((OOTD )) - Sortant de la douche Jun fronça les sourcils, déstabilisé par cet éveil soudaine. Il regarda autour de lui, tentant de comprendre où en était Elijah. Qu’est-ce qui avait pu le pousser à sortir de son sommeil comme il se plaisait à le dire ? Il avisa la radio posée sur un coin du lavabo et compris, en entendant les informations : des nouvelles de son beau-père. De leur bourreau. Jun serre les dents et sait qu’il doit protéger Elijah de tout ce qui pourrait concerner cet homme. Il est encore tôt dans la soirée, mais pourtant Jun a faim, sait qu’Elijah a encore oublié de manger, surement trop obnubilé par l’idée de sa venger. Jun passe une main dans ses cheveux et les plaques en arrière comme il aime à être coiffé. Elijah se cachait toujours derrière ces quelques mèches et s’empressait toujours de rabattre ses cheveux quand il s’éveillait. Séchant rapidement son corps Jun enroule la serviette autour de sa taille et éteint la radio responsable de ce switch. Il avait une soirée à passer quand bien même il savait qu’Elijah avait décidé d’aller dormir. Il sort de la salle de bain avec ses affaires sous le bras et les jette dans le lit de son alter avant d’ouvrir le pan de l’armoire qui lui était réservé. Un étage. Un unique étage pour contenir les jeans et autres vêtements que n’aimait pas avoir Elijah. Terminant de boucler ses harnais, il attrapa le casque de moto qui prenait la poussière au fond de l’armoire. Tenir secret l’existence de son alter était une chose compliquée, surtout en vivant ainsi en communauté. Les garçons avaient décidé d’opter pour une histoire de jumeaux. Depuis quelques semaines Elijah était suivie par une psychologique compétente qui avait su nouer un lien suffisamment fort avec lui pour lui faire confiance. Elle ne cessait de lui répéter qu’il devait y avoir d’autre alter en lui mais Elijah se contentait de celui de Jun. Ne voyait que celui de Jun. Ne voulait que Jun. Alors il s’employait à noter tout ce qu’il pouvait sur leur carnet pour se tenir informé. Pour qu’ils puissent suivre le cours et discuter de ce qui n’allait pas quand ils ne pouvaient se croiser dans leur monde intérieur. Il sort rapidement en enfilant son bomber et se stop un instant devant la porte de Jun Ho. Ils ne s’étaient pas revu depuis leur nuit dans la piscine … Parce que Jun n’avait pas eu le courage de lui faire face. Il ne savait toujours pas ce qui avait poussé Jun Ho à le fuir et il redoutait la réponse en toute honnêteté. Reculant, il mordille sa lèvre et décide de le trouver une autre fois. Mais lorsqu’il se détourne et qu’il amorce sa descente dans l’escalier il aperçoit Jun Ho. Il esquisse un sourire gêné, de gosse surpris en pleine faute et souffle en passant une main dans sa nuque. Il s’éclaircit la gorge et descend les deux marches qui le sépare de Jun Ho. « Salut … » mais Jun n’est pas du genre timide, et même s’il n’est pas à l’aise dans ce genre de situation, lui il est là pour gérer les situations de crises. Jun Ho n’en est pas une alors … tout devrait aller, pas vrai ? « J’allais sortir faire de la moto, tu veux venir ? » dit-il en agitant son casque sous nez. Pas besoin de ces formules de politesses gênantes. Allons droit au but. Tu veux passer la soirée avec moi ? Simplement et complice.

