J'ai quelque chose à vous dire. feat. Nah Wooyoung
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J'ai quelque chose à vous dire. feat. Nah Wooyoung | Dim 10 Mai - 23:19 Citer EditerSupprimer
@Nah Wooyoung
C’était le grand jour, elle ne pouvait plus reculer. La veille, elle avait demandé à ses parents d’inviter son frère, seul, pour boire un thé l’après-midi. Elle avait stipulé qu’elle avait quelque chose à leur annoncer. Et pas la moindre des choses, Woori s’était enfin décidée à leur annoncer sa grossesse. Il faut dire que les premières rondeurs commençaient à se voir. Elle les cachait dans des vêtements larges, mais ça ne pourrait pas durer bien longtemps, elle était enceinte d’un peu plus de quatre mois à présent. Elle avait imaginé toutes les solutions possibles pour ne pas avoir à le faire, ne pas avoir à décevoir sa famille entière, mais leur pays étant ce qu’il était, elle n‘avait pas le choix que de mener cette grossesse à terme. Aussi horrible cela soit-il, la fausse couche qu’elle avait tant espérée au premier trimestre n’avait pas eu lieu. Alors, elle était là, à cette table, face à ses parents, à son grand frère, à ces personnes qu’elle aimait et qui allaient probablement lui en vouloir, ou pire la détester. Ils passaient tous un bon moment jusque-là, ils avaient plaisanté, s’étaient servis un thé, avaient pris des nouvelles des uns des autres et puis finalement, le père de Woori avait dit : « Alors Woori, de quoi tu voulais nous parler ? » Et là... Le temps s’était suspendu, le silence s’était fait lourd, très lourd. Et la jeune femme ne savait plus comment le dire. Elle s’était entraînée pourtant, elle avait passé des heures devant son miroir à répéter son discours le matin-même. Mais mise au pied du mur, elle était pétrifiée, comment le dire ? Elle étouffait soudainement, son t-shirt trop grand et son jean trop serré l’empêchaient de respirer. Elle avait la sensation que sa voix avait disparue à tout jamais, ses mains moites s’étaient mises à trembler. Et puis, parfois une illustration valait mieux que mille mots et ne parvenant pas à sortir un son convenable tant elle avait la gorge nouée, Woori décida de finalement poser sur la table un des nombreux tests de grossesse qu’elle avait faits. Un parmi des dizaines, mais il suffisait d’un seul pour que ses parents et son frère comprennent ce que cela voulait dire. Elle se sentait honteuse, indigne de leur soutien et de leur amour. Mais surtout, elle se sentait terrifiée et perdue, elle avait tant besoin d’eux en cet instant, elle avait la sensation de devenir folle. Fébrile, elle se décida enfin à relever la tête vers eux, n’osant pas croiser leurs regards. Elle entendit un bruit de chaise grincer au sol. Alarmée, elle releva les yeux et n’eut que le temps de voir le dos de son père qui quittait la pièce. Immédiatement, ses yeux brûlèrent, les larmes menaçant de couler à tout instant. Elle se sentait si mal, et elle avait peur, si peur. Elle se rendait compte qu'au fond, elle n'était encore qu'une petite fille. « Oh Woori... » Fût la seule chose que sa mère dit avant de suivre son époux, non pas qu’elle fuyait, du moins la jeune femme l'espérait, elle souhaitait sans doute calmer son époux et le ramener à la table pour qu'ils discutent tous ensemble. Les larmes coulaient maintenant sur ses joues, nerveusement, elle tirait sur un fil qui dépassait de son t-shirt trop grand, une relique de son ex petit-ami, peut-être le père de cet enfant. Prenant une respiration tremblante, elle leva enfin les yeux vers la seule personne restante à cette table. « Oppa... » C’était pleine d’espoir qu’elle l’avait appelé, est-ce que lui au moins allait rester à ses côtés ?
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Re: J'ai quelque chose à vous dire. feat. Nah Wooyoung | Jeu 14 Mai - 18:13 Citer EditerSupprimer
@Nah Woori
début d'année 2012. cela faisait tout juste un an environ depuis mon retour de l'armée et après ces quelques mois passés loin de mes proches, j'étais enfin de retour. le projet "wonderful" de bora avait bien avancé depuis sa concrétisation l'année dernière et je n'en étais que plus fier d'elle. entre temps, pendant mes rares jours de congés lorsque j'étais à l'armée de terre, j'avais pu repasser voir mes proches, de temps à autres, mais ça restait très succinct. ce qui avait été aussi compliqué, c'était de combiner les études avec tout ça. mais elles arrivaient bientôt à leurs termes, et honnêtement, ça faisait un bien fou. j'avais déjà une promesse d'embauche sur du long terme, un cdi et rien que ça avait rendu nos parents heureux. une boîte de design apparemment, qui serait intéressée par mes capacités à gérer et diriger une équipe. encore aujourd'hui, en repas de famille tous les quatres, nous avions évoquer le sujet. il y en avait un autre aussi, qui revenait de temps à autre et qui me faisait moins rire, c'était le sujet