« Je suis désolé Sawan… c’est Ye Won… elle a fait une overdose… elle s’en est sorti mais, j’ai pas le cœur à parler. Pardonne-moi s’il te plait… » J’avais laissé ce message sur son téléphone, sans oser l’appeler. Le cœur vide, le souffle court, les journées s’éternisent… deviennent plus morose, alors que je reste seul. Deux jours qu’elle était partie, se ressourcer… ailleurs, loin de moi. Un moyen comme un autre, pour m’oublier. Et qu’importe les mots que j’avais eu, les suppliques que je lui avais faites. Ye Won… avait besoin de s’éloigner… je soupire encore, refuse de répondre à Kitae. Il me harcèle, un peu trop alors je finis même par éteindre mon téléphone. J’avais envie de croire que j’étais plus fort que ça. Que c’était pour son bien… mais mon cœur à moi saignait un peu plus à chaque seconde loin d’elle. Et cette inquiétude, celle qui me rongeait. Savoir comment elle allait, si tout se passait bien. Depuis cette nuit-là, je revoyais inlassablement son corps frêle étendu au sol. Sa bouche bleutée… ses mains gelées… j’ai cru la perdre. Et à cette pensée, je sens encore mon cœur se serré, les larmes me monter aux yeux. J’ai peur depuis. Encore plus que de la savoir loin de moi. Je soupire, assit devant mon ordi. Je tente vainement de faire un peu de musique, mais c’est compliqué. Tout tourne encore dans ma tête. Je vis avec l’angoisse, celle qui me ronge tous les jours un peu plus. Et je me torture l’esprit, encore avec ces images de nous. Ces souvenirs que je repasse encore. Affiché sur mon écran, je reste comme un fou à fixer son sourire, son regard… tout me manque terriblement. Mais je n’ai plus le droit à rien n’est-ce pas ? C’est terminé cette fois. Et j’ai beau le savoir, vouloir me l’ancrer, rien n’y fait. Une part de moi garde espoir. Je l’aime putain ! Mais ça ne suffit pas. Ce n’est pas avec des mots qu’on rattrape les maladresses. Ce n’est pas avec des paroles qu’on soigne les plaies. Alors qu’est-ce que j’attends ? Un signe, un geste de sa part. J’ai l’espoir fou qu’en étant loin de moi, je puisse lui manquer. Qu’elle puisse se dire qu’au fond, c’est avec moi qu’elle se sent le mieux. Et même si je suis coupable de tout ce qui est arrivé. Même si elle a voulu… disparaitre à cause de moi. Je suis encore capable de croire qu’elle peut m’aimer en retour. Je suis fou ! Un imbécile, qui croit pouvoir tout effacer. Se rattraper juste parce-que je l’aime. Mais à quoi je pense ? C’est finis Il Kyang ! Finis ! Mets-toi ça dans le crâne. Elle n’a pas besoin de toi, elle ne peut pas t’aimer. Pas après ce que tu as fait. Ton avenir avec elle, il n’existe plus… et je sais merde ! Je sais que je dois la laisser vivre sa vie mais… c’est dur. Je n’ai pas le courage de l’oublier. Je ne l’ai jamais eu ! Et ça me rend encore plus aliéné, je n’ai plus le courage de rien. Je n’ai même pas allumé les lumières, je n’ai rien mangé non plus. Je veux juste être seul… 

Elle avait attendu, lui laissant le temps, l’espace dont il avait besoin pour encaisser le choc. Quelques jours, tout au plus, qui lui avait paru pourtant interminable. Elle s’était inquiété, était passée de nombreuses fois devant sa porte dans l’espoir fou qu’il ouvre sa porte au même moment. Prétendant tomber sur lui à un moment inopportun, elle aurait pu au moins voire comment il allait. Mal de toute évidence. Elle se rongeait les ongles avant de râler après elle-même. Elle repoussa son cahier, incapable de réellement se concentrer sur ce qu’elle devait réviser. Il était compliqué de tenir ses études quand votre vie était s’en dessus