Essayer les hommes… idée saugrenue d’un gamin qui voulait essayer de nouvelles choses. Idioties diraient certains. Mais elle n’avait rien de mauvais. C‘était euphorisant. L’idée lui trottait dans la tête, parce qu’il se souvenait avoir cette attirance, cette chose si particulière pour Jun. Au final, sauter le pas n’était pas si difficile. Salvateur, jouer un pauvre leurre à son esprit pour éviter de penser à Sunan. Sentir des courbes d’un homme sou ses doigts, plutôt que celles d’une femme pour le ramener à elle. Pouvait-il être aussi facile pour lui d’oublier ? Ses années de lycée il les avait passé à devenir quelqu’un de normal. A faire croire à ce monde qu’il n’était qu’un gosse comme les autres. Mais l’université allait le changer. Junho avait besoin de renouveau, de gouter à ces choses interdites. De se comprendre peut-être lui-même. D’assumer aussi qui il pouvait devenir. C’est Mok qui avait donné un coup de pied à son existence. Qui l’avait mise face au fait accompli. J’aime Sunan. C’était aussi facile que ça désormais. De se le dire, de se l’avouer. C’est glauque ! Ça aussi ça l’était, il le savait. Mais il n’y pouvait rien. De temps en temps il se mettait à rire, de cet air un peu fou. Ouais je suis tordu. Une évidence à laquelle il s’était habitué. Bang Junho, le fou tordu. Ça lui allait bien. Lui qui ne cessait de rêver de sa sœur, comme on rêve d’un fantasme. Tout ça n’avait surement plus de sens à ses yeux. Il ne voulait pas changer, il voulait expérimenter. Se sentir plus vivant. Alors il n’avait pas repoussé l’idée de Ko, Jun était déjà une évidence à ses yeux. Il l’aimait bien, le trouvait beau… des garçons il pouvait y en avoir qui lui plaisait. Et Jun en faisait partie. Mais il y avait aussi cet autre type… à la carrure plus brute encore. A cette apparence plus féroce qui le troublait. Sang Jae... et sans savoir comment cela lui était venu il avait pensé à lui. Parce qu’il savait son attirance pour les hommes. Parce qu’il avait cette image de garçon sûr de lui. Tout ce que Junho n’était pas. Un charisme qui lui coupait le souffle, une force débordante… lui n’était qu’un gosse encore trop jeune pour se battre comme Sang Jae le faisait. C’est d’ailleurs ce qui l’avait poussé ici, à ce combat. Une foule dense autour de lui, il avait pris de quoi tenir. Juste une pilule pour oublier sa nervosité, le fait qu’il était entouré de trop de monde. Il devait avoir l’air normal. Faire semblant était épuisant à la longue. Se faufilant à travers les gens, il tenta de se trouver une place pour assister à l’un de ses combats. Il se postait non loin du ring, observait les autres concurrents, avant de le voir apparaitre lui. Il ne lui avait pas dit qu’il venait. Par simple curiosité, pensait-il encore, alors qu’il fixait le garçon. Il y avait cette euphorie dans la foule, cet engouement particulier pour lui. Parce qu’il se battait bien, parce qu’il rendait les coups au centuples de ce qu’on lui donnait. Il était si fort… si grisant. Et la fois surprenant et, hypnotisant. Junho le regardait, examinait ses gestes comme pour s’en souvenir. Simple réflexion anatomique, fausse excuse derrière laquelle il pourrait se cacher. A mesure qu’il restait à la fixer, il s’avançait. Totalement obnubilé par la force de Sang Jae, par cette apparence si brute et vorace. C’était exactement tout son contraire. Sang Jae avait cette rage de vaincre. Presque de vivre ! Un besoin de ressentir, avec violence, pour devenir plus vivant. Et Junho savait… que lui n’était pas comme ça. Qu’il se laissait submergé par ses émotions. Qu’il était trop lâche pour avoir essayé de disparaitre… admiratif de l’homme qu’il avait sous les yeux, il s’avançait encore plus. Attrapant le grillage de ses mains, il ne pouvait plus bouger. Son esprit accaparé par la scène qui se déroulait. Sensation étrange au bout de ses doigts, des fourmillements surement, alors qu’il détaillait Sang Jae. Ses expressions, son visage, ses bras… son torse… tout le rendait beau, presque désirable aux yeux d’un gamin comme lui. Il se mettait à vouloir lui ressembler. A pouvoir puiser cette férocité en lui, devenir quelqu’un. Il resta tout le combat l’esprit focalisé sur lui. Incapable de se détacher, jusqu’à entendre ce gong final. Ça aurait pu le ramener à la réalité, mais il suivait le garçon des yeux. Il croisa son regard qu’il ne lâchait pas… faisant le tour du ring, jusqu’à le trouver un peu plus loin. Incapable de parler, abasourdi par ce qu’il venait de voir. Il restait silencieux, le regard perdu sur lui.