du nouveau né. entre moi et ma soeur, j'étais le plus âgé, il était donc logique que je donne un petit-fils ou une petite-fille en premier à nos parents. depuis notre emménagement avec bora, nous commencions à y penser tout doucement puisque c'était dans l'ordre des choses. malgré la pression sociale évidente de la société et de nos proches, nous allions y parvenir, j'en étais certain. si mon humeur était plutôt bonne en ce jour d'hiver frisquet, quand mon regard observateur déviait sur ma petite-soeur, je n'avais pas l'impression qu'elle ressentait la même chose que moi au fond d'elle. peut-être que je me trompe mais, j'ai un mauvais pressentiment. et ce mauvais pressentiment s'accentue alors que je repense à la raison de ma venue, seul sans bora, ici, à cette réunion de famille, autour d'un thé chaleureux mais plein de secrets. je le sentais, et lorsque le patriarche nah prit la parole, l'ambiance retomba brusquement, comme s'il avait appuyé sur la détente. « Alors Woori, de quoi tu voulais nous parler ? » mon thé me réchauffant la main quelque peu, j'ai observé l'intéressée qui semblait sur le point de faire un malaise. voyant ses mains trembler soudainement, j'ai voulu lever la voix à mon tour pour lui demander si elle allait bien mais ce qu'elle fit me coupa dans mon élan. mon regard retomba sur la pièce à conviction, posée depuis quelques secondes sur la table. à côté de moi, j'ai senti notre père se tendre instantanément. positif ? mon coeur rata un battement. qu'est-ce que c'est censé vouloir signifier ? on me fait une blague là, n'est-ce pas ? évidemment, je vais me réveiller, c'est sûrement un mauvais rêve. je sentais un noeud se former dans mon ventre pendant que le chef de famille quittait la pièce sans rien dire. woori avait gardé la tête baissée tout ce temps et venait de la relever, sûrement pour guetter nos réactions. pour ma part, je continuais de fixer son test de grossesse prouvant la vérité, l'existant, ce que je ne voulais pas m'avouer à moi-même. ma petite-soeur était enceinte. la voilà, la vérité subite. celle que je n'avais pas l'air d'avoir envie d'entendre pour le moment. le regard perdu dans le vide, j'ai entendu notre mère se lever, brisant ce silence coupable et étouffant en prononçant le prénom de sa fille. pas besoin de détourner le regard pour comprendre qu'elle était déjà parti réconforter le père nah. j'entendais les reniflements de woori, nerveux, mais je ne disais rien. je n'arrivais toujours pas à y croire. comment était-ce diable arrivé ? avec qui ? j'ai ravalé ma salive en l'entendant m'appeler, pleine d'espoir. mes yeux se sont relevés vers elle, froidement. elle pleurait, des larmes désespérées. j'ai laissé un silence s'installer pendant quelques secondes avant de lever la voix, sans émotion apparente. « avec qui ? » c'était le plus important à savoir en ce qui me concernait. qu'elle me dise l'identité de celui qui en avait voulu prendre la décision avec elle. des visages d'hommes me revinrent en tête, des hommes qu'elle avait soit fréquentés amicalement ou de manière ambiguë et que j'avais déjà rencontré en soirée notamment. min soo, un ancien ami à moi étaient un de ceux-là, un avec qui je m'étais très bien entendu quand je l'avais rencontré mais ça ne me paraissait pas possible. la manière dont il l'avait quitté ne laissait rien présager sur sa peut-être possible envie d'être père avec woori. la respiration coupée, je me suis pris la tête entre les mains, ne cachant plus ma confusion apparente. peu à peu, minute par minute, je sentais mon sang bouillir. je n'allais pas tarder à exploser. comment était-ce possible ? elle est trop jeune pour le garder. ce n'est pas possible. réellement pas possible. j'ai envie de tout casser. pourquoi a-t-elle un enfant tandis que moi-même, avec bora, on en a toujours pas un ? c'est pas du tout l'ordre logique des choses. et quand bien même elle est enceinte, oui, et le père c'est qui au juste ?! ça commençait, j'étais définitivement énervé. j'ai senti mon poing sur la table se serrer. « à quoi tu penses bon sang ?! dis-moi que c'est une blague ! » j'ai juré un joli p*tain de m*rde fais ch*er avant de reprendre ma tête dans mes mains. c'est sûrement une mauvaise blague, une très bonne mascarade et une de ses amies allaient certainement apparaître dans la minute pour me dire, wooyoung t'en fais pas c'est pas encore le premier avril mais elle voulait faire une blague en avance. mais j'avais beau attendre, quelque chose dans le regard de woori me disait qu'elle était honnête. je la connaissais trop bien. « ...ça fait combien de temps ? » l'avais-je interrogé d'une voix dure. tant qu'elle ne me confirmait pas le reste, je gardais un espoir pour que ce soit une farce. non mais sérieusement, qui a un gosse à vingt ans ? bordel. moi qui l'ai toujours protégé jusqu'ici, je me sentais mal. tout cela annonçait le commencement de la fin.
