Devoir te rabaisser à accepter l'aide de quelqu'un pour te déplacer, parce que ta cheville te fait bien trop mal pour que tu puisses parcourir les quelques centaines de mètres qui te séparent de l'infirmerie, était déjà bien assez humiliant en soit. Alors que le jeune homme décide d'en rajouter une couche, clairement, ça te fait grincer des dents. Faut dire que t'es pas trop habituée à te faire ainsi mener par le bout du nez. En général, c'est plutôt toi qui mènes la danse. Toi qui as l'ascendant sur les autres... Mais pas aujourd'hui. Et, qu'on se le dise, cela ne te plaît pas vraiment. Le pire c'est que tu as beau tout essayer, menaces, bluff, tentative de fuite, rien ne semble vouloir fonctionner. A vrai dire, t'as même l'impression d'aggraver un peu plus ton cas, à chaque fois que tu ouvres la bouches. C'est qu'il a réponse à tout, le bougre... Pour autant, tu tentes de ne rien laisser paraître, bien trop fière, et aux paroles du jeune homme, tu finis simplement par répondre, en haussant les épaules : « J'espère que t'en as bien profité parce que tu ne risques pas d'en ré-entendre de si tôt. » Comprenez par là, des compliments. « D'ailleurs, j'ai beau te regarder et me creuser les méninges, j'ai du mal à imaginer quel compliment j'ai été assez bête de te faire. » que tu finis même par ajouter, la moue moqueuse, tout en l'observant de haut en bas. Mais peut-être ne devrais-tu pas te montrer si confiante. Après tout, ça n'a pas trop l'air de te réussir, aujourd'hui... D'ailleurs, si tu pensais que ce petit tacle suffirait à dissuader le jeune homme de continuer sur sa lancée, force est de constater que tu t'es plantée sur toute la ligne et, à peine hissée sur son dos, tu commences déjà à regretter. D'abord de lui avoir accordé ce privilège qu'est de transporter ta magnifique personne sur son dos mais aussi, et surtout, d'avoir bu autant cette nuit là. Pourtant, tu sais très bien que tu ne tiens pas l'alcool. Que de tels liquides n'ont jamais de très bons effets sur toi. Et maintenant qu'il le dit, c'est vrai que son parfum ne te paraît pas si désagréable que ça. C'est même tout le contraire, à vrai dire, et tu ne serais clairement pas étonnée d'avoir peut-être, et tu dis bien peut-être, laissé échapper quelques compliments sur ce dernier lorsque tout n'était pas très clair dans ta tête. Pour autant, toi totalement sobre, il peut rêver pour que tu réitères un tel compliment. « Non, désolé, je ne me souviens pas. Il n'a pas dû me marquer tant que ça... » te contentes-tu alors de répondre, non sans toutefois resserrer ton étreinte autour de son cou, comme pour le prévenir de ce qui l'attend s'il continue de te provoquer ainsi. Puis, vous vous mettez finalement en marche – ou, du moins, Théo se met en marche – et les quelques premiers mètres se font dans un silence presque religieux, à croire que le jeune homme a vraiment l'intention de ne plus t'embêter avec cette « soirée ». Et si cette perspective ne te déplaît pas plus que ça, tu dois tout de même avouer que ce silence qui vient de s'installer entre vous te paraît légèrement malaisant, faisant par la même occasion paraître le trajet bien plus long qu'il ne devrait l'être. Tu ne peux d'ailleurs t'empêcher de laisser échapper un soupir. « Dis, tu pourrais aller un peu plus vite, s'il te plaît ?! Je n'ai pas forcément envie qu'on me voit comme ça... » Au moins, t'es polie... Cependant, à peine as-tu prononcé ces quelques mots, et comme si une force divine cherchait à se jouer de toi, tu viens rapidement enfouir ta tête dans le cou du jeune homme, après avoir aperçu quelques uns de vos camarades Sango, quelques mètres plus loin. « Merde... »

