— my i ☾ hyunden
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— my i ☾ hyunden | Jeu 16 Juil - 3:18 Citer EditerSupprimer icons/gifs : mistborn (bazzart); codage par me'ow
— L'ivresse me connaît peu. À vrai dire, elle fait partie des excès que je préfère tenter de supprimer. Mais je ne suis que jeune, à cet âge où l'on tombe souvent sans le vouloir dans ces tendances débauchées, dans les bras des liqueurs et des fêtes qui durent jusqu'à l'aube - ce soir, je ne veux pas penser à ce qui est bon ou pas, pieux ou pas. Ce soir, j'ai la simple envie de m'amuser en compagnie de mes camarades de fraternité, et Dieu sait que l'alcool peut être un très bon rouage de conversation.
L'ivresse me guide parfois vers des chemins peu recommandables, ceux où me guette le démon avide de me voir chuter. Ce soir, pourtant, je ne veux pas y penser, je préfère avancer les yeux fermés. C'est peut-être dans cet était d'esprit que l'alcool m'a guidé jusqu'à lui, ou peut-être que j'avais seulement envie d'arrêter d'être en colère, pour quelques instants, et retrouver une compagnie que j'apprécie plus que je ne veux l'avouer. Après tout, Hyunmin, ne l'ai-je pas aimé ? Si, je l'ai aimé. Follement et sans limites, amoureux de ses mots et de sa présence qui me manque parfois, quand nos seuls échanges se limitent à des mots venimeux et des regards en biais. Je lui en veux. Je n'arrêterais sûrement jamais de lui en vouloir. Ce soir, pourtant, mon cœur semble apaisé, et ses mots ont tué un peu la colère, étouffée sous ses excuses jusqu'à demain matin. Je peux simplement lui parler, et je n'avouerais jamais à quel point ça a pu me manquer, pourtant, je le ressens dans tout mon être, trop fort pour l'ignorer, ou pour effacer le sourire heureux qui baigne mes lèvres au fur et à mesure de notre discussion. Oh, elle peut sembler un peu futile : l'alcool a effacé tout sens de la cohérence en mon esprit, mais j'en suis heureux, oui.
"J'suis trop content d'être à la plage et au soleil. On se caille les miches, à Séoul, non ? 'Fin non, l'été on crève...zéro constance, je te jure. Au Texas il faisait chaud toute l'année, ça me manque, j'aime trop le soleil."
Je pépie dans un anglais rendu plus désordonné par l'alcool qui engourdit ma langue. Parler anglais, ça m'avait manqué. Les États-Unis me manquent, souvent. Lui, il m'avait manqué. J'en ai assez de le penser, et pourtant, j'aurai bien du mal à l'ignorer. J'aime lui parler. Je suis heureux, oui, peut-être un peu trop.
L'ivresse me guide parfois vers des chemins peu recommandables, ceux où me guette le démon avide de me voir chuter. Ce soir, pourtant, je ne veux pas y penser, je préfère avancer les yeux fermés. C'est peut-être dans cet était d'esprit que l'alcool m'a guidé jusqu'à lui, ou peut-être que j'avais seulement envie d'arrêter d'être en colère, pour quelques instants, et retrouver une compagnie que j'apprécie plus que je ne veux l'avouer. Après tout, Hyunmin, ne l'ai-je pas aimé ? Si, je l'ai aimé. Follement et sans limites, amoureux de ses mots et de sa présence qui me manque parfois, quand nos seuls échanges se limitent à des mots venimeux et des regards en biais. Je lui en veux. Je n'arrêterais sûrement jamais de lui en vouloir. Ce soir, pourtant, mon cœur semble apaisé, et ses mots ont tué un peu la colère, étouffée sous ses excuses jusqu'à demain matin. Je peux simplement lui parler, et je n'avouerais jamais à quel point ça a pu me manquer, pourtant, je le ressens dans tout mon être, trop fort pour l'ignorer, ou pour effacer le sourire heureux qui baigne mes lèvres au fur et à mesure de notre discussion. Oh, elle peut sembler un peu futile : l'alcool a effacé tout sens de la cohérence en mon esprit, mais j'en suis heureux, oui.
