oh mon dieu (gaeul)
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oh mon dieu (gaeul) | Jeu 13 Aoû - 21:25 Citer EditerSupprimer (c) noctae
oh mon dieu ★ j'ai tellement de questions à vous poser.
Yi Gaeul.
Professeure et maîtresse de conférence à la Yonsei.
Hansol l'avait vue une fois, un jour où il avait assisté à l'un de ses séminaires.
Mais il n'avait jamais osé lui parler.
En effet, Hansol connaissait son nom grâce à un livre qu'il avait lu sur l'histoire du christianisme en Corée. Il lisait de tout alors ce n'était pas surprenant qu'il ait pu s'aventurer sur ce sujet, mais ce n'était pas exactement par hasard que ses yeux avaient décidé de se poser sur ce livre en particulier. C'était surtout parce qu'il avait eu un cours sur la philosophie chrétienne et avait décidé d'en savoir plus. Sur ce livre, il y avait eu le nom de la jeune femme et il s'était renseigné sur les auteurs, toujours curieux d'en savoir plus.
Et il avait compris que Yi Gaeul enseignait à la Yonsei.
Occasion parfaite, non ? Ainsi, il pourrait lui poser directement des questions sur le livre, ayant encore du mal à saisir certaines parties !
Sauf qu'il ne fallait pas oublier que Hansol était un garçon timide.
Très timide.
Parler à des inconnus était un véritable calvaire pour lui alors parler à une professeure qu'il admirait pour son savoir et ses connaissances, professeure qui ne le connaissait ni d'Eve ni d'Adam ?
Trop difficile.
Alors il n'avait jamais osé faire quoi que ce soit, n'aurait sans doute jamais rien fait, si seulement le destin lui-même n'avait pas décidé de jouer un peu avec Hansol.
Yi Gaeul.
Professeure et maîtresse de conférence à la Yonsei.
Il l'avait vue deux fois, maintenant.
Au séminaire et aujourd'hui.
Elle semblait attendre une réponse de sa part, paraissant réellement perdue. Oui, elle demandait le chemin. Et Hansol ne sut pas trop quoi réagir, en panique intérieure parce que quelqu'un qu'il admirait lui parlait (lui, le petit Hansol que personne ne connaissait !).
Il déglutit, se gratta la nuque.
Depuis sa rentrée à l'université, il avait appris à prendre ses marques et il se débrouillait un peu mieux niveau sens de l'orientation, mais ce n'était pas vraiment ça non plus. Enfin, il était sûr qu'il pourrait quand même mener la professeure à l'endroit où elle souhaitait.
« Oui euh... C'est par-là. »
Il commença à expliquer en détail comment y aller, faisant de son mieux pour utiliser sa mémoire pour tout relater sans la moindre erreur, sauf que plus il expliquait et plus il se perdait lui-même. Les gestes qu'il faisait avec ses mains n'aidaient pas et tôt ou tard, il se retrouva avec une mine confuse sur le visage, les sourcils froncés. L'embarras prit alors possession de son corps, colorant ses joues, et il se racla la gorge.
« Euh... Je crois que ce serait... plus rapide, si je vous y menais. »
Phrase sortie dans un rythme étrange, mais c'était Hansol.
Il n'en fit aucun commentaire et commença à marcher après avoir confirmé qu'elle le suivait. Son cœur battait encore fort dans la poitrine, il ne réalisait pas encore qu'il avait enfin l'occasion de parler à la Yi Gaeul et de lui poser des questions. Mais si, c'était bien elle, il avait une chance énorme et il devait en profiter. Sa timidité nouait sa gorge mais sa soif de connaissance se battait contre elle, voulant absolument poser des questions à la professeure.
Tiraillement incessant dans son cerveau, il finit par prendre une grande inspiration, prenant son courage à deux mains, sautant pieds joints à l'eau.
« Vous êtes... Yi Gaeul ? »
Et d'un coup, la pensée qu'elle ne soit même pas la professeure à laquelle il pensait le frappa et il se sentit bête, très bête. Oh non. Ça ne devait pas arriver, de quoi aurait-il l'air sinon ? Heureusement pour lui, c'était bien elle et il allait enfin en savoir plus sur le livre qu'il avait lu....
@yi ga eul
Professeure et maîtresse de conférence à la Yonsei.
Hansol l'avait vue une fois, un jour où il avait assisté à l'un de ses séminaires.
Mais il n'avait jamais osé lui parler.
En effet, Hansol connaissait son nom grâce à un livre qu'il avait lu sur l'histoire du christianisme en Corée. Il lisait de tout alors ce n'était pas surprenant qu'il ait pu s'aventurer sur ce sujet, mais ce n'était pas exactement par hasard que ses yeux avaient décidé de se poser sur ce livre en particulier. C'était surtout parce qu'il avait eu un cours sur la philosophie chrétienne et avait décidé d'en savoir plus. Sur ce livre, il y avait eu le nom de la jeune femme et il s'était renseigné sur les auteurs, toujours curieux d'en savoir plus.
Et il avait compris que Yi Gaeul enseignait à la Yonsei.
Occasion parfaite, non ? Ainsi, il pourrait lui poser directement des questions sur le livre, ayant encore du mal à saisir certaines parties !
Sauf qu'il ne fallait pas oublier que Hansol était un garçon timide.
Très timide.
Parler à des inconnus était un véritable calvaire pour lui alors parler à une professeure qu'il admirait pour son savoir et ses connaissances, professeure qui ne le connaissait ni d'Eve ni d'Adam ?
Trop difficile.
Alors il n'avait jamais osé faire quoi que ce soit, n'aurait sans doute jamais rien fait, si seulement le destin lui-même n'avait pas décidé de jouer un peu avec Hansol.
Professeure et maîtresse de conférence à la Yonsei.
Il l'avait vue deux fois, maintenant.
Au séminaire et aujourd'hui.
Elle semblait attendre une réponse de sa part, paraissant réellement perdue. Oui, elle demandait le chemin. Et Hansol ne sut pas trop quoi réagir, en panique intérieure parce que quelqu'un qu'il admirait lui parlait (lui, le petit Hansol que personne ne connaissait !).
Il déglutit, se gratta la nuque.
Depuis sa rentrée à l'université, il avait appris à prendre ses marques et il se débrouillait un peu mieux niveau sens de l'orientation, mais ce n'était pas vraiment ça non plus. Enfin, il était sûr qu'il pourrait quand même mener la professeure à l'endroit où elle souhaitait.