dessous. Elle se leva et partie s’allonger dans son lit, attrapant au passage ses écouteurs pour écouter la musique d’Il Kyang. Elle adorait sa voix qui arrivait toujours à l’apaiser, mais il était difficile de ne pas penser à lui alors qu’il souffrait dans son coin et que ces paroles qu’il chantait était remplie d’une tristesse évident. Respecter son besoin d’espace. C’était la seule chose qui la faisait tenir mais Sawan avait du mal à rester dans son coin quand elle le savait aussi mal. Elle avait déjà tenu plusieurs jours, n’était-ce pas suffisant ? « Je crois qu’il est temps qu’on aille lui parler … » murmure-t-elle à son ventre en le caressant. Elle attrape le doudou, portant déjà son odeur, et le serre contre elle en remontant doucement le couloir. Elle se sentait nerveuse à l’idée de le confronter, uniquement car elle craignait de le déranger mais … c’était comme un pressentiment. Elle savait qu’il avait besoin d’elle. Il fallait qu’elle y aille. Elle avait son meilleur allié avec elle, pensa-t-elle en posant une main sur son ventre. Elle passa une main dans ses cheveux et toqua brièvement, s’assurant de ne pas faire tomber le plateau qu’elle était allée chercher avant de rejoindre sa chambre. Elle avait préparé de quoi manger et boire. Avait-il seulement mangé ces derniers jours ? Elle entre doucement dans la pièce plongé dans la pénombre et souffle tout bas « Kyang ? » avant de se glisser un peu plus dans la pièce refermant derrière elle. Elle dépose le plateau délicatement sur le bureau, avise le corps de son meilleur ami allongé dans le lit. Dormait-il ? Elle marche doucement jusqu’à lui, avise sa respiration lourde. Elle esquisse une moue triste, grimace tant elle a mal au cœur de le voir ainsi. Doucement elle se glisse dans le lit à ses côtés et dépose le doudou près de son visage. Il pourrait avoir droit, lui aussi, à cet objet magique qui apaisait les cœurs. Elle pose sa tête sur l’oreiller et se met à lui passer une main dans les cheveux tendrement. Elle vient embrasser sa nuque et murmure « Tu penses pouvoir me faire croire que tu dors chéri ? » sa voix est douce, un brin taquine, cherchant à le dérider sans trop le brusquer. Elle caresse son dos doucement et ajoute « Tu nous manquais. » comme pour lui rappeler qu’elle, et le bébé, serait toujours là pour lui.

Ce n’était qu’une mélodie, quelques sons qui me revenaient en mémoire. Le cœur lourd, sans aucune motivation, je m’échouais sur mon lit. Attendant simplement d’être trop épuisé pour m’endormir. Je détestais ces journées, ces heures qui s’écoulaient alors que je repensais à elle. Dévasté, c’est le mot qui me qualifiait le mieux en ce moment. Pauvre type que j’étais. J’avais mérité ce qui arrivait, mais jamais je n’avais cru qu’elle sombrerait autant. Son acte était douloureux, son geste beaucoup trop violent pour moi. Je ne parvenais pas à comprendre ce qui l’avait poussé à en arriver là. Moi ? Juste moi ? Pouvais-je me sentir si important dans sa vie. J’avais du mal à le croire, tout était fini… il n’y avait plus rien entre nous. Et cette idée me donnait la nausée, alors que j’enfouissais mon visage dans l’oreiller. J’avais entendu du bruit provenant de la porte, mais rien n’aurait été assez puissant pour me faire lever. Young Min surement, pensais-je sans réfléchir. Ce quelqu’un approchait, me faisant grimacer, parce-que je ne voulais voir personne. Mais cette voix… c’était la sienne. Aussi douce qu’un murmure. Je n’avais pas la force de la repousser, encore moins de lui faire face. Je relevais les yeux