un pari. elle n’avait été qu’un pari. siwon n’était pas aussi naïve qu’on pouvait le penser. elle savait que les promesses que les gaçons qu’elle fréquentait n’étaient que temporaire. elle avait bien trop conscience que l’éternité n’existait pas, surtout lorsqu’il était question d’amour. seulement la jeune femme prenait plaisir à se mentir à elle-même le temps de quelques étreintes. juste ce qu’il fallait pour qu’elle se sente bien et appréciée – même si ce n’était que pour un court instant. cela dit elle n’aimait pas qu’on la prenne pour plus bête qu’elle ne l’était et c’était ce qu’avait fait junho. il c’était montré adorable et parfaitement attentionnée le soir de leur rencontre. siwon ne s’attendait pas à ce que ses promesses se réalisent – ça n’arrivait jamais, mais pas non plus à ce que leur échange finisse sur les lèvres d’une grande partie du campus. mais le pire dans cette histoire ce n’était pas qu’il était allé raconté partout qu’elle était une fille facile – car il y avait une part de vérité là-dedans, c’était que la nuit qu’ils avaient passés ensemble n’était qu’un pari. tant et si bien que siwon n’était plus que cette fille facile à manipuler qui avait fait l’objet d’un pari idiot entre une bande de garçon. surement n’avait elle pas vraiment de réputation avant cela à yonsei mais depuis tout ce qui lui restait était cette étiquette de pauvre fille qui ouvrait les cuisses en un claquement de doigt – c’était déjà le cas avant mais c’était la première fois que l’information remontait jusqu’aux oreilles de la jeune femme.

maintenant qu’elle se retrouvait face à ces horreurs, siwon réalisait qu’elle n’avait pas vraiment d’amis avec qui partager son désespoir. elle se sentait affreusement seule. prostrée sur son lit la jeune femme cherchait désespérément qui serait le plus à même de l’écouter. si elle connaissait beaucoup de monde à l’université c’était plus compliqué lorsqu’il fallait en qualifier d’amis. elle n’avait que de vagues connaissances ou d’anciens plans – qui n’étaient clairement pas compétents pour parler de ce qu’il c’était passé avec junho. le seul qui ressemblait de près ou de loin, à s’y méprendre, à un ami était minhyuk. après tout il n’avait jamais rien tenté avec elle et c’était toujours montré gentil. quoi que c’était tout de même très gênant d’aller parler d’histoire de coucheries avec un autre garçon, beaucoup plus jeune qu’elle qui plus est. pourtant plus elle réfléchissait et plus l’image de son cadet s’imposait à son esprit.

finalement siwon se redressa de son lit pour rejoindre la chambre du garçon. elle toqua à sa porte avant de l’ouvrir et d’entrer sans même attendre de réponse. c’est dire l’urgence de la situation car il était rarissime que la jeune femme enfreigne si ouvertement des règles basiques de la bienséance. « il faut que je te parle. » dit-elle en refermant la porte derrière elle. elle resta quelques secondes adossée au panneau en bois. dieu merci il était seul. « dis moi mihyuk, j’ai l’air si bête que ça ? » elle s’approchant doucement de lui. tout ce qu’elle avait envie c’était qu’on lui tapote doucement la tête en lui assurant que c’étaient les autres qui étaient en tort. savoir qu’au moins une seule personne était de son côté serait suffisant.