pour une femme si confiante, théo s'étonne de voir qu'elle ne parvient pas à assumer ses propos. ces derniers ne sont pas des mensonges. il reflète la pure réalité. il suffit de voir son visage, non ? à l'image de sa camarade blessée, le jeune homme possède effectivement une certaine confiance en lui. il n'est peut-être pas narcissique, ni prétentieux mais il a lu plus d'un commentaire à l'égard de son physique avantageux sur sa chaîne youtube, ce qui gonfle naturellement son égo. mais apparemment, da young n'est pas prête pour un tel discours. au fond, le français n'a pas besoin d'une confirmation. si la belle conserve son jeu d'actrice, il se sent plutôt confiant concernant l'effet qu'il peut lui faire. l'étudiante décide de monter sur son dos et parvient toujours à utiliser les bons mots pour montrer qu'elle n'a pas vraiment besoin de son assistance. son nouveau serviteur semble la remercier aussitôt dans un rire qu'il ne parvient pas à retenir bien longtemps. elle a définitivement un comportement de princesse mais une vraie princesse chieuse. apparemment, la belle s'est inspirée des dernières héroïnes de disney. quoi que, elle serait capable de dire que celles-ci l'ont copié. même s'ils ont passé une soirée envirée ensemble, théo fait peut-être fausse route pour déterminer son caractère. il faut dire qu'ils passent la plupart du temps à se jouer l'un de l'autre. elle affiche la facette qu'elle veut lui montrer, pas le reste. c'est notamment ce point qui rend le vidéaste si curieux à son égard. est-ce sa façon de charmer les hommes ? il se pose secrètement la question pendant que ce silence se prolonge entre eux. il esquisse un léger sourire, repensant à sa menace. si da young décide de l'étrangler, la chute ne risque pas d'arranger sa pauvre cheville. " comme ça ? " il arque un sourcil, se demandant si elle fait référence à sa blessure ou au fait d'être porté, ou pire, être vu avec lui ? mais vu sa façon de cacher sa tête dans son cou, il suppose avoir trouvé la réponse à sa question. il chuchote : " j'ai l'impression d'être le seul témoin de tes moments de gêne. qu'est-ce que tu vas faire pour me faire taire en dehors de tes menaces... tu vas m'inviter à boire un café ? " c'est qu'il souhaiterait presque un rendez-vous, le filou. théo se retient de rire et aperçoit ensuite quelques camarades sangos à plusieurs mètres d'eux. il ne les connaît pas vraiment et se moque royalement de leur présence contrairement à da young. d'un ton sérieux pour une fois, il enchaîne. " tu penses sincèrement que ça intéresse les gens ? " à se cacher ainsi, cela va surtout éveiller leur curiosité. il lève le menton et regarde autour de lui, cherchant un moyen de contourner les autres étudiants pour lui faire plaisir. d'ailleurs, il croit entendre la voix de l'un d'entre eux. " ce n'est pas dayoung là-bas ? " il n'a pas l'impression de rêver. il a assez bu aujourd'hui pour éviter toute hallucination peu productive. sans attendre une consigne, le jeune homme prend la direction des escaliers dans le but de rejoindre le premier étage de suite. il accélère un petit peu le mouvement. " je vais passer par-là. tu vas me demander de nous cacher dans une placard à balais sinon... " désormais en haut, théo regarde autour de lui. tout le monde semble profiter de la chaleur, ce qui fait que les couloirs sont déserts. " nous voilà rien que tous les deux... tu vas pouvoir échapper à mon odeur. " c'est qu'on pourrait presque le croire vexé. en tout cas, voilà qu'il reparle encore de cette soirée. da young ne va pas le manquer. quoi que. le jeune homme a plus d'un tour dans son sac. il décide de se mettre à courir (pas trop vite non plus) pour qu'elle soit obligée de se tenir correctement au lieu de l'égorger. malin, n'est-ce pas ? avec ça, l'infirmerie est juste en face d'eux. il arrête donc sa course et ouvre la porte. il prend le premier lit libre. " la libération. " il imagine déjà les dires de la demoiselle :  tu n'aurais pas dû te proposer si t'es pas content ou quelque chose du genre. " bon par contre, je me demande où est passée l'infirmière... j'imagine que je peux trouver une bombe pour apaiser la douleur ? " c'est ce que font les sportifs en tout cas.. en attendant son avis, théo ferme les stores non pas pour créer un espace d'intimité avec elle mais pour éviter ces fameux regards curieux dont elle a si peur.

