Ecrivons un rêve ensemble (ft Moon)
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Ecrivons un rêve ensemble (ft Moon) | Dim 6 Sep - 10:10 Citer EditerSupprimer
Tenue | Comme tous les soirs de la semaine et du week end, tu es à ton bar l'Evidence. Cela fait 6 ans que tu l'as ouvert et tu as toujours le plaisir de voir de nouvelles têtes parmi les habitués, comme cette jeune écrivaine que tu connais sous le nom de Kim Dae. Tu n'es pas certain que cela soit son vrai nom, c'est peut être son pseudonyme d'auteur. En réalité cela t'importe peu, elle a le droit de se faire passer pour qui elle veut. Toi ce qui t'intéresse ce n'est pas un nom, ni un physique, ni même un sexe, tu ne fais pas de différences, appréciant autant les courbes féminines que masculines. Non ce qui t'intéresse c'est plutôt une personnalité, une personne et surtout le regard qu'elle peut poser sur toi. C'est ce qui te fait vibrer, la lueur de joie et de désir dans les yeux des gens. Tu aimes vendre du rêve, pour en vivre un toi-même. C'est d'ailleurs bien pour ça que tu as ouvert ton bar l'Evidence. Tu veux que ce nom soit dans tous les esprits avec une petite phrase en slogan : tu vas ou ? Je me rends l'Evidence. Parce qu'ici tu veux que les gens vivent un moment hors du temps, assis dans des fauteuils confortables tu veux pouvoir les faire rêver et oublier tous leurs soucis. Tu n'es pas barman pour rien, tu apprécies observe la salle et lire dans les yeux de tes clients le bonheur qu'il ressent en étant là avec des amis ou en couple. C'est aussi peut être cette attitude et cette attention particulière que tu offres qui fait de toi un objet de certains fantasmes. Certains de tes clients sont devenus des habitués dans l'espoir de pouvoir passer une nuit inoubliable avec toi, car c'est ta réputation, offrir des instants féeriques. Cependant il n'y a peu d'élu car tu es assez sélectif sur la compagnie que tu désires. D'ailleurs ce soir encore tu déçois certains de tes habitués parce que tu viens pas vers eux, mais cette jeune écrivaine. Tu lui as parlé plusieurs fois. Tu t'es intéressé à ce qu'elle écrit. Ce n'est pas tous les jours qu'une personne prend ton bar comme source d'inspiration. Tu trouves ça flatteur. Tu as appris qu'elle imaginait des histoires d'amour et tu t'es forcement intéressé par le sujet. Tu ne lui as pas encore avouer écrire toi-même. En réalité c'est une chose que tu ne dévoiles pas facilement. Tu as beau te mettre au piano tous les soirs et interpréter des morceaux. Tu ne joues jamais tes compositions. D'abord parce que tu ne veux pas importuner les clients, alors tu chantes rarement, seulement en fin de soirée quand il ne reste que ceux prêt à t'écouter. Ensuite car tes textes sont personnels et tu n'as pas envie de les faire entendre à n'importe qui. En général tu écris sur ta solitude et c'est un sujet sensible à tes yeux. Ce soir non plus tu n'es pas certain de t'ouvrir à Dae, mais tu as envie de partager un moment avec elle. Elle fait partie de ces gens avec qui tu as l'impression d'exister et d'être vivant. Cela fait déjà un moment qu'elle est là. Tu n'as pas voulu l'interrompre avant, car tu avais du travail au bar et puis tu t'es mis un piano. Maintenant que la soirée est bien avancée, que l'heure de fermeture approche, tu peux te permettre d'aller lui faire la conversation. Tu as donc pris sa commande préférée, tu l'as déposé sur sa table, loin de ses papiers. En croisant son regard tu lui as fait un sourire amical.
« Tu n'as besoin de rien ? Tout se passe bien ? »
D'un regard tu lui as demandé l'autorisation de s'asseoir. Tu n'es pas du genre intrusif et tu ne veux pas la déranger en pleine inspiration. Tu n'as pas besoin de mots pour formuler ta demande. Tu alternes une fois entre elle et le fauteuil en face, sachant qu'elle commence à te connaitre, tu es certain qu'elle va comprendre ta demande élégante et silencieux.
