((wearing )) - Le choc lui avait causé une nausée qu’elle avait peiné à cacher. Elle avait reculé avant de se précipiter vers lui. Le voir ainsi blessé était quelque chose d’intolérable pour Sawan. Depuis qu’elle avait quitté l’hôpital et qu’elle s’était réfugié dans sa chambre universitaire sa vie entière tournait autour d’Il Kyang. Elle ne quittait plus son téléphone et quand ils étaient ensemble à la fraternité elle ne quittait plus les bras du garçon. Chacun avait fait l’effort de lui accorder un peu d’espace et de temps, Khee avait brillamment prit le relais concernant la fraternité. Elle avait pu se reposer, tenter d’amorcer un semblant de deuil bien qu’elle réfutait encore et toujours la mort de son bébé. Elle tentait de ne pas penser à Hwan, de ne pas comprendre que son absence n’était liée qu’au fait qu’elle le dégoûtait et qu’il ne voulait plus d’elle. Elle était bête d’avoir cru que lui parler aurait pu changer la donne. Finalement … tout ça c’était de sa faute, elle aurait dû se contenter de leur rupture, de cet unique baiser et rester dans sa chambre … elle serait encore enceinte et elle aurait gardé un beau souvenir de Hwan … D’une belle histoire qui aurait pu. Mais cela valait beaucoup plus qu’une histoire qui avait tout détruit. Elle aurait pu lui pardonner son absence, son dégoût, l’accepter parce qu’elle-même se dégoutait, mais ça … ce qu’il avait fait à Il Kyang, cette rage qu’il avait déversée sur son meilleur ami était sûrement la seule chose qu’elle n’aurait jamais pu lui pardonner. Plus encore, elle le détesterait pour cet acte sans aucune utilité à ses yeux. Etait-ce comme ça qu’il l’aimait ? Alors soit, mais elle n’en voulait pas de cet amour. Il était fou ! De cette folie qu’elle refusait de côtoyer ! Elle n’avait pu résister à l’envie de débarquer chez lui, grossière erreur de sa part que de lui avoir montrer son appartement. Plus encore de ne pas s’être méfié en tapant son code, c’était le genre de détail que retenait facilement Sawan sans trop savoir pourquoi. Sa rage l’avait poussé à sortir de sa bulle, de son univers fait de noirceur et de tristesse. Elle se sentait presque vivante autant bercée par cette rage en elle. Elle arrive rapidement devant chez lui, trempée de cette pluie torrentielle qui s’abat sur la ville. Dans sa rage elle n’a pas pensé ni à prendre son sac, ses affaires ou même son téléphone. Elle avait couru, elle n’aurait pas dû, jusqu’à chez lui. Elle avait au moins eu besoin de ça, de cette ville à traverser, pour ne pas le tuer directement en arrivant. Elle soulève le cache du code et le tape les doigts tremblants. Premier essaie raté, ses doigts bien trop nerveux tapèrent à côté. Mais rapidement la porte céda. Qu’elle le surprenne, elle s’en moque. Peut-être même était-il en train de se taper une fille ?! C’était toujours comme ça dans les films. Quelle connerie, Hwan n’était pas ainsi, mais la colère de la jeune femme dépassait l’entendement. Elle le cherche avant de tomber sur lui dans le couloir, il était certain qu’il l’avait entendu arriver. S’attendait-il à la voir elle ? De toute évidence non. « Qu’est-ce que tu croyais putain ?! » cri-t-elle soudainement. « Que tu peux faire ce que tu veux Hwan !? » elle avait envie de lui sauter dessus, de le gifler, de lui crier combien il lui manquait, combien elle avait besoin de lui, combien elle le détestait de son absence, de son silence, qu’elle le haïssait pour avoir porté la main sur son meilleur ami. « Putain mais pourquoi ?! POURQUOI T AS FAIT CA ?! »

Se doutait-il que Sawan ne restait en vie que par quelques liens qui l’unissait à Il Kyang ? Que sans ce meilleur ami elle se serait laissée porter par la mort. Se doutait-il que Sawan n’était pas qu’une ex blessante qu’il pouvait détester, mais qu’il aurait dû pleurer sa disparition. Quelle idiotie après l’avoir sauvée de cette ruelle. Une ironie presque écœurante. Que voulait-il de plus ?! Il l’avait déjà quitté, l’avait délaissé après l’avoir vu à l’hôpital. Quel homme sans cœur aurait fait ça ? Qui aurait laissé la femme qu’on aime crever ainsi ? Il l’avait peut-être sortie de cette ruelle, mais son silence et son absence avait eu raison d’elle. Il l’avait achevé, et la Sawan qu’il connaissait était morte cette nuit-là. Son calme la rendait folle, la blessait plus encore, car il n’avait aucun regret. Il aurait pu trouver une excuse, prétendre avoir céder à la colère, la jalousie, qu’importe … il aurait pu lui mentir, cela aurait plus tolérable que cette vérité assumée. « Tu fais ce que tu veux ?! » Soufflée par son audace, sa voix se casse devant ce manque