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everything changed (lucas)
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Re: everything changed (lucas) | Lun 27 Juil - 23:24 Citer EditerSupprimer
everything changed
beom lucas & ahn eren
« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
rien n’était facile. c’était ce que je pensais. dans la vie, on rencontrera toujours des difficultés, toutes les unes plus difficiles que les autres, et il faudrait les surmonter. la principale difficulté que j’avais rencontré dans ma vie, c’était le changement. peut-être que ça avait été même plus dur que mon père. je ne sais pas. je ne suis pas du genre à me poser cette question tous les jours mais, quand je croise le regard de lucas, triste d’avoir essayé de renouer seul notre lien, je ne peux pas m’empêcher d’y penser. il avait à présent les sourcils froncés, apparemment ma remarque ne lui plaisait guère. facile à dire. ce fut à mon tour de froncer les sourcils. rien n’était facile. même pour moi qui suit nature, un peu trop franc, ça ne veut pas dire que je m’en sors bien dans tout ce que je fais. « tu as l’air d’en connaître un rayon sur ma vie, on dirait. » j’ai détourné le regard, repensant à mes années de galère dans la rue, à ma rencontre avec shin, à celle avec risae, ou encore à celle avec haesoo. à ma relation avec selene, à mes retrouvailles avec young won, à mes soirées de beuveries avec min soo. il y a des choses qui ne préviennent pas, et toutes ces rencontres ne sont pas le fruit du hasard. mais pourtant, parfois, le monde semble oublier que je suis loin d’être sociable. je me méfie mais le temps m’adoucit si tu persévères. néanmoins, quelque chose me dit qu’avec lucas, c’est différent. il a l’air fatigué de faire des efforts. et dans un sens, je ne peux pas lui en vouloir. « tu préfères avoir beaucoup de faux amis ou bien trois supers potes en qui tu peux réellement avoir confiance ? sois honnête avec toi-même et envers les autres. j’ai peu d’amis, le reste, ils me lèchent le cul parce que je suis capitaine de l’équipe de basket et que je joue dans l’équipe national. mais je préfère qu’on m’aime pour ce que je suis, pas pour ce que je renvoie. » par-là, je cherchais à lui faire comprendre que ça ne servait à rien d’avoir des potes de façade. donc ça ne servait aussi à rien de forcer pour que ça vienne. j'ai très peu d'amis véritables, surtout beaucoup de connaissances. ou de gens qui prétendent me connaître. le ciel commença alors à s’assombrir au-dessus de nous. les étudiants continuaient de nous dépasser avec des regards interrogateurs alors que je faisais maintenant face à lucas, les mains dans les poches.
d’accord. son indifférence me vexa un moment. j’ai grimacé, détournant le regard mais continuant de l’écouter. mes pensées réfléchissaient à toute vitesse. ce n’est pas que je ne veux plus qu’on soit amis. ce n’est pas ça. et ce n’est pas que j’en ai encore envie non plus. je ne sais juste.. plus.. à qui j’ai à faire. et pour le coup, lucas marquait un point, car c’était clairement une belle mascarade. on est deux adultes qui ont changé. j’ai fermé les paupières un instant, me souvenant de nos rires à atlanta. j’ai rouvert mes pupilles noires pour les planter dans celles de mon cadet. « je préfère que tu me dises ce genre de choses plutôt que tu fasses semblant. je me sens plus en confiance là. » je me suis soudain mis à frissonner en sentant une goutte puis deux me tomber dans les cheveux. j’ai levé les yeux vers le ciel qui commençait à gronder. des orages ? c’est bien notre veine. j’ai regardé aux alentours, réfléchissant encore à la réponse que j’allais lui donner. mais je préférais rester silencieux, attrapant du regard un endroit où nous pourrions nous abriter en attendant que la pluie cesse. j’ai baissé les yeux vers son bras. « viens, ne restons pas là. » d’un geste vif, j’ai attrapé son bras pour l’emmener sous un abri de vélo à l’entrée de la yonsei. la pluie tombait de plus en plus, les gouttes d’eau martelaient le sol déjà fortement humide. une fois à l’abri, je me suis adossé contre le mur, lâchant son bras. « je ne te déteste pas. mais on ne se connait plus, tu l’as dis toi-même, on a changé. amis c’est un mot compliqué pour moi, il faut que j’apprenne à faire confiance en l’autre. » j’ai à nouveau croisé son regard. « ce n’est pas que je ne veux pas, c’est simplement que ça prend du temps. » j’ai observé les gouttes d’eau qui dégoulinaient d’un des vélos garés juste à côté de nous. « tu vois comment je suis. j’imagine que ça ne te donne pas envie de renouer avec moi non plus. » j’ai toujours apprécié ce que tu étais, j’imagine que toi aussi, mais comment faire confiance à nouveau si nous ne sommes plus les mêmes ?
d’accord. son indifférence me vexa un moment. j’ai grimacé, détournant le regard mais continuant de l’écouter. mes pensées réfléchissaient à toute vitesse. ce n’est pas que je ne veux plus qu’on soit amis. ce n’est pas ça. et ce n’est pas que j’en ai encore envie non plus. je ne sais juste.. plus.. à qui j’ai à faire. et pour le coup, lucas marquait un point, car c’était clairement une belle mascarade. on est deux adultes qui ont changé. j’ai fermé les paupières un instant, me souvenant de nos rires à atlanta. j’ai rouvert mes pupilles noires pour les planter dans celles de mon cadet. « je préfère que tu me dises ce genre de choses plutôt que tu fasses semblant. je me sens plus en confiance là. » je me suis soudain mis à frissonner en sentant une goutte puis deux me tomber dans les cheveux. j’ai levé les yeux vers le ciel qui commençait à gronder. des orages ? c’est bien notre veine. j’ai regardé aux alentours, réfléchissant encore à la réponse que j’allais lui donner. mais je préférais rester silencieux, attrapant du regard un endroit où nous pourrions nous abriter en attendant que la pluie cesse. j’ai baissé les yeux vers son bras. « viens, ne restons pas là. » d’un geste vif, j’ai attrapé son bras pour l’emmener sous un abri de vélo à l’entrée de la yonsei. la pluie tombait de plus en plus, les gouttes d’eau martelaient le sol déjà fortement humide. une fois à l’abri, je me suis adossé contre le mur, lâchant son bras. « je ne te déteste pas. mais on ne se connait plus, tu l’as dis toi-même, on a changé. amis c’est un mot compliqué pour moi, il faut que j’apprenne à faire confiance en l’autre. » j’ai à nouveau croisé son regard. « ce n’est pas que je ne veux pas, c’est simplement que ça prend du temps. » j’ai observé les gouttes d’eau qui dégoulinaient d’un des vélos garés juste à côté de nous. « tu vois comment je suis. j’imagine que ça ne te donne pas envie de renouer avec moi non plus. » j’ai toujours apprécié ce que tu étais, j’imagine que toi aussi, mais comment faire confiance à nouveau si nous ne sommes plus les mêmes ?