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Re: Ecrivons un rêve ensemble (ft Moon) | Dim 6 Sep - 12:00 Citer EditerSupprimer
Tenue | Cela faisait près d’un an déjà, que son dernier livre était paru. Une histoire d’amour qui se profilait à travers plusieurs pays, replie d’intensité et de douleur. De péripéties dignes de grands romans. Une histoire qu’elle avait aimé écrire, imaginer. Au point d’avoir voulu s’envoler vers quelques unes des destinations qu’elle avait voulu décrire dans ses écrits. Face au succès qu’il avait eu, son éditeur l’avait tannée de longs mois durant, pour l’écriture d’un prochain ouvrage. Pourtant, les conditions étaient les mêmes qu’au départ ; sans inspiration, sans l’envie et l’imagination nécessaire, elle n’écrirait pas. Elle était comme ça Moon, n’était capable de poser sur papier que ce qu’elle désirait. Ce qu’elle aurait sûrement voulu vivre, peut-être. Ce qu’elle aurait aimé imaginer pour elle. Mais surtout, elle avait besoin de temps, d’espace, pour trouver l’imagination nécessaire à la rédaction d’un autre roman. D’une histoire qu’elle voulait plus passionnée cette fois. Certainement plus douloureuse aussi, à l’image de ce qu’elle était encore. Meurtrie par ces dernières années, par cette dépression qui l’emmenait vers le fond, par vagues. Au bout d’un temps, avec quelques idées qui se tramaient dans son esprit, elle était partie à la quête d’un lieu qui pourrait l’aider à parfaire ce qu’elle avait déjà en tête. Des jours, des semaines, à parcourir les rues de Séoul à la recherche du lieu parfait, qu’elle avait fini par trouver. L’Evidence. La simple évocation du nom de cet établissement l’avait laissée rêveuse, avait fait ressortir cette partie d’elle qu’elle continuait pourtant de cacher au monde. Les premières fois, elle était venue seule, sans aucun carnet, aucun téléphone. Rien qui ne puisse la perturber, pour s’imprégner de l’ambiance qui y régnait. Ca lui avait assez plu pour se décider à revenir, cette fois avec ce vieux carnet qu’elle trainait partout avec elle. Au fil de ses soirées, elle avait fini par s’inspirer de l’endroit, pour mettre sur papier les idées qui allaient devenir ébauche des premiers chapitres. Le gérant si avenant avec elle lui avait laissé le loisir de peaufiner le caractère de l’un des personnages, alors qu’elle ne faisait qu’imaginer une autre histoire d’amour, différentes de celles qu’elle avait pu écrire jusque là. Et ce soir encore, elle était venue établir quelques lignes de plus à ce roman en devenir, affublée de quelques verres, d’une musique douce pour l’entraîner vers ces rêveries qui finiraient couchées sur papier, et certainement offertes à tout lecteur un jour ou l’autre. Et elle était là, perdue dans ses pensées. A griffonner ces bouts de papiers, noter quelques mots, quelques idées en plus. Elle appréciait véritablement l’endroit, au point qu’elle ne voyait pas le temps défiler. La voix du gérant l’avait finalement sortie de ses pensées, alors qu’elle se redressait dans son fauteuil, acceptait cette demande silencieuse d’un sourire, accompagné d’un mouvement de la tête. « Tout va bien, merci. » soufflait-elle, avant de refermer son carnet, le posant devant elle. Il ne la connaissait que sous son pseudonyme, cette identité qu’elle donnait parfois, lorsqu’elle se retrouvait sans sa carapace. Un jeu dangereux, qui pourrait laisser certains découvrir ce secret qu’elle gardait pour elle. Mais elle restait discrète, faisait attention à ne pas donner ce nom à n’importe qui. Ici, elle s’était sentie assez en confiance pour le faire. Après tout, c’était ce même lieu qui inspirait déjà les premiers chapitres de son prochain roman. « Merci pour le verre. » avait-elle ajouté, le faisant déjà glisser entre ses doigts pour en boire une gorgée. Elle paraissait douce, presque frêle ainsi. A l’image de l’écrivaine qu’elle était. Torturée, sensible. Et si elle n’aimait pas montrer cet aspect d’elle en temps normal, il semblait qu’avec lui, ce soir différent. Il avait cette aura qu’elle n’avait jamais vu ailleurs, qu’elle aurait sûrement aimé croiser à un autre moment de sa vie. Une aura aussi admirable qu’inspirante, qui avait finalement laissé à Moon le loisir d’accepter quelques discussions avec lui. Jamais rien de trop intime, mais des mots qui éveillaient l’imaginaire, parfois. « Les musiques que tu as joué ce soir étaient inspirantes. » osait-elle avouer, ce léger sourire ne la quittant pas. Elle pouvait bien se le permettre, alors qu’il la voyait bien souvent écrire à cette même place. Chose qu’elle n’aurait pas pu se permettre avec n’importe qui, finalement.
