Enfance :
Certaines personnes ne gardent pas beaucoup de souvenirs de leurs enfances, ce n'est pas ton cas. En effet tu te rappelles très bien de ta vie à Chicago. Tu as plus retenu les mauvais moments que les bons. A l'époque tu subissais les moqueries racistes de certains enfants, il faut dire qu'être typé asiatique n'est pas toujours facile d'autant plus lorsque la famille est plutôt aisée ce qui attire forcement la jalousie. Ta seule réponse, à ces provocations, a été la violence. La faute à tes parents qui t'avaient mis au Taekwondo depuis tout jeune. Aussi tu as eu pas mal de souci, tant et si bien que tes parents t'ont fait arrêter le sport de combat et t'ont puni. C'est face à cette injustice tu as compris que tu devais rentrer dans le moule imposé par ta famille, quitte à passer pour une tarte. Heureusement tu avais ta sœur pour te soutenir à cette période. Malgré vos 5 ans d'écart, tu étais proche d'elle et tu l'admirais. Elle était la fille parfaite, obéissante et polie. C'est en marchant dans ses pas tu es devenu le fils parfait. Cependant tu n'as jamais été aussi heureux qu'à l'annonce du déménagement de votre famille en Corée du sud.

L'arrivée au pays du matin frais a été un vrai bol d'air frais pour toi, c'est le cas de le dire. Tu te retrouvais enfin parmi les tiens, comme revenu aux sources. Tu n'as pas eu de difficulté d'intégration vu que tu parlais déjà Coréen. Les premières années ont été surement les plus heureuses de ta vie, bien qu'elles soient teintées par l'éducation stricte et le style de vie huppé de ta famille. En effet tu as toujours gravité dans les sphères les plus aisées de la société. Pour ceux qu'ils n'ont jamais mis les pieds dans le monde des riches cela peut paraitre attrayant, cependant c'est loin d'être aussi simple. En effet l'hypocrisie, le paraitre, les faux semblant et les rumeurs sont monnaie courante. Tu étais jeune, mais la pression sociale était déjà l'œuvre. Il fallait être parfait : beau, intelligent, respectueux de tous. En un mot il fallait être irréprochable quoi qu'il arrive. Tu t'es donc mis à fréquenter les jeunes de ton statut, c'est comme ça que tu as rencontré Lyvan, une fille de bonne famille avec qui tu as lié d'amitié. Vous êtes vite devenu inséparables, d'autant plus lorsque tu as sauté une classe, te retrouvant avec elle en cours.

Adolescence :
Ce n'était pas facile tous les jours d'être le fils parfait et pourtant tu t'en sortais plutôt bien. Ton but : ne pas ressembler à ton grand frère, ton modèle était sa sœur. C'est d'ailleurs grâce à elle que tu as appris à te méfier des gens, à manipuler les plus faibles et à utiliser les mots plutôt que les poings. Lyvan, quant à elle, t'as plutôt appris à te dérider et à sortir un peu du cabre rigide imposé par votre rang. C'est au cours du collège que les choses ont tourné au vinaigre. En effet ta sœur a eu un changement drastique de caractère, sans que tu comprennes pourquoi. Du jour au lendemain, à tes yeux, elle est devenue une étrangère, refusant de se plier aux règles de votre statut, balayant les principes de bien séance en devant grossière et rebelle. Tes parents ont appelé ça la crise de l'adolescence. En dépit de tout leurs efforts pour récupère leur fille parfaite, Asteria a disparu, laissant place à Queen. Tu as beaucoup souffert, ne comprenant pas la réaction de ta sœur, qui était maintenant l'allié de ton frère. Tu as eu l'impression d'avoir été abandonné, comme laissé pour compte par ta propre sœur dont tu étais si proche. Tes parents n'ont fait qu'accentuer cette séparation, t'éloignant d'elle volontaire pour éviter qu'elle t'entraine sur la mauvaise pente. Tu gardes un souvenir amer de cette époque. Encore aujourd'hui tu en veux à te sœur de t'avoir délaissé. C'est à ce moment-là que tu as fait ton premier caprice, celui d'avoir un chien. Évidement tes parents ont rapidement cédé, trouvant l'idée, bien que contraignante plutôt ingénieuse. C'est ce qui t'a permis de supporter la séparation avec ta sœur.