« Oui euh... C'est par-là. »
Il commença à expliquer en détail comment y aller, faisant de son mieux pour utiliser sa mémoire pour tout relater sans la moindre erreur, sauf que plus il expliquait et plus il se perdait lui-même. Les gestes qu'il faisait avec ses mains n'aidaient pas et tôt ou tard, il se retrouva avec une mine confuse sur le visage, les sourcils froncés. L'embarras prit alors possession de son corps, colorant ses joues, et il se racla la gorge.
« Euh... Je crois que ce serait... plus rapide, si je vous y menais. »
Phrase sortie dans un rythme étrange, mais c'était Hansol.
Il n'en fit aucun commentaire et commença à marcher après avoir confirmé qu'elle le suivait. Son cœur battait encore fort dans la poitrine, il ne réalisait pas encore qu'il avait enfin l'occasion de parler à la Yi Gaeul et de lui poser des questions. Mais si, c'était bien elle, il avait une chance énorme et il devait en profiter. Sa timidité nouait sa gorge mais sa soif de connaissance se battait contre elle, voulant absolument poser des questions à la professeure.
Tiraillement incessant dans son cerveau, il finit par prendre une grande inspiration, prenant son courage à deux mains, sautant pieds joints à l'eau.
« Vous êtes... Yi Gaeul ? »
Et d'un coup, la pensée qu'elle ne soit même pas la professeure à laquelle il pensait le frappa et il se sentit bête, très bête. Oh non. Ça ne devait pas arriver, de quoi aurait-il l'air sinon ? Heureusement pour lui, c'était bien elle et il allait enfin en savoir plus sur le livre qu'il avait lu....
@yi ga eul
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Re: oh mon dieu (gaeul) | Ven 14 Aoû - 17:19 Citer EditerSupprimer (c) noctae
oh mon dieu ★ j'ai tellement de questions à vous poser.
Fraîchement embauchée à la Yonsei, tu t'acclimates doucement à ce nouvel environnement. Tu t'entends aussi bien avec tes collègues qu'avec les étudiants et tes séminaires se passent bien : les hésitations du début sont désormais derrière toi. Tu avais jusque là donné cours dans les salles 30, 33, 11 et 8. Mais cette semaine tu devais introduire un groupe d'étudiants étrangers à l'histoire de la Corée, dans l'amphithéâtre 단군. Ce cours d'introduction n'était pas prévu, du moins pas dans ton planning. Mais le professeur Kim étant indisponible, on te demandait d'en assurer la tenue. Or, l'amphithéâtre Dangun, tu n'y as jamais mis les pieds. En fait, du bâtiment Sejong, tu ne connais que les salles 30, 33, 11 et 8, le hall, les sanitaires et le petit café. Une visite des lieux t'avait bien été proposée, seulement tu as dû y renoncer. Plusieurs heures de marche à travers les étages, tu n'aurais probablement pas tenu.
La situation ne t'arrangeait pas, pourtant tu avais accepté. Il aurait été inconvenant de refuser. Quand on vient d'être engagée, ça ne se fait pas. Et puis le challenge d'un cours donné entièrement en anglais ne te déplaisait pas. Alors, tu t'es arrangée. Pour être bien prête, tu avais relu plusieurs fois les notes du professeur Kim et particulièrement révisé la protohistoire du pays, sujet de la première séance. Tu es au point, à un détail près. Tu ignores toujours où est cet amphithéâtre.
Le cours commence dans un peu moins de vingt minutes et tu ne l'as toujours pas trouvé. Tu cherches maintenant depuis un bon quart d'heure, sans succès. Il semble d'ailleurs que tu te sois perdue, tu ne retrouverais même pas la sortie.
Peut-être serait-il temps de demander ton chemin à quelqu'un. Justement, il y a là un étudiant à qui tu pourrais t'adresser.
« Excusez-moi ? Je cherche l'amphithéâtre Dangun, Vous savez où c'est ? »
Il répond par l'affirmative, sauvée ! Gesticulant des mains, il commence à t'indiquer le chemin, étape par étape. Mais son discours se fait de plus en plus décousu et finalement, tu n'y comprends plus rien. Il s'arrête, le visage empourpré, il bafouille :
« Euh... Je crois que ce serait... plus rapide, si je vous y menais. »
Tu acquiesces et vous vous mettez en route. Tu as vraiment eu de la chance de tomber sur lui. Certes, il est un peu étrange, sa façon de parler, les mots qu'il emploie, sa démarche même ; néanmoins, sans lui, tu serais probablement arrivée en retard à ton propre cours. Et puis tu n'es pas la mieux placée pour juger de la démarche d'autrui. Ta démarche est un peu étrange, elle aussi. C'est léger, presque invisible, mais c'est là, tu boites. Pourtant tu fais tout pour cacher ta condition, pour qu'on ne repère la prothèse. Tu portes des bas en nylon, pour effacer la différence entre la chair et le plastique. Tu délaisses les toilettes et les parkings handicapé. Tu te forces à garder un visage impassible lorsque la douleur te tenaille, ou tu prétexte une ampoule, une crampe, pour t'asseoir quelques minutes. Si bien que, jusqu'ici, personne au travail ne semble avoir de soupçons. Par contre, ça l'a fait mal, qu'un professeur doive demander son chemin à un étudiant...
« Vous êtes... Yi Gaeul ? »
Comment connait-il ton nom celui-là ? Vous vous êtes présentés ? Non. Les gens parleraient-ils sur toi dans les couloirs ? C'est peu probable, avec tous les efforts que tu fais pour t'intégrer. Ou peut-être que si... Tu n'as pas le temps d'y réfléchir davantage, il faut répondre.
« Oui, je suis Yi Ga Eul. On se connaît ? Parce que je ne crois pas vous avoir déjà vu. »
@Lee Han Sol
Fraîchement embauchée à la Yonsei, tu t'acclimates doucement à ce nouvel environnement. Tu t'entends aussi bien avec tes collègues qu'avec les étudiants et tes séminaires se passent bien : les hésitations du début sont désormais derrière toi. Tu avais jusque là donné cours dans les salles 30, 33, 11 et 8. Mais cette semaine tu devais introduire un groupe d'étudiants étrangers à l'histoire de la Corée, dans l'amphithéâtre 단군. Ce cours d'introduction n'était pas prévu, du moins pas dans ton planning. Mais le professeur Kim étant indisponible, on te demandait d'en assurer la tenue. Or, l'amphithéâtre Dangun, tu n'y as jamais mis les pieds. En fait, du bâtiment Sejong, tu ne connais que les salles 30, 33, 11 et 8, le hall, les sanitaires et le petit café. Une visite des lieux t'avait bien été proposée, seulement tu as dû y renoncer. Plusieurs heures de marche à travers les étages, tu n'aurais probablement pas tenu.
