Do you remember? Na Young
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Do you remember? Na Young | Mar 29 Sep - 9:00 Citer EditerSupprimer
Il était nerveux, les mains tremblantes avant qu’un léger soupire ne franchisse ses lèvres. Souvent il avait pensé à elle. De cette douceur, cette sincérité qu’elle lui apportait dans ses lettres. Encore aujourd’hui, il les tenait dans ses mains, à relire ses lignes. Il en était persuadé… c’était elle. La chance qu’il tombe sur Na Young ici l’avait surpris. Comme un joli coup du sort, il se sentait pourtant effrayé. Parler à travers des lettres, c’était plus facile. Se confier à l’autre sans avoir à affronter le regard… mais il ne pouvait pas décemment faire comme si de rien n’était. Comme si il ne l’avait jamais rencontré. Il savait beaucoup de choses d’elle… peut-être un peu trop. Et ce nom, il ne l’avait pas oublié. Elle l’avait aidé à sa façon. Par ses écrits, souvent il avait imaginé un visage, un sourire… mais en la croisant il avait su… que c’était elle. Triste ironie avait-il pensé au départ, avant de se rendre compte que c’était surement une chance. Mais il n’était peut-être pas grand-chose à ses yeux. Qu’un numéro sur une feuille de papier. Un matricule qu’on lui avait donné… comment lui dire qu’il était le garçon des lettres. Se mordillant la lèvre, il restait encore incapable de se décider. L’ayant aperçu dans la salle commune il s’était dit que c’était une bonne idée d’aller la voir. Mais… il faisait des allers-retours, changeait trop souvent d’avis. Manquait-il autant de courage ? Lui qui avait pourtant, affronté la prison pour son cousin… cachant les lettres dans sa poche, il se décida enfin à franchir le pas. S’avancer vers elle… le cœur battant, il osa l’aborder « Salut ! » lâchait-il de cet air détaché. S’installant sur un siège plus loin d’elle. Il avait juste l’air d’être poli… pourtant c’était bien pour elle qu’il était ici. Déglutissant, il hésita à plusieurs reprises avant de lâcher « Na Young c’est ça ? » il avait encore son accent dont il ne pourrait surement jamais se défaire. Et le voilà qu’il osait se lever pour venir s’installer plus proche d’elle. Pourtant, il gardait cette distance, ce sourire sur les lèvres. « Je suis Jed… je sais pas si tu te souviens. » ils avaient que peu parler. Lui trop fixer sur l’idée qu’il la connaissait… qu’il savait qui elle était. Il avait mis tellement de temps à se décider. Il savait qu’elle ne parlait pas… alors il ne savait pas comment l’aborder réellement. Quoi lui dire ? Hey tu te souviens du gars des lettres… bah c’était moi ? Il se maudissait intérieurement grimaçant sur ses pensées. « Je te dérange pas ? » avait-il déjà été aussi timide ? Il n’en savait rien. Ne savait plus réellement qui il était depuis sa sortie de prison. Trop de choses avaient changé. Et être ici sans que personne ne sache son passé était aussi compliqué à gérer. Au moins il pouvait s’inventer une vie… « Je suis venu te parler parce-que… il se pourrait qu’en réalité on se connaisse… » Il était idiot voilà ce qu’il pensa. Il n’avait pas imaginé lui dire de cette façon. Il n’était pas très à l’aise. Alors il sorti les lettres de sa poche, avant de lui tendre…
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Re: Do you remember? Na Young | Ven 9 Oct - 0:17 Citer EditerSupprimer