"J'suis trop content d'être à la plage et au soleil. On se caille les miches, à Séoul, non ? 'Fin non, l'été on crève...zéro constance, je te jure. Au Texas il faisait chaud toute l'année, ça me manque, j'aime trop le soleil."
Je pépie dans un anglais rendu plus désordonné par l'alcool qui engourdit ma langue. Parler anglais, ça m'avait manqué. Les États-Unis me manquent, souvent. Lui, il m'avait manqué. J'en ai assez de le penser, et pourtant, j'aurai bien du mal à l'ignorer. J'aime lui parler. Je suis heureux, oui, peut-être un peu trop.
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Re: — my i ☾ hyunden | Ven 17 Juil - 20:08 Citer EditerSupprimer icons/gifs : mistborn (bazzart); codage par me'ow
— le cœur n'avait pas été vraiment présent depuis leur départ pour cette île. hyunmin n'était guère social, ou du moins, il le feignait quand les obligations l'appelaient à être ainsi. des obligations qu'il se devait d'accomplir pour le bien de sa réputation, et de sa carrière. ou plutôt pour le plaisir de son père qui voyait son propre rêve miroiter dans les yeux de son fils. hyunmin n'était qu'un transfert, une éponge, en quelque sorte. et pour cette seule raison, ce dernier ne pouvait le décevoir. ce choix ne fut pas bien difficile à prendre quand lui-même ne s'accorda pas de temps afin de déterminer ce qui l'animait vraiment. peut-être était-ce, là, la raison de son envie de solitude. une envie qui fut bousculée bien malgré lui. bien sûr, hyunmin aurait pu refuser. il aurait pu feindre une excuse toute trouvée, mais le mensonge n'avait jamais été vraiment son fort. du moins, pas depuis ce malheureux incident causant bien des peines à eden. le remord fut suffisamment présent pour modifier ce trait de sa personnalité. alors tant pis, il assumerait. et puis, ce n'était pas, là, un mal pour un bien ? une sorte de pause au milieu de l'effervescence du temps. les examens approchant, se ressourcer ailleurs ne pouvait pas vraiment faire de mal.
c'était ce qu'il espérait.
et finalement, peut-être eut-il, là, une bonne idée. quand la compagnie se faisait de qualité, hyunmin ne pouvait guère user de cette carte "regret". c'était étrange combien ce mélange entre temps, distance et liqueur pouvait affecter les astres. loin de leurs habitudes, c'était à présent une nouvelle page qui s'écrivait. resterait-il, pourtant, dans ce carnet ou finirait-elle brûlé par la haine et la rancœur ? hyunmin ne s'en souciait pas vraiment. ce n'était pas, là, ses priorités. pas quand eden semblait enclin à la parole, le sourire radiant si fort sur ses lippes. il était beau. il l'avait toujours été, d'ailleurs.
puis, c'est un rire qui résonna timidement contre le goulot de sa bouteille en verre avant qu'il ne saisisse une nouvelle gorgée du liquide contenu à l'intérieur. si seulement ces instants pouvaient être éternels. ça le rendait d'autant plus coupable de ces crimes commis par le passé. t'y es plus retourné, depuis ? peut-être était-ce là une tentative osée de sa part, peut-être mettait-il même les pieds dans le plat, pour le peut qu'il en savait. mais hyunmin était curieux de ces années passées. il était curieux de savoir comment la vie fut avec eden. clémente, il l'espérait. je t'avouerai ne pas avoir été très enthousiaste concernant ce voyage mais faut bien admettre qu'être loin de la capitale a ses avantages loin de la pression scolaire, et de ses devoirs à l'égard de son père. ces deux détails pesaient leurs poids sur la balance. tu voudras te baigner plus tard ?
c'était ce qu'il espérait.