(c) DΛNDELION
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Re: everything changed (lucas) | Mer 29 Juil - 18:02 Citer EditerSupprimer
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beom lucas & ahn eren
« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
Éternel jaloux des autres, Lucas leur enviait tout et n'importe quoi. Peu importe si Eren n'avait pas eu la vie facile, s'il avait traîné dans la rue, s'il en avait bavé avant d'en arriver là. Peu importe car ce ne seront pas des choses que Lucas lui enviera. Mais plutôt, il serait capable de lui envier sa facilité à dire franchement ce qu'il pensait sans se soucier de l'avis des autres, être capable de rester avec un cercle d'amis proches et de se foutre royalement des apparences artificielles. Lucas lui enviait carrément ça, en fait. « J'en sais rien, mais tu parles comme si c'était facile de se faire aimer par les autres. » Et de toute manière, ta vie ne m'intéresse pas, aurait-il pu ajouter, mais il se retint. Par pure gentillesse ou par pure envie de ne pas descendre encore plus bas dans l'estime de Eren ? Il l'ignorait.
Il eut un petit rire condescendant, désespéré par ce qu'il entendait parce que c'était exactement ce qu'il enviait à Eren. Avoir peu d'amis, s'en contenter, préférer qu'on l'aime pour ce qu'il était, pas pour ce qu'il renvoyait. « Eh bien, c'est cool pour toi. » Cool for you bro, même indifférence. « Mais c'est pas mon cas. » Il aurait pu en rajouter une couche. Dire qu'en fait, il ne pouvait pas se contenter de ses « super » potes tout simplement parce qu'il pensait qu'ils finiraient tous par le quitter. C'était déjà arrivé, de toute façon. Il avait foiré et le voilà seul. Lucas avait si peu confiance en lui-même qu'il pensait que même ses amis les plus proches finiraient par l'abandonner. Dans un tel état d'esprit, quand il n'arrivait pas à faire suffisamment confiance aux autres et à lui-même, il ne pouvait que s'accrocher à ces attentions factices. Il préférait avoir un kiosque d'amis où il pouvait choisir les personnes avec qui il pouvait traîner, quand bien même ils ne l'aimaient pas lui, plutôt que d'être le journal posé là, attendant d'être abandonné et mouillé par la pluie, jusqu'à ce qu'on ne veuille pas de lui.
Enfin.
C'était déjà le cas.
Son visage sourit alors que ça avait plus l'air d'une grimace. En fait, il n'avait nullement envie de sourire : son sourire pouvait presque se sentir comme une moquerie. « Ah ouais ? » qu'il se dit dans sa tête mais préféra ne rien dire. Son masque sur le visage, l'extension de son corps, était encore présent. Il avait beau avoir balancé ses quatre vérités à Eren, il ne pouvait pas se résoudre à se montrer complètement comme il était. Ce n'était pas parce que l'aîné avait vu un bout de son corps atroce qu'il devrait voir le corps entier. Sinon, il ne voudra même plus le fréquenter. Si Lucas montrait qu'il n'y avait qu'une partie de la langoustine qui était périmée, peut-être qu'on se disait alors que l'autre bout ne l'était pas.
Lucas sentit à peine les gouttes d'eau sur sa peau. Ce ne fut que lorsque Eren lui signala qu'ils ne devraient pas rester là que la pluie frappa subitement son corps et qu'il se sentit tiré d'un cauchemar. Il se laissa traîner par le plus âgé vers un abri à vélos sans rien y redire alors qu'il pensa qu'il avait un parapluie sur lui. Heureusement. Il serait capable de rentrer seul mais il ne savait pas si Eren en avait un sur lui. Et s'il n'en avait pas, Lucas n'était pas sûr de savoir s'il voudrait bien faire le trajet de retour avec le garçon. Alors il ferait peut-être mieux de faire semblant de ne pas en avoir un, d'espérer simplement que la pluie s'arrête rapidement.
Lucas ramena son bras vers lui, l'autre main sur celui-ci alors qu'il le frotta doucement, comme pour se réchauffer le corps, plutôt pour réchauffer son cœur. Il ne voudrait vraiment pas rester ici trop longtemps mais ce ne fut pas une pensée qu'il partagea avec Eren. Il préféra regarder le sol tandis qu'il l'écouta, comme il aurait écouté un dictateur. C'est-à-dire : d'une seule oreille. Ça prenait du temps, ils avaient changé, amis c'était compliqué. Dans ce cas, pourquoi ne pas tout arrêter maintenant ? Lucas était fatigué, fatigué de faire des efforts. S'il devait continuer seul, il n'en voyait pas l'intérêt. Il n'était pas convaincu que quelque chose de positif puisse se passer entre eux après cette discussion. « Je suis pas digne de confiance, » commença t-il, ignorant le regard de Eren. « Même si je voulais renouer avec toi, je ne pense pas que ça marchera. » Parce que je ne suis pas digne d'être l'ami de quiconque. « Peut-être qu'on aurait mieux fait de s'en tenir aux souvenirs de notre enfance. J'étais plus insouciant, à l'époque. Toi aussi. » Il marqua une pause, écoutant le bruit de la pluie qui s'était accentué. « Désolé d'être devenu comme ça, » murmura t-il. Il s'excusa, alors que personne ne s'était jamais excusé pour l'avoir rendu ainsi. Il releva son regard sur Eren avec un sourire triste. Bittersweet.
Il regarda le ciel qui continuait de pleuvoir. « T'as un parapluie ? » S'il en avait un, ça l'arrangerait. Il partirait, comme ça. Dirait au revoir à Eren. A son passé.
Il eut un petit rire condescendant, désespéré par ce qu'il entendait parce que c'était exactement ce qu'il enviait à Eren. Avoir peu d'amis, s'en contenter, préférer qu'on l'aime pour ce qu'il était, pas pour ce qu'il renvoyait. « Eh bien, c'est cool pour toi. » Cool for you bro, même indifférence. « Mais c'est pas mon cas. » Il aurait pu en rajouter une couche. Dire qu'en fait, il ne pouvait pas se contenter de ses « super » potes tout simplement parce qu'il pensait qu'ils finiraient tous par le quitter. C'était déjà arrivé, de toute façon. Il avait foiré et le voilà seul. Lucas avait si peu confiance en lui-même qu'il pensait que même ses amis les plus proches finiraient par l'abandonner. Dans un tel état d'esprit, quand il n'arrivait pas à faire suffisamment confiance aux autres et à lui-même, il ne pouvait que s'accrocher à ces attentions factices. Il préférait avoir un kiosque d'amis où il pouvait choisir les personnes avec qui il pouvait traîner, quand bien même ils ne l'aimaient pas lui, plutôt que d'être le journal posé là, attendant d'être abandonné et mouillé par la pluie, jusqu'à ce qu'on ne veuille pas de lui.