Ses livres devant les yeux, Nayoung les annotait pour revenir sur des notions qu’elle ne comprenait pas forcément. le fait d’être restée pendant presque deux ans chez elle ne l’aidait pas à saisir les bases qui lui manquaient et c’était pour cette raison qu’elle travaillait plus que tous ses autres camarades de sa classe. Il était hors de question qu’elle soit derrière et subisse encore plus leurs moqueries. Elle était déjà « la muette », « la fille sans langue », « l’idiote du village » et pour finir « la vierge prude et frigide », elle n’avait pas besoin de rajouter « échec scolaire » dans cette liste. La jeune femme se moquait bien de ce qu’on disait sur elle, parce qu’elle ne les écoutait pas, les laissant médire sur son passage. Elle était plus intelligente qu’eux et passait à côté d’eux sans même prêter attention à leurs brimades. Nayoung était bien trop concentrée sur ses études pour ne serait-ce que donner un peu de temps et d’attention à ce genre de chose. Puis une fois qu’elle était dans une lecture, qu’importe que ce soit un roman ou ses cours, elle se créait une bulle et rien ni personne ne pourrait la sortir. Pas même le « salut » qu’elle entendit vaguement au loin, comme s’il ne lui était pas adressé. Elle ne releva pas la tête de son livre, pensant qu’on ne lui parlait pas à elle. Cependant, la jeune femme du se rendre à l’évidence que c’était le cas, quand elle saisit son prénom. La gymnaste leva la tête vers la personne et fronça les sourcils, sentant tout son corps se tendre à sa vue. Un homme ! Pourquoi n’y avait-il que les hommes qui venaient lui parler ou alors dans qui elle rentrait ? Elle aurait aimé une fille pour une fois. A croire qu’elle attirait la gente masculine comme la lumière attirait les insectes. Elle hocha néanmoins la tête pour lui dire que c’était bien elle. L’inconnu avait peut-être quelque chose à lui dire. Seulement, il fit quelque chose qui la tendit encore plus et elle se mordit nerveusement la lèvre, s’arrachant des bouts de peau par la même occasion alors qu’il se rapprochait d’elle. Que faisait-il si près d’elle ? Nayoung respira lentement, pour prévenir une potentielle crise de larmes ou de panique et le regarda en penchant légèrement la tête sur le côté. Jed, qu’il avait dit. Elle connaissait ce prénom mais ne se souvenait pas d’où. Elle attrapa rapidement son carnet et griffonna quelques mots sur le papier. « Je connais ton prénom… Mais ton visage ne me dit rien. » Il était sûrement plus âgée qu’elle, mais elle n’utilisa pas d’honorifique pour lui parler parce qu’elle avait décelé un accent qui n’était pas coréen. Elle se disait, peut-être à tort, qu’il n’aurait aucun souci à ce qu’elle ne l’appelle pas Oppa ou même le vouvoie. Il reprit la parole et ses mots semèrent la confusion dans l’esprit de la jeune femme. Est-ce qu’il la dérangeait ? Pas vraiment, même si elle était en train de réviser ses cours. Elle secoua la tête pour lui dire que non et attendit qu’il lui dise la raison de sa venue. Cela ne tarda pas à arriver et elle fronça encore plus les sourcils, écrivant à nouveau vite fait sur son carnet. « On se connait ? » Elle était surprise que ce soit le cas. Pendant la période où elle était restée chez elle, elle ne s’était pas fait de nouveau ami puisqu’elle ne sortait pas et elle n’avait pas de souvenir d’un Jed dans ses connaissances. Le dénommé Jed sortit alors des lettres de sa poche et elle les attrapa délicatement, évitant de le toucher. Nayoung les examina et reconnut son écriture sur l’adresse. Elle ouvrit une enveloppe et découvrit les lettres qu’elle envoyait au détenu avec qui elle correspondait. Une expression de surprise, cette fois-ci plus heureuse que confuse, se peignit sur son visage et elle sentit les larmes monter à ses yeux. Elle déposa les papiers doucement sur la table et gribouilla sur son carnet avant de lui montrer, un léger sourire aux lèvres. « T’es sorti ! C’est une super nouvelle. Je savais pas que c’était le cas. Ça fait longtemps ? Raconte moi. » Bien qu’elle n’était pas spécialement à l’aise avec le fait qu’il était devant elle, elle ne se méfiait pas vraiment autant que les autres hommes parce qu’elle avait l’impression que lui, elle le connaissait, parce qu’ils avaient échangé grâce à des lettres.
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Re: Do you remember? Na Young | Mar 8 Déc - 8:35 Citer EditerSupprimer
Il avait eu peur, peur qu’elle le frôle, qu’un geste maladroit vienne à le rendre fébrile. Mais délicate, presque semblable, elle avait évité. Il se sentait soulagé, brièvement avant de la regarder. Pourquoi être venu la voir ? Puis le doute, ces questions qui tournaient. Si elle ne souvenait pas… il en crèverait surement. Parce qu’elle l’avait maintenu en vie, à distance, avec ces lettres. Tous les jours se ressemblaient là-bas. Un rituel qu’il avait parfois du mal à oublier. Il avait longuement hésité à venir lui parler. Car mettre un visage sur elle, rendait les choses plus vraies. Peut-être mieux valait oublier tout ça et rester sur un bon souvenir. Il y avait pensé, mais Na Young l’intriguait. Parfois elle lui confiait des choses, lui aussi. Elle avait surement été la seule à connaitre ses moments difficiles. Des vérités qu’il ne pouvait énoncer à la lecture de son courrier. Mais il laissait planer le doute quant à ce qu’il subissait. Se mordant l’intérieur de la joue, il resta silencieux le temps qu’elle lise ces lettres. Qu’elle se souvienne de lui. Puis il sourit, avant de s’installer devant elle. Il n’était pas qu’un mauvais songe alors… et ça le rendait bien plus heureux qu’il ne voulait le laisser paraitre. Oui il était sorti, mais ça n’avait rien de bon en réalité. Parfois la prison lui manquait. Parce qu’il était perdu ici. Le monde était trop vaste pour lui. Trop douloureux. « Il y a quelques mois seulement… » Et c’était déstabilisant. Elle pouvait le voir, à ces mains qui tremblaient. Le cœur de Jed était fou, affolé par tout ce qui l’entourait. Venir à l’université c’était son rêve. Ce pourquoi il avait travaillé des mois durant avant cette nuit obscure. Il lui en avait parlé… Jed avait toujours eut cet attrait pour les études. « Je n’aurais pas cru tomber sur toi. » lui avouait-il dans un sourire gêné. « Quand j’ai entendu ton nom, et j’ai vu que… j’ai compris. » qu’elle ne parlait pas, était-il un peu maladroit ? Surement et il s’en voulait. Chacun d’eux avaient des doutes, des histoires qui les empêchaient d’avancer dans la vie. Mais il ne la jugeait pas, au contraire il la comprenait. « Je suis soulagé que tu te souviennes de moi. » il se mit à rire, doucement « J’aurais eu l’air bête sinon. » elle était délicate bien plus qu’il ne l’aurait imaginé. Parfois il pensait à elle. Se demandait quelle allure elle pouvait avoir. Et la réalité n’était pas décevante. Ça n’avait rien de fou, Na Young était jolie. Mais ce qu’il préférait c’était cette douceur qui s’émanait d’elle. Lui qui avait trop longtemps vécu dans la douleur. Dans le silence… même à sa sortie. Apprendre que son ex petite amie vivait avec son cousin. Une rage parfois, qui jamais ne partait. Ce manque de confiance, cette façon qu’il avait de se sentir souillé. Encore même après toutes ces années. Il détestait qu’on le touche… mais il était incapable de rendre ça réel en se confiant à quelqu’un. « Je pensais que je me sentirais enfin libre. Mais c’est tout l’inverse. » Lui avouait-il en se mettant à rire. « Je suis un programme de réinsertion et j’ai pu m’inscrire à l’université. Mais… j’ai un tas de paperasse à faire à longueur de temps. » Puis il avouait « Et il y a…. beaucoup de présence. Le monde est un peu trop grand pour moi. » Il en riait encore. Doucement, sans oser avouer que ça le rendait mal à l’aise. Trouverait-elle ça bizarre ? « Et toi, comment… tu vas ? » parce-que des mois étaient passés depuis leurs dernières lettres.
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Re: Do you remember? Na Young | Ven 25 Déc - 18:15 Citer EditerSupprimer
Peu à l’aise quand on venait vers elle et qu’on l’abordait directement, Nayoung était méfiante. Jamais méchante, elle ne refusait jamais de communiquer avec les personnes qui lui adressaient la parole, mais elle était toujours sur ses gardes, ses traumatismes bien présents dans un coin de son esprit. Alors quand Jed s’avance vers elle, elle ne semble en apparence pas effrayée, mais la jeune femme a déjà évalué ses options de fuite si jamais quelque chose se passe mal. C’était épuisant de faire ce genre de chose, mais c’était devenu un automatisme depuis qu’elle avait été agressée et qu’elle recommençait à sortir de chez elle. Heureusement, le jeune homme ne semblait pas vouloir être tactile avec elle et ça lui convenait. Elle ne sait pas si elle aurait bien réagi s’il avait souhaité la prendre dans ses bras comme n’importe qui, qui serait content de voir quelqu’un qu’il connaissait. Du moins, Nayoung avait été comme ça, fut-il un temps. La jeune femme attrapa donc les lettres que Jed lui tendait, reconnaissant son écriture et elle put enfin mettre un visage sur le jeune homme à qui elle envoyait des lettres régulières quand il était en prison et elle enfermée chez elle. Un sourire franc et sincère s’afficha sur les lèvres de Nayoung alors qu’elle lui demanda des nouvelles de ce qui se passait de son côté mais également depuis quand il était sorti. Elle avait été surprise de ne plus recevoir de lettres, mais c’était dit que s’il voulait lui en envoyer d’autres, il le ferait. Elle apprit que Jed avait quitté l’établissement pénitencier depuis plusieurs mois. Elle gribouilla quelques mots sur son carnet et le tourna dans sa direction. « Je comprends mieux l’absence de lettres ces derniers temps. » La jeune femme ne lui en voulait pas. Il avait sûrement d’autres choses à faire que de lui écrire et puis elle n’aurait même pas su où lui répondre parce qu’elle se doutait qu’il ne lui aurait potentiellement pas donné sa nouvelle adresse. Jed enchaina sur sa présence dans la frat et une nouvelle fois, elle écrivit rapidement sur les feuilles pour ne pas le laisser trop parler dans le vide et avoir l’impression qu’il faisait un monologue. « Je suis surprise aussi que tu sois là… Je n’aurai pas pensé que l’on se verrait un jour et encore moins à la fac et dans la même fraternité. Bien sûr que je me souviens de toi. J’ai gardé toutes tes lettres. » Elles étaient même avec elle dans sa chambre, dans un classeur. Elle avait rangé par ordre chronologique et avait même fait des annotations pour si jamais elle ne se souvenait pas d’un détail qu’il lui avait dit. Nayoung était heureuse de le savoir dehors et son sourire s’agrandit en pensant au fait que maintenant il était libre de faire ce qu’il voulait. Cependant, son sourire se fana en entendant les mots de l’ancien prisonnier. Elle était étonnée que ce soit le cas et quand il mentionna ce qu’elle, elle ressentait elle hocha la tête avant de recommencer à écrire sur son carnet pour lui répondre. Cette fois-ci, elle mit plus de temps parce qu’elle en avait des choses à dire et quand elle eut fini, il se retrouva entre les mains de Jed et il put y lire. « Je comprends totalement… Il y a trop de monde, trop de gens, trop de questions… J’étais pas enfermée pour les mêmes raisons… Mais je ressens la même chose que toi. Je pensais que je m’y ferai mais c’est pas réellement possible. Tout le monde me dévisage parce que je parle pas. Et toi ça va ? Ils le savent ? Et ça se passe comment ton programme ? »
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