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who ((suwon))
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who ((suwon)) | Mar 5 Mai - 2:11 Citer EditerSupprimer
“ suwon & yanjun : who .” +
qu'il était beau, ce visage inconnu.
qu'il était beau, à rayonner ainsi au milieu de la foule.
quelques mots, quelques vulgaires échanges sans une once d'intérêt. cela avait suffi à éveiller l'éclat dans son regard. c'était un détail, mais un détail qui su marquer son esprit, forcer l'atlas à se souvenir de ces traits angéliques.
de ce sourire qui le transporta dans un ailleurs plutôt agréable.
et derrière ce soleil devait se cacher une histoire dont yanjun voulait en connaître chaque chapitre, quitte à les relire pour en comprendre l'émotion dissimulée entre les lignes.
mais les événements eurent raisons de lui. le temps se décousant sans que leurs chemins ne se croisent une nouvelle fois.
triste fatalité, lorsqu'ils étaient dans la même fraternité. sacré coup du sort, aussi. mais ce n'était là, guère qu'un détail, n'est-ce pas ? cette nouvelle année inspirait yan. cette année serait la bonne.
mais pour l'heure, c'était des affaires qui n'attendaient que lui pour être installées sur ces quelques étagères et meubles, et donner ainsi un semblant de vie à cette pièce un peu trop triste à ses yeux. alors, et sans plus tarder, il s'appropria le premier lit qu'il vit, et posa un premier carton à ses côtés. son regard se perdit sur cette pièce. ça faisait du bien d'avoir un peu pus d'espace, bien que cela ne le motiverait peut-être pas plus pour étudier. mais au moins, ils ne se battraient pas pour un peu d'oxygène, avec son futur coloc. à quoi pouvait-il bien ressembler, d'ailleurs, cet homme mystérieux ? yan priait pour que ce dernier ait un semblant de conversation, sans quoi leur colocation risquerait d'être fort ennuyeuse, quelque chose que le garçon ne souhaitait pas vraiment.
c'est dans un soupir qu'il se motiva enfin à déballer ce premier carton qu'il avait préalablement posé à ses côtés. sa main en sortit quelques clichés qu'il accrocha aussitôt au-dessus de son lit. ce n'était là que de vieux souvenirs d'une amérique qu'il apprit à aimer. son amérique à lui était différente de celle que l'on vendait si facilement aux yeux du monde. elle n'était peut-être pas parfaite, mais c'était celle qui le vit grandir, et qui l'aida aussi à se construire et fleurir en l'homme qu'il est, à présent.
puis, c'était quelques carnets qui se glissèrent dans sa main. des carnets dans lesquels furent apposés des poèmes et d'autres contenant de vieux sketchs. si cette première activité était encore imprimée dans son quotidien, la seconde fut longtemps oubliée. yan n'était d'ailleurs guère certain d'être capable de reproduire ce qu'il faisait, à l'époque. mais là n'était question que de souvenirs qu'il aimait contempler. ils le projetaient dans un ailleurs, dans son ailleurs. une sorte de jardin d'eden, un endroit où il pouvait se recharger et souffler loin des aléas de la vie.
du regard, yan chercha un endroit où placer ces reliques. le bureau ? il risquerait de les perdre sous ses bouquins qui finiraient par s'accumuler au fil de l'année scolaire. la table de chevet ? mauvaise idée. elle semblait bien trop petite pour en accueillir la moindre chose. l'étagère ? c'était peut-être l'idéal. au moins, c'était à portée de main. l'emplacement décidé, il se leva et habilla ledit meuble de ces quelques trésors, et c'est d'un air satisfait, qu'il en apprécia la vue. ce n'était qu'un début. mais c'était surtout son début, à lui.
son air admiratif laissa place à un léger sursaut dès lors où quelques bruits en provenance de la porte se firent entendre. était-ce là enfin la personne qu'il attendait tant de rencontrer ? ah euh-- c'est ouvert ! le ton quelque peu incertain, pourtant yan se souvenait très bien avoir volontairement laissé la porte ouverte afin de laisser libre accès à son futur colocataire. néanmoins, l'effet de surprise lui laissa quelques traces, si bien qu'il eut un temps de réaction avant de se donner la peine d'aller lui ouvrir. pardon, entre. j'imagine que c'est avec toi que je vais passer cette nouvelle année ?
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Re: who ((suwon)) | Mar 5 Mai - 17:20 Citer EditerSupprimer
“ suwon & yanjun : who .” +
ET BIM. Le bruit de la boîte en plastique qui cognait contre l'encadrement de la porte arracha une grimace d'effroi à Suwon. Faites qu'elle ne casse pas. Faites qu'elle ne casse pas. J'en ai pas d'autre, ça me ferait trop chier, songea-t-il tout bas alors qu'il vérifiait à l'aveugle que le plastique n'avait été ni déformé, ni ébréché par le choc tragique qui venait de se produire. Rien à signaler. Un soupir soulagé franchit les lippes de l'étudiant qui se redressa pour continuer sa route à travers les couloirs du dortoir. Dans ses bras étaient empilés des dizaines de livres dans une caisse dont l'équilibre relevait du miracle. Allaient-ils s'effondrer avant qu'il n'ait atteint sa destination ? Seule la suite le dirait. Il restait encore à Suwon quelques mètres à parcourir, s'il souhaitait atteindre le bout de son périple, et ces mètres auraient très bien pu être ceux qui signeraient son échec.
Ce changement de dortoir n'était pas une si mauvaise chose. Avec le scandale de la crimson, nombreux étaient les étudiants qui avaient plié bagage. Expulsés, démotivés, dégoûtés des études ou de la vie sociale qu'on prêtait aux étudiants; les raisons étaient nombreuses, mais le résultat était le même : des couloirs vides, des chambres dépeuplées où quiconque conversait le faisait avec lui-même. Une malheur certain pour l'étudiant volubile qui, aussitôt qu'on lui avait annoncé la nouvelle des déménagements de divers étudiants, avait fait ses bagages et préparé ses caisses afin de se déplacer vers une nouvelle chambre. Une chambre plus accueillante, peut-être. Plus bruyante, il l'espérait.
Son habituel sourire aux lèvres, Suwon avait récupéré son double de la clé de la chambre qui lui avait été assignée, puis il avait terminé ses paquets, glissant dans la poche arrière du jean qu'il venait d'enfiler son nouveau passe-partout. Il avait enfilé une chemise, laissant ouverts les premiers boutons, avant d'entreprendre le voyage. Un voyage qui s'annonçait long : on ne déplaçait pas le désordre de quatre années d'études en l'espace de cinq minutes.
Voilà comment Suwon s'était retrouvé dans ce couloir, avec sa tour déséquilibrée entre les bras. Il progressait lentement, de peur de voir le tout s'effondrer, mais ce n'est qu'au moment où il arriva à proximité de la porte qu'il songea qu'il aurait peut-être dû l'ouvrir. En effet : que la porte soit ouverte était une bonne chose, mais ce n'était pas suffisant. Il avait les mains prises. « Euh... » Mais à peine avait-il eu le temps de formuler sa requête que le panneau de bois pivotait sur ses gonds, lui permettant de faire son entrée.