Enfin.
C'était déjà le cas.
Son visage sourit alors que ça avait plus l'air d'une grimace. En fait, il n'avait nullement envie de sourire : son sourire pouvait presque se sentir comme une moquerie. « Ah ouais ? » qu'il se dit dans sa tête mais préféra ne rien dire. Son masque sur le visage, l'extension de son corps, était encore présent. Il avait beau avoir balancé ses quatre vérités à Eren, il ne pouvait pas se résoudre à se montrer complètement comme il était. Ce n'était pas parce que l'aîné avait vu un bout de son corps atroce qu'il devrait voir le corps entier. Sinon, il ne voudra même plus le fréquenter. Si Lucas montrait qu'il n'y avait qu'une partie de la langoustine qui était périmée, peut-être qu'on se disait alors que l'autre bout ne l'était pas.
Lucas sentit à peine les gouttes d'eau sur sa peau. Ce ne fut que lorsque Eren lui signala qu'ils ne devraient pas rester là que la pluie frappa subitement son corps et qu'il se sentit tiré d'un cauchemar. Il se laissa traîner par le plus âgé vers un abri à vélos sans rien y redire alors qu'il pensa qu'il avait un parapluie sur lui. Heureusement. Il serait capable de rentrer seul mais il ne savait pas si Eren en avait un sur lui. Et s'il n'en avait pas, Lucas n'était pas sûr de savoir s'il voudrait bien faire le trajet de retour avec le garçon. Alors il ferait peut-être mieux de faire semblant de ne pas en avoir un, d'espérer simplement que la pluie s'arrête rapidement.
Lucas ramena son bras vers lui, l'autre main sur celui-ci alors qu'il le frotta doucement, comme pour se réchauffer le corps, plutôt pour réchauffer son cœur. Il ne voudrait vraiment pas rester ici trop longtemps mais ce ne fut pas une pensée qu'il partagea avec Eren. Il préféra regarder le sol tandis qu'il l'écouta, comme il aurait écouté un dictateur. C'est-à-dire : d'une seule oreille. Ça prenait du temps, ils avaient changé, amis c'était compliqué. Dans ce cas, pourquoi ne pas tout arrêter maintenant ? Lucas était fatigué, fatigué de faire des efforts. S'il devait continuer seul, il n'en voyait pas l'intérêt. Il n'était pas convaincu que quelque chose de positif puisse se passer entre eux après cette discussion. « Je suis pas digne de confiance, » commença t-il, ignorant le regard de Eren. « Même si je voulais renouer avec toi, je ne pense pas que ça marchera. » Parce que je ne suis pas digne d'être l'ami de quiconque. « Peut-être qu'on aurait mieux fait de s'en tenir aux souvenirs de notre enfance. J'étais plus insouciant, à l'époque. Toi aussi. » Il marqua une pause, écoutant le bruit de la pluie qui s'était accentué. « Désolé d'être devenu comme ça, » murmura t-il. Il s'excusa, alors que personne ne s'était jamais excusé pour l'avoir rendu ainsi. Il releva son regard sur Eren avec un sourire triste. Bittersweet.
Il regarda le ciel qui continuait de pleuvoir. « T'as un parapluie ? » S'il en avait un, ça l'arrangerait. Il partirait, comme ça. Dirait au revoir à Eren. A son passé.
(c) DΛNDELION
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Re: everything changed (lucas) | Ven 4 Sep - 1:18 Citer EditerSupprimer
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beom lucas & ahn eren
« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
j’avais bien remarqué que le ciel s’assombrissait de plus en plus. mais mes pensées étaient ailleurs. loin, très loin, à atlanta. je repensais à l’adolescent que j’étais, plus doux, plus gentil, moins brute d’approche. quelqu’un qui plairait largement plus à lucas par rapport à la personne que je suis actuellement. je ne voulais pas lui mentir, lui dire que j’étais quelqu’un d’autre. faire semblant tout ça, c’est pas mon fort. alors quand je le vois le faire, ça m’énerve. certes, j’ai changé et lui aussi, mais que le fossé entre nous soit aussi large.. si on me l’avait dit, je n’y aurais pas vraiment cru. tu parles comme si c’était facile de se faire aimer par les autres. je suis resté silencieux, me contentant de le fixer droit dans les yeux, les mains dans les poches. je n’ai pas l’impression que ça le fasse énormément réagir ce que je dis. même lorsque je lui dis que je préférais qu’il agisse ainsi, de manière franche, il me sortit un ah ouais ? avec un sourire presque moqueur. je ne suis pas du genre à rester de marbre mais encore une fois, je ne trouve pas l’énergie de démarrer une dispute avec lui. surtout avec lui. il venait de me montrer une part de lui que je n’avais jamais soupçonné et c’était déjà bien assez pour aujourd’hui.