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Comme c’était malheureux… Siwon n’avait pas l’air dans son assiette, et le vautour qui lui tournait au-dessus de la tête depuis quelques temps passait son temps à attendre qu’elle se confie à lui. Pour cette raison, quand elle s’était approchée de lui, c’est un fin sourire qui avait étiré les lèvres de Minhyuk, qui adopta l’air le plus inquiet attentif qu’il avait en réserve. Des histoires de fille, sans doute. Une plainte à un sujet dont il n’allait certainement pas faire grand cas, mais qui allait sembler parfaitement important face à la réaction de la jeune femme. « Bien sûr que non, pourquoi ? » Tant qu’elle y croyait, c’était le principal. « Il s’est passé quelque chose ? » Oh, que la curiosité était malsaine, quand elle venait s’introduire dans la conversation. Qu’il était agréable de réaliser qu’on avait la confiance de la personne dont on souhaitait abuser. Minhyuk adressa à la jeune femme un sourire compatissant, cherchant encore une fois sa confiance. Évidemment, il avait entendu les rumeurs qui couraient à son sujet, et il voulait bien les croire, mais d’un autre côté, prétendre qu’il n’en avait jamais eu vent était un avantage incroyable : il était Jeon Minhyuk, le garçon qui avait une image si étincelante de la jeune femme qui se trouvait sous ses yeux. Ses dents auraient pu en tomber qu’il n’aurait pas cessé de lui mentir. Il passa un bras autour de son épaule, tapotant doucement cette dernière. « Tu veux un café ? Un thé glacé? » N’était-il pas gentil ? N’était-il pas adorable ? Il serait même allé lui chercher des pâtisseries au bout de la rue, si cela lui avait garanti un retour au moins équivalent, si pas supplémentaire. Ne faire que réclamer et attendre était un jeu bien trop dangereux dont il avait déjà fait les frais : les gens s’en doutaient trop facilement.


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pendant un instant siwon regretta d’être venue voir le jeune homme pour lui parler de ses états d’âme s’il n’était pas au courant des rumeurs qui couraient depuis peu à son sujet. quelque part elle avait envie de garder une image moins racoleuse aux yeux de minhyuk. peut-être qu’il allait la juger comme tous les autres pour son comportement frivole et elle ne lui en voudrait même pas. sa réputation sur le campus n’était plus vraiment glorieuse – elle ne l’était plus depuis longtemps déjà. mais tôt ou tard il finirait bien par entendre un bruit de couloir et peut-être que ce serait pire. les rumeurs avaient tendance à être amplifiées et déformées à l’excès et ce encore plus lorsqu’il était question de coucheries et de casser du sucre sur le dos d’une fille. « c’est un peu gênant. » dit-elle d’une petite voix sans oser le regarder. elle aurait du y penser à deux fois avant de débarquer dans la chambre de l’un de ses cadets pour lui expliquer de but en blanc comment elle c’était faite avoir en couchant avec un garçon qu’elle venait de rencontrer parce qu’il avait fait un pari avec ses amis. parce que l’un d’eux lui avait glissé qu’avec bang siwon la tâche serait aisée. c’était à un exercice délicat qu’elle devait s’adonner. d’autant plus qu’elle n’avait aucune envie de perdre l’un de ses rares amis. ce junho pouvait vraiment aller se faire voir et siwon n’avait plus qu’à aller s’enterrer dans un puit profond. elle jeta un coup d’œil à la main que minhyuk venait de poser sur son épaule. c’était étrangement réconfortant. elle serra ses doigts alors qu’elle hésitait à passer son bras autour de la taille du jeune homme, juste pour se sentir plus proche. le contact humain était son plus gros point faible. « je veux bien du thé s’il te plait. » la boisson l’aiderait peut-être à se calmer. elle serra les pans de sa robe longue. « je suis désolée de venir t’embêter. tu avais sans doute mieux à faire. » après elle avait fait intrusion dans sa chambre sans s’être annoncée et l’avait possiblement coupé dans quelque chose de plus important que les qu’en-dira-t-on qui mettaient la jeune femme dans tous ses états.