brièvement, ceux qui laissaient une nouvelle larme s’échapper quand mon regard croisait la route de ce petit doudou. Je trouvais le geste mignon, j’aurais pu en sourire, mais j’étais si triste finalement. Je ne savais pas si la présence de Sawan m’aiderait vraiment. Et malgré ces doutes, j’esquissais une bride d’un sourire quand elle parlait de « nous ». D’elle et du bébé… tout devenait bien plus vrai n’est-ce pas ? Mais n’était-ce pas cette journée qui avait tout fait basculé ? Ce simple doudou que je tenais dans les mains quand je l’avais vu… ce souvenir m’arrache une nouvelle larme que j’espère encore discrète, avant de me recroquevillé. J’inspire doucement, j’ai peur de parler. Peur qu’elle comprenne qu’en réalité je pleure souvent. Que je n’ai plus la force d’ouvrir la lumière, d’affronter ces craintes qui m’assaillent le ventre. Je suis désemparé Sawan… D’un geste discret, j’essuie une larme et cherche sa main pour l’obliger à m’étreindre contre elle. J’ai tellement besoin d’elle… je le sais. La repousser ne servirait à rien. Ne pas assumer ce que je ressens non plus. Je suis fatigué de me battre avec mes angoisses. D’être là, tout seul sans savoir quoi faire… « C’est fini… » Lâchais-je simplement. Comme une évidence qui me frappait aux yeux. Je l’avais déjà dit à voix haute, à Kitae… mais le redire c’était rendre la chose encore plus vraie. « Elle est partie… » Mais elle reviendra penseront ils. Je le sais… mais à son retour, plus rien ne sera comme avant. Je n’existerais surement plus pour elle. Elle aura tourné la page sur ces années… « Je lui ai dit… que je l’aimais… mais ça n’a rien changé… » Et sur ces mots, je gardais la main de Sawan précieusement dans la mienne. Incapable de la lâcher, de me rendre compte que de simples paroles n’étaient pas assez puissantes. Tout était ma faute. J’avais trop attendu… des années putain… beaucoup trop. Aujourd’hui ça n’avait plus aucun sens. Et Sawan savait au combien pour moi c’était difficile de dire ces mots. De pouvoir les exprimer. J’avais été bête. Je pensais qu’en lui disant elle comprendrait. Qu’en la retenant, elle pourrait m’aimer en retour… « C’est trop tard putain… » Et ça me rend fragile. Triste aussi alors qu’elle ne reviendra pas. Pas vers moi en tout cas. Nous ne serons plus rien.

Dire que le voir ainsi la déchirait serait un euphémisme. Elle ne supportait pas la vision dévastée de son petit ami, de le voir inerte, pleurer sans avoir la force d’essuyer ses larmes. Elle n’était pas encore certaine d’être celle qu’il fallait pour lui remonter le moral mais il était évident que Young Min ou Kitae n’avait pas sûr faire mieux … Elle déglutit se blottit contre lui et quand elle sent sa main chercher la sienne pour qu’elle vienne le serrer contre elle, elle y voit là le feu vert pour s’occuper de lui. Je suis là. Elle se rapproche un peu plus de lui, collant son corps au sien avec cette impression de glisser le bébé entre eux. Comme un lien qui les unirait à jamais. Elle glisse rapidement sa main dans les cheveux pour le bercer, lui montrer sa présence sans être intrusive. Elle l’écoute, voudrait lui prendre sa peine sans savoir comment faire. Les mots rassurants ne serviraient à rien, parce que de toute évidence elle ne savait pas si Ye Won reviendrait … elle l’espérait, parce qu’elle voyait combien Il Kyang l’aimait, combien il lui serait bien impossible de vivre sans elle. Il fallait parfois du temps pour comprendre les choses, tellement qu’il nous arrivait alors d’arriver trop tard … Mais pour lui … Elle aurait voulu tout lui offrir, pour