« Attention ! » ET BOUM. Distrait, il avait perdu le contrôle qu'il avait sur la tour de livres qui s'était lamentablement effondrée sur le sol, arrachant une grimace à l'étudiant qui posa la caisse afin de s'accroupir pour récupérer les pauvres victimes de son manque d'attention. Saisissant les premiers ouvrages, dont un manuel d'économie bien trop lourd dont la chute n'avait heureusement provoqué aucun séisme, Suwon releva les yeux vers son nouveau colocataire. « Pardon, merci. Je voulais pas que ça te tombe sur les pieds. » dit-il en agitant la brique de papier, avant de la replacer avec soin dans la caisse de transport. « C'est Yanjun toi, c'est ça ? » Il était mignon... Mais ne se connaissaient-il pas déjà ? C'était le genre de personne qu'on croisait sans s'en rendre compte. Celles qu'on voyait à l'une des nombreuses intersections de la vie, sans même imaginer qu'elles deviendront un jour importantes à nos yeux.
Sur cette éclair de mémoire, l'étudiant rassembla les derniers ouvrages pour les glisser aux côtés des autres, avant de se redresser en soulevant la caisse qu'il avait apportée. D'un geste de la tête, il désigna un coin de la chambre, apparemment inoccupé. « Ça te va si je les pose là ? Je rangerai tout après. » Trop de caisses l'attendaient encore pour qu'il perde du temps à tout ranger petit à petit. Il préférait avoir tout sur place, sinon il risquait de se perdre dans les nombreux souvenirs de quatre années révolues.
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Re: who ((suwon)) | Mer 13 Mai - 18:42 Citer EditerSupprimer
“ suwon & yanjun : who .” +
nouvelle année, nouvelle chambre et bien entendu... nouveau colocataire. la seule chose qui semblait vouloir persister était cette atroce sensation de ne guère savoir où il allait. c'était chaotique, dans sa tête.
chaotique, les idées qui sonnent pourtant si vides, et l'avenir tout aussi flou qu'un lendemain de soirée.
pourtant il était là, à exaucer les vœux de papa et maman.
il était là, à persister dans une formation qui ne lui sied guère et qui, malgré tout, sonne comme son unique espoir d'être quelqu'un.
et dieu seul savait combien sa situation l'effrayait.
yanjun qui faisait mine que tout allait bien, le sourire veillant à illuminer ses traits.
finalement, la seule chose qui lui apportait un semblant de clarté, de calme mais aussi de stabilité, c'était ce qu'il projetait au travers de cet écran d'ores et déjà apposé sur son bureau. entre ces lignes digitales se déployait l'univers qu'il avait batti de ses propres mains. univers dont il n'était pas peu fier, mais qui ne lui apporterait pas grand-chose à moins de tout abandonner.
un quitte ou double auquel le hongkongais n'était pas encore prêt d'envisager.
et à quoi il n'aurait pas le temps de songer, puisqu'un vacarme l'extirpa bien assez vite de ses pensées. un vacarme qui paraissait se rapprocher, agitant la curiosité du garçon si bien qu'il n'attendit pas une minute de plus pour se précipiter vers la porte et admirer ce qui pouvait bien se tramer - avant d'être accueilli par des bouquins et autres paperasses gisant ci et là.
paupières qui clignotent, puis la réaction embrayant aussitôt et dans un bégaiement de surprise, l'homme s'accroupit afin d'aider le pauvre garçon à ramasser les quelques affaires qui traînaient encore sur le sol. oh t'inquiètes un léger rire flotte dans l'air, avant qu'il ne mette la main sur le dernier élément. toi ça va ? ça a l'air pas mal lourd et sans réellement demander son accord, yan s'autorisa à l'aider en prenant quelques bouquins avec lui. bingo. et toi tu es... le palpitant qui se fracasse contre sa cage, quand, enfin, yan rencontra le regard de l'homme. battement manqué, le cœur qui cherche à retrouver sa cadence, malgré l'évidente satisfaction déguisée derrière cette surprise luisant au fond de ses iris.
et quelle surprise.
suwon c'était plus un murmure qui était supposé n'être perceptible que par lui, un murmure que le garçon n'avait pas réalisé avoir laissé échapper.
un murmure qui le fixa dans cette gravité, si bien qu'il ne s'était pas rendu compte être encore dans le couloir, seul. alors, dans un mouvement de tête comme pour se ressaisir, yan fait suite à suwon, le sourire ne manquant pas de perler sur ses lippes. fais comme chez toi car c'était chez lui aussi, à présent. merci yan, pour cette excellente observation. j'me suis permis de m'installer là mais on peut toujours échanger. j'me suis pas encore vraiment installé donc.. le lit n'était qu'un détail, mais yan souhaitait tout de même que son colocataire se sente à son aise, et laisse exprimer ses préférences. ah ! euh... tiens, c'est à toi c'est qu'il en aurait presque oublié ces livres qu'il tenait ! aussitôt, yan les lui tendit avant de laisser glisser une de ses mains dans ses cheveux, le regard quelque peu gêné par l'absence qu'il venait d'avoir. tu veux peut-être de l'aide pour ranger tes affaires ? car, mine de rien, suwon avait l'air d'avoir déménagé une maison entière. yan se sentirait presque pauvre à côté de lui. pauvre, avec ses quelques cartons qui se battaient en duel. il fallait pourtant bien admettre que les seules choses auxquelles il tenait ne se résumait qu'en ces carnets de notes, son téléphone et son ordinateur. le reste n'était qu'un supplément optionnel.
mais quand même.. c'est presque si yan ne finirait pas par avoir l'impression de vivre chez suwon, plutôt que de partager un dortoir à deux.
qu'importe. c'était avec lui qu'il partageait ce lieu, après tout.
à croire que le destin l'avait écouté pour une fois. et il n'en était pas moins heureux. tu t'sens comment, par rapport à cette nouvelle année ?
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Re: who ((suwon)) | Mer 13 Mai - 23:53 Citer EditerSupprimer
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C'était pénible de devoir débarrasser une chambre de près de quatre années de vie. Quatre années, c'était long. C'était une période pendant laquelle on accumulait beaucoup de choses, inutiles comme nécessaires, et si l'étudiant en commerce avait bien un défaut, c'était celui d'accumuler tout une série de babioles sans aucune raison, et de n'éprouver ensuite aucune volonté de passer au tri. Il en allait ainsi pour les livres, mais également pour les souvenirs qui, bien qu'ils soient parfois en mauvais état, traînaient encore au fond de ses tiroirs, comme de vieux amis qui souhaitaient le ramener des années dans le passé à chaque fois qu'il ouvrait sa table de nuit et retombait sur eux. Aujourd'hui, ces bibelots devenus parfois bien obsolètes, voire oubliés, étaient dans le fond d'une caisse qu'il devait transporter jusqu'à cette chambre, avec l'espoir d'être (peut-être) triée un jour.
Suwon s'excusa brièvement d'avoir failli provoquer le décès prématuré d'un pied, avant de relever les yeux vers son nouveau colocataire. « Ouais, ouais, ça va. Ça a juste perdu l'équilibre parce que j'ai pas voulu faire deux voyages. Ma paresse finira par me tuer. » Bingo, qu'il disait. La fierté étira un sourire aux lèvres du jeune homme qui se redressa, attendant de voir si la réponse qui allait franchir les lèvres de Yanjun était bien son prénom. Mystère, mystère... « Dans le mille! » Et ce simple fait le remplissait d'un bonheur que peu de gens auraient pu comprendre. Le fait d'être retenu, identifié. C'est comme si l'existence entière de l'étudiant en commerce était orientée autour de cette simple volonté : il voulait être aux yeux des autres. Être, tout simplement, car compter, c'était peut-être trop demander, sachant qu'il était lui-même devenu incapable d'accorder sa confiance. S'il était incapable de se faire remarquer aux yeux de son colocataire, les choses risquaient d'assez mal se passer. Encore un défaut. Toujours des défauts. Comme toute créature humaine, il en était criblé, et incapable de s'en défaire.