T’as toujours eu cette image. Celle de la nana au fort caractère – parfois un peu trop fort pour la société dans laquelle tu évolues - qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et qui penses, souvent à tort, qu’elle est capable de se débrouiller toute seule, tout le temps. En témoigne d’ailleurs tes nombreux refus lorsque tes potes t’ont proposé de t’accompagner jusqu’à l’infirmerie et l’insistance dont Théo a dû faire preuve pour que tu daignes enfin accepter qu’il t’aide. Comme si c’était une honte d’admettre que l’on peut avoir besoin des autres, de temps en temps… Malheureusement, c’est dans cette optique là que tu as grandi. Et le pire dans tout ça c’est que cela ne vient même pas d’une quelconque éducation qu’auraient pu t’inculquer tes parents. Après tout, il n’y a qu’à voir ta sœur pour se rendre compte qu’une telle hypothèse n’est pas possible et que toute cette « règle » selon laquelle tu ne dois absolument rien laisser transparaitre - et certainement pas le moindre petit soupçon de faiblesse - t’es bien la seule à te l’imposer. Alors, oui, tu n’as pas forcément envie que l’on te voit « comme ça » mais cela n’a absolument rien à voir avec le jeune homme même si, pour l’emmerder, tu serais bien tentée de dire le contraire. Arquant d’ailleurs un sourcil à ses paroles, ton visage toujours enfoui dans son cou, tu laisses échapper un soupir, bien que légèrement amusée, et tu t’exclames presque en chuchotant : « A ta place, je ne m’amuserais pas à ça avec moi… » Par « ça » comprenez bien évidemment cette tentative de chantage sur ta personne. « Tu risques de le regretter. Et, crois-moi, ce n’est pas une menace, cette fois, mais bien une promesse... » Faut dire que les rares personnes qui ont eu la bonne idée de s’amuser à te faire chanter par le passé n’ont pas eu très envie de réitérer l’expérience ensuite. Cela dit, le jeune homme n’a pas tort… Durant ces quelques dernières semaines, il est vrai que celui-ci a été témoin de trop de moments que tu préfèrerais oublier. Et, qu’on se le dise, s’il pouvait rester le seul, ça t’arrangerait. C’est pourquoi, à la vue de ces quelques Sango un peu plus loin, ton réflexe est d’enfouir un peu plus ton visage dans le cou du jeune homme, ce qui te vaut bien évidemment une remarque de la part de ce dernier. « Tu n’imagines pas le nombre de personnes qui seraient beaucoup trop heureuses de me voir dans une telle situation… » Peut-être as-tu une vision un peu déformée de la réalité et que le nombre de personnes qui se réjouiraient d’une telle scène n’est pas aussi énorme que tu le penses mais il y en a. Ça t’en es sûre…  Alors, quand Théo décide de prendre un autre chemin pour contourner les étudiants, tu lui en serais presque reconnaissante. Mais Lee Da Young étant ce qu’elle est, et même si pour cette fois tu aurais pu faire abstraction de cette petite moquerie qu’il te balance, tu ne peux t’empêcher de répondre, amusée : « Je suis certaine que ça ne te déplairait pas tant que ça de te retrouver dans un endroit aussi étroit avec moi... » Un fin sourire vient ensuite doucement étirer tes lèvres, et alors que vous êtes à présent seuls dans les couloirs déserts de l’université, tu lèves les yeux au ciel quand Théo évoque de nouveau cette histoire de parfum. Mais, malgré cela, tu ne te redresses pas. Ou pas totalement, du moins. De toute façon, tu n’en as pas vraiment la possibilité, ce dernier ayant décidé de se mettre à courir. Et si tu ne veux pas te casser la gueule, vaut mieux pour toi que tu restes bien accrochée au jeune homme. Cette petite course vous permet d’ailleurs d’atteindre l’infirmerie assez rapidement et, te contentant simplement d’hausser les épaules à l’expression de soulagement que laisse échapper le Sango, tu viens doucement poser la main sur ta cheville, te rendant compte que celle-ci a presque doublé de volume. Tu ne peux alors retenir une grimace à ce constat, de douleur mais aussi de lassitude, avant de relever la tête vers ton camarade. « Tu n’es pas obligé de faire ça... » que tu laisses alors échapper, quand le jeune homme se met à la recherche d’une bombe de froid. « L’infirmière ne devrait pas tarder à revenir. » En tout cas, tu l’espères… « A moins qu’il ne s’agisse que d’une excuse pour passer plus de temps avec moi ?! » De nouveau, un sourire en coin vient prendre possession de ton visage, mais t’es bien vite ramenée à la réalité quand, en essayant d’enlever ta chaussure, ta cheville te lance de nouveau. « Fais chier… »

