter de la faiblesse de Lucas. Pourtant, il avait vraiment le coeur brisé rien que de le voir pleurer.
Face à l’annonce de Lucas, il resta impassible. La nouvelle ne le surprit pas puisque ça n’était rien de nouveau pour lui. Il l’avait déjà découvert lui-même et avait choisi de ne rien dire.
Pendant un court instant, il sentit le jeune homme dessérer son étreinte. Sans doute un signe de surprise en apprenant que Junwan est au courant depuis longtemps. Puis, l’instant d’après, Lucas le serra contre lui encore plus fort qu’avant. Junwan espérait que les battements de son coeur n’étaient pas entendu par quelqu’un d’autre que lui, mais il abandonna tout espoir quand Lucas lui annonça, comme s’il le savait déjà, qu’il était bisexuel.
La surprise faillit lui faire arrêter ses caresses contre le dos de Lucas, mais il se ressaisit rapidement, terrorisé à l’idée que Lucas se méprenne s’il montrait un trop grand signe de surprise. Que devait-il faire ?
S’il disait qu’il l’avait compris, il mentirait, et il n’a pas envie de mentir à l’homme qu’il aime.
Mais s’il dit qu’il ne savait pas, alors Lucas se sentirait peut-être stupide et se mettrait à redouter sa réaction ?
Durant de longues secondes, il resta silencieux. Il laissa Lucas parler. Ca lui permettait de prendre plus de temps pour trouver la position qu’il fallait adopter. Et plus Lucas se blottissait contre lui, plus Junwan avait peur que ses battement de coeur ne soient entendus. Il n’était pas de nature à rougir facilement mais il ne pouvait pas étouffer les bruits de son coeur qui avaient encore plus accéléré à l’entendre de la nouvelle.
Il avait toujours cru que Lucas n’aimait que les filles, après tout.
Toujours cru qu’il n’avait aucune chance.
Alors il s’était retenu. Il ne voulait pas le mettre mal à l’aise en montant qu’il l’aimait alors que Lucas n’était attiré que pour les filles. Mais tout changeait maintenant.
« Je ne t’ai pas demandé parce que je me suis dit que tu avais de bonnes raisons de le garder pour toi. Tu as le droit de vouloir garder des secrets, tu n’as pas à te justifier ni à t’excuser pour ça. »
Il marqua une courte pause.
« Je ne savais pas pour ton attirance pour les garçons. » annonça t-il finalement, la voix un peu tremblante. « Mais tu n’as pas à t’en vouloir pour ça. Je ne t’ai jamais dit non plus que j’étais homosexuel, alors on est quitte. »
Il déglutit. Il ne pensait pas l’annoncer un jour à Lucas. Encore moins de cette façon. En le tenant dans ses bras.
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Re: wake me up before you go go (( juncas )) | Mar 7 Juil - 17:37 Citer EditerSupprimer
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No matter how hard I try to approach you ; I know my heart can’t reach you ; I know very well but the tears in your eyes shake me up and makes me say ; Just forget him ; Stop crying like that ; Lean on me @yoo jun wan
La boule à la gorge, Lucas réussit à sortir des excuses de sa bouche. Pourtant, Junwan ne les acceptait toujours pas. Son cœur se comprima dans sa cage thoracique alors qu'il aimerait juste que son ami les accepte enfin, parce qu'il se sentait trop mal d'inquiéter ce dernier. « Je suis- » commença t-il, voulant s'excuser de nouveau avant de s'interrompre tout seul, tout simplement parce que sinon, Junwan allait encore lui dire qu'il ne fallait pas qu'il s'excuse et il s'en voudra déjà. Il soupira, l'estomac noué. « Je sais que tu n'as pas dit ça pour recevoir des excuses. Je me sens juste trop mal pour toi. D'être ton ami. » Et il savait aussi qu'il n'était en rien un dérangement pour Junwan mais il ne pouvait pas s'empêcher de le penser. C'était plus fort que lui. Il avait l'impression constante de déranger le monde entier. S'il pouvait disparaître de la surface de la Terre, peut-être le monde serait plus heureux.
Il finit par pleurer, par tout délivrer à son ami parce qu'il n'en pouvait plus de vivre avec cette boule dans la gorge, de mentir même à l'un de ses amis les plus proches parce qu'il ne savait pas faire autrement. Il avait toujours menti pour protéger son lui trop faible mais maintenant que Junwan l'avait vu ainsi, il méritait peut-être de savoir la vérité. En fait, le garçon était celui qui méritait le plus de savoir la vérité. De savoir que sa mère était encore vivante. Après tout, il lui avait trop menti durant toutes ces années, faisant semblant d'être un orphelin aussi. C'était vrai, d'un côté il était orphelin puisque sa mère l'avait laissé seul, mais de l'autre, sa mère n'était pas vraiment morte. Il était différent de Junwan. Et cette différence qu'il gardait secrète le rongeait de l'intérieur.