« J'y manquerai pas. » Qu'il affirma alors qu'il s'engageait dans la chambre, prenant déjà quelques libertés. Jamais Suwon n'avait été ce petit étudiant discret qui attendait sagement sur le pas de la porte qu'on l'autorise à entrer. Non. Il était cet être solaire qui, à chaque occasion, s'approchait de ceux qui restaient en retrait, pour les inviter à se mêler aux autres. Un qualité, enfin une, qui pouvait tout aussi bien en agacer certains. Pour lui, cependant, les choses étaient bien plus faciles de cette manière. « Non, non! T'embarrasses pas, c'est parfait comme ça. » lança-t-il en un sourire, avant de reposer les yeux sur Yanjun, qui lui tendait ses livres. « Oh pardon, merci. » Le pauvre avait continué à les porter pendant qu'il vivait tranquillement sa vie. Les choses commençaient mal, s'il se comportait comme ça. « Euuuuh, ouais ça serait pas de refus, si t'as le temps. Parce que j'ai encore vla des trucs à récupérer dans ma chambre.Fin vraiment si ça te dérange pas, hein. » Pour le même prix, Yanjun aurait pu voir arriver un camion de déménagement, pour vider cette accumulation qui cherchait à combler un manque que Suwon lui-même ne parvenait à exprimer.
« Baaaah, j'me sens plutôt bien, et toi ? » Le jeune homme réfléchit un instant, avant de reposer les yeux sur lui en glissant encore quelques livres sur la pile déjà bien instable, qui s'effondra une fois de plus. Le désastre terminé, il le fixa pendant de longues secondes. « Ça tombera pas plus bas. Bref. » Il reposa les yeux sur Yanjun en un large sourire. « T'étudies quoi, encore, toi ? » Sans doute quelque chose qu'il ne comprendrait pas, et donc il allait être inutile. « Franchement tout sauf la trompette s'il te plaît parce que mon ancien coloc, il pensait que la chambre c'était une salle de répétition, j'en pouvais plus au bout de vingt minutes. » Principalement parce qu'il jouait mal, mais bon. Si personne ne l'arrêtait, Suwon lui-même allait continuer à parler jusqu'à ce que Yanjun en ait marre. « Bref, je vais chercher une autre caisse. » Oui, très bon plan.
C'est d'ailleurs sur ces mots que Suwon quitta la pièce une nouvelle fois pour aller récupérer une autre de ses caisses. Contemplant le sol de sa chambre encore bien trop couvert de désordre, il plissa le nez, revenant avec une caisse pleine de classeurs. « J'peux t'embêter et te demander de m'aider à déplacer mes trucs ? Ça me sauverait de ouf. J'te paie une bouffe pour te remercier ce soir. » Et ça, c'était une des choses les plus intéressantes au monde.
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Re: who ((suwon)) | Ven 15 Mai - 4:04 Citer EditerSupprimer
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c'était moins deux avant qu'un drame ne survienne. les bouquins saisirent l'occasion d'un déséquilibre évident pour s'écrouler ci et là sur le sol, manquant de peu de heurter le pied de yan. et vu leur épaisseur, ceux-ci devaient très certainement peser leur poids. faute évidente d'un paresse que suwon ne tarda pas à révéler, chose à laquelle l'étudiant en médecine ne pouvait qu'approuver. c'était d'ailleurs bien pour cette raison que yan ne s'encombrait jamais de trop de babioles, se sauvant ainsi d'un déménagement quelque peu.. risqué, comme c'était le cas actuellement
ni une ni deux, yan s'accroupit afin d'aider l'étudiant à ramasser ses quelques dernières affaires, puis l'accompagna jusqu'à leur chambre. et ainsi, cette petite réalisation, qui le frappa quelques minutes plus tôt, devint brutalement réelle. cette année, c'était avec suwon qu'il allait partager sa chambre. quel heureux hasard ! l'année commençait sur les chapeaux de roues. et que cela continue sur cette lancée. yan y veillerait, quoiqu'il en coûte. c'était une coïncidence bien trop belle pour ne pas être saisie, après tout. et il serait bien idiot de rester de son côté du dortoir, sans saisir l'occasion d'apprendre à connaître ce gars qui lui tapa à l'œil l'année précédente. les regrets seraient bien trop forts.
et en parlant de regrets... c'était quoi ce qu'il venait de lâcher, à l'instant ? faire comme chez lui, comme si suwon était un être abandonné sur le bas côté, être que yan aurait volontiers recueilli chez lui.
il était son colocataire, bien entendu qu'il allait faire comme chez lui. premier stade d'un quelconque crush : ne plus savoir ce qu'on disait, ces paroles devenant alors vides de sens nous faisant, ainsi, automatiquement passer pour un crétin. ce que yan était, à l'heure actuelle. un crétin. si ce n'était pas socialement mal vu, il se serait mis des claques. fort heureusement, son colocataire ne souleva pas, répondant naturellement qu'il n'y manquerait pas. ce qui n'était pas plus mal, au moins cela offrait un moyen de passer à autre chose et espérer que yan pourrait passer pour quelqu'un d'un minimum intelligent à ses yeux. ça m'embête pas et ce n'était certainement pas pour les deux cartons posés sur son lit, ainsi que les quelques affaires disposées sur le bureau, qui allaient lui poser un quelconque problème. tant que suwon se sentait à l'aise, le reste était de faible importance, tout comme l'attribution de leur lit, par exemple.
c'est avec un sourire gêné que yan lui rendit les quelques bouquins qu'il eut gardé avec lui, sans même s'en rendre compte. ses pensées l'eurent absorbé un peu trop, si bien que, pendant l'espace d'un instant, yan se déconnecta de la réalité. ça tourbillonnait si fort, là-dedans, qu'il était impossible de passer outre ces images défilant à vive allure sous ses paupières. suwon le seul écho perceptible parmi ce brouhaha incessant.
ce visage qu'il eut longuement admiré, peut-être trop secrètement.
suwon qui était à présent en face de lui.
et avec qui il pouvait parler sans attendre qu'un contexte social ne les pousse à se rapprocher. c'était bien stupide, d'ailleurs, d'avoir attendu autant de temps pour discuter avec quelqu'un faisant parti de la même fraternité. mais yan ne supportait pas les conversations sans fond. peut-être était-ce là, la raison de ces longs silences. le garçon bien trop habitué à réfléchir à quoi dire, quoi faire, pour oser véritablement aborder cet astre qu'il admirait au loin.