début d'année 2012. cela faisait tout juste un an environ depuis mon retour de l'armée et après ces quelques mois passés loin de mes proches, j'étais enfin de retour. le projet "wonderful" de bora avait bien avancé depuis sa concrétisation l'année dernière et je n'en étais que plus fier d'elle. entre temps, pendant mes rares jours de congés lorsque j'étais à l'armée de terre, j'avais pu repasser voir mes proches, de temps à autres, mais ça restait très succinct. ce qui avait été aussi compliqué, c'était de combiner les études avec tout ça. mais elles arrivaient bientôt à leurs termes, et honnêtement, ça faisait un bien fou. j'avais déjà une promesse d'embauche sur du long terme, un cdi et rien que ça avait rendu nos parents heureux. une boîte de design apparemment, qui serait intéressée par mes capacités à gérer et diriger une équipe. encore aujourd'hui, en repas de famille tous les quatres, nous avions évoquer le sujet. il y en avait un autre aussi, qui revenait de temps à autre et qui me faisait moins rire, c'était le sujet du nouveau né. entre moi et ma soeur, j'étais le plus âgé, il était donc logique que je donne un petit-fils ou une petite-fille en premier à nos parents. depuis notre emménagement avec bora, nous commencions à y penser tout doucement puisque c'était dans l'ordre des choses. malgré la pression sociale évidente de la société et de nos proches, nous allions y parvenir, j'en étais certain. si mon humeur était plutôt bonne en ce jour d'hiver frisquet, quand mon regard observateur déviait sur ma petite-soeur, je n'avais pas l'impression qu'elle ressentait la même chose que moi au fond d'elle. peut-être que je me trompe mais, j'ai un mauvais pressentiment. et ce mauvais pressentiment s'accentue alors que je repense à la raison de ma venue, seul sans bora, ici, à cette réunion de famille, autour d'un thé chaleureux mais plein de secrets. je le sentais, et lorsque le patriarche nah prit la parole, l'ambiance retomba brusquement, comme s'il avait appuyé sur la détente. « Alors Woori, de quoi tu voulais nous parler ? » mon thé me réchauffant la main quelque peu, j'ai observé l'intéressée qui semblait sur le point de faire un malaise. voyant ses mains trembler soudainement, j'ai voulu lever la voix à mon tour pour lui demander si elle allait bien mais ce qu'elle fit me coupa dans mon élan. mon regard retomba sur la pièce à conviction, posée depuis quelques secondes sur la table. à côté de moi, j'ai senti notre père se tendre instantanément. positif ? mon coeur rata un battement. qu'est-ce que c'est censé vouloir signifier ? on me fait une blague là, n'est-ce pas ? évidemment, je vais me réveiller, c'est sûrement un mauvais rêve. je sentais un noeud se former dans mon ventre pendant que le chef de famille quittait la pièce sans rien dire. woori avait gardé la tête baissée tout ce temps et venait de la relever, sûrement pour guetter nos réactions. pour ma part, je continuais de fixer son test de grossesse prouvant la vérité, l'existant, ce que je ne voulais pas m'avouer à moi-même. ma petite-soeur était enceinte. la voilà, la vérité subite. celle que je n'avais pas l'air d'avoir envie d'entendre pour le moment. le regard perdu dans le vide, j'ai entendu notre mère se lever, brisant ce silence coupable et étouffant en prononçant le prénom de sa fille. pas besoin de détourner le regard pour comprendre qu'elle était déjà parti réconforter le père nah. j'entendais les reniflements de woori, nerveux, mais je ne disais rien. je n'arrivais toujours pas à y croire. comment était-ce diable arrivé ? avec qui ? j'ai ravalé ma salive en l'entendant m'appeler, pleine d'espoir. mes yeux se sont relevés vers elle, froidement. elle pleurait, des larmes désespérées. j'ai laissé un silence s'installer pendant quelques secondes avant de lever la voix, sans émotion apparente. « avec qui ? » c'était le plus important à savoir en ce qui me concernait. qu'elle me dise l'identité de celui qui en avait voulu prendre la décision avec elle. des visages d'hommes me revinrent en tête, des hommes qu'elle avait soit fréquentés amicalement ou de manière ambiguë et que j'avais déjà rencontré en soirée notamment. min soo, un ancien ami à moi étaient un de ceux-là, un avec qui je m'étais très bien entendu quand je l'avais rencontré mais ça ne me paraissait pas possible. la manière dont il l'avait quitté ne laissait rien présager sur sa peut-être possible envie d'être père avec woori. la respiration coupée, je me suis pris la tête entre les mains, ne cachant plus ma confusion apparente. peu à peu, minute par minute, je sentais mon sang bouillir. je n'allais pas tarder à exploser. comment était-ce possible ? elle est trop jeune pour le garder. ce n'est pas possible. réellement pas possible. j'ai envie de tout casser. pourquoi a-t-elle un enfant tandis que moi-même, avec bora, on en a toujours pas un ? c'est pas du tout l'ordre logique des choses. et quand bien même elle est enceinte, oui, et le père c'est qui au juste ?! ça commençait, j'étais définitivement énervé. j'ai senti mon poing sur la table se serrer. « à quoi tu penses bon sang ?! dis-moi que c'est une blague ! » j'ai juré un joli p*tain de m*rde fais ch*er avant de reprendre ma tête dans mes mains. c'est sûrement une mauvaise blague, une très bonne mascarade et une de ses amies allaient certainement apparaître dans la minute pour me dire, wooyoung t'en fais pas c'est pas encore le premier avril mais elle voulait faire une blague en avance. mais j'avais beau attendre, quelque chose dans le regard de woori me disait qu'elle était honnête. je la connaissais trop bien. « ...ça fait combien de temps ? » l'avais-je interrogé d'une voix dure. tant qu'elle ne me confirmait pas le reste, je gardais un espoir pour que ce soit une farce. non mais sérieusement, qui a un gosse à vingt ans ? bordel. moi qui l'ai toujours protégé jusqu'ici, je me sentais mal. tout cela annonçait le commencement de la fin.