Sang Jae passait la plupart de sa vie à se droguer pour ne plus avoir à penser. Il allait en cours, se contentant de sauver la misère. Il passait ses nuits à errer dans son appartement, passant du balcon où il fumait à sa table basse où il s’enfilait quelques merdes qui l’aideraient à tenir le coup. Il n’était pas un homme de valeur, ni avec beaucoup de choses à dire. Il était un homme brisé, que la vie avait beaucoup trop malmené. Sang Jae n’était plus réellement en vie. Il survivait, dans une boucle infinie de tourment. Il ne ressentait plus grand-chose, si ce n’est peut-être cette folie d’ivresse qu’il avait avec les quelques amants qui partageaient son lit. Il n’en retenait jamais le visage, ni le nom. Ils étaient flous à son esprit. Des corps qu’il possédait et qu’il dépossédait ; des corps qu’il délaissait une fois l’orgasme atteint. Sang Jae n’était pas un homme qui était fait pour la tendresse ou l’amour. Il ne dormait pas, ne partageait rien de sa vie. Il se droguait, s’envoyait en l’air et quittait ces appartements vide de sens. Il rentrait chez lui. S’enfilait quelques verres pour faire taire la culpabilité qui rongeait son corps et quand il avait un peu de chance, il réussissait à dormir quelques heures avant de se trainer jusqu’en cours. Etrange mécanisme qu’avec Sang Jae de se forcer à suivre un rythme comme s’il craignait de perdre pied s’il s’enfermait dans son appartement. Il pourrait se droguer jusqu’à perdre son âme mais il avait fait la promesse de vivre. Alors s’ôter la vie aurait été un manquement à sa parole et parfois il se disait et alors on s’en fou, fait le. Mais il se contentait de taillader son corps, son cœur. Il se faisait mal car c’était la souffrance qui le faisait encore tenir debout. Certains de ses amants en avaient déjà payé les frais. Sang Jae était un homme dangereux, car il n’avait plus rien à perdre, il se battait pour la souffrance et le plaisir de la douleur. Plus les coups étaient rudes et plus il se jetait à corps perdu dans le combat. Sans limite, sa folie était belle à voir, bien qu’effrayante et intense. Il entre dans cette cage de combat et les acclamations sont une dose d’adrénaline qui le pousse encore à aller plus loin encore, et pourtant quand le combat commence il n’entend plus rien que sa respiration et les coups. Il ne porte aucune protection, aucune gouttière pour protéger ses dents. Ni genouillère. Rien qui puisse atténuer l’impact des coups et dieux que c’était grisant pour lui. Il laissait toujours son adversaire frapper le premier. Se laissait faire avant de déverser sa rage et de gagner, toujours, ses combats. Il était beau dans sa brutalité, comme un démon reprenant possession de ses moyens. Il était beau Sang Jae, quand il se redressait, le poing victorieux et la gueule abimé. Son corps couvert de sueur et son souffle erratique ne le rendait que plus grisant. L’arcade éclaté et la bouche abimé, ce soir il était sagement défiguré. Et il mentirait s’il disait ne pas avoir ressenti ce regard sur lui, cette façon, si intense que ce gosse avant de le fixer. Fasciné par sa bestialité. Sang Jae s’approche alors de lui doucement, sans détourner le regard. La foule autour d’eux s’agite, mais rien n’existe si ce n’est ce regard orage dans lequel il se perdait. Que voulait-il ? Il ne le connait que trop bien, et pouvoir enfin le croiser en dehors de la fraternité avait quelques choses de grisants, d’interdits aussi. Il glisse ses