ce n’est pas ce qu’en avait conclu la météo. les gouttes d’eau tristes et mélancoliques comme l’ambiance tombèrent peu à peu sur nous, et avant que nous ne finissions tremper jusqu’aux os, j’ai attrapé son bras pour l’emmener avec moi dans un coin plus sec, sous un abri à vélos. la météo était lourde, orageuse, comme l’ambiance aussi finalement. et qui dit air lourd, dit pas de vent et dit surtout un temps pas près de changer. alors, sans attendre, j’ai tenté de m’expliquer, tenté de lui répondre. ce n’est pas que je ne veux pas être ton ami comme avant, c’est que je ne peux pas tout de suite. pas maintenant. pas dans l’immédiat. c’est difficile à expliquer pour quelqu’un comme moi qui ne sait pas trop y faire avec les mots. j’ai l’impression de m’être emmêlé moi-même dans ma propre mouise. mes potes se foutraient bien de ma gueule. pas digne de confiance ? j’ai haussé un sourcil posant un regard insistant sur lucas, qui semblait totalement m’ignorer. même si je voulais renouer avec toi, je ne pense pas que ça marchera. outch. j’ai levé les yeux au ciel, ma fierté légèrement touchée. j’ai regardé ailleurs, feignant de l’ignorer complètement, toujours adossé contre le mur. lucas marqua une pause. les gouttes d’eau martelaient le sol, la pluie s’était accentuée. j’observais au loin les étudiants courir les uns après les autres, s’éclaboussant au passage et se protégeant la tête avec leurs sacs. mon cadet s’excusa alors, d’être devenu tel qu’il était à l’heure actuelle. j’ai baissé le regard, sans rien répondre. moi aussi je m’excuse, mais je ne peux pas te le dire comme ça. j’ai de nouveau levé les yeux au ciel, me rendant compte que je devais moi aussi m’exprimer du mieux que je pouvais en retour. « au moins t’as le mérite de savoir t’excuser correctement. » pas comme moi qui suis un vrai manche. bref. mon regard croisa enfin le sien juste au moment où il releva son visage vers moi, affichant un sourire triste, pratiquement amer. « les.. excuses sont.. partagées. » avais-je finis par lâcher d’un ton gêné. un silence se fit, et c’était pas franchement un silence très confortable. on aurait dit que nous étions en plein enterrement. pas folichonnes les retrouvailles. t’as un parapluie ? oula. j’ai affiché un air renfrogné. merde. je l’avais pas prévu ce machin-là. j’ai regardé autour vite fait comme si un parapluie digne de mary poppins allait me tomber du ciel soudainement mais évidemment, il n’en fut rien. bon, qu’est-ce que je fais ? j’ai totalement l’air d’un con. je me suis mordu la joue, réfléchissant à plein régime. mais je fus bien obligé d’admettre une nouvelle fois la vérité. et comme je n’ai pas de sweat à capuche aujourd’hui.. génial, très bon timing. « je n’ai pas.. je n’ai rien. » paye ton organisation de chômeur. j’ai lâché un profond soupir devant mon impuissance évidente face au mauvais temps. c’est pas aujourd’hui que je vais rentrer tout sec. pas que je craigne trop l’eau mais ça fait bizarre de partir comme ça, sous la pluie, sans rien pour me protéger, un peu à la manière d’un personnage principal de manga. je lui ai jeté un rapide coup d’œil interrogateur. « et toi ? » il va sûrement me dire oui et s’en aller. comme ça je pourrais partir à la manière manga, tout seul, et ça fera moins étrange. et après quoi, on ne se reverra que dans les couloirs du bâtiment de sciences et au complexe sportif ? on s’ignorera ? j’imagine.. que c’est sûrement la meilleure des solutions. je finirai par l’oublier, et le laisser dans le passé.
ce n’est pas ce qu’en avait conclu la météo. les gouttes d’eau tristes et mélancoliques comme l’ambiance tombèrent peu à peu sur nous, et avant que nous ne finissions tremper jusqu’aux os, j’ai attrapé son bras pour l’emmener avec moi dans un coin plus sec, sous un abri à vélos. la météo était lourde, orageuse, comme l’ambiance aussi finalement. et qui dit air lourd, dit pas de vent et dit surtout un temps pas près de changer. alors, sans attendre, j’ai tenté de m’expliquer, tenté de lui répondre. ce n’est pas que je ne veux pas être ton ami comme avant, c’est que je ne peux pas tout de suite. pas maintenant. pas dans l’immédiat. c’est difficile à expliquer pour quelqu’un comme moi qui ne sait pas trop y faire avec les mots. j’ai l’impression de m’être emmêlé moi-même dans ma propre mouise. mes potes se foutraient bien de ma gueule. pas digne de confiance ? j’ai haussé un sourcil posant un regard insistant sur lucas, qui semblait totalement m’ignorer. même si je voulais renouer avec toi, je ne pense pas que ça marchera. outch. j’ai levé les yeux au ciel, ma fierté légèrement touchée. j’ai regardé ailleurs, feignant de l’ignorer complètement, toujours adossé contre le mur. lucas marqua une pause. les gouttes d’eau martelaient le sol, la pluie s’était accentuée. j’observais au loin les étudiants courir les uns après les autres, s’éclaboussant au passage et se protégeant la tête avec leurs sacs. mon cadet s’excusa alors, d’être devenu tel qu’il était à l’heure actuelle. j’ai baissé le regard, sans rien répondre. moi aussi je m’excuse, mais je ne peux pas te le dire comme ça. j’ai de nouveau levé les yeux au ciel, me rendant compte que je devais moi aussi m’exprimer du mieux que je pouvais en retour. « au moins t’as le mérite de savoir t’excuser correctement. » pas comme moi qui suis un vrai manche. bref. mon regard croisa enfin le sien juste au moment où il releva son visage vers moi, affichant un sourire triste, pratiquement amer. « les.. excuses sont.. partagées. » avais-je finis par lâcher d’un ton gêné. un silence se fit, et c’était pas franchement un silence très confortable. on aurait dit que nous étions en plein enterrement. pas folichonnes les retrouvailles. t’as un parapluie ? oula. j’ai affiché un air renfrogné. merde. je l’avais pas prévu ce machin-là. j’ai regardé autour vite fait comme si un parapluie digne de mary poppins allait me tomber du ciel soudainement mais évidemment, il n’en fut rien. bon, qu’est-ce que je fais ? j’ai totalement l’air d’un con. je me suis mordu la joue, réfléchissant à plein régime. mais je fus bien obligé d’admettre une nouvelle fois la vérité. et comme je n’ai pas de sweat à capuche aujourd’hui.. génial, très bon timing. « je n’ai pas.. je n’ai rien. » paye ton organisation de chômeur. j’ai lâché un profond soupir devant mon impuissance évidente face au mauvais temps. c’est pas aujourd’hui que je vais rentrer tout sec. pas que je craigne trop l’eau mais ça fait bizarre de partir comme ça, sous la pluie, sans rien pour me protéger, un peu à la manière d’un personnage principal de manga. je lui ai jeté un rapide coup d’œil interrogateur. « et toi ? » il va sûrement me dire oui et s’en aller. comme ça je pourrais partir à la manière manga, tout seul, et ça fera moins étrange. et après quoi, on ne se reverra que dans les couloirs du bâtiment de sciences et au complexe sportif ? on s’ignorera ? j’imagine.. que c’est sûrement la meilleure des solutions. je finirai par l’oublier, et le laisser dans le passé.
