Les identités secrètes ne le restent jamais longtemps [Pv Kim Lei Oh]
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Les identités secrètes ne le restent jamais longtemps [Pv Kim Lei Oh] | Dim 16 Aoû - 18:42 Citer EditerSupprimer
Les identités secrètes ne le restent jamais longtemps
Kim
Lei Oh
Lei Oh
Shi
An-Yi
An-Yi
Tenue ~ La journée a tout pour être belle. Je me suis levé avec les rayons du soleil, comme tous les matins et je n’ai pas traîné. Perdre du temps pour en gagner n’est pas –ou plutôt n’est plus dans mes habitudes. Il y a 5 ans, j’étais si indifférent que rien ne me passionnait, rien ne me motivait à me lever et a commencé les nouvelles journées qui m’attendaient. Aujourd’hui, j’ai tant de choses à faire que je n’ai plus une minute, il faudrait presque que j’empiète sur mes heures de sommeil pour avoir du temps. Ma petite sœur est le centre de mes pensées et ce, dès que je quitte le monde des rêves. Je ne laisse jamais les domestiques s’occuper d’elle le matin, contrairement à mes parents, je tiens à être présent pour elle. Elle émerge quand je la secoue légèrement dans son lit et elle ouvre ses yeux avec paresse. Les enfants n’ont pas encore cette habitude de se lever et les tirer du lit peut s’avérer difficile. Je dois d’ailleurs la porter la plupart du temps et l’habiller alors qu’elle divague encore, les yeux fermés. Elle marmonne des paroles incompréhensibles dont je ne tire que le mot plage et je suppose rapidement qu’elle rêve de l’endroit où nous vivions avant que je ne l’emmène en Corée. Elle me parle souvent de l’Italie et je sais que malgré sa petite mémoire, elle se souvient des moments qu’elle passait avec moi dans la mer qui bordait notre villa. Il m’arrive de m’en vouloir de l’avoir arrachée à nos parents mais eux-mêmes ont avoué qu’elle serait plus heureuse ainsi. Peut-être devrais-je l’emmener en vacances auprès de notre famille mais elle pourrait être déçue. Connaissant mes parents, ils ont quitté l’Italie depuis bien des années et doivent être dans un autre pays qu’elle ne connaîtrait même pas. Une fois habillée, je la porte à nouveau, serrant son petit corps tout chaud dans mes bras et l’emmène déjeuner. Je ne suis pas surpris quand je découvre la table déjà toute prête pour nous accueillir. Ma petite sœur aime les déjeuners copieux et je laisse le soin de lui préparer de bonnes choses aux domestiques alors que de mon côté, je me contente d’un simple yaourt –à la framboise pour aujourd’hui.
Préparer son sac pour l’école, lui brosser les dents, la coiffer, l’installer dans la voiture et l’emmener à son école. Ce sont les étapes qui suivent dans notre quotidien matinal. Une fois qu’elle est bien entrée dans son bâtiment scolaire, je pars pour rejoindre mon université. La journée a encore tout pour être magnifique puisque je n’ai que quatre heures de cours ce qui me donne l’occasion de passer le reste de la journée à travailler pour mon journal. Je décide de passer à la bibliothèque comme mon cours s’est terminé un peu plus tôt, c’est le seul endroit, avec mon bureau, où j’arrive à travailler. Il n’y a pas un bruit, pas de groupes qui se permettent de discuter, pas une personne qui ne sait pas se retenir d’éternuer toutes les deux secondes. C’est le calme plat et ainsi, je parviens à me concentrer sur la prochaine édition de mon journal. J’ouvre mon ordinateur de travail et c’est là que je découvre le problème, celui qui fait que la journée n’est plus belle. Je referme rapidement l’objet le plus important que je possède et quitte ma place.
Je m’empare de mon téléphone et contacte Kboy de toute urgence, essayant même de l’appeler pour avoir le plus vite de ses nouvelles. Je n’obtiens aucune réponse et commence très vite à paniquer. Voici le problème : mon ordinateur est en train de se faire pirater et je reconnais très rapidement la technique d’une de ces presses sans intérêt. Celles-ci ont des journaux si peu intéressants que le seul moyen qu’elles connaissent pour devenir populaire, c’est d’évincer les autres. Malheureusement pour elle, je ne laisserais pas filtrer mes informations et j’ai dans ma manche le meilleur atout. Je rejoins le hall, là où j’ai repéré qui était Kboy. Nous travaillons ensemble depuis un petit temps déjà et même si je le veux dans mon équipe, lui ne semble pas vouloir que l’on se rencontre et pourtant, je sais qui il est. Je n’ai donc pas d’autres options en ce moment puisqu’il ne répond pas à mon message. Quand j’arrive dans le fameux lieu, je le repère et vais m’asseoir juste à côté de lui avant de lui tendre mon ordinateur.