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Re: Ecrivons un rêve ensemble (ft Moon) | Mar 8 Sep - 20:54 Citer EditerSupprimer
Tenue | Tu la remercies d'un sourire et tu t'installes dans le fauteuil en face d'elle. Tu as pris toi-même un verre, un rhum pur, le meilleur que tu serves. Tu as des alcools plus rare dans ton bureau, mais tu ne te permets pas de venir en salle avec. Tu as un certain respect pour ta clientèle, tu es d'ailleurs heureux de sa réponse. Tu inclines légèrement la tête avec un sourire en coin. De ton côté aussi la soirée c'est divinement bien passé, pas d'accro au bar, pas d'importun gênant ou de clients bruyants qui sans aucun respect pour les autres. Une soirée comme tu les aimes, calme et reposante. Tu lèves ton verre pour trinquer de loin avec elle et tu le portes ensuite à tes lèvres en même temps qu'elle. Malgré le degré d'alcool, aucune grimace se passe sur ton visage. Au contraire, tu apprécies la gorgée que tu as prise, laissant tout l'arôme de celui-ci envahir tes papilles. Tu t'adosses plus confortablement en vue de passer un moment agréable avec elle. Tu apprécies sa compagnie subtile. Elle dégage une aura fragile et envoutante. A tes yeux les écrivains sont des personnes exceptionnelles capables de créer un univers complet, des histoires passionnantes et de faire voyager les gens rien qu'avec quelques lignes. C'est tout aussi impressionnant qu'un peintre ou un dessinateur, voir plus puisque, car cela joue avec la sensibilité profonde. Bien entendu dans le domaine de l'art aussi, il est évident que les gouts et les couleurs sont propres à chacun et pourtant un livre est tellement plus intime. Le simple fait d'être seul face à des pages rend la lecture confidentielle et chacun peut s'y retrouver. Alors oui, ton regard sur elle est rempli d'admiration. D'autant plus qu'elle a ce charme délicat et doux que tu apprécies chez les femmes. C'est une qualité que tu aimes aussi chez les hommes, cependant c'est différent. La femme, à tes yeux, est un être tellement plus dangereux, sournois et malin alors que les hommes sont plus brutaux. Tu te méfies en général beaucoup des femmes, à cause de ta dernière histoire d'amour, la seule, et elle s'est assez mal fini. C'est pour cette raison qu'aujourd'hui tu n'es pas prêt de refaire la même erreur. Tu ne laisseras plus personne entrer dans ton intimité, celle à l'étage, dans ton duplex, celle qui comprend Sun ton perroquet et tes passions, comme la cuisine. Non à présent tu n'es que ce propriétaire de bar, fantasme des clients et gentleman extraordinaire. A son merci, tu esquisses un sourire tendre.
« Avec plaisir. C'est toujours agréable d'avoir une cliente régulière, il faut savoir en prendre soin. »
Lorsqu'elle mentionne ta prestation au piano, tu baisses légèrement les yeux, affichant pendant une fraction de seconde un sourire gêné. Tu ne l'es pas réellement, cependant son compliment te touchent vraiment. Il n'y a pas meilleure louanges à tes yeux que d'inspirer les gens, de les apaiser et de leur offrir une pause dans le rythme infernal de leur vie.
« Merci beaucoup, je suis ravi si j'ai pu t'aider à écrire. »
Tu as repris une gorgée avant de contempler la jeune femme, curieux de savoir de quoi parler son histoire. Cependant tu as trop de respect par rapport à son travail pour te mettre à l'interroger. Tu ne veux pas poser de questions indiscrètes auxquelles elle ne voudrait pas répondre. Toi-même, tu n'es pas du genre à t'ouvrir facilement. D'ailleurs depuis que vous vous êtes rencontrés, vous n'avez pas eu de conversations personnelles. Tu l'as écouté parler d'écriture, de son parcours avec son précédent ouvrage et de sa quête d'inspiration avant de tomber sur l'Evidence. Comme souvent lorsque vous discutez, tu as introduit la conversation sur la musique pour faire un parallèle avec l'écriture.