doigts sur le grillage de la cage et vient les poser sur ceux de Jun Ho. Il ne sait combien de temps se passe alors qu’il se noie dans ce regard, des secondes, des minutes ? Il déglutit, sait que le gosse serait bien incapable de faire le premier pas. « Attends-moi dehors. » souffle-t-il alors, lui indiquant une porte de sortie discrète. Non pas qu’il ait honte, mais il voulait éviter la foule et rentrer chez lui. C’était bien ce que voulait Jun Ho pas vrai ? Le suivre. Il disparait alors, retourne dans les loges, hors de cette cage sous les acclamations qu’il ignore. C’est ça aussi Sang Jae. Ce n’est que de longues minutes après, sans qu’il n’ait pu prendre de douche, qu’il le rejoint à l’arrière du bâtiment, ils sont seuls et cette intimité soudaine rend le tout troublant. Sang Jae, son sac de sport sur les épaules et quelques strip sur ses blessures le fixe alors qu’il s’allume une cigarette, peu expressif de ce visage taillé dans le marbre. Il tire une longue latte et recrache la fumée en le fixant. Il tend alors sa cigarette à Jun Ho avant de se détourner et de l’inviter à le suivre en silence. Sang Jae n’était pas un homme de paroles, c’était aussi ce qui faisait son charme, chacune de ses paroles étaient … précieuses. Il s’avance déjà vers sa voiture, n’a pas envie de perdre de temps avec un verre qu’ils pourront boire chez lui. Encore sous le coup de l’émotion de son combat, il avait besoin de se défouler, de se dépenser. Son corps endolori en réclamait plus encore et il fallait bien admettre qu’il avait besoin de ça. De lui.

Ce n’était qu’un geste, de ses simples doigts qu’il glissait sur les siens. Mais il se sentait prisonnier, incapable de bouger sous l’effet que ça lui faisait. Un léger frisson parcours sa peau, impossible pour lui de se défaire de cette emprise. De ce regard dans lequel il se perdait. Il avait pourtant des blessures, des marques partout sur son visage, mais ça le rendait encore plus dangereux. Intriguant pour ses yeux de gosses. Il ne savait pas ce qu’il faisait ici, ni pourquoi il avait tant pensé à lui. Comme une évidence à ses yeux. Sang Jae serait le premier… mais il regrettait d’être un gamin. Sans s’en rendre compte pourtant. Il ne savait ni l’air qu’il avait et celui qu’il donnait. Peut-être le prendrait-il pour un fou, juste un idiot qui voulait jouer. Il n’était surement pas son genre de garçons. Lui devait aimer qu’on lui réponde, qu’on lui tienne tête. Junho était trop immature, encore trop fragile pour supporter ce qu’il aurait à lui offrir. Plus aucune pensée n’accablait son esprit. Lui si d’ordinaire si perturbé. Il n’y avait que lui, cet homme à l’allure bestiale, plus beau de si près. Il ne se brusque pas en entendant sa proposition. Il l’attendait lui aussi, se recule juste assez pour le regarder et lui accorder un sourire au coin. Il est intimidé pour dire vrai et quand il s’échappe de l’endroit il ne sait plus vraiment ce qu’il fabrique. Une main qu’il passe dans ses cheveux. Il est nerveux. Lui le gosse obsédé par sa sœur… un fantasme qui le rend fou aux yeux de tous. Que cherche-t-il vraiment ? À se guérir ? Leurrer son esprit… c’est la seule chose qui l’intéresse. Du moins, c’est ce qu’il croit, jusqu’à ce Sang Jae revienne. De cette allure indomptable. Il observe ses gestes, son visage qu’il juge trop parfait. Soigné à la va vite surement, mais ça lui donnait un côté rassurant. Parce qu’il savait se battre, contre les autres, contre