-Je n’ai pas le temps de discuter. Je sais que tu es Kboy et j’ai absolument besoin de toi. Mon ordinateur est en train de se faire pirater par un de mes concurrents et il contient toutes les informations sur mon méga giga hyper super grand projet pour Shi’nsil. Il faut que tu règles ça, je n’avais pas le temps d’attendre que tu répondes à mes messages.
Préparer son sac pour l’école, lui brosser les dents, la coiffer, l’installer dans la voiture et l’emmener à son école. Ce sont les étapes qui suivent dans notre quotidien matinal. Une fois qu’elle est bien entrée dans son bâtiment scolaire, je pars pour rejoindre mon université. La journée a encore tout pour être magnifique puisque je n’ai que quatre heures de cours ce qui me donne l’occasion de passer le reste de la journée à travailler pour mon journal. Je décide de passer à la bibliothèque comme mon cours s’est terminé un peu plus tôt, c’est le seul endroit, avec mon bureau, où j’arrive à travailler. Il n’y a pas un bruit, pas de groupes qui se permettent de discuter, pas une personne qui ne sait pas se retenir d’éternuer toutes les deux secondes. C’est le calme plat et ainsi, je parviens à me concentrer sur la prochaine édition de mon journal. J’ouvre mon ordinateur de travail et c’est là que je découvre le problème, celui qui fait que la journée n’est plus belle. Je referme rapidement l’objet le plus important que je possède et quitte ma place.
Je m’empare de mon téléphone et contacte Kboy de toute urgence, essayant même de l’appeler pour avoir le plus vite de ses nouvelles. Je n’obtiens aucune réponse et commence très vite à paniquer. Voici le problème : mon ordinateur est en train de se faire pirater et je reconnais très rapidement la technique d’une de ces presses sans intérêt. Celles-ci ont des journaux si peu intéressants que le seul moyen qu’elles connaissent pour devenir populaire, c’est d’évincer les autres. Malheureusement pour elle, je ne laisserais pas filtrer mes informations et j’ai dans ma manche le meilleur atout. Je rejoins le hall, là où j’ai repéré qui était Kboy. Nous travaillons ensemble depuis un petit temps déjà et même si je le veux dans mon équipe, lui ne semble pas vouloir que l’on se rencontre et pourtant, je sais qui il est. Je n’ai donc pas d’autres options en ce moment puisqu’il ne répond pas à mon message. Quand j’arrive dans le fameux lieu, je le repère et vais m’asseoir juste à côté de lui avant de lui tendre mon ordinateur.
-Je n’ai pas le temps de discuter. Je sais que tu es Kboy et j’ai absolument besoin de toi. Mon ordinateur est en train de se faire pirater par un de mes concurrents et il contient toutes les informations sur mon méga giga hyper super grand projet pour Shi’nsil. Il faut que tu règles ça, je n’avais pas le temps d’attendre que tu répondes à mes messages.
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Re: Les identités secrètes ne le restent jamais longtemps [Pv Kim Lei Oh] | Lun 17 Aoû - 21:28 Citer EditerSupprimer
Tenue | Lei avait passé la matinée à travailler en groupe sur un projet d'étude. Il n'était pas très sociable, ce qui avait rendu compliqué la collaboration. Heureusement il n'était pas tombé avec des incapables, sauf un qui ne savait même pas à quoi serveur un serveur proxy. Ils avaient quand même réussi à se partager les tâches. Lei avait ensuite débuté dans son coin. Cependant il n'avait pas pu avancer, toujours interrompu par les questions de ses camarades. Autant dire que cette matinée avait mis à rude épreuve son humeur. D'ordinaire il n'était déjà pas commode, suite à ça, il avait clairement envie de s'isoler et de ne plus voir personne. En sortant de cours, il avait traversé les couloirs, se dirigeant vers son distributeur préféré, celui qu'il piratait pour consommer gratuitement. Après avoir pris deux soda, il avait rejoint la bibliothèque pour continuer ce projet. Seul en une heure il aurait rapidement terminé. Il n'avait pas répondu à ses appels d'affaire. Il s'en occupait un peu plus tard. Enfin c'était sans compter sur un imprévu du nom de An-Yi.