Mais Junwan s'en fichait.
Junwan savait déjà.
Et ce fut toute la pression qui redescendit. Son ami savait déjà pour lui, il avait déjà tout deviné. Bien sûr. Il était peut-être un piètre menteur. Ou peut-être que son ami était un excellent observateur. Il ne savait pas. Mais, dans la tête de Lucas, le chemin se fit naturellement. S'il savait déjà pour sa mère alors c'était certain qu'il savait aussi déjà pour sa sexualité. N'ayant pas le moindre soupçon de doute, il avoua aussi son deuxième et dernier secret à Junwan. Il ne prit pas en compte la seconde de surprise qu'il avait pu percevoir en son ami, trop concentré sur lui-même, pensant trop à ses secrets inutiles puisque l'autre garçon avait déjà tout deviné. Il parla encore quelques secondes, secondes précieuses pour Junwan qui eut le temps de s'adapter à la nouvelle. Lucas se sentit vraiment misérable, même si Junwan se montra compréhensif. Il était toujours trop compréhensif. Trop gentil. Finalement, il avait fourni tous ces efforts pour lui mentir pour rien. Junwan avait déjà compris.
Non, Junwan n'avait pas compris.
Lucas eut un petit mouvement de recul quand il comprit que Junwan ne savait pas. Qu'il venait juste de lui révéler l'un de ses plus gros secrets, comme ça, se reposant sur l'idée que son ami savait déjà. Alors il se préparait déjà mentalement aux pires conclusions, à ce qu'il le juge ou qu'il ne se montre, pour une fois, plus si compréhensif que ça.
Mais c'était Lucas qui n'avait pas compris.
Si Junwan n'avait pas mal réagi, c'était parce que lui aussi, était différent.
La surprise étant trop grande, Lucas fut obligé de se détacher de lui, les mains sur les épaules de Junwan alors qu'il le regarda enfin dans les yeux depuis qu'il lui avait tout avoué. Yeux rougis et écarquillés, il n'y avait pas que ses yeux qui étaient rouges. « Huh ? » sortit tout seul de sa bouche à cause de l'étonnement du garçon.
Et s'en suivit de longues secondes de silence où il regarda Junwan dans les yeux, sentant son cœur battre à toute allure. Les épaules du garçon sous ses mains lui brûlaient la peau. C'était la première fois qu'il rencontrait quelqu'un qui savait pour sa bisexualité et qui était aussi attiré par les hommes. C'était la première fois que les choses étaient aussi claires, que les deux partis l'avaient dit clairement à voix haute. Il ne l'avait jamais avoué ainsi. Il n'y avait que ses deux meilleurs amis qui savaient mais eux étaient hétérosexuels.
Junwan était homosexuel.
« Oh. » Réalisation qui le frappa une nouvelle fois et il se sentit idiot de pousser un autre onomatopée comme ça, sans trouver quoi dire après. Parce que c'était ça, Lucas ne savait pas quoi dire après. Il était confus, secoué. C'était la première fois qu'il savait fermement que quelque chose pourrait se passer entre eux deux, après tout.
C'était la première fois qu'il regarda Junwan différemment.
Embarrassé par ce regard, il détourna vite les yeux, les joues rougies par la gêne, le corps faisant face au mur de nouveau, les mains quittant Junwan. Les mains qui semblaient si froides, d'un coup. « Je... Je savais pas. » Évidemment que tu ne savais pas, idiot. « Je veux dire, je m'en suis jamais douté. Je pensais pas. » Il avait tenté de se rattraper mais il avait l'impression de s'enfoncer encore plus. Même le bout de ses oreilles commençait à rougir. Il déglutit. « J'imagine qu'on est vraiment quittes... alors. » Le rythme de sa phrase sortit d'une façon un peu bizarre. Il voulut déjà se frapper le front pour avoir l'air si idiot. « T'as euh... autre chose à me dire ? Pour qu'on soit vraiment quittes. Après tout moi, euh... J'ai plus de secrets. Tu sais tout... » Il n'osa pas rencontrer son regard, les mains tripotant ses oreilles trop chaudes. Ne se doutant pas que Junwan avait effectivement un autre secret.
