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love me or leave me (#wonbi)
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love me or leave me (#wonbi) | Ven 30 Oct 2020 - 17:13
— L’impatience la gagnait. Sa main avait beau être dans celle de Wonhee, l’ambiance avait beau avoir l’air tranquille, au fond, ça ne l’était pas. Énième date qu’ils avaient passé ensemble depuis qu’ils sortaient ensemble et pourtant, rien n’avait changé. Ça faisait déjà deux mois depuis le jour où ils s’étaient mis ensemble et si Nabi lui avait dit être prête à attendre qu’il réalise qu’il l’aime, elle ne pensait pas que ça durerait aussi longtemps. Même après deux mois de textos amoureux envoyés l’un à l’autre, de rendez-vous romantiques et d’affections plus qu’amicales, Wonhee n’avait toujours pas compris ? Était-il en train de se moquer d’elle ou de la faire poireauter pour rien ? Nabi commençait à être sérieusement agacée par cette situation et ça la frustrait.
Alors, lassée, elle rompit le contact entre leurs mains, se tourna vers Wonhee d’un air décidé alors qu’ils étaient en train de marcher vers le dortoir pour rentrer. La nuit était tombée, il fallait rentrer, mais Nabi n’avait pas envie de rentrer. Tant qu’elle n’obtenait pas sa réponse définitive de la part du garçon, elle ne voudra pas rentrer. Le regardant de ses yeux déterminés, Nabi ne sourit pourtant pas. Elle qui souriait pourtant toujours quand elle croisait le regard du garçon, là, elle s’en sentait incapable. Elle devait se montrer droite et sérieuse si elle voulait une réponse. « Wonhee, il faut qu’on parle. Sérieusement. » Aïe. Phrase redoutée par tant de gens, que Nabi elle-même n’aimait pas entendre. Mais là, c’était nécessaire.
| | | love me or leave me ; #wonbi |
— L’impatience la gagnait. Sa main avait beau être dans celle de Wonhee, l’ambiance avait beau avoir l’air tranquille, au fond, ça ne l’était pas. Énième date qu’ils avaient passé ensemble depuis qu’ils sortaient ensemble et pourtant, rien n’avait changé. Ça faisait déjà deux mois depuis le jour où ils s’étaient mis ensemble et si Nabi lui avait dit être prête à attendre qu’il réalise qu’il l’aime, elle ne pensait pas que ça durerait aussi longtemps. Même après deux mois de textos amoureux envoyés l’un à l’autre, de rendez-vous romantiques et d’affections plus qu’amicales, Wonhee n’avait toujours pas compris ? Était-il en train de se moquer d’elle ou de la faire poireauter pour rien ? Nabi commençait à être sérieusement agacée par cette situation et ça la frustrait.Alors, lassée, elle rompit le contact entre leurs mains, se tourna vers Wonhee d’un air décidé alors qu’ils étaient en train de marcher vers le dortoir pour rentrer. La nuit était tombée, il fallait rentrer, mais Nabi n’avait pas envie de rentrer. Tant qu’elle n’obtenait pas sa réponse définitive de la part du garçon, elle ne voudra pas rentrer. Le regardant de ses yeux déterminés, Nabi ne sourit pourtant pas. Elle qui souriait pourtant toujours quand elle croisait le regard du garçon, là, elle s’en sentait incapable. Elle devait se montrer droite et sérieuse si elle voulait une réponse. « Wonhee, il faut qu’on parle. Sérieusement. » Aïe. Phrase redoutée par tant de gens, que Nabi elle-même n’aimait pas entendre. Mais là, c’était nécessaire.
(c) SIAL ; icon kawaiinekoj
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Re: love me or leave me (#wonbi) | Ven 30 Oct 2020 - 18:17
— Le rêve dans lequel il a été projeté il y a deux mois semblait se dérouler au mieux. Lorsque Nabi lui a dit qu’elle l’aimait et qu’elle lui a demandé de sortir avec elle, Wonhee s’est retrouvé dans une relation douce et passionnée qu’il n’aurait jamais imaginé vivre, et encore moins avec Nabi qui est son opposé. Pourtant, il faut croire qu’ils se compléte plus qu’ils n’auraient pu le penser au début, Wonhee aiment dire qu’ils s’étaient bien trouvés tous les deux. Elle est la flamme de leur relation alors qu’il est plutôt la force tranquille, le ying et le yang. Malgré les petits désaccords très fréquents, ils ont réussi à installer une dynamique de couple qui leur convenait à tous les deux. Et si Wonhee n’arrive toujours à dire s’il est amoureux de Nabi, ces deux mois dans cette situation paradisiaque lui laisse penser qu’il éprouve, en tout cas, des sentiments très forts pour elle. Puis la jeune femme se montre d’une patience olympienne avec lui, ce qu’il apprécie énormément, la pression ne l’aurait pas aidé à réfléchir et à se comprendre, il en était sûr. Alors comme tous les soirs depuis un certain temps maintenant, les deux étudiants rentrent au dortoir, main dans la main. Mais ce soir, seul Wonhee aborde un sourire. Bien sûr, il a remarqué que sa petite amie semble broyer du noir depuis quelque temps mais il n’a pas osé lui demander ce qui ne va pas, se disant que Nabi n’hésitera pas à lui dire et à lui demander conseil. Surpris quand elle brise le contact entre leurs mains, il regarde bêtement sa main, abandonnée, avant de lever des yeux interrogateurs vers elle. La façon dont Nabi le regarde n’annonce rien de bien, il déglutit se demandant ce qu’il a bien pu faire pour mériter un regard pareil. Wonhee ne se souvient pas avoir fait d’erreur, mais il ne se souvenait pas non plus avoir fait d’erreur avec toutes celles qui l’ont largué avant. Il se pince les lèvres, attendant qu’elle ouvre la bouche, il n’ose pas bouger de peur de faire plus de fautes encore. Puis la sentence tombe, c’est bien lui le problème. Sa tête rentre légèrement dans ses épaules, il cherche à disparaitre car il n’aime pas ce genre de confrontation. « Qu’est-ce que j’ai fait quelque chose de mal ? » il demande finalement d’une petite voix. Quelque part, il se doute bien du souci mais il a du mal à y croire et préfère se dire que le problème vient d’ailleurs.
