curiosité bruyante (nayoung)
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curiosité bruyante (nayoung) | Sam 7 Nov - 21:17 Citer EditerSupprimer
l’eau éclaboussait doucement mon visage au fur et à mesure de mon avancée maladroite dans le bassin. je rumine. depuis cette explosion durant l’inauguration du nouveau bâtiment, la douleur à mon épaule est revenue. de plus, je vois beaucoup moins bien. j’ai des difficultés à distinguer certaines couleurs plus que d’autres et comme l’inauguration s’est déroulée très récemment, l’accident aussi. autant vous dire que ça ne me réjouit pas. j’étais sur le point de reprendre les compétitions de natation et c’est comme si on m’avait freiné volontairement dans mon élan. c’est plus que désagréable mais comme je ne suis pas du genre à me plaindre de ma condition, je continue mes exercices pour me remettre en forme tout doucement. arrivé à l’autre bout du bassin, je m’élance grâce à un mouvement de jambes et je repars dans le sens inverse. de temps en temps, je sens mon épaule me lancer, mais je ne dis rien et je fonce. si je ne me fais pas violence, je n’y arriverai jamais. ce qui me dérange au complexe aquatique à présent, c’est qu’il possède une certaine luminosité que je ne peux plus supporter depuis l’explosion. mes yeux me piquent et c’est comme si les rayons du soleil brûlaient ma rétine jusqu’à sa plus grande profondeur. j’arrive enfin à l’autre bout de la piscine et je plonge ma tête sous l’eau après avoir analysé tristement mon chronomètre. beaucoup moins rapide qu’il y a un mois, avant l’accident. je soupire et sors finalement de mon élément fétiche, trottinant jusqu’aux vestiaires des hommes.
je me change en vitesse mais avec déception de moi-même. je ne vais pas me laisser abattre pour si peu, c’est loin de me ressembler, je n’abandonne jamais de nature. mais lorsque j’observe mon reflet dans le miroir pendant que mes mains dans ma serviette tentent frénétiquement de sécher mes cheveux.. je me sens moins bon. le coach qui a l’habitude de prendre de mes nouvelles plusieurs fois par semaine, je ne vois pas comment je vais pouvoir lui annoncer une telle chose. il se faisait limite une joie bien cachée de me réinscrire sur le listing régional. je grimace avant d’attraper mon sac de sport et de m’en aller vite fait bien fait. je pousse la porte d’entrée du complexe aquatique et m’avance dans le campus en traînant la patte. c’est loin d’être une de mes meilleures journées. j’aimerais pouvoir revoir mon nom sur cette fichue liste mais il n’en va pas que de mon ressort. et décidément ces dernières années, mon corps a décidé de ne pas m’écouter et de m’en faire baver. en passant à travers les différentes allées du complexe sportif, je salue plusieurs fois certains étudiants du cursus de médecine et qui sont aussi inscrits dans des clubs d’ici. l’un d’entre eux montra mes pieds en gloussant et me fit remarquer que je marchais encore actuellement en sandales de natation. j’ai baissé le regard avant de jurer à ma propre rêverie. j’étais tellement ailleurs que je n’ai même pas remarqué que j’avais oublié de mettre mes baskets. sans regarder plus autour de moi, je me déplace rapidement en courant avec mes 1m88 de géant vers le banc le plus proche. posant mon sac au sol, je me rends compte que mes sandales bleues sont encore un peu trempées. je fouille dans mon sac avec brouhaha, ne faisant toujours pas attention à ce qui m’entourait. j’en sors des baskets et des chaussettes propres que je mets dans la foulée, rapidement, prêt à reprendre mon chemin vers le dortoir des beolsae. pourtant, en décalant mon regard sur ma droite, je ressens une présence que je n’avais pas remarqué jusqu’à présent mais qui devait être bien présente depuis avant mon arrivée sur le banc. je tourne la tête vers une tête