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Avait-il la moindre honte à profiter comme il le faisait de cette pauvre fille ? À vrai dire, pas vraiment. Minhyuk avait toujours eu trop de facilité à attirer l’attention et l’amour des autres que pour se préoccuper du mal qu’il pouvait causer. En plus, il était particulièrement conscient de la richesse que possédaient les personnes sur lesquelles il s’acharnait : elles étaient généralement bien trop nanties pour avoir le droit de se plaindre du peu d’argent qu’il leur soutirait. Lui, le pauvre Calimero qui n’était pourtant pas en reste. Et voilà qu’aujourd’hui encore, il était là, prêt à écouter les lamentations de la pauvre Siwon, prétendant qu’il en avait quelque chose à faire alors qu’elle s’exprimait…  « Tu veux en parler ? » Les sourcils froncés d’une inquiétude plus fausse que les seins d’une bimbo, il s’était installé près d’elle, attendant qu’elle s’exprime, qu’elle agisse… C’était long, mais il savait que cela en valait la peine : au bout du compte, ses efforts et son ennui mortel seraient récompensés.

« Non, ne t’inquiète pas. » Il se redressa pour aller préparer la boisson à la jeune femme, revenant un instant plus tard, adoptant une fois encore cet air adorable d’ami préoccupé, alors qu’il s’installait à côté d’elle pour lui mettre la tasse entre les mains, ramenant du même coup une boîte de biscuits qu’il avait acheté en promotion à la superette du coin. Il n’était pas celui qui faisait les dépenses, après tout. « Alors, je t’écoute. Qu’est-ce qui ne va pas ? » Le tout, c’était de lui montrer suffisamment d’intérêt pour qu’elle accepte de se confier, sans lui laisser sentir qu’il s’en moquait. Il avait appris ce genre de choses, à force. Son comportement, il le corrigeait à chaque fois que quelque chose se passait mal avec quelqu’un. C’était un processus ininterrompu de trial & error. À force, il avait pris l’habitude.

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comment lui dire ? comment dire à minhyuk qu’elle n’était qu’une fille facile qui faisait l’objet de paris dégradants. elle n’avait pas envie de perdre le semblant d’amitié qu’elle avait réussit à créer avec le jeune homme. se faire des amis et les garder n’était pas une tâche aisée pour siwon et elle craignait que cette révélation sur ses mœurs légères lui couterait l’un de ses rares amis. mais d’un autre côté il était le seul dont elle se sentait suffisamment proche pour lui confier son mal être quant à cette situation. les relations humaines pouvaient être si complexes – et elle était bien loin du compte. elle le regarda lui préparer une tasse de thé sans dire un mot en se triturant les mains nerveusement. « merci. » dit-elle dans un souffle. elle souffla sur la boisson mais se retint de boire une gorgée. le simple contact chaleureux entre ses mains suffit à la rassurer un peu. la chaleur pouvait vraiment tout faire – surtout la chaleur humaine. elle aurait voulu ne jamais avoir flanché et n’avoir jamais fait irruption dans la chambre de minhyuk. mais c’était trop tard siwon en avait déjà trop dit et il la trouverait surement particulièrement agaçante de venir le déranger pour ensuite ne rien vouloir dire. par-dessus tout, elle ne voulait surtout pas qu’il la déteste. « en fait j-je. » les mots buttaient contre ses dents, refusaient de sortir. il allait la trouver insupportable et ne plus jamais vouloir lui parler. bientôt il l’ignorerait dans les couloirs et serait trop occupé dès qu’elle essaierait de le contacter. elle prit une grande inspiration avant de se jeter dans le grand bain. être une fille facile ou une fille énervante. aucune de ces deux options ne lui donnaient envie mais elle n’avait plus vraiment le choix. « il y a ce garçon que j’ai rencontré un soir. mes amis m’avaient laissée seule alors il est venu me parler et m’offrir un verre. il avait l’air gentil alors je l’ai laissé faire… » elle espérait qu’il savait lire entre les lignes car siwon n’avait aucune envie de dire à voix haute ce qui c’était passé entre elle et junho. « mais après il est allé raconter partout que c’était juste un pari fait avec ses amis. parce que bang siwon a une réputation- » elle avait la gorge sèche et sa voix tremblait un peu. « parce que tout le monde sur le campus dit que c’est plus facile avec moi. » elle se sentait terriblement nulle. c’était tellement humiliant et ça l’était encore plus de le dire à voix haute.

