I mean, I think sometimes people they confuse what I'm doing. I write about life, I write about things that I'm actually dealing with, something that I'm actually experiencing, this is real for me. Like this is something that personally helps me as well.

And that's what music is for me. When I feel something, whether it's anger, it's a passion about something, or frustration. Like this is where I go. This is real for me, I need this, this is a therapy for me.

(cr. NF, therapy session)

▲ The Search ; Enfant perdu, sans mère ni père. Son histoire pourrait être utilisée pour un livre ou pour donner une leçon à travers un conte. Seulement, il ne fut pas élevé par des loups et la réalité lui rappela qu’être un nouveau né, seul dans une maison abandonnée, détruit toutes chances de survie. Pourtant, il était cette étoile chanceuse, exception incroyable. Un voyageur, passant devant la maison s’était arrêté en entendant les cris du bambin. Il semblait connaître cette maison pourtant abandonnée et n’avait pas hésité à la pénétrer pour y découvrir deux corps, un vibrant de vie pendant que l’autre se refroidissait déjà.

Dans sa montagne, avec une nouvelle charge entre ses bras, il se faisait appeler ahjussi par tous les autres villageois. Personne ne connaissait son nom et personne n’était assez curieux pour le lui demander. Pourtant, beaucoup d’autres questions subsistaient. Un homme qui avançait déjà vers la fin de sa trentaine, célibataire, hermite, qui revenait un jour avec un enfant entre les bras? C’était étrange. Néanmoins, c’était la montagne et il suffit de quelques semaines et la preuve d’une absence de maltraitance pour que les voisins se sentissent apaisés.
l’ahjussi était une personne calme, vivant en totale autarcie grâce aux quelques bêtes qu’il gardait et son potager bien entretenu. Il suffisait cependant d’un coup d’oeil pour comprendre que l’argent était une chose rare dans le foyer, mais ça ne semblait pas déranger ni l’homme, ni l’enfant.

▲ I Miss the Days ; Cependant, l’ahjussi en question n’était pas n’importe qui, et une identité ne pouvait s’effacer aussi facilement. Dans un milieu très fermé et secret, il portait un nom, connu et reconnu. Il n’était pas un homme dit bon. Il n’était qu’un meurtrier qui avait voulu se reconstruire une vie, loin de tous ses problèmes, loin de la capitale. Le bien et le mal le recherchait rendant la situation plus délicate. Il avait trahi les siens, cette famille de la mafia qui avait fait confiance à la mauvaise personne. Mais la police voulait le mettre derrière les barreaux aussi. Ce fut la première histoire que Beomgyu appris dès le plus jeune âge. Tout comme il avait aussi appris à l’oublier dans un silence des plus absolus.
La crainte coexistait avec la plénitude. Il y avait toujours le risque de. Le garçon adopté fut alors élevé d’une manière spéciale. Jamais il n’avait porté une arme pourtant, mais le mensonge, l’escroquerie et le vol furent les trois règles principales. Il devenait un charmeur, se créant de multiples facettes pour brouiller les pistes. Il devenait magicien, alors qu’il pouvait très facilement déplacer un objet sans se faire repérer. Dire qu’il avait été élevé à la dure serait un mensonge, au contraire c’était dans l’amour d’un nouvel oncle qu’il s’épanouissait. Il n’était pas malheureux, bien que il fut parfois amené à mettre en pratique l’enseignement de l’ahjussi, lors des années compliquées qui requéraient d’apporter au moins du riz dans leur bol. Il fut correctement éduqué et ouvert très tôt au monde de la musique. Son oncle possédait une collection impressionnantes de vinyles de tous les styles de musique, mais les disques qui passaient le plus souvent étaient ceux de la grande musique. Mozart, Beethoven, ou encore Ravel étaient ses idoles (ils n’avaient ni télévision, ni internet) et l’ahjussi qui découvrit que son enfant possédait l’oreille absolue lui enseigna la musique et à jouer du piano. L’éducation de l’ahjussi ne faisait pas tout et l’école était un passage obligatoire où Beomgyu s’y était inscrit sous le nom de Oh Yeongjun. C’était plus prudent et ça l’amusait. Il pouvait devenir n’importe qui en si peu de temps et avec une simple histoire qu’il pouvait inventer en quelques secondes. Il continua son enseignement musical, y ajoutant le violon et la guitare pour plus de diversité.

Cependant, toute histoire avait une fin, et celle de la vie idyllique (bien que frôlant l'illégalité) de l’oncle et l’enfant arrivait à cette fin. Pour la deuxième fois de sa vie, Beomgyu s’était retrouvé dans une maison abandonnée avec comme seule explication les bruits de pas et la vue de policiers qui fouillaient dans leurs affaires.  

▲ Therapy Session ; Son oncle avait été retrouvé et s’était fait arrêté. Grâce à l’éducation qu’il avait reçue, Beomgyu réussit à fuir la dite maison avec un minimum d’affaires. L’ahjussi s’était déjà occupé de faire disparaître son existence et les voisins parlaient simplement d’un enfant adopté, puis perdu. Les policiers en eurent vent, la mafia en eurent vent. Mais Beomgyu était en sécurité sous ses identités. Il usa de toutes ses capacités pour ruser, arnaquer et voler afin de survivre. Il logeait chez une inconnue qui s’était prise de sympathie pour lui, dans une plus grande ville, en échange de quelques services plaisants. Il y découvrit l’internet, le téléphone portable et tout pour vivre confortablement à leur siècle. C’était aussi dans ce petit appartement, à Mokpo, qu’il commença à travailler sur le son pour combler l’ennui. Il animait des soirées, vendait ses premières pièces et commençait à se créer son nom. Néanmoins, le bien-être dans lequel il vivait aux côtés de son oncle ne se retrouvait pas à Mokpo. A jouer avec toutes ses identités il en oubliait qui il était réellement et prit peur. Il devait changer d’air et avait besoin d’un plus grand terrain pour son travail. Il déménagea dans la capitale grâce à la petite somme d’argent gagnée par ses travaux et avec un peu d’aide de la demoiselle.

Il ne lui fallut que quelques mois pour que son nom soit reconnu de tous les studios et agences. Talentueux et fier il créa sa fortune et bougea constamment d’appartement en appartement pour goûter au luxe finalement. Jeune mais riche, il dépensait sans compter pour se permettre un confort qu’il n’avait pas plus jeune. Son oncle lui manquait cruellement pourtant il n’allait rien faire pour le sortir de prison, ni même se faire repérer par une possible mafia. Il avait à présent sa vie et son confort et c’était suffisant.