Elle ne lui répondrait pas, pas aujourd’hui. Surement parce-que hier elle lui avait accordé assez d’attention ? Ironique quand il y pensait, de ce doux sourire sarcastique sur ses lèvres. Pauvre garce oui ! Voilà ce qu’il se disait avant de lancer son téléphone sur son lit. Que lui avait-elle dit au fait ? Qu’il était temps que les choses changent. Qu’ils étaient là l’un pour l’autre ? Des conneries ! Des foutues conneries derrières lesquelles elle se cachait. Hargneux, Junho avait passé une mauvaise journée. Tout comme la nuit précédente d’ailleurs. Il avait enchainé les cauchemars, les terreurs nocturnes qui l’avaient fichu dans un sale état. Instable, dérangé et surtout épuisé, il n’avait toujours pas sommeil, malgré ses peu d’heure à dormir. Ce soir, serait une soirée monotone, il en était persuadé. Soupire qu’il laissait échapper, le cœur lourd avant de jeter ses affaires. Sortir, c’était tout ce qu’il avait à faire. Noyer cette facette insupportable de lui, dans l’alcool, la drogue. Pauvre type ! Se dit-il à son sujet. Sans aucune mesure, sans aucune once de sympathie à son égard. Junho se hait. Bien plus qu’avant, bien plus que lorsqu’il reste simplement seul à dessiner. Trop de choses lui échappent ces temps-ci. Mais il n’avait jamais su rien maitriser de toute façon. Il songe à Mok l’espace d’un instant, mais la nuit n’est pas encore tardive. Et il craint malgré lui, une mauvaise humeur. Quelque chose qui le pousserait à n’être que le pire de lui. Devenait-il fou ? Bien sûr ! Sunan le rendait fou. Elle qui ne cessait de mentir. De se moquer de lui. N’était-il donc pas si important ? Foutaises ! Il voulait se concentrer, réussir à s’échapper de cette animosité qui l’habitait. Mais rien n’y faisait vraiment. Junho n’était pas capable de s’occuper de lui. Son seul remède, c’était le dessin. Il n’avait pas d’envie particulière pourtant. Son esprit bien trop vif pour le moment. Il souffle, fort… reste de longues minutes debout dans sa chambre. A ne rien faire, juste à penser. Ça tourne, ça vrille… c’est épuisant. Alors il sort, pour se changer les idées, sans but précis. Peut-être trouvera-t-il refuge plus loin. Ailleurs dans cet entrepôt qu’il aime tant. Descendant les marches rapidement, il se souvient avoir oublié son téléphone. Et tandis qu’il se retourne à nouveau il aperçoit Jun… terrible châtiment que de tomber sur lui ce soir. Il se redresse, surprit… avant de laisser ses yeux balayer sa silhouette. Jun est… beau. Bien trop pour qu’il évite de l’observer. Et cette nuit si étrange, bride de souvenirs un peu flou, mais à la fois délicieux. Il avait trop bu, prit trop de drogue pour se rappeler de tout. Mais il savait que tous les deux avaient joué à ce jeu. Lui s’y était perdu… et depuis ils ne s’étaient pas revu. Il avait fui, par pas dégout mais parce qu’il ne savait pas… que voulait-il vraiment de lui ? Jun était beau, attirant… mais il préférait les femmes… « Salut. » lâche-t-il simplement. Nerveux, il tentait de cacher son trouble. Oublier ces images ou ces soupirs de son ainé contre lui. Rien de tout ça ne s’était passé… c’est ce qu’il aimerait croire, alors qu’il pense soudainement à Eli. Il ne l’avait pas vu non plus ces derniers jours. Jun lui avait-il parlé de lui ? Il déglutit, s’apprêterait surement à fuir s’il ne lui avait pas demandé de sortir. Faire de la moto ? Junho adorait ça, il avait passé des mois à économiser pour s’en payer une. Un regard vers lui, un sourire qui étirait ses lèvres « Ok. » c’était aussi facile que ça avec lui. Une liberté à laquelle il cédait trop vite. « Je… je vais chercher mes affaires. » il se mordille la lèvre, sourit presque comme un enfant, avant de grimper les marches. Peu probable qu’il s’interroge sur ce qu’il fait. Junho suit son instinct surement. Il se presse un peu, récupère ce qu’il faut et revient vers Jun rapidement. Passant à ses côtés, il le dépasse « Sympa la tenue. » un compliment, alors qu’il partait déjà.