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Pauvre petite chose malheureuse... Minhyuk se demandait s'il avait envie de rire ou s'il était triste pour elle. Elles se ressemblaient toutes, après tout. Des petites créatures fragiles dont il s'approchait parce qu'elles étaient plus faciles à atteindre, et qu'il dépouillait sans la moindre vergogne. La seule différence, c'est que Siwon était plus jeune, et donc plus intéressante que les femmes "matures" qu'il pouvait fréquenter habituellement et séduire avec des airs de petit chérubin inoffensif. Autant dire qu'inoffensif, il ne l'était pas vraiment. Néanmoins, c'est un sourire parfaitement innocent qu'il arborait, alors qu'il écoutait parler Siwon, après lui avoir remis une tasse de thé.

Il était prêt à jouer le rôle de bonne oreille, si cela lui plaisait. Tant qu'il pouvait obtenir ce qu'il souhaitait au bout du compte, il lui importait peu de passer quelques heures à l'écouter. C'était comme payer une séance de thérapie, et il s'en moquait au moins autant que le psy tout en étant plus mignon qu'un vieux docteur. Il aimait le penser, en tout cas.

« C'est honteux... » Ne jouait-il pas les garçons offusqués à merveille ? Des heures d'entraînement, sur différentes bonnes femmes qui n'y voyaient que du feu. Il avait appris à jouer tant d'émotions qu'il se surprenait parfois lui-même. « Faut pas écouter ce qu'ils disent, Siwon. Tu sais que tu vaux mieux que ça. » C'était en effet plus facile avec elle, qu'importe ce dont il s'agissait. Habituellement, les femmes plus vieilles émettaient plus de doutes par rapport à lui. Siwon, elle, était aussi facile à amadouer qu'un animal en manque d'affection. C'était presque ennuyeux. Ennuyeux, oui, mais tellement fructueux que Minhyuk ne pouvait que se laisser prendre au jeu, un peu plus à chaque fois. « Il y aura toujours des gens qui seront là pour dire du mal de toi. Et d'autres qui ne le penseront pas. »

Ou peut-être qu'ils le cachaient simplement mieux. Un petit sourire parut aux lèvres du jeune homme qui vint doucement frotter les épaules de Siwon, essayant de se montrer rassurant, qu'importe combien ses pensées n'étaient pas aussi innocentes et bienveillantes qu'il essayait de lui faire croire. Cela aussi, ça faisait partie du jeu, après tout.

Un jeu auquel Minhyuk aimait un peu trop jouer, au point qu'il était devenu incapable de s'en passer. De toute façon, s'il l'avait fait, il aurait dû travailler pour obtenir ce qu'il souhaitait, et il en était hors de question.
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on conseillait souvent aux gens de dire les choses pour se soulager d’un poids mais dans le cas de siwon ce n’était pas tout à fait exact. elle ne se sentait pas mieux d’avoir fait part de ses déboires à minhyuk. au contraire elle était maintenant cramponnée à sa tasse dans l’attente insupportable d’une réponse. elle n’osait pas le regarder alors elle gardait ses yeux rivés sur ses mains tremblantes et le thé encore fumant. un nœud était en train de se serrait de plus en plus au creux de son ventre et ça n’avait rien d’agréable. quitte à choisir la jeune femme préférait encore devoir parler à suwon plutôt que de prendre le risque que l’un de ses rares amis lui tourne le dos parce qu’elle n’était qu’une pauvre fille aux mœurs légères.

elle se tendit. honteux. il avait dit que c’était honteux. voilà s’en était finie de son amitié avec minhyuk. lui aussi la trouvait peu respectable et elle allait de nouveau se retrouver toute seule. siwon était prête à abandonner son thé pour s’enfuir en courant et se réfugier dans sa chambre. elle pleurerait sans doute beaucoup et n’oserait plus jamais sortir du dortoir. elle était à deux doigts de fondre en larme quand le garçon continua de parler. elle avait toujours envie de pleurer mais cette fois-ci c’était de soulagement. elle tourna la tête pour le regarder avec des yeux luisants. alors il ne la détestait pas en fin de compte. elle se sentit idiote d’avoir put penser ça. minhyuk valait plus que ça. au final c’était elle qui n’était pas une amie fiable.