La situation ne t'arrangeait pas, pourtant tu avais accepté. Il aurait été inconvenant de refuser. Quand on vient d'être engagée, ça ne se fait pas. Et puis le challenge d'un cours donné entièrement en anglais ne te déplaisait pas. Alors, tu t'es arrangée. Pour être bien prête, tu avais relu plusieurs fois les notes du professeur Kim et particulièrement révisé la protohistoire du pays, sujet de la première séance. Tu es au point, à un détail près. Tu ignores toujours où est cet amphithéâtre.
Le cours commence dans un peu moins de vingt minutes et tu ne l'as toujours pas trouvé. Tu cherches maintenant depuis un bon quart d'heure, sans succès. Il semble d'ailleurs que tu te sois perdue, tu ne retrouverais même pas la sortie.
Peut-être serait-il temps de demander ton chemin à quelqu'un. Justement, il y a là un étudiant à qui tu pourrais t'adresser.
« Excusez-moi ? Je cherche l'amphithéâtre Dangun, Vous savez où c'est ? »
Il répond par l'affirmative, sauvée ! Gesticulant des mains, il commence à t'indiquer le chemin, étape par étape. Mais son discours se fait de plus en plus décousu et finalement, tu n'y comprends plus rien. Il s'arrête, le visage empourpré, il bafouille :
« Euh... Je crois que ce serait... plus rapide, si je vous y menais. »
Tu acquiesces et vous vous mettez en route. Tu as vraiment eu de la chance de tomber sur lui. Certes, il est un peu étrange, sa façon de parler, les mots qu'il emploie, sa démarche même ; néanmoins, sans lui, tu serais probablement arrivée en retard à ton propre cours. Et puis tu n'es pas la mieux placée pour juger de la démarche d'autrui. Ta démarche est un peu étrange, elle aussi. C'est léger, presque invisible, mais c'est là, tu boites. Pourtant tu fais tout pour cacher ta condition, pour qu'on ne repère la prothèse. Tu portes des bas en nylon, pour effacer la différence entre la chair et le plastique. Tu délaisses les toilettes et les parkings handicapé. Tu te forces à garder un visage impassible lorsque la douleur te tenaille, ou tu prétexte une ampoule, une crampe, pour t'asseoir quelques minutes. Si bien que, jusqu'ici, personne au travail ne semble avoir de soupçons. Par contre, ça l'a fait mal, qu'un professeur doive demander son chemin à un étudiant...
« Vous êtes... Yi Gaeul ? »
Comment connait-il ton nom celui-là ? Vous vous êtes présentés ? Non. Les gens parleraient-ils sur toi dans les couloirs ? C'est peu probable, avec tous les efforts que tu fais pour t'intégrer. Ou peut-être que si... Tu n'as pas le temps d'y réfléchir davantage, il faut répondre.
« Oui, je suis Yi Ga Eul. On se connaît ? Parce que je ne crois pas vous avoir déjà vu. »
@Lee Han Sol
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Re: oh mon dieu (gaeul) | Jeu 20 Aoû - 16:17 Citer EditerSupprimer (c) noctae
oh mon dieu ★ j'ai tellement de questions à vous poser.
Observateur peut-être, pas assez pour remarquer la démarche étrange de Gaeul, trop concentré sur la sienne. Hansol était stressé, trop stressé. Déjà, avec un inconnu, il serait aussi en train de stresser car il n'aimait pas être en compagnie de personnes qu'il ne connaissait pas. Alors avec Gaeul ? Professeure de renom ? Il avait l'impression qu'il pourrait faire un malaise à n'importe quel instant, mais peut-être était-il dramatique. Sûrement était-il dramatique. C'était son cerveau qui lui envoyait des signaux d'alerte mais il ne les écouta pas, préféra demander de vive voix à la professeure si c'était bien la personne qu'il pensait être. Il serait ridicule, si ce n'était pas elle !
Fort heureusement, elle confirma son identité et Hansol ne fit aucun effort pour réprimer son soupir de soulagement. Au moins, il l'avait bel et bien reconnue. Enfin, en règle générale il reconnaissait les gens avec qui il avait déjà parlé ou à qui il avait porté une attention particulière, parce que souvent, il se rejouait la scène dix mille fois dans son cerveau quand la nuit était tombée, le sommeil ne venant pas. Cela dit, il avait beau se rejouer ses interactions sociales incessamment, il n'était pas vraiment du type à retenir les noms. Mais Gaeul était une exception puisqu'en effet, il l'admirait.
Les joues toujours un peu rougeâtres à cause de l'embarras qu'il ressentait, il s'empressa de corriger l'hypothèse de la professeure, secouant vivement des mains avec les lèvres pincées. « Non non, vous ne me connaissez pas. Je suis le seul à vous connaître. » Il aurait pu s'arrêter là pour les explications et l'aurait probablement fait s'il n'avait pas réalisé que ça sonnait un poil étrange, de dire ça. Ça sonnerait presque comme une phrase de stalker. Il n'était pas un stalker. Il était juste un élève curieux. Un lecteur avide de savoir. Alors il se rectifia, la voix encore plus faible qu'avant, confiance diminuant de seconde en seconde. « Enfin, j'ai déjà vu votre nom dans un livre que j'ai lu et j'ai déjà assisté à l'un de vos séminaires... C'était très intéressant. » Il se doutait qu'elle ne se souvienne pas de lui, il n'avait jamais posé une seule question comme il avait toujours été très discret et n'osait jamais prendre la parole quand il y avait une audience. Mais là, il n'y avait personne pour les écouter, il y avait juste elle, pouvant répondre à ses questions, et lui, capable de lui demander davantage d'informations. La curiosité l'emporta sur tout le reste et il se racla la gorge avant de reprendre la parole, rassemblant tout son courage. « Je... Enfin... Il y a encore des parties du livre que j'ai lu que je trouve obscures... J'ai relu plusieurs fois mais je n'ai pas réussi à bien comprendre. Vous pensez que... vous pourriez répondre à mes éventuelles questions ? » Sa voix était partie un peu trop aiguë vers la fin de sa question et il allait déjà en avoir honte pour sa nuit entière, mais tant pis. Il avait besoin de réponses et Gaeul pouvait lui en donner.