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— Le rêve dans lequel il a été projeté il y a deux mois semblait se dérouler au mieux. Lorsque Nabi lui a dit qu’elle l’aimait et qu’elle lui a demandé de sortir avec elle, Wonhee s’est retrouvé dans une relation douce et passionnée qu’il n’aurait jamais imaginé vivre, et encore moins avec Nabi qui est son opposé. Pourtant, il faut croire qu’ils se compléte plus qu’ils n’auraient pu le penser au début, Wonhee aiment dire qu’ils s’étaient bien trouvés tous les deux. Elle est la flamme de leur relation alors qu’il est plutôt la force tranquille, le ying et le yang. Malgré les petits désaccords très fréquents, ils ont réussi à installer une dynamique de couple qui leur convenait à tous les deux. Et si Wonhee n’arrive toujours à dire s’il est amoureux de Nabi, ces deux mois dans cette situation paradisiaque lui laisse penser qu’il éprouve, en tout cas, des sentiments très forts pour elle. Puis la jeune femme se montre d’une patience olympienne avec lui, ce qu’il apprécie énormément, la pression ne l’aurait pas aidé à réfléchir et à se comprendre, il en était sûr. Alors comme tous les soirs depuis un certain temps maintenant, les deux étudiants rentrent au dortoir, main dans la main. Mais ce soir, seul Wonhee aborde un sourire. Bien sûr, il a remarqué que sa petite amie semble broyer du noir depuis quelque temps mais il n’a pas osé lui demander ce qui ne va pas, se disant que Nabi n’hésitera pas à lui dire et à lui demander conseil. Surpris quand elle brise le contact entre leurs mains, il regarde bêtement sa main, abandonnée, avant de lever des yeux interrogateurs vers elle. La façon dont Nabi le regarde n’annonce rien de bien, il déglutit se demandant ce qu’il a bien pu faire pour mériter un regard pareil. Wonhee ne se souvient pas avoir fait d’erreur, mais il ne se souvenait pas non plus avoir fait d’erreur avec toutes celles qui l’ont largué avant. Il se pince les lèvres, attendant qu’elle ouvre la bouche, il n’ose pas bouger de peur de faire plus de fautes encore. Puis la sentence tombe, c’est bien lui le problème. Sa tête rentre légèrement dans ses épaules, il cherche à disparaitre car il n’aime pas ce genre de confrontation. « Qu’est-ce que j’ai fait quelque chose de mal ? » il demande finalement d’une petite voix. Quelque part, il se doute bien du souci mais il a du mal à y croire et préfère se dire que le problème vient d’ailleurs. (c) SIAL ; icon kawaiinekoj
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Re: love me or leave me (#wonbi) | Ven 30 Oct 2020 - 18:45
— Nabi déglutit, ravala ses mots crus. Ce que t’as fait de mal, c’est de me laisser poireauter comme ça comme une idiote, tu peux pas le deviner tout seul ? mais elle s’abstint de prononcer ces mots. Wonhee ne faisait pas exprès, oui, bien sûr qu’il ne faisait pas exprès, mais dieu que ça l’agaçait. Elle avait l’impression d’attendre pour rien, que le garçon profitait simplement de sa gentillesse et se prélassait, ne se préoccupait en fait absolument pas de s’il l’aimait ou non. Comme si, puisqu’il savait que Nabi l’aimait, il pouvait prendre son temps pour comprendre ses propres sentiments. Mais cette situation, la jeune femme ne l’aimait pas. Ça la mettait mal à l’aise. Elle qui aimait que les choses soient claires, cette situation ambiguë lui déplaisait. Bien sûr, c’était elle qui l’avait proposé en premier lieu. Mais elle n’aurait jamais imaginé qu’elle devait attendre si longtemps. Elle n’aurait jamais imaginé que Wonhee soit si lent. La fasse attendre si longtemps. Et c’était lassant, absolument lassant.
Alors elle devait parler. « Tu fais quelque chose de mal, oui, » commença t-elle déjà par poser les choses, d’une voix bien plus tempérée que ce qu’elle avait prévu dans sa tête. « J’ai l’impression d’attendre dans le vide. J’ai l’impression qu’il n’y aura jamais aucune conclusion à tes sentiments, Wonhee. Ça fait déjà deux mois, deux mois qu’on sort ensemble, qu’on se fait des rendez-vous, qu’on passe du bon temps ensemble… Ça te suffit ? » demanda t-elle, pointe de voix brisée par l’amertume. « Moi, non. Ça me suffit pas. Si je supporte tout ça, c’est parce que je me dis que c’est pour que tu découvres ce que c’est l’amour, pour que tu comprennes que tu m’aimes. Mais t’as pas l’air de comprendre. T’as même pas l’air de faire le moindre effort pour comprendre. » Elle lâcha un rire sarcastique. « Je suis fatiguée, Wonhee, » avoua t-elle après quelques secondes de silence. « Je suis fatiguée d’attendre. Alors s’il te plaît, dis-moi : est-ce que tu m’aimes ou non ? Et je veux une réponse claire. Je ne veux plus de tes « je sais pas ». Je veux un « oui » ou un « non ». Arrêtons de jouer aux imbéciles amoureux, d’accord ? Car y’a peut-être que moi, qui suis amoureuse. » L’avouer lui faisait du mal, mais peut-être qu’elle avait eu tort de penser que Wonhee l’aimait aussi. S’il ne savait toujours pas après tout ce temps, peut-être ne l’aimait-il tout simplement pas et faisait semblant d’apprécier le temps avec elle pour ne pas la blesser. C’était bien pourquoi elle tenait à poser les choses ce soir : s’il l’aimait, alors très bien, ils pouvaient continuer. Mais s’il ne l’aimait pas, alors autant arrêter cette mascarade tout de suite et se quitter. Nabi ne pouvait pas supporter plus longtemps qu’on se joue d’elle ainsi.
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— Nabi déglutit, ravala ses mots crus. Ce que t’as fait de mal, c’est de me laisser poireauter comme ça comme une idiote, tu peux pas le deviner tout seul ? mais elle s’abstint de prononcer ces mots. Wonhee ne faisait pas exprès, oui, bien sûr qu’il ne faisait pas exprès, mais dieu que ça l’agaçait. Elle avait l’impression d’attendre pour rien, que le garçon profitait simplement de sa gentillesse et se prélassait, ne se préoccupait en fait absolument pas de s’il l’aimait ou non. Comme si, puisqu’il savait que Nabi l’aimait, il pouvait prendre son temps pour comprendre ses propres sentiments. Mais cette situation, la jeune femme ne l’aimait pas. Ça la mettait mal à l’aise. Elle qui aimait que les choses soient claires, cette situation ambiguë lui déplaisait. Bien sûr, c’était elle qui l’avait proposé en premier lieu. Mais elle n’aurait jamais imaginé qu’elle devait attendre si longtemps. Elle n’aurait jamais imaginé que Wonhee soit si lent. La fasse attendre si longtemps. Et c’était lassant, absolument lassant.Alors elle devait parler. « Tu fais quelque chose de mal, oui, » commença t-elle déjà par poser les choses, d’une voix bien plus tempérée que ce qu’elle avait prévu dans sa tête. « J’ai l’impression d’attendre dans le vide. J’ai l’impression qu’il n’y aura jamais aucune conclusion à tes sentiments, Wonhee. Ça fait déjà deux mois, deux mois qu’on sort ensemble, qu’on se fait des rendez-vous, qu’on passe du bon temps ensemble… Ça te suffit ? » demanda t-elle, pointe de voix brisée par l’amertume. « Moi, non. Ça me suffit pas. Si je supporte tout ça, c’est parce que je me dis que c’est pour que tu découvres ce que c’est l’amour, pour que tu comprennes que tu m’aimes. Mais t’as pas l’air de comprendre. T’as même pas l’air de faire le moindre effort pour comprendre. » Elle lâcha un rire sarcastique. « Je suis fatiguée, Wonhee, » avoua t-elle après quelques secondes de silence. « Je suis fatiguée d’attendre. Alors s’il te plaît, dis-moi : est-ce que tu m’aimes ou non ? Et je veux une réponse claire. Je ne veux plus de tes « je sais pas ». Je veux un « oui » ou un « non ». Arrêtons de jouer aux imbéciles amoureux, d’accord ? Car y’a peut-être que moi, qui suis amoureuse. » L’avouer lui faisait du mal, mais peut-être qu’elle avait eu tort de penser que Wonhee l’aimait aussi. S’il ne savait toujours pas après tout ce temps, peut-être ne l’aimait-il tout simplement pas et faisait semblant d’apprécier le temps avec elle pour ne pas la blesser. C’était bien pourquoi elle tenait à poser les choses ce soir : s’il l’aimait, alors très bien, ils pouvaient continuer. Mais s’il ne l’aimait pas, alors autant arrêter cette mascarade tout de suite et se quitter. Nabi ne pouvait pas supporter plus longtemps qu’on se joue d’elle ainsi.