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Re: J'ai quelque chose à vous dire. feat. Nah Wooyoung | Dim 13 Sep - 17:11 Citer EditerSupprimer
@Nah Wooyoung
Woori avait le cœur qui battait si fort, elle était certaine que son frère pouvait en entendre les battements. Elle imaginait ses parents dans l’autre pièce. Son père, déçu et triste prêt à exploser de colère. Une colère si forte qu’il avait préféré battre en retraite plutôt que de la déverser sur sa fille, pourtant, elle était certaine de l’avoir mérité. Et puis sa mère, triste, déçue, au bord des larmes mais qui tentait de tempérer son époux, de rationaliser la situation. Elle l’entendait presque lui murmurer « tout va s’arranger » ou « il y a une solution » pour calmer les choses et le détendre assez pour qu’ils puissent ensuite discuter. Elle les visualisait si bien, elle imaginait tellement leurs regards, c’était un véritable crève-cœur, elle en avait la nausée, et pour le coup, ce n’était pas lié au bébé. Et puis il y avait son frère, sans le regarder, elle sentait sa colère, elle était tellement épaisse, Woori était presque sûre qu’elle aurait pu la toucher. Elle devenait complètement folle, elle avait tellement peur, elle en perdait la tête. Finalement, l’émotion la submergea et elle ne parvint pas à se retenir de pleurer, il faut dire que les hormones en pagaille ne l’aidaient pas. Elle savait que son annonce allait soulever des questions, elle aurait d’abord aimé des mots réconfortants, l’assurance que tout allait bien de passer. Elle savait que c’était un choc pour eux, ça l’avait été pour elle aussi, mais elle aurait aimé qu’ils voient à quel point elle était terrifiée. Ravalant difficilement sa salive, elle croisa une nouvelle fois le regard de son frère, juste quelques secondes avant de le baisser une nouvelle. Elle s’apprêtait à lui asséner le deuxième choc de cette annonce, et elle avait si honte, elle aurait aimé que le sol l’engloutisse. Malheureusement, rien ne se passa et elle lui devait bien une réponse. « Je suis pas sûre... » Sa voix porta à peine, elle était mortifiée à l’idée d’avouer qu’elle-même n’était pas certaine de qui était le père de cet enfant. « C’est peut-être Min Soo... » Ou celui avec qui elle avait couché lorsque Min Soo l’avait quitté. Maintenant qu’elle y pensait, c’était si stupide cette pseudo-vengeance, surtout que son ex petit-ami n’aurait jamais vent de son aventure avec ce type. Nerveusement, elle grattait un morceau de peau qui se soulevait au niveau de son pouce, la douleur avait quelque chose de réconfortant et l’empêchait de trop se perdre dans ses pensées. La colère de son frère ne parvint qu’à lui faire baisser la tête davantage, elle les décevait, elle les décevait tellement... La jeune femme avait honte, elle était perdue mais surtout elle était désolée, parce qu’elle avait conscience que leurs vies à eux aussi allaient être bouleversées. « Je suis désolée Oppa... » Sa voix était éraillée, un murmure brisé autant que son avenir, que ses projets, que l’estime que sa famille avait pour elle. Quelques semaines plus tôt, Woori était tellement désespérée, elle avait pensé à la pire chose, à se faire du mal de façon irrémédiable pour ne pas affronter ce moment, et à cet instant, elle regrettait presque d’avoir continué sa route sur ce pont au lieu de sauter. Elle releva enfin les yeux, elle espérait que son regard pourrait transmettre à son frère à quel point elle était désolée, à quel point elle avait honte et aussi à quel point elle avait besoin de lui parce qu’elle avait peur, si peur, s’il savait... « Quatre mois et demi... » Elle prit une respiration tremblante. « J’ai espéré faire une fausse couche pendant le premier trimestre... » Un aveu terrible, elle le regretterait toute sa vie lorsque son fils serait né, mais à cet instant-là, elle le pensait entièrement. Elle avait même essayé de forcer le destin, mais rien n’y faisait, le fœtus s’était accroché, et elle en était là à présent. « Mais rien ne s’est passé... J’ai vraiment peur tu sais. » Finit-elle par lui dire, espérant qu’ensemble, ils pourraient surmonter tout ça et trouver une solution.
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Re: J'ai quelque chose à vous dire. feat. Nah Wooyoung | Mer 21 Oct - 21:25 Citer EditerSupprimer
@Nah Woori
cette annonce avait fait l’effet d’une bombe. je ne voulais pas en entendre parler. je ne pouvais pas en croire mes oreilles. mes sentiments se mélangeaient et je n’arrivais plus à penser correctement. les nerfs à vifs et les poings serrés, la nouvelle m’avait secoué, comme une grosse claque en pleine figure. nos parents n’étaient plus là, la mère nah était partie tempérer le père de la famille. pour ma part, j’étais là, toujours assis à la table, en réfléchissant au terme positif. je devrais être heureux. oh oui je devrais l’être, en tant que grand-frère, je ne veux que le bonheur de ma sœur. mais je juge qu’avoir un enfant à son âge ne peut pas être considéré comme son bonheur. ce n’est pas possible. elle est trop jeune, elle n’a que vingt ans. enceinte… mon sang bouillonnait. je voulais connaître l’identité du père, savoir avec qui elle avait réfléchi à tout ça. si cet homme était bien pour elle, et s’il n’allait pas lui faire de mal. et surtout, si il avait les épaules. un enfant, ce n’est pas rien. et quand bien même je devrais être heureux pour woori, je n’y arrive décidément pas. la jalousie s’empare de mes différents sentiments mélangés et à présent, je ne ressens plus que ça. plus rien d’autre à mes yeux ne se reflète, que la jalousie et la colère. ce dernier ressenti s’intensifia de plus belle lorsque j’entendis un petit je ne suis pas sûre… elle n’est pas sûre ? c’est une blague n’est-ce pas ? bien sûr qu’on me fait une farce. je n’y crois pas une seule seconde à tout ça. je dois être père en premier, c’est l’ordre des choses. et le fait qu’elle ne soit pas certaine de l’identité du père.. non, c’est trop gros. mais à l’entente du prénom masculin auquel j’avais pensé quelques secondes plus tôt, j’ai relevé directement les yeux. son ex sango ? min soo ? j’ai froncé les sourcils, ravalant ma salive. je sentais ma lèvre trembler. je suis désolée oppa… c’était la phrase de trop. les jurons sortaient de ma bouche avant que je ne prenne ma tête dans mes mains en frottant mes cheveux avec énergie. la voix de ma sœur était comme brisée, et me démontrait de plus en plus, de seconde en seconde que ce qu’elle venait de m’annoncer était vrai. comment étais-je censé réfléchir correctement ?! woori était honnête. et pour la première fois de ma vie, j’aurais tout donné que pour que ce soit un mensonge. nos regards se croisèrent et un frisson me parcourra le corps en entier. ma petite-sœur semblait m’exprimer ses peurs et ses doutes mais tout autour de moi devenait flou. c’est comme si mes oreilles ne souhaitaient plus entendre. la haine et la jalousie me montait de plus en plus. le regard dans le vide à nouveau, j’ai fermé les paupières un instant, tentant de reprendre mes esprits, en vain. avant de rouvrir les yeux, observant le plafond avec froideur. « une fausse couche… » ai-je murmuré de manière presque inaudible. mon poing se serra une nouvelle fois et se leva d’un coup pour frapper brutalement la table dans un bruit fort, sourd, grave et douloureux. je me mordais les lèvres tellement mes nerfs étaient à vifs. je me suis levé l’instant d’après, poussant avec force ma chaise en arrière. « tu te fous de ma gueule woori ?! » avais-je demandé en haussant le ton. « peut-être min soo ? 