Les années qui ont suivi n'ont pas été facile pour toi. Etant le dernier fils potable de la famille Im tous les espoirs reposaient sur toi. Cette responsabilité t'es tombé dessus et t'a enfermé dans un carcan infernal. Depuis tes parents sont encore plus exigent avec toi et tu n'as pas le droit à l'erreur. Heureusement Lyvan a toujours été là et c'est grâce à elle que tu es arrivé à tenir le coup. Malgré vos familles respectives et les exigences auxquelles vous étiez soumis, votre duo arrivait à briller à l'école tout en s'offrant des temps de détente et de complicité. C'est d'ailleurs à ce moment-là que tu as commencé à tomber amoureux d'elle. Au départ tu ne savais pas réellement définir ce sentiment que tu éprouvais lorsque tu étais avec elle. C'est quand la jalousie a pointé le bout de son nez que tu as mis un mot sur ce que tu ressentais : l'amour. Cependant tu n'as jamais avoué tes sentiments, ayant peur de la perdre. Tu as enfouie ce que tu ressentais, profitant simplement de l'amitié magique avec elle. Votre amitié était sincère, mais à votre âge les rumeurs vont bon train et la jalousie de certains ont fait le reste. Vous ne sortiez pas ensemble, pourtant les ragots circulaient. Habitué à ce genre de situation, cela n'a pas affecté votre complicité, jouant même parfois de ces "on dit". Lyvan était plus fêtard que toi. Elle respectait les standards imposés par ses parents tout en s'offrant quelques libertés. C'est avec elle d'ailleurs que tu as pris ta première cuite, ta première fois en boite de nuit et toutes les bêtises mémorables que font les adolescents de votre âge. Malheureusement le compte de fée n'était pas voué à durée et encore une fois l'aristocratie a pris le pas sur votre bonheur.  

Un scandale a éclaté autour de Lyvan concernant une relation avec son professeur de danse. De nouveau la pression familiale a été plus forte que tout. Tu n'as pas eu le temps d'avoir la version de ta meilleure amie. Tu avais interdiction de la voir sous prétexte qu'elle n'était pas fréquentable. Tu aurais pu transgresser les règles, seulement tu t'es senti blessé et trahi. C'est surement l'amour et tes hormones qui t'ont fait ressentir ça. Quoi qu'il en soit, tu en as voulu à Lyvan et tu l'as rayé de ta vie du jour du lendemain. Cette attitude ne l'a pas aidé, d'autant plus qu'elle n'a pas démenti les rumeurs qui courraient à son sujet. Votre duo a cessé d'exister et avec lui est mort le garçon jovial et drôle que tu étais. D'abord ta sœur ensuite ta meilleure amie, tu as eu l'impression de perdre tous les gens que tu aimais.

Jeune adulte :
Depuis tu t'es renfermé sur toi-même, évitant de te lier d'amitié avec les gens, refusant de tomber amoureux. Tu t'es concentré sur tes études, préférant les soirées à la bibliothèque aux sorties avec les amis. C'est suite à cela que tu es devenu froid et distant, érigeant des remparts entre toi et les autres pour te protéger. Aujourd'hui tu affiches un masque arrogant tel une armure d'acier. Tu sais jouer à la perfection la comédie, jonglant avec des expressions faciales digne d'un acteur, du sourire de cinéma courtois au regard méprisant méchant. Ton entrée à l'université n'a pas fait de différence. Dans cette jungle bourré d'hormones, tu te sens à l'aise, habitué à cette ambiance de guérira ou tous les coups sont permis, quitte a écrasé les rivaux pour arriver au sommet. C'est d'ailleurs ton seul objectif, sortir major de promotion et devenir chirurgien pour rendre fier tes parents. La compétition ne te fait pas peur et bien que tu sois le plus jeune étudiant en médecine, due à ton année d'avance, tu as déjà fait parler de toi.

Malgré les apparences de fils parfait et la réputation d'étudiant brillant, au fond tu n'es qu'un jeune mal dans sa peau et dans sa vie. Tu ne peux pas lutter contre le courant et pourtant ce n'est pas l'envie qui te manque. Avec les années tu as compris l'émancipation de ta sœur et même si tu es toujours blessé de cet abandon, tu admires le courage dont elle a fait preuve pour se révolter contre vos parents. C'est d'ailleurs ce comportement qui t'a fait réaliser la force de caractère de ton frère que tu détestais tant. Plus jeune, tu méprisais son attitude désinvolte, à présent tu comprends qu'il ne s'est simplement jamais laisser faire. Bien que les années t'ont appris certaines choses, tu n'en restes pas moins le dernier fils Im a pouvoir rendre fier la famille et tu t'astreints à réaliser cette tâche même si tu te perds en chemin.