@yi ga eul
Observateur peut-être, pas assez pour remarquer la démarche étrange de Gaeul, trop concentré sur la sienne. Hansol était stressé, trop stressé. Déjà, avec un inconnu, il serait aussi en train de stresser car il n'aimait pas être en compagnie de personnes qu'il ne connaissait pas. Alors avec Gaeul ? Professeure de renom ? Il avait l'impression qu'il pourrait faire un malaise à n'importe quel instant, mais peut-être était-il dramatique. Sûrement était-il dramatique. C'était son cerveau qui lui envoyait des signaux d'alerte mais il ne les écouta pas, préféra demander de vive voix à la professeure si c'était bien la personne qu'il pensait être. Il serait ridicule, si ce n'était pas elle !
Fort heureusement, elle confirma son identité et Hansol ne fit aucun effort pour réprimer son soupir de soulagement. Au moins, il l'avait bel et bien reconnue. Enfin, en règle générale il reconnaissait les gens avec qui il avait déjà parlé ou à qui il avait porté une attention particulière, parce que souvent, il se rejouait la scène dix mille fois dans son cerveau quand la nuit était tombée, le sommeil ne venant pas. Cela dit, il avait beau se rejouer ses interactions sociales incessamment, il n'était pas vraiment du type à retenir les noms. Mais Gaeul était une exception puisqu'en effet, il l'admirait.
Les joues toujours un peu rougeâtres à cause de l'embarras qu'il ressentait, il s'empressa de corriger l'hypothèse de la professeure, secouant vivement des mains avec les lèvres pincées. « Non non, vous ne me connaissez pas. Je suis le seul à vous connaître. » Il aurait pu s'arrêter là pour les explications et l'aurait probablement fait s'il n'avait pas réalisé que ça sonnait un poil étrange, de dire ça. Ça sonnerait presque comme une phrase de stalker. Il n'était pas un stalker. Il était juste un élève curieux. Un lecteur avide de savoir. Alors il se rectifia, la voix encore plus faible qu'avant, confiance diminuant de seconde en seconde. « Enfin, j'ai déjà vu votre nom dans un livre que j'ai lu et j'ai déjà assisté à l'un de vos séminaires... C'était très intéressant. » Il se doutait qu'elle ne se souvienne pas de lui, il n'avait jamais posé une seule question comme il avait toujours été très discret et n'osait jamais prendre la parole quand il y avait une audience. Mais là, il n'y avait personne pour les écouter, il y avait juste elle, pouvant répondre à ses questions, et lui, capable de lui demander davantage d'informations. La curiosité l'emporta sur tout le reste et il se racla la gorge avant de reprendre la parole, rassemblant tout son courage. « Je... Enfin... Il y a encore des parties du livre que j'ai lu que je trouve obscures... J'ai relu plusieurs fois mais je n'ai pas réussi à bien comprendre. Vous pensez que... vous pourriez répondre à mes éventuelles questions ? » Sa voix était partie un peu trop aiguë vers la fin de sa question et il allait déjà en avoir honte pour sa nuit entière, mais tant pis. Il avait besoin de réponses et Gaeul pouvait lui en donner.
@yi ga eul
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Re: oh mon dieu (gaeul) | Lun 21 Sep - 11:03 Citer EditerSupprimer (c) noctae
oh mon dieu ★ j'ai tellement de questions à vous poser.
« Non non, vous ne me connaissez pas. Je suis le seul à vous connaître. » Léger mouvement de recul. D'abord surprise, puis très vite effrayée, tu restes sur tes gardes.
« Enfin, j'ai déjà vu votre nom dans un livre que j'ai lu et j'ai déjà assisté à l'un de vos séminaires... C'était très intéressant. » Léger soupir, léger sourire. D'abord surprise, puis très vite effrayée, te voilà flattée.
Heureusement il ne s'agit pas d'un pervers, seulement d'un étudiant très timide et un peu bizarre. Un étudiant qui semble apprécier ton travail. C'était très intéressant, ses mots s'engouffrent dans ta cervelle et déclenche une pluie d'hormones des plus agréables. Si bien que tu ne peux contenir le sourire de satisfaction qui étire ton visage. C'est toujours plaisant de se voir complimentée, même lorsque ça vient d'un étudiant un peu bizarre. Au delà du compliment, qui n'est finalement presque qu'une formule de politesse, ses mots te rappellent avec bonheur que tu enseignes, que des jeunes gens choisissent de venir t'écouter et qu'ils apprennent de ce que tu leur dis. C'est une réalité que tu peines encore à... réaliser. D'autant plus que tu travailles à Séoul, dans l'une des trois universités les plus prestigieuses du pays, sans compter que la plupart de tes élèves appartiennent probablement à une classe sociale bien supérieure à celle dont tu es issue. Oui, tu as de quoi être fière ! Mais tâches de ne pas trop le montrer, tu ne veux pas passer pour une vantarde ou une parvenue.
« Ravie que ça vous ait plus. » A la fois humble et poli, bien, c'est bien, c'est une bonne réponse.
« Je... Enfin... Il y a encore des parties du livre que j'ai lu que je trouve obscures... J'ai relu plusieurs fois mais je n'ai pas réussi à bien comprendre. Vous pensez que... vous pourriez répondre à mes éventuelles questions ? » Quelle tonalité ridicule pour un garçon et ce débit de parole toujours aussi étrange. Il est vraiment particulier celui-là, c'est amusant. Comment a-t-il fait pour être admis ?
« Maintenant ? Nous n'avons pas beaucoup de temps, mais oui, je peux essayer. Vous vous souvenez du titre du livre ? »
Qu'importe son niveau d'étrangeté, c'est un jeune esprit avide de connaissance, de par ta fonction tu te dois de répondre à ses questions. Il faut seulement espérer qu'elles ne soient pas trop nombreuses, et que ton sauveur ne devienne la raison de ton retard.
« Au fait, quel est votre nom ? »
@Lee Han Sol
« Non non, vous ne me connaissez pas. Je suis le seul à vous connaître. » Léger mouvement de recul. D'abord surprise, puis très vite effrayée, tu restes sur tes gardes.
« Enfin, j'ai déjà vu votre nom dans un livre que j'ai lu et j'ai déjà assisté à l'un de vos séminaires... C'était très intéressant. » Léger soupir, léger sourire. D'abord surprise, puis très vite effrayée, te voilà flattée.