d’empathie flagrant. Mais pour qui se prenait-il ?! Voulait-il mourir ?! Car il était certain que si elle en avait eu la force, elle l’aurait tué de ses propres mains. On pouvait bien s’attaquer à elle mais s’en prendre à Il Kyang cela lui était impossible à supporter. Et ça … il le savait pertinemment et c’était ce qui la blessait le plus. Parce que son geste n’avait été que calculé pour la toucher elle, pour la détruire elle. Ne voyait-il pas qu’elle était déjà meurtrie plus qu’on ne pourrait le supporter. Et parce qu’elle comprit qu’il ne ploierait jamais, qu’il ne ressentait aucun regret, ni pardon … Elle se mit à rire, à rire les larmes aux yeux de rage et de colère. Avait-elle l’air d’une folle, oui très certainement. Elle retient un sanglot car plier devant lui serait signer sa perte. Elle ravale ses larmes et s’approche de lui menaçante, comme la femme fureur qu’elle pouvait être. Elle ne le touchait pas, ne voulait pas se salir, et le toisa de haut en bas. « Qu’est-ce qui t‘arrives Hwan ? T’es triste ? On t’a piqué ton jouet et tu te sens en colère ? Alors tu n’as trouvé que la vengeance comme échappatoire. Mais ça ne te soulage même pas vraiment, pas vrai. Au contraire. Tu réalises que je n’ai pas eu besoin de toi depuis des semaines et ça te rend fou … j’ai brisé ton cœur, je t’ai menti … mais le pire, le pire, c’est que tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même. C’est ta faute Hwan, tu ne l’as pas encore compris ?! » elle secoue la tête, ses mèches lui tombent devant le visage ajoutant à sa beauté, à sa folie. « Tu savais dans quoi tu t’embarquais. Tu savais que je te cachais des choses … Je ne m’en suis même pas caché et toi tu as décidé de l’ignorer, de ne pas le voir … La vérité c’est que ça ne te gênait pas tant que ça parce que tu pensais avoir le contrôle sur moi … tu t’es confié à moi, tu m’as avoué tes secrets et moi … moi je t’ai menti. Moi j’ai joué avec toi. » elle force un rire dans une moue boudeuse et moqueuse « Et ça te fâche. Tu te sens trahi alors tu veux me le faire payer. Mais c’est toi le fautif ! C’est toi qui m’a ouvert ton cœur ! Qui m’a ouvert la porte de chez toi ! C’est toi tout seul qui t’es confié !  » Elle aurait voulu appuyer son index sur son torse mais elle était incapable de bouger « Ca fait mal Hwan ? De te sentir trahi … Ca fait mal ? » elle laisse échapper un rire triste et amère « Bien. Tant mieux. Souffre. Souffre c’est tout ce que je veux ! »

Ce n’était qu’un jeu d’égo. Une façade derrière laquelle il se cachait. Jamais Hwan n’aurait assumé ce qu’il ressentait. Parce qu’il lui avait tout donné. Ces moments de répits, de douceur… dans les bras de Sawan il avait cru revivre. Retrouver cette chose qu’il avait tant cherché… l’amour d’une femme. Plus tendre encore que ce qu’il avait connu. Salvatrice, obsédée par son image il restait focalisé sur elle. La regardait sans rien dire. Et il ne pensait pas qu’une femme pourrait autant le blesser. Nouveau coup de couteau qu’elle venait planter dans son cœur. Celui qu’il avait donné aveuglément. Avec cet espoir fou qu’elle l’aime un jour en retour. Mais il s’était fourvoyé… colère soudaine qui le prenait, sans jamais oser s’approcher d’elle. Il devait laisser cette distance, encaisser comme jamais… Mais Sawan était folle de croire qu’il ne dirait rien. Qu’il se contenterait de sourire. Sa nuque se tendait, alors que ses poings se serraient. Ses dents grincent, alors qu’il devient sourd face à cette rage brutale. Elle se moque, ose le provoquer… à peine finit-elle ses mots qu’il lâche sa chemise. D’un blanc parfait… poigne ferme qu’il agrippe à son cou, avant de la brusquer. La repousser plus fort qu’il ne devrait contre le mur du couloir. Et cette lueur dans ses yeux, n’a plus rien d’une insolence. C’est une folie… quelque chose de dangereux qui s’empare de lui « Ne fais pas ça ! » un avertissement, alors qu’il garde les dents serrées. A se les faire grincer pour se maitriser. Pour s’empêcher ses doigts de marquer sa peau. Il aurait dut la ménager, se souvenir qu’elle était blessée. Mais elle s’attaquait à un homme au sol. Et il détestait cette injustice. Cette façon qu’elle avait de le provoquer. « Ne joues pas avec moi Sawan… je ne suis pas comme ton petit chien d’Il Kyang. » lui il était celui qui dominait. Il ne courait pas après elle. Il attendait qu’elle vienne vers lui. Il détourne les yeux, craque nerveusement sa nuque, alors qu’il sent le haut de son corps se tendre. Si brutal, si féroce alors qu’il se force à desserrer sa prise sur elle et la lâcher. Il est en colère contre elle, mais contre lui