Toi aussi tu me changes… comment, il ne le savait pas encore et ne saurait peut-être jamais… Bien incapable de se projeter avec elle plus tard. Parce qu’il savait, connaissait déjà le jour de leur fin… et cette constatation aurait pu lui déchirer le cœur. Si il n’était pas assez courageux, assez fort pour affronter cette réalité. Profiter, c’était son seul mot d’ordre. Qu’importe le reste, les crises, les pleurs il n’y croyait pas. Tout serait beau… plus fort et intense. L’observant, il se perdait dans ces pensées. Sensation, douloureuse… sans savoir pourquoi il voulait qu’elle le croie. Qu’elle puisse avoir cette confiance aveugle en lui. Et ça comptait tellement à ses yeux. Il n’avait pas la moindre idée de ce qui le poussait à espérer. Mais il en avait tant besoin. Il ne manquait pourtant pas de reconnaissance. Jamais sa famille ne l’avait humilié… mais dans les yeux d’Aelan il avait envie d’exister… d’être vivant. Qu’elle grave à tout jamais son image… pour ne jamais l’oublier. Elle restera son premier amour. Voilà ce qu’il se disait silencieusement, alors qu’elle l’embrassait. Et cette sensation débordait jusqu’au bout de ses lèvres. Il ne savait pas si elle était capable de le sentir. De le voir aussi… que connaissait-elle des relations ? Et lui alors ? Etait-il à la hauteur des sentiments qu’elle éprouvait ? Il n’en savait rien, mais il se promettait de ne pas être son bourreau. Et bien vite elle avait quitté son siège pour se retrouver sur lui. Il l’observait, cette lueur flamboyante dans le regard… un court instant il en oubliait la raison. Se perdait contre sa bouche. Une main posée sur son sein, le garçon ne s’interdisait rien. Soupirant dans leur baiser, il la pressait contre lui « Fais pas ça… » Murmurait-il. Peu convaincu par ses gestes qui le trahissait. Il en mourrait d’envie, en sentant le galbe de cette poitrine qu’il s’imaginait. Trop souvent, il avait eu envie de découvrir ce qu’elle cachait sous ses vêtements. Et il s’en serait voulu, si elle n’était pas aussi près de lui. S’il ne pouvait pas sentir sa chaleur contre lui. Son bassin, frottant contre le sien. Signe évocateur d’un instant qu’ils espéraient tous les deux. Elle était belle sa poupée, désirable et si délicieuse. Une main perdue dans ses cheveux, une autre qu’il glissait déjà sous le tissu de son haut... Il allait fauter le gamin. Poursuivre sa route s’il le pouvait. Mais il s’était juré… juré de ne pas lui offrir un moment volé. De ne pas la considérer comme les autres. Raison, qui revient trop vite, il se stoppe brusquement. Soupire en collant son front contre le sien « Je… je peux pas faire ça… » Pas parce qu’il n’en avait pas envie. Mais parce-que ce n’était pas le moment. Souriant. Il retirait ses mains, avant de reculer son visage pour la regarder. « Babe… t’as trop bu. C’est mieux si tu rentres. » Et il n’était pas méchant. Juste prévenant. Attentif à elle… il se mordillait la lèvre, de toute évidence en désirant la sienne. Mais il se contenait. Garder son esprit clair. Pour elle… pour eux. Lui donnant une caresse « M’en veux pas… » Et il déposait un baiser chaste sur ses lèvres sucrées. « Tu devrais aller te reposer. » il lui adressa un petit sourire. En espérant avoir l’air rassurant. Ce n’était pas contre elle… 

Etait-ce possible de devenir accro à une bouche ? A des baisers ? A une sensation : celle qui la grisait chaque fois que Jed se collait à elle. Peut-être que tout ça n’était qu’une question d’hormones ? D’endorphine. Peut-être qu’elle n’était accro qu’à cette hormone mais elle était certaine qu’il n’y avait que Jed qui pouvait lui en faire sécréter autant. il lui suffit d’un simple regard, un sourire, un rire, il n’avait qu’à l’appeler Babe et déjà la jeune fille décollait dans un monde qui n’appartenait qu’à eux. Elle se perdait dans leur baiser, grisée par cette main sur son sein. c’était encore si chaste et pourtant si fou pour la jeune femme. un homme, non, son homme lui caressait la poitrine et jamais, non jamais, elle n’aurait cru pouvoir se sentir prête aussi rapidement. Peut-être que si le temps ne leur était pas compté elle aurait prit son temps … Mais tout était pressé dans cette relation brulante, car elle ne voulait rien manquer. elle ne trouvait pas ça précipité. bien au contraire. le temps n’était qu’une illusion, un poids fluctuant à qui on accordait de l’importance … Mais vivre sans temps, sans heure … Vivre d’amour simplement. Elle se moquait bien de tout ce qui pouvait bien se dire. Elle le voulait, le désirait, qu’importe qu’il se soit passé une semaine ou six mois … quand tout était une évidence, pourquoi perdre son temps ? Elle soupira contre sa bouche dans un gémissement contrarié. elle sait qu’il a raison, cherche encore sa bouche comme si elle pouvait le faire changer d’avis. mais une part de son esprit, le peu qui restait encore assez lucide, savait qu’il avait raison … Qu’allait-elle faire ? Perdre sa virginité à l’arrière d’une voiture ? Elle aurait mal, dans l’inconfort, et son esprit, retiendrait-il la moitié de ce qui se passerait ce soir ? Elle n’était pas ivre au point de ne plus rien contrôler, mais elle ne buvait jamais d’alcool et ne savait comment son corps réagirait. Elle mordille la bouche de Jed, comme il lui avait montré une fois. depuis elle adorait le taquiner de ses canines et de sa langue. un frisson la parcourt alors qu’elle geint comme une enfant contrariée “J’ai envie de toi … j’ai envie de toi je crois …” et la revoilà, l’enfant confuse, rougissant de ce désir qu’elle ne maîtrisait pas. Elle déglutit et se presse un peu contre lui pour l’embrasser à nouveau, tentant malgré tout de rester sage aidé par le garçon. Elle se redresse avec une moue et s’assoit un peu plus en arrière, sans réaliser sa proximité avec le volant, arrachant un cri de klaxonne à la voiture. un bruit si fort qu’elle en sursaute et pousse un cri à son tour avant d’éclater de rire, retrouvant ses sens. ELle laisse échapper un soupire, sa tête lui tournant. elle secoue la tête en riant gênée. “Pardon … je fais n’importe quoi … je suis pas comme ça d’habitude …” elle rougit à nouveau, alors que Jed l’aide à se décaler sur le siège dans lequel elle se laisse tomber lourdement. elle mordille sa lèvre et caresse la joue du garçon “tu sais que tu es parfait baby … parfait pour moi …” baby c’était la première fois qu’elle l’appelait comme ça … elle en rit, voudrait tant lui trouver un surnom affectif qu’il puisse se souvenir d’elle ainsi tout le reste de sa vie. “Mon baby bad boy.” ajoute-t-elle tendrement. elle reste un moment à simplement l’admirer, caressant sa joue, souriant, se blottissant contre lui, puis finalement elle sort son téléphone, avise l’heure et affiche une moue. Ils ne leur restaient que 10 minutes … Elle tourne son écran vers lui et sourit taquine “T’es beau hein !” une photo de lui, en train de manger, ouvrant grand la bouche. Mais qu’importe la pose, il était si beau que tout lui allait, en tout cas aux yeux d’Aelan. “Regarde comme je t’ai appelé dans mon téléphone.” souffle-t-elle. My American Boy. avec un coeur. comment pouvait-elle passer d’un état à l’autre aussi facilement et calmer ses ardeurs ? Peut-être parce qu’elle n’était qu’une enfant que l’alcool aidait …

Il gardait un soupir derrière sa lèvre close, sans avoir le courage de lui dire que lui aussi. Il avait envie d’elle, terriblement. Mais pas de cette façon et surtout pas dans cette voiture. Elle ne vivrait pas ça, du moins pas pour sa première fois. Il gardait pour lui ses réflexions, se disant réellement qu’elle ne l’aidait pas vraiment. Il n’en voulait pas à la gosse, elle était simple, trop pure pour lui. Et ce qu’elle lui lâchait lui confirmé. Il en souriait, attendri presque. Elle le faisait rire encore, alors qu’elle se reculait sur le klaxon. La discrétion était ratée, mais il s’en fichait. L’aidant à se décaler sur le siège tout en l’observant. Amoureux évidement… mais il tentait peut-être encore de se voiler la face. Délibérément, pas parce qu’il avait peur de sombrer, mais parce qu’il craignait les répercussions. Il aurait dût moins se donner voilà la vérité. Mais cette horloge qui tournait, lui avait facilité les choses. Aucune barrière ne s‘était immiscer entre lui et elle. Il s’en découragerait