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Re: everything changed (lucas) | Sam 12 Sep - 22:53 Citer EditerSupprimer
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« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
S’excuser correctement, ce ne serait pas ce que dirait Lucas pour qualifier ce qu’il venait de faire. C’était plutôt s’excuser parce que c’était ce qu’il était voué à faire toute sa vie, à s’excuser de son existence. De toute façon, tout ce qu’il faisait se terminait toujours en échec ou du moins, jamais assez bien pour les standards des autres, pour ses standards à lui. Aujourd’hui lui prouvait une nouvelle fois que ses efforts étaient constamment en vain, que jamais lui et Eren retrouveront cette complicité perdue. Autant il en était déçu, il en était surtout las. Il était fatigué. Alors sur le coup, sur le moment, il n’en ressentit rien. Il n’en ressentit qu’un vide, comme après avoir plongé dans la mer azur, on se rendait compte que dans ses profondeurs, celle-ci était sombre, qu’il n’y avait rien. Juste du sable, de l’eau brumeuse et un air qui manquait. Exactement ce que ressentit le garçon quand il releva le regard sur le plus âgé. Les excuses étaient partagées. Pourquoi ? Lui aussi s’excusait d’être devenu ce qu’il était, aujourd’hui ? En même temps, Lucas ferait preuve de mauvaise foi s’il n’était pas ravi d’entendre ces mots. Après tout, Eren était devenu trop sec, trop dur, trop froid. Quelqu’un avec qui Lucas ne risquerait plus de devenir ami. Quelqu’un qu’il n’était même plus en mesure d’apprécier. Alors oui, il pouvait s’excuser d’être devenu ainsi. Incapable de faire des efforts pour restaurer leur amitié passée. Même si bon, Lucas le comprenait. Peut-être que Eren avait simplement été plus lucide que lui et avait déjà compris que leur relation était bonne à jeter à la poubelle. Il avait été plus intelligent que lui, à ne pas faire des efforts inutiles.
La pluie continuait de tomber. Après cette discussion lourde, Lucas n’avait qu’une envie : partir. Pourtant, par politesse, le garçon demanda quand même à l’aîné s’il avait un parapluie. Au pire, ce n’était pas la mort s’il n’en avait pas un, il pouvait bien attendre à cet abri ou se mouiller un peu, ça n’allait pas le tuer. Mais parce que le garçon était tellement habitué à faire semblant avec les autres, à montrer qu’il s’inquiétait pour les autres, cette réplique était sortie naturellement.
L’américain ne fit aucun effort pour réprimer le petit rire moqueur qui sortit de sa gorge. Eren n’avait rien. Lucas compatissait. Le rire n’était alors pas exactement moqueur, mais plutôt sarcastique. Dans le sens où Lucas comprenait. Lui non plus, il n’avait rien. Il n’avait plus rien. Après tout, à quoi ça servait d’avoir un parapluie lorsqu’on était en train de se prendre une inondation depuis qu’on était né ?
« Oui, » répondit-il, amorçant un mouvement pour prendre son parapluie. Une fois en main, il le déplia, déjà prêt à l’ouvrir et à partir seul. Et c’était bien ce qu’il avait envie de faire, de juste se casser de là et de ne plus jamais revenir. Malgré tout, lorsqu’il ouvrit son parapluie et qu’il fit le premier pas pour aller sous la pluie, le bruit de la pluie tapant sur la matière imperméable sonna comme un réveil. Une alarme. Un avertissement. Comme pour lui dire de ne pas laisser Eren là, tout seul. Lucas avait beau être fatigué, il n’était pas sans cœur. Et c’était précisément pour ça qu’il se fatiguait tout le temps, parce qu’il avait un cœur trop gros. Ceci dit, ce n’était pas quelque chose qu’il assumait, encore moins quelque chose qu’il remarquait. Il se dit simplement que c’était par pitié, par un attachement persistant, qu’il se tourna vers Eren alors qu’il aurait dû être parti avant longtemps. « Tu vas où ? Je peux t’y accompagner. » Normalement, Eren devrait aller au dortoir, vu l’heure. De ses souvenirs, le dortoir des beolsae se trouvait à l’est. Ce n’était pas sur son chemin, lui qui allait vers le sud, mais il pourrait bien prendre ce détour. Ou peut-être juste l’accompagner le temps qu’ils se retrouvent dans un combini pour que Eren s’achète un parapluie. Mais ne savait-on jamais, peut-être qu’il n’irait pas au dortoir. Peut-être qu’il allait même refuser sa proposition. Au fond de lui, ça lui irait mieux ainsi. Lucas n’avait pas vraiment envie de passer plus de temps avec le plus vieux. Leur amitié était révolue, après tout.
La pluie continuait de tomber. Après cette discussion lourde, Lucas n’avait qu’une envie : partir. Pourtant, par politesse, le garçon demanda quand même à l’aîné s’il avait un parapluie. Au pire, ce n’était pas la mort s’il n’en avait pas un, il pouvait bien attendre à cet abri ou se mouiller un peu, ça n’allait pas le tuer. Mais parce que le garçon était tellement habitué à faire semblant avec les autres, à montrer qu’il s’inquiétait pour les autres, cette réplique était sortie naturellement.
L’américain ne fit aucun effort pour réprimer le petit rire moqueur qui sortit de sa gorge. Eren n’avait rien. Lucas compatissait. Le rire n’était alors pas exactement moqueur, mais plutôt sarcastique. Dans le sens où Lucas comprenait. Lui non plus, il n’avait rien. Il n’avait plus rien. Après tout, à quoi ça servait d’avoir un parapluie lorsqu’on était en train de se prendre une inondation depuis qu’on était né ?
« Oui, » répondit-il, amorçant un mouvement pour prendre son parapluie. Une fois en main, il le déplia, déjà prêt à l’ouvrir et à partir seul. Et c’était bien ce qu’il avait envie de faire, de juste se casser de là et de ne plus jamais revenir. Malgré tout, lorsqu’il ouvrit son parapluie et qu’il fit le premier pas pour aller sous la pluie, le bruit de la pluie tapant sur la matière imperméable sonna comme un réveil. Une alarme. Un avertissement. Comme pour lui dire de ne pas laisser Eren là, tout seul. Lucas avait beau être fatigué, il n’était pas sans cœur. Et c’était précisément pour ça qu’il se fatiguait tout le temps, parce qu’il avait un cœur trop gros. Ceci dit, ce n’était pas quelque chose qu’il assumait, encore moins quelque chose qu’il remarquait. Il se dit simplement que c’était par pitié, par un attachement persistant, qu’il se tourna vers Eren alors qu’il aurait dû être parti avant longtemps. « Tu vas où ? Je peux t’y accompagner. » Normalement, Eren devrait aller au dortoir, vu l’heure. De ses souvenirs, le dortoir des beolsae se trouvait à l’est. Ce n’était pas sur son chemin, lui qui allait vers le sud, mais il pourrait bien prendre ce détour. Ou peut-être juste l’accompagner le temps qu’ils se retrouvent dans un combini pour que Eren s’achète un parapluie. Mais ne savait-on jamais, peut-être qu’il n’irait pas au dortoir. Peut-être qu’il allait même refuser sa proposition. Au fond de lui, ça lui irait mieux ainsi. Lucas n’avait pas vraiment envie de passer plus de temps avec le plus vieux. Leur amitié était révolue, après tout.