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Re: love me or leave me (#wonbi) | Ven 30 Oct 2020 - 19:44
— Les mots de Nabi lui arrivent en pleine figure, comme une claque dont on ne retient pas la force. Et elle est douloureuse, lourde de sens quand elle s’écrase sur son cœur. Quand Nabi lâche toute sa rancœur sur lui. Wonhee se demande depuis combien de temps elle pense ainsi, depuis combien de temps elle emmagasine cette amertume contre lui, depuis combien de temps elle joue au couple parfait, à la petite-amie heureuse alors qu’au final, tout semble aller mal, rien ne semble plus lui convenir. C’est pourtant elle qui les a lancés dans cette idée folle qu’ils sortent ensemble, qu’elle lui fasse comprendre les nuances de l’amour, ce mot qui n’a jamais eu aucun sens pour lui. C’est elle qui lui a dit qu’elle serait patiente avec lui, qu’il lui laisserait le temps qu’il comprenne. Toutes ces belles paroles semblent avoir été balancées par-dessus bord. Non seulement il se sent trahi par ce retournement de situation mais il n’apprécie pas non plus que Nabi dise qu’il ne fait aucun effort. Elle n’a pas la moindre idée des efforts qu’il fournit pour que tout se passe bien avec elle, combien il se rend malade à réfléchir à ses sentiments vingt-quatre heures sur vingt-quatre, combien il se sent mal de ne pas réussir à lui apporter les réponses qu’elle attend, qu’ils attendent. « Tu crois que c’est facile pour moi ? » il commence d’une voix faible, sa gorge est nouée par les mots crus de Nabi. Sa petite-amie semble croire que les réponses coulent de source pour lui, qu’il se complait dans cette situation qui n’est pourtant pas des plus confortables pour lui.« Mes parents ne s’aiment plus depuis des années ou bien ils ne se sont jamais aimés, en fait. Pire, ils se détestent. Ah et ils ne m’aiment sûrement pas non plus. Donc ce n’est pas facile de comprendre quelque chose qu’on n’a jamais connu. Toi, tu as déjà été amoureuse. Tu es aussi des parents qui s’aiment, t’as un modèle. Moi, je n’en sais rien. Je ne sais pas ce que ce mot veut dire, ce qu’il implique. Je ne sais juste pas, d’accord ? » il couine, détournant son regard d’elle, de ses yeux accusateurs qui le mettent mal à l’aise, qui lui retournent l’estomac et lui filent la nausée. Il aimerait juste qu’elle se montre compréhensible, comme elle a dit qu’elle le serait. « Bien sûr que je ressens quelque chose de particulier pour toi, ça se voit, non ? Tu le vois, non ? Mais je ne comprends pas pourquoi, ni comment, ni ce que c’est. Je ne peux pas coller un mot sur ça pour le moment, c’est trop nouveau, surtout pas un mot qui semble avoir tant de signification pour toi. ». Après tout, Nabi semble accorder tellement d’importance à ce mot, comment peut-il l’utiliser sans même en comprendre les subtilités ? Elle devrait comprendre combien c’est dur pour lui de se positionner, d’être toujours à deux doigts de la décevoir alors qu’il veut juste qu’elle soit heureuse. « T’avais dit que tu patienterais, que tu me laisserais le temps de comprendre, de me comprendre… » il soupire difficilement, sentant sa respiration s’accélérer. Contre-coup du sentiment de trahison qu’il ressent à cet instant. Il est lui-même étonné que la douleur qu’il ressente soit aussi important, aussi intense. Rare sont ceux qui arrivent à provoquer de telles réactions chez lui. Mais Nabi est particulière pour lui, elle l’a toujours été. Et il est si triste qu’elle en pense autrement, simplement parce qu’il n’est pas capable de comprendre un mot aussi idiot que l’amour. « Je suis désolée si je ne suis pas à la hauteur de tes attentes. » Wonhee souffle alors que sa main vient jouer avec la manche de son hoodie pour détourner son attention de la douleur qu’il ressent dans sa poitrine. « Tu n’es pas la première que je déçois. ». Et elle va très certainement le larguer comme toutes les autres avant elle, juste parce qu'il n'est pas assez bien pour personne.
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— Les mots de Nabi lui arrivent en pleine figure, comme une claque dont on ne retient pas la force. Et elle est douloureuse, lourde de sens quand elle s’écrase sur son cœur. Quand Nabi lâche toute sa rancœur sur lui. Wonhee se demande depuis combien de temps elle pense ainsi, depuis combien de temps elle emmagasine cette amertume contre lui, depuis combien de temps elle joue au couple parfait, à la petite-amie heureuse alors qu’au final, tout semble aller mal, rien ne semble plus lui convenir. C’est pourtant elle qui les a lancés dans cette idée folle qu’ils sortent ensemble, qu’elle lui fasse comprendre les nuances de l’amour, ce mot qui n’a jamais eu aucun sens pour lui. C’est elle qui lui a dit qu’elle serait patiente avec lui, qu’il lui laisserait le temps qu’il comprenne. Toutes ces belles paroles semblent avoir été balancées par-dessus bord. Non seulement il se sent trahi par ce retournement de situation mais il n’apprécie pas non plus que Nabi dise qu’il ne fait aucun effort. Elle n’a pas la moindre idée des efforts qu’il fournit pour que tout se passe bien avec elle, combien il se rend malade à réfléchir à ses sentiments vingt-quatre heures sur vingt-quatre, combien il se sent mal de ne pas réussir à lui apporter les réponses qu’elle attend, qu’ils attendent. « Tu crois que c’est facile pour moi ? » il commence d’une voix faible, sa gorge est nouée par les mots crus de Nabi. Sa petite-amie semble croire que les réponses coulent de source pour lui, qu’il se complait dans cette situation qui n’est pourtant pas des plus confortables pour lui.« Mes parents ne s’aiment plus depuis des années ou bien ils ne se sont jamais aimés, en fait. Pire, ils se détestent. Ah et ils ne m’aiment sûrement pas non plus. Donc ce n’est pas facile de comprendre quelque chose qu’on n’a jamais connu. Toi, tu as déjà été amoureuse. Tu es aussi des parents qui s’aiment, t’as un modèle. Moi, je n’en sais rien. Je ne sais pas ce que ce mot veut dire, ce qu’il implique. Je ne sais juste pas, d’accord ? » il couine, détournant son regard d’elle, de ses yeux accusateurs qui le mettent mal à l’aise, qui lui retournent l’estomac et lui filent la nausée. Il aimerait juste qu’elle se montre compréhensible, comme elle a dit qu’elle le serait. « Bien sûr que je ressens quelque chose de particulier pour toi, ça se voit, non ? Tu le vois, non ? Mais je ne comprends pas pourquoi, ni comment, ni ce que c’est. Je ne peux pas coller un mot sur ça pour le moment, c’est trop nouveau, surtout pas un mot qui semble avoir tant de signification pour toi. ». Après tout, Nabi semble accorder tellement d’importance à ce mot, comment peut-il l’utiliser sans même en comprendre les subtilités ? Elle devrait comprendre combien c’est dur pour lui de se positionner, d’être toujours à deux doigts de la décevoir alors qu’il veut juste qu’elle soit heureuse. « T’avais dit que tu patienterais, que tu me laisserais le temps de comprendre, de me comprendre… » il soupire difficilement, sentant sa respiration s’accélérer. Contre-coup du sentiment de trahison qu’il ressent à cet instant. Il est lui-même étonné que la douleur qu’il ressente soit aussi important, aussi intense. Rare sont ceux qui arrivent à provoquer de telles réactions chez lui. Mais Nabi est particulière pour lui, elle l’a toujours été. Et il est si triste qu’elle en pense autrement, simplement parce qu’il n’est pas capable de comprendre un mot aussi idiot que l’amour. « Je suis désolée si je ne suis pas à la hauteur de tes attentes. » Wonhee souffle alors que sa main vient jouer avec la manche de son hoodie pour détourner son attention de la douleur qu’il ressent dans sa poitrine. « Tu n’es pas la première que je déçois. ». Et elle va très certainement le larguer comme toutes les autres avant elle, juste parce qu'il n'est pas assez bien pour personne.(c) SIAL ; icon kawaiinekoj
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Re: love me or leave me (#wonbi) | Sam 31 Oct 2020 - 0:25
— Honnêtement, les mots de Wonhee lui faisaient du mal. Son cœur plus tendre tendait à comprendre le garçon, à comprendre qu’il ne faisait pas exprès, qu’il avait des circonstances atténuantes. Malgré elle, elle compatissait avec lui car jeune femme dotée d’un cœur empathique, elle ne pouvait pas s’empêcher de toujours comprendre les autres.