et finalement, peut-être eut-il, là, une bonne idée. quand la compagnie se faisait de qualité, hyunmin ne pouvait guère user de cette carte "regret". c'était étrange combien ce mélange entre temps, distance et liqueur pouvait affecter les astres. loin de leurs habitudes, c'était à présent une nouvelle page qui s'écrivait. resterait-il, pourtant, dans ce carnet ou finirait-elle brûlé par la haine et la rancœur ? hyunmin ne s'en souciait pas vraiment. ce n'était pas, là, ses priorités. pas quand eden semblait enclin à la parole, le sourire radiant si fort sur ses lippes. il était beau. il l'avait toujours été, d'ailleurs.
puis, c'est un rire qui résonna timidement contre le goulot de sa bouteille en verre avant qu'il ne saisisse une nouvelle gorgée du liquide contenu à l'intérieur. si seulement ces instants pouvaient être éternels. ça le rendait d'autant plus coupable de ces crimes commis par le passé. t'y es plus retourné, depuis ? peut-être était-ce là une tentative osée de sa part, peut-être mettait-il même les pieds dans le plat, pour le peut qu'il en savait. mais hyunmin était curieux de ces années passées. il était curieux de savoir comment la vie fut avec eden. clémente, il l'espérait. je t'avouerai ne pas avoir été très enthousiaste concernant ce voyage mais faut bien admettre qu'être loin de la capitale a ses avantages loin de la pression scolaire, et de ses devoirs à l'égard de son père. ces deux détails pesaient leurs poids sur la balance. tu voudras te baigner plus tard ?
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Re: — my i ☾ hyunden | Mer 22 Juil - 6:11 Citer EditerSupprimer icons/gifs : mistborn (bazzart); codage par me'ow
— Cette soirée semble frappée par le signe de la nostalgie. Il y a d'abord lui, son visage et ses mots, revenus des années passées comme le spectre d'une vie abandonnée. Il y a ma terre natale qui parsème mes mots, dans une légère mélancolie : je dois bien l'admettre, j'ai le mal du pays. Sous cette chaleur lourde d'été au bord de la mer, je repense au torride, aride désert de mon Texas avec une tendresse que je n'avais pas avant de le quitter. À vrai dire, Parker, j'ai longtemps et comme beaucoup de ceux de mon âge rêvé de la quitté. M'envoler pour Austin, Dallas, ou l'une de ces villes tentaculaires qui se répandent sur les immenses États-Unis. Et aujourd'hui, lorsque mon quotidien s'égare entre les rues de la grande Séoul...elle me manque, ma petite ville oubliée. Peut-être est-ce parce que j'ai été forcé de la quitter.
Son visage appelle à une drôle de nostalgie, celle des temps anciens, marqués d'un péché que je devrais regretter - ce soir, pourtant, je n'arrive pas à me souvenir que je devrais m'en vouloir, que tout ça ne devrait pas me manquer. C'est que j'étais heureux alors. Nous étions heureux, ensemble. En cet instant, voilà tout ce que j'arrive à voir, et les seuls souvenirs qui remontent à mon esprit sont ceux de nous riant, nous nous aimant, d'un bonheur palpable et d'instants précieux. J'en oublierai presque le reste, et ma colère, qui ce soir s'efface sous les traces de l'ivresse, comme balayée par les vagues de la Mer Jaune où je laisse, ce soir, un peu de ma conscience.
"Si ! Je suis venu pour Noël. Ils sont venus pour Pâques. Peut-être que l'année prochaine, on fera l'inverse...Séoul c'est sympa en décembre." J'aime les lumières qui habillent la ville, comme autant d'étoiles descendues sur Terre. "Je pense que je passerais un peu pendant l'été, aussi. J'ai envie de voir mes p'tits frères...eh, ils sont devenus immenses, je t'ai dit ? Noah est bientôt plus grand que moi, et il a treize ans. Grave injuste."
Et je ricane. Je me suis fait à mon sort d'homme de petite taille depuis longtemps : on ne peut pas changer ce qui nous est donné, après tout. Mais tout de même, je vivrais assez mal d'être dépassé par un garçon si jeune.