Le hacker connaissait le journaliste qui était venu se poster à côté de lui. En effet ce dernier l'avait engagé plusieurs fois. Les boulots étaient simples, Lei devait trouver des informations avec preuves à l'appui. Il avait compris que le journal prônait la liberté d'expression, défendant la liberté de la presse en parlant de scandales sensibles, qu'importe qu'ils impliquent de grandes puissances. C'est ce qu'aimait Lei et c'est pour cette raison qu'il acceptait toujours les contrats de An-Yi. Il admirait la bataille qu'il menait et les convictions qu'il défendait. Cependant il avait toujours refusé de le rencontrer, préférant l'anonymat. Quand l'étudiant de sa fraternité avait mentionné son pseudo, il l'avait toisé, espérant le faire taire. Lei était du genre discret et parano. Il avait toujours peur d'être écouté et surveillé. Il faut dire qu'il était assez actif sur la toile pour être recherché par la brigade de lutte contre la cybercriminalité. L'homme lui avait tendu son pc, lui demandant de l'aide. C'était d'ailleurs plutôt un ordre qu'une demande, ce qui ne plaisait pas à Lei. Il hésitait, il n'en avait rien à faire que le journaliste se fasse pirater, ce n'était pas son problème. Il n'était pas du genre à se mêler des affaires des autres et surement pas gratuitement. Il n'avait pas d'éthique et pour de l'argent il était bien capable de déclencher un feu quelque part, peu importe qu'il fasse des victimes. Il était réputé sur la toile pour être sans foi, ni loi, tant qu'il était payé. Aussi ses tarifs n'étaient pas à la portée de tous. Quoi qu'il en soit, ce qui l'étonnait le plus c'est que An-Yi connaisse son identité. C'était d'ailleurs la principale raison pour laquelle il voulait se lever et partir. Comment et pourquoi il avait découvert son identité. Si lui savait qui était son client, Lei ne pensait pas que l'inverse était vrai. Il n'aimait pas être découvert, cela n'avait fait qu'augmenter sa méfiance. Il avait serré les dents en murmurant.
« Ça va, ça va, je m'en occupe mais baisse d'un ton. »
Lei avait observé les alentours, vérifiant que personne ne soit à l'écoute de leur conversation. Il avait soupiré en disposant l'ordinateur face à lui. Il n'aimait pas faire ça ici, il ne supportait pas être exposé, cependant l'urgence de la situation ne lui permettait pas de trouver un meilleur endroit pour travailler. Il avait sorti une clé usb de son sac, l'avait inséré dans un port libre et avait démarré l'ordinateur. Il n'était pas sur le système habituelle de An-Yi, il avait lancé un programme spécial. A cet instant il n'avait plus fait attention au journalisme, qu'importe que celui-ci regarde par-dessus son épaule. Il avait les doigts qui dansaient sur le clavier, enchainant les lignes de commandes. La première étape sécurisé le disque dur, la connexion, ensuite répliquer et contre attaquer. L'affaire n'était pas facile, mais les documents de An-Yi était pour l'instant en sécurité.
« Putain mais qui t'en veut comme ça ? Ça va te couter cher, t'en es conscient ? »
Il lui avait jeté un regard sérieux, histoire de lui faire comprendre que le dérangement et le service qu'il était en train de lui rendre n'était pas gratuit. Il avait accepté de l'aider, car il ne voulait pas que l'étudiant lui court après en le suppliant. Il préférait d'abord régler le souci. Ensuite il pourrait le menacer et l'obliger à garder le silence sur son identité. Lei avait déjà pirater An-Yi, comme chaque client qu'il avait eu. C'était une sécurité pour lui au cas où ces derniers se retournaient contre lui, ou comme maintenant, ceux-ci s'immisçaient dans sa vie.
Après plusieurs minutes, un tas de ligne de codes, des soupirs et de grognements, Lei avait esquissé râler. Il était parvenu à stopper le pirate et l'avait même fait fuir. Il avait failli l'avoir, celui-ci s'était déconnecté au bon moment, comprenant qu'il ne pourrait pas se protéger. Il aurait pu sourire et être fier de son travail, ce qui n'était pas le cas. Il n'aimait pas être trop lent et se faire couper l'herbe sous le pied. Malgré sa demi victoire, il avait éteint l'ordinateur, enlevé sa clé et redémarrer celui-ci. Lei voulait installer des programmes pour protéger An-Yi. Ce n'était pas quelque chose qu'il faisait pour tout le monde, cependant le journaliste avait l'air d'être une cible facile. Avant cela, il s'était tourné vers lui, un air grave sur le visage. Il avait alors repris en parlant doucement.
