We don't talk anymore. (Sihan)
Invité
Invité
We don't talk anymore. (Sihan) | Ven 14 Aoû - 13:34 Citer EditerSupprimer
we don't talk anymore
#SIHAN #MIRAN
Elle tire une nouvelle gorgée de thé glacé sur sa paille. « Je dis juste que c'est bizarre quand même, vous étiez tout le temps ensemble avant, je savais pas que ça avait changé ? » Elle souffle assez d'air par le nez pour exprimer son agacement. Qu'est-ce que les gens ne comprennent pas dans j'ai pas envie d'en parler ni ici, ni maintenant, ni jamais en fait. Pourtant suffisamment explicite pour comprendre qu'il faut lâcher l'affaire et passer à autre chose. « Les temps changent. Les gens changent. » Conclut-elle d'une voix douce et raisonnée. Mais le ton qu'elle emprunte est sec et cassant. Assez pour jeter un silence sur la conversation – le genre de silence qui amène à se poser davantage encore de questions. « Oooooh ! oooh ne me dis pas que... » Elle relève la tête d'un air surpris. Quoi encore ? « Mi Ran-ssi ! tu t'es fait... ghosted ?! » Le raclement de la paille au fond du gobelet vide ponctue la déclaration avec une cruelle justesse. Elle ne dit rien pendant un moment, si long qu'à l'évidence, l'absence de mots parle plus que toute autre révélation qu'elle aurait pu faire. « La ferme. » Jamais, vous entendez bien, jamais on ne l'avait ignorée comme ça. Encore moins avec autant de nonchalance et de naturel et rien que ça, c'était suffisant en soi pour la blesser dans son ego. Aujourd'hui n'était pas un jour à pointer du doigt ses erreurs et ses échecs.
Pleinement consciente de ce qu'elle faisait et de l'endroit où elle allait, elle avait suivi le son des puissants rebonds sur le sol usé du vieux terrain de basket désaffecté. Ça faisait bien longtemps qu'il n'abritait plus de matchs officiels mais ses gradins tenaient toujours debout – suffisamment pour qu'elle s'y aventure en sachant exactement par où passer pour avoir une vue parfaite sur les paniers. Assise sur un banc, adossée au grillage qui menaçait de tomber et l'un de ses pieds posé sur les rangées de bancs de devant, elle observait, silencieuse, le seul joueur au milieu du terrain vide. Et franchement, on n'aurait su dire si elle ressassait d'agréables vieux souvenirs ou bien si elle s'appliquait à jeter de mauvais sorts.
#SIHAN #MIRAN
Elle tire une nouvelle gorgée de thé glacé sur sa paille. « Je dis juste que c'est bizarre quand même, vous étiez tout le temps ensemble avant, je savais pas que ça avait changé ? » Elle souffle assez d'air par le nez pour exprimer son agacement. Qu'est-ce que les gens ne comprennent pas dans j'ai pas envie d'en parler ni ici, ni maintenant, ni jamais en fait. Pourtant suffisamment explicite pour comprendre qu'il faut lâcher l'affaire et passer à autre chose. « Les temps changent. Les gens changent. » Conclut-elle d'une voix douce et raisonnée. Mais le ton qu'elle emprunte est sec et cassant. Assez pour jeter un silence sur la conversation – le genre de silence qui amène à se poser davantage encore de questions. « Oooooh ! oooh ne me dis pas que... » Elle relève la tête d'un air surpris. Quoi encore ? « Mi Ran-ssi ! tu t'es fait... ghosted ?! » Le raclement de la paille au fond du gobelet vide ponctue la déclaration avec une cruelle justesse. Elle ne dit rien pendant un moment, si long qu'à l'évidence, l'absence de mots parle plus que toute autre révélation qu'elle aurait pu faire. « La ferme. » Jamais, vous entendez bien, jamais on ne l'avait ignorée comme ça. Encore moins avec autant de nonchalance et de naturel et rien que ça, c'était suffisant en soi pour la blesser dans son ego. Aujourd'hui n'était pas un jour à pointer du doigt ses erreurs et ses échecs.