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Re: everything changed (lucas) | Mer 30 Sep - 22:13 Citer EditerSupprimer
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beom lucas & ahn eren
« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
actuellement, je me sentais vraiment con. pourquoi n’ai-je pas prévu un foutu parapluie ? bien sûr que je n’ai rien. je ne vais pas lui mentir, je ne vois pas à quoi ça me servirait. quand je l’ai entendu rire, j’ai tout d’abord cru qu’il se foutait de moi. j’ai froncé les sourcils, sentant déjà l’énervement me monter. mais finalement, j’y ai senti, l’instant d’après, moins de moqueries. c’était plus un ton sarcastique. je n’ai pas eu le temps de réfléchir plus à la situation qu’il confirma qu’il était bel et bien équipé pour affronter la pluie, contrairement à moi. il sortit l’objet de mes désirs actuels et le déplia. bien. il va partir. et me laisser ici. c’est tant mieux. j’imagine que je vais pouvoir rentrer sous la pluie sans qu’il me dévisage bizarrement. le dortoir des beolsae n’est pas très loin donc dans le pire des cas, j’attraperais un gros rhume. je le vis esquisser un premier pas pour sortir de l’abri à vélos et s’en aller. j’avais déjà imaginé qu’il avait continué sa route alors ma main était partie fouiller dans la poche de mon manteau à la recherche de mon téléphone. un nouveau message de sol ah me fit comprendre que je devais la rejoindre au qg et que le concert au départ annulé par le propriétaire du bar avait finalement été remis à l’ordre du jour. j’ai lâché un profond soupir, roulant des yeux. bonjour les rebondissements. cette fin de journée est déjà assez chaotique comme ça, il faut encore en plus qu’on aille se produire sans s’entraîner avant. je ne sais même pas s’ils seront tous présents. d’un air frustré, j’ai remis mon téléphone dans ma poche et ce n’est qu’à ce moment-là précis que j’ai remarqué lucas se tourner vers moi. tiens ? il n’est toujours pas parti ? j’ai haussé un sourcil à sa demande, ne cachant pas ma soudaine surprise. m’y accompagner.. je ne sais pas. jusqu’à hongdae, ça fait un bout de chemin. il doit sûrement penser que je me dirige au dortoir. mais vu que la pluie et les nuages gris ont l’air de bien s’être installés, je n’ai pas le choix que d’aller dans un combini pour m’en procurer un.
ce qui signifie, faire la route à ses côtés. sûrement sans rien se dire, en silence. intérieurement, ça ne me chauffait pas trop. et au vu de ce qu’il m’a montré quelques minutes plus tôt, je pense que lui non plus, ça ne l’enchante guère. alors pourquoi est-ce qu’il fait un pas vers moi ? est-ce qu’il joue encore à être quelqu’un d’autre ? je l’observe sans rien dire en plissant les yeux, le visage fermé. impulsivement, je répondis, « non, ça ira. », avant de détourner le regard sur la pluie battante qui venait de s’accélérer. je me suis mordu la lèvre. bon sang, eren, tu ne penses qu’au basket, tu n’es absolument pas prévoyant… j’ai passé une main au-dehors, fixant les gouttes d’eau qui tombaient sur ma peau sans s’arrêter. j’essaie de faire le caïd, mais ça ne rime à rien. je suppose que sol ah et risae auraient envie de me secouer. ça me tue simplement d’accepter l’aide qu’on me propose ? je déteste me sentir redevable pour quoique ce soit. j’ai détourné le regard vers lui quelques secondes après, sur un ton plutôt bas. « tu.. vas où toi ? » j’ai mis mes mains dans les poches de mon manteau comme pour les réchauffer. mon regard noir alternait entre lucas, son parapluie, et la pluie qui déversait ses larmes sur le sol à présent bien humide. « je dois me rendre à hongdae. c’est loin, donc je vais sûrement acheter un parapluie au combini à côté. » j’ai repris ma respiration, reniflant légèrement à cause du froid qui entrait dans mes narines. « je peux aussi y aller seul si tu le souhaites, ça ne me dérange pas. » sous-entendu, si ça te fait trop loin, ne t’embête pas.
ce qui signifie, faire la route à ses côtés. sûrement sans rien se dire, en silence. intérieurement, ça ne me chauffait pas trop. et au vu de ce qu’il m’a montré quelques minutes plus tôt, je pense que lui non plus, ça ne l’enchante guère. alors pourquoi est-ce qu’il fait un pas vers moi ? est-ce qu’il joue encore à être quelqu’un d’autre ? je l’observe sans rien dire en plissant les yeux, le visage fermé. impulsivement, je répondis, « non, ça ira. », avant de détourner le regard sur la pluie battante qui venait de s’accélérer. je me suis mordu la lèvre. bon sang, eren, tu ne penses qu’au basket, tu n’es absolument pas prévoyant… j’ai passé une main au-dehors, fixant les gouttes d’eau qui tombaient sur ma peau sans s’arrêter. j’essaie de faire le caïd, mais ça ne rime à rien. je suppose que sol ah et risae auraient envie de me secouer. ça me tue simplement d’accepter l’aide qu’on me propose ? je déteste me sentir redevable pour quoique ce soit. j’ai détourné le regard vers lui quelques secondes après, sur un ton plutôt bas. « tu.. vas où toi ? » j’ai mis mes mains dans les poches de mon manteau comme pour les réchauffer. mon regard noir alternait entre lucas, son parapluie, et la pluie qui déversait ses larmes sur le sol à présent bien humide. « je dois me rendre à hongdae. c’est loin, donc je vais sûrement acheter un parapluie au combini à côté. » j’ai repris ma respiration, reniflant légèrement à cause du froid qui entrait dans mes narines. « je peux aussi y aller seul si tu le souhaites, ça ne me dérange pas. » sous-entendu, si ça te fait trop loin, ne t’embête pas.