« Ouais c’pas le genre d’Elijah. » sourit-il en coin au compliment sur sa tenue. Elle l’avait attendu, patiemment dans les marches de cet escalier en pianotant sur son téléphone, seulement pour se donner une contenance. Il passa une main dans ses cheveux pour les plaquer un peu plus en arrière et esquissa un sourire qui fit apparaitre une fossette. Il le précéda rapidement dans les escaliers et descendit les marches de ses grandes jambes, sachant pertinemment que Jun Ho aurait la capacité de le suivre sans soucis. Il sort rapidement de chez les pyo, n’aime pas venir ici car c’est l’antre de son alter. Elijah s’y sent bien, à la fois protéger et à l’écart. Jun lui a besoin de sortir, de voir le monde, d’être acteur de sa vie, quand bien même il sait qu’il n’a que peu vécu du haut de ses 29 ans. Plus vieux qu’Elijah, il n’avait jamais pris le soin de donner son âge à ceux qui l’avait rencontré. Il avait su si bien jouer la comédie qu’il avait berné tous ceux qui aurait pu découvrir son identité. Avec Jun Ho c’était différent. Il n’avait pas envie de faire semblant quand bien même la vérité serait des plus troublantes … Il n’était pas prêt, ni lui, ni Jun Ho pour être honnête. Il traverse la rue et lance « Je t’attends ici avec ta moto ? » la sienne était neuve, belle. Il avait passé son permis quelques semaines plus tôt. Il avait eu envie, dès l’instant où il s’était éveillé d’avoir cette liberté-là. Son permis était au nom d’Elijah mais il s’en moquait bien. Tout ce qu’il voulait c’était sentir cette puissance quand il conduisait. Il n’avait pas à attendre longtemps, mais déjà son regard le cherchait. Comme impatient de le voir, de le retrouver, incapable d’avouer qu’il lui avait manqué. Il mordille sa lèvre cachée dans son casque, et quand il arrive à sa hauteur fait vrombir son moteur avec un regard complice. « Suis moi ! » lance-t-il avant de démarrer rapidement. L’adrénaline, la vitesse, tout lui plaisait. Tout le rendait dingue, plaisant. Il sentait son cœur battre à tout rompre alors qu’il dépassait les voitures, qu’il zig zag sur la route avec agilité. Qu’il a fière allure ainsi sur sa moto Jun. Attire les regards et attise les désirs de toute évidence. Il bifurque à la sortie de la ville et le mène dans un vieux hangar bourré de monde, de moto. Un lieu que lui seul connaissait et qu’Elijah aurait été incapable de connaitre. Il se stop et retire son casque avec un sourire provoquant. « Tu penses être à la hauteur ? » lance-t-il a Junho avec un rire. Tout ici respirait l’illégalité. L’adrénaline courait dans leur veine, l’odeur de l’asphalte brûlés, des pneus abîmés. Que c’était grisant … Des gens passèrent près d’eux et saluèrent Jun comme un habitué. « T’as déjà participé à une course ? » demande t il en posant son casque devant lui pour s’appuyer dessus, un pied au sol et l’autre sur l’étrier de sa moto. La nonchalance à l’état pur. Indécente et insolente. Quelle image grisante. 

Non pas son genre, ni le sien non plus d’ailleurs… mais il n’était plus sûr de parler de la tenue quand il pensait ça. Se mordillant l’intérieur de la joue, il laisse son ainé passer devant. Le rattrapant assez vite alors qu’il se retrouvait déjà à l’extérieur. Lui faisant un signe de tête, il s’exécuta simplement, alors que son estomac se tordait. Difficile pour lui d’admettre que Jun avait une influence sur lui. Quelque chose de grisant et de différent. Il appréciait Eli, mais il le trouvait trop sage surement. Moins… attrayant. Pourtant les deux n’avaient que peu de différence. Hormis leurs styles, leurs façons de parler et les coupes de cheveux. Mais rien d’autre ne les distinguaient, et parfois c’était assez troublant. Junho le premier aurait pu s’y perdre. S’il n’avait pas cette attirance étrange pour Jun. Il n’avait pas la moindre idée de ce lien qui les unissait. Mais il s’y plaisait. Sans chercher à le combattre. Peu importe ce qui avait pu arriver l’autre soir. Au final, ils ne s’étaient pas éloignés pour autant. Mais ni l’un ni l’autre n’avait l’air de vouloir en reparler. Jun