ou alors jugeait-il simplement qu'il était plus sage de se contenter de l'observer, au risque que sa lumière ne s'éteigne. yan ne savait pas vraiment ce qui lui passa par la tête. mais une chose était sûre, il comptait bien se rattraper, quitte à être un peu trop présent. ou bruyant. yan voulait apprendre à le connaître au-delà de cette façade que suwon révélait trop souvent. si c'était bel et bien une façade. pour le peu qu'il en savait, peut-être que le garçon était un livre ouvert au monde. quoi ? t'as encore d'autres affaires qui t'attendent ? le rire germe sur ses lippes, un rire au travers duquel la surprise joua ses plus belles harmonies. tu transportes ta vie de couloir en couloir ou ça se passe comment ? l'animal totem de suwon était certainement un escargot. le genre de petite bestiole toute mignonne qui transportait sa maison sur son dos, à chacun de ses déplacements.
hmm... ça va peut-être te sembler bizarre, mais j'ai une intuition que cette année me portera chance et naturellement, son regard se porta sur cette silhouette dont il commençait petit à petit à en connaître les contours. oui, cette année serait la bonne. c'était ce que le hongkongais espérait, en tout cas. libre à lui de faire en sorte que tout se passe pour le mieux, à présent. ses songes furent stoppés brutalement, lorsqu'un second vacarme retentit entre ces murs, attirant l'œil de yan vers l'accident. visiblement, suwon était maladroit. c'était prometteur. et cela arracha d'ailleurs un léger rire d'amusement alors qu'il constata les dégâts, puis porta son attention sur son colocataire. j'étudie la médecine, rassuré ? rien de bien trop agaçant pour les oreilles, pour le plus grand bonheur de monsieur. ton ancien colocataire avait l'air d'être un sacré numéro ! encore fallait-il qu'il sache un minimum jouer de la trompette, et vu la tête que suwon tirait... il était peu probable pour que ça soit le cas. à l'inverse, yan n'avait pas vraiment d'histoires drôles ou dramatiques à raconter concernant ses anciens colocataires. l'un était constamment absent, l'autre le stéréotype même du matheux. un autre qui collectionnait les accessoires sur star wars, mais sinon, rien d'aussi fou qu'un personnage se prenant pour le prochain louis amstrong. et toi, tu étudies quoi ? car avec tout ça, il n'en savait toujours pas plus concernant suwon.
suwon, qui s'évapora assez vite pour aller chercher une autre caisse dans son ancienne chambre. yan profita alors de cette absence pour commencer à débarrasser les affaires de son colocataire, comme il lui avait indirectement promis. ses bouquins scolaires trouvèrent naturellement leur place sur son bureau, et avant même qu'il ne puisse en faire davantage, le garçon revint assez rapidement, les mains pleines. ah euh, pas de souci. c'est quoi le numéro de ton ancienne chambre ? il pouvait bien faire ça pour lui, surtout si cela débouchait ensuite sur un repas en tête à tête. le numéro de la chambre alors annoncée, yanjun s'y rendit sans plus tarder, puis entra dans ladite pièce avant de se stopper aussitôt, le désordre l'accueillant gracieusement. suwon traînait donc réellement tout son univers avec lui. c'était même plus un désordre, à ce niveau-là. à la rigueur un chaos. mais soit, au moins il saurait à quoi s'attendre. d'ici quelques mois, ils en oublieraient peut-être la couleur du sol de leur dortoir, qui sait ? après avoir glissé une main dans ses cheveux, quelque peu dépité par ce qu'il venait de voir, yan prit avec lui la première caisse qu'il vit et la ramena aussitôt dans leur nouvelle chambre. eh vraiment, tu fais pas semblant quand tu déménages ! il avait intérêt de l'emmener dans un très bon endroit, sans quoi yan appellerait ça une arnaque. occupes-toi de ce qu'il y a déjà là, j'vais te chercher les autres caisses, ok ? ce n'était pas vraiment une question, puisque yan quitta une nouvelle fois la chambre après avoir déposé la caisse au pied de son lit. j'attends une cuisine de chef, en guise de récompense le clin d'œil à l'appui, puis yan disparut aussitôt de l'entrebâillement de la porte.
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Re: who ((suwon)) | Sam 16 Mai - 13:05 Citer EditerSupprimer
“ suwon & yanjun : who .” +
La bonne humeur aux coins des lèvres, Suwon n’aurait pas fini son déménagement de sitôt. Il savait qu’il accumulait bien trop de choses, mais ne s’en formalisait pas, car c’était à ses yeux une chose importante que de posséder une personnalité et des objets pour l’affirmer. Il n’était cependant pas faux d’affirmer que le jeune homme avait quelque manque à combler, car ces objets n’étaient en eux-mêmes que la preuve du besoin qu’il avait d’exister et de concrétiser l’être qu’il était sous ses yeux. C’était cela que ses possessions traduisaient dans le monde que l’étudiant en commerce habitait : je suis Suwon, cet être lecteur ; je suis Suwon, cet être surfeur.
Regardez-moi.
Aimez-moi.
Faites-moi exister à travers vos yeux.
C’était profondément égoïste que d’avoir à ce point besoin d’exister aux yeux des autres sans pouvoir leur donner la pareille. Parce que depuis de longues années, Suwon avait tenté de ne pas s’attacher à ceux qui l’entouraient, car s’attacher, c’était se perdre un peu soi-même. Pourquoi aurait-il dû donner de l’importance à ceux qui ne lui en donnaient pas suffisamment ? Il avait connu cette situation avec Haena, la première étoile de son ciel, qui malgré tout le temps qui avait passé n’avait pas encore fini de briller. Une lueur souvent timide, parfois vive, mais toujours aussi douloureuse. C’est à la lumière de cette astre devenu blafard que Suwon continuait d’exister : tout était éphémère, rien ne durait. L’affection des uns et des autres était en mouvement contenant, fleurissant avant de se flétrir à la moindre occasion.
Et il refusait d’être victime des changements de la vie.
Il s’en voulait maître.
Un piètre maître.
Pourtant, l’être fuyard ne put que sourire à la réponse de son colocataire. Ça ne l’embêtait pas. Une très bonne nouvelle, pour celui qui souffrait des moments qu’il devait passer seul, alors qu’il les cherchait parfois lui-même. Une solitude sélective qui lui était caractéristique. « T’es parfait. » Le compliment facile, mais sincère. Parfait de l’aider, parfait d’être là, même s’ils ne se connaissaient pas. Voilà le genre de personne que Suwon était, et ce qu’il appréciait. Il n’existait aucune exagération quand la sincérité était présente à ses yeux.
Une nouvelle catastrophe ne se fit pourtant pas attendre, quand les livres de l’étudiant rejoignirent le sol, comme une pierre de Sisyphe qui eût été bien trop haute pour qu’il continue à la faire grimper. Un parfait exemple des relations qu’il bâtissait depuis quelques années, car à chaque fois, il finissait par craquer et faire n’importe quoi au moment où les choses approchaient d’un semblant de stabilité ou de confiance. Mais là n’était pas la question, en cette belle journée : ce jour était celui d’une nouvelle rencontre. Une rencontre qui, en vérité, avait déjà eu lieu quelques temps auparavant, sans que l’un ou l’autre n’ait vraiment de contact par la suite, au cours d’une ou l’autre des soirées de la fraternité. Que les choses étaient bien faites.