Son chantage n’atteint pas sa cible. Pire, il reçoit une énième menace en contrepartie. C'est avec de profonds regrets qu’il voit son café avec la belle s’envoler vers d’autres cieux. Maintenant ? Il continue pourtant de jouer à son jeu même s’il a du mal à comprendre la situation. La jeune femme le mène vraiment à la baguette. La gentillesse du baekje finira par le perdre un jour mais pour le moment, il s’amuse plutôt bien en sa présence. Il ignore quel genre de vie Da Young mène. Elle donne la sensation d’avoir beaucoup d’ennemis. En même temps, si elle menace toutes les personnes qui lui en viennent en aide, il peut sûrement comprendre leurs points de vue. Toutefois, il ne faut pas oublier qu’il est clairement le premier à la provoquer. Il endosse cette responsabilité et se faufile vers l’étage pour échapper aux regards des petits curieux. Théo remplit son rôle de James Bond à la perfection. Il est même surpris d’avoir échappé à la bande d’amis avec tant de facilité. Il échappe un rire à sa réflexion. Ces deux-là ne peuvent pas s’en empêcher. Il ne saurait le nier mais à vrai dire, son imagination lui signale qu’il y a de meilleurs endroits qu’un placard à balais. Si l’étudiant voulait vraiment se trouver dans un endroit seul à seul avec elle, il trouverait un lieu beaucoup plus charmant et il voudrait qu’elle soit en pleine forme... Le jeune homme passe ensuite à l’étape supérieure en s’élançant dans les couloirs, toujours en direction de l’infirmerie. Heureusement, ce semblant de sprint prend fin au bout de quelques mètres. Il invite donc la demoiselle en détresse à s’installer sur un lit disponible.  Désormais libéré, il suit son regard. Da Young observe sa cheville qui est mal au point. Il scrute autour d’eux, espérant voir l’infirmière revenir rapidement mais pour l’instant, rien n’indique un retour imminent. Théo souhaite prendre les choses en mains pour soulager la douleur de la demoiselle. Est-ce qu’il y a des antis inflammatoires dans le coin ? Une bombe ? Il commence à chercher dans les placards les plus proches d’eux au cas où la soignante décide de travailler. Il ne voudrait pas non plus fouiller dans des endroits privés, par exemple. Néanmoins, il est interrompu. Le garçon a conscience que ce n’est pas une obligation, comme ce n’était pas une obligation de l’aider à venir jusqu’ici. Il arque un sourcil et comprend finalement son objectif. Il affiche un sourire en coin et trouve finalement l’objet de ses désirs dans un tiroir. La bombe dans sa main, il fait demi-tour et s’approche de Da Young avec une idée derrière la tête. Il pose sa main sur le lit médical sans pour autant lâcher l’objet. Il fait évidemment attention à ne pas heurter sa cheville mais prend un malin plaisir à réduire la distance entre eux. Il cherche à la prendre un peu au dépourvu avant de chuchoter près de son oreille. “ Je n’ai besoin ni d’excuses, ni d’un placard à balais. Ça me fait plaisir de passer du temps avec toi.  “ Et sans demander son reste, il s’accroupit pour mettre la bombe sur sa cheville blessée. Au même moment, l’infirmière rentre dans la pièce. “ Oh bonjour. Qu’est-ce qui se passe ici ? “ Théo tourne la tête. “ Ah bonjour. Elle s’est foulée la cheville et elle est bien enflée. Je vous laisse prendre le relai. “ Elle sourcille quand elle voit la bombe dans sa main mais ne dit rien. Elle va l’ausculter tandis que le jeune homme s’écarte. “ J'imagine que tu n’as plus besoin de moi maintenant ? “  

L'état de ta cheville semble avoir légèrement empiré et, même si elle n'est pas cassée, tu commences peu à peu à prendre conscience que cette dernière risque de te faire pas mal douiller pendant les prochains jours. Bye bye les entraînements de natation. Tu devras faire l'impasse dessus pendant quelques temps... Pourtant, malgré la douleur qui t'empêche même d'enlever ta chaussure, tu continues de t'obstiner encore et encore lorsque le jeune homme se met à la recherche d'une bombe, lui assurant qu'il en a bien assez fait et qu'il n'est pas obligé de rester. Une vraie tête de mule, y'a pas à dire... Et si tu t'attendais bien évidemment à ce que Théo insiste et n'en fasse une nouvelle fois qu'à sa tête, une expression de surprise vient toutefois prendre possession de ton visage quand