que j’ai l’habitude de voir par-ici, et souvent seule. na young. j’ai appris son prénom en discutant avec un ami à moi qui joue au tennis et qui m’a dit qu’elle en faisait aussi. elle n’a pas l’air très bavarde mais je la trouve différente. ça m’intrigue trop alors je ne peux pas m’empêcher d’aller la voir à chaque fois que je la vois. je ne sais pas si ça lui plaît mais ça ne me fait pas reculer pour autant. actuellement, j’ai ouvert de grands yeux de surprise en sursautant tellement je ne m’attendais pas à voir quelqu’un assis à côté de moi. j’ai manqué de faire tomber mon sac, faisant des gestes pour le rattraper comme un mauvais clown. me reprenant presque immédiatement, je lâche un aigo bien murmuré, la fixant d’un air interloqué avant d’esquisser un petit sourire joyeux. « salut toi, pour une fois que ce n’est pas moi qui vient à ta rencontre ! » un silence se fit pendant que je réfléchissais moi-même à ce que je venais de dire. je me suis gratté la tête en riant comme un benêt. « enfin si, peut-être que c’est moi. alors, comment tu vas aujourd’hui ? » je sais qu’elle ne parle pas beaucoup, voir pas du tout. je ne sais pas si elle a perdu l’usage de sa voix et si médicalement parlant, il est possible de faire quoique ce soit mais ça m’intrigue. en plus, elle n’a pas l’air méchante, alors pourquoi l’ignorer ?
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Re: curiosité bruyante (nayoung) | Sam 21 Nov - 17:06 Citer EditerSupprimer
tenue | Son cours de gymnastique fini, Nayoung décide de rester près du complexe sportif. Elle doit avoir tennis dans une heure et elle ne se voit pas repartir au dortoir des pyos pour ensuite revenir. Le chemin aller et retour lui ferait perdre trop de temps. Elle n’avait clairement pas envie de marcher pour rien. Alors, elle avait pris un livre et s’était assisse sur un banc pour le lire. Avant cela, elle avait pris la précaution de mettre un réveil sur son portable. Il fallait au moins ça à la jeune femme si elle ne voulait pas rater son cours. Il n’était pas rare que Nayoung se plonge tellement dans son livre qu’elle oubliait le monde autour d’elle. Elle se créait une bulle où aucun son n’entrait. Sa famille se demandait souvent comment elle le faisait parce quand ça arrivait, il pouvait y avoir un séisme à ses côtés qu’elle ne s’en rendrait même pas compte. La même chose se produisait quand elle dormait. Il n’était pas rare que le matin sa mère la questionne pour savoir si elle avait entendu les ronflements de son père ou alors les klaxons dans la rue et qu’elle lui donne une réponse négative. Cette faculté qu’elle avait, Nayoung l’avait perfectionné depuis des années, surtout quand c’était bruyant chez elle. Cependant, ça ne fonctionnait pas à chaque fois. Si le livre ne lui plaisait pas, la jeune femme n’arrivait pas à se mettre dedans et donc elle continuait d’entendre les bruits autour d’elle. Quand cela arrivait, c’était qu’elle n’aimait pas ce qu’elle avait sous les yeux. Néanmoins, elle se refusait à lâcher un ouvrage simplement parce qu’elle n’aimait pas ce qui se passait à l’intérieur. Elle se forçait donc un peu à le finir afin d’avoir un avis critique dessus construit. Parce qu’elle se disait qu’elle ne pourrait pas dire qu’elle n’avait pas aimé si elle n’avait pas tout lu. C’était de cette façon, qu’elle s’était retrouvée à lire toute la saga de Cinquante nuances de Grey, juste pour avoir un avis dessus et pouvoir dire à ses amies qu’elle n’avait pas aimé les livres. Si on mettait de côté le sexe omniprésent dans l’ouvrage qui l’avait dérangé, elle n’avait pas trouvé que les personnages étaient très intéressants. Entre la cruche d’Anastasia et le pseudo dominateur Christian, elle n’avait pas vu de réelle évolution des personnages et avait à son sens perdu son temps à les lire.