« Ouais, j’ai pas changé de chambre depuis que j’suis là et j’ai pas mal de trucs… Fin j’dois trier, donc y aura moins au final, mais j’ai jamais pris le temps. » Pris le temps. Un mot qui convenait parfaitement à cette tendance que Suwon avait à toujours remettre au lendemain ce qui pouvait être fait le jour même. Une procrastination qui, plus qu’autre chose, était un autre symptôme de la peur qu’il avait du temps qui passait, emportant tout sur son passage. Peut-être cela changerait-il, un jour. Parce que le temps qu’il passait à étudier, quand bien même il le faisait assez régulièrement, était perdu dans les flux du monde et ne reviendrait pas, et que ses tendances hédonistes n’autorisaient pas une telle perte, bien trop douloureuse à ses yeux. « J’vais essayer de pas trop t’envahir, promis. » Un petit rire lui échappa malgré lui.
« Une intuition ? C’est pas un truc de meuf, ça ? » Il rit doucement. « Je plaisante. C’est cool en vrai, j’espère que t’as raison ! » Ses intuitions à lui étaient généralement mauvaises, ou alors inexistantes. Hélas. Il aurait aimé être comme ces gens qui ne prenaient que rarement de mauvaises décisions, parce qu’ils avaient le feeling, comme ils disaient. Son feeling à lui, il l’avait avec les gens, et en l’occurrence, le courant passait assez bien, entre Yanjun et lui, ce qui ne pouvait que mettre de bonne humeur l’étudiant en marketing. « Heeey, c’est bon à savoir. Tu recouds des bananes, comme dans les films ? » Un petit rire lui échappa malgré lui à la mention de ce cliché particulièrement drôle. « Non parce que si c’est le cas je mettrai mon appétit à profit. » Le pauvre ne serait jamais à court de peaux à recoudre ! « Non mais m’en parle pas, le mec il se prenait pour un super joueur de jazz ou je sais pas quoi, mais j’avais l’impression qu’il s’étouffait à chaque fois. » Et comme Suwon était un mec sympa, il ne disait rien. « Mais j’osais rien dire, t’sais, c’était son rêve et il essayait de s’améliorer… » Même si, parfois, il avait l’impression que l’amélioration n’arriverait jamais, hélas. Tout le monde n’était pas fait pour briller, hélas. « Commerce et marketing. Mon truc c’est vendre du rêve aux gens. » Et il pesait ses mots, son premier produit étant son être lui-même. Savoir se rendre indispensable ou nécessaire était une de ses activités principales.
« 4.1. » Avec le changement de dortoir, il avait opté pour une chambre à deux places, où il trouverait plus d’intimité et de tranquillité. C’était plus agréable que devoir supporter trois colocataires en permanence : il aimait le contact et les autres, mais il trouvait autant de bonheur dans la tranquillité qu’il pouvait s’aménager, de temps à autres. Pour cela, un binôme était bien plus pratique. Ce qui le rassurait, c’était d’ailleurs que Yanjun semblait relativement paisible, à côté de lui. Deux boules d’énergies pouvaient rapidement devenir ingérables, dans l’espace exigu d’un dortoir. Suwon repartit pour récupérer une caisse dans sa chambre, riant doucement alors qu’il revenait, quand il entendit la remarque de son nouveau colocataire. « Ouais… C’est le bordel mais c’est parce que j’ai tout sorti… Promis j’suis pas aussi bordélique d’habitude. » Il ne pouvait pas se le permettre. « Merci, t’es un ange. » Un petit rire lui échappa malgré lui au commentaire de son nouveau commentaire. « Meilleur resto de Séoul, ça te suffira ? » Un petit rire lui échappa malgré lui alors que son colocataire quittait la pièce.
Il reprit alors son rangement, plongeant la main dans la caisse qu’il avait ramenée. Par réflexe, ses lèvres se pincèrent alors qu’il posait les yeux sur la pièce, assis sur le lit qu’il allait désormais occuper. Yanjun était parti depuis quelques secondes à peine, et déjà le vide le menaçait. Il fallait qu’il résolve le problème au plus vite. Le tri fut rapidement oublié et les décorations placées de part et d’autre de son côté du dortoir, autour de son bureau et de son lit. Le vide se remplissait et la chambre se colorait petit à petit des images et des choses qui faisaient de Suwon celui qu’il était. Un cadre représentant des planches de surf au-dessus de son lit, quelques photographies prises au polaroïd au cours de ses dernières vacances. Des photos vides, des paysages.
« Merci d’avoir commencé à ranger. » dit-il quand Yanjun refit apparition dans la chambre. Il n’imaginait pas à quel point il l’aidait. « J’y pensais, tu veux qu’on s’arrange pour le rangement ? On faisait ça avec mes anciens colocs… »
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Re: who ((suwon)) | Lun 8 Juin - 20:30 Citer EditerSupprimer
“ suwon & yanjun : who .” +
être de perfection, le compliment qui se gèle dans son esprit aussitôt prononcé. le compliment qui, pourtant, n'était là qu'un remerciement subtil, déguisé derrière un sourire. mais un compliment que le garçon ne pouvait laisser s'échapper. il le refusait, tout simplement. car c'était là des mot que l'être solaire venait de lui offrir. paroles cadeau que le jeune homme comptait bien conserver au fond de sa mémoire. un jour peut-être les entendrait-il une nouvelle fois. le hochement de tête suffit, comme réponse, avant que yan ne s'attèle à la tâche. tant de choses à faire et une journée qui se voulait bien trop courte pour que tout soit fini à temps, si suwon s'en était chargé de lui-même.
car au delà du déménagement, c'était le désordre d'une pièce qu'il allait falloir ranger en ce nouveau lieu.
un désordre que yan espérait de tout cœur ne pas voir durer, malgré le charme de suwon.
et voilà que ça se répétait. les livres s'écroulant une seconde fois sur le sol, sous le regard presque habitué des deux jeunes hommes. silence, puis le rire léger qui vient flotter dans l'air à la remarque de son, à présent, colocataire, avant que le besoin d'explications ne comble de nouveau le vide. c'est un haussement d'épaules qui suivit, le sourire continuant de perler comme pour signifier que ce n'était pas là l'important. chacun avait son monde à porter, et si c'était celui de suwon, alors yan l'accepterait. t'en fais pas pour ça. c'est aussi chez toi ici ! tant que suwon rangeait un minimum, ça devrait bien se passer, n'est-ce pas ? il n'y avait pas de raison pour que cela soit autrement. le regard se lève alors, à sa nouvelle remarque, les sourcils se fronçant naturellement malgré le coin de ses lèvres se retroussant légèrement vers le haut dans un air évident d'amusement. notre colocation vient à peine de débuter et tu me taquines déjà ? aish, me voilà blessé puis, c'est l'air faussement blessé qui s'empare de ses traits, la main se posant sur son corps avant qu'un rire ne vienne clôturer cette sordide scène théâtrale. il ne pouvait pas lui en vouloir, son intuition ne s'était basé que sur la présence de l'homme. ce qu'il en était de la suite ? yan n'en avait aucune idée et, à dire vrai, c'était bien là le cadet de ses soucis. son souhait s'était réalisé, peut-être un peu trop brutalement et de façon vraiment inespéré, mais il ne s'en plaignait pas. là était sa chance de graviter dans son monde, enfin. pour ce qui était du reste, il verrait bien au moment venu.