4 mois et demi ? t’as forcé pour une fausse couche ? tu te fous vraiment de ma gueule là ?! » la colère s’était emparée de mon corps et me mena à un geste impulsif dans un pot de fleur qui traînait par-là et qui finit son envolée au sol. je ne jetai même pas un regard aux dégâts, je ne pensais qu’à cette révélation. ma petite-sœur de 20 ans est enceinte. avant moi. et avec tous les risques que ça va lui apporter par la suite. d’un homme dont elle n’est même pas certaine de l’identité. « woori, pourquoi tu ne t’es pas protégée ?! tu es trop jeune pour avoir un gamin !! » décidément bien trop jeune. j’ai les nerfs. mais je n’arrive pas à savoir ce qui m’énerve le plus, le fait qu’elle ait un enfant à son âge ou alors le fait qu’elle en ait un avant moi qui suis marié à bora depuis un moment déjà. mais le fait qu’elle doute sur l’identité du père me mettait encore plus hors de moi. « tu ne sais même pas qui est le père !! tu ne peux même pas t’assurer que c’est bien min soo !! alors c’est quoi, tu couches à droite à gauche, c’est ça ?! » la dernière phrase était de trop. mon jugement était parti trop loin. mon venin avait été craché et c’était déjà trop tard.
cette annonce avait fait l’effet d’une bombe. je ne voulais pas en entendre parler. je ne pouvais pas en croire mes oreilles. mes sentiments se mélangeaient et je n’arrivais plus à penser correctement. les nerfs à vifs et les poings serrés, la nouvelle m’avait secoué, comme une grosse claque en pleine figure. nos parents n’étaient plus là, la mère nah était partie tempérer le père de la famille. pour ma part, j’étais là, toujours assis à la table, en réfléchissant au terme positif. je devrais être heureux. oh oui je devrais l’être, en tant que grand-frère, je ne veux que le bonheur de ma sœur. mais je juge qu’avoir un enfant à son âge ne peut pas être considéré comme son bonheur. ce n’est pas possible. elle est trop jeune, elle n’a que vingt ans. enceinte… mon sang bouillonnait. je voulais connaître l’identité du père, savoir avec qui elle avait réfléchi à tout ça. si cet homme était bien pour elle, et s’il n’allait pas lui faire de mal. et surtout, si il avait les épaules. un enfant, ce n’est pas rien. et quand bien même je devrais être heureux pour woori, je n’y arrive décidément pas. la jalousie s’empare de mes différents sentiments mélangés et à présent, je ne ressens plus que ça. plus rien d’autre à mes yeux ne se reflète, que la jalousie et la colère. ce dernier ressenti s’intensifia de plus belle lorsque j’entendis un petit je ne suis pas sûre… elle n’est pas sûre ? c’est une blague n’est-ce pas ? bien sûr qu’on me fait une farce. je n’y crois pas une seule seconde à tout ça. je dois être père en premier, c’est l’ordre des choses. et le fait qu’elle ne soit pas certaine de l’identité du père.. non, c’est trop gros. mais à l’entente du prénom masculin auquel j’avais pensé quelques secondes plus tôt, j’ai relevé directement les yeux. son ex sango ? min soo ? j’ai froncé les sourcils, ravalant ma salive. je sentais ma lèvre trembler. je suis désolée oppa… c’était la phrase de trop. les jurons sortaient de ma bouche avant que je ne prenne ma tête dans mes mains en frottant mes cheveux avec énergie. la voix de ma sœur était comme brisée, et me démontrait de plus en plus, de seconde en seconde que ce qu’elle venait de m’annoncer était vrai. comment étais-je censé réfléchir correctement ?! woori était honnête. et pour la première fois de ma vie, j’aurais tout donné que pour que ce soit un mensonge. nos regards se croisèrent et un frisson me parcourra le corps en entier. ma petite-sœur semblait m’exprimer ses peurs et ses doutes mais tout autour de moi devenait flou. c’est comme si mes oreilles ne souhaitaient plus entendre. la haine et la jalousie me montait de plus en plus. le regard dans le vide à nouveau, j’ai fermé les paupières un instant, tentant de reprendre mes esprits, en vain. avant de rouvrir les yeux, observant le plafond avec froideur. « une fausse couche… » ai-je murmuré de manière presque inaudible. mon poing se serra une nouvelle fois et se leva d’un coup pour frapper brutalement la table dans un bruit fort, sourd, grave et douloureux. je me mordais les lèvres tellement mes nerfs étaient à vifs. je me suis levé l’instant d’après, poussant avec force ma chaise en arrière. « tu te fous de ma gueule woori ?! » avais-je demandé en haussant le ton. « peut-être min soo ? 4 mois et demi ? t’as forcé pour une fausse couche ? tu te fous vraiment de ma gueule là ?! » la colère s’était emparée de mon corps et me mena à un geste impulsif dans un pot de fleur qui traînait par-là et qui finit son envolée au sol. je ne jetai même pas un regard aux dégâts, je ne pensais qu’à cette révélation. ma petite-sœur de 20 ans est enceinte. avant moi. et avec tous les risques que ça va lui apporter par la suite. d’un homme dont elle n’est même pas certaine de l’identité. « woori, pourquoi tu ne t’es pas protégée ?! tu es trop jeune pour avoir un gamin !! » décidément bien trop jeune. j’ai les nerfs. mais je n’arrive pas à savoir ce qui m’énerve le plus, le fait qu’elle ait un enfant à son âge ou alors le fait qu’elle en ait un avant moi qui suis marié à bora depuis un moment déjà. mais le fait qu’elle doute sur l’identité du père me mettait encore plus hors de moi. « tu ne sais même pas qui est le père !! tu ne peux même pas t’assurer que c’est bien min soo !! alors c’est quoi, tu couches à droite à gauche, c’est ça ?! » la dernière phrase était de trop. mon jugement était parti trop loin. mon venin avait été craché et c’était déjà trop tard.