« J'imagine que l'écriture c'est un peu comme le piano. Il y a du blanc, du noir et il faut jouer les deux pour avoir une belle mélodie, un peu comme dans la vie...»
Tu as esquissé un léger sourire, certain qu'elle comprend parfait de quoi tu parles. C'est vrai que tu utilises souvent des citations, celle-ci en était une. Tu reprends d'une voix douce et chaleureuse.
« J'espère que ton roman ne sera pas trop sombre quand même...ça voudrait dire que tu es triste ici... »
Une façon détournée d'entamer la conversation sur ce qu'elle ressent ici, là et maintenant en ta compagnie.
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Re: Ecrivons un rêve ensemble (ft Moon) | Sam 12 Sep - 8:41 Citer EditerSupprimer
Tenue | Moon faisait partie de ces gens qui cachaient au reste du monde celle qu’elle était réellement. Cette jeune femme sensible, certainement brisée par les épreuves de la vie. Mais surtout, elle avait appris jeune, que montrer ses faiblesses était le meilleur moyen pour les autres d’en profiter, de la réduire en cendres. C’était ça, quelque part, qui l’avait poussée à se forger cette carapace. A se montrer si froide et distante en temps normal. A n’être qu’une jeune femme que l’on pensait forte, que rien ne pourrait briser. Parfois trop franche, trop vindicative. Bien loin de ce qu’elle était réellement. Mais montrer une telle image aux autres était souvent épuisant, au point que parfois, le masque tombait. Ca venait d’elle, la plupart du temps, selon qui était en face d’elle, ou bien, elle s’échappait dans son petit appartement pour que personne ne puisse imaginer, qu’elle était à nouveau en train de sombrer. Chose qui arrivait encore trop souvent, malgré tous les efforts qu’elle pouvait bien faire pour le cacher, encore et encore. Mais ici, dans ce bar, elle ne voulait être que Dae. Cette véritable partie d’elle-même, qu’elle enfouissait au fond d’elle, au point même de lui donner un autre nom, une autre identité. Elle avait beau prendre un certain risque, elle n’y pensait pas. Cette pensée s’échappait même, lorsque le gérant s’installait en face d’elle. Elle avait envie de lui faire confiance, de laisser cette véritable part d’elle-même s’afficher aux yeux de quelqu’un. Peut-être serait-ce un moyen de voir, si les choses avaient changé, depuis l’enfance. Bien qu’elle puisse avoir peur de cette chute, qui serait terrible. Un léger sourire qu’elle laissait traîner sur ses lèvres, elle l’observait. D’un air doux, d’une sensibilité qu’elle avait elle-même du mal à gérer par moments. « C’est tout à ton honneur. » osait-elle répondre. Elle aimait cette partie de lui, celle qui cherchait à prendre soin de ceux qui venaient apprécier l’endroit, autant que possible. Elle s’y retrouvait parfois, cherchant une nouvelle fois à combler ses lecteurs, tout en leur offrant une autre part de son âme, qu’elle coucherait sur de nouveaux papiers. Une manière d’extérioriser tout ce qui restait bien trop souvent coincé en elle. Elle ne voulait offrir qu’une nouvelle histoire à conter, mais en y laissant un peu de ce qu’elle était réellement. Elle répondait à ses remerciements d’un autre sourire, avant de s’enfoncer un peu plus dans son fauteuil. Elle appréciait la manière qu’il avait, d’introduire ces citations dans ses paroles. Elle n’avait que peu de difficulté à les reconnaître, à en faire le parallèle avec les discussions qui pourraient en découler. Ce rictus toujours présent, elle gardait son regard posé sur lui. « On peut dire ça oui. Savoir prendre et accepter le bon comme le mauvais, pour parfaire l’histoire, finalement. » avait-elle simplement répondu, avant de prendre une autre gorgée de sa boisson. Liquide qui glissait le long de son oesophage sans qu’elle ne montre la moindre expression, avant qu’elle ne se redresse légèrement, sa tête qu’elle penchait sur le côté. Encore un peu pensive, perdue dans ces idées qui trottaient dans sa tête. Encore trop figée sur ce livre qu’elle voulait écrire. Qu’elle voulait un peu différent des premiers, aussi. « Il n’y a qu’après la pluie que vient le beau temps. Il faut parfois traverser des tempêtes pour qu’un arc-en-ciel redonne l’espoir dont on a besoin pour avancer. » Et dieu qu’elle espérait le voir, un jour, cet arc-en-ciel qui l’aiderait à avancer correctement. Mais elle gardait cette pensée pour elle. Une façon aussi de dire que, même si le principal de cette histoire qu’elle s’apprêtait à conter retraçait quelques moments sombres, ils n’étaient là que pour enjoliver la fin. Pour montrer qu’on pouvait toujours s’en sortir, si on s’en donnait les moyens. Si on se battait assez fort pour ne pas se laisser happer par l’obscurité. Et dans le fond, c’était un peu ce qu’elle voulait pour elle-même. Dans ses propres écrits, elle se donnait le courage d’avancer un jour à la fois. La force d’affronter les épreuves que la vie décidait de mettre devant elle. Pas à pas, lentement mais sûrement. Et qui sait, peut-être qu’un jour, elle deviendra elle-même l’héroïne de l’une de ces histoires qu’on ne raconte que sur papier, ou sur un écran de télé.