Pleinement consciente de ce qu'elle faisait et de l'endroit où elle allait, elle avait suivi le son des puissants rebonds sur le sol usé du vieux terrain de basket désaffecté. Ça faisait bien longtemps qu'il n'abritait plus de matchs officiels mais ses gradins tenaient toujours debout – suffisamment pour qu'elle s'y aventure en sachant exactement par où passer pour avoir une vue parfaite sur les paniers. Assise sur un banc, adossée au grillage qui menaçait de tomber et l'un de ses pieds posé sur les rangées de bancs de devant, elle observait, silencieuse, le seul joueur au milieu du terrain vide. Et franchement, on n'aurait su dire si elle ressassait d'agréables vieux souvenirs ou bien si elle s'appliquait à jeter de mauvais sorts.
Eoh Min Jae
★★★★★ LEGENDARY SHAKER (MODO)
Pseudo : kerushirei / she.
Célébrité : jung wooyoung (ateez).
Crédits : sohaline (ava) & me (signa).
Messages : 1032
Âge : 25
Re: We don't talk anymore. (Sihan) | Lun 21 Sep - 8:52 Citer EditerSupprimer
we don't talk anymore
#SIHAN #MIRAN
Depuis que tu es de retour en Corée, beaucoup de choses se sont enchaînées, ne te laissant que peu de temps pour souffler. A commencer par les cours, et bien que tu ais suivi plusieurs formations lorsque tu étais en France, tu n'es plus tellement habitué au fait de poser ton derrière sur une chaise pour y rester fixé pendant des heures. Alors, tu dois bien l'admettre, les journées te paraissent particulièrement longues et tu préférerais largement les passer à faire autre chose. Puis, il y a aussi l'entreprise de papi, celle là même que tu seras amené à diriger dans quelques temps et si, pour l'instant, il te reste encore un peu de chemin à parcourir avant de pouvoir prétendre au super fauteuil de PDG, ton investissement au sein de cette dernière est tel que, durant ces derniers mois, entre ça et les cours, tu n'as pas encore trouvé le temps de mettre un peu d'ordre dans le petit foutoir relationnel que tu as laissé derrière toi lorsque tu as quitté le pays du matin calme, il y a maintenant un peu plus de trois ans. Et en trois ans, des choses, il s'en est passé. Des tonnes...
Faisant rebondir le ballon de basket, tu fixes le panier devant toi. Tu ne sais pas depuis combien de temps tu es là exactement, à enchaîner les shoots, mais cela fait bien une bonne heure au moins. Peut-être même deux et, totalement focalisé sur ton jeu, bercé par le son des rebonds du ballon sur le sol, tu ne penses plus à rien. Ne te soucies plus de rien... Pas même de ce groupe d'étudiants qui passe à quelques mètres du terrain, tout en riant et parlant très fort, ou de ce chien errant qui vient te tourner autour pendant plusieurs secondes avant de finalement rebrousser chemin... Ce n'est que lorsque tu perçois quelques bruits de pas sur le vieux métal des gradins entourant le terrain que tu te décides à lever les yeux. Pour autant, quand tu t’aperçois de qui il s'agit, et si au début tu ne peux cacher la surprise sur ton visage, tu te remets toutefois à dribbler quelques secondes, avant de viser le panier. Et cela dure une bonne quinzaine de minutes comme ça, pendant lesquelles ni toi ni elle ne daigne dire un seul mot, jusqu'à ce qu'enfin tu te stoppes, après avoir marqué un énième panier. « Tu comptes rester planter là à me fusiller du regard, encore longtemps, ou tu viens jouer ?» que tu lances alors à l'intention de la jeune femme, sans pour autant quitter le panier des yeux.
#SIHAN #MIRAN
Depuis que tu es de retour en Corée, beaucoup de choses se sont enchaînées, ne te laissant que peu de temps pour souffler. A commencer par les cours, et bien que tu ais suivi plusieurs formations lorsque tu étais en France, tu n'es plus tellement habitué au fait de poser ton derrière sur une chaise pour y rester fixé pendant des heures. Alors, tu dois bien l'admettre, les journées te paraissent particulièrement longues et tu préférerais largement les passer à faire autre chose. Puis, il y a aussi l'entreprise de papi, celle là même que tu seras amené à diriger dans quelques temps et si, pour l'instant, il te reste encore un peu de chemin à parcourir avant de pouvoir prétendre au super fauteuil de PDG, ton investissement au sein de cette dernière est tel que, durant ces derniers mois, entre ça et les cours, tu n'as pas encore trouvé le temps de mettre un peu d'ordre dans le petit foutoir relationnel que tu as laissé derrière toi lorsque tu as quitté le pays du matin calme, il y a maintenant un peu plus de trois ans. Et en trois ans, des choses, il s'en est passé. Des tonnes...