"Pas très enthousiaste ? Pourquoi ? C'est joli, par ici. C'est sympa, de bouger un peu..." Je me demande si c'est ma faute - sûrement, en réalité. Un peu de rancoeur me mord la langue : je me dis qu'il l'a bien mérité. "Quel genre d'avantages ?" Un instant. Un éclat de malice. "J'espère que tu parles de ma délicieuse présence...même si j'habite littéralement dans le lit au-dessus du tien en temps normal. Je te pardonne de pas y avoir pensé, t'es pas très futé, mais t'es beau alors ça compense."
Et sur ce, j'éclate de rire à mes propres âneries. Pas que tout ne soit que facétie : il est beau, oui, et me voilà bien obligé de le reconnaître, entre l'alcool qui me rend si clément, et la lueur de la lune qui lui va un peu trop bien.
"Me baigner ? Oh ! Carrément. On étouffe un peu, ici, non ?"
Mais je n'ai pas envie de bouger, pas tout de suite. Je veux rester un peu encore, boire, oublier, lui parler. Lui parler tant que la nuit laissera son voile sur ma rancœur, sur mes devoirs, et braquera ses phares sur tout ce qu'il y a de bon en lui.
Son visage appelle à une drôle de nostalgie, celle des temps anciens, marqués d'un péché que je devrais regretter - ce soir, pourtant, je n'arrive pas à me souvenir que je devrais m'en vouloir, que tout ça ne devrait pas me manquer. C'est que j'étais heureux alors. Nous étions heureux, ensemble. En cet instant, voilà tout ce que j'arrive à voir, et les seuls souvenirs qui remontent à mon esprit sont ceux de nous riant, nous nous aimant, d'un bonheur palpable et d'instants précieux. J'en oublierai presque le reste, et ma colère, qui ce soir s'efface sous les traces de l'ivresse, comme balayée par les vagues de la Mer Jaune où je laisse, ce soir, un peu de ma conscience.
"Si ! Je suis venu pour Noël. Ils sont venus pour Pâques. Peut-être que l'année prochaine, on fera l'inverse...Séoul c'est sympa en décembre." J'aime les lumières qui habillent la ville, comme autant d'étoiles descendues sur Terre. "Je pense que je passerais un peu pendant l'été, aussi. J'ai envie de voir mes p'tits frères...eh, ils sont devenus immenses, je t'ai dit ? Noah est bientôt plus grand que moi, et il a treize ans. Grave injuste."
Et je ricane. Je me suis fait à mon sort d'homme de petite taille depuis longtemps : on ne peut pas changer ce qui nous est donné, après tout. Mais tout de même, je vivrais assez mal d'être dépassé par un garçon si jeune.
"Pas très enthousiaste ? Pourquoi ? C'est joli, par ici. C'est sympa, de bouger un peu..." Je me demande si c'est ma faute - sûrement, en réalité. Un peu de rancoeur me mord la langue : je me dis qu'il l'a bien mérité. "Quel genre d'avantages ?" Un instant. Un éclat de malice. "J'espère que tu parles de ma délicieuse présence...même si j'habite littéralement dans le lit au-dessus du tien en temps normal. Je te pardonne de pas y avoir pensé, t'es pas très futé, mais t'es beau alors ça compense."
Et sur ce, j'éclate de rire à mes propres âneries. Pas que tout ne soit que facétie : il est beau, oui, et me voilà bien obligé de le reconnaître, entre l'alcool qui me rend si clément, et la lueur de la lune qui lui va un peu trop bien.
"Me baigner ? Oh ! Carrément. On étouffe un peu, ici, non ?"
Mais je n'ai pas envie de bouger, pas tout de suite. Je veux rester un peu encore, boire, oublier, lui parler. Lui parler tant que la nuit laissera son voile sur ma rancœur, sur mes devoirs, et braquera ses phares sur tout ce qu'il y a de bon en lui.
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