aussi. De céder, de se laisser aller à une telle fougue. Parce qu’il sait qu’il est obsédé par elle. Parce qu’il est incapable de maitriser cette rage folle. Celle qui l’envahie, remonte jusqu’à sa gorge. Il bouge les épaules, tente de décontracter ses muscles alors qu’il lui jette un nouveau regard. « J’ai fait exactement ce que tu attendais de moi… j’ai répondu à tes coups bas. N’es-tu pas heureuse de voir que je t’ai donné un peu d’importance ? » Malgré qu’il se force à rester sage, il ne peut s’éloigner d’elle. Restant planté, juste là si près… qu’il pourrait frôler ses bras nus… Il détourne le visage « Jouer hein ? » Et sur ces paroles, il venait empoigner son bras. Pour la faire réagir, pour lui faire comprendre que celui qui dominait ici c’était lui. Il avait le pouvoir entre ses mains. Sawan avait pris le risque de venir ici… chez lui. De lui faire face. Mais elle n’avait pas la moindre idée de quoi il était capable. « Tu crois avoir joué ? Mais la partie ne fait que commencer Sawan. » Parce qu’il ne s’avouerait pas vaincu. Parce qu’il ne pourrait pas lui donner satisfaction. Il la méprisait. Et cet air si soudain sur son visage… le dégout. Voilà ce qu’elle lui inspirait alors qu’il repensait à son mensonge. « Je sais tout… sur lui. Sur toi… ton meilleur ami hein ? » Et il rit de cet air un peu fou. « Tu veux dire sa putain ! » qu’une femme qui n’avait aucun honneur pour se donner à un toxico comme lui. Une femme si désespérée qu’elle s’était jetée dans les bras de ce garçon. Il savait tout ! Absolument tout. Il avait pris une longueur d’avance désormais. Même ses plus terribles secrets il était au courant. Resserrant sa prise, il s’approcha d’avantage d’elle. Se collant au tissu humide de son haut… ça le fit frissonner bien qu’il avait en tête qu’une seule idée qui résonnait « J’aurais pu le tuer si j’avais voulu. Mets-toi ça dans le crâne. » 

Sa violence elle s’y attendait. Il n’y avait que ça comme réponse pour un homme comme lui. Parce qu’ainsi il lui confirmait qu’elle avait vu juste, que c’était ce qu’il pensait. La voyait-il ainsi ? Il n’avait aucune confiance. Un seul secret et voilà toute leur relation qui volait en éclat. Ne se souvenait-il pas de ses je t’aime, des risques qu’elle avait pris pour lui. De cette vérité qu’elle était prête à partager avec lui, cette vérité qui l’avait poussé à se trouver dans cette rue ce jour-là. Cette vérité qui l’avait mis en danger. Elle avait eu envie de tout lui dire, mais il ne voyait rien de plus que ça propre peine. Alors quand il la plaqua au mur elle n’en fut pas surprise, mais elle laissa échapper un gémissement de douleur. Ses côtes encore fragilisées n’aimaient pas sa brusquerie. Elle gémit à nouveau en s‘accrochant à son poignet. Pourtant elle le voyait se retenir de lui faire du mal. Pourquoi ? Il la détestait tellement, elle le voyait dans son regard, qu’il voulait lui faire du mal, la détruire et pourtant … il mesurait sa poigne. Grinçait des dents dans un bruit qu’elle haïssait. Tout son corps était tendu, dans cette rage qu’il contenait. Bon sang … Hwan, comment on a fait pour en arriver là hein ? Elle aurait préféré qu’il la batte, qu’il fasse abattre ses poings sur son corps plutôt qu’il la punisse en broyant la main de son meilleur ami. Elle pourrait donner sa vie pour Il Kyang et ça il l’avait bien compris … c’était ça qui le rendait fou, qu’il détestait. Mais Hwan … j’ai eu une vie avant toi. Et peu importe à quel point je peux t’aimer aujourd’hui, tu ne peux pas m’en faire payer le prix. Il aurait été presque trop facile de lui dire ça, de parler à cœur ouvert, de chasser ces non-dits. Elle agrippa sa main sur son poignet et chercha un brin d’air, suffisamment pour ne pas tourner de l’œil. Elle respire comme elle peut mais n’a pas peur. Elle n’a jamais eu peur de lui. Il pouvait bien la briser, il l’aimait trop pour la tuer. Mais il l’aimait trop pour ne pas qu’elle souffre comme lui. Elle l’écoute, vrille à le voir ainsi rouler ses épaules pour tenter de calmer ses ardeurs. Fais-moi mal si c’est ce que tu veux. Parce qu’elle ne ressentait plus rien de toute façon. Elle était une âme en peine, qui ne survivait que grâce à l’attention que lui portait Il Kyang. Elle se cramponne à son avant-bras, se maudit de frissonner à la façon qu’il avait de se coller à elle.  