qu’il saisisse sa chance au bon moment … Ye Won doit l’aimer, il ne peut pas en être autrement. Qu’est-ce que je pourrais faire pour toi ? Dis-moi comment t’aider … ? Mais les mots manquent, les gestes aussi. Elle veut le soulager, ne veut pas mentir, le bercer d’illusion. Sawan ne sait pas faire ça, mentir pour soulager les cœurs. Elle voudrait lui apporter la vérité, l’avenir, qu’elle aurait entrevu, lui donner le courage de s’accrocher, et de se battre. Elle embrasse sa nuque doucement et vient essuyer ses larmes en caressant ses joues. « T’as le droit d’être fatigué de te battre … d’être épuisé de toujours tout donner … de ne plus supporter cette culpabilité qui t’accables … t’as le droit chéri … t’as le droit. » murmure-t-elle. « Parfois on ne peut faire qu’une chose : attendre … laissez du temps aux gens, de comprendre, de réaliser … et quand tout parait vain … il reste parfois de l’espoir. » elle se redresse doucement pour observer son visage. « Je n’sais pas si elle va revenir, je ne sais pas si elle t’aimera encore … mais je sais que tu vas te relever, et qu’un jour tu seras prêt. Soit pour la reconquérir, soit pour accepter de la laisser partir. Et ce jour-là tu verras que tu n’es pas seul, et que tu as encore en toi tellement de ressource possible … moi je sais combien tu es fort … mais je vois combien t’en peux plus … ce n’est pas un mal … accorde toi du temps à toi aussi. » elle marque une pause et souffle «  Il Kyang regarde-moi … t’as pas toujours fais les bons choix, mais tu les as toujours assumé et t’as toujours été sincère … n’abandonne pas, pas tout de suite, pas déjà … » elle le regarde tristement et murmure « ca te prendra peut-être du temps … et t’as le droit, mais … relève toi chéri. Relève toi parce que c’est pas fini. C’est à toi de terminer ton histoire. Soit tu commences un nouveau chapitre, soit tu clôs le livre. » mais le plus important pour elle c’était surtout … « libère toi de ce que tu vis. » avec ou sans elle il devait apprendre à vivre et même si ce n’était pas aujourd’hui ou demain, il serait certain qu’elle sera là pour lui tenir la main, quand il sera prêt.

De longues années à fuir, à ne pas assumer. Aucun courage qui me venait alors qu’elle était face à moi. Ce sourire gêné au coin des lèvres. Elle était belle, bien plus que toutes les autres. Je n’avais qu’elle, je ne voulais qu’elle. Qu’importe que je sois loin, c’est toujours vers elle que je revenais. Pas une seule fois je n’avais osé en toucher une autre, ni même en désirer une autre. Mais les mots m’avaient manqué, le courage s’était envolé alors que je la prenais dans mes bras. Pour seule réponse à cet aveu qu’elle me faisait… Je t’aime… moi aussi Ye Won, mais j’étais trop con pour m’en rendre compte. Comprendre que ce que je ressentais c’était ça. J’ai mis trop de temps, je le sais. Aujourd’hui c’est trop tard. Et j’ai beau chercher des solutions, je ne trouve rien. Je reste abasourdi par ce qui nous est arrivé. Sans comprendre comment on avait pu en être là. Tout avait si bien commencé pourtant. Je croyais pouvoir changer les choses, mais je n’ai fait que les empirer. Nous abîmer, alors que nous avions encore ces jolis souvenirs de nous deux. Pourquoi ce jour-là ? Pourquoi avoir eu envie de lui parler, alors que je l’ignorais depuis trois années. Je n’en rien… parce-que je ne pensais plus pouvoir m’attacher à elle. Je voulais juste rattraper mes erreurs… m’excuser pour avoir été le plus con de nous deux. A ne pas avoir eu le courage de la quitter comme il fallait. Mais au final, j’avais