Heureusement il ne s'agit pas d'un pervers, seulement d'un étudiant très timide et un peu bizarre. Un étudiant qui semble apprécier ton travail. C'était très intéressant, ses mots s'engouffrent dans ta cervelle et déclenche une pluie d'hormones des plus agréables. Si bien que tu ne peux contenir le sourire de satisfaction qui étire ton visage. C'est toujours plaisant de se voir complimentée, même lorsque ça vient d'un étudiant un peu bizarre. Au delà du compliment, qui n'est finalement presque qu'une formule de politesse, ses mots te rappellent avec bonheur que tu enseignes, que des jeunes gens choisissent de venir t'écouter et qu'ils apprennent de ce que tu leur dis. C'est une réalité que tu peines encore à... réaliser. D'autant plus que tu travailles à Séoul, dans l'une des trois universités les plus prestigieuses du pays, sans compter que la plupart de tes élèves appartiennent probablement à une classe sociale bien supérieure à celle dont tu es issue. Oui, tu as de quoi être fière ! Mais tâches de ne pas trop le montrer, tu ne veux pas passer pour une vantarde ou une parvenue.
« Ravie que ça vous ait plus. » A la fois humble et poli, bien, c'est bien, c'est une bonne réponse.
« Je... Enfin... Il y a encore des parties du livre que j'ai lu que je trouve obscures... J'ai relu plusieurs fois mais je n'ai pas réussi à bien comprendre. Vous pensez que... vous pourriez répondre à mes éventuelles questions ? » Quelle tonalité ridicule pour un garçon et ce débit de parole toujours aussi étrange. Il est vraiment particulier celui-là, c'est amusant. Comment a-t-il fait pour être admis ?
« Maintenant ? Nous n'avons pas beaucoup de temps, mais oui, je peux essayer. Vous vous souvenez du titre du livre ? »
Qu'importe son niveau d'étrangeté, c'est un jeune esprit avide de connaissance, de par ta fonction tu te dois de répondre à ses questions. Il faut seulement espérer qu'elles ne soient pas trop nombreuses, et que ton sauveur ne devienne la raison de ton retard.
« Au fait, quel est votre nom ? »
@Lee Han Sol
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Re: oh mon dieu (gaeul) | Sam 3 Oct - 22:20 Citer EditerSupprimer (c) noctae
oh mon dieu ★ j'ai tellement de questions à vous poser.
Hansol avait conscience qu’il paraissait comme une personne totalement étrange. Dire à quelqu’un qu’on le connaissait sans que cette personne ne nous connaisse… De quoi passer pour un individu suspect. Heureusement pour lui, il en prit rapidement conscience et se corrigea, observa le changement d’expression de son interlocutrice et il ne put s’empêcher d’être rassuré aussi, à l’idée d’avoir réussi à lever ce soupçon. Et puis, il enchaîna directement, parce qu’il se dit qu’il avait une occasion en or, une occasion où il pourrait enfin poser des questions sur un sujet qu’il cernait assez mal. Après tout, il ne s’était jamais vraiment beaucoup penché sur les religions et connaissait assez mal l’histoire du christianisme en Corée. Avec tous ces éléments réunis dans un seul livre, il y avait des passages qu’il avait mal compris et poser des questions à l’une des auteurs, c’était une chance inouïe. Cela dit, Hansol ne percuta pas tout de suite qu’il était en train de la mener à une salle de cours et qu’elle n’avait peut-être pas le temps de faire une séance questions/réponses, en fait. Ce ne fut que lorsqu’elle reprit la parole qu’il voulut se frapper le front par sa stupidité. Événement auquel il repensera régulièrement mais pour le moment, il le glissa dans un coin de sa tête, se concentrant sur le présent, quitte à ne pas tout faire foirer et à ne pas dire de bêtises (pas comme tout à l’heure en somme, sinon ça créait un climat assez gênant). « Le christianisme en Corée, il me semble. Et euh, si vous ne pouvez pas répondre à mes questions, ce n’est pas grave. Ce n’est pas très important, » répondit-il cette fois avec un débit de parole trop rapide dû au stress. On pouvait se demander comment Hansol avait pu être admis à la Yonsei quand on voyait sa démarche et son comportement, mais derrière tout ça se cachait un cerveau ingénieux, peut-être un peu trop. Ce n’était que lorsqu’il parlait d’un sujet qui le fascinait qu’il dévoilait tout son potentiel et qu’on comprenait pourquoi le garçon en face de nous était étrange.
Parce qu’il venait d’une autre planète.
« Lee Hansol, » se présenta t-il. « Et pour une question... » Parce qu’il en avait plusieurs, mais maintenant il devait se souvenir de ses interrogations de quand il avait lu le livre. « Quand vous dîtes que les fondateurs du christianisme en Corée ont été martyrisés pour leur foi et qu’après, des intellectuels qui se sont penchés sur la question de l’existence de l’univers et qui ont trouvé la doctrine chrétienne séduisante ont pu pratiquer la prière en toute impunité, pourquoi est-ce que ceux-ci n’ont pas reçu de sanction, contrairement à ces fondateurs qui ont été jugés mauvais ? Est-ce que c’est parce que les intellectuels acceptaient les doctrines de toutes les religions sans en placer l’une au-dessus de l’autre ? Les fondateurs ne juraient que par le christianisme, n’est-ce pas ? Est-ce que ce serait lié à ça ? » Questions claires, précises, nettes. Rien à voir avec son débit de parole d’avant, il prenait subitement une assurance qui lui venait de on-ne-sait-où. Le pire, c’était que Hansol ne le réalisait même pas : il attendait simplement une réponse.