@made by ice and fire.Il finit par pleurer, par tout délivrer à son ami parce qu'il n'en pouvait plus de vivre avec cette boule dans la gorge, de mentir même à l'un de ses amis les plus proches parce qu'il ne savait pas faire autrement. Il avait toujours menti pour protéger son lui trop faible mais maintenant que Junwan l'avait vu ainsi, il méritait peut-être de savoir la vérité. En fait, le garçon était celui qui méritait le plus de savoir la vérité. De savoir que sa mère était encore vivante. Après tout, il lui avait trop menti durant toutes ces années, faisant semblant d'être un orphelin aussi. C'était vrai, d'un côté il était orphelin puisque sa mère l'avait laissé seul, mais de l'autre, sa mère n'était pas vraiment morte. Il était différent de Junwan. Et cette différence qu'il gardait secrète le rongeait de l'intérieur.
Mais Junwan s'en fichait.
Junwan savait déjà.
Et ce fut toute la pression qui redescendit. Son ami savait déjà pour lui, il avait déjà tout deviné. Bien sûr. Il était peut-être un piètre menteur. Ou peut-être que son ami était un excellent observateur. Il ne savait pas. Mais, dans la tête de Lucas, le chemin se fit naturellement. S'il savait déjà pour sa mère alors c'était certain qu'il savait aussi déjà pour sa sexualité. N'ayant pas le moindre soupçon de doute, il avoua aussi son deuxième et dernier secret à Junwan. Il ne prit pas en compte la seconde de surprise qu'il avait pu percevoir en son ami, trop concentré sur lui-même, pensant trop à ses secrets inutiles puisque l'autre garçon avait déjà tout deviné. Il parla encore quelques secondes, secondes précieuses pour Junwan qui eut le temps de s'adapter à la nouvelle. Lucas se sentit vraiment misérable, même si Junwan se montra compréhensif. Il était toujours trop compréhensif. Trop gentil. Finalement, il avait fourni tous ces efforts pour lui mentir pour rien. Junwan avait déjà compris.
Non, Junwan n'avait pas compris.
Lucas eut un petit mouvement de recul quand il comprit que Junwan ne savait pas. Qu'il venait juste de lui révéler l'un de ses plus gros secrets, comme ça, se reposant sur l'idée que son ami savait déjà. Alors il se préparait déjà mentalement aux pires conclusions, à ce qu'il le juge ou qu'il ne se montre, pour une fois, plus si compréhensif que ça.
Mais c'était Lucas qui n'avait pas compris.
Si Junwan n'avait pas mal réagi, c'était parce que lui aussi, était différent.
La surprise étant trop grande, Lucas fut obligé de se détacher de lui, les mains sur les épaules de Junwan alors qu'il le regarda enfin dans les yeux depuis qu'il lui avait tout avoué. Yeux rougis et écarquillés, il n'y avait pas que ses yeux qui étaient rouges. « Huh ? » sortit tout seul de sa bouche à cause de l'étonnement du garçon.
Et s'en suivit de longues secondes de silence où il regarda Junwan dans les yeux, sentant son cœur battre à toute allure. Les épaules du garçon sous ses mains lui brûlaient la peau. C'était la première fois qu'il rencontrait quelqu'un qui savait pour sa bisexualité et qui était aussi attiré par les hommes. C'était la première fois que les choses étaient aussi claires, que les deux partis l'avaient dit clairement à voix haute. Il ne l'avait jamais avoué ainsi. Il n'y avait que ses deux meilleurs amis qui savaient mais eux étaient hétérosexuels.
Junwan était homosexuel.
« Oh. » Réalisation qui le frappa une nouvelle fois et il se sentit idiot de pousser un autre onomatopée comme ça, sans trouver quoi dire après. Parce que c'était ça, Lucas ne savait pas quoi dire après. Il était confus, secoué. C'était la première fois qu'il savait fermement que quelque chose pourrait se passer entre eux deux, après tout.
C'était la première fois qu'il regarda Junwan différemment.
Embarrassé par ce regard, il détourna vite les yeux, les joues rougies par la gêne, le corps faisant face au mur de nouveau, les mains quittant Junwan. Les mains qui semblaient si froides, d'un coup. « Je... Je savais pas. » Évidemment que tu ne savais pas, idiot. « Je veux dire, je m'en suis jamais douté. Je pensais pas. » Il avait tenté de se rattraper mais il avait l'impression de s'enfoncer encore plus. Même le bout de ses oreilles commençait à rougir. Il déglutit. « J'imagine qu'on est vraiment quittes... alors. » Le rythme de sa phrase sortit d'une façon un peu bizarre. Il voulut déjà se frapper le front pour avoir l'air si idiot. « T'as euh... autre chose à me dire ? Pour qu'on soit vraiment quittes. Après tout moi, euh... J'ai plus de secrets. Tu sais tout... » Il n'osa pas rencontrer son regard, les mains tripotant ses oreilles trop chaudes. Ne se doutant pas que Junwan avait effectivement un autre secret.
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