Lily est née de l’union d’un français et d’une coréenne, dernière de cette famille hors du commun, elle a un grand-frère et une grande-sœur de quelques années ses ainés. De ses origines variées, la jeune fille n’a pourtant gardé que les traits coréens qui font d’elle une véritable poupée aux grands yeux de renard typiquement asiatiques. Peut-être que son mètre soixante-dix vous rappellera son père, un grand blond aux yeux bleus, plutôt que sa mère et encore… La seule chose qui pourrait sous-entendre son sang français est son prénom « Lily » qui a été choisi par son paternel pour rendre hommage à un lointain parent. Le métier de leur mère ainsi que leurs origines européennes ont amené la petite troupe à beaucoup voyager en Asie mais aussi en France pour profiter de la famille paternelle, elle a souvent passé les fêtes en campagne française. Ainsi comme son frère et sa sœur, le bouton de lys a été amené à découvrir de multiples paysages et de multiples cultures aux fils des années. En bougeant autant, il fut impossible pour les trois enfants de se poser dans une même école plus que quelques semaines alors ils ont suivi des cours par correspondance et leurs seuls amis ont longtemps été ceux de la troupe à laquelle appartenait leur mère. Cela ne les a jamais gênés car ils ont appris plus que quiconque sur l’humanité et le monde en voyageant autant.


La mère de Lily a bien longtemps appartenu à une troupe de crique qui se déplaçait dans tout l’Asie et son père gère depuis toujours des galeries d’art à droite à gauche. La jeune franco-coréenne a alors passé toute son enfance, baignée dans la culture de l’art et celle du cirque. Elle décrit souvent sa famille comme étant une famille de passionnés, ceux qui ont réussi à faire de leur passion, leur métier. Discrètement, elle espère qu’elle sera aussi couronnée de succès qu’eux, qu’elle sera capable de vivre de ses rêves. Les Ryeo ont longtemps cru que Lily serait une artiste parmi les artistes ; d’aussi loin qu’ils se souviennent, ils ont toujours vu leur fille dessiner sur tout type de support, reproduire des œuvres, sublimer des paysages et parfois décortiquer la faune et la flore. Lorsque son grand-frère était attiré par l’art dynamique qu’était le cinéma, Lily semblait avoir un intérêt plus prononcé pour l’art figé mais poétique qu’était le dessin et la peinture. Seulement, la petite dernière a commencé à plus être attirée par les oiseaux par la fenêtre que les œuvres d’art que lui présentait son père. Doucement, elle s’est trouvée plus intéressée par la faune et la flore que par l’architecture des villes qu’ils découvraient en famille. Et ses dessins se sont devenus des croquis de plantes ou d’animaux qu’elle avait pu observer plutôt que des choses plus artistiques.


Tout s’est affirmé alors que cette petite fleur a commencé à déclarer quelques problèmes de dos. Au fur-et-à-mesure, il lui a fallu passer de plus en plus de temps au calme, posée à la maison, quand sa scoliose s’est empirée avec l’âge. Tenir debout pendant des heures était difficile pour elle alors les sorties se faisaient courtes, au grand dam de la famille qui adorait promener tout le monde partout. Alors, que ce soit à busan ou en voyage, Lily a été amené à écouler de longues journées à lire ou à profiter du jardin de la maison familiale de la ville côtière. Cela ne l’a jamais dérangé, elle a apprécié cette tranquillité qui lui a permis d’apprendre plus que jamais sur les écosystèmes dans les livres et les encyclopédies. Le seul regret qu’elle ait pu avoir durant cette période est de ne pas avoir souvent l’occasion d’observer plus que son jardin. Cela n’a pourtant jamais empêcher la jeune fille de se passionner de plus en plus pour l’extérieur et l’environnement. Alors elle s’est plongée, un peu plus chaque jour, dans la théorie des systèmes naturels. Et elle a attendu patiemment qu’on lui enlève son corset pour partir à l’aventure, pour coupler la théorie à la pratique. Avec une rééducation adaptée et de nombreuses séances de renforcement musculaire, Lily a réussi à se reconstruire un dos suffisamment solide pour ne plus avoir vivre autant cloitrer.  


Lily a grandi et ses rêves ont grandi avec elles. Elle est devenue l’exception de la famille, celle qui est plus attirée par les sciences naturelles que par l’art. Bien que ce tournant ait un peu étonné sa famille, ils n’ont jamais cessé d’être fière de leur fille. Tout le monde l’a encouragé dans cette nouvelle voie, même si leurs opinions ne se sont pas toujours similaires. Cela amuse d’ailleurs beaucoup la petite famille de taquiner la plus jeune en la faisant sortir de ses gonds exprès lorsqu’elle parle environnement et protection animale. Les débats animés se sont faits nombreux mais ils l’ont aidé à grandir et à s’affirmer dans le domaine. Lily a continué à suivre ses parents aux quatre coins du monde, tout en s’investissant de plus en plus dans ses études. Elle a profité de cette chance de découvrir le monde pour apprendre toujours plus sur les écosystèmes, notamment ceux d’Asie et du sud de la péninsule coréenne de ses propres yeux, mais aussi pour constater le danger auxquels ils font face dans une région où la population si peu sensible à l’environnement qui l’entoure. Quant elle y pense, cela l’irrite un peu mais elle est convaincue qu’elle peut aider à changer les mentalités. Lorsqu’elle s’est sentie enfin prête, elle a commencé à se poser de plus en plus avec son frère pour se préparer à son entrée à l’université et briller à l’examen d’entrée.