Installée sur le banc, le livre ouvert sur ses jambes, Nayoung se retrouvait dans cette bulle silencieuse, dévorant son livre en attendant que son réveil sonne pour lui rappeler qu’elle devait se rendre en cours. Elle avait hâte d’arriver au dénouement pour enfin savoir ce qui se passait. Mais elle avait quand même déjà une petite idée de la fin. Elle se doutait que le mari du personnage principal n’était pas mort et qu’il avait fait exprès pour échapper à ses dettes et recommencer une nouvelle vie. Seulement elle n’avait encore aucune preuve que c’était le cas. Nayoung lisait donc rapidement, les pages volants comme si elle ne les lisait pas vraiment. Elle n’avait donc pas vu arriver Elias, ce nageur qui essayait toujours de lui parler. Si ça avait été le cas, avant que lui ne la remarque, elle se serait enfuie. La jeune femme n’était pas à l’aise avec les gens, encore moins les hommes, et encore moins ceux comme Elias qui forçait pour entrer dans son espace personnel. Ce n’est que lorsqu’elle entendit sa voix qu’elle se tourna dans sa direction. Une légère grimace s’afficha sur son visage alors qu’elle le regarde son sac à la main et son air mi interloqué mi joyeux. Elle aurait aimé disparaitre avant qu’il ne prenne la parole, mais elle ne fut pas assez rapide. Comment quelqu’un qu’elle ne connaissait pas vraiment pouvait être agaçant ? Elle avait l’impression d’avoir un labrador en face d’elle qui remuait la queue parce qu’il était heureux de la voir. Nayoung leva les yeux au ciel et pinça de ses dents sa lèvre. C’était toujours lui qui venait à sa rencontre. La jeune femme ne faisait jamais rien pour que ça arrive, l’évitant même quand elle croisait ce grand dadais dans les couleurs de la faculté. Elle attrapa son carnet pour y noter quelques mots. « Ça va merci et toi ? » La jeune femme lui retourna la question parce qu’elle était polie, mais elle n’était pas particulièrement intéressée par le fait de savoir si c’était le cas où non. Ils ne se connaissaient pas et donc, n’avaient rien à se dire. Elle reposa son carnet et lui montra son livre, dans l’espoir qu’il comprenne qu’elle ne souhaitait pas être dérangée. Comprendrait-il ou ferait-il en sorte de continuer ses questions et de lui parler ? Etant donné son expérience avec lui, il ne s’arrêterait pas. Elle était donc partie pour faire la conversation au lieu de finir ce livre si captivant.