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Re: J'ai quelque chose à vous dire. feat. Nah Wooyoung | Lun 9 Nov - 14:51 Citer EditerSupprimer
@Nah Wooyoung
Woori se sentait terriblement seule et terriblement perdue depuis qu’elle avait réalisé qu’elle était enceinte. La jeune femme, complètement désemparée, avait tout tenté pour ne jamais avoir à révéler ce secret à ses proches. Elle avait honte, et le pire dans tout ça, c’était le fait de les décevoir. La déception dans leurs yeux était telle des poignards dans son cœur déjà bien malmené. Voir son père fuir la pièce, ne même plus supporter être dans la même pièce qu’elle... Elle aimerait que le sol l’engloutisse, ou tout simplement se réveiller de ce cauchemar. Mais depuis ces dernières semaines, elle avait eu le temps de réaliser que ça n’était pas un rêve, malheureusement. La seule bouée à laquelle elle pouvait, à présent, se raccrocher, c’était son frère. Wooyoung avait toujours été son phare dans la mer déchaînée. Depuis qu’elle était enfant, c’était auprès de lui qu’elle allait consoler ses chagrins et ses peines. C’était auprès de lui qu’elle allait trouver une oreille attentive et trouver des bras dans lesquels se blottir. C’était aussi avec lui qu’elle allait faire les quatre cents coups, elle ne comptait plus le nombre de bêtises qu’ils avaient fait ensemble et le nombre de fois où ils s’étaient couverts mutuellement. Cette fois, sa bêtise était terrible, les conséquences étaient graves, elle le savait. Elle espérait, presque désespérément, que comme toujours, il la sorte de ce mauvais pas ou, au moins, soit à ses côtés pour traverser cette épreuve. Mais dans le regard de Wooyoung, la jeune femme ne lut rien de la douceur et de la tendresse habituelles. Et en plus de la déception, elle découvrit une colère terrible. Son frère n’avait jamais été en colère contre elle, enfin pas de cette façon, elle était presque sous le choc. Mais elle n’était pas au bout du cauchemar, car en plus de ses yeux qui la fusillaient, les paroles qu’il prononça l’achevèrent. À chaque fois qu’elle ouvrait la bouche pour répondre, elle perdait ses mots et ceux de son frère la clouait sur place. « J’ai déconné je le sais !! Je sais aussi que je peux m’estimer heureuse de n’avoir qu’un enfant et pas une MST ! » Elle avait haussé le ton à travers ses larmes, sans le vouloir, mais elle était si blessée par ce rejet évident... « Tu vas me faire croire que tu n’as jamais fait des oublis avec Bora ?! » Parce qu’elle était certaine que, pris dans le flot des choses, eux aussi avaient fait ce genre d’erreurs. Mais la colère de son frère était sourde et aveugle, et les mots qu’il prononça ensuite allèrent au-delà de tout ce que Woori aurait pu imaginer. Sous le choc, elle en eût le souffle coupé, ses larmes s’arrêtèrent net. « Oppa... » Sa voix n’était qu’un murmure. Elle trouva en elle la force de planter son regard dans le sien, ses prunelles noires ne cachant rien de la peine qu’il venait de lui infliger. « C’est ce que tu penses alors ? » Malgré son émotion, sa voix était terriblement froide et stable. Elle tremblait déjà avant de faire son annonce, mais à présent c’était des spasmes qui agitaient ses mains. La nausée qui lui serrait les tripes étaient plus forte que jamais. « Tu penses que je suis ce genre de filles ? » Alors qu’il avait vu à quel point elle avait le cœur brisé lorsque Min Soo l’avait quittée, il savait pourtant... Cette idée la rendait malade, tant et si bien qu’elle finit par se lever précipitamment, faisant tomber sa chaise au passage et courra jusqu'à la salle de bain pour, in extremis, vider le maigre contenu de son estomac dans le lavabo. Ses haut-le-cœur brisèrent le silence installé dans la maison, ainsi que ses sanglots. Woori mît quelques minutes à se calmer, et retourna auprès de son frère après s’être rincée la bouche et après avoir nettoyé le lavabo. Restant debout, les bras croisés sur sa poitrine comme pour protéger son petit cœur déjà bien amoché, elle s’adressa finalement à Wooyoung. « J’avais besoin de toi. Je comptais discuter avec vous de ce qu’on allait faire, de ce qui arriverait au bébé lorsqu’il serait là... Mais tu peux rentrer chez toi. » Elle porta son regard noir sur lui. « La salope que je suis se débrouillera sans toi. » Elle regretterait sans doute ses mots plus tard, mais le choc et la douleur intense laissaient place à la colère et ses hormones en pagaille n'aidaient en rien. Elle se sentait si seule, si abandonnée qu’elle n’avait plus d’autre solution que d’être en colère elle aussi.