Je te manque aussi, pas vrai ? elle le déteste tellement, qu’elle l’aime à en crever. « Je sais. » siffle-t-elle et cette vérité aussi effrayante soit-elle apaisait le cœur de Sawan. N’était-elle pas folle ? Etait-elle réellement contente de se contenter qu’il ne l’ait que tabassé ? Bon Sang Sawan ! garde l’esprit claire ! Elle garde une main sur son poignet mais l’attrape par la nuque alors qu’elle l’attire plus proche encore. Soudainement l’orage gronde dehors dans un tonnerre assourdissant, lui faisant rater un battement. Mais elle se plonge dans son regard, s’y noie avant de souffler quand il desserre sa prise rien qu’un peu. « Je suis dangereuse Hwan … tu sais pourquoi ? » Elle se hisse sur la pointe des pieds pour tenter de ne pas manquer d’air sous sa poigne « Parce que j’ai tout perdu … je t’ai perdu. » toi, je t’ai perdu, parce que, ne me mens pas, je te possédais, tout comme tu me possédais. « J’ai perdu mon bébé … » et il était presque malsain qu’elle insiste autant sur les mots mais elle avait besoin de le toucher, de le frapper en plein cœur mais plus encore de lui dire la vérité. « Et toi … toi tu m’as abandonné … alors que je t’aime tellement … » Marque une pause en ajoutant, pas certaine de savoir elle-même. « Que je t’aimais tellement ? » Parler d’eux au passé est une torture, pourtant bien moins déchirante que l’idée qu’il veuille lui retirer tout ce qu’elle a. « C’est toi qui m’a perdu Hwan … Alors si tu veux me tuer, fais-le maintenant » elle marque une pause et souffle contre sa bouche « Tue moi. » et les mots sonnent comme un coup de revolver. Bruyant et douloureux. « Tue moi … » même si tout paraissait calme à cet instant, elle savait que ça ne serait que le calme avant la tempête, celle qui la rendrait folle de rage et la pousserait à le frapper. "Parce que je ne serais plus jamais à toi."  et ce mensonge elle savait qu'il y croirait, parce qu'il avait perdu cette lucidité, celle qu'ils partageaient dans leur bulle de bonheur. tout était noirci par les mensonges et les non-dits ... Je mens et tu ne le vois même plus. 

Je t’ai perdu… et de cette phrase folle naissait un trou béant dans son cœur. De quelques mots qui n’avaient soudainement plus aucun sens. L’avoir perdu lui… mais qui des deux avaient perdu l’autre ? Il s’adoucit quelques secondes, celles de trop où il l’écoute parler. Dire ces choses qu’il ne saisit plus. Son bébé… cette chose qui le répugne quand il pense à elle. Ce pauvre petit être qui lui aurait tout volé. Lui il le haïssait ce gosse… il n’avait jamais voulu ça. Il n’aurait jamais accepté… et elle le sait. C’est surement pour ces raisons qu’elle n’avait rien dit. Qu’elle avait gardé ce silence, ces secrets pour elle. L’avait-elle quand ils se sont rencontrés ? Etait-elle au courant durant tout ce temps ? Lui qui était dévoré par le mensonge. Il trouvait le sien bien trop cruel. Une folie, une trahison dont il ne se remettrait pas. Parce qu’il savait que s’il l’avait su… il se serait éloigné… jamais il ne lui aurait confié son cœur. Jamais il n’aurait abattu ses murs pour elle. Tu t’es joué de moi Sawan. Et cette constations le rend plus fragile encore. Alors qu’il se sent vidé tout à coup. L’entendre parler d’eux au passé. Comme si tout ça n’avait jamais existé. Alors c’est donc ça souffrir par amour ? C’est se sentir détruit, plus bas que terre. Avoir l’impression que tout s’écroule autour de vous ? Jamais il n’avait connu une telle sensation. La perte de sa famille l’avait brisé, mais c’était une fatalité. Sawan… un bel espoir. Elle resterait là… et cette supplique qu’il entendait, comme une réponse à cette subite question qu’il se posait. Quoi faire pour moins souffrir ? La tuer ! Aussi fou que cela pouvait être, il comprenait. Il le voulait aussi. Et dans ses yeux elle pouvait y lire cette folie. Aliéné par ce qu’il ressentait, il se surprit à la repousser davantage, l’acculer contre le mur alors que sa poigne devenait plus oppressante. Ce cou si fragile entre ses doigts robustes. La rage le consume. Ses dents serrées… il cède… devient parano. L’éclair qui frappe en même temps que le dos de la jeune femme contre le mur donne à cette scène un air tragique. « C’est ce que tu veux ? » son visage est proche du sien. Plus menaçant que jamais Hwan n’accepte pas l’idée. Tout ne peut pas être fini. Tout ne peut pas être une fin. Il le refuse, ne peut imaginer une vie sans elle. « Je t’ai donné ma confiance. » et ça l’obsède tellement. Lui qui ne peut se résigner à accepter les autres dans sa vie. Lui qui se protège toujours de tout. Lui qui menait une existence que pour sa sœur. Il avait osé… rêver. Ne voyait-elle pas à quel point elle le détruisait ? Que cette lueur noire dans ses yeux, n’étaient là que pour masquer ses doutes et ses larmes silencieuses. Il l’aimait… il n’avait pas été le plus romantique des hommes en lui disant. Mais il l’aimait… c’était