Et dans un sens, ça l’énervait.
Elle avait tenu deux mois, à toujours comprendre Wonhee, à dire que ça allait alors qu’elle sautillait d’impatience à l’idée qu’il lui dise enfin qu’il l’aimait.
Mais ce jour n’était jamais venu.
Alors petit à petit, la flamme de l’impatience s’éteignait et il n’en restait plus que des cendres. Maintenant qu’elle n’en pouvait plus d’attendre, qu’est-ce qui pouvait la convaincre de se taire et de continuer malgré tout ? La situation de Wonhee ? Le fait qu’il n’ait jamais connu d’amour ? Oui, oui elle pourrait. Elle pourrait mais la patience de Nabi était mise à rude épreuve. Elle ne voulait plus de ça, elle voulait quelque chose de clair, elle voulait juste son amour, qu’il lui dise. Car malheureusement, il fallait bien se rendre compte que ça ne suffisait pas, de juste regarder une personne tendrement avec de l’amour dans les yeux pour lui dire qu’on l’aimait. On avait besoin de réconfort, d’être rassuré, et les mots possédaient un rôle important à jouer pour ça. Nabi rêvait d’entendre trois pauvres mots ; mais Wonhee était incapable de les lui dire.
Nabi poussa un soupir exaspéré, roulant des yeux comme elle adorait le faire – mais cette fois-ci, ce n’était pas léger, ce n’était pas accompagné d’un sourire ; elle était réellement agacée. « Mais bon sang Wonhee c’est pas ça le problème, que tu ne sois pas à la hauteur de mes attentes ou que tu m’aies déçu on s’en contrecarre, la vie est toujours différente de ce qu’on espère et c’est pas ça que je te reproche. Ce que je te reproche c’est de, putain, ça fait deux mois quoi ! Je ne comprends pas en quoi c’est si nouveau pour toi au point que tu n’arrives pas à comprendre que ce sentiment particulier que tu ressens ce n’est pas de l’amour. Si ce n’est pas de l’amour, c’est quoi alors ? Après tout je le vois parfaitement dans ton comportement que tu m’aimes mais pourquoi est-ce que tu t’obstines à te dire que ce n’est pas de l’amour ? Si tout ce que tu ressens en ce moment c’est pas de l’amour alors c’est quoi, Wonhee ? C’est quoi ? » répéta t-elle d’une voix plus forte mais brisée, les émotions lourdes s’accumulant sur son cœur. « J’ai pas choisi d’avoir des parents qui s’aiment ou d’avoir eu la chance d’être tombée amoureuse, d’accord ? J’ai pas choisi d’avoir toute cette chance et non c’est pas facile non plus pour moi, c’est pas parce que tu grandis dans un environnement rempli d’amour que tu sais forcément ce que c’est, l’amour. La preuve, j’ai redécouvert sa définition avec toi. Et puis même, même en considérant que c’est plus facile pour moi de savoir ce que c’est l’amour, ça veut pas dire que tu peux pas le faire non plus ! Tu vas prendre plus de temps, prendre plus de temps pour comprendre mais ça, je l’ai accepté, je le sais, je comprends. Je comprends mais… mais c'est trop long, là, » avoua t-elle, regard peiné. Nabi, elle détestait bien qu’on lui dise que c’était toujours facile pour elle parce qu’elle avait eu de la chance. Ce n’était pas parce qu’elle avait de la chance qu’elle était incapable de compatir avec ceux qui n’en avaient pas et ça, ça la rendait hors d’elle qu’on le lui reproche. « Wonhee, en fait le problème c’est que tu te dis qu’il y a une seule définition à l’amour alors qu’il y en a trois cent, chacun interprète l’amour comme il le veut. Donne ta propre définition, clarifie tes sentiments, c’est si compliqué à demander ?! » Elle finit par soupirer, passant une main dans les cheveux. « Je pensais t’avoir suffisamment montré ce que c’était l’amour, mais apparemment non. J’imagine que je dois être une petite-amie pitoyable alors, si je suis même pas capable de te montrer que je t’aime et de te montrer qu’est-ce que c’est, l’amour. » Elle lâcha un autre rire. « Laisse tomber. C’est pas grave. C’est moi qui ai été idiote. J’ai vu trop loin parce que je suis trop amoureuse. » Elle se mordit la lèvre, larmes de frustration à deux doigts de montrer leur bout de leur nez. Nabi en avait assez, assez de cette situation.
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— Honnêtement, les mots de Wonhee lui faisaient du mal. Son cœur plus tendre tendait à comprendre le garçon, à comprendre qu’il ne faisait pas exprès, qu’il avait des circonstances atténuantes. Malgré elle, elle compatissait avec lui car jeune femme dotée d’un cœur empathique, elle ne pouvait pas s’empêcher de toujours comprendre les autres.Et dans un sens, ça l’énervait.
Elle avait tenu deux mois, à toujours comprendre Wonhee, à dire que ça allait alors qu’elle sautillait d’impatience à l’idée qu’il lui dise enfin qu’il l’aimait.
Mais ce jour n’était jamais venu.
Alors petit à petit, la flamme de l’impatience s’éteignait et il n’en restait plus que des cendres. Maintenant qu’elle n’en pouvait plus d’attendre, qu’est-ce qui pouvait la convaincre de se taire et de continuer malgré tout ? La situation de Wonhee ? Le fait qu’il n’ait jamais connu d’amour ? Oui, oui elle pourrait. Elle pourrait mais la patience de Nabi était mise à rude épreuve. Elle ne voulait plus de ça, elle voulait quelque chose de clair, elle voulait juste son amour, qu’il lui dise. Car malheureusement, il fallait bien se rendre compte que ça ne suffisait pas, de juste regarder une personne tendrement avec de l’amour dans les yeux pour lui dire qu’on l’aimait. On avait besoin de réconfort, d’être rassuré, et les mots possédaient un rôle important à jouer pour ça. Nabi rêvait d’entendre trois pauvres mots ; mais Wonhee était incapable de les lui dire.