Faisant rebondir le ballon de basket, tu fixes le panier devant toi. Tu ne sais pas depuis combien de temps tu es là exactement, à enchaîner les shoots, mais cela fait bien une bonne heure au moins. Peut-être même deux et, totalement focalisé sur ton jeu, bercé par le son des rebonds du ballon sur le sol, tu ne penses plus à rien. Ne te soucies plus de rien... Pas même de ce groupe d'étudiants qui passe à quelques mètres du terrain, tout en riant et parlant très fort, ou de ce chien errant qui vient te tourner autour pendant plusieurs secondes avant de finalement rebrousser chemin... Ce n'est que lorsque tu perçois quelques bruits de pas sur le vieux métal des gradins entourant le terrain que tu te décides à lever les yeux. Pour autant, quand tu t’aperçois de qui il s'agit, et si au début tu ne peux cacher la surprise sur ton visage, tu te remets toutefois à dribbler quelques secondes, avant de viser le panier. Et cela dure une bonne quinzaine de minutes comme ça, pendant lesquelles ni toi ni elle ne daigne dire un seul mot, jusqu'à ce qu'enfin tu te stoppes, après avoir marqué un énième panier. « Tu comptes rester planter là à me fusiller du regard, encore longtemps, ou tu viens jouer ?» que tu lances alors à l'intention de la jeune femme, sans pour autant quitter le panier des yeux.
Invité
Invité
Re: We don't talk anymore. (Sihan) | Sam 3 Oct - 16:26 Citer EditerSupprimer
we don't talk anymore
#SIHAN #MIRAN
Les minutes passent sans que rien ne se passe. Le silence qui s'installe est étrangement confortable, suffisamment pour lui donner envie de rester là à ressasser inlassablement l'irritable discussion de ce matin. Elle n'avait jamais pris le temps de voir les choses sous un angle aussi trivial. D'ordinaire, elle était même loin de laisser qui que ce soit s'immiscer dans ses relations pour lui dicter bonne conduite et même si cette fois-ci, elle avait été assez claire envers ceux qui feraient mieux de se mêler de leurs propres affaires, il n'empêche que le mal était fait. Et à tout sentiment d'injustice propre à bousculer ses bons sentiments, Mi Ran avait toujours réagi de la même manière : d'une rancune propre à se braquer, si profonde et si tenace qu'elle l'admettait parfois, elle en devenait stupide et pas moins maligne qu'un hamster engoncé dans sa roue.
Alors oui. S'il faut qu'elle reste plantée là toute la nuit à le regarder mettre panier sur panier avec une justesse quasi irritable, elle le ferait. Et elle ne manque pas de le lui faire comprendre en un seul regard entendu de tout jugement sous la visière bien ajustée de sa casquette. « Sans façon merci. » Pourtant, elle n'aurait pas hésité une seule seconde à le rejoindre si les circonstances avaient été différentes. Et d'ailleurs, elle n'aurait pas attendu qu'il propose pour chambouler le fleuve tranquille des réflexions qui semblaient, lui aussi, l'animer de toutes parts.
Il y a un nouveau silence, un peu plus pesant que le précédent cette fois-ci. Elle ne sait pas pourquoi, sa phrase, le ton provocateur qu'il avait emprunté mêlé à son air détaché – le fait qu'elle n'ait pas su se montrer convaincante à sa première réponse et pour lequel elle le tient entièrement – tout ça l'irrite un peu plus et l'incite à camper sur ses positions. « T'occupes, je vais rester là encore un peu. J'ai pas fini de te fusiller du regard comme t'as pu le constater mais je t'en prie, fais comme si j'étais pas là. » dit-elle, feignant de ne pas s'y intéresser.
#SIHAN #MIRAN
Les minutes passent sans que rien ne se passe. Le silence qui s'installe est étrangement confortable, suffisamment pour lui donner envie de rester là à ressasser inlassablement l'irritable discussion de ce matin. Elle n'avait jamais pris le temps de voir les choses sous un angle aussi trivial. D'ordinaire, elle était même loin de laisser qui que ce soit s'immiscer dans ses relations pour lui dicter bonne conduite et même si cette fois-ci, elle avait été assez claire envers ceux qui feraient mieux de se mêler de leurs propres affaires, il n'empêche que le mal était fait. Et à tout sentiment d'injustice propre à bousculer ses bons sentiments, Mi Ran avait toujours réagi de la même manière : d'une rancune propre à se braquer, si profonde et si tenace qu'elle l'admettait parfois, elle en devenait stupide et pas moins maligne qu'un hamster engoncé dans sa roue.