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Re: J'ai quelque chose à vous dire. feat. Nah Wooyoung | Lun 30 Nov - 20:51 Citer EditerSupprimer
@Nah Woori
c’est un cauchemar. et je vais m’en réveiller. elle ne peut pas être enceinte. woori ne peut pas être enceinte, c’est impossible. pourtant, malgré ma volonté mentale d’y croire, je devais bien me rendre à l’évidence. ma sœur ne me mentait pas et ça se confirmait au fur et à mesure de notre discussion. je me souvenais encore de son petit visage enfantin quand nous étions petits, nos bêtises à tout va et le nombre de fois où je me suis placé devant elle pour la protéger ou la couvrir. en ce début d’année 2012, je n’en ai pas envie. les choses sont différentes, la situation n’est plus la même. ce n’est pas simplement une erreur d’enfant pour moi, c’est beaucoup plus. et peut-être que je juge trop vite, mais n’ai-je pas raison ? c’est trop tôt pour elle, et je ne l’accepte pas. un mélange de sentiments se déployaient en mon fort intérieur, un mélange de déception, de colère, de frustration, mais surtout de jalousie. alors, je m’étais levé de ma chaise brusquement, tapant du poing sur la table de colère. dans mon impulsivité, j’ai emporté avec mon bras un pot de fleurs posé non loin de nous. il explosa sous l’impact mais je n’y accordais aucune attention. j’haussais le ton, mes lèvres tremblaient. j’haussais le ton mais woori aussi. je la regardais. elle semblait blessée à travers les larmes qui coulaient le long de son visage et moi, je me sentais désemparé, furieux. ça ne me plaisait tout simplement pas et je n’arrivais pas à le lui cacher. je la rejetais, je rejetais sa condition et toutes les conséquences pour elle qui iraient avec. des oublis avec bora. j’ai serré le poing et j’ai répondu automatiquement, d’une voix toute aussi électrique. « on en a fait, et pourtant ce genre de choses n’est jamais arrivé. » j’avais les nerfs, parce qu’en déclarant ça, je signifiais que même en oubliant sans le prévoir, l’enfant n’était pas encore arrivé. nous avions le temps et nous l’aurions mais toujours est-il qu’une chose était sûre : woori en aurait un avant moi. j’étais en colère de tout ça mais plus que tout, j’étais aveugle. aveugle de la souffrance de ma propre sœur, je ne réfléchissais pas et sortais simplement ce qui me passait par la tête. a savoir ma haine, ma jalousie, ma déception. j’étais hors de moi et la suite de mes paroles le prouvèrent. des paroles froides, et dont la dernière phrase était de trop. mais c’était déjà trop tard pour moi, pour elle, pour nous deux. frère et sœur comme cul et chemise, toujours là et présent l’un pour l’autre. je venais de scinder en deux notre lien familial de sang et de cœur. woori s’arrêta de pleurer, elle paraissait sous le choc. oppa… j’ai baissé les yeux un moment avant de les relever pour assumer ce que je venais de dire. c’état trop tard, ça ne servait à rien de tenter de revenir en arrière. tu penses que je suis ce genre de filles ? mon regard se plante dans le sien. non. je suis désolé. c’est ce que j’aurais voulu dire. mais je n’ai pas trouvé le courage de sortir ces mots de mes lèvres et j’ai laissé planer dans l’air un silence significatif. un silence lourd de conséquences. elle doute de l’identité du père, mais ça ne veut pas dire qu’elle a réagit comme ça. et pourtant, je l’ai dit. fonceur comme pas deux, sans penser aux conséquences, donneur de leçons que je suis. restant silencieux, je la laisse s’en aller en courant en direction de la salle de bains. le regard dans le vide, je me retrouve seul, dans la salle à manger, le pot renversé au sol, la terre de la plante déversée un peu partout sous l’impact brutal. je tentais de me calmer en reprenant ma respiration mais le silence envahissant qui s’était installé fut brisé par les haut-le-cœur et les sanglots de woori que j’entendais d’ici. je me suis mordu la lèvre et après avoir lâché un profond soupir, j’ai pris mon visage entre mes mains. « merde, quel con… » les secondes passèrent, mais woori ne revenait pas. j’ai fini par m’appuyer contre la table, tentant de réfléchir encore. c’est à ce moment-là qu’elle revint, les bras croisés contre sa poitrine. ses mots, je m’y attendais mais ils me firent autant de mal que ceux que je lui avais lancé. mais tu peux rentrer chez toi. son regard noir croisa le mien, quelque peu interloqué par ses paroles qui suivirent. la salope que je suis se débrouillera sans toi. j’ai détourné le regard, préférant ne rien ajouter. je ne sais pas quoi dire. je ne peux pas m’excuser. tout cela ne rime à rien. je n’ai toujours pas changé d’avis. elle est trop jeune pour l’avoir, cet enfant. je finis par me décoller de la table, et m’avancer vers la chaise sur laquelle j’étais assis il y a quelques minutes. j’ai attrapé mon manteau d’hiver et l’ai enfilé, sans rien dire. j’ai envie de m’en aller et de partir respirer un peu d’air frais. j’ai l’impression d’étouffer. mon cœur me fait mal. ma respiration commence à se faire compliquée. me disputer avec ma sœur, ce n’est pas quelque chose qui est arrivé souvent. surtout une dispute aussi vive et transcendante. mais je sens que j’ai été trop loin dans mes mots. je préfère m’éclipser, c’est mieux ainsi, au risque de me répéter de façon autoritaire et de briser encore plus les liens. j’enroule mon écharpe et je lui jette un dernier regard froid avant de m’en aller, claquant la porte après moi. la pilule risque d’être très difficile à avaler.