« Comment t'as su que c'était moi ? Pourquoi tu m'as cherché ? Qu'est-ce que tu me veux ? »
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Re: Les identités secrètes ne le restent jamais longtemps [Pv Kim Lei Oh] | Mar 18 Aoû - 22:46 Citer EditerSupprimer
Les identités secrètes ne le restent jamais longtemps
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Tenue ~ Je n’ai pas le temps de m’expliquer et de m’étendre dans de longues discussions à propos du pourquoi du comment. D’abord, il fallait qu’il règle mon problème, discuter n’est qu’une option dans ce genre de moments. Je ne me montre pas des plus gentils mais comme je l’ai déjà, c’est évident que je ne peux pas perdre du temps. Il ne semble pas des plus ravis et ça semble logique vu qu’il tenait à ce point à son identité secrète. Ces problèmes ne sont pas les plus importants pour le moment, s’il le faut, nous reviendrons dessus plus tard. Au moins, il accepte et alors qu’il prend mon ordinateur et s’occupe déjà de régler le problème, je m’installe à côté de lui pour le regarder faire. Je suis d’habitude bien moins stressé mais sur ce pc, il y a le projet qui sera sûrement celui de toute une vie et je ne peux pas le laisser s’échapper. Je suis évidemment impressionné par sa maîtrise et ça me rassure d’ailleurs. Je sais que j’ai choisi le bon hacker, il fait sûrement partie des meilleurs et il a pu me le prouver par le passé. Il a l’air assez concentré et en même temps irrité, la manœuvre ne doit pas être des plus simples mais je me convaincs qu’il y arrivera.
-L’un des journaux les plus puissants de la ville. Ils ne supportent pas qu’un petit journal comme le mien soit si populaire d’un coup et veulent éliminer la concurrence., expliquais-je avant de hausser les épaules, Tu sais bien que j’ai bien assez pour te payer. Fais ce qu’il faut, je me fous de ce que ça me coûtera.
Quelques minutes plus tard, il finit par arriver au bout du problème et je me détends enfin. Il éteint alors mon ordinateur, me faisant penser qu’il a fini mais il me contredit puisqu’il le rallume et je le laisse faire sans poser de questions. Mais c’est lui qui m’en pose et je hausse un sourcil alors qu’il semble très suspicieux.
-Je t’ai cherché, c’est vrai, parce que je voulais t’embaucher mais je n’ai pas réussi à découvrir ton identité. Ça s’est fait par hasard, j’ai eu des doutes quand je t’ai vu répondre à des messages exactement quand j’en envoyais., je lui jette un coup d’œil et fais une moue, Je suis venu te voir uniquement parce que c’était une urgence. Oui, je veux toujours t’embaucher pour mon journal mais ce n’est pas pour ça que je suis venu. Je respecte ton choix de vouloir rester anonyme.
-L’un des journaux les plus puissants de la ville. Ils ne supportent pas qu’un petit journal comme le mien soit si populaire d’un coup et veulent éliminer la concurrence., expliquais-je avant de hausser les épaules, Tu sais bien que j’ai bien assez pour te payer. Fais ce qu’il faut, je me fous de ce que ça me coûtera.
Quelques minutes plus tard, il finit par arriver au bout du problème et je me détends enfin. Il éteint alors mon ordinateur, me faisant penser qu’il a fini mais il me contredit puisqu’il le rallume et je le laisse faire sans poser de questions. Mais c’est lui qui m’en pose et je hausse un sourcil alors qu’il semble très suspicieux.
-Je t’ai cherché, c’est vrai, parce que je voulais t’embaucher mais je n’ai pas réussi à découvrir ton identité. Ça s’est fait par hasard, j’ai eu des doutes quand je t’ai vu répondre à des messages exactement quand j’en envoyais., je lui jette un coup d’œil et fais une moue, Je suis venu te voir uniquement parce que c’était une urgence. Oui, je veux toujours t’embaucher pour mon journal mais ce n’est pas pour ça que je suis venu. Je respecte ton choix de vouloir rester anonyme.