Nabi poussa un soupir exaspéré, roulant des yeux comme elle adorait le faire – mais cette fois-ci, ce n’était pas léger, ce n’était pas accompagné d’un sourire ; elle était réellement agacée. « Mais bon sang Wonhee c’est pas ça le problème, que tu ne sois pas à la hauteur de mes attentes ou que tu m’aies déçu on s’en contrecarre, la vie est toujours différente de ce qu’on espère et c’est pas ça que je te reproche. Ce que je te reproche c’est de, putain, ça fait deux mois quoi ! Je ne comprends pas en quoi c’est si nouveau pour toi au point que tu n’arrives pas à comprendre que ce sentiment particulier que tu ressens ce n’est pas de l’amour. Si ce n’est pas de l’amour, c’est quoi alors ? Après tout je le vois parfaitement dans ton comportement que tu m’aimes mais pourquoi est-ce que tu t’obstines à te dire que ce n’est pas de l’amour ? Si tout ce que tu ressens en ce moment c’est pas de l’amour alors c’est quoi, Wonhee ? C’est quoi ? » répéta t-elle d’une voix plus forte mais brisée, les émotions lourdes s’accumulant sur son cœur. « J’ai pas choisi d’avoir des parents qui s’aiment ou d’avoir eu la chance d’être tombée amoureuse, d’accord ? J’ai pas choisi d’avoir toute cette chance et non c’est pas facile non plus pour moi, c’est pas parce que tu grandis dans un environnement rempli d’amour que tu sais forcément ce que c’est, l’amour. La preuve, j’ai redécouvert sa définition avec toi. Et puis même, même en considérant que c’est plus facile pour moi de savoir ce que c’est l’amour, ça veut pas dire que tu peux pas le faire non plus ! Tu vas prendre plus de temps, prendre plus de temps pour comprendre mais ça, je l’ai accepté, je le sais, je comprends. Je comprends mais… mais c'est trop long, là, » avoua t-elle, regard peiné. Nabi, elle détestait bien qu’on lui dise que c’était toujours facile pour elle parce qu’elle avait eu de la chance. Ce n’était pas parce qu’elle avait de la chance qu’elle était incapable de compatir avec ceux qui n’en avaient pas et ça, ça la rendait hors d’elle qu’on le lui reproche. « Wonhee, en fait le problème c’est que tu te dis qu’il y a une seule définition à l’amour alors qu’il y en a trois cent, chacun interprète l’amour comme il le veut. Donne ta propre définition, clarifie tes sentiments, c’est si compliqué à demander ?! » Elle finit par soupirer, passant une main dans les cheveux. « Je pensais t’avoir suffisamment montré ce que c’était l’amour, mais apparemment non. J’imagine que je dois être une petite-amie pitoyable alors, si je suis même pas capable de te montrer que je t’aime et de te montrer qu’est-ce que c’est, l’amour. » Elle lâcha un autre rire. « Laisse tomber. C’est pas grave. C’est moi qui ai été idiote. J’ai vu trop loin parce que je suis trop amoureuse. » Elle se mordit la lèvre, larmes de frustration à deux doigts de montrer leur bout de leur nez. Nabi en avait assez, assez de cette situation.
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Re: love me or leave me (#wonbi) | Sam 31 Oct 2020 - 2:11
— Peut-être que le fond du problème se situe là. Là où les non-dits sont restés des non-dits, où les petites choses qui agacent ont nourri une frustration immense. Là où la notion d’attente évolue différemment. Là où l’expression des émotions sont différentes. Wonhee comprend ce que Nabi lui reproche, il comprend mais il ne peut l’accepter, pas quand elle lui a dit qu’elle se montrerait patience avec lui, pas quand elle s’agace de l’entendre dire qu’il ne comprend pas alors qu’il n’y peut rien, c’est sa nature et Nabi lui a dit l’accepter, mieux encore l’apprécier. Tout cela ne semble n’être qu’un lointain souvenir au mieux, un mensonge au grand pire. « Justement, je ne sais pas ! Je ne sais pas si ce que je ressens pour toi c’est de l’amour, d’accord ? J’espère que c’est de l’amour mais comment je peux en être certain ? Donc tu préfères que je te mente, c’est ça ? Que je te dise que je suis amoureux de toi et me rendre compte dans un mois que c’est faux et que j’ai juste mal compris tout ça ? J’ai passé ma vie à mentir sur ce que je ressentais, alors une fois de plus une fois de moins… Si c’est ce que tu veux absolument entendre de moi, si c’est ce que tu as besoin de m’entendre dire même si je n’en suis pas certain alors je te le dirais. Il faut juste que tu me le dises. ». Peut-être qu’ils se sont mal compris dès le début, que cette relation était vouée à l’échec car leurs attentes se montrent trop différentes. Pourtant, Wonhee aurait parié sur le fait qu’il y a deux mois, lorsqu’ils se sont jetés dans le vide, main dans la main, tout était clair entre eux. « Je n’ai jamais dit que tu avais choisi cette situation, mais je n’ai pas non plus choisi la mienne. Je comprends que ce soit frustrant pour toi, je comprends vraiment. Mais, je ne peux pas… Je ne peux pas interpréter mes émotions comme ça. Nabi… J’ai passé ma vie à refouler tout ce que je pensais, tout ce que je ressentais pour me détacher émotionnellement de tout. De tout, Nabi. Et j’ai réussi. J’ai arrêté de prendre en considération mes sentiments, il y a bien longtemps. J’ai arrêté de les analyser ou même d’essayer de les comprendre. J’ai parfois même réussi à arrêter de ressentir quoique ce soit. ». Il veut juste que Nabi arrête de le prendre personnellement, qu’elle arrête de croire que c’est parce qu’il y a quelque chose qui ne va pas entre eux. Non, tout va bien, enfin tout allait bien, qu’il est simplement incapable de mettre des mots sur ce qu’il ressent depuis des années, qu’il lui faut juste du temps. « Quand je fais face à tout ce que je ressens quand je suis avec toi, je suis perdu. Il y a trop de choses en même temps, trop de choses que je ne comprends pas, parfois c’est leur intensité que je ne comprends pas. Alors oui, c’est compliqué de clarifier mes sentiments. Je sais que cela parait anodin pour toi, mais pour moi, cela ne l’est pas, d’accord ? Je n’ai pas l’habitude de ressentir quoique ce soit alors autant de choses aussi souvent ? Je ne pensais que ça arriverait un jour mais c’est là, je ne sais juste pas comment y faire face. Je pensais que tu allais m’aider à le faire, à me construire une définition de ce que je ressens pour toi, me laisser le temps de la peaufiner et de l’accepter… J’ai dû me tromper. ». Mais Nabi ne semble plus vouloir prendre le temps de le laisser s’adapter à tous ses changements, elle ne semble plus vouloir perdre de temps avec lui. Les larmes dans les yeux de sa petite-amie lui déchire le cœur, mais il ne sait pas ce qu’il peut faire de plus. Car il ressent la même envie de fondre en larmes. « Tu n’es pas une petite-amie pitoyable, arrête un peu. Tu le sais tout aussi bien que moi alors ne dis pas ça. Bien sûr que je sais que tu m’aimes, tu me le montres tous les jours, je le vois tous les jours aussi. Et même si je ne comprends pas pourquoi tu m’aimes moi et pas un autre, aujourd’hui encore moins que d’habitude d’ailleurs, je ne te serais jamais aussi reconnait pour cela. » il souffle, essayant tout de même de la rassurer, de lui faire comprendre que ce n’est pas elle le problème mais bien lui et son cerveau, ou bien son cœur, qui lui joue des tours. « Mais Nabi, tu l’as dit toi-même chacun interprète l’amour comme il le souhaite. Alors quoi ? Je dois copier ta définition de l’amour ? C’est ça que tu veux que je fasse ? Que je t’aime exactement de la même façon que toi tu m’aimes ? Tu sais que ce n’est pas possible, on est bien trop différent pour que ce soit possible. » déclare-t-il sur un ton calme, trop calme, comme s’il présentait un fait ou bien une vérité universelle, alors que la tempête ravage son cœur. « Et puis trop amoureuse ? Et bientôt tu vas me dire que tu regrettes d’être tombée amoureuse de moi, c’est ça ? » il demande sur un ton qui se veut sarcastique mais lorsque les mots passent ses lèvres, tout ce qu’il entend réellement c’est une voix blessée, presque tremblante. Il n’aime pas la tournure que prend cette conversation, qui lui apparaît à l’heure actuelle plutôt comme une engueulade que comme une conversation. Leur première vraie engueulade et peut-être même la dernière.