regrettait-il ? Un égarement, alors qu’il avait trop bu. C’était la seule raison qu’il avait de ne pas en discuter. Du moins c’est ce que lui voulait croire. Qui serait fier d’avoir fait une connerie pareille ? Lui ne l’était pas. Mais dire qu’il n’y pensait pas serait un mensonge. Alors qu’il grimpait sur sa moto, il tenta de se redonner une certaine confiance qu’il n’avait pas. Rejoignant le plus vieux il avisa Jun de cette allure si électrique. Ravalant sa salive, il se mit à le suivre, l’observait quelques mètres plus loin alors qu’il zigzaguait entre les voitures. Junho aimait faire de la moto, parce qu’il se sentait plus libre ainsi et à la fois plus vulnérable. Ça ne l’effrayait pas au connaitre, il aimait cette dose d’adrénaline. Tout comme Jun devait l’aimer… le rattrapant, il le suivait de près, jusqu’à arriver à un grand hangar. Il ne connaissait pas cet endroit, mais il fut intrigué dès qu’il le vit. Il y avait cette odeur, cette chose qui lui montrait que rien ne devait sortir d’ici. Et il se souvint lui de cet entrepôt aux abords de la ville. Celui qu’il avait montré à Mok. L’endroit n’était pas désert, il était plein d’une foule, de personne en moto aussi comme eux. Curieux, il descendit, observait les alentours sans trop savoir où ils étaient. Etre à la hauteur mais de quoi. Il n’en savait rien, jusqu’à ce qu’il semble comprendre ce qui se jouait ici. Des courses de moto, illégale comme on voyait dans les films. Et si l’idée aurait pu lui faire peur, il se mit à sourire. « J’en ai jamais fait. » avouait-il sans honte. Mais ça ne l’effrayait pas non plus. Au contraire, il y avait cette lueur dans ces yeux. Celle d’un gosse impatient et à la fois attiré par le danger. Tandis qu’il faisait le tour de sa moto « T’en fais souvent ? » il n’en savait rien finalement. Tous les deux aimaient ce sport, mais il n’était pas au courant de ce qu’il faisait la nuit. Le fait qu’il pouvait en faire le rendait que plus attirant à ses yeux. Comme si soudainement Jun sentait le danger. Et ça… Junho aimait. Flirter avec ce qui pouvait être interdit. « Tu crois que je pourrais participer ? » il s’approchait de lui, avisait les mains de Jun sur son casque. Puis se penchant il demanda « Où je dois jouer ta groupie ? » il releva un regard charmeur qu’il ne maitrisait pas. Un peu joueur, il se mit à sourire amusé par ses propos. Se redressant, il apercevait d’autres personnes, observer Jun, le saluer. Avant que plusieurs filles ne passent les regarde tous les deux et leur fasse signe. C’était exactement comme dans les films, le genre de femmes en cuir de moto, veste semi ouverte sur la poitrine. Elles devaient surement trouver Jun à leurs goûts « Je vois que t’as du succès. » comme il n’en avait jamais douté. Et il avait beau trouver ces filles jolies, Jun été plus attractif. 

T’en fais souvent ? Pas autant qu’il le voulait, mais suffisamment pour se sentir libre. Elijah détestait ce genre de course, il ne savait même pas conduire de moto. Aussi étrange que ça puisse être, ils ne se partageait pas ce savoir. Elijah hurlait le plus souvent quand la vitesse dépassait l’entendement, mais ce n’était jamais avant que Jun puisse flirter avec la mort qu’il se sentait vivant. Il avait ce besoin de conduire, vite, de flirter avec le danger, comme une vieille connaissance intime que l’on retrouvait. Il aimait la sensation de l’adrénaline qui courait dans ses veines, accroc à l’endorphine, il ne sentait lui-même qu’à l’instant où il pouvait sentir le brûler sur l’asphalte. Il rit un instant avant de secouer la tête « Aussi souvent que je le peux on va dire … » il restait toujours vague, cela devait d’ailleurs être agaçant pour les autres. Jun ne répondait jamais franchement. Oui ou non. Il ne laissait jamais rien paraitre de ses goûts, de ses envies, certains trouvaient que ça lui donnait un certain charme, d’autres le trouvait arrogant. Mais pour être honnête, Jun se moquait bien de ce que pouvait penser de lui les gens. Tout ce qu’il voulait, c’était … faire ce qu’il voulait. Juste