Installée sur le banc, le livre ouvert sur ses jambes, Nayoung se retrouvait dans cette bulle silencieuse, dévorant son livre en attendant que son réveil sonne pour lui rappeler qu’elle devait se rendre en cours. Elle avait hâte d’arriver au dénouement pour enfin savoir ce qui se passait. Mais elle avait quand même déjà une petite idée de la fin. Elle se doutait que le mari du personnage principal n’était pas mort et qu’il avait fait exprès pour échapper à ses dettes et recommencer une nouvelle vie. Seulement elle n’avait encore aucune preuve que c’était le cas. Nayoung lisait donc rapidement, les pages volants comme si elle ne les lisait pas vraiment. Elle n’avait donc pas vu arriver Elias, ce nageur qui essayait toujours de lui parler. Si ça avait été le cas, avant que lui ne la remarque, elle se serait enfuie. La jeune femme n’était pas à l’aise avec les gens, encore moins les hommes, et encore moins ceux comme Elias qui forçait pour entrer dans son espace personnel. Ce n’est que lorsqu’elle entendit sa voix qu’elle se tourna dans sa direction. Une légère grimace s’afficha sur son visage alors qu’elle le regarde son sac à la main et son air mi interloqué mi joyeux. Elle aurait aimé disparaitre avant qu’il ne prenne la parole, mais elle ne fut pas assez rapide. Comment quelqu’un qu’elle ne connaissait pas vraiment pouvait être agaçant ? Elle avait l’impression d’avoir un labrador en face d’elle qui remuait la queue parce qu’il était heureux de la voir. Nayoung leva les yeux au ciel et pinça de ses dents sa lèvre. C’était toujours lui qui venait à sa rencontre. La jeune femme ne faisait jamais rien pour que ça arrive, l’évitant même quand elle croisait ce grand dadais dans les couleurs de la faculté. Elle attrapa son carnet pour y noter quelques mots. « Ça va merci et toi ? » La jeune femme lui retourna la question parce qu’elle était polie, mais elle n’était pas particulièrement intéressée par le fait de savoir si c’était le cas où non. Ils ne se connaissaient pas et donc, n’avaient rien à se dire. Elle reposa son carnet et lui montra son livre, dans l’espoir qu’il comprenne qu’elle ne souhaitait pas être dérangée. Comprendrait-il ou ferait-il en sorte de continuer ses questions et de lui parler ? Etant donné son expérience avec lui, il ne s’arrêterait pas. Elle était donc partie pour faire la conversation au lieu de finir ce livre si captivant.
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Re: curiosité bruyante (nayoung) | Sam 3 Avr - 1:53 Citer EditerSupprimer
assis innocemment sur le banc, je viens de me rendre compte que j’étais loin d’être tout seul. la surprise a fait tellement son petit effet, que j’ai failli faire atterrir mon sac de sport au sol, le rattrapant de façon maladroite comme un bel idiot. ma grimace de surprise s’est très vite transformée en un grand sourire joyeux en voyant nayoung m’observer à son tour. a vrai dire, c’est plutôt difficile de savoir si elle m’aime ou si elle ne m’apprécie pas trop. je crois qu’elle m’aime bien, mais j’avoue m’être trompé plusieurs fois dans mes déductions au pif. toujours est-il que maintenant que je suis là, inutile de m’en aller et de faire comme si de rien n’était en sifflotant. on se croise souvent dans le coin, et c’est sûrement parce qu’elle joue au tennis, mais pour le coup, à chaque fois que je la vois et que j’essaie de lui parler, j’ai l’impression qu’elle ne me voit pas et qu’elle tourne dans un autre batiment de la yonsei. dans ces moment-là, je me gratte la tête, je me pose de petites questions pendant quelques secondes avant de croiser à nouveau un pote à moi et oublier ce qu’il vient de se produire. c’est pour ça qu’à l’instant présent, et comme je la trouve originale, j’ai bien envie de lui tenir la discussion. curieux de toutes ses réactions face à moi, je l’observe lever ses yeux au ciel et j’affiche une moue interrogatrice. peut-être qu’elle passe une mauvaise journée ? si c’est le cas, je suis là pour ensoleiller sa journée ! je la vois sortir son carnet et pendant qu’elle note, je ne peux m’empêcher de me pencher au-dessus ma tête de géant pour lire en avant-première le petit