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Re: Ecrivons un rêve ensemble (ft Moon) | Mar 15 Sep - 22:00 Citer EditerSupprimer
Tenue | Tu apprécies sa compagnie, cette douceur qu'elle dégage et qui arrive à apaiser ton cœur meurtrie. Malgré les apparences tu as ton lot de problèmes et même si tu les caches derrière un masque de gentleman, au fond tu es simplement un homme brisé et enchainé par cette société conformiste. Tu es quelqu'un d'éclectique, tu ne prends de la vie que les bonnes choses. Tu pioches dans des dogmes ce que tu aimes et tu laisses les principes abjects, comme ce culte de l'apparence. C'est vrai que tu fais attention à ton physique, cependant tu ne supportes pas les normes imposées par la société, obligeant certains à recourir à la chirurgie pour entrer dans la moule. Tu ne comprends pas pourquoi un artiste se doit d'être beau, a tes yeux il a juste besoin de talent. Cela t'insupporte que le monde porte un jugement sur tout et rien, qui a le droit de blâmer l'amour d'une personne ? C'est toutes ces chaines que tu portes constamment et qui te donne l'impression d'être une part à part de ce monde. Comme un esprit libre sur une terre pas prêt à l'accueillir. Tu as bien essayé de briser ta cage, dans un sens tu l'as fait en refusant de suivre la voie imposée par tes parents. Cependant tu n'es pas capable de changer le monde et de l'inonder d'amour et de paix. Aussi à ton niveau, dans ce bar, ce refuge, c'est ce que tu offres à tes clients et indirectement à toi-même. C'est ce que tu apprécies avec la compagnie de la jeune écrivaine, cette capacité de transmettre des émotions et une leçon de vie à travers quelques mots. Tu aimes les conversations presque phycologiques que vous avez sur l'écriture qui sont un reflet de la vie. Aux fils de vos entretiens tu t'es rendu compte que vos idées se rejoignent souvent, ce qui te fait plaisir. Avec elle tu as l'impression d'être un peu moins bizarre, de ne pas être le seul à réfléchir de façon différence et c'est agréable, rassurant et réconfortant. C'est ce sentiment que tu viens encore chercher ce soir à ces côtés, en plus d'une pause idyllique dans le tumulte de ta vie. Son sourire délicate malgré la conversation te rend heureux et tu arbores le même rictus amical et tendre. Tu acquisses à sa première réflexion, une fois de plus vous vous comprenez. Tu n'as jamais été pour le diction, pour le meilleur et pour le pire. A tes yeux la vie c'est pour le meilleur au travers du pire.
La conversation continue et tu sirotes aussi ton verre, sans lâcher du regard la jeune femme. C'est exactement ce que tu avais besoin pour terminer cette soirée déjà tranquille, un moment privilégier accompagné de douceur et d'esprit. Tu esquisses un sourire plus franc à sa citation, tu aimes cette philosophie de vie. Tu dis souvent qu'il faut savoir courber l'échine comme un roseau au lieu de subir la tempête et risquer d'être déraciné comme un chêne. Il n'y a pas de mal à admettre ses faiblesses, les connaitre permet de s'adapter à toutes les situations et d'avance coute que coute. Cependant même si le soleil revient toujours après la nuit, il faut savoir briller pour chasser l'obscurité et il faut parfois accepter l'aider des autres. C'est ce que tu as du mal à faire. Il est plus facile de se cacher derrière un masque de gentleman que d'avouer avoir un trou béant à la place du cœur.
