Dong Jae, ce n’est pas vraiment ce que l’on pourrait qualifier un enfant modèle. C’est une famille très soudée, très aimante, ce n’est pas ça le problème. Enfant unique, Dong Jae n’a jamais pu connaitre la joie d’avoir un frère, ou une sœur. Il a très vite su trouver ce substitut auprès de ses amis. Enfant très sociable depuis le plus jeune âge, il n’avait aucun problème à se lier aux autres enfants. Très vite, sa bande d’amis est devenue une deuxième famille pour lui, la plupart rencontrés dès ses 4-5 ans et qu’il suivra jusqu’à aujourd’hui. Seulement, comme tous les gosses en crise d’adolescence, ils se sont amusés, se sont lancés des défis, et Dong Jae a connu son petit lot de conneries malgré l’éducation parfaite de ses parents. Quelques vols dans des supérettes, des murs tagués, ce qui lui vaudra à plusieurs reprises d’être tiré jusqu’au commissariat le plus proche en attendant ses parents pour sortir. Source de stress pour ses parents, il faisait peser la balance en ramenant des bonnes notes, ce qui était déjà un bon début.

Dong a toujours eu quelques pistes de carrière dans sa tête. Deux grandes passions dans sa vie, à savoir la littérature et tout ce qui s’en rapproche, ainsi que la musique. Si le monsieur sait pousser la chansonnette et jouer du piano, c’est cependant sur son premier amour qu’il s’est très vite dirigé. Ne jugeant pas avoir ce qu’il fallait pour mener à bien une carrière de chanteur, il a opté pour une manière de faire briller ce qui aspirerait à cette carrière à sa place. Il s’est très vite pris de passion pour le métier de journalisme, ne serait-ce qu’en écoutant la radio, ou encore la télévision. Fervent d’un journalisme 2.0, à savoir celui que l’on retrouve sur les plateformes multimédias. Il lui arrive de lire quelques journaux papiers, mais sa génération oblige, il était plus enclin à écouter et regarder l’information qu’à la lire.

Accepté relativement facilement à l’université Yonsei grâce à son parcours scolaire, il en sortira quelques années plus tard fièrement diplômé. Souvent dans le haut du panier de sa promotion, il n’en garde que de bons souvenirs, ayant même gardé contact avec certains de ses anciens enseignants qu’il pourrait presque qualifier de mentors.

C’est durant ses années à Yonsei qu’il fait d’ailleurs la rencontre d’Eunhee, un véritable coup de foudre. Les papillons dans le ventre, le monsieur qui bégaye lorsqu’il doit lui adresser la parole, un classique. Il arrivera cependant à la faire tomber sous son charme, à sa plus grande surprise. Diamétralement opposé, lui qui venait d’un milieu aisé alors qu’elle se battait avec les aléas de la vie. A peine 18 ans qu’elle avait déjà sa propre sœur à charge, ses parents n’étant plus de ce monde pour veiller sur elle. Dong Jae avait toujours admiré et respecté sa force de caractère, ça oui. Il aurait même pu faire le reste de sa vie avec elle, si la vie n’en avait pas décidé autrement quatre années plus tard. Un simple accident de la route, et des vies entières étaient bouleversées. Il n’aura la chance de lui parler une dernière fois qu’en arrivant à l’hôpital, mais malgré les efforts des médecins, les miracles n’arrivent que très rarement.

Il passe les mois suivant à se battre contre sa peine, à se battre contre son deuil, et à consoler une petite sœur attristée. Petite sœur condamnée à finir en foyer, puisqu’Eunhee était devenue sa tutrice depuis la disparition de ses parents. A peine âgée de 14 ans. Promesse faite avant son départ, c’est sous la garde de Dong Jae qu’elle finira par atterrir, non sans peine mais avec l’aide d’une mère avocate, ils avaient pu faire les papiers dans les règles. Quelques mois de papiers, de documents administratifs et elle pouvait enfin emménager avec lui. A la fois une figure paternelle, à la fois un grand-frère, il se mit comme principal objectif de veiller sur elle.

Les années passent, les souvenirs restent, mais la peine se dompte. Dong Jae a enchainé quelques boulots, quelques rédactions tout en travaillant sur son propre projet de son côté. Une manière de se garder l’esprit occupé et d’atteindre son but premier lorsqu’il avait envisagé le journalisme. Ce n’est qu’à l’âge de ses 24 ans qu’il se lancera pour la première fois dans son propre bébé, sa propre agence de presse. Il souhaite la coller dans l’air du temps, et son agence commence très vite à se faire une place, autant par son site internet que sa page instagram, que sa chaine youtube. Une recette simple : partager une passion pour la musique. Il commence en dénichant des talents, à qui il offre une maigre visibilité à la hauteur de ses moyens, mais les moyens grandissent au fur et à mesure par le bouche à oreille, par les opérations de communication. Puis par chance, son agence à l’honneur d’interviewer une première célébrité, puis deux, puis la machine est lancée. Il grapille petit à petit des contacts, autant à la télévision qu’à la radio.

5 ans plus tard, son agence tourne toujours aussi bien, si ce n’est mieux. Un projet qui avait démarré par une seule personne avait maintenant son petit nombre d’employés. Si les premières années avaient été source de stress permanente, avec une peur d’un échec possible, il est à présent un peu plus soulagé et peut se permettre de relâcher un peu la pression tout en restant vigilant. Libérant un peu de son temps, il s’est lancé dans une nouvelle aventure, liée à son ancienne université. Un projet d’édition a commencé à prendre forme, Dongjae rencontrant l’élève à la tête de ce projet. Après quelques discussions, il se greffa comme parrain au projet, faisant part de son expérience dans la création d’entreprise et de tout ce qu’il pouvait apporter, autant sur le plan marketing qu’administratif.