ce dernier se penche vers toi, réduisant considérablement la distance qui vous sépare. « Qu'est-ce que… ?! » Prise au dépourvu par cette proximité soudaine, tu sens les battements de ton cœur accélérer quelque peu dans ta poitrine et, chose encore plus surprenante, il semblerait que tu ais totalement perdu l'usage de la parole. Du moins, le temps de quelques secondes... Car une fois la surprise passée, et alors que le jeune homme vient finalement s'accroupir devant toi, armé de sa bombe, tu lèves d'abord les yeux au ciel avant de hausser les épaules dans un geste que tu veux nonchalant. « C'est que tu dois être maso alors… » Après tout, tu n'as eu de cesse de le malmener depuis que vos chemins se sont croisés et, à sa place, beaucoup d'autres auraient certainement laissé tombé depuis longtemps, t'abandonnant sur ton petit banc. « M'enfin, je peux comprendre que tu n'ais pas su résister à mon charme... » Laissant ta phrase en suspend, un léger sourire en coin vient doucement étirer tes lèvres mais celui-ci s'estompe aussitôt quand l'infirmière fait son entrée dans la pièce. Et tu regretterais presque de voir Théo se lever pour lui laisser sa place. Pourtant, quand ce dernier reprend la parole, tu finis par t'exclamer, comme si tout cela t'indifférait : « En effet, je pense que ça devrait aller à présent. Tu peux retourner à tes occupations... » Un merci ne te tuerait certainement pas mais tu es bien trop fière pour ça. Quoique... « Samedi, 16h, au Hibiscus Coffee. Et ne sois pas en retard sinon tu peux dire bye bye à ton café... »

Se tourner autour est toujours appréciable. Cependant, le jeune homme ne voudrait pas qu’elle s’ennuie en sa présence. Si elle semble vouloir se soucier de rien, elle reste la première à répondre avec plaisir à ses taquineries. Il envisage qu’elle puisse apprécier également sa compagnie. Oui. Theo a peut-être pour projet de la faire fondre sur la place. Alors, pour toutes ces explications, il prend les devants en réduisant cette distance qui les séparait jusqu’à présent. Lui qui n’est pourtant pas vraiment séducteur, se trouve plutôt naturel quand il chuchote quelques mots à son oreille. Il est convaincu qu’il se souviendra de cette scène, dans plusieurs heures. Peut-être même qu’il n’assumera pas son comportement mais ce petit silence de la part de Dayoung lui signale que cette expérience serait finalement à réitérer plus tard. Quelques secondes après, il se met à la hauteur de sa cheville pour l’asperger de cette bombe. Il relève néanmoins le menton quand la belle lui adresse la parole. Son excès de confiance ne le quitte pas et lui permet même d’afficher un sourire malicieux, ne rajoutant rien à ses mots. Elle peut dire ce qu’elle veut, le rejeter, le traiter de masochiste... La jeune femme n’a pas l’air d’être sincère et c’est cette interprétation qui le motive à tenter sa chance. Au pire des cas, sa sœur Lily se moquera de son énième râteau. Comme quoi, tout peut arriver dans la vie, y compris avec un physique comme le sien. Ils sont ensuite surpris par l’arrivée de l’infirmière. Il s’éloigne de Dayoung pour la laisser ausculter sa cheville. Il se sent désormais de trop, et se dit que c’est peut-être le moment de partir. Elle est désormais entre de bonnes mains. Theo lui demande néanmoins si elle a encore besoin de lui. Forcément, l’étudiante répond par la négative. S’il n’est pas surpris par son comportement, c’est peut-être l’invitation qui le décontenance un peu. Heureusement, il est maître de ses émotions. A son tour, il fait semblant de rien. “ Ecoute d’abord les conseils de l’infirmière. Tu auras peut-être besoin de repos. “ Est-il en train de refuser ce rendez-vous ? Peut-être que oui mais il adorait se jouer d’elle. Toutefois, l’objectif n’est pas non plus de la vexer. C’est sa façon de le remercier. Alors, il ajoute. “ On aura l’occasion de se fixer une autre date pour notre rencard. “ Est-ce qu’il fixe les termes du contrat ? En attendant, il sent son cœur battre un peu plus fort, ne se reconnaissant pas vraiment dans ce discours. Il décide de donc de quitter les lieux rapidement avant de devenir rouge écarlate comme l’idiot qu’il est. “ Bonne journée. “ Comment a t-il réussi à rester stoïque ? Vraiment impressionnant le youtuber... Quoi que... Il s’est tout de même mis à sautiller comme un idiot, dans un couloir plus loin, à l’abri des regards.