« En effet c'est bien vrai. Cependant parfois une main se tend à traverse ce rideau de pluie et il faut savoir la saisir. »
Tu plonges ton regard dans le sien, affichant un sourire que tu veux réconfortant. Tu veux bien être cette main qui se tend pour elle. Tu ne l'as pas fait, pourtant c'est bien ce que tu lui proposes, d'être une bouée de sauvetage si elle a besoin. L'évidence peut être son refuge et toi son phare lorsque toutes les autres lumières sont éteintes. Tu te redresses sur ton siège, déposant ton verre sur la table en restant droit. Tu laisses tes yeux dérivés sur son cahier et son stylo en relevant le regard vers elle.
« Une citation dit : vous êtes l'écrivain du livre de votre vie, les autres ne jouent que les rôles que vous leur attribuez. J'espère pouvoir jouer un rôle pour rendre ta vie plus agréable. »
Oui c'est une façon de lui proposer d'être plus intime, pas forcément de façon passionnelle. Tu veux juste lui indiquer que tu l'apprécies, assez pour vouloir lui offrir quelques instants de bonheur et du courage. C'est aussi une approche pour lui indiquer que tu es prêt à la soutenir si elle a besoin, dans son écriture ou tout autre projet. Tu ne connais pas sa vie personnelle et tu ne veux pas lui poser de question la dessus. Tu n'attends même pas de réponses, ta réplique n'était pas une question mais bien une affirmation. Tu t'es réinstallé dans ton siège, ne voulant pas la mettre mal à l'aise. Tu es donc reparti sur un sujet, plus personnel, pour lui prouver que tu lui fais confiance. Ce qui n'était pas totalement faux, en un sens cela ne dérange pas de t'ouvrir un peu, tu sais mesurer ce que tu laisses transparaitre de toi.
« J'écris aussi, plutôt des chansons, un jour tu pourrais peut être me donner ton avis ? »
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Re: Ecrivons un rêve ensemble (ft Moon) | Dim 20 Sep - 12:59 Citer EditerSupprimer
Tenue | Malgré l’image que bon nombre de personnes avaient d’elle, Moon avait traversé beaucoup d’épreuves. S’était endurcie avec le temps. Au point même de s’oublier elle-même, parfois. D’en oublier l’essence même de ce qu’elle était. Il n’y avait que l’écriture, pour lui permettre de retrouver cette fragilité, cette douceur dont elle avait tant manqué. Celle-là même, dont elle aurait eu besoin pendant toutes ces années. Et peut-être qu’écrire, depuis son plus jeune âge, avait été cet échappatoire que tout le monde rêvait d’avoir. Celui qu’elle avait trouvé par elle-même, tandis qu’on s’amusait à lui offrir des carnets pour dessiner. Seuls gestes que ses parents arrivaient à avoir à son égard, quand l’argent manquait cruellement. Elle l’avait utilisé d’une manière détournée, et avait finalement laissé cette passion prendre toute la place. L’enfermer dans sa bulle quand plus rien n’allait. Et même si cela était devenu son quotidien, parfois, ce n’était pas suffisant pour palier à ces blessures qui restaient ancrées en elle. Si elle mettait de la bonté dans les personnages qu’elle s’imaginait, elle n’en voyait plus aucune dans le monde. C’était ça, qui la désolait le plus. Ne plus être apte à voir que les personnes en face d’elle pouvaient vouloir faire le bien. Qu’elles puissent vouloir l’aider à avancer, à poursuivre sa route. Alors les mots de Yoon Ji étaient déstabilisants, au point qu’elle détournait le regard, pinçait ses lèvres. Elle qui peinait à accorder sa confiance, ne l’avait offerte qu’à quelques personnes, qu’elle comptait sur les doigts d’une main. Mais elle se reprenait bien vite, lui offrait un léger sourire. Une manière de le remercier silencieusement de cette attention. Bien entendu, que le courant passait bien entre eux. Que leurs discussions étaient bien assez intéressantes pour qu’elle le laisse venir à elle, à chaque fois qu’elle venait ici. Mais la confiance... Cette terrible confiance qu’elle n’accordait que difficilement. C’était une autre histoire, en fin de compte. « Le