ce qu’il voulait. Il avise sa montre, celle paramétrée avec le départ de la course et sourit en coin « Je ne pense pas pour ce soir, ce genre de course il faut payer pour participer, c’est ce qui rends la victoire plus grisante encore. » s’amuse-t-il. « Mais … je te propose de jouer les groupies pour ce soir, et de voir si ça t’intéresse. Et si ça te plait … et que t’as suffisamment de thune, tu peux participer à la prochaine. » un groupe de jeunes femmes arrivent, minaudent, lui ça le fait rire. Il s’amuse de les voir ainsi. Elles sont belles, on ne peut le nier. Jun attire sans vraiment le vouloir, peut-être était-ce parce qu’il restait derrière sa carapace. Qu’il ne voulait pas se montrer, et comme le vieil adage le dit suis moi je te fuis, fuis-moi je te suis. Pourtant se regard glissait avec amusement jusqu’à Junho, comme le complice d’un secret. Ce n’est pas elles qui sont à mon goût. Voilà ce que son sourire et son regard sombre signifiait quand ils se posaient sur le plus jeune. Je vois que tu as du succès. Jun laisse échapper un rire et lui souffle avant d’enfiler son casque sur son avant-bras. « Dommage qu’il n’y ait pas de piscine dans le coin. » un rappel de leur soirée, pas de quoi se sentir gêné, une taquinerie lourde de sens, plaisante à se remémorer. Il rit et lui fait signe de le suivre pour qu’il ne manque rien de la course. « Si je gagne tu m’offres quelle récompense ? » demande-t-il glissant à nouveau sur cette pente grisante. Junho et lui n’étaient pas fait pour être amis. La tension entre eux était beaucoup trop grisante.

Il le savait, il ne pourrait pas participer. Il aurait aimé, mais il n’était pas apte à ce genre de choses. Il leva les épaules, avant de rire amusé « J’ai pas assez de tune je pense. Mais je peux toujours me vendre mon corps au plus offrant. » Une plaisanterie idiote. Il avait tout l’air d’un gosse. Qui s’amusait comme toujours. De cette insolence, naissait un sourire aux coins de ses lèvres. Il aimait à se dire qu’il allait admirer Jun ce soir. Dans cette nouvelle activité qu’il ne connaissait pas. Jun avait pleins de qualités et celle de le surprendre lu plaisait le plus. Il était beau, attirant… et différent. Toujours surpris par ce qu’il avait à lui offrir ou lui montrer. Définitivement esclave de ses sourires, Junho resta le regard planté dans le sien. Sans oser rien dire à part sourciller. Honteux, nerveux surtout à l’évocation d’une soirée qu’ils avaient passés. Il ne cessait d’y penser. Sans oser se l’avouer… Jun avait tout de l’interdit. Et il adorait ça. Il se mit à sourire pourtant, baissant les yeux l’air de rien. Comme si ce secret resterait silencieux. Aucune autre évocation, ni sous-entendus. Pourtant à sa question, il sourcilla. Sentant son cœur palpiter comme une jeune fille énamourée. Pauvre gosse… le voilà qu’il était déjà déstabilisé. Pourtant, il avait l’air assuré. « Elles font quoi les groupies ? » comme si n’être réduit qu’à ça ne lui plaisait pas. Il était provocant, avant de rire plus insolent. « Tu peux toujours me signer un autographe sur le torse. » il s’approcha de lui. Un air faussement sage « J’ai encore pleins de trucs à apprendre. » sur la moto, son univers… ou bien sur eux ? Sur lui-même ? Évidemment, il laissait courir le doute entre eux. Se reculant avant d’ouvrir sa veste l’air de rien. Il restait léger, sans aller trop loin. Peut-être parce qu’il ne maitrisait pas encore tous les codes de la… séduction ? Il n’était pas certains du sens. Avec Jun c’était instinctif. Regardant aux alentours, il se mit à rire « En tant que groupie officielle. Tu m’offres un truc à boire avant la course ? » Une invitation dissimulée. Il proposait juste l’idée. En se dirigeant vers le petit stand de boisson, il prit quelque chose d’alcoolisé. Puis se relevant les yeux vers Jun il se demandait si la course était dangereuse. Jun avait-il déjà gagné ? Eut un accident ? Ça aurait pu l’effrayer mais au contraire il se sentait attirer par cette notion. Le danger il aimait ça. c’était un trait qu’il partageait avec lui.