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Re: everything changed (lucas) | Ven 9 Oct - 23:44 Citer EditerSupprimer
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« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
Le non ne le surprit pas trop. En fait, à l’instant même où il avait croisé le regard surpris de Eren, il avait regretté prononcer ces mots. Il n’aurait pas dû faire son hypocrite usuel, penser à l’autre alors qu’au fond ce n’était pas comme s’il s’intéressait vraiment au bien être de l’autre. La vérité, c’était qu’il faisait réellement attention aux autres mais qu’il s’estimait si mauvais qu’il pensait que s’il voulait toujours s’assurer du confort des gens, c’était simplement son côté hypocrite, son côté désireux de se faire aimer de tous qui ressortait. C’était tout.
Lucas haussa des épaules (alors qu’au fond, c’était son égo qui venait de se faire détruire par une réponse pourtant si évidente) et s’apprêtait déjà à partir sans demander son reste. De toute manière, c’était attendu que Eren ne veuille pas faire le chemin avec lui, Lucas lui-même n’en avait pas envie, alors autant partir maintenant après avoir demandé cette phrase par pure politesse et non par inquiétude (bien sûr que non). Et puis, la voix de son ancien ami, basse mais suffisamment forte, retentit dans les oreilles de l’américain. A son tour de montrer une mine surprise. « Au dortoir des sangos. » Où il allait passer sa soirée à travailler, puisque c’était ce qui était prévu comme chaque soir. Il allait pratiquement enchaîner avec un « pourquoi tu demandes ça ? » mais Eren se chargea d’apporter une réponse lui-même. Donc il voulait se rendre à Hongdae. Ce serait bien d’avoir un parapluie pour y aller, en effet… Et de lui-même, il disait qu’il pouvait très bien aller au combini le plus proche seul. C’était vrai que le combini n’était pas si loin… Mais quand même, Lucas n’allait pas dire non maintenant alors que c’était lui qui avait proposé de partager son parapluie en premier. Et puis, c’était mieux ainsi. Ils n’avaient pas à marcher jusqu’au dortoir qui était bien plus loin que le combini le plus proche. Au pire, ça leur prendra cinq minutes. Cinq minutes encore à supporter sa présence et ce sera définitivement terminé.
Alors Lucas se tourna entièrement vers Eren, les pieds en face des siens. « Eh bien, si je t’ai proposé de t’accompagner, c’est bien pour que je t’y accompagne. » Il pencha sa tête, comme pour dire à Eren de venir se glisser sous le parapluie (et vite, parce qu’il faisait froid). Oh et évidemment Eren devait être grand (normal pour un joueur de basket) et Lucas était petit (moins normal pour un joueur de volley), alors son bras dût se lever lorsque celui-ci vint finalement sous le parapluie. Maintenant, il regrettait un peu d’avoir fait cette proposition… Mais c’était trop tard. L’américain commença à aller vers le combini le plus proche, ayant déjà hâte que cette marche soit terminée.
Lucas haussa des épaules (alors qu’au fond, c’était son égo qui venait de se faire détruire par une réponse pourtant si évidente) et s’apprêtait déjà à partir sans demander son reste. De toute manière, c’était attendu que Eren ne veuille pas faire le chemin avec lui, Lucas lui-même n’en avait pas envie, alors autant partir maintenant après avoir demandé cette phrase par pure politesse et non par inquiétude (bien sûr que non). Et puis, la voix de son ancien ami, basse mais suffisamment forte, retentit dans les oreilles de l’américain. A son tour de montrer une mine surprise. « Au dortoir des sangos. » Où il allait passer sa soirée à travailler, puisque c’était ce qui était prévu comme chaque soir. Il allait pratiquement enchaîner avec un « pourquoi tu demandes ça ? » mais Eren se chargea d’apporter une réponse lui-même. Donc il voulait se rendre à Hongdae. Ce serait bien d’avoir un parapluie pour y aller, en effet… Et de lui-même, il disait qu’il pouvait très bien aller au combini le plus proche seul. C’était vrai que le combini n’était pas si loin… Mais quand même, Lucas n’allait pas dire non maintenant alors que c’était lui qui avait proposé de partager son parapluie en premier. Et puis, c’était mieux ainsi. Ils n’avaient pas à marcher jusqu’au dortoir qui était bien plus loin que le combini le plus proche. Au pire, ça leur prendra cinq minutes. Cinq minutes encore à supporter sa présence et ce sera définitivement terminé.
Alors Lucas se tourna entièrement vers Eren, les pieds en face des siens. « Eh bien, si je t’ai proposé de t’accompagner, c’est bien pour que je t’y accompagne. » Il pencha sa tête, comme pour dire à Eren de venir se glisser sous le parapluie (et vite, parce qu’il faisait froid). Oh et évidemment Eren devait être grand (normal pour un joueur de basket) et Lucas était petit (moins normal pour un joueur de volley), alors son bras dût se lever lorsque celui-ci vint finalement sous le parapluie. Maintenant, il regrettait un peu d’avoir fait cette proposition… Mais c’était trop tard. L’américain commença à aller vers le combini le plus proche, ayant déjà hâte que cette marche soit terminée.