simple fait d’avoir su créer un tel endroit rend la vie de beaucoup plus agréable. » avait-elle osé répondre à ces quelques paroles. Elle était sincère, était reconnaissante d’avoir trouvé un tel lieu, ou elle pouvait laisser son imaginaire vagabonder. Ou personne n’était là pour la déranger dans cette quête de quiétude. Ces quelques mots étaient aussi, peut-être, une manière de lui montrer que même si elle avait besoin de temps, elle pourrait un jour être prête à accepter cette main qu’il voulait bien lui tendre. Mais pour en être capable, elle avait besoin d’avancer, encore un peu. De laisser une part de cette carapace tomber pour y parvenir. Ca se ferait avec le temps, pensait-elle naïvement, mais ça se ferait. Un jour ou l’autre. Lorsqu’elle sera à bout de souffle. Trop éreintée pour se rendre compte qu’elle serait capable de tout, en restant seule. Si elle n’acceptait pas encore totalement cette possibilité, elle ne se fermait pas à l’idée non plus. Et certainement qu’au fond d’elle, elle espérait qu’il comprendrait, sans s’en offusquer. Ce sourire s’étirait à nouveau sur ses lèvres, à cette confidence qui parvenait à ses oreilles. Il écrivait, lui aussi. Dans d’autres circonstances, il savait tout aussi bien qu’elle jouer avec ces mots qu’on posait sur papier. « J’en serais honorée. » répondait-elle simplement, une part d’elle ravie qu’on puisse lui faire une telle confiance. Lire ce que les autres osaient exprimer avait un côté très intime. Cette part de soi qu’on n’osait pas toujours montrer au reste du monde. Etait-ce là une preuve de confiance qu’il lui offrait ? Elle ne pouvait s’empêcher de se poser la question, finalement. « Ecrire une chanson doit être un exercice tellement plus compliqué. » commençait-elle, se redressant un peu dans son siège. « Laisser transparaître une émotion dans un texte aussi court, cela relève d’un grand entraînement. » ajoutait-elle, plus pour elle-même. Elle ne s’y était jamais attelée, elle qui aimait l’espace que lui permettait d’avoir un roman. Prendre le temps de dévoiler tout, absolument tout ce que le coeur et l’esprit pourraient imaginer, croire. Et finalement, c’était un regard admiratif qu’elle posait sur lui. Comme un secret dévoilé qu’elle comprenait, et qu’elle acceptait. Tout en voyant le talent caché qui pourrait se trouver face à elle, sans qu’elle ne s’en doute une seule seconde, depuis tout ce temps.
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Re: Ecrivons un rêve ensemble (ft Moon) | Sam 26 Sep - 0:32 Citer EditerSupprimer
Tenue | Tu vois à son sourire, qu'elle accepte tes paroles sans être prête à en faire usage de l'aide que tu lui proposes. Cela ne te dérange pas, toi-même tu n'es pas prêt à lui accorder toute ta confiance. Derrière tes airs sociables et stables, tu caches un homme blessé par la vie, par les autres et par l'amour. Si certains se referment et emmurent leur douleur, toi tu l'extériorises en utilisant les gens. Ton salue passe par celui des autres. Tu as l'impression d'être heureux lorsque les personnes autour de toi le sont. C'est ta façon de panser tes blessures et surtout la seule que tu ais trouvé qui fonctionne. Tu as bien essayé de noyer tes démons dans l'alcool, sauf qu'ils sont insubmersibles. Il n'y a qu'en occupant ton esprit que tu parviens à les éloigner un temps. Tu t'es donc jeté corps et âme à tenir cet endroit et en faire un havre de paix. Ton havre de paix dans lequel tu ne laisses pas rentrer tes doutes, ta douleur et tes remords. C'est lorsque tu te mets au piano que tu as réellement l'impression d'être toi, celui que tu caches, même lorsque tu parles avec elle. C'est par les notes que tu exprimes le mieux ta souffrance et toutes ces larmes que tu ne verses pas. La musique a toujours été un exutoire, c'est peut-être pour cela que tu as fait un piano-bar, tanto pour donner des soirées romantiques et parfois pour offrir des spectacles plus dansants.