mot doux. « ça va ! j’ai terminé mon entraînement de natation. et toi, le tennis ? t’en as fait aujourd’hui ? » je garde mon éternel sourire colgate et ne la lâche pas du regard comme un grand enfant qui attend sa réponse avec une forte impatience. je la vois me montrer son livre et je plisse les yeux avec un intérêt certain. cool, ça veut sûrement dire qu’elle souhaite continuer la conversation. « cinquante.. nuances de… grey ? » je frappe mon sac sous l’enthousiasme d’avoir lu le titre du livre qu’elle était en train de lire. « ce livre a fait un carton, non ? mais attends, l’histoire est pas un peu muy caliente ? » je la regarde avec des yeux brillants, faisant mine de m’éventer le visage avec ma main, imitant un bien mauvais accent espagnol. « c’est pour ça qu’il fait aussi beau aujourd’hui, c’est à cause de la température de ton livre ! »
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Re: curiosité bruyante (nayoung) | Mar 4 Mai - 11:44 Citer EditerSupprimer
tenue | Nayoung n’était pas quelqu’un qu’on remarquait. Si elle avait pu être enjouée et joyeuse quand elle était au lycée, certains événements avaient changé son caractère et sa façon d’être. Maintenant, elle souhaitait être le plus discret possible et ce n’était donc pas étonnant que Elias ne la vit pas quand il s’installa sur le banc à ses côtés. Elle ne faisait pas de bruits, était presque invisible et ça lui convenait parfaitement. Elle non plus n’avait pas fait attention au fait qu’il était arrivé. Si elle n’avait pas été enfermée dans cette bulle qu’elle se créait lorsqu’elle lisait, Nayoung aurait sûrement fui avant qu’il ne la remarque. Ce n’était pas qu’elle n’appréciait pas le jeune homme, elle ne le connaissait pas assez pour émettre ce genre de jugement. C’était simplement qu’elle le trouvait envahissant. Comme s’il ne savait pas quand s’arrêter de poser des questions ou même se rendre compte qu’il gênait. La gymnaste ne pensait pas que c’était méchant mais c’était quand même assez pesant, surtout pour elle qui désirait simplement restée dans son coin. Elle fut donc surprise de le voir près d’elle quand il prit la parole et ne put s’empêcher de réagir à sa présence à ses côtés, une légère grimace déformant ses traits. Nayoung émit silencieusement l’hypothèse qu’il la suivait partout et même si ça commençait un peu à la gêner. Elle sortit alors son carnet pour répondre à sa question et lui retourna, plus poliment que par réel intérêt, pensant qu’il comprendrait. Cependant, ce ne fut pas le cas et elle leva discrètement les yeux au ciel alors qu’il continua, posant toujours plus de questions. Encore une fois, la pyo nota quelques mots sur les feuilles de son carnet avant de lui montrer. « Je viens de finir la gym. Je n’ai pas tennis avant une bonne demie heure. » Ensuite, elle voulut reprendre sa lecture, mais fut une seconde fois arrêtée dans son élan par le jeune homme qui reprit la parole. Elias commenta le livre qu’elle lisait et le rouge lui monta aux joues, jusqu’aux oreilles alors qu’elle essayait de cacher sa gêne. Elle se précipita pour le ranger. Totalement dans sa bulle, elle n’avait pas fait attention que d’autres personnes verraient la couverture et pourraient donc commenter ce qu’elle était en train de lire. Quelle réputation allait-elle avoir dans la fac alors qu’elle ne connaissait personne et souhaitait seulement faire sa vie et pas être au centre des conversations. Elle écrivit frénétiquement sur son carnet avant de le mettre sous le nez de Elias. « T’as mal lu le titre ! » Mauvaise foi, mais Nayoung tentait comme elle le pouvait de sauver ce qu’il restait à sauver même si ce n’était que des miettes. « Je ne lis pas ce genre de livre… » C’était faux. Elle avait lu parce qu’elle avait voulu se faire un avis dessus mais aussi pour voir pourquoi les gens étaient autant en amour devant un livre qui ne faisait que parler de sexualité. Elle n’était pas à l’aise avec tout ça et au final, le livre n’avait pas été, comme elle l’avait su avant même de le commencer, à son goût. « T’as pas de cours ? » demanda-t-elle, espérant le voir disparaitre parce qu’il serait en retard.