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Re: everything changed (lucas) | Ven 6 Nov - 20:53 Citer EditerSupprimer
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non, ça ira. j’aurais pu m’arrêter là. en vérité, c’est ce qu’il aurait fallu que je fasse, peut-être. j’avais déjà détourné le regard, m’attendant à ce qu’il soit déjà parti bien loin. après tout, lui non plus, n’avait pas réellement envie de continuer le chemin avec moi. alors pourquoi est-ce qu’il venait de me le proposer ? je ne sais pas comment je dois le prendre, et après ce que je viens de découvrir à son propos, je ne sais plus quoi penser. je ne sais pas s’il est sincère ou si encore une fois, il fait ça pour se donner une bonne image. et puis, quand je réfléchis au fait que je n’ai pas été foutu d’apporter un parapluie, j’ai envie de me secouer. observant la pluie tomber en silence, j’ai continué de réfléchir et puis, j’ai ouvert de nouveau mes lèvres. je ne sais pas si je devrais lui dire oui. alors, sur un ton plus bas que la normale, presque inaudible, je lui ai demandé où il allait. j’avais un peu froid, la température était descendue, autant dans l’air à cause de la météo, qu’entre nous à cause de l’ambiance et du lien presque inconnu qui à présent nouvellement nous unis. il n’était pas question pour moi de me mettre à nu pour lui dire que finalement, j’aimerais bien qu’il m’accompagne. en fait, je ne sais même pas si j’en ai envie. qu’est-ce qu’on va bien pouvoir se dire sur le chemin du combini ? au dortoir des sangos. j’ai baissé les yeux vers une flaque d’eau qui venait de s’être formée non loin de nous. evidemment, où est-ce qu’il pourrait se rendre à cette heure ? ironique, quand on sait que je me rends dans un des quartiers les plus animés de la capitale. le retour au dortoir des beolsae, ce n’est pas pour ce soir. sûrement que je dormirai là-bas. ou dans mon appartement avec sol ah. si ça te fait trop loin, ne t’embête pas. c’était sous-entendu dans mes paroles. mais lucas se retourna vers moi, pour me faire face. la remarque qu’il m’adressa fut très logique. je l’ai fixé sans rien dire, pencher sa tête comme s’il me faisait signe de venir sous le parapluie. un frisson me parcourut l’échine et je n’ai pas hésité longtemps avant de me réfugier sous cette protection de la pluie, à ses côtés. sauf que la différence de taille entre lucas et moi est assez notable. je ne sais pas combien il fait, mais il n’est vraiment pas très grand pour un volleyeur. faisant 1m85, je le domine d’au moins une tête si ce n’est plus. ce qui donne du coup un lucas le bras tendu qui tente tant bien que mal de me faire rentrer sous le parapluie. cette image plutôt attendrissante me détendit un peu. « tu vas te faire mal au bras, laisses-moi tenir, ce sera plus simple. ne t’en fais pas, je ne vais pas te le piquer. » ai-je dis en souriant légèrement. j’ai attrapé le parapluie, espérant soulager un peu le bras de lucas. même si c’est un sportif, et qu’il est habitué comme moi à utiliser ses muscles, ce serait complètement ridicule, au vu de ma taille, de le laisser porter le parapluie. nous nous étions déjà mis en marche pour le combini, qui n’était qu’à quelques minutes d’ici à peine. il pleuvait toujours à torrent. le silence s’était installé entre nous. que pouvions-nous nous dire d’autres ? j’ai regardé au loin, brisant ce silence. « merci, hum, de m’accompagner. » les choses étaient différentes entre nous, mais j’étais littéralement en train de me demander pourquoi il me l’avait proposé. les mots me brûlaient la bouche. et finirent par sortir. « après ce qu’on s’est dit, je pensais que.. tu t’en irais, simplement. » je ne sais pas ce que j’essaie de savoir à propos de lucas, ni ce que j’espère, en vain sûrement.
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Re: everything changed (lucas) | Dim 22 Nov - 18:21 Citer EditerSupprimer
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« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
Lucas ne savait pas trop dans quel genre de situation il venait de se mettre mais c’était trop tard, il n’y avait pas de marche arrière. Eren s’invita sous son parapluie comme l’américain lui avait proposé, sauf que leur différence de taille était évidente : 1m85 contre 1m70, Lucas se sentait complètement ridicule à côté de lui. Mais il ne dit rien, ne fit que tendre son bras pour que Eren ne se prenne pas son parapluie dans la tête. Il aurait bien aimé que Eren ne dise rien à ce sujet mais trop tard, le plus vieux avait remarqué sa détresse et lui prit alors le parapluie de la main, sourire sur le visage, sourire que Lucas interprétait comme moqueur. Lucas se mordit la lèvre, baissant son bras alors qu’il traîna son regard sur le sol mouillé. « J’aurais pu assurer tout le trajet, » dit-il, comme pour avoir encore un semblant de fierté, pour que Eren arrête de se sentir supérieur à cause de leur taille. Il était loin de se douter que Eren ne ressentait pas du tout ça et était même attendri par ce qu’il venait de se passer. Dans sa tête, le plus âgé le prenait forcément de haut.
Silence pendant quelques temps, gouttes d’eau qui frappèrent son parapluie, les jambes légèrement trempées par la pluie qui tombait lourdement. Lucas aurait pu passer le reste du trajet silencieux, désireux d’en finir le plus vite possible, mais Eren préféra briser la glace. Certainement parce que le silence commençait à se faire long et qu’il sera trop gênant de rester ainsi plus longtemps. Lucas haussa vaguement des épaules, le regard partout ailleurs sauf sur Eren. « Je suis pas horrible au point de laisser quelqu’un sans parapluie se prendre une averse, contrairement à ce que tu pourrais penser. » Mais à vrai dire, Lucas n’en était pas sûr. Est-ce qu’il avait fait ça parce qu’il voulait sincèrement aider Eren ou parce qu’il y avait encore une part de lui qui voulait que Eren ne le déteste pas trop ? Difficile à dire, peut-être que les deux raisons rentraient en jeu. « Enfin, tu peux aussi penser que je l’ai fait pour me sentir bien, pour me dire que j’ai fait une bonne action malgré tout. C’est toi qui vois. » Il lui jeta un regard, regard indéchiffrable car rempli d’émotions différentes. Sincérité, provocation, culpabilité, tant d’émotions qui n’allaient pas ensemble mais qui se retrouvaient toutes dans ses yeux. Pluie qui se reflétait dans ses pupilles, brouillant les pistes. Yeux qui s’en allèrent admirer la pluie, brisant le contact visuel. Histoire que Eren ne comprenne pas tout ce qui se cachait au plus profond de son être. Car personne ne devait savoir, personne. Personne ne devait découvrir le monstre qui sommeillait en lui.
Silence pendant quelques temps, gouttes d’eau qui frappèrent son parapluie, les jambes légèrement trempées par la pluie qui tombait lourdement. Lucas aurait pu passer le reste du trajet silencieux, désireux d’en finir le plus vite possible, mais Eren préféra briser la glace. Certainement parce que le silence commençait à se faire long et qu’il sera trop gênant de rester ainsi plus longtemps. Lucas haussa vaguement des épaules, le regard partout ailleurs sauf sur Eren. « Je suis pas horrible au point de laisser quelqu’un sans parapluie se prendre une averse, contrairement à ce que tu pourrais penser. » Mais à vrai dire, Lucas n’en était pas sûr. Est-ce qu’il avait fait ça parce qu’il voulait sincèrement aider Eren ou parce qu’il y avait encore une part de lui qui voulait que Eren ne le déteste pas trop ? Difficile à dire, peut-être que les deux raisons rentraient en jeu. « Enfin, tu peux aussi penser que je l’ai fait pour me sentir bien, pour me dire que j’ai fait une bonne action malgré tout. C’est toi qui vois. » Il lui jeta un regard, regard indéchiffrable car rempli d’émotions différentes. Sincérité, provocation, culpabilité, tant d’émotions qui n’allaient pas ensemble mais qui se retrouvaient toutes dans ses yeux. Pluie qui se reflétait dans ses pupilles, brouillant les pistes. Yeux qui s’en allèrent admirer la pluie, brisant le contact visuel. Histoire que Eren ne comprenne pas tout ce qui se cachait au plus profond de son être. Car personne ne devait savoir, personne. Personne ne devait découvrir le monstre qui sommeillait en lui.
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