chaque chose en son temps. eh bien figure toi que non seulement on pratique sur des bananes, mais ça nous arrive aussi de nous entraîner à la dissection sur les oranges, parce que les couches de sa peau ressemblent à celles de l'homme clin d'œil à l'appui, puis l'amusement se miroite au fond de ses iris à l'offre de suwon. wow, ce sacrifice ! tu sais définitivement parler à un étudiant en médecine ! et il prendrait soin de chaque reste laissé par suwon. étrange cadeau que voilà, la scène n'en était d'ailleurs que plus hilarante alors qu'elle se diffusait sous ses paupières. celle-ci se vit aussitôt effacé lorsque suwon lui parla de son ancien colocataire. c'était presque désolant, de se dire que ce pauvre homme n'arriverait peut-être jamais à atteindre son rêve. et ça en était d'autant plus triste, lorsque l'on imaginait suwon, à côté, devant subir ces entraînements à longueur de journée. quelle torture que voilà. au moins, recoudre des bananes était une activité silencieuse. aussi étrange puisse-t-elle être, mais suwon ne se verrait pas perturber par un quelconque orchestre déboulant hasardeusement dans leur dortoir, à toute heure de la journée. tu penses qu'il continue de s'accrocher à son rêve ? voilà bien une question à laquelle yan souhaitait trouver réponse. mais celle-ci ne viendrait peut-être jamais, à moins que le son d'une trompette ne vienne les hanter d'une quelconque façon, ce qu'il n'espérait pas. et il osait se dire que c'était tout aussi le cas de suwon. eh bien, t'as l'air de savoir y faire il avait l'air d'avoir du bagout. et de ce que yan avait su observer en ces derniers mois d'observation, suwon savait tout aussi bien se vendre. l'air charmeur semblait être sa marque de fabrique, et sans qu'il ne s'en rende compte, il avait déjà l'étudiant en médecine entre ses doigts. yan était prêt à bien des miracles en échange d'un sourire de sa part.
comme se porter volontaire pour débarrasser sa chambre.
si d'ordinaire, yan était partisan du moindre effort, si c'était pour suwon, alors il pouvait bien s'accorder au sacrifice. sauf qu'il ne s'attendait pas vraiment à ce qui l'attendait, quelques portes plus loin. une tornade avait secoué cette chambre, si ce n'était pas quelque chose de plus grade. il regretterait presque cette bonne action. autant s'y mettre de suite... des mots roulant dans un murmure, alors que ses mains s'étaient réfugier sur ses hanches, avant qu'il ne se décide enfin de saisir une première caisse et d'entamer les premiers allers retours d'un dortoir à un autre. petit à petit, l'ancien domicile de son colocataire fut entièrement vidé, remplissant ainsi leur nouveau lieu. ça en était presque ironique, d'être emmitoufler dans cette sorte de nostalgie face à une pièce qu'il ne connaissait que depuis quelques minutes. et si ce n'était pas tant pour le lieu en question, c'était bien pour les souvenirs qui coulaient dans son esprit, se rattachant à ce que yan expérimenta de son côté. des parents absents, ou présents quand ça les arrangeait. ce qui ne changeait pas tant de leurs habitudes. yan qui devait par moment s'absenter pour faire plaisir à une mère qui souhaitait montrer ô combien leur famille était solide, pour le bien de sa propre carrière et l'image qu'elle souhaitait renvoyer. des sourires, qui se valaient faux, et une rencontre qu'il eut connu par la même occasion. triste à dire, que d'avouer qu'elle n'était que fantôme dans la vie du garçon. une sorte d'exutoire qu'il aimait voir quand il ressentait le besoin d'une présence. et fort heureusement pour lui, la distance lui permit de maintenir cette "relation" à l'état de bourgeon. celle-ci n'ayant guère eu le temps de fleurir avant que yan finisse par y mettre un terme. la lassitude pesait encore une fois bien trop lourd, si bien qu'il eut par moment l'impression qu'il n'arriverait jamais à s'attacher de nouveau à quelqu'un. meilleur restau de la ville, tu dis. j'en attends pas moins mon cher suwon ! l'approbation fut faite une fois qu'il déposa la dernière caisse dans leur dortoir. j'ai l'honneur de vous informer que votre déménagement est enfin terminé. bienvenue dans votre nouvelle résidence, monsieur park suwon et tel un gentleman, le garçon s'autorisa une courbette digne de la haute bourgeoisie, le rire venant aussitôt après. ça se passe bien de ton côté ? la question glisse sur ses lippes alors qu'il se permet un tour du côté de suwon, ses yeux s'accrochant sur les quelques photos qu'il disposa ci et là. tu fais du surf ? c'est cool ! t'en fais depuis que t'es gosse ? il tourna alors la tête vers suwon, la curiosité s'étant emparée de ses traits avant qu'une question ne lui parvienne, en retour. on peut, j'imagine que ranger chacun de son côté c'est déjà un bon début. vous faisiez comment avec ton ancien coloc ?
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Re: who ((suwon)) | Jeu 9 Juil - 2:33 Citer EditerSupprimer
“ suwon & yanjun : who .” +
Il n’invitait un peu, sans trop se soucier de ce qui pouvait se passer dans l’esprit de celui qui allait devenir son colocataire. C’était la vérité, mais Suwon n’avait jamais été de ceux qui restaient en retrait, loin de l’action. Et voilà que s’affichait une maladresse presque honteuse, mais qui ne le dérangeait pas autant. Il n’avait pas prévu de laisser les choses telles qu’elles l’étaient. Un sourire lui vint aux lèvres.
« Ah, t’aimes pas ça ? » Il pouvait arrêter, si c’était le cas. « Désolé… » Loin de lui l’idée de l’offenser alors que leur colocation voyait seulement le jour. Il s’en voulait un peu. Mais heureusement, le geste de Yanjun vint infirmer cette impression, redonnant au cœur de Suwon les quelques battements qui venaient de lui être dérobés. Alors que les choses commençaient si bien, il préférait ne pas commettre d’impair. Surtout pas face à une personne comme Yanjun, qui lui semblait aussi séduisant aujourd’hui que la première fois qu’ils s’étaient adressés la parole. Pas étonnant qu’il ait retenu son prénom.
En parlant de bananes, Suwon s’était attendu à une réponse négative. C’était peut-être l’une de ces fausses idées que répandaient les médias. Un sourire lui vint aux lèvres face à l’explication plutôt complète que lui fournissait Yanjun. « Des oranges, carrément ? Et c’est pas trop dur ? Fin ça doit être la merde si tu perces la pulpe, non ? » Un rire lui vint alors qu’il évitait brièvement de reposer les yeux sur Yanjun. « Ouais, je sais… J’fais de mon mieux, l’altruisme, tout ça… » Mais évidemment, il plaisantait. Pour les bananes, en revanche, il acceptait vraiment de se montrer serviable. Il serait déjà plus utile qu’en tant qu’auditeur inutile du concert horrible de son colocataire précédent. Suwon haussa les épaules à la question de Yanjun. « Je sais pas trop, il a disparu sans donner de nouvelles… Ça m’étonnerait pas qu’il ait été choppé dans l’affaire Crimson. Les gens sont devenus tarés avec cette merde… » Et ça, il le déplorait énormément. Ces gens qui croyaient si peu en leurs compétences qu’ils préféraient prendre de la drogue pour oublier leurs ennuis. C’était malheureux. Pourquoi les gens se mettaient-ils dans une telle situation ? Dans tous les cas, le commentaire de Yanjun lui arracha un rire. « Je fais de mon mieux pour ça aussi. » Qu’importe s’il continuait là-dedans par la suite ou si la vie lui offrait d’autres possibilités. Tout ce qu’il essayait de faire, c’était de ne pas stagner. Peu de choses étaient aussi effrayantes que l’incertitude.