plongé… si profondément… plus personne ne pouvait venir me chercher désormais. Sauf elle… la seule que je voulais. Et je m’en veux d’être ainsi, d’être dévasté par une évidence. Je le savais… putain Sawan, je le savais que ça ne changerait rien. Et je l’écoute, sens les larmes me monter une nouvelle fois. Je n’ai pas envie de la regarder, je suis trop lâche pour ça. En piteux état… je savais me confier à elle, mais jamais je n’avais autant souffert. Parce-que l’espoir dont elle parlait, j’en étais envahi. Comme un mal qui me rongeait, alors que je savais, que rien n’était désormais possible. Une lueur qui me bouffait ! Et j’ai cette part de moi qui sait, que je ne peux plus y croire. Mais je suis détruit quand elle pense que je devrais la laisser partir… je ne peux pas… je ne veux pas. C’est pourtant ce que j’ai fait en la laissant prendre cet avion. En la regardant s’éloigner… en l’écoutant me dire ces mots si douloureux… j’avais tant d’espoir quand je suis venu lui parler. maintenant il n’y a plus rien… Je lâche un soupir, chargé d’émotions alors que mes yeux s’embuent. J’ai peur… peur d’admettre qu’elle a raison. Le temps… c’est toujours la même chose… « C’est trop dur Sawan… » Je finis par me tourner vers elle, les yeux brillants. J’ai mal… réellement. « Je peux pas putain ! Le temps je le veux pas. Si je lui laisse elle ne reviendra pas. » C’est ça le pire dans tout ça. Et j’aurais beau croire qu’il est notre allié, que malgré toutes ses années il y avait toujours quelque chose entre nous. Mais cette fois, je ne sais plus. Je suis perdu… « Tu comprends pas ? J’ai merdé ! Elle était prête à tout me donner, mais j’ai merdé avec toi ! » Et j’ai conscience que mes mots pourraient être maladroit. Que je pourrais avoir l’air de tout lui reprocher. Attrapant son visage « Sawan ! Tu m’as tellement apporté durant ces années. Tu m’as maintenu hors de l’eau, j’ai évité de resombrer grâce à toi… mais si j’avais su faire la part des choses, tout ça ne serait pas arrivé. » Si j’avais été plus lucide. Si je n’avais pas encore céder à ses bras, peut-être que Ye Won aurait compris notre relation ? Je n’en sais rien… peut-être pas. En réalité je ne sais plus… « Je te veux dans ma vie… si fort putain. Je tiens trop à toi pour tout laisser tomber. Mais… je la veux aussi… j’arrive pas à imaginer avancer sans elle désormais. Même si… y’a toi… le bébé… » Et sur ces mots je baissais les yeux entre nous. Imaginant qu’il y avait ce petit être qui grandissait là quelque part. Tout ça me rendait triste, mais j’avais si peur aussi de dire ces choses blessantes à Sawan. Je ne lui reprochais rien, tout était ma faute. Je ne regrettais pas notre relation. Ces nuits entières à parler tous les deux, à se confier l’un à l’autre. Au final elle aussi pouvait m’en vouloir. Je n’avais pas été honnête… je ne lui avais jamais parlé de Ye Won. Pas une seule fois… « Je voudrais juste… tout effacé pour tout recommencer… » Et je sais que ça peut paraitre dur. Mais je suis juste épuisé. Je suis fatigué de devoir me battre avec moi-même. Avec ces choses qui me troublent. Je crois en ce bébé, c’est la seule chose à laquelle je m’accroche vraiment depuis cet accident. « Pardonne-moi… » Une larme s’écrase, avant que je ne vienne enfouir mon visage contre elle. Je me blottis, parce-que j’ai besoin de sa chaleur. D’elle… tout est si compliqué dans ma tête. Parce-que je sais, que si Ye Won me savait là avec elle, ça ne ferait que confirmer tout ce qu’elle croit. Que je lui donnais raison… mais je ne pouvais pas m’éloigner de Sawan.