un fait. Une vérité, quelque chose qu’il ne pouvait pas changer. Et tandis qu’il était là, face à elle, il se souvenait de ce regard. Du premier qu’ils avaient échangé. De cette alchimie évidente entre eux. De son parfum qu’il aimait tant… elle l’avait envouté. Mais rien de tout cela n’était vrai. Tout ça n’était qu’un pauvre tissu de mensonges. Et c’est avec la rage au ventre qu’il se pressa contre elle « J’en ai rien à foutre de ton gosse. T’aurais dût crever avec lui. » parce qu’il n’était un homme sage. Encore moins capable de se raisonner. Et d’un geste dédaigneux, il la repousse encore, s’éloigne lui subitement. Les éclairs grondent dehors avant qu’il ne rit de cet air carnassier « T’auras qu’à en refaire un avec lui. » provocant et terriblement méchant. Hwan n’avait plus aucune considération pour elle. Il rabaissait sa relation avec Il Kyang. Et ce bébé… il le réduisait à un simple petit problème. Une petite chose facile à remplacer.

Elle voudrait tout lui dire, tout lui faire comprendre, le convaincre, retirer cette haine de son regard. Elle savait que sa grossesse pouvait être mal accepté, mais elle avait espéré, cru que leur amour pouvait être plus fort que tout. Elle s’était imaginé dans une de ces histoires contées dans les livres qu’ils lisaient. Des histories plus fortes que l’adversités. Des histoires qui lui avait fait croire que l’amour, une fois qu’il vous possédait pouvait vous faire gravir la plus haute des montagnes. Alors pourquoi, quand elle, elle était possédée par Hwan, elle n’avait pas su retenir son amour ? Pourquoi l’avait-il abandonné, ne laissant derrière lui qu’une rose blanche. C’était tout ce qu’elle était ? Une belle rose qui l’avait blessé ? N’était-elle qu’une femme parmi les autres qu’il pouvait oublier, délaisser, désaimer. Pouvait-il cesser de l’aimer ? elle s’en sentait incapable car elle savait, tout au fond d’elle, sous ces couches de rages et de haines, qu’elle l’aimait encore et qu’elle l’aimerait toujours. A l’image de toutes ces histoires d’amour qu’elle avait eu, celle-ci finissait mal. Elle s’était battu pourtant, avait pleuré tant de nuits pour lui, mais n’était-ce pas là un signe ? Les débuts devaient être beau, doux, délicats, remplie d’amour et de passion … Mais ils s’étaient déchirés, frappé, engueulé, tant de fois … Courait-elle après un songe impossible ? Un mirage ? Elle s’était épuisée et pourtant elle aurait encore tellement de courage et de force pour lui… Mais ses mots l’assomment, lui collent une nausée qu’elle peine à masquer. Il recule, après l’avoir si fortement aculée au mur. Elle souffre. De tant de maux qu’elle ne saurait lesquels soigner en premier. Elle frémit, de ce frisson d’horreur alors qu’elle relève son visage vers lui, il rit, il rit et continue de cracher ses mots horribles. Mais à quoi joue-t-il ? Il savait, lui aussi, taper là où ça faisait mal. Comment osait-il parler ainsi de son enfant ? Elle se redresse, avance de quelques pas, se décolle du mur. Les plombs sautent. Le peu de lumière qui restaient vaillamment dans l’appartement disparait pour les plonger dans le noir. Seule la silhouette de Hwan se détachait dans le couloir à la lueur des éclairs de l’orage. Jamais elle ne l’avait trouvé plus démoniaque. La faute à qui ? Elle l’avait aimé, aimé la bête en lui. Aujourd’hui il l’achevait. La tuait à coup de mots, comme elle l’avait fait. « T’aimer est tellement cruelle … » souffle-t-elle en le fixant, tremblante « Te détester est tellement facile, tu le sais, pas vrai, que c’est facile de te haïr … ça me ferait presque oublier à quel point je t’aime putain … mais tu me dégoûtes … tu me dégoûtes tellement … tu fais tout pour, tu vois tu y arrives ! A me repousser … » et pourtant je t’aime tellement. Elle avise son sourire, voudrait qu’il arrête de sourire, qu’il arrête putain … elle serre les dents et cri soudainement « arrête de sourire ! » elle court jusqu’à lui, voudrait bondir pour le gifler, lui faire retirer ses mots, lui faire ne les avoir jamais dit. Mais elle a mal, son corps est épuisé de tant de rage, de haine. Elle lui saute au cou, prête à le gifler mais ses côtes lui arrache un cri de douleur, la font chuter contre lui. Sans force elle s’écrase contre son torse en éclatant en sanglot. « T’as pas le droit de dire ça … » et ce deuil qu’elle n’a toujours pas entamé était beaucoup trop à vif pour qu’il puisse la blesser avec ça et qu’elle en sorte indemne. « Tue moi. » répète-t-elle de sa voix brisée, ayant perdu sa splendeur et sa force. Elle n’était qu’une femme usée qui n’arrivait plus à tenir à la vie. Pas comme avant.