@yi ga eul
Hansol avait conscience qu’il paraissait comme une personne totalement étrange. Dire à quelqu’un qu’on le connaissait sans que cette personne ne nous connaisse… De quoi passer pour un individu suspect. Heureusement pour lui, il en prit rapidement conscience et se corrigea, observa le changement d’expression de son interlocutrice et il ne put s’empêcher d’être rassuré aussi, à l’idée d’avoir réussi à lever ce soupçon. Et puis, il enchaîna directement, parce qu’il se dit qu’il avait une occasion en or, une occasion où il pourrait enfin poser des questions sur un sujet qu’il cernait assez mal. Après tout, il ne s’était jamais vraiment beaucoup penché sur les religions et connaissait assez mal l’histoire du christianisme en Corée. Avec tous ces éléments réunis dans un seul livre, il y avait des passages qu’il avait mal compris et poser des questions à l’une des auteurs, c’était une chance inouïe. Cela dit, Hansol ne percuta pas tout de suite qu’il était en train de la mener à une salle de cours et qu’elle n’avait peut-être pas le temps de faire une séance questions/réponses, en fait. Ce ne fut que lorsqu’elle reprit la parole qu’il voulut se frapper le front par sa stupidité. Événement auquel il repensera régulièrement mais pour le moment, il le glissa dans un coin de sa tête, se concentrant sur le présent, quitte à ne pas tout faire foirer et à ne pas dire de bêtises (pas comme tout à l’heure en somme, sinon ça créait un climat assez gênant). « Le christianisme en Corée, il me semble. Et euh, si vous ne pouvez pas répondre à mes questions, ce n’est pas grave. Ce n’est pas très important, » répondit-il cette fois avec un débit de parole trop rapide dû au stress. On pouvait se demander comment Hansol avait pu être admis à la Yonsei quand on voyait sa démarche et son comportement, mais derrière tout ça se cachait un cerveau ingénieux, peut-être un peu trop. Ce n’était que lorsqu’il parlait d’un sujet qui le fascinait qu’il dévoilait tout son potentiel et qu’on comprenait pourquoi le garçon en face de nous était étrange.
Parce qu’il venait d’une autre planète.
« Lee Hansol, » se présenta t-il. « Et pour une question... » Parce qu’il en avait plusieurs, mais maintenant il devait se souvenir de ses interrogations de quand il avait lu le livre. « Quand vous dîtes que les fondateurs du christianisme en Corée ont été martyrisés pour leur foi et qu’après, des intellectuels qui se sont penchés sur la question de l’existence de l’univers et qui ont trouvé la doctrine chrétienne séduisante ont pu pratiquer la prière en toute impunité, pourquoi est-ce que ceux-ci n’ont pas reçu de sanction, contrairement à ces fondateurs qui ont été jugés mauvais ? Est-ce que c’est parce que les intellectuels acceptaient les doctrines de toutes les religions sans en placer l’une au-dessus de l’autre ? Les fondateurs ne juraient que par le christianisme, n’est-ce pas ? Est-ce que ce serait lié à ça ? » Questions claires, précises, nettes. Rien à voir avec son débit de parole d’avant, il prenait subitement une assurance qui lui venait de on-ne-sait-où. Le pire, c’était que Hansol ne le réalisait même pas : il attendait simplement une réponse.
@yi ga eul
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Re: oh mon dieu (gaeul) | Ven 11 Déc - 16:16 Citer EditerSupprimer (c) noctae
oh mon dieu ★ j'ai tellement de questions à vous poser.
« Enchanté Lee Hansol. Maintenant nous ne sommes plus des inconnus. » Cette remarque est-elle exacte ? En effet, au moment où vous vous êtes rencontrés, vous n'étiez plus des inconnus. A partir de ce moment là, vous connaissiez chacun l'existence de l'autre. Il connaissait même la tienne par ailleurs. A partir du moment où vous avez échangé vos premiers mots, au delà d'apercevoir que l'autre existe, vous avez considéré l'existence de l'autre, vous en avez pris pleinement conscience. Maintenant, vous connaissez chacun le nom de l'autre. Tu n'es plus une jeune femme cherchant son chemin et il n'est plus un jeune homme t'aidant à te repérer. Peut-être qu'on devrait retirer le jeune en ce qui te concerne, il faut s'y résoudre, tu n'es plus une jeune femme ; du moins plus de la même façon qu'il est un jeune homme. Bref, il est identifié, il est Lee Hansol. Est-ce que ça change vraiment quelque chose, de connaître ce nom ?
Merde, tu n'es pas diplômée en philosophie mais en histoire.
« Il faut remettre les choses dans leur contexte. Les fondateurs du christianisme en Corée dont tu parles ont été réprimés par l'autorité parce qu'ils menaçaient le système politique, néoconfucianiste, qui hiérarchise les Hommes et accorde une qualité particulière aux ancêtres.
J'étais peut-être encore un peu naïve quand j'ai participé à la rédaction de ce livre, je n'aurais peut-être pas dû usité le terme "martyr". Du point de vue chrétien ce sont des martyrs, ça ne fait aucun doute. Mais je ne suis pas sûre qu'ils se sont considérés comme tels, et ils n'étaient certainement que des agitateurs pour l'autorité. Mais surtout, ce terme est trop biaisé quand on vise l'objectivité. » Tu t'arrêtes un instant. Tu réalises, un peu embêtée, que tu viens d'admettre ta faute, devant un étudiant qui plus est. Il t'aurait suffit de dire « attention, le terme martyr est biaisé, fais attention quand tu l'emploies » : il ne se serait probablement pas souvenu que tu l'utilises toi-même dans le livre. Tu l'aurais enseigné tout en sauvegardant ton honneur. Mais non, tu as choisis une autre voie. Stupide, stupide, stupide !
« Puis, ces autres intellectuels dont tu parles, ont redécouvert le christianisme, et l'un d'eux sera plus tard le premier coréen baptisé, à Pékin en 1884. De là naîtra l'Eglise en Corée. Elle est longtemps restée clandestine, donc on ne peut pas vraiment dire que le gouvernement a laissé les chrétiens être "en toute impunité". Mais tu as raison, les intellectuels ont joué un rôle prépondérant justement parce qu'ils envisageaient plusieurs religions. A l'époque les intellectuels constituent un véritable contre-pouvoir en puissance. Certains commençaient d'ailleurs à remettre en question les principes du néoconfucianisme et cherchaient des réponses ailleurs. C'est par eux que les idées jésuites ont pu se développer en Corée. Les jésuites sont les frères de la congrégation catholique "la compagnie de Jésus", qui se caractérise par la formation intellectuelle poussée de ses membres. Les jésuites sont des intellectuels. Leurs ouvrages, par leur aspect scientifique et pragmatique, séduisent ces intellectuels coréens en quête de sens. Plus tard, la foi des jésuites, et non plus seulement leur connaissance scientifique, touchera les intellectuels coréens. Mais le pouvoir en place ne cessera de craindre le christianisme et ses adhérents seront persécutés durant des siècles. » Ou comment faire un résumé très résumé de l'arrivée du christianisme en Corée, sans pour autant te rabaisser. Toutefois, tu ne peux t'empêcher de te demander si tu étais compréhensible dans ce bouquin. Si cet étudiant étrange - mais qui semble avoir toutes ses facultés intellectuelles - ne t'a pas comprise, peut-être est-ce parce que tu n'es pas très accessible ?