Bien content d’avoir obtenu l’aide de Yanjun pour ranger les cartons qui lui restaient, Suwon avait commencé à mettre un peu d’ordre dans la quantité d’objets qu’il avait. Beaucoup de choses qu’il avait achetées sans raison, en vérité, et qu’il regrettait un peu. Dans le pire des cas, il les revendrait où les ramènerait à la maison familiale, même s’il ne passait pas longtemps sur place. Il préférait vivre dans un espace plus ou moins ordonné, surtout qu’il n’était pas seul à vivre dans cette chambre. Il ignorait si Yanjun était du genre désordonné, mais à en juger par la tête qu’avait la pièce à son arrivée, il en doutait sincèrement : cet endroit était propre, rangé, et devait le rester. « Tu verras, j’ai des super adresses. » Et pour rassurer ce très cher Yanjun, Suwon avait toujours été de ceux qui aimaient faire bonne chère, même si cela pouvait paraître peu évident. « Merci monsieur Yanj… Hm… Hey tu connais mon nom de famille, je dois avoir peur ? T’es pas un fou dangereux psychopathe au moins ? » Il fit semblant d’avoir peur avant de rire doucement. « Ça te va si je t’appelle Yanyan ? » Un rire lui échappa. Les surnoms un peu nuls, c’était sa marque de fabrique. « Ça se passe bien, j’avance doucement ! J’ai beaucoup trop de trucs… Le pire c’est que j’ai déjà fait du tri. » À croire que chaque déménagement risquait d’être chaotique. Un sourire nostalgique tira le coin des lèvres du jeune homme, alors qu’il posait les yeux sur les photos qu’il venait d’installer, à la remarque de Yanjun. « Ouais… Fin j’en ai fait pendant longtemps, maintenant j’ai plus trop le temps. » Un jour peut-être, pendant des vacances ? Quand il grandirait, sûrement. Enfin, quand il entrerait dans la vie active et ne dépendrait plus de cette université maudite. « Et toi, tu fais du sport ? » Il continua à ranger alors que se posait la question du ménage. « On se partageait les tâches ! Fin je trouvais ça cool, en plus à l’époque on n’avait pas de salle de bain, du coup ça fait encore plus de sens… Fin on rangeait chacun nos affaires hein, mais une semaine sur deux, on alternait pour passer un coup d’aspirateur et cetera… Mais on peut faire ça comme tu veux, en fait. » Son but n’était clairement pas d’imposer sa façon de faire alors qu’ils venaient de se poser là. Il termina de vider la première boîte avant de la reposer dans un coin non occupé de la pièce, afin de libérer un peu d’espace. « C’est quand ton anniversaire ? » Une question plutôt particulière, peut-être, mais il trouvait ça important. Un jour moment difficile pour lui, qui était né quelques jours à peine après la mort de son père, mais un jour important tout de même. « J’crois que je vais vider encore deux trois caisses, puis on pourra aller manger, ça te va ? » Au moins, de cette façon, Yanjun était prévenu : ils allaient devoir attendre encore un peu avant de pouvoir se mettre quelque chose sous la dent.
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Re: who ((suwon)) | Dim 16 Aoû - 22:23 Citer EditerSupprimer
“ suwon & yanjun : who .” +
le regard s'était certainement porté trop longtemps sur la silhouette de suwon, à la suite de cet élan théatral qu'il exécuta en guise de réponse quelques minutes plus tôt. s'il s'attendait à pareille inquiétude ! peut-être que c'était incongru de sa part, que de répondre avec une pointe d'amusement, cette même émotion illuminant ses iris avant que son regard ne tombe au sol, sa tête se secouant alors qu'un infime rire naquit aux creux de ses lippes. par chance, les mots n'étaient pas utiles pour défaire ces faux soupçons, suwon donnait d'ores et déjà l'impression d'avoir perçu l'ironie derrière son jeu. yanjun se satisfit d'un murmure, une douce confession susurrée pour lui-même. oui, son colocataire était mignon. un peu trop pour lui, s'il devait être honnête. les minutes passaient et chaque nouveau tic tac de l'horloge ne faisait que confirmer ses propres idées. cette année risquait d'être bien compliquée à supporter.
par chance, les études lui éviteraient certainement de s'égarer dans de longues contemplations. à croire qu'une force supérieure voulait le mettre au défi. et quel défi ? c'était déjà à peine s'il prêtait une oreille à ses cours. l'intérêt ne fut guère présent que depuis qu'il s'était lancé dans sa spécialité. jusqu'à présent, yanjun ne s'était jamais vraiment rendu curieux de ses propres intérêts, tant il vivait sans grande ambition. suwon saurait peut-être le motiver, finalement. bien que les raisons pouvaient paraître ridicules pour beaucoup. yanjun ne voulait pas être cet énième colocataire bizarre avec qui il partagea une année de sa vie. si c'est difficile...? yanjun eut un élan d'hésitation, l'attitude retranscrite en ses gestes. sa tête était penchée sur le côté, ses bras à présent croisés contre son sternum sur lesquels il fit pianoter la pulpe de ses doigts. dans un sens oui, c'était délicat, mais tout était une question de précision. si la pratique scolaire était sans grande conséquence, il en était tout autre une fois le concret sous les yeux, ce qui faisait des oranges un très bon entraînement. tu voudras constater par toi-même ? c'était certainement plus simple ainsi. et puis, qui sait ? peut-être que ça rendrait l'exercice plus amusant qu'il n'était supposé l'être. je vois que ton atout charme c'est ta modestie malgré tout, yanjun appréciait sa contribution. lui qui n'était pas du genre à manger beaucoup de fruits, ou même des légumes, voilà que suwon se portait garant pour résoudre un de ses problèmes, à défaut d'avoir pu prévenir celui de son colocataire, si ce dernier fut bel et bien impacté par cette sombre affaire. à dire vrai, ce n'était même pas du ressort de suwon, il n'était pas là pour le babysitter. chacun menait sa vie comme il l'entendait. ce type était suffisamment grand pour prendre ses propres responsabilités, quant bien même ces dernières semblaient être catastrophiques. elle en a brisé des vies... il était temps que cette affaire se tasse, même si on n'était jamais à l'abri d'une rechute.
trêve d'égarement. c'était un restaurant qui les attendait, l'estomac du garçon s'éveillant à la simple mention de nourritures. si-tôt dit, les cartons furent amenés les uns après les autres dans leur nouvelle demeure jusqu'à ce qu'enfin, l'ancien habitat de son colocataire soit entièrement vidé de tout fouillis. plutôt fier d'eux, yanjun n'hésita pas à annoncer à haute voix la fin de cette galère avant que la gêne ne s'empare de lui, s'infiltrant telle des lucioles dans son regard. venait-il de dire une bêtise ? ahem... c'était là bien dérangeant. tu m'as démasqué, qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi maintenant ? le jeu reprit, vaine tentative de masquer son embarras vis-à-vis d'une information qu'il n'était peut-être pas censé avoir si-tôt. alors il tenta un scénario délicat, et se pinça l'arrête du nez pour accentuer son propre jeu d'acteur avant qu'un rire gêné ne glisse entre ses lèvres. j'arrête de dire des bêtises. promis, c'est rien de tout ça mais la vérité n'était pas mieux. j'ai retenu ton nom à une des soirées organisées par la fraternité. t'avais fait un truc qui m'avait marqué, et depuis ça m'a plus quitté yanjun tenta de dissimuler ses pommettes à présent rosées en concentrant son attention sur autre chose, son dos d'ores et déjà tourné vers suwon. il valait mieux éviter de trop en dire, sans quoi yanjun risquait de passer pour plus psychopathe qu'il ne l'était de base. il n'était pas stalkeur, il retenait simplement les informations qui chatouillaient son intérêt. suwon en faisait parti. on en est déjà au surnom ? aussitôt, il tourna sa tête dans la direction de son colocataire, le sourire satisfait se dessinant sur son visage. si c'est toi, ça va devait-il lui aussi en trouver un pour suwon ? il n'était pas vraiment doué pour ça. le pauvre risquait d'être plus vexé qu'enthousiaste.