Alors oui. S'il faut qu'elle reste plantée là toute la nuit à le regarder mettre panier sur panier avec une justesse quasi irritable, elle le ferait. Et elle ne manque pas de le lui faire comprendre en un seul regard entendu de tout jugement sous la visière bien ajustée de sa casquette. « Sans façon merci. » Pourtant, elle n'aurait pas hésité une seule seconde à le rejoindre si les circonstances avaient été différentes. Et d'ailleurs, elle n'aurait pas attendu qu'il propose pour chambouler le fleuve tranquille des réflexions qui semblaient, lui aussi, l'animer de toutes parts.
Il y a un nouveau silence, un peu plus pesant que le précédent cette fois-ci. Elle ne sait pas pourquoi, sa phrase, le ton provocateur qu'il avait emprunté mêlé à son air détaché – le fait qu'elle n'ait pas su se montrer convaincante à sa première réponse et pour lequel elle le tient entièrement – tout ça l'irrite un peu plus et l'incite à camper sur ses positions. « T'occupes, je vais rester là encore un peu. J'ai pas fini de te fusiller du regard comme t'as pu le constater mais je t'en prie, fais comme si j'étais pas là. » dit-elle, feignant de ne pas s'y intéresser.
Eoh Min Jae
★★★★★ LEGENDARY SHAKER (MODO)
Pseudo : kerushirei / she.
Célébrité : jung wooyoung (ateez).
Crédits : sohaline (ava) & me (signa).
Messages : 1032
Âge : 25
Re: We don't talk anymore. (Sihan) | Dim 8 Nov - 11:26 Citer EditerSupprimer
we don't talk anymore
#SIHAN #MIRAN
T'as jamais été quelqu'un de naïf, Si Han. Loin de là même... Alors quand, sur un coup de tête, tu as décidé de quitter la Corée du Sud pour un pays se trouvant à plusieurs milliers de kilomètres de là, tu te doutais bien que certaines personnes risquaient de mal le digérer. Surtout quand on repense à la façon dont ton départ s'est déroulé et le silence radio qui a suivi... Et, parmi toutes ces personnes qui, selon toi, étaient susceptibles de très mal le prendre, figurait bien évidemment ta meilleure amie Mi Ran. Faut dire que t'as pas été très réglo, sur ce coup, et quand bien même tu ne regrettes pas et ne regretteras certainement jamais d'être parti car c'est ce dont tu avais besoin pour faire ton deuil, tu sais toutefois qu'il y a certains points sur lesquels tu as bien merdé. Certains points qui, avec du recul, mériteraient quelques explications de ta part... Et, de ça, t'en es pleinement conscient. A vrai dire, c'était même déjà le cas dès l'instant où tu as posé le pied en Corée, il y a quelques mois. Pour autant, ces explications, tu n'as pas encore eu l'occasion de les formuler auprès des personnes concernées. Non pas que t'ais cherché à fuir tes responsabilités mais, dans ta tête, ce n'était jamais le bon moment... Sauf qu'à trop repousser au lendemain, tu te retrouves finalement dans ce genre de situation où le ressentiment de la personne est tel que tu pourrais presque sentir son regard noir te transpercer la peau...
Et tu mentirais si tu disais que tu ne t'attendais pas à ce que la jeune femme t'envoie sur les roses lorsque, plus ou moins subtilement, tu lui proposes de te rejoindre sur le terrain. Après tout, c'est de Mi Ran dont il est question et tu aurais été bien bête d'espérer que les choses soient si faciles. Qu'il vous aurait suffit de partager quelques paniers ensemble, comme au bon vieux temps, pour apaiser les tensions entre vous... Te contentant d'ailleurs d'hausser légèrement les épaules à sa réponse, non sans toutefois arquer un sourcil à l'excuse quelque peu pétée qu'elle te pond, tu reportes finalement ton attention sur le panier de basket, reprenant là où tu t'étais arrêté. Mais, de nouveau, t'es forcé de mettre un terme à ta petite série de lancers francs et un fin sourire en coin vient doucement étirer tes lèvres alors que t'écoutes la jeune femme.