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Re: Les identités secrètes ne le restent jamais longtemps [Pv Kim Lei Oh] | Jeu 20 Aoû - 12:15 Citer EditerSupprimer
Lei avait lâché un soupire écœuré à l'explication de An-Yi. Il ne supportait pas cette société ou les plus puissants écrasent les plus faibles. Il combattait activement contre cette lutte de pouvoir et cette discrimination stupide. Combien d'artistes bourrés de talents étaient ignorés, car ils ne venaient pas du bon milieu. Dans un sens il en faisait partie. Il n'aurait jamais pu accéder à ce niveau d'étude vu ses origines. L'université n'était pas ouverte aux jeunes de la banlieue. C'est comme ça qu'il avait basculé du côté obscur, conscient qu'il devait se battre pour sortir de la misère. Aujourd'hui n'était que le début, il avait débuté son cursus universitaire, ensuite il envisageait de créer sa propre société et avait pour objectif d'en faire une entreprise fleurissante. Il savait qu'il connaitrait les mêmes problèmes qu'An-Yi. C'était peut-être cette compassion qui l'avait poussé à accepter les premiers contrats du journaliste. C'est aussi ce qui l'avait poussé à aider ce dernier aujourd'hui. An-Yi lui disait que l'argent n'était pas un problème et Lei savait que c'était vrai. Jusqu'ici il n'avait jamais abusé sur ces tarifs, peut-être car inconsciemment il avait l'impression de faire une bonne action, ce qui était rare. Cependant il ne pouvait pas offrir le service qu'il venait de lui rendre. Il avait fait une moue suspicieuse accompagné d'un regard froid. An-Yi recevrait la facture, enfin ce qui y ressemblait. Lei comptait bien salé un peu l'addition, pour le dérangement et surtout car An-Yi connaissait son identité. Ce qui l'intéressait à présent c'était de savoir comment et pourquoi ce dernier l'avait trouvé. En apprenant qu'il s'était simplement fait remarquer en répondant à ses messages, il avait serré les dents en grognant. Il n'avait pas confiance et ne croyait pas que c'était si simple. Il était surement trop parano, mais il redoutait d'être repéré et traqué par les forces de l'ordre. Néanmoins il ne pouvait plus faire marche arrière et il devait à présent composer avec le fait qu'An-Yi le connaissait.
« T'as pas intérêt à ébruiter ça. Tu dois te douter que j'ai des informations sur toi et je n'hésiterais pas à m'en servir, qu'on fasse partir de la même fraternité ne change rien. Avait-il lâché sans un regard pour lui. »
Il avait les yeux rivés sur le pc, sur lequel il installait des protections et un autre programme pour accéder à l'ordinateur. An-Yi ne connaissait peut être assez l'informatique pour s'en rendre compte. Si c'était le cas, Lei pourrait lui mentir en prétextant qu'il pourrait l'aider à distance. Dans un sens c'était vrai, mais au fond le hackeur avait d'autres intentions. Si jamais le journaliste venait à être menaçant, il pourrait le faire chanter. Il lui avait ensuite rendu l'ordinateur avant de l'observer avec attention, essayant de déchiffrer ses réelles intentions.
« Visiblement je peux m'asseoir sur l'anonymat....»
Lei s'était adossé à la chaise en soupirant. Il n'avait jamais été contre aider le journal. Il trouvait même cela amusant. Il avait toujours aimé fouiner sur internet à la chercher d'articles croustillants. Il cherchait toujours à vérifier les informations qu'il lisait, quitte à pirater quelques systèmes pour obtenir des documents confidentiels. Il n'avait aucune confiance en la société, ce qui le poussait souvent à faire des investigations. Après tout le piratage n'était qu'une recherche d'informations en vue de démonter, stopper ou de paralyser une personne ou une entité. Il s'était à nouveau retourné vers An-Yi.
« Je peux retrouver quel journal en a après toi, j'ai installé un traceur sur ton ordinateur. Si cela se reproduit, je ne le manquerais pas. Ça veut pas dire que j'accepte de bosser pour toi. Qu'on soit clair tant que tu me payes tu peux me demander ce que tu veux. »
Lei avait poussé sa deuxième cannette de soda vers le journaliste en signe de paix. C'était un geste anodin pour certain, pour le hacker s'était comme un armistice. Il avait trinqué avec la sienne avant de boire une gorgée de soda.