la vie. Pas comme lui. Junho se laissait faire, sa seule force c’était le mensonge. La comédie dans laquelle il se perdait. Jusque-là il s’en sortait… mais Mok savait. C’était la seule sur cette terre à pouvoir le trahir… il attrape d’un geste fin la cigarette que lui tant son ainé. Il tire une latte dessus. Recrache sa fumée, légèrement entre ses lèvres entrouvertes. Il observe Sang Jae, qui ne parle pas. Mais il n’a pas besoin de ça. Il se sentirait nerveux s’il lui disait quelque chose. Il prendrait peur… lui le gosse qui n’a pas pour habitude de suivre un inconnu. Mais c’est ce qu’il fait ! Car au fond, il ne sait pas grand-chose de lui. Juste assez pour être ici et monter dans sa voiture. L’atmosphère est lourde, mais pas pesante. Pas de ce mal qui le ronge. Mais de cette chaleur accueillante. Attirante aussi, tout aussi grisante que l’image qu’il avait de lui. La fenêtre ouverte, il continue à fumer, se tourne juste brièvement pour demander « Je peux l’allumer ? » la radio. Pas pour combler le silence, mais pour se baigner dans cette sensation nouvelle. Comme une scène dont il n’avait pas encore le secret. Il s’exécute, relève les yeux vers lui et de profil il le trouve encore plus beau. Il déglutit malgré lui, avant de se redresser. Croisant on propre reflet dans le rétro. Et voilà qu’il se déteste, se trouve trop jeune pour être ici. Trop gamin pour un type comme lui. A quoi joue-t-il ? Juste essayer, se répète-t-il. Mais ça ne suffira pas… il le sait. Il n’a d’ailleurs pas idée de l’endroit où ils vont. Surement pas à la fraternité, car il ne reconnait pas le chemin. Sang Jae l’invite-t-il chez lui ? Il le sait, quelque part. Ne se cherche aucune excuse. Il tire à nouveau une latte, laisse échapper la fumée pour se détendre comme il peut. De quoi aurait-il l’air s’il se mettait à hésiter ? Il se retient, se concentre sur la musique pour libérer ces questions de son esprit. Au moins, il ne pense pas à elle. Seule son angoisse au creux de son ventre le trouble. Ce qu’il avait fait avec Jun été différent. Sous l’emprise de la drogue, de l’alcool… ça l’avait aidé. Mais être là avec Sang Jae c’était délibéré. Malgré la pauvre pilule qu’il avait avalée. Il n’avait rien d’un type défoncé inconscient. Il se mordille la lèvre, observe brièvement Sang Jae sans rien dire… 

Il l’avait suivi sans rien dire. Le cœur débordant d’un sentiment qu’il ne connaissait pas. Dans l’ascenseur, acculé contre le miroir, il observait son ainé. La bouche entrouverte, comme un gosse qui n’osait parler. La question était brute, trop sincère. Et lui trop inexpérimenté. Devait-il l’avouer ? Il ne réfléchissait pas, lâchait seulement un « Non. » mesuré. Il laissait son regard sur la bouche de Sang Jae. Dans une terrible attirance, qu’il avait du mal à masqué. Il était beau. Bien plus intriguant que Jun et peut-être plus accessible. Mais ça lui plaisait, de se dire que ça pouvait être aussi facile avec lui. « Est-ce que ça te gêne ? » il n’avait pas l’air d’un agneau égaré. De ce petit sourire aux coins des lèvres, il relevait les yeux vers lui. Junho savait jouer, étrangement avec les hommes il trouvait ça plus facile. Les femmes étaient compliquées, difficiles à apprivoiser. Le problème venait de lui, de cet esprit trop accaparé par Sunan. Quelque chose le dérangeait souvent, comme si il se forçait à aller vers ces femmes. Il se sentait bien ici, presque à sa place, bien qu’il fût nerveux. Il n’avait