En plus d'être barman tu es un peu animateur et c'est dans ces instants là que tu te sens important, regardé et apprécié, pas pour tes charmes et tes manières, simplement pour ton sens de la musique et ces moments magiques qu'elle te permet de créer. Le compliment de Dae te fait d'autant plus plaisir car tu sais qu'elle est sincère. C'est ce que tu apprécies avec elle, cette honnêteté polie, loin de l'hypocrisie de tes groupies habituelles. Tu la remercies d'un regard, acceptant par la même occasion cette requête silencieuse d'un peu de temps. C'est peut-être pour ça que tu t'ouvres un peu, pour lui indiquer que de ton côté tu as réellement envie de partager votre passion de l'écriture. Si pour toi c'est à traverse des chansons, le principe reste le même : transmettre des émotions et un peu de soi à l'autre, comme pour la musique.
Lorsqu'elle accepte avec un sourire plus franc, tu lui rend son rictus. C'est évident que c'est une proposition très intime. C'est quelque chose que tu ne ferais pas avec n'importe qui, cependant elle n'est plus une étrangère. Tu as beau ne pas la connaitre beaucoup, tu as le sentiment qu'elle comprendra chacune de tes phrases et qu'elle ne pourra que sublimer le tout avec cette sensibilité que tu apprécies chez elle. Tu reprends une gorgée alors qu'elle te témoigne son admiration par quelques phrases. Tu esquisses un sourire en haussant les épaules.
« Je ne sais pas...je crois que ce n'est pas plus difficile que d'imaginer une histoire longue avec des personnages complexes, une intrigue et des péripéties en toile de fond. »
Tu t'installes un instant dans le fauteuil en laissant tes yeux dans le vague. En réalité pour toi c'est presque plus facile, comme lorsque tu composes une musique. Tes doigts glissent sur le piano et tu crées une mélodie, celle que te dicte ton cœur. La différence avec une chanson c'est qu'il faut faire correspondre la musique et les paroles dans une harmonie parfaite. Tu as souvent des paroles sans mélodie ou des mélodies qui se suffisent à elle-même. Si à l'époque tu avais la chance de pouvoir partager ça, aujourd'hui tu n'as plus personne à qui l'expliquer. Tu as même du mal à trouver des mots, même face à elle qui pourrait surement comprendre.
« Je crois qu'il me manque un œil extérieur pour allier les mots et les notes…»
Tu reportes ton regard sur elle avec un sourire presque triste. Cependant ton responsable de salle t'interpelle d'un signe de main, que tu ne le manques pas. Tu comprends sans un mot de sa part qu'il ferme boutique. En effet il n'y a plus de clients à part Dae et toi. Tu acquisses et te lève.
« Je vais fermer mais est-ce que tu veux rester un peu pour m'aider ? Tu pourras écouter la mélodie en lisant si tu veux. »
Après sa réponse, tu rejoins ton employé pour donner un tour de clé aprés ton départ. Tu en profites pour passer à ton bureau, récupérer quelques écrits et surtout prendre Sun, ton perroquet avec toi. Il n'est pas rare que tu le prennes au bar, ce soir il a été seul, c'est donc l'heure pour lui de sortir et de profiter de toi. Tu reviens ensuite auprès de Dae, déposant quelques feuilles, l'esquisse d'une chanson que tu as écris récemment avec sa partition. Sun sur ton épaule a salué l'écrivaine s'inclinant un peu, ce qui te fait sourire. A ton image il est trop poli.
« Je te présente Sun, c'est mon compagnon de route. »
- Spoiler:
musique :
https://www.youtube.com/watch?v=wreZ4YA6Cec&list=PLaQwJIAUC54k5S70JGPAsgKRv0HwyEkYw&index=62
ébauche :
Ces instants fugaces, ces instants magiques
Les yeux fermés, tu ne vois pas la beauté éclaté devant toi.
La journée les nuages racontent une histoire, sur la toile du ciel
Ce n'est qu'à l'aube et au crépuscule, que les jeux de couleurs commencent.
Il n'y a qu'avec l'obscurité, que le ciel s'illumine de mille feux
Il ne faut pas fermer les yeux, pas même une seconde au risque de rater le spectacle.
Ces instants fugaces, ces instants magiques
Les yeux fermés, tu ne vois pas la beauté éclaté devant toi.
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