« J'ai participé à l'écriture de ce livre il y a quelques temps maintenant. Je ne m'en souviens pas très bien... T'a-t-il semblé intéressant ? Un peu trop difficile ? »
@Lee Han Sol
« Enchanté Lee Hansol. Maintenant nous ne sommes plus des inconnus. » Cette remarque est-elle exacte ? En effet, au moment où vous vous êtes rencontrés, vous n'étiez plus des inconnus. A partir de ce moment là, vous connaissiez chacun l'existence de l'autre. Il connaissait même la tienne par ailleurs. A partir du moment où vous avez échangé vos premiers mots, au delà d'apercevoir que l'autre existe, vous avez considéré l'existence de l'autre, vous en avez pris pleinement conscience. Maintenant, vous connaissez chacun le nom de l'autre. Tu n'es plus une jeune femme cherchant son chemin et il n'est plus un jeune homme t'aidant à te repérer. Peut-être qu'on devrait retirer le jeune en ce qui te concerne, il faut s'y résoudre, tu n'es plus une jeune femme ; du moins plus de la même façon qu'il est un jeune homme. Bref, il est identifié, il est Lee Hansol. Est-ce que ça change vraiment quelque chose, de connaître ce nom ?
Merde, tu n'es pas diplômée en philosophie mais en histoire.
« Il faut remettre les choses dans leur contexte. Les fondateurs du christianisme en Corée dont tu parles ont été réprimés par l'autorité parce qu'ils menaçaient le système politique, néoconfucianiste, qui hiérarchise les Hommes et accorde une qualité particulière aux ancêtres.
J'étais peut-être encore un peu naïve quand j'ai participé à la rédaction de ce livre, je n'aurais peut-être pas dû usité le terme "martyr". Du point de vue chrétien ce sont des martyrs, ça ne fait aucun doute. Mais je ne suis pas sûre qu'ils se sont considérés comme tels, et ils n'étaient certainement que des agitateurs pour l'autorité. Mais surtout, ce terme est trop biaisé quand on vise l'objectivité. » Tu t'arrêtes un instant. Tu réalises, un peu embêtée, que tu viens d'admettre ta faute, devant un étudiant qui plus est. Il t'aurait suffit de dire « attention, le terme martyr est biaisé, fais attention quand tu l'emploies » : il ne se serait probablement pas souvenu que tu l'utilises toi-même dans le livre. Tu l'aurais enseigné tout en sauvegardant ton honneur. Mais non, tu as choisis une autre voie. Stupide, stupide, stupide !
« Puis, ces autres intellectuels dont tu parles, ont redécouvert le christianisme, et l'un d'eux sera plus tard le premier coréen baptisé, à Pékin en 1884. De là naîtra l'Eglise en Corée. Elle est longtemps restée clandestine, donc on ne peut pas vraiment dire que le gouvernement a laissé les chrétiens être "en toute impunité". Mais tu as raison, les intellectuels ont joué un rôle prépondérant justement parce qu'ils envisageaient plusieurs religions. A l'époque les intellectuels constituent un véritable contre-pouvoir en puissance. Certains commençaient d'ailleurs à remettre en question les principes du néoconfucianisme et cherchaient des réponses ailleurs. C'est par eux que les idées jésuites ont pu se développer en Corée. Les jésuites sont les frères de la congrégation catholique "la compagnie de Jésus", qui se caractérise par la formation intellectuelle poussée de ses membres. Les jésuites sont des intellectuels. Leurs ouvrages, par leur aspect scientifique et pragmatique, séduisent ces intellectuels coréens en quête de sens. Plus tard, la foi des jésuites, et non plus seulement leur connaissance scientifique, touchera les intellectuels coréens. Mais le pouvoir en place ne cessera de craindre le christianisme et ses adhérents seront persécutés durant des siècles. » Ou comment faire un résumé très résumé de l'arrivée du christianisme en Corée, sans pour autant te rabaisser. Toutefois, tu ne peux t'empêcher de te demander si tu étais compréhensible dans ce bouquin. Si cet étudiant étrange - mais qui semble avoir toutes ses facultés intellectuelles - ne t'a pas comprise, peut-être est-ce parce que tu n'es pas très accessible ?
« J'ai participé à l'écriture de ce livre il y a quelques temps maintenant. Je ne m'en souviens pas très bien... T'a-t-il semblé intéressant ? Un peu trop difficile ? »
@Lee Han Sol
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Re: oh mon dieu (gaeul) | Sam 19 Déc - 17:39 Citer EditerSupprimer (c) noctae
oh mon dieu ★ j'ai tellement de questions à vous poser.
La notion d’inconnu pouvait être revue. Après tout, n’étaient-ils vraiment plus des inconnus parce qu’ils s’étaient échangés leurs noms ? Il ne suffisait pas de connaître le nom de l’autre pour connaître la personne en face. Ce n’était pas parce que Hansol connaissait le nom du président du pays qu’ils n’étaient pas des inconnus. Alors il n’était pas certain de savoir comment réagir face à cette remarque. Il se doutait bien que de dire « non, nous sommes toujours des inconnus » et partir sur une explication philosophique risquait de mal passer, alors il ne fit que hocher de la tête. « Enchanté, » se contenta t-il de répondre. Il parlera de la notion d’inconnu en cours de philosophie, pas avec une professeure qui enseignait l’histoire.
D’ailleurs, il en avait des questions à lui poser, et il était ravi qu’elle commence à développer ses réponses. Oreilles grandes ouvertes, il écoutait la plus âgée d’un air très attentif. Quand elle s’arrêta, il ne comprit pas vraiment pourquoi elle le fit. Il n’y avait rien de dégradant à admettre qu’on avait fait une erreur et Hansol trouvait ça même réconfortant de voir que même les adultes pouvaient commettre des erreurs sur les termes qu’ils employaient. Comme quoi, les mots avaient un pouvoir bien particulier et il fallait faire attention à leur définition. C’était pour ça que Hansol aimait bien écrire et s’intéresser aux mots. On ne se doutait jamais de la puissance de notre langue.