Faire comme si elle n'était pas là ? Pour être totalement honnête, t'es pas trop certain d'y arriver... Faut dire que, depuis que Mi Ran a débarqué, t'as cette impression un peu bizarre d'avoir comme une épée de Damoclès au dessus de la tête. Tu sais que la bombe va certainement explosée mais t'arrives pas trop à savoir comment, ni quand cela aura lieu exactement. Pour autant, tu tentes de ne rien laisser paraître. Ce serait lui faire trop plaisir... « Très bien. Fais comme tu veux... T'auras qu'à me sonner si jamais tu changes d'avis ! » De toute façon, c'est pas comme si t'avais l'intention de bouger d'ici. « Par contre, si tu pouvais me maudire un tout petit peu moins fort, ce serait cool. Je ressens toutes tes mauvaises ondes et ça me déconcentre énormément... » A croire que tu cherches vraiment à te faire battre...
#SIHAN #MIRAN
T'as jamais été quelqu'un de naïf, Si Han. Loin de là même... Alors quand, sur un coup de tête, tu as décidé de quitter la Corée du Sud pour un pays se trouvant à plusieurs milliers de kilomètres de là, tu te doutais bien que certaines personnes risquaient de mal le digérer. Surtout quand on repense à la façon dont ton départ s'est déroulé et le silence radio qui a suivi... Et, parmi toutes ces personnes qui, selon toi, étaient susceptibles de très mal le prendre, figurait bien évidemment ta meilleure amie Mi Ran. Faut dire que t'as pas été très réglo, sur ce coup, et quand bien même tu ne regrettes pas et ne regretteras certainement jamais d'être parti car c'est ce dont tu avais besoin pour faire ton deuil, tu sais toutefois qu'il y a certains points sur lesquels tu as bien merdé. Certains points qui, avec du recul, mériteraient quelques explications de ta part... Et, de ça, t'en es pleinement conscient. A vrai dire, c'était même déjà le cas dès l'instant où tu as posé le pied en Corée, il y a quelques mois. Pour autant, ces explications, tu n'as pas encore eu l'occasion de les formuler auprès des personnes concernées. Non pas que t'ais cherché à fuir tes responsabilités mais, dans ta tête, ce n'était jamais le bon moment... Sauf qu'à trop repousser au lendemain, tu te retrouves finalement dans ce genre de situation où le ressentiment de la personne est tel que tu pourrais presque sentir son regard noir te transpercer la peau...
Et tu mentirais si tu disais que tu ne t'attendais pas à ce que la jeune femme t'envoie sur les roses lorsque, plus ou moins subtilement, tu lui proposes de te rejoindre sur le terrain. Après tout, c'est de Mi Ran dont il est question et tu aurais été bien bête d'espérer que les choses soient si faciles. Qu'il vous aurait suffit de partager quelques paniers ensemble, comme au bon vieux temps, pour apaiser les tensions entre vous... Te contentant d'ailleurs d'hausser légèrement les épaules à sa réponse, non sans toutefois arquer un sourcil à l'excuse quelque peu pétée qu'elle te pond, tu reportes finalement ton attention sur le panier de basket, reprenant là où tu t'étais arrêté. Mais, de nouveau, t'es forcé de mettre un terme à ta petite série de lancers francs et un fin sourire en coin vient doucement étirer tes lèvres alors que t'écoutes la jeune femme.
Faire comme si elle n'était pas là ? Pour être totalement honnête, t'es pas trop certain d'y arriver... Faut dire que, depuis que Mi Ran a débarqué, t'as cette impression un peu bizarre d'avoir comme une épée de Damoclès au dessus de la tête. Tu sais que la bombe va certainement explosée mais t'arrives pas trop à savoir comment, ni quand cela aura lieu exactement. Pour autant, tu tentes de ne rien laisser paraître. Ce serait lui faire trop plaisir... « Très bien. Fais comme tu veux... T'auras qu'à me sonner si jamais tu changes d'avis ! » De toute façon, c'est pas comme si t'avais l'intention de bouger d'ici. « Par contre, si tu pouvais me maudire un tout petit peu moins fort, ce serait cool. Je ressens toutes tes mauvaises ondes et ça me déconcentre énormément... » A croire que tu cherches vraiment à te faire battre...