pas envie de s’obstiné sur cette idée. De lui montrer que ce gosse apeuré. Repoussant le jeune homme d’un geste assuré, il passa une main dans ses cheveux. Evitant son propre reflet dans la glace. Il détournait les yeux, se mordillant la lèvre alors que son cœur battait plus vite encore. Mais il jouait aussi la comédie, pour se donner bonne figure. Ne pas avoir l’air d’un enfant. Il guettait les étages, alors que son regard croisait la silhouette de Sang Jae. Subitement il trouvait cette cabine bien trop étroite pour eux deux. Alors il se forçait presque à s’appuyer sur le mur. A rester dans son coin. Il ne savait pas à quoi il jouait, et son assurance si fictive, avait l’air de s’évaporer tout à coup. Pauvre garçon qu’il était, trop maladroit surement. Sa question lui avait donné chaud, alors qu’il savait qu’il n’allait pas franchir le pas de sa porte, pour une simple discussion. Il réalisait peu à peu dans quoi il s’était embarqué, sans savoir si c’était ça ou son simple manque d’expérience qui le rendait aussi fragile.

Sa remarque le faisait frissonner, pas de peur mais plutôt de curiosité. Une révélation à laquelle il se doutait. Comme si il avait deviné que son ainé n’était pas un homme sage. Il y avait cette hargne qui émanait de lui. Cette puissance grisante et ce gout pour le risque. La douleur peut-être bien ? Il n’en savait rien. Mais c’était ce qui l’attirait chez lui. Serrant sa poigne sur la barre derrière lui, il resta de son côté. Tentant tant bien que mal de ne pas songer à ce qui pourrait arriver. Pas par crainte, mais parce qu’il aurait cédé si Sang Jae avait décidé de son destin dans cet ascenseur. Il tenta de reprendre une certaine confiance qu’il n’avait pas. Suivant le plus vieux jusqu’à son appartement. Endroit plutôt simple, banal aussi. Ça pourrait être chez lui, il s’en apercevait. Il avait longtemps oublié de décorer sa chambre quand il était ado. Depuis qu’il était à l’université, il s’octroyait le droit de faire semblant. D’avoir l’air normal en affichant des photos d’amis et lui, de poster de dessins qu’il aimait. Si tous savait… qu’il mourrait d’envie d’afficher sa fierté. Sa sœur et rien qu’elle. Mais pour n’élever aucuns soupçons, il ne la montrait pas ou très peu. Observant l’endroit, il releva les yeux vers Sang Jae, presque amusé de sa remarque. « Ouais. Mais pas trop fort… » il avait surement l’air d’un pauvre gosse. Mais il s’empressa d’ajouter « Je préfère être lucide. » une pointe de provocation dans la voix, il s’installa dans le canapé. Comme si il n’attendait que lui. Il avait beau avoir pris de la drogue ce soi ce n’était que pour laisser tomber quelques barrières coriaces de son esprit. Rien qui ne l’empêchait de se rendre compte de l’endroit. Récupérant le verre qu’il lui tendait, il s’enfonça dans le siège, laissa échapper un pauvre « Sympa l’appart. » mais ils s’en fichaient pas vrai ? Sang Jae ne parlait pas beaucoup. Il l’avait compris. Il craignait juste que cela aille trop vite. Il avait un peu besoin de temps pour s’apercevoir qu’il en mourait d’envie aussi. Que ce garçon l’attirait plus que de raison… « J’aime bien te voir combattre… c’est assez… grisant. » osait-il lui dire. Juste une confession. Il ne l’avait pas choisi au hasard, mais parce qu’il l’attirait. Peut-être en avait-il déjà trop dit ? Il n’en savait rien. Essuyant discrètement sa main moite sur son pantalon, il but une gorgée de son alcool sans oser le regarder.