t'avais déjà fait du tri ? le ton de sa voix était bien plus marqué par la surprise qu'il ne l'aurait cru, ce qui le déstabilisa après coup, forçant une excuse à l'attention de son colocataire. yanjun avait un peu du mal à imaginer l'état dans lequel son ancienne chambre devait être. néanmoins, il devait respecter ça. chacun avait son confort, tant que ça n'empiétait pas sur son ordre à lui. j'ai l'impression que ma vie est monotone à côté de la tienne à en voir les souvenirs qu'il trimballait, ou était-ce simplement de l'attachement matériel inutile. yanjun n'était pas très enclin à conserver des traces de sa vie, expliquant le minimalisme de sa chambre. d'un autre côté, il se rendait compte que ses journées étaient peut-être trop plates tant la lassitude le prenait souvent dans ses bras. finalement, que connaissait-il du monde si ce n'était ce que ses parents avaient à offrir ? non, rien de tout ça à part la mise en forme, mais était-ce exotique ? pas vraiment. je préfère l'art avoua-t-il alors dans un sourire, son regard se détachant des quelques photos de suwon pour les ancrer au fond de ses iris. non c'est bien comme ça. ça me paraît bien yanjun n'était pas certain de tenir le planning, en vérité. lui qui nettoyait quand ça lui semblait être utile, finirait certainement par accompagner suwon dans ses tâches ménagères, lorsque ça serait son tour. le 15 mai, pourquoi ? le garçon s'empressa de s'asseoir sur le rebord du lit de son colocataire, ses mains liées et posées sur ses genoux. et toi, c'est quand ? peut-être était-ce important pour suwon, et dans ce cas yanjun était prêt à jouer le jeu. à l'entente de l'objectif donné par son colocataire, il se redressa et se mit en tête de l'aider à la tâche. ses mains s'enfoncèrent dans ce même carton afin d'en sortir les quelques babioles restantes qu'il posa hasardeusement sur le bureau. suwon n'aura plus qu'à décorer son côté comme il l'entend, yanjun n'avait pas l'intention d'imposer ses propres goûts. au fait... tu viens d'où ? certainement pas de seoul, il n'y avait pas la mer à disposition. ça ne pouvait qu'être une ville côtière. et des villes, il y en avait beaucoup.
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Re: who ((suwon)) | Jeu 20 Aoû - 16:41 Citer EditerSupprimer
“ suwon & yanjun : who .” +
D'année en année, les gens changeaient, en particulier dans un dortoir comme celui des Cheonglyong. Le départ de nombreux étudiants avait sonné le début d'une nouvelle ère pour les anciens renards, qui étaient désormais devenus dragons, et les déménagements que ce changement impliquaient étaient de toute évidence les bienvenus, aujourd'hui. En tout cas, c'est ce que Suwon ne pouvait s'empêcher de penser alors qu'il discutait avec Yanjun, trop heureux d'avoir fait la connaissance d'un étudiant qui semblait au moins aussi heureux de vivre avec lui qu'il ne l'était lui-même. S'il avait eu à faire à un imbécile trop fier et peu volontaire, sans doute l'aurait-il beaucoup moins bien pris.
La preuve, c'est qu'ils discutaient de tout et de rien depuis le moment même où il avait mis un pied dans cette chambre. Une chambre dont Suwon ne doutait pas qu'il en ferait la sienne, à voir la façon dont Yanjun l'accueillait à bras ouverts. Il se sentait déjà chez lui, en vérité. De toute façon, Suwon s'était toujours senti chez lui au dortoir, bien plus que dans sa véritable maison, avec une famille qu'il ne supportait qu'à peine. Alors, les lèvres de l'étudiant s'étirèrent en un sourire et il reposa les yeux sur son camarade. « Non ça va, j'ai jamais été opéré et c'est pas vraiment dans mes projets. Par contre je peux te regarder faire. » Et jamais il n'avait perdu ce sourire, jusqu'au moment où ce dernier devint un rire, poussé par l'observation de ce cher Yanjun. « Ah, content que tu l'aies remarqué, je faisais beaucoup d'efforts pour ça. » Et de rire plus fort encore alors qu'il adressait à Yanjun un petit clin d'oeil, trop fier de ses bêtises. Il l'avait toujours été, fier de ses idioties.
Mais très vite, après un moment de déception en repensant à cette maudite drogue qui avait réduit à néant la réputation de leur dortoir, Suwon s'était repris et avait embrayé sur le restaurant où ils devaient se rendre. « S'il te plaît, si tu me fais du mal fais le doucement, j'ai le coeur fragile. » Ah, c'était peu dire. Cet imbécile s'emballait déjà un peu trop. « Ah, je vois. » Si Suwon devait être honnête, il était un peu déçu. Il avait presque espéré, pendant un moment, qu'il avait attiré l'attention de Yanjun autant que l'inverse était vrai. « T'aimes pas Yanyan ? » Heureusement, l'inverse fut rapidement confirmée et Suwon ne put s'empêcher de sourire un peu plus.
Ensuite arriva le moment de honte où Suwon dut lever les yeux pour les poser sur Yanjun, laissant échapper un petit « oui... » qui cachait bien sa honte. « J'ai tendance à acheter beaucoup trop de trucs inutiles... » Un rire lui échappa ensuite. « Remarque j'ai toujours ce qu'il faut, du coup. » Non, il n'y avait aucune raison de se sentir fier. « C'est juste des bibelots inutiles, c'est pas comme si ça rendait ma vie franchement trépidante... » Au moins, il en avait conscience.
« T'es le genre de mec qui va dans une galerie et qui t'interroge sur le sens profond des peintures abstraites ? » Il en avait vu, de ces peintures, et à chaque fois il les avait interprétées de la façon la plus folklorique qui pouvait exister. Un rire lui échappa à cette pensée. C'était une façon de voir les choses, après tout. Il n'aurait jamais osé s'en moquer. C'étaient ses propres pensées qui l'amusaient. « 16 juin, à peine à moins plus tard. » Mais sûrement pas la même année. Il remercia Yanjun de l'aider à déplacer le contenu de la caisse, mais il s'arrêta un instant, perdu dans ses pensées, à la question qu'il venait de lui poser. Un silence, bien trop long, à vrai dire, qu'il finit par briser. « Busan, et toi ? » Parce qu'au bout du compte, même si la conversation allait bon train, ils ne se connaissaient pas tant... Suwon savait qu'au bout d'un moment, il allait devoir parler davantage de lui.
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