« merci. » il aurait put dire tout ce qu’il voulait que ça n’aurait pas eu plus d’importance pour siwon. ce n’était pas les messages d’encouragement qu’il comptait pour elle mais juste le fait de savoir que rien n’allait changer entre eux. elle avait trop besoin de sa présence pour le laisser filer. « à vrai dire je croyais que tu ne voudrais plus me parler en l’apprenant. » après tout c’était surement parce que tout un tas de rumeurs peu flatteuses à son égard tournaient sur le campus qu’elle était si seule.

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Ce qu'il pouvait avoir envie de rire, à la regarder parler, à l'écouter alors qu'elle se lamentait sur son pauvre sort. Pauvre, pauvre petite créature qui souffrait. Pauvre, pauvre petite femme qui, alors qu'elle laissait chacun profiter de son corps à l'envi, n'avait absolument aucune raison de se plaindre comme elle le faisait: ne choisissait-elle pas ces relations ? Ne les acceptait-elle pas ? Si la rumeur courait qu'il était en effet plus facile de l'avoir dans son lit, ce n'était peut-être pas tout à fait faux, à moins qu'on avait envie de lui faire du mal.

Minhyuk était néanmoins resté là, épaule rassurante auprès de Siwon, à tendre l'oreille à ce qu'elle lui disait, avalant le moindre mot comme s'il avait été précieux, alors qu'en vérité il se moquait tout bonnement de savoir si elle était malheureuse, aussi longtemps qu'elle lui donnait ce qu'il souhaitait. Hélas, il était fort probable qu'à cause de ces quelques imbéciles qui n'avaient pu l'utiliser à bon escient, la demoiselle aie quelques difficultés à faire confiance...

Ou peut-être pas ?

La remarque de Siwon arracha un sourire à Minhyuk. Un sourire dosé, contrôlé pour ne pas laisser transparaître son amusement. Ce n'était pas ce qu'il souhaitait, non. Il souhaitait continuer son petit manège aussi longtemps que possible. Et c'est ce qu'il fit, continuant à frotter le dos de Siwon pour la réconforter alors qu'il l'observait. Un rire fila entre ses lèvres. « Jamais ! Je suis pas ce genre de personnes. Si tu me dis que c'est faux, ce qu'ils racontent, alors je ne vois pas pourquoi je devrais leur faire confiance à eux. »

Mais qu'il était adorable, ce garçon. « Ce type, c'était juste un connard. Tu mérites mieux que ça. » Lui, par exemple ? Oh, c'est qu'il aurait donné n'importe quoi pour pouvoir obtenir les faveurs de la belle. Toujours plus de faveurs. Il n'avait plus peur de rien, désormais. La seule chose, c'était d'y aller en douceur pour ne pas la brusquer. Ne pas aller à elle, ou tout juste assez pour parvenir à l'apprivoiser, pour passer le collier à son cou et pouvoir tirer d'elle tout ce qu'il voulait par la suite.
feat. @bang siwon

ce que siwon pouvait être tarte. heureusement pour elle qu’elle remarquait à peine la moitié des choses qui se tramaient autour d’elle. la vie serait bien plus difficile pour la demoiselle si elle réalisait combien elle était ridicule et à quel point elle était une proie facile pour des hommes comme junho… et comme minhyuk aussi. mais dieu merci elle ne comprenait rien et ne cherchait même pas à ouvrir les yeux sur sa situation. elle préférait largement se complaire dans un peu d’amour factice le temps que ça durait pour ensuite s’apitoyer sur son sort quand la réalité la rappelait à l’ordre et qu’elle se souvenait que rien n’était vrai. qu’on ne l’aimait pas plus qu’avant. cela dit la jeune femme refusait de croire que c’était le cas avec le garçon. minhyuk était tellement prévenant et si peu entreprenant – mais elle l’aurait laissé faire avec grand plaisir dans le cas contraire. il ne pouvait décemment pas être mal attentionné – pauvre siwon si loin du compte. elle buvait naïvement ses paroles persuadée que minhyuk ne lui voulait que du bien. prête à mentir un peu en disant que les rumeurs étaient fausses pour cette estime imaginaire qu’elle souhaitait garder auprès de lui. elle était capable de le regarder droit dans les yeux en lui demandant de la croire et qu’elle ne faisait rien de mal, que ce n’était arrivé qu’une ou deux fois depuis le début de sa scolarité mais que parce qu’elle était une fille les rumeurs avaient déformé la vérité. parce que siwon mentait à tout le monde et surtout à elle-même.