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Re: curiosité bruyante (nayoung) | Dim 5 Déc - 19:40 Citer EditerSupprimer
que devais-je faire après ma séance de natation ? je ne me souviens plus. conclusion : ça ne devait pas être très intéressant et je suis donc prêt pour rester quelques heures avec nayoung. je suis sûr et certain que cette idée la comble de joie. je gigote frénétiquement sur le banc, attendant le plus patiemment possible, sa réponse. mon regard noir scintillant se pose immédiatement sur le carnet qu’elle affiche devant moi. une bonne demi-heure ? parfait ! « c’est génial ça ! je vais pouvoir rester avec toi jusqu’à ce que tu commences. » heureux de la suite des événements, je continue dans ma lancée. mon attention se dirige vers sa lecture du jour et après en avoir découvert l’intitulé, ma main vint frapper, avec un enthousiasme non caché, mon sac de sport. si j’avais su qu’elle lisait ce genre de livres. elle ne paraît pas comme ça, mais elle est tropicale cette nayoung ! j’ai dû taper dans le mille parce que ses joues sont aussi rouges que les tomates qui se trouvaient à l’intérieur de mon panini la veille. avec un air farceur, je bats des mains pour essayer d’attraper le livre et le brandir haut dans le ciel comme rafiki avec simba, mais elle fut plus rapide et le rangea furtivement hors de ma vue. abaissant les mains sur mes genoux, je change de position à mes grandes jambes et m’assois en tailleur, tourné vers elle. heureusement que ces bancs font l’affaire. je pose mon menton dans la paume de mes mains et glousse légèrement quand elle insinue que c’est moi qui me suis trompé. apparemment, elle ne lit pas ce genre de livre. je fais tourner mon doigt en l’air et le fait retomber face au bout de son nez, l’air malicieux. « faux ! tu crois que tu peux réussir à berner le roi des farces ? j’ai 10/10 aux deux yeux ma bella. » est-ce que j’ai un cours ? je fronce les sourcils de façon ultra expressive et regarde ailleurs pendant quelques secondes. « je ne crois pas. en tout cas, si j’en ai un, je m’en souviens pas ! » et la vie semblait plus facile ainsi. j’affiche un grand sourire, fier d’avoir découvert le secret de la sportive. « allez, tu peux tout me dire. t’as acheté la suite de la série ? t’as vu les films au cinoche ? » cette manière que j’ai de ne pas parler de moi et de toujours détourner le centre de la conversation. mes questions continuaient, au même rythme que mon enthousiasme et ma curiosité grandissait. certains étudiants se retournaient sur nous en passant, sûrement à cause de mon volume sonore. « je me suis toujours demandé quel était ton style de mec. grey c’est ton prince charmant ? woah. assurdoooo ! » une de mes connaissances en staps, que peut-être nayoung connaissait, nous aperçu et me fit un grand signe de la main. quelques secondes plus tard, son doigt passa de nayoung à moi et de moi à nayoung. « pazzo c’est pas ce que tu crois ! laisses-nous, on parle littérature, tu peux pas comprendre ! » je le vis éclater de rire au loin avant de s’en aller. « bien sûr, eli le grand poète ! » je lâche un léger rire avant de prendre une expression très sérieuse, gardant tout de même un petit sourire. « je blague mais je suis loin d’être idiot. » ai-je ajouté dans un murmure. « je vais garder ton secret, si tu veux. » le plus fou dans tout ça, c’est d’ignorer à quel point je suis complètement à côté de la plaque.