c’est un cauchemar. et je vais m’en réveiller. elle ne peut pas être enceinte. woori ne peut pas être enceinte, c’est impossible. pourtant, malgré ma volonté mentale d’y croire, je devais bien me rendre à l’évidence. ma sœur ne me mentait pas et ça se confirmait au fur et à mesure de notre discussion. je me souvenais encore de son petit visage enfantin quand nous étions petits, nos bêtises à tout va et le nombre de fois où je me suis placé devant elle pour la protéger ou la couvrir. en ce début d’année 2012, je n’en ai pas envie. les choses sont différentes, la situation n’est plus la même. ce n’est pas simplement une erreur d’enfant pour moi, c’est beaucoup plus. et peut-être que je juge trop vite, mais n’ai-je pas raison ? c’est trop tôt pour elle, et je ne l’accepte pas. un mélange de sentiments se déployaient en mon fort intérieur, un mélange de déception, de colère, de frustration, mais surtout de jalousie. alors, je m’étais levé de ma chaise brusquement, tapant du poing sur la table de colère. dans mon impulsivité, j’ai emporté avec mon bras un pot de fleurs posé non loin de nous. il explosa sous l’impact mais je n’y accordais aucune attention. j’haussais le ton, mes lèvres tremblaient. j’haussais le ton mais woori aussi. je la regardais. elle semblait blessée à travers les larmes qui coulaient le long de son visage et moi, je me sentais désemparé, furieux. ça ne me plaisait tout simplement pas et je n’arrivais pas à le lui cacher. je la rejetais, je rejetais sa condition et toutes les conséquences pour elle qui iraient avec. des oublis avec bora. j’ai serré le poing et j’ai répondu automatiquement, d’une voix toute aussi électrique. « on en a fait, et pourtant ce genre de choses n’est jamais arrivé. » j’avais les nerfs, parce qu’en déclarant ça, je signifiais que même en oubliant sans le prévoir, l’enfant n’était pas encore arrivé. nous avions le temps et nous l’aurions mais toujours est-il qu’une chose était sûre : woori en aurait un avant moi. j’étais en colère de tout ça mais plus que tout, j’étais aveugle. aveugle de la souffrance de ma propre sœur, je ne réfléchissais pas et sortais simplement ce qui me passait par la tête. a savoir ma haine, ma jalousie, ma déception. j’étais hors de moi et la suite de mes paroles le prouvèrent. des paroles froides, et dont la dernière phrase était de trop. mais c’était déjà trop tard pour moi, pour elle, pour nous deux. frère et sœur comme cul et chemise, toujours là et présent l’un pour l’autre. je venais de scinder en deux notre lien familial de sang et de cœur. woori s’arrêta de pleurer, elle paraissait sous le choc. oppa… j’ai baissé les yeux un moment avant de les relever pour assumer ce que je venais de dire. c’état trop tard, ça ne servait à rien de tenter de revenir en arrière. tu penses que je suis ce genre de filles ? mon regard se plante dans le sien. non. je suis désolé. c’est ce que j’aurais voulu dire. mais je n’ai pas trouvé le courage de sortir ces mots de mes lèvres et j’ai laissé planer dans l’air un silence significatif. un silence lourd de conséquences. elle doute de l’identité du père, mais ça ne veut pas dire qu’elle a réagit comme ça. et pourtant, je l’ai dit. fonceur comme pas deux, sans penser aux conséquences, donneur de leçons que je suis. restant silencieux, je la laisse s’en aller en courant en direction de la salle de bains. le regard dans le vide, je me retrouve seul, dans la salle à manger, le pot renversé au sol, la terre de la plante déversée un peu partout sous l’impact brutal. je tentais de me calmer en reprenant ma respiration mais le silence envahissant qui s’était installé fut brisé par les haut-le-cœur et les sanglots de woori que j’entendais d’ici. je me suis mordu la lèvre et après avoir lâché un profond soupir, j’ai pris mon visage entre mes mains. « merde, quel con… » les secondes passèrent, mais woori ne revenait pas. j’ai fini par m’appuyer contre la table, tentant de réfléchir encore. c’est à ce moment-là qu’elle revint, les bras croisés contre sa poitrine. ses mots, je m’y attendais mais ils me firent autant de mal que ceux que je lui avais lancé. mais tu peux rentrer chez toi. son regard noir croisa le mien, quelque peu interloqué par ses paroles qui suivirent. la salope que je suis se débrouillera sans toi. j’ai détourné le regard, préférant ne rien ajouter. je ne sais pas quoi dire. je ne peux pas m’excuser. tout cela ne rime à rien. je n’ai toujours pas changé d’avis. elle est trop jeune pour l’avoir, cet enfant. je finis par me décoller de la table, et m’avancer vers la chaise sur laquelle j’étais assis il y a quelques minutes. j’ai attrapé mon manteau d’hiver et l’ai enfilé, sans rien dire. j’ai envie de m’en aller et de partir respirer un peu d’air frais. j’ai l’impression d’étouffer. mon cœur me fait mal. ma respiration commence à se faire compliquée. me disputer avec ma sœur, ce n’est pas quelque chose qui est arrivé souvent. surtout une dispute aussi vive et transcendante. mais je sens que j’ai été trop loin dans mes mots. je préfère m’éclipser, c’est mieux ainsi, au risque de me répéter de façon autoritaire et de briser encore plus les liens. j’enroule mon écharpe et je lui jette un dernier regard froid avant de m’en aller, claquant la porte après moi. la pilule risque d’être très difficile à avaler.
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