| | | love me or leave me ; #wonbi |
— Peut-être que le fond du problème se situe là. Là où les non-dits sont restés des non-dits, où les petites choses qui agacent ont nourri une frustration immense. Là où la notion d’attente évolue différemment. Là où l’expression des émotions sont différentes. Wonhee comprend ce que Nabi lui reproche, il comprend mais il ne peut l’accepter, pas quand elle lui a dit qu’elle se montrerait patience avec lui, pas quand elle s’agace de l’entendre dire qu’il ne comprend pas alors qu’il n’y peut rien, c’est sa nature et Nabi lui a dit l’accepter, mieux encore l’apprécier. Tout cela ne semble n’être qu’un lointain souvenir au mieux, un mensonge au grand pire. « Justement, je ne sais pas ! Je ne sais pas si ce que je ressens pour toi c’est de l’amour, d’accord ? J’espère que c’est de l’amour mais comment je peux en être certain ? Donc tu préfères que je te mente, c’est ça ? Que je te dise que je suis amoureux de toi et me rendre compte dans un mois que c’est faux et que j’ai juste mal compris tout ça ? J’ai passé ma vie à mentir sur ce que je ressentais, alors une fois de plus une fois de moins… Si c’est ce que tu veux absolument entendre de moi, si c’est ce que tu as besoin de m’entendre dire même si je n’en suis pas certain alors je te le dirais. Il faut juste que tu me le dises. ». Peut-être qu’ils se sont mal compris dès le début, que cette relation était vouée à l’échec car leurs attentes se montrent trop différentes. Pourtant, Wonhee aurait parié sur le fait qu’il y a deux mois, lorsqu’ils se sont jetés dans le vide, main dans la main, tout était clair entre eux. « Je n’ai jamais dit que tu avais choisi cette situation, mais je n’ai pas non plus choisi la mienne. Je comprends que ce soit frustrant pour toi, je comprends vraiment. Mais, je ne peux pas… Je ne peux pas interpréter mes émotions comme ça. Nabi… J’ai passé ma vie à refouler tout ce que je pensais, tout ce que je ressentais pour me détacher émotionnellement de tout. De tout, Nabi. Et j’ai réussi. J’ai arrêté de prendre en considération mes sentiments, il y a bien longtemps. J’ai arrêté de les analyser ou même d’essayer de les comprendre. J’ai parfois même réussi à arrêter de ressentir quoique ce soit. ». Il veut juste que Nabi arrête de le prendre personnellement, qu’elle arrête de croire que c’est parce qu’il y a quelque chose qui ne va pas entre eux. Non, tout va bien, enfin tout allait bien, qu’il est simplement incapable de mettre des mots sur ce qu’il ressent depuis des années, qu’il lui faut juste du temps. « Quand je fais face à tout ce que je ressens quand je suis avec toi, je suis perdu. Il y a trop de choses en même temps, trop de choses que je ne comprends pas, parfois c’est leur intensité que je ne comprends pas. Alors oui, c’est compliqué de clarifier mes sentiments. Je sais que cela parait anodin pour toi, mais pour moi, cela ne l’est pas, d’accord ? Je n’ai pas l’habitude de ressentir quoique ce soit alors autant de choses aussi souvent ? Je ne pensais que ça arriverait un jour mais c’est là, je ne sais juste pas comment y faire face. Je pensais que tu allais m’aider à le faire, à me construire une définition de ce que je ressens pour toi, me laisser le temps de la peaufiner et de l’accepter… J’ai dû me tromper. ». Mais Nabi ne semble plus vouloir prendre le temps de le laisser s’adapter à tous ses changements, elle ne semble plus vouloir perdre de temps avec lui. Les larmes dans les yeux de sa petite-amie lui déchire le cœur, mais il ne sait pas ce qu’il peut faire de plus. Car il ressent la même envie de fondre en larmes. « Tu n’es pas une petite-amie pitoyable, arrête un peu. Tu le sais tout aussi bien que moi alors ne dis pas ça. Bien sûr que je sais que tu m’aimes, tu me le montres tous les jours, je le vois tous les jours aussi. Et même si je ne comprends pas pourquoi tu m’aimes moi et pas un autre, aujourd’hui encore moins que d’habitude d’ailleurs, je ne te serais jamais aussi reconnait pour cela. » il souffle, essayant tout de même de la rassurer, de lui faire comprendre que ce n’est pas elle le problème mais bien lui et son cerveau, ou bien son cœur, qui lui joue des tours. « Mais Nabi, tu l’as dit toi-même chacun interprète l’amour comme il le souhaite. Alors quoi ? Je dois copier ta définition de l’amour ? C’est ça que tu veux que je fasse ? Que je t’aime exactement de la même façon que toi tu m’aimes ? Tu sais que ce n’est pas possible, on est bien trop différent pour que ce soit possible. » déclare-t-il sur un ton calme, trop calme, comme s’il présentait un fait ou bien une vérité universelle, alors que la tempête ravage son cœur. « Et puis trop amoureuse ? Et bientôt tu vas me dire que tu regrettes d’être tombée amoureuse de moi, c’est ça ? » il demande sur un ton qui se veut sarcastique mais lorsque les mots passent ses lèvres, tout ce qu’il entend réellement c’est une voix blessée, presque tremblante. Il n’aime pas la tournure que prend cette conversation, qui lui apparaît à l’heure actuelle plutôt comme une engueulade que comme une conversation. Leur première vraie engueulade et peut-être même la dernière.(c) SIAL ; icon kawaiinekoj
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Re: love me or leave me (#wonbi) | Sam 31 Oct 2020 - 9:55
— Nabi soupira une nouvelle fois à l’écoute des mots de Wonhee. Non, non et non. Il semblerait qu’ils n’arrivaient plus à communiquer, qu’ils n’arrivaient plus à se comprendre l’un et l’autre. Et du moment qu’il n’y avait ni communication, ni compréhension, alors il n’y avait plus rien. Juste un semblant de relation. « Non ! Tu fais exprès ou quoi ? Je ne veux pas que tu me mentes, au contraire, me fais pas croire que t’es sûr de m’aimer alors que c’est complètement faux, sois pas bête ! Tout ce que je te demande c’est de pouvoir comprendre que tu m’aimes, c’est vraiment pas compliqué pourtant, ça doit te prendre autant de temps ? » Et Wonhee qui lui expliqua que non c’était pas facile, pas anodin, que ça pouvait sembler l’être pour elle mais pas pour lui, pas pour un garçon qui avait passé sa vie à refouler tous ses sentiments, contrairement à Nabi qui avait toujours eu l’habitude de tout dire à voix haute. Parce qu’on l’avait laissée elle s’exprimer comme elle le voulait, parce que lui on avait préféré taire ses envies les plus profondes. Nabi avait beau comprendre, sa colère et frustration étaient plus grandes que son empathie. Peut-être justement parce qu’elle aimait trop Wonhee pour ça, mais elle ne pouvait pas accepter de passer plus de temps dans cette situation-là. Si ça avait été quelqu’un à qui elle était moins attachée, peut-être aurait-elle accepté ce compromis, d’attendre encore, encore et encore. Mais puisque c’était Wonhee, elle ne voulait pas. Elle voulait enfin être heureuse avec lui. Est-ce que c’était trop ça, à demander ? « Bien sûr que je t’ai aidé à le faire, que je t’ai laissé du temps. Du temps, oui. Beaucoup de temps. Et il faut savoir que je suis pas une personne patiente et que pour moi, il y a déjà trop de temps qui est passé. J’ai l’impression qu’on aurait pu faire tant d’autres choses en ces deux mois. Alors que ce soit pas facile pour toi, ok, mais là c’est trop. C’est vraiment trop, Wonhee. Je peux pas continuer à jouer à ce jeu-là, à t’attendre éternellement. Ça me fait trop de mal. » Elle se mordit la lèvre, les larmes montant aux yeux, la frustration dominant tous ses autres sentiments. Elle en avait marre, juste marre. Elle s’en voulait de blesser Wonhee de cette façon-là, mais elle n’avait plus le choix. Elle n’avait pas envie de prétendre que tout allait bien alors que rien n’allait. Elle n’était pas ce genre de personne, Nabi. Elle était du genre à tout dire, toujours. Et le fait qu’elle ait tenu quelques temps sans rien dire était déjà un miracle. « Je regrette pas, mais je regrette bien d’avoir pensé que tu comprendras ce que c’est l’amour assez rapidement, » lança t-elle d’une voix accusatrice mais pourtant blessée.
Elle le fixa du regard pendant quelques longues secondes, sans rien dire, le visage suffisant à exprimer toutes les émotions qu’elle ressentait à cet instant même. « Je crois qu’on a besoin d’une pause, » annonça t-elle finalement. « J’ai besoin d’une pause. » Elle ne lui disait pas qu’ils allaient se quitter. Non, Nabi ne voulait pas de ça. Mais clairement, elle ne pouvait pas continuer comme ça. Il lui fallait du temps, à elle aussi. De se remettre de ses sentiments, de comprendre qu’elle avait voulu se précipiter, qu’elle n’aurait pas dû agir comme ça. Mais c’était trop tard et maintenant qu’elle avait tout avoué, il était impossible de revenir en arrière. Soit Wonhee comprenait qu’il l’aimait, soit il ne comprenait pas. C’était tout.
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— Nabi soupira une nouvelle fois à l’écoute des mots de Wonhee. Non, non et non. Il semblerait qu’ils n’arrivaient plus à communiquer, qu’ils n’arrivaient plus à se comprendre l’un et l’autre. Et du moment qu’il n’y avait ni communication, ni compréhension, alors il n’y avait plus rien. Juste un semblant de relation. « Non ! Tu fais exprès ou quoi ? Je ne veux pas que tu me mentes, au contraire, me fais pas croire que t’es sûr de m’aimer alors que c’est complètement faux, sois pas bête ! Tout ce que je te demande c’est de pouvoir comprendre que tu m’aimes, c’est vraiment pas compliqué pourtant, ça doit te prendre autant de temps ? » Et Wonhee qui lui expliqua que non c’était pas facile, pas anodin, que ça pouvait sembler l’être pour elle mais pas pour lui, pas pour un garçon qui avait passé sa vie à refouler tous ses sentiments, contrairement à Nabi qui avait toujours eu l’habitude de tout dire à voix haute. Parce qu’on l’avait laissée elle s’exprimer comme elle le voulait, parce que lui on avait préféré taire ses envies les plus profondes. Nabi avait beau comprendre, sa colère et frustration étaient plus grandes que son empathie. Peut-être justement parce qu’elle aimait trop Wonhee pour ça, mais elle ne pouvait pas accepter de passer plus de temps dans cette situation-là. Si ça avait été quelqu’un à qui elle était moins attachée, peut-être aurait-elle accepté ce compromis, d’attendre encore, encore et encore. Mais puisque c’était Wonhee, elle ne voulait pas. Elle voulait enfin être heureuse avec lui. Est-ce que c’était trop ça, à demander ? « Bien sûr que je t’ai aidé à le faire, que je t’ai laissé du temps. Du temps, oui. Beaucoup de temps. Et il faut savoir que je suis pas une personne patiente et que pour moi, il y a déjà trop de temps qui est passé. J’ai l’impression qu’on aurait pu faire tant d’autres choses en ces deux mois. Alors que ce soit pas facile pour toi, ok, mais là c’est trop. C’est vraiment trop, Wonhee. Je peux pas continuer à jouer à ce jeu-là, à t’attendre éternellement. Ça me fait trop de mal. » Elle se mordit la lèvre, les larmes montant aux yeux, la frustration dominant tous ses autres sentiments. Elle en avait marre, juste marre. Elle s’en voulait de blesser Wonhee de cette façon-là, mais elle n’avait plus le choix. Elle n’avait pas envie de prétendre que tout allait bien alors que rien n’allait. Elle n’était pas ce genre de personne, Nabi. Elle était du genre à tout dire, toujours. Et le fait qu’elle ait tenu quelques temps sans rien dire était déjà un miracle. « Je regrette pas, mais je regrette bien d’avoir pensé que tu comprendras ce que c’est l’amour assez rapidement, » lança t-elle d’une voix accusatrice mais pourtant blessée.Elle le fixa du regard pendant quelques longues secondes, sans rien dire, le visage suffisant à exprimer toutes les émotions qu’elle ressentait à cet instant même. « Je crois qu’on a besoin d’une pause, » annonça t-elle finalement. « J’ai besoin d’une pause. » Elle ne lui disait pas qu’ils allaient se quitter. Non, Nabi ne voulait pas de ça. Mais clairement, elle ne pouvait pas continuer comme ça. Il lui fallait du temps, à elle aussi. De se remettre de ses sentiments, de comprendre qu’elle avait voulu se précipiter, qu’elle n’aurait pas dû agir comme ça. Mais c’était trop tard et maintenant qu’elle avait tout avoué, il était impossible de revenir en arrière. Soit Wonhee comprenait qu’il l’aimait, soit il ne comprenait pas. C’était tout.
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Re: love me or leave me (#wonbi) | Sam 31 Oct 2020 - 11:02
— À chaque soupire qui passe les lèvres de Nabi, à chaque mot qu’elle prononce, il sent son cœur se serrer un peu plus. Il se sent idiot d’avoir cru pouvoir construire quelque chose avec elle, alors qu’ils sont visibles si différent. Peut-être que leur relation était vouée à l’échec dès le début. Parce qu’ils ne se comprenait pas, ils ne s’étaient jamais compris. Wonhee aurait dû s’en douter quelque part que cette dispute allait arriver un jour ou l’autre, cela finissait toujours par arriver. À un moment ou à un autre. Il se sent bête d’avoir cru que cela puisse être autrement avec Nabi. Simplement parce qu’il a pensé pouvoir réellement être amoureux d’elle. Parce qu’il a imaginé qu’elle se montrerait patiente avec lui. Parce qu’elle l’aimait comme il était, avec ses qualités et ses défauts, surtout pour ses défauts. Mais encore une fois, il s’est trompé sur toute la ligne. Il ne comprend pas ce qu’elle attend de lui, il ne comprend plus ce qu’elle attend de lui. Dire une phrase, ces trois mots qui semble avoir une importance capitale pour Nabi, sans lui mentir mais sans être sûr de lui ? Cela n’a aucun sens pour lui. Wonhee a besoin de temps pour le faire mais encore une fois, leur notion au temps est différente. « Je ne te demande à t’attendre éternellement mais tu as raison peut-être que l’attente se vaut pas… » Pour quelqu’un comme lui qui a attendu toute sa vie, une attente de deux mois lui parait si court, au contraire pour Nabi c’est déjà trop. Alors quand la jeune femme lui dit qu’elle ne peut pas continuer à l’attendre, qu’elle a déjà trop attendu. Il comprend, il se sent terriblement trahi de l’entendre mais il comprend. Il comprend qu’il ne correspond pas à ses attentes, qu’il lui a trop demandé en croyant qu’elle attendrait patiemment qu’il réussisse à voir clair dans ses sentiments. Il renifle bruyamment, sentant les larmes venir lui brûler les yeux. Puis ce mot « regretter » est comme une lame tranchante dans le cœur. Si Nabi en vient à regretter alors, que peut-t-il bien faire pour sauver les morceaux de leur histoire. Elle qui disait l’aimer comme il était, Wonhee tombe de bien haut aujourd’hui. « Si tu regrettes alors… Qu’est-ce que je peux bien faire ? ». Il lui semble qu’il n’y a pas plus rien à faire, il ne peut pas forcer le temps et la compréhension de ce qu’il ressent, cela ne marche pas comme cela. Mais Nabi ne comprend pas, ne l’accepte pas parce que cela ne correspond pas à ce qu’elle veut, ce qu’elle cherche. Mais est-ce que quelqu’un a pensé à ce que lui veut ? Encore une fois non. C’est douloureux mais il comprend qu’il n’aurait pas dû croire en une relation impossible, croire que pour une fois on prendrait en considération ce qu’il pensait, ce dont il avait besoin. « Si tu as besoin d’une pause alors. » il répond sur une voix blessée, presque amère. Une pause loin de lui, ça sonne presque comme un aurevoir dans les oreilles du jeune homme. Et si lui, ce n’est pas ce dont il a besoin ? Peut-être bien qu’il a trop demandé, parce qu’il n’a jamais rien demandé avoir alors peut-être qu’il a trop demandé d’un coup, à la même personne. Il se sent si idiot d’être cru en ce rêve trop beau, bien sûr que tout allait voler en éclat, c’était l’histoire de sa vie, comment avait-il pu croire un instant que ça puisse être différent cette fois… Alors à travers les larmes qui pointe le bout de son nez, il lance un dernier regard à Nabi. Un regard plein de déception, déçu d’elle mais de lui aussi. Un regard blessé qui laisse sous-entendre qu’il n’est pas d’accord avec cette décision. Mais il connait Nabi, il sait qu’elle ne reviendra pas dessus. Alors il s’éloigne, d’un pas puis de deux puis de trois avant de détourner les yeux. Puis il lui lance un sourire triste avant de décider de disparaître dans la nuit. L’idée de passer la nuit au dortoir ne lui semble plus si confortable tout à coup, comment pourrait-il seulement dormir après cela… La perspective d’oublier ce qu’il vient de se passer loin de leur cocoon habituel est bien plus attirante à l’heure actuelle.
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— À chaque soupire qui passe les lèvres de Nabi, à chaque mot qu’elle prononce, il sent son cœur se serrer un peu plus. Il se sent idiot d’avoir cru pouvoir construire quelque chose avec elle, alors qu’ils sont visibles si différent. Peut-être que leur relation était vouée à l’échec dès le début. Parce qu’ils ne se comprenait pas, ils ne s’étaient jamais compris. Wonhee aurait dû s’en douter quelque part que cette dispute allait arriver un jour ou l’autre, cela finissait toujours par arriver. À un moment ou à un autre. Il se sent bête d’avoir cru que cela puisse être autrement avec Nabi. Simplement parce qu’il a pensé pouvoir réellement être amoureux d’elle. Parce qu’il a imaginé qu’elle se montrerait patiente avec lui. Parce qu’elle l’aimait comme il était, avec ses qualités et ses défauts, surtout pour ses défauts. Mais encore une fois, il s’est trompé sur toute la ligne. Il ne comprend pas ce qu’elle attend de lui, il ne comprend plus ce qu’elle attend de lui. Dire une phrase, ces trois mots qui semble avoir une importance capitale pour Nabi, sans lui mentir mais sans être sûr de lui ? Cela n’a aucun sens pour lui. Wonhee a besoin de temps pour le faire mais encore une fois, leur notion au temps est différente. « Je ne te demande à t’attendre éternellement mais tu as raison peut-être que l’attente se vaut pas… » Pour quelqu’un comme lui qui a attendu toute sa vie, une attente de deux mois lui parait si court, au contraire pour Nabi c’est déjà trop. Alors quand la jeune femme lui dit qu’elle ne peut pas continuer à l’attendre, qu’elle a déjà trop attendu. Il comprend, il se sent terriblement trahi de l’entendre mais il comprend. Il comprend qu’il ne correspond pas à ses attentes, qu’il lui a trop demandé en croyant qu’elle attendrait patiemment qu’il réussisse à voir clair dans ses sentiments. Il renifle bruyamment, sentant les larmes venir lui brûler les yeux. Puis ce mot « regretter » est comme une lame tranchante dans le cœur. Si Nabi en vient à regretter alors, que peut-t-il bien faire pour sauver les morceaux de leur histoire. Elle qui disait l’aimer comme il était, Wonhee tombe de bien haut aujourd’hui. « Si tu regrettes alors… Qu’est-ce que je peux bien faire ? ». Il lui semble qu’il n’y a pas plus rien à faire, il ne peut pas forcer le temps et la compréhension de ce qu’il ressent, cela ne marche pas comme cela. Mais Nabi ne comprend pas, ne l’accepte pas parce que cela ne correspond pas à ce qu’elle veut, ce qu’elle cherche. Mais est-ce que quelqu’un a pensé à ce que lui veut ? Encore une fois non. C’est douloureux mais il comprend qu’il n’aurait pas dû croire en une relation impossible, croire que pour une fois on prendrait en considération ce qu’il pensait, ce dont il avait besoin. « Si tu as besoin d’une pause alors. » il répond sur une voix blessée, presque amère. Une pause loin de lui, ça sonne presque comme un aurevoir dans les oreilles du jeune homme. Et si lui, ce n’est pas ce dont il a besoin ? Peut-être bien qu’il a trop demandé, parce qu’il n’a jamais rien demandé avoir alors peut-être qu’il a trop demandé d’un coup, à la même personne. Il se sent si idiot d’être cru en ce rêve trop beau, bien sûr que tout allait voler en éclat, c’était l’histoire de sa vie, comment avait-il pu croire un instant que ça puisse être différent cette fois… Alors à travers les larmes qui pointe le bout de son nez, il lance un dernier regard à Nabi. Un regard plein de déception, déçu d’elle mais de lui aussi. Un regard blessé qui laisse sous-entendre qu’il n’est pas d’accord avec cette décision. Mais il connait Nabi, il sait qu’elle ne reviendra pas dessus. Alors il s’éloigne, d’un pas puis de deux puis de trois avant de détourner les yeux. Puis il lui lance un sourire triste avant de décider de disparaître dans la nuit. L’idée de passer la nuit au dortoir ne lui semble plus si confortable tout à coup, comment pourrait-il seulement dormir après cela… La perspective d’oublier ce qu’il vient de se passer loin de leur cocoon habituel est bien plus attirante à l’heure actuelle. (c) SIAL ; icon kawaiinekoj
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