Il vacille de cette furie incomprise, de cette aura qui s’échappait de lui. Tenant debout, que par la force de ces paroles. Que par ses actes odieux. La seule qu’il lui restait, c’était la haine. Cette passion dévorante se transformait. A la hauteur de ses sentiments pour elle, il voulait la blesser, la déchirer. Parce qu’il n’était pas capable d’aimer, parce qu’il ne pouvait pas la laisser partir. Apprendre à être quelqu’un d’autre. Apprendre à se découvrir… Hwan n’avait pas eu le temps de savoir qui il était. Ce qu’il voulait. Mais il savait qu’il la désirait. Plus que de raison, sans un avenir qui lui paraissait tracée. C’était des illusions tout ça. Rien ne pourrait les unir hormis cette folie. Que pensait-il que dans dix ans ils s’aimeraient encore ? Qu’ils auraient une belle maison, un chien, des gosses ? Hwan avait offert sa vie à Miso. Sa propre existence… jamais il ne pourrait être libre. Jamais il ne pourrait lui offrir un futur agréable. Et de ces idées il s’en convainc. Tente encore de se dire que c’est la meilleure chose à faire. La faire souffrir, comme lui avait mal. Qu’elle pleure, ces larmes que lui était incapable de laisser échapper. Jamais Sawan… malgré tout le mal que tu m’as fait, je ne pleurais pas. Parce-que la dernière fois qu’il l’avait fait c’était pour sa mère. La dernière fois qu’il avait aimé, c’était pour elle… il ne s’en veut pas. Ressent aucun remord à lui avoir crié cette horreur. Et malgré cette haine, il reste droit. Souris, encore, toujours. Par simple provocation, parce qu’il est un tueur, pas un sauveur. Il avait déclenché chez elle cette réaction. L’avait vu se jeter sur lui, mais la force lui manquait. Trop fragile, trop frêle encore alors qu’elle basculait sur lui. Un contact qui le faisait frémir, alors que déjà il se perdait dans ses yeux… il se foutait de ce qu’elle disait. Ce qu’il comprenait c’est qu’elle était là. Trop proche de lui, ses doigts qui voulaient la toucher. Ne serait-ce que la frôler… une dernière fois se disait-il encore. Si je te tue… je crève avec toi… et il s’en faisait la promesse. Comme un fou dans ces livres qu’il aimait. Comme ces amours contrariés qu’ils trouvaient beaux. Elle et lui se comprenaient… s’aimaient de la même façon. Déraisonné, passionnel… obsessionnel. Et le voilà qui s’égarait déjà, incapable de résister à cette envie soudaine. Posant sa paume brûlante sur sa joue… s’il s’écoutait, il l’embrasserait. Lui dirait à quel point il l’aime. Mais il se braque, voit cette haine dans son regard. Lui n’ont plus n’a pas les yeux d’un homme amoureux. Mais d’une barge envoutée… il la trouve belle. Plus que de raison, au naturel, si frêle contre lui. Il pourrait la briser s’il le voulait… mais il n’est plus sûr de savoir ce qu’il désire. Si ce n’est cette bouche sur laquelle il s’égare. Laissant son pouce la caresser, sentir son souffle s’écraser contre lui. « Ce n’était qu’un doux rêve… » Lui confesse-t-il désabusé. Comme si il réalisait que ce qu’il avait sous les yeux n’existerait plus. Tout allait s’évaporer. Ils étaient encore endormis tous les deux. « Tu n’auras plus à avoir peur… » Il caresse son visage, comme un fou qui s’apprêterait à commettre l’irréparable. Répondre à cette supplique déchirante… et cette main qu’il glisse jusqu’à son cou. Il s’y perd lui-même, ne sait plus s’il s’agit d’une caresse ou d’un geste tragique. Mais il la trouve si belle… comme si la souffrance lui donnait cette air mélancolique. Une volonté incontrôlable de pouvoir la posséder. La garder auprès de lui jusqu’à ce qu’il décide de cette fin. « Je m’en vais Sawan… » Une phrase à laquelle il n’avait pas pensé. Il lui disait pourtant là une vérité qu’il s’était gardé de dire aux autres. Hwan avait besoin de se ressourcer de s’éloigner autant qu’il le faudrait. Il avait ces habitudes de disparaitre, de tout laisser derrière lui. Seul sa sœur savait toujours où il était. Et malgré la distance, il avait toujours été prêt à revenir pour elle… mais cette fois la douleur était trop présente. Il lui fallait du temps… pour redevenir lui. Pour se concentrer à nouveau. « Je ne peux plus faire d’erreur… » Peut-être penserait-elle qu’il parle d’eux. Mais il évoquait les détails, ces choses qui lui échappaient. Ces tâches de sang sur ses vêtements, ces codes qu’il oubliait de changer, son arme qu’il avait oublié ce soir-là… toutes ces manies