Il hocha de la tête, l’écouta continuer des yeux toujours aussi brillants. Il adorait en apprendre plus sur le monde, ça lui faisait plaisir d’accumuler encore davantage de connaissances. Certes, ce ne serait peut-être pas très utile pour lui de savoir comment le christianisme en était arrivé là en Corée, il y avait peu de chances qu’il ait l’occasion d’en parler avec l’un de ses camarades, mais ça lui faisait toujours plus de bagage intellectuel. Il aimait justement lire parce qu’il aimait digérer des informations. En savoir plus sur l’univers le passionnait. « D’accord, merci beaucoup, » dit-il quand elle eut fini ses explications. Décidément, ça lui apportait quelques éclaircissements sur des problèmes qui avaient trotté dans sa tête depuis quelques temps maintenant. Ça lui faisait du bien de pouvoir ranger ce classeur de questions et de s’en débarrasser, enfin. Pas étonnant que Hansol était souvent sujet à des insomnies, vu toutes les questions qu’il se posait sans cesse.
« Très intéressant, malgré que ce ne soit pas un domaine auquel je m’intéresse habituellement. » Hansol préférait lire des livres qui étudiaient le fonctionnement humain, les grandes questions de la société, la remise en cause de notre système, les dystopies envisagées, à quoi ressemblera le futur. « Je pense qu’il m’a semblé un peu difficile car je l’ai lu sans avoir de connaissances de base sur la place de la religion en Corée. » C’était vrai que ce bouquin, Hansol l’avait pris parce qu’il avait eu un cours sur la philosophie chrétienne mais à part ça, il n’avait jamais touché à ce sujet. Il n’était absolument pas un croyant alors les religions n’étaient pas ce qui l’intéressaient le plus. « Mais malgré tout, la manière dont vous avez raconté les faits m’a beaucoup intéressé, alors de mon point de vue il est légitime de considérer que le livre est très bien écrit. » Il hocha de la tête, comme pour se convaincre. « Est-ce que vous écrivez ? » demanda t-il, avant de réaliser que sa question était peut-être un peu trop vague. « Je veux dire, des livres. D’autres livres. Vous avez certes participé à la rédaction de ce livre mais avez-vous écrit d’autres livres dont vous seule êtes l’auteure ? J’aimerais bien les lire, si c’est le cas. » Il avait bien aimé cet échange avec la professeure alors il serait ravi de découvrir plus de son œuvre.
Et puis Hansol finit par s’arrêter devant une salle, signalant qu’ils étaient arrivés. « Voilà, c’est là. » Il n’ajouta rien d’autre, se contenta de la regarder. Comme si c’était elle qui devait dire quelque chose pour qu’ils se disent au revoir.
@yi ga eul
La notion d’inconnu pouvait être revue. Après tout, n’étaient-ils vraiment plus des inconnus parce qu’ils s’étaient échangés leurs noms ? Il ne suffisait pas de connaître le nom de l’autre pour connaître la personne en face. Ce n’était pas parce que Hansol connaissait le nom du président du pays qu’ils n’étaient pas des inconnus. Alors il n’était pas certain de savoir comment réagir face à cette remarque. Il se doutait bien que de dire « non, nous sommes toujours des inconnus » et partir sur une explication philosophique risquait de mal passer, alors il ne fit que hocher de la tête. « Enchanté, » se contenta t-il de répondre. Il parlera de la notion d’inconnu en cours de philosophie, pas avec une professeure qui enseignait l’histoire.
D’ailleurs, il en avait des questions à lui poser, et il était ravi qu’elle commence à développer ses réponses. Oreilles grandes ouvertes, il écoutait la plus âgée d’un air très attentif. Quand elle s’arrêta, il ne comprit pas vraiment pourquoi elle le fit. Il n’y avait rien de dégradant à admettre qu’on avait fait une erreur et Hansol trouvait ça même réconfortant de voir que même les adultes pouvaient commettre des erreurs sur les termes qu’ils employaient. Comme quoi, les mots avaient un pouvoir bien particulier et il fallait faire attention à leur définition. C’était pour ça que Hansol aimait bien écrire et s’intéresser aux mots. On ne se doutait jamais de la puissance de notre langue.
Il hocha de la tête, l’écouta continuer des yeux toujours aussi brillants. Il adorait en apprendre plus sur le monde, ça lui faisait plaisir d’accumuler encore davantage de connaissances. Certes, ce ne serait peut-être pas très utile pour lui de savoir comment le christianisme en était arrivé là en Corée, il y avait peu de chances qu’il ait l’occasion d’en parler avec l’un de ses camarades, mais ça lui faisait toujours plus de bagage intellectuel. Il aimait justement lire parce qu’il aimait digérer des informations. En savoir plus sur l’univers le passionnait. « D’accord, merci beaucoup, » dit-il quand elle eut fini ses explications. Décidément, ça lui apportait quelques éclaircissements sur des problèmes qui avaient trotté dans sa tête depuis quelques temps maintenant. Ça lui faisait du bien de pouvoir ranger ce classeur de questions et de s’en débarrasser, enfin. Pas étonnant que Hansol était souvent sujet à des insomnies, vu toutes les questions qu’il se posait sans cesse.
« Très intéressant, malgré que ce ne soit pas un domaine auquel je m’intéresse habituellement. » Hansol préférait lire des livres qui étudiaient le fonctionnement humain, les grandes questions de la société, la remise en cause de notre système, les dystopies envisagées, à quoi ressemblera le futur. « Je pense qu’il m’a semblé un peu difficile car je l’ai lu sans avoir de connaissances de base sur la place de la religion en Corée. » C’était vrai que ce bouquin, Hansol l’avait pris parce qu’il avait eu un cours sur la philosophie chrétienne mais à part ça, il n’avait jamais touché à ce sujet. Il n’était absolument pas un croyant alors les religions n’étaient pas ce qui l’intéressaient le plus. « Mais malgré tout, la manière dont vous avez raconté les faits m’a beaucoup intéressé, alors de mon point de vue il est légitime de considérer que le livre est très bien écrit. » Il hocha de la tête, comme pour se convaincre. « Est-ce que vous écrivez ? » demanda t-il, avant de réaliser que sa question était peut-être un peu trop vague. « Je veux dire, des livres. D’autres livres. Vous avez certes participé à la rédaction de ce livre mais avez-vous écrit d’autres livres dont vous seule êtes l’auteure ? J’aimerais bien les lire, si c’est le cas. » Il avait bien aimé cet échange avec la professeure alors il serait ravi de découvrir plus de son œuvre.
Et puis Hansol finit par s’arrêter devant une salle, signalant qu’ils étaient arrivés. « Voilà, c’est là. » Il n’ajouta rien d’autre, se contenta de la regarder. Comme si c’était elle qui devait dire quelque chose pour qu’ils se disent au revoir.
@yi ga eul
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