mihyuk avait prononcé la formule magique : il lui faisait confiance. c’était tout ce qu’elle demandait. car si on la considérait comme quelqu’un de fiable c’était bien que quelque part on l’aimait et siwon n’avait besoin que de ça. « heureusement que tu es là. » elle eut un sourire un peu triste alors qu’elle essayait de ne pas penser à une version des évènement où elle se serait retrouvée véritablement seule. « c’est un garçon comme toi qu’il me faudrait. » entre le trait d’humour et la vérité. à vrai dire elle se serait volontiers débarrassée de sa tasse de thé pour se blottir dans les bras du garçon. tout était tellement plus simple quand on faisait l’autruche en étreignant quelqu’un d’autre. minhyuk semblait être le candidat idéal pour le moment mais elle saurait aussi se contenter d’une simple amitié.

feat. @jeon min hyuk

Et le plus drôle de l'histoire, c'est que Siwon avait l'air de croire à ses mensonges comme s'ils n'étaient rien de plus que pure vérité. Minhyuk n'aurait pu que s'amuser face à des réactions aussi... innocentes. Il en avait bien envie, en vérité, mais il ne pouvait se permettre de baisser sa garde alors que Siwon semblait sauter à pieds joints dans la gueule du loup. Il fallait, au contraire, qu'il en profite, qu'il joue de ce qu'elle lui donnait à son avantage... Oh, il en avait bien l'intention, aucun doute à se faire là-dessus.

D'ailleurs, alors qu'il continuait son baratin, la demoiselle semblait continuer à le croire, pour son plus grand plaisir. C'était parfait si elle était incapable de voir ce qu'il préférait. C'était parfois, si elle acceptait de croire qu'il était un individu dénué de mauvaises intentions, aussi innocent et spontané qu'elle semblait l'être. C'était risible, quand on savait à quel point Minhyuk calculait la moindre de ses décisions, la moindre de ses paroles afin d'en tirer le plus grand avantage. Par chance, avec Siwon, il n'avait encore trouvé que cela, des avantages. Elle était un véritable trésor pour les voleur qu'il était, et une victime de choix.

Et quand les propos de Siwon s'étaient fait l'écho de ses pensées, Minhyuk avait secoué la tête, un sourire amusé aux lèvres. « Dis pas des choses pareilles, on se connaît à peine ! » Parce que prétendre qu'il était mauvais pour elle, c'était une bonne façon de l'en convaincre. Parce qu'il n'était pas comme ces garçons trop sûrs d'eux qui pensaient pouvoir profiter des femmes à leur envie. Parce qu'il n'était pas l'un de ces connards qui sautaient sur la première occasion... Oh que si, il l'était, et il comptait bien en profiter le moment venu. « Je veux dire, je t'aime beaucoup, Siwon... Mais je ne suis peut-être pas aussi bien que ce que tu imagines... » La vérité. La stricte vérité... Et pourtant, il s'amusait à laisser croire le contraire, une fois encore, peut-être n'arrêterait-il jamais. « Tu mérites même mieux que quelqu'un comme moi. » Le pauvre, pauvre petit homme qui n'avait pas assez d'argent pour finir ses mois sans mendier... Oh, ce que ce rôle lui allait à merveille, par moments.
feat. @bang siwon