qui le rassurait. Il avait fauté, plus d’une fois depuis qu’elle était là. Il ne menait plus la même vie qu’avant. Il trouvait les journées longues sans elle, ses soirées moins passionnantes si elle n’était pas là. Il n’était plus capable de regarder les autres femmes si ce n’était pas elle… il avait perdu de sa splendeur. S’éteignait à petit feu… il ne pouvait se permettre ce genre d’égarement. Miso comptait sur lui… « Je te hais. » parce qu’il avait l’affront de la regarder dans les yeux. Parce qu’il stoppait son geste pour lui dire avec plein de sincérité. Il y avait cette lueur dans son regard. Il ne mentait pas. Il la détestait, de cette façon si particulière. Qui le rendait aliéné. Qui le rendait confus sur ce qu’il ressentait. Oh oui, il la haïssait, parce qu’elle l’avait blessé… parce qu’elle s’était jouée de lui. Hwan ne supportait pas les mensonges. Sawan le savait… il lui avait pourtant dit. Il ne prendra pas soin d’elle, tous comme les autres hommes de sa vie. Mais à la différence d’eux, Hwan assumait. Il n’y aurait aucune vengeance, aucun geste regrettable. Juste une haine à laquelle il avait envie de se vouer. 

La haine était un sentiment familier à Sawan, un sentiment qu’elle ne dissociait pas de l’amour. Car chaque homme qu’elle avait pu aimer, à commencer par son père, elle avait fini par les détester et plus encore … Moon, Il Kyang (qu’elle aimait plus que tout aujourd’hui), et maintenant Hwan … Oh Hwan … Si tu savais comme je t’aime, et c’est fou, illogique, improbable. Tu ne fais partie de ma vie que depuis quelques mois et pourtant, je donnerais beaucoup pour toi … beaucoup trop. Rien n’est sain dans l’amour que l’on se porte. Un amour passionnel, destructeur, dangereux aussi … mais Ô combien addictif. Une drogue encore jamais inventé, une drogue pour laquelle il n’existe aucun sevrage ni aucun remède. Un élixir des plus intenses, de ceux qu’elle aimait particulièrement. Perdue dans sa détresse, cette douleur vive et lancinante qu’elle ressentait depuis qu’elle avait perdu son bébé et l’homme qu’elle aime, Sawan est l’esprit remplie de brume. Incapable de réfléchir comme elle le devrait, elle peine à comprendre ses mots. Ne réalise pas leur portée. Elle se raccroche à cette seule chose qu’elle connait : La haine. Je te hais. C’est si fort. Si doux, de cette tendresse délicate et agréable.  Mais elle devrait s’apercevoir de cette autre comparse qu’elle a l’habitude d’avoir, de côtoyer : L’abandon. O cruelle princesse qui ne cessait de la narguer, de lui arracher les hommes qu’elle aimait, sa mère aussi. Je pars. Elle réalise soudainement ce qu’il venait de lui dire. Partir ? Son cœur se broie un peu plus car elle sait que malgré sa colère elle n’était pas prête à assumer son absence. Son absence totale. Ne plus pouvoir le voir, le toucher, le détester, ne plus pouvoir sentir son parfum, croiser son regard quand bien même elle avait envie de le gifler chaque fois qu’elle le faisait. Elle passa une main dans ses cheveux et recula en vacillant. Elle retira ses lunettes, elle préférait voir flou, ne pas regarder ce visage remplie de mensonges. Quel homme abject, une erreur ? N’était-elle qu’une erreur ? Ou le poussait-elle à commettre des fautes avec elle ? Elle déglutit en tentant de comprendre ce qu’il voulait dire. « Où ça ? » lâche-t-elle la voix tremblante, le visage crispé, offusqué de cette révélation. Le cœur qui bat à tout rompre, cette rage folle dans le cœur, elle arrive à peine à respirer, voudrait rire et pleurer en même temps. Un doux rêve ? Elle ne voyait là qu’un cauchemar. Un terrible cauchemar. Elle recule d’un nouveau pas et réalise que si elle ne part pas maintenant, elle devra à nouveau affronter l’image d’un dos qui s’éloigne. Un homme qui la délaisse encore. Etait-elle capable de supporter ça ? Non clairement pas. Elle s’accroche à la commode à ses côtés et le fixe, de ce regard désabusé, désemparé, remplie d’une rancœur, déboussolé, écœuré d’une telle fin à leur histoire. « Alors casse toi. Fuis. T’es qu’un lâche. T’as toujours été qu’un lâche, pas vrai ? T’as passé toute ta vie à fuir, pourquoi ça changerait maintenant ? » Pourquoi ça changerait pour moi … ? Elle plante son regard dans le sien et serre les dents, le provoque, sait qu'elle devrait partir, mais encore une fois (nouvelle erreur, nouvelle lâcheté) elle n'arrive pas à se détourner. 

Fuir… il n’est qu’un lâche. Et elle n’a pas idée de toute cette vérité qui lui broie le cœur. Tu as raison Sawan, j’ai fuis mon pays… ma vie, ma propre existence pour me retrouver ici. J’ai fuis ce que j’étais, ce que je rêvais d’être… pour ma sœur. Assez lâche pour être là face à toi sans te dire que je t’aime… et c’est ça le plus cruel. Ressentir cet amour, cette passion dévorante. Pour une femme, qui le déteste. Qui jamais plus ne sera sienne. Et il s’en veut le nord-coréen. D’avoir été faible… lui qui s’était promis ne jamais aimer. Il reste lasse… se redresse. Son regard plongé dans le sien, encore. Sans jamais défaillir. Il ment… il ment si bien. « Je vais aux Etats-Unis… je ne sais pas si je reviendrais… » Et si je le fais, tu ne la sauras jamais. Car nos chemins se séparent ici… ils le savent tous les deux. Le comprennent de ce regard qu’ils se donnent. Lueur de haine, mêlée au désespoir. Cette parenthèse se referme. Sur eux… sur cette folie qu’ils avaient vécus. Il ne veut plus rien. N’attends plus rien d’elle. C’est terminé. Il le sait. Il se relève, passe une main dans ses cheveux. Il est loin Hwan… complètement refermé sur lui-même. Incapable de laisser transparaitre une émotion. Il s’en fout… voilà de quoi il a l’air. Et pourtant il saigne. De cette même douleur qu’il a déjà côtoyée… pourrait-il lui dire qu’il ne regrette rien ? Il n’est pas assez fou pour ça. Il se contente de lui jeter un nouveau regard. D’avoir cette allure supérieure. « Oublie-moi. » lâche-t-il sans émotion. Passant devant elle, il se dirige vers la porte, l’ouvre même déjà en grand. « Tu voulais récupérer ta liberté… alors vas-y… » Pars Sawan… aide-moi s’il te plait. Pars d’ici… et pourtant il a cette envie de la retenir. De lui dire qu’il regrette. Qu’il l’aime plus que tout. Qu’il ne sait pas gérer ce qu’il ressent. Mais qu’il veut qu’elle lui apprenne… le pardon… qu’il sache comment faire. Mais il ne peut pas. Il n’est pas ainsi. Tout est trop noir ou blanc chez lui. Il ne pourra jamais passer au-dessus de cette trahison. Il est bafoué… excédé par la rancœur. Epuisé par cette vie qu’il mène. Ce secret beaucoup trop lourd qu’il ne peut partager. Tout est bien mieux ainsi. Il le sait. Chacun de leur côté… à reprendre leur vie… et pourtant, il pense si fort jamais je ne pourrais t’oublier… mais il le faudra. Sawan restera un échec… un de plus. Une personne chère qu’il était incapable de protéger. De garder à l’abri près de lui… « Pars… » lui demande-t-il, la voix basse. La main crispée sur la poignée. Ne m’oblige pas à être violent… ne m’oblige pas à le faire moi-même. Mais c’est plus fort que lui. Il se sent fébrile. Trop fragile face à elle, alors il se met à crier « Dégage ! » comme une moins que rien. Comme une personne dont il se débarrasserait si facilement. Il la regardera passer, sans aucun regret. Claquant violemment la porte derrière elle. Et pourtant à bout de souffle, il restera là… planté. La main sur le battant, le cœur affolé et meurtri… une nuit difficile comme il n’a jamais connu.