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Re: curiosité bruyante (nayoung) | Dim 26 Déc - 10:23 Citer EditerSupprimer
tenue | Le désespoir se lut immédiatement sur le visage de Nayoung alors que Elias lui annonçait qu'il allait rester avec elle jusqu'à ce qu'elle retourne en cours. Pourquoi ? N'avait-il pas d'amis ? Pourquoi souhaitait-il expressément rester avec elle, alors qu'elle ne donnait aucun signe qu'elle souhaitait sa présence à ses côtés. C'était compliqué pour elle de refuser qu'il reste avec elle et en même temps compliqué d'accepter. Ce n'était pas qu'elle n'aimait pas Elias, mais il était trop tout. Trop bruyant, trop agité, trop envahissant et pas assez calme et posé. C'était comme si elle était prise dans le tambour d'une machine à laver. Elle ne pouvait rien faire que d'accepter son sort. Malheureusement, Nayoung aurait aimé pouvoir lui dire qu'elle souhaitait être seule pour lire en paix. Mais c'était sans compter le jeune homme qui s'installe et lit même le titre de son livre. Aussitôt, le rouge lui monta aux joues et elle réfuta ce qu'il avait vu, mentionnant le fait que ce n'était pas le genre de livres qu'elle lisait. Et pourtant, c'était bien un Cinquante Nuances de Grey qu'elle avait dans les mains. Pourquoi ? Sûrement pour comprendre pourquoi ce genre de livres ne lui faisaient rien et aussi comprendre les autres autour d'elle. Nayoung avait tellement entendu parler les filles de sa promo sur le fait qu'elles voulaient un mec comme lui et que ça les avait émoustillé. Pour le moment, Nayoung ne voyait qu'un connard qui ne savait pas bien traiter les femmes. Comment pouvait-on vouloir ce genre de mec ? Ça la dépassait. Mais si les filles de son cursus en voulaient un ainsi, elle pouvait toujours leur faire rencontrer son ex petit ami. C'était lui aussi un connard. La jeune femme sursauta en sentant le doigt de Elias sur son nez et se recula en frissonnant. Elle n'aimait pas être touchée mais il ne pouvait pas avoir. Elle leva les yeux au ciel à sa réponse. Le roi des farces ? Plutôt le roi des emmerdeurs, mais elle se retint de l'écrire pour lui montrer. À la place, elle lui demanda s'il avait cours, espérant le voir disparaître aussi rapidement qu'un nuage de poussière. Malheureusement ce ne fut pas le cas et elle grimaça légèrement, désirant plus que tout d'être assez discrète pour qu'il ne le voie pas. Elias reprit même sur le livre et elle rougit encore plus. Il n'était même pas discret alors que Nayoung souhaitait plus que tout se terrer dans un trou et ne jamais en sortir, encore moins quand elle senti les regards sur eux. Elle releva son visage implorant vers le plus vieux et lui intima d'un geste de la main de baisser sa voix. Ils étaient bien trop voyants et ça ne lui plaisait pas. Nayoung aimait être un fantôme, une fille invisible et là, il lui apportait bien trop de lumière et de visibilité. Cela la rendait nerveuse et mal à l'aise. Cependant, il ne semblait pas le remarquer et ça gênait de plus en plus la jeune femme. Ils se firent même remarquer par un mec de leur cursus et cela eu pour don de la crisper encore plus. Elias ne se rendait pas compte de ce qu'il provoquait chez la plus jeune. Elle n'était pas bien et il continuait inlassablement. D'une main tremblante, elle écrivit quelques mots sur son cahier pour lui montrer. « Je n'ai pas acheté la suite. Je n'ai pas vu les films. Ce n'est pas mon style d'homme. Le prince charmant n'existe pas. Et c'est pas un secret... » Elle ne mentionna pas le fait qu'à ses yeux il avait l'air d'un idiot fini. Elle n'était pas si méchante. Peut-être qu'avant son agression, elle l'aurait mentionné. Mais là, elle ne le faisait pas. Elle récupéra son cahier pour écrire à nouveau dessus, avant de le supplier du regard. « Et baisse le son de ta voix s'il te plait ! On se fait remarquer... J'aime pas ça... T'es trop toi ! » Trop brillant pour la lumière éteinte qu'elle était devenue. Elle aurait aimé avoir le courage de lui dire qu'elle souhaitait le voir partir, mais elle trouvait ça trop violent et méchant. A la place, elle espérait qu'il comprendrait de lui-même.
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