lui-même, mais restait persuadé que ça valait le coup. Intrigué par ses mots, il resta à l’observe. Cet air attendri sur le visage. Ça lui plaisait d’avoir un surnom. De ne pas être simplement Jed  à ses yeux. Pour lui, rare était les fois où il l’appelait par son prénom. Elle le faisait craquer, la voilà la vérité alors qu’il se mordillait les lèvres en la regardant. Mignonne, et sans honte en venant lui montrer cette photo de lui. Ce nom aussi… il arquait un sourcil, penché vers elle. « Je suis ton bad boy alors ? » il la taquinait. Ça lui plaisait qu’elle le voit ainsi. C’était toujours mieux que d’être un gentil garçon. Mais il n’était pas si mauvais. Il était juste jeune, et profitait. Détournant les yeux, il attrapait son téléphone à lui avant de chercher son contact. Lui montrant ainsi Miss Sugar Pink suivis d’une petite émoji sucette. Il relevait le visage vers elle, coupable. Elle pouvait fouiller le reste de ses contacts à part elle aucune n’avait eu le droit à un tel privilège. « Tu vois quand je dis que tu me changes. » et il recula un peu gêné. Avant de lui tapoter le nez « Prends pas la confiance. File de là ! » il en riait. Bien qu’elle pouvait se vanter d’un tel exploit en réalité. Il l’embrassa à nouveau avant de la laisser partir. Evidemment, il la reverrait demain. L’observant s’éloigner et rentrer jusqu’à son portail, il poussa un soupir. Non pas de contrariété mais pour relâcher toute cette pression. Il l’avait clairement dans la peau cette fille. Et il n’était pas certains de savoir dans quoi il s’embarquait finalement. Et malgré les doutes, il était rentré chez lui, après une bonne douche pour se remettre les idées au claire. Mais déjà il était impatient de pouvoir revoir sa belle… 

“Oui, mon gentil bad boy” rit-elle doucement en lui volant un nouveau baiser, comme toujours en manque de ses lèvres. elle pourrait passer des heures à l’embrasser sans jamais s’en lasser. Jamais. Elle avisait son téléphone avec un sourire fier. C’était beaucoup trop adorable comme attention. il avait même mis sa photo en contact, pour voir son visage s’afficher sur son écran chaque fois qu’elle l’appelait … Cette simple idée lui faisait comme des papillons dans le coeur. une sensation de chaud qui attisait plus encore ses sentiments pour lui. Elle rit, attendri, incapable de ne pas le montrer. tout pouvait se lire sur son visage. Rare était les fois où elle le voyait gêné, lui qui dégageait une telle assurance … et elle ne trouva rien de plus craquant … Elle rit quand il tapote son nez, un dernier baiser et un au revoir qu’elle peine à murmurer. la voilà qui court jusqu’à chez elle. elle est à l’heure, de justesse, comme tous les soirs … Elle se glisse dans sa grande villa, trébuche parfois, rit légèrement mais tente de se faire silencieuse. elle ne sait pas si c’est l’alcool ou l’euphorie de sa relation avec Jed, mais elle se sent légère. Elle plonge dans son lit, un sourire radieux sur le visage. les bras en croix elle fixe son plafond, réalise ce qu’elle lui a dit, ce qu’ils ont fait … elle pose une main sur son sein. là où jed avait posé la sienne. elle roule alors soudainement dans un rire en enfouissant son visage dans son oreiller libérant toute l’excitation et la tension que ce souvenir lui causait. elle battait des jambes dans son lit en poussant des petits cris d’enfant amusée. tout était beaucoup trop parfait … et demain. la journée s’annonçait si merveilleuse. elle profite qu’il soit sur la route pour foncer sous la douche, se démaquiller et se glisser dans son pyjama. religieusement, le téléphone branché au chargeur, la jeune femme attendait que son amant l’appelle. elle se repassait en attendant les photos de leur journée. qu’il était beau son american boy … elle laisse échapper un soupire triste en caressant l’écran du bout du doigt. “Comment je vais faire sans toi …?” murmure-t-elle. mais comme un signe du destin, Jed l’appelle au même instant et le coeur léger elle décroche en soufflant d’une voix douce et apaisé. “Hi baby …” rien qu’une petite